Episode 97
La route du Sud.
5 Octobre 11h15, le temps est toujours instable mais la
pluie et le vent faiblissent. Melle Véra, Aline et Mirabelle sont de retour de
Brest avec les billets d’avion validés, départ demain matin à 8h10 décollage à
10h00.
15 heures, Melle Véra dépose le mage Arnak chez les
parents de Bonemain. Ce dernier approche le camion du pigeonnier puis les deux
hommes descendent dans la cache chercher Horace de Fantenay. Le prédicateur n’a
pas une jolie tête, sa lèvre est enflée et sur une joue il porte la trace
violacée de la claque reçue cette nuit.
Bonemain et Arnak lui permettent de respirer à
l’extérieur quelques minutes en lui offrant du café, des madeleines et de
l’eau.
-
Je vous ferais payer cela au centuple !
peste-t-il.
-
Garde ton souffle et ton énergie, tu vas en
avoir besoin. Lui répond Bonemain en le faisant grimper à l’arrière du camion.
Le mage lui attache les mains et les chevilles en lui
repliant les jambes avec une corde qui lui passe autour du cou. Il le bâillonne
efficacement puis le saisissent à deux et le placent a l’intérieur du
congélateur, bien confortablement sur les coussins posés au fond. Bonemain
referme le couvercle et met le cadenas.
-
Voilà, allons dire au revoir à mes parents et
ensuite, direction Sud. Dit-il en conviant Arnak à le suivre.
15h54, le camion sort de la propriété et s’engage sur les
petites routes. A la radio on ne parle pas du rapt de cette nuit car, comme
l’avait prédit l’équipe, il était évident qu’il n’y aurait aucune plainte de
déposée pour enlèvement au risque que les plaignants soit immédiatement
incarcérés pour dissimulation de fugitif recherché par la police de ce pays et
certaines autres nations. Il ne fait pas de doute que l’organisation d’Horace
de Fantenay va faire sa propre enquête mais ils vont avant tout fureter vers
des pistes probables et ne jamais entrevoir que le kidnapping n’est pas le fait
d’un groupe religieux, politique ou crapuleux. Qui pourrait imaginer que les
Kidnappeurs ne sont pas des citoyens de la planète terre. Dans l’immédiat,
l’unique risque sont les contrôles routiers.
Bonemain explique au mage qu’il de faut pas chercher à
passer par les voies secondaires car, dit-il, c’est sur ces petits axes que le
camion attirerait le plus l’attention. Il faut emprunter un itinéraire logique
que tout livreur prendrait pour accomplir le même trajet en évitant l’autoroute
pour ne pas augmenter ses frais de transport et diminuer sa marge.
20h17, par la nationale 165 ils arrivent à Nantes.
Bonemain est satisfait d’avoir aussi bien roulé et prévoit la première halte
vers St Sébastien-sur-Loire. Là ils se restaureront et sortiront le
prédicateur.
20h32, Bonemain stationne sur une aire gravillonnée au
bord d’un petit bois en tournant le camion de manière à ce que l’arrière soit
face à la végétation.
-
On s’occupe de l’autre salopard d’abord et
après de nous, poil aux genoux.
Le mage Arnak Approuve ; les deux hommes sortent de
la cabine et avant d’ouvrir le haillon s’assurent qu’il n’y a aucun témoin aux alentours.
Bonemain décadenasse et ouvre le gros congélateur, il jette un œil et se
réjouit.
-
Il bouge encore c’est bon signe. Plaisante-t-il.
Horace de Fantenay et tiré hors de sa minuscule prison et
avant de lui ôter son bâillon et ses liens, le mage le met en garde de ne pas
jouer au malin et de ne pas tenter de s’enfuir.
Les deux hommes, après une nouvelle fois s’être assuré de
l’absence de témoin, aide le prédicateur à descendre du camion et le conduisent
rapidement dans le petit bois pour qu’il se soulage. Horace de Fantenay
n‘essaye pas de leur échapper mais menace toujours d’une future vengeance dont
il augmente encore les sordides détails.
Une fois ses besoins accomplis, Bonemain et le Mage le
ramène dans le camion puis lui offre à boire et manger avant de lui remettre
les liens et le bâillon pour ensuite le replonger au fond du congélateur.
-
A nous maintenant, poil aux dents ! dit
Bonemain en sortant la glacière de la cabine.
Les deux hommes s’installent sur des sièges pliants et
dînent tranquillement sous la lumière d’une lampe électrique. Poulet froid,
tomates, fromage et un verre de vin.
21h19, Bonemain reprend le volant et s’engage sur la
nationale.
22h05, Contrôle routier vers Saint Christophe-du-bois.
Les gendarmes font signe à Bonemain de se ranger à la suite de deux autres
camions. Le fonctionnaire vérifie le permis de conduire, le disque du
tachymètre, l’ordre de livraison, la carte d’identité d’Arnak et fait ouvrir le
haillon pour inspecter brièvement le chargement.
-
Drôle de bazar ? Constate-t-il en
parcourant du faisceau de sa lampe le chargement.
-
C’est une châtelaine qui à acheté toutes ses
vieilleries dans le Finistère pour son château. Ils ne savent plus quoi faire
de leur pognon ces riches. Badine sans paniquer Bonemain.
-
C’est
bon monsieur, vous pouvez repartir ; soyez prudent et bonne route. Dit le
gendarme en lui rendant ses papiers.
23h58, Bonemain quitte la nationale 149 en direction de
Quinçay et stoppe son camion sur un bas côté stabilisée.
-
Il fait bien nuit, on est en rase campagne,
on va sortir l’autre salopard pour qu’il se dégourdisse un peu et se vide, on
lui file à boire et on le remet dans le congélo. Ensuite pour nous c’est dodo.
Vous prenez ma couchette en cabine moi je dors derrière avec le chargement,
j’ai un matelas et un duvet. Ça vous va ?
-
Je ne voudrais pas vous priver de votre
couchette. Répond un peu gêné le mage.
-
Ne vous cassez pas la tête monsieur Arnak,
pour moi c’est bon, poil aux nichons.
-
D’accord, je vous remercie.
00h41, chacun est à sa place et s’endort.
6 Octobre 5h45, A l’horizon le ciel éclaircit lentement
la nuit. Bonemain frappe à la cabine, quelques instants plus tard le mage Arnak
ouvre la portière.
-
Bien dormi monsieur ? interroge-t-il en
lui tendant un café chaud.
-
Très bien merci… C’est très confortable votre
couchette.
-
Buvez votre café tranquillement et après on
sortira l’autre zigoto, poil au dos.
Le prédicateur est courbaturé et montre quelques
difficultés à retrouver une pleine mobilité de ses jambes ; les deux
hommes sont dans l’obligation de l’aider pour les premiers pas.
-
Dans 6 ou 7 heures on sera arrivé et tu auras
tout le loisir de découvrir ta nouvelle prison, il parait qu’elle est un peu
plus grande que le gongélo tu pourras faire un peu de sport, ha, ha, ha,
ha ! Rigole Bonemain en le poussant à remonter dans le camion.
-
Vous voulez m’échanger contre rançon,
hein ?
-
Pour ce genre de question il vaut mieux que
tu t’adresses à ce monsieur. Désigne-t-il le Mage.
-
Une rançon ? Ha, ha, ha ! Eclate de
rire le mage. Mais tu ne vaux même pas le pyjama que tu portes.
-
Alors qu’elles sont vos exigences ?
Colère Horace de Fantenay.
-
De te faire disparaitre de la surface de ce
monde, rien de plus, rien de moins ! Répond Arnak.
-
C’est bien ce que je pensais, mais pour faire
disparaitre quelqu’un je ne connais qu’un moyen, c’est l’exécution… Vous allez
m’exécuter c’est bien ça ?
-
Si c’était le cas, tu serais déjà mort. Lui
réplique le Mage en lui remettant le bâillon.
6h13, Bonemain lance le moteur et fait demi-tour pour
retrouver la nationale. Puis à Poitiers s’engager sur la N.10. Le ciel est
clair annonçant une journée ensoleillée.
7h 20 Le camion entre en station service pour faire le
plein et une fois les réservoirs rassasiés, Bonemain gare son camion sur le
parking et invite le mage Arnak à prendre un café et des croissants à la cafétéria
avant de reprendre la route.
8h30 Le soleil est radieux, peu avant Angoulème un
véhicule des douanes double et son passager fait signe de se garer ? Bonemain bougonne.
-
Merde avec eux c’est fichu, ce sont les
douanes et ils vont contrôler tout le chargement et faire ouvrir le congélo.
Prévient-il le mage Arnak.
-
Va falloir aviser. Répond ce dernier.
-
Il n’y a rien à aviser, s’ils me font ouvrir
le congélo on est grillé ! Commence-t-il à paniquer en se garant.
-
Restez calme, tout va très bien se passer.
Lui conseille le mage.
-
Vous ne les connaissez pas ces salopards ce
sont des casses couilles de première.
Le fonctionnaire des douanes se présente à la portière.
-
Bonjour messieurs, veuillez descendre, nous
présenter vos papiers, et le disque.
Contrôle effectué, les agents des douanes demande au chauffeur
d’ouvrir le haillon. Bonemain n’est pas fier en se dirigeant vers l’arrière. Le
mage Arnak ne semble pas prendre la mesure de la situation et s’assoit serein
sur le rebord du marchepied de la cabine.
Le haillon est ouvert et quelle n’est pas la surprise de
Bonemain lorsqu’il découvre que devant les caisses de vêtement le congélateur
ne s’y trouve plus. Il se gratte nerveusement la nuque en raison de petites
démangeaisons.
-
Je voudrais vérifier le contenu de l’armoire
et du buffet. Demande le fonctionnaire.
-
Heu… C’est vide monsieur. Précise Bonemain.
-
Je n’en doute pas mais moi je veux voir.
-
D’accord. Répond Bonemain en desserrant des
sangles qui amarrent les meubles.
L’agent des douanes ouvre les battants et jette un rapide
coup d’œil dans l’armoire et le buffet. Son collègue ouvre le couvercle du
tonneau puis soulève un peu les couvertures pour brièvement examiner le reste.
Un troisième demande des renseignements à la radio sur le
camion.
Au terme de l’inspection, les agents descendent et disent
à Bonemain qu’il peut reprendre la route.
Une fois le véhicule des douanes éloignées Bonemain
laisse ouvert le haillon et rejoint Arnak.
-
Vous n’allez pas me croire monsieur, mais on
nous à volé le congélo avec l’autre zigoto dedans. C’est surement au parking de
la station service, il ne faisait pas encore bien jour, ils en ont profité.
Merde, ils sont cons ces voleurs, c’était visible que c’était un vieux truc.
Dit-il hébété.
-
Voler le congélateur, vous êtes sûr ?
Interroge le mage avec un petit sourire.
-
Mais oui j’en suis sûr, ils ont même pris les
sangles.
-
Mais non. Contredit le mage.
-
Comment ça « mais non » allez
voir ! S’emporte Bonemain.
Le mage se lève et va à l’arrière, regarde à l’intérieur et
revient.
-
Alors ? Lui fait Bonemain.
-
Alors le congélateur n’a pas bougé, il est
toujours à la même place.
-
Qu’est-ce que vous me racontez, je ne suis
quand même pas con à ce point ? S’énerve Bonemain.
-
Et bien allez voir. L’invite le mage.
Bonemain retourne à l’arrière et sa bouche s’ouvre grand
lorsqu’il aperçoit le congélateur parfaitement sanglé devant les caisses de
vêtement. Il recule de deux pas, puis s’avance et grimpe dans le camion pour
toucher de sa main l’appareil comme pour s’assurer de sa présence matériel.
-
Ce n’est pas possible, ce n’est pas possible…
Ne cesse-t-il de se répéter.
Il redescend du camion ferme le haillon et revient vers
Arnak.
-
Alors, il est bien toujours là. Lui fait le
mage en affichant un petit sourire espiègle.
-
C’est
vous hein ? Bien sûr, ha, ha, ha ! Hé oui c’est vous ; Melle
Véra me l’avait dit que vous étiez magicien, ha, ha, ha, ha ! Alors ça….
Alors ça c’est très fort ! C’est…. Ouais ça c’est vraiment de la grosse
magie ! Comment je pourrais… c’est… Ne sais plus quoi dire Bonemain
soulagé.
-
En étant assis sur le marchepied en contact
avec le camion, j’ai juste rendu la chose invisible en la confondant avec le
reste du chargement, heureusement qu’un des douaniers ne s’est pas cogné
dedans, il aurait été surpris. Reprenons la route, nous parleront de tout ça en
cabine. Propose le mage Arnak.
-
Vous avez raison car nous avons pris beaucoup
de retard.
Chemin faisant le mage Arnak lui fait quelques
démonstrations de son talent.
-
De quelle couleur est la voiture devant nous ?
Pose-t-il la question.
-
Elle est bleue ! Répond Bonemain de
toute évidence puisque telle est sa couleur.
-
Non elle est blanche. Contredit Arnak en
changeant la teinte du véhicule.
-
Alors ça…. Extraordinaire ! Vous devriez
passer à la télé, je vous assure que vous feriez la pige à tous les autres rois
de l’illusion. S’émerveille Bonemain.
11 heures, ils sont à quelques kilomètres de Bordeaux, le
camion sort de la voie rapide et roule un peu sur une route secondaire.
Bonemain stationne sur un dégagement isolé.
-
C’est la pause obligatoire, nous allons
sortir l’autre zigoto. Annonce-t-il en descendant de la cabine.
Le prédicateur est de moins en moins mobile et se plaint
de ses articulations. Les deux hommes le soutiennent jusque derrière un bosquet
pour qu’il puisse se soulager et le ramènent. Avant de lui remettre ses liens
et le bâillon, il lui offre des biscuits et de l’eau.
-
Je pensais être au château vers 13 ou 14
heures mais c’est râpé. Estime Bonemain.
-
Melle Véra et les autres doivent y être, il
faudrait peut-être téléphoner pour ne pas qu’ils s’inquiètent. Conseille le
mage.
-
Non, pas de contact téléphonique sur la
route, il n’y a rien de mieux pour se faire repérer. Refuse Bonemain en
motivant la raison.
-
Ha bon ?
-
Oui cet appareil qui rend bien des services
c’est aussi un terrible mouchard.
-
Si vous le dites. N’insiste pas le mage
ignorant en détail les particularités de ces étranges technologies d’appels et
de réceptions.
-
Il nous reste 30 minutes pour profiter du
soleil et de ce petit vent frais, nous mangerons en route pour ne plus perdre
de temps. Avise Bonemain en s’allongeant dans l’herbe.
Episode 98
Ligne d’arrivée.
12h02, Ils reprennent la route et 20 minutes plus tard
s’engagent sur l’A 62.
13h05 ils changent de direction pour emprunter l’A 65 en
direction de Pau et Tarbes et font une halte réglementaire dans les environs de
Roquefort. Horace de Fantenay n’en peut plus et c’est tout juste si Bonemain et
Arnak ne sont pas obligé de le porter.
16H10 ils sortent de l’A 64 et roulent sur les petites
routes pour enfin atteindre le château à 16h53.
Melle Véra sort en courant et le reste de l’équipe suit.
-
Mais qu’est-ce que vous avez fait, tu m’avais
dit au plus tard vers 14 heures! Engueule-t-elle Bonemain.
-
Je sais mais nous avons eut quelques
contretemps à cause des contrôles. Répond le chauffeur en se pressant d’ouvrir
le haillon.
-
Faut vite le sortir du congélateur, il n’est
plus très en forme le prédicateur. Dit le mage Arnak.
Effectivement, Horace de Fantenay, est épuisé, endolorie,
engourdit et incapable de se tenir debout ou de prononcer la moindre phrase
compréhensible. Aline préconise de le transporter dans sa cellule, de le
coucher, de l’hydrater, le nourrir et de le masser.
Une dizaine de minutes plus tard il est étendu sur le lit
de camps. Dans la cellule voisine, Childéric Halebard Exulte.
-
Ça y est, vous l’avez attrapé, ha, ha, ha,
ha ! voyez que je ne vous avais pas raconté d’histoire, il se cachait bien
où je vous avais dit, ha, ha, ha, ha !
Aline et Mirabelle restent auprès d’Horace de Fantenay le
temps qu’il reprenne un peu de vie.
Une heure plus tard elles remontent au grand salon.
-
Alors ? Demande le mage.
-
Il s’en remettra, demain ça ira mieux. Assure
Aline.
-
Vous avez donc eut des contrôles sur la
route ? Veut savoir Melle Véra.
-
Oui mais mis à part la perte de temps tout
c’est bien passé. Heureusement que monsieur Arnak était avec moi, tout seul je
ne m’en serais pas sorti. Répond Bonemain en expliquant la disparition du congélateur
le temps de l’inspection du chargement par les douanes.
-
Ici on se faisait du souci et nous étions
tous à écouter les informations avec la crainte d’entendre que vous aviez été
interceptés transportant le prédicateur.
-
Ouais… Pour monsieur Arnak et moi, c’était la
taule directe s’ils découvraient le congélo avec l’autre salopard dedans, poil
au sultan.
-
Le principal c’est que vous soyez à bon port
et qu’Horace soit au cachot. Je propose de fêter ça ! Melle Véra, te
reste-t-il un peu de champagne ? Demande Baccardi.
-
Bonne idée, Sortez les verres, je me charge
du champagne ! Répond-elle en se dirigeant vers la cuisine.
Dans les coupes le champagne coule et les bulles
pétillent. Mirabelle s’approche de Bonemain et discrètement lui
glisse :
-
Une amie m’a vanté vos talents de fesseur.
-
C’est vrai ? Rigole Bonemain.
-
Bien entendu et moi-même j’aimerais bien me
faire chauffer la croupe.
-
C’est une proposition si je comprends bien,
poil aux reins. Frétille Bonemain.
-
Plutôt une invitation.
-
Une invitation que je ne peux pas refuser.
-
M’oui, je connais de bon petits endroits
réservés dans ce château à moins d’opter pour le plein air, il fait très bon en
journée. Dit Mirabelle en lui faisant les yeux doux.
-
Hooo, ben… je ne sais pas trop quoi choisir,
mais pour aujourd’hui je ne suis pas très en forme, j’ai fait un long voyage.
Par contre, demain je suis votre homme, poil au bonhomme.
-
Parfait, vous me faites signe et je serais
votre femme. Trinquons à ce bon moment. Signe-t-elle ce tacite contrat.
En bas, au cachot, Horace de Fantenay reprend des forces
et visite à petit pas encore engourdis sa cellule.
-
Alors monsieur De Fantenay ?
L’interpelle une voix venant du cachot voisin.
Horace s’approche surpris du regard barreaudé de la porte
et y colle son visage. Une petite veilleuse éclaire l’espace vouté donnant
accès aux trois cellules.
-
Qui êtes-vous ? Demande-t-il à travers
les petits barreaux sans avoir assez d’angle de vue pour apercevoir la porte du
cachot voisin.
-
Tu ne reconnais pas ma voix, pourtant toi et
tes acolytes avaient dû l’écouter des centaines de fois. Lui répond Childéric
Halebard.
-
Non je ne vois pas, on se connait ?
-
Bien sûr qu’on se connait, mais jamais nous
nous sommes rencontré physiquement, uniquement par médias interposés. Ironie du
sort, aujourd’hui nous sommes voisins, ha, ha, ha, ha !
-
Monsieur, présentez-vous, je vous en prie et
cessez de jouer aux devinettes. S’agace Horace De Fantenay.
-
Je suis celui que tu considérais comme ton
pire ennemi. Je suis Childéric Halebard !
Un long moment de silence suit cette révélation
puis :
-
Childéric Halebard…. Non, vous plaisantez
monsieur ! Réagit Horace de Fantenay.
-
Hélas non ! Répond-il en soupirant
longuement.
-
Mais… Mais que faites-vous ici ? J’ai
peur de comprendre !
-
Tu as très bien compris, nous sommes tous les
deux dans la même galère. Lui dit Childéric.
-
Dans la même galère dites-vous ! Ce que
je comprends c’est que c’est vous qui avez indiqué à ces gens l’adresse de ma
cachette ; qui d’autres que vos services d’espionnage auraient pu le
découvrir.
-
Oui c’est moi et à ma place vous en auriez
fait autant. Se justifie Halebard.
-
Félon, vendu ! si je sors d’ici tu vas
regretter d’avoir agit de la sorte. Je te ferais découvrir les joies de l’enfer
à ma façon. Explose Horace en tapant du poing dans l’épaisse porte de sa
cellule.
-
Il y a du progrès, tu es passé du vouvoiement
au tutoiement. Ricane Halebard.
-
Je te ferais hurler pendant des jours ! Tu
souffriras tant que tu supplieras la mort à chaque seconde. Poursuit en rage
Horace.
-
Je crains que tes rêves de me voir enchaîné
dans ta salle de torture ne soit que chimère mon cher. Nos geôliers ont
d’autres projets pour nous.
-
Ne t’inquiète pas Halebard, mes hommes vont
me sortir d’ici !
-
J’avais cet espoir aussi au début, mais force
est de constater que personne n’est venu me libérer et que toutes mes
tentatives de corruptions où d’évasions ont échouées. Nous avons à faire à très
forte partie… Très, très forte partie. Instruit Childeric Halebard.
-
Mes hommes sont déjà sur ma piste et je peux
te dire qu’ils seront ici rapidement ! Affirme avec conviction Horace de
Fantenay.
-
Qu’imagines-tu mon pauvre, comme moi tu es
fichu et tes derniers fidèles vont t’abandonner. Personne ne viendra, tu n’es
plus rien nous avons été réduit à zéro par ce puissant mage. C’est lui le
dragon de Cahors ! Cet homme est puissant, extrêmement puissant à même se
demander s’il n’est pas Satan lui-même.
-
Ho, ho, hooooo ! Satan lui-même !
Je crois que tu délires. Rigole Horace de Fantenay. Le seigneur est bon et il
me viendra en secours.
-
Ha, ha, ha, ha ! Comme toi j’ai prié en
y croyant, mais aujourd’hui, je suis persuadé qu’il n’y a pas de puissances
supérieures du bien et que l’unique force que les hommes dégagent est celle du
mal.
-
Parle pour toi Halebard parce que tu es
malsain mais pour ce qui est de moi je suis du bon côté.
-
Pauvre De Fantenay…. Si tu étais garanti par
le seigneur, crois-tu que tu serais dans ce cachot ?
-
C’est une épreuve qu’il m’envoie pour tester
ma foi ! Rétorque persuadé De Fantenay.
-
Ho que c’est beau ça et comme c’est dommage
que tu n’es plus d’autre oratoire que moi sinon, je t’assure que tu aurais fait
un tabac. Je crois que je vais te laisser méditer et prier ; surtout si le
seigneur te fait signe préviens-moi. Achève-t-il ainsi la conversation.
An niveau du dessus, dans le grand salon, la discussion
est engagée sur le transfert des deux prédicateurs à Paris. Bonemain est
d’accord pour les convoyer dans son camion à condition d’être accompagné par le
mage Arnak et un troisième homme ; Jack se dévoue. Plus question de
congélateur il faut trouver un autre système plus confortable ; Gary pense
pouvoir modifier la profonde armoire emmenée dans le chargement. Le départ est
envisagé entre le 10 et le 15 Octobre.
Episode 99
Encore une
7 Octobre 9h27, le soleil évapore la rosée et les
feuilles de certaines espèces d’arbres commencent à être moins vertes.
L’armoire a été déchargée du camion et entreposé dans la remise. Gary s’affaire
à sa modification aidé de Bonemain. Ce dernier est un peu excité d’avoir vu
Dorine, Sourire et Ellie en uniforme de l’institution Lafleurodent.
Aux infos il est rappelé aux citoyens Français d’aller
voter pour renouveler l’assemblée nationale. En mer Rouge les belligérants sont
réunis autour d’une table de négociations pour des accords de paix. En Amérique
du sud le calme s’est imposé.
10 heures, Mirabelle, Lady Dark, Aline, Dorine et Mike
sortent les deux prédicateurs pour leurs toilettes et ensuite les promener. Des
vêtements ont été donnés à Horace de Fantenay. C’est la première fois qu’ils
sont physiquement cote à cote.
Ils ne se parlent pas et se laissent mener en silence à
travers le parc.
Melle Véra, Ellie, Sourire, Le mage Arnak et Jack,
discutent sur le transfert vers Paris mais surtout où loger les deux
prédicateurs en attendant qu’ils soient conduits aux Catacombes. Ni Ellie, ni
Sourire, ni Jack ne disposent de logements adéquats permettant d’y conduire et
d’y séquestrer les deux prédicateurs en toute discrétion. L’idée du mage serait
de ne pas faire d’escale prolongée à Paris mais d’aller directement au
Catacombes… Faudrait-il encore avoir les clefs pour en ouvrir la grille car
cette fois impossible avec les deux prédicateurs de s’inscrire pour une visite.
En début d’après midi, Mirabelle accoste Bonemain sur la
terrasse.
-
Est-ce que tu es en forme et que ta grosse
main te démange ? Lui demande-t-elle.
-
Plus que jamais ! Répond-il.
-
Alors je te propose de me donner la fessée
dans la salle de punition.
-
Une salle de punition ? Je sens que ça
va me plaire, poil au blair.
Mirabelle passe devant et l’entraine au dernier étage
puis ouvre la porte de la salle et l’invite à entrer.
-
Ho que c’est beau ! S’époumone Bonemain
en visitant la grande pièce sous comble.
Il en fait le tour et s’attarde longuement sur les
instruments correctifs exposés sur le mur du fond. Au bout d’un bon moment il
se tourne vers Mirabelle et lui demande de placer le tabouret du pupitre au
milieu de la pièce. Cette dernière ne le fait pas attendre et obtempère. Il
s’assoit et tire Mirabelle en travers des ses solides cuisses. Il pose sa main
par-dessus la robe sur la fesse gauche de Mirabelle et la malaxe comme s’il
voulait l’assouplir, puis passe à la fesse droite.
-
En voilà un joufflu apetissant mais pour une
dame pas sage ce n’est pas la bouche qui va y goûter mais la main. Dit-il en
envoyant une modeste claque sur chaque fesse.
Il lisse de sa paume les deux cuisses en relevant
légèrement la jupe jusqu’au bas de fesses pour qu’elles soient entières. Il
passe bien sa main sur toutes leurs longueurs, Mirabelle frétille. Deux petites
claques sur le gras des cuisses tombent.
-
Hoooo, Mmmmm ! Fait Mirabelle en fermant
les yeux.
Bonemain passe sa main en dessous la jupe pour tâter la croupe docile et frémissante d’envie, il
remonte son doigt dans la fente jusqu’aux reins en prenant soins de ne pas
trousser la jupe comme s’il ne voulait pas enlever maintenant le papier du
cadeau.
Mirabelle se trémousse, Bonemain ôte sa main de dessous
la jupe et lui envoie quatre bonnes claques sur les cuisses. Mirabelle replie
ses jambes.
-
Pas de ça petite peste ! Gronde-t-il en
repoussant les deux jambes et remettant quatre autres claques sur les cuisses
puis quatre autres sur les fesses par-dessus la jupe.
La peau nue des cuisses est sommairement marquée, il y
passe sa main et sent une tiédeur. Mirabelle glousse, deux nouvelles claques un
peu plus appuyée enflamment l’épiderme des hauts de cuisses. Mirabelle sursaute
en poussant un petit cri.
-
Voilà ce que c’est quand on n’est pas
sage ! Lui dit Bonemain en renouvelant les deux claques.
-
Oui monsieur. Se soumet-elle.
L’homme apprécie et lui en distribue une bonne dizaine
sur le postérieur toujours couvert par la jupe. Mirabelle docile ne dit rien.
Bonemain trousse délicatement la jupe pour découvrir les
belles rondeurs moulées par la fine petite culotte blanche. Il contemple en
frôlant le tissu du bout des doigts, puis balance une série de frappes très
mesurées. Mirabelle ondule des hanches, le sexe de Bonemain force son pantalon.
Il recommence une nouvelle série sans plus de sévérité. A l’entrejambe, la
culotte de Mirabelle est humide.
Bonemain tapote le fessier pour prévenir que le temps
n’est plus à la rigolade et que ça va tomber.
La pensé et le geste sont complices et sa main se soulève
pour retomber sur la croupe avec une certaine vigueur. Les soufflets se
succèdent à bon rythme.
-
Hoo !
Ha ! Aïe ! Ha ! Aïe !
Chante Mirabelle.
Bonemain poursuit d’un même élan sans augmenter de puissance,
le temps viendra de plus de fermeté quand il l’aura décidé.
30, peut-être 40 et Bonemain stoppe la fessée durant
quelques secondes pour que la chaleur se dissipe, puis il recommence.
-
Hou !
Ho ! Hayaïe ! Hoa ! Ouh ! Aïe ! Débite
Mirabelle en accord parfait avec les frappes qui s’accumulent sur son
postérieur.
Lorsque Bonemain estime que sa main a assez œuvré, il
fait relever Mirabelle et va vers le mur où sont exposés les instruments de
châtiments. Il choisit un petit martinet aux courtes lanières et revient
s’asseoir sur la chaise. Il soulève la jupe de Mirabelle, lui baisse sa culotte
et la couche en travers de ses cuisses.
-
Maintenant je vais t’apprendre à être sage.
La prévient-il en levant le martinet au dessus des fesses nues et déjà estampées
de rougeurs.
A peine le temps d’avoir déchiffré la menace que le cuir
single les galbes. Mirabelle se raidit, gigote, danse, se replie et se cambre
sous le feu des lanières qui vont et viennent sur ses fesses.
Bonemain la fouette sans excessive violence mais juste ce
qu’il faut pour que ça aiguillonne bien l’épiderme et dessine de jolies
striures.
-
Ouille, aïeee ! Hayaïe !
Oooo ! Mmmm ! Ouyaïe ! Récite Mirabelle en cadence.
Bonemain manie le petit martinet comme une mécanique bien
rôdée. Régulier autant dans la force que dans le tempo. Une belle fessée au
martinet parfaitement maîtrisée et qui met le feu au séant de Mirabelle autant
qu’aux cœurs des deux complices de ce jeu.
Les plaintes de Mirabelle se transforment petit à petit
en piaillement puis en soupir de plaisir avant d’être ceux de l’ultime usufruit
qui prend possession de l’esprit et du corps.
Le bras de Bonemain ne se lève plus, il laisse tomber
l’instrument sur le parquet et du bout de ses doigts parcoure les striures
tracées sur les deux galbes éblouissants.
Il est radieux, elle est radieuse, il est comblé, elle
est comblée.
Beaucoup plus tard dans le grand salon, l’équipe au
complet se remet au travail pour étudier leur retour sur la capitale et trouver
une solution pour pénétrer dans les catacombes la nuit. Ellie à une petite idée
qui, de l’avis de tous pourrait être la bonne. En tout cas c’est la seule qui
est réalisable et pour le moment, à défaut de mieux, elle est adoptée.
Le soir, pour le dîner, Lady Dark s’est essayé aux
cuisses de grenouilles à la provençale et de l’avis de tous, c’est une
réussite.
Mirabelle ne fait pas secret de la fessée qu’elle à reçu
ce qui anime la conversation et rend Ellie et Sourire un peu jalouses.
Episode 100
Dialogue entre
prisonniers.
8 Octobre, 8h45, Aline, Mike et Baccardi préparent le
petit déjeuner. Un peu plus tard aux informations il est annoncé les résultats
des élections législatives anticipées. Les députés affilié au parti
« Famille et vertu » perdent 85 sièges et par la même occasion la
majorité. Le président de la république dans l’embarras prévoit peut-être de
démissionner son gouvernement.
Partout les prédicateurs et leurs complices semblent
désavoués et les conflits sont en passe d’être diplomatiquement réglés. La peur
de l’irrationnel serait apparemment efficace.
Les Etats Unis
établissent déjà un calendrier pour le retrait de leur flotte en Méditerranée
et en mer Rouge. Les casques bleus sont en poste en Centrafrique et les pays du
Maghreb rappellent leurs troupes dans les casernes. L’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie,
l’Espagne et la France réduisent à zéro leurs niveaux d’alerte. La paix semble
avoir pris l’ascendant.
Au sous sol du château, les prédicateurs prennent leurs
petits déjeuners en lisant les dernières éditions dans leurs cellules
respectives puisque la télévision à été supprimée à Halebard pour ne pas faire
de jaloux.
-
Alors De Fontenay, tu vas bien ce matin ou tu
me fais toujours la tête ? Demande Childéric Halebard en parlant fort pour
être entendu du cachot voisin.
-
Comment pourrais-je bien me porter alors que
je suis enfermé dans une cellule inconfortable ? Répond Horace.
-
On s’habitue…. Moi ça va faire bientôt deux
mois que j’y suis. Lui raconte Childéric.
-
Depuis ta disparition de l’hôtel de Pamiers
je suppose.
-
Exact ! Confirme Childeric Halebard.
-
Ils t’ont frappé ?
-
J’ai pris une baffe par la nommée Mirabelle
et ils m’ont cassé deux doigts quand j’ai tenté de leur fausser compagnie
pendant une promenade mais à part ça, on ne peut pas dire qu’ils soient
tortionnaires.
-
Moi c’est ce Bonemain qui m’a molesté mais
depuis rien… C’est toujours ça de gagné…. Soupire Horace de Fantenay.
-
La cuisine est plutôt raffinée. Ajoute
Childéric Halebard avec un brin d’ironie.
-
Oui c’est vrai. Sais-tu précisément ce qu’ils
veulent faire de nous ? Admet et interroge Horace De Fantenay.
-
Ils m’ont raconté venir d’une autre planète
et soit disant qu’elle serait le lieu de notre exil. Ils m’ont même fait la
promesse que nous y seront libres mais enrôlés dans l’équipage d’un navire pour
toujours.
-
Ce n’est pas crédible cette histoire de
planète, c’est juste pour nous embobiner. Pouffe Horace de Fantenay.
-
C’est ce que je pense aussi mais…
-
Mais quoi ?
-
Ça va peut-être te paraitre ridicule, mais il
m’arrive parfois de penser que certains théologiens n’ont peut-être pas tord.
Répond Childeric d’un ton évasif.
-
A quel Sujet ?
-
Quand ils émettent l’hypothèse que
l’accumulation des péchés humains depuis l’aube de nos civilisations aurait
atteint un seuil et que nous aurions été les déclencheurs involontaires des
forces maléfiques qu’elle couvait. Explique Halebard.
-
Allons bon, je ne désirais qu’inculquer à mes
semblables une pureté de vie dévoué au seigneur qui aurait conduit le monde
vers le bonheur spirituel et ce, justement pour vivre hors du péché. Invoque De
Fantenay.
-
Bien sûr Horace et c’est pour cette même
raison qu’il nous fallait éradiquer par le sang les infidèles de ce prometteur
futur.
-
Il n’existe aucune autre solution !
réplique De Fantenay.
-
Je suis bien d’accord avec toi !
Seulement nous n’étions pas dans le même camp et pour toi j’étais un infidèle
comme tu l’étais pour moi. Qui de nous deux avait raison ?
-
Moi parce que je marche sur le bon chemin.
Affirme De Fantenay avec conviction.
-
Je ne pensais pas le contraire du mien.
-
Où veux-tu en venir Childéric ?
-
Tu vois, j’ai eut le temps de réfléchir à
tout ça depuis que je suis ici et j’en ai conclus que nous avions tous les deux
un but semblable et que nous aurions pu en convenir et être frères de route ce
qui nous aurait peut-être évité d’être victime de ce que nous ne pouvons encore
définir et de maintenant coucher au fond de ces cachots.
-
Parce que tu crois que ces gens sont des
envoyés du seigneur ? Pouffe De Fantenay.
-
Tout dépend de quel seigneur tu parles
Horace…
-
Tes semaines dans ce cachot auraient-elles
eut raison de ton esprit ?
-
Non j’ai toujours la foi…. Mon père qui était
pasteur m’avait rudement éduqué dans ce sens. Répond Halebard.
-
Le mien n’était pas pasteur mais il m’a aussi
élevé rigoureusement les yeux tourné vers le ciel et je l’en remercie.
-
Mais au présent, à cet instant, qu’en est-il
et est-ce que notre soif d’absolu ne nous aurait pas aveuglé et entrainer sur
une fausse route ?
-
Certainement pas ! S’en défend Horace de
Fantenay.
-
Peut-être as-tu raison, mais peut-être pas.
Laissons ces questions sans réponse pour le moment.
-
Bonne idée. Approuve De Fantenay.
Quelques minutes de silence suivent ce dialogue, puis
Horace reprend la parole.
-
C’est vraiment ce qu’ils t’on dit pour le
navire ?
-
Oui ! Ils m’ont bien dit que nous
serions hommes d’équipage sur un bateau. Confirme Childeric Halebard.
-
Quel bateau ?
-
Ils ne m’ont rien précisé.
-
J’aimerais bien le savoir car j’ai pas mal de
relations dans le milieu des armateurs et dans ce cas, je ne resterais pas
longtemps à bord. Prévoit avec foi Horace De Fantenay.
-
Moi aussi j’ai un certain nombre d’amis dans
ce milieu. Affirme aussi Halebard.
-
Si jamais on tombe sur un bâtiment d’une de
tes relations, que feras-tu de moi ? Questionne Horace.
-
Rien, nous partirons chacun de notre côté
voila tout. Que veux-tu faire d’autre, tu as lu les journaux ? Nous sommes
indésirables presque partout et même nos amis se détournent.
-
Pas tous !
-
Oui, c’est vrai mais ils sont si peu….
Soupire longuement Halebard.
-
Il restera toujours les purs et le jour venu
nous pourrons compter sur eux.
-
Et toi si jamais c’était un navire de
connaissance, que ferais-tu de moi ? Lui renvoie la question Childéric.
-
Je pense que j’agirais de la même façon.
-
On se donne notre parole ? Propose
Childeric.
-
Oui tu as ma parole !
-
Alors tu as la mienne aussi !
L’arrivé de Melle Véra, Sourire, Baccardi et Gary pour
les conduire à la toilette coupe la discussion.
10h08, c’est l’heure de la promenade et les deux hommes
contrairement à la veille marchent en parlant de civilisation et d’histoire,
pour un peu on les croirait amis de toujours.
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