LECTURE DE LA SAGA

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mercredi 2 avril 2014

F2 épisodes 26, 27, 28, 29





Episode 26

Tempête.

Déjà quelques heures que la carcasse du Bouchtrou avait disparue à l’horizon. A bord de notre canot c’était le grand silence et nul n’osait le rompre comme par respect à tous ceux que nous avions abandonné à un incertain et probable sombre destin. Seul le sanglot d’Anizett accompagnait ce néant.

La nuit avait doucement recouvert l’océan. Elle était bienvenue comme une page qu’on tourne et dont on ne veut  plus jamais relire le verso. Les tours de rames étaient interrompues et nous laissions pour la nuit le canot dériver. Clakett avait bien essayé de faire le point mais sans instrument elle ne pouvait qu’estimer.
Les premières lueurs du matin nous tiraient un à un de notre sommeil. L’enseigne de vaisseau mirabelle était inquiète. A l’horizon le ciel était sombre.

-        C’est une tempête, elle vient vers nous, manquait plus que ça ! Pestait maître Gary.

-        Ça va secouer, il va falloir bien se cramponner ! Conseilla Mirabelle.

C’était la première fois que je voyais une tempête autrement que protégé par les digues du port de Galoban. Les noirs nuages arrivaient vite et la mer commençait à grossir.

-        Tassez-vous le plus possible et ne relevez-pas la tête au dessus de la ligne des lames de sabres car les lapins de mer sont certainement en embuscade ! Nous criait Clakett dans le sifflement des rafales de vent.

Nous y étions et le canot ballotait dans tout les sens. Les énormes vagues nous soulevaient vers les sombres nuages et du haut le leurs crêtes nous lâchaient vers les insondables creux obscurs. Recroquevillés, chacun notre godet, on tentait vainement d’écoper. Heureusement que les caissons étanches de l’embarcation l’étaient bien car sinon, vu que nous barbotions dans une baignoire, nous aurions déjà coulé. Souvent le canot menaçait de se retourner et il fallait nous déplacer pour faire contrepoids. Manœuvre qui nous obligeait à nous relever un peu et donc d’être une possible proie pour les prédateurs. Le pauvre Duvolan en a fait les frais, un lapin de mer profitant de la hauteur des vagues, a sauté par-dessus les lames de sabre, l’a saisit par la tête et emporté hors du canot.
 C’était l’enfer ! On ne voyait plus rien, nos yeux  nous brûlaient de cette eau salée qui nous douchait continuellement. Félanie à craqué et s’est jeté part dessus bord en hurlant comme une folle.
Les tempêtes sont très brèves mais extrêmement violente et quand le vent se meurt c’est la pluie qui prend le relais.
Nous avions de la chance d’être très à l’ouest car au sud ce serait la neige. Azimutt n’était plus à bord et nul ne savait ni n’avait vu ce qui c’était passé. Comme Duvolan, un lapin de mer ou tout simplement déséquilibré elle était tombé dans l’eau. De toute façon, savoir le pourquoi du comment n’y changerait rien.
Nous n’étions donc plus que huit et nous vidions le canot de son trop plein d’eau. Lady Dark avait bien fait les choses en emballant les vivres dans des sacs étanches et quand enfin le soleil est revenu nous sécher, elle a sorti quelques ingrédients et nous a préparé une succulente salade de laitue et de noix. Rien de tel que bien grignoter pour se remonter le moral.
Dans l’après midi, Aline avait refait les pansements de Clakett et Gary. Dorine et moi, avons tenté sans succès de pêcher du poisson car ne sachant pas combien de temps notre errance allait durer, il valait mieux ne pas trop taper dans les réserves. En tout cas, pour ceux qui désiraient du poisson frais, ce ne fut pas le jour.
Mirabelle expliquait que le capitaine du Bouchtrou était sorti de la passerelle pour se poster à découvert sur la supérieure afin d’y voir plus clair et commander les manœuvres. C’est ainsi qu’il avait été balayé par un boulet ramé. Elle racontait que même sérieusement blessé il se cramponnait à la rampe et continuait à donner des ordres pendant qu’Aline lui prodiguait les premiers soins.
Encore une nuit de dérive ; à bord l’ambiance se détendait petit à petit. On avait un peu mis de coté le drame du Bouchtrou. Anizett restait seule dans son coin, son visage délavé marquait sa détresse et ses yeux ne regardaient rien de précis. 
Pas de lampe afin de ne pas nous faire repérer par un éventuel navire de Creuztatombs, d’Entoqués, de Crèvesueurs ou de Kidnapingres. Maître Gary nous racontait des histoires drôles et je dois dire que le rire était pour le présent un excellent remède contre notre infortune.

C’est Dorine qui fut la première à ouvrir les yeux et réveiller tous le monde en hurlant et montrant du doigt une petite terre qui se découpait dans la brume matinale. Nos visages ce sont tous éclairés de bonheur.

-        En ramant bien, dans deux heures nous y seront, le courant est fort et il nous porte vers elle. estima Clakett.

Mirabelle, en tant que capitaine, nous divisa en deux groupes pour assurer les relais. Quatre qui ramaient pendant vingt minutes puis quatre qui remplaçaient et ainsi de suite jusqu’à l’arrivée.
C’était une petite île peut élevée, boisée, surmontée à son point culminant d’un piton rocheux d’une soixante mètres. L’estimation de Clakett était relativement juste à dix minutes près.
Comme nous étions content de poser nos pieds sur le sable et surtout pouvoir marcher et courir. Même Anizett retrouvait de la gaîté.




Nous avons vidé le canot avant de le pousser dans une étroite entrée de mer et le camoufler sous les arbres. Restait à visiter l’île et surtout trouver de l’eau douce car s’il n’y avait pas de source, il serait inutile de rester, nous ferons juste la cueillette de noix de coco à chair bleue, de bananes vertes et nous repartirons le lendemain après une bonne nuit de repos.



Episode 27

L’île de l’ouest.

Du haut du point culminant, que nous avons eut toute les difficultés du monde à trouver tellement la végétation était dense, Clakett en bonne cartographe, estima que l’île devait mesurer environs quatre kilomètres de long par à peine deux de large. Elle disait également que nous n’étions qu’à 200 ou 250 milles des côtes impériales mais qu’il serait difficile d’y accéder avec notre canot, sans instrument de navigation et sans voile.
Si cette île était pourvue d’une source d’eau douce et que nous décidions d’y demeurer en attendant une providentielle occasion de joindre le territoire impérial dans de bonnes conditions, les Brigantins, grands oiseaux qui planaient au dessus de nos têtes, nous assureraient de la viande fraîche. Lady Dark nous affirmait que bien préparés ils s’avéraient être une viande succulente. Mais avant qu’ils soient dans nos assiettes, fallait-il encore les attraper.
Le groupe de Gary, Anizett, et Aline emmené par Mirabelle avait découvert à l’est de l’île une petite rivière dont la source d’eau douce alimentait une grande vasque bleutée au milieu de la jungle très proche de la base du piton rocheux. Cette île devenait tout à fait vivable. C’est donc très logiquement que nous avons dégagé une petite clairière pour installer un campement provisoire au pied du piton en attendant de plus sérieusement élaborer un habitat et d’aménager une vigie.
Nous avions trouvé une terre d’accueil mais elle ne pouvait en aucun cas représenter un avenir pour nous. De l’avis des officiers, le meilleur serait qu’une galère impériale croise dans le coin, car les impériaux récupèrent toujours les naufragés et les déposent au port le plus proche ou éventuellement un navire Vagalâmeur qui aurait besoin de membres d’équipage pour remplacer ses pertes mais surtout pas les autres car nous finirions en esclavage, mort ou pire encore, dans la gamelle des Entoqués.

Le lendemain matin, Mirabelle distribuait les missions. Clakett, Anizett et moi à la construction d’un poste d’observation. Aline, Lady Dark et Dorine à ramener dans la petite clairière tout le matériel et les vivres qu’on avait stocké provisoirement à côté du canot. Mirabelle et Gary s’occuperont en premier de baliser un tracé jusqu’à la plage, de faire les plans d’un logement et commencer à couper le bois pour sa construction. Le balisage était bien la chose la plus importante car dans cette jungle on ne voyait pas à plus de dix mètres tellement la végétation était dense. Mirabelle et Gary se sont perdus un bon nombre de fois avant d’enfin marquer provisoirement avec des petit piquets, un chemin direct vers la plage la plus proche. Une fois sur le sable, il suffisait de longer la rive pour atteindre le canot où se trouvais tout notre matériel et le restant de nos vivres.
Pour l’observation, le meilleur était bien ce petit piton rocheux car ce poste naturel se suffisait à lui-même. Là-haut, il y avait une petite plateforme qui permettait de s’y installer confortablement. Restait juste à fabriquer quelques échelles pour les parties délicates à grimper. Cela permettra d’y accéder plus facilement et rapidement.
En fin de matinée, les échelles étaient construites, installées et assurées, le matériel et les vivres à domicile et les plans de l’habitation tracés sur un plat de roche avec du noir de bois brulé. Mirabelle et Gary avait vu grand. Une chambre pour chaque officier, un petit dortoir pour les trois mousses, une salle à manger, deux bureaux, une cuisine, une infirmerie, une réserve isolée du sol, une grande terrasse couverte et l’ensemble cerné d’une enceinte.
Pour ce qui est de la toilette, à quarante mètres il y avait la source et pour les besoins, Gary avait avisé une crevasse qui plongeait dans la mer. D’accord, il ne fallait pas avoir une envie pressante car ce lieu d’aisance se trouvait à trois cent mètres d’ici mais au moins, c’était tranquille, ça nourrissait les poissons et on n’aurait pas les odeurs. Restait à Gary de bien baliser le chemin. L’officier plantait cette fois des piquets bien taillés à intervalles régulier.
Lady dark savait faire de bon petit plat avec pas grand-chose et ce midi elle nous a encore régalé.
Une après midi chargée, il fallait couper le bois pour le montage de notre maison. Ce qu’on abattait tout autour de notre petite clairière agrandissait avantageusement l’espace pour y construire notre futur abri.

Six jours plus tard, l’ensemble était achevé et nous les mousses, avions négocié avec succès une chambre individuelle pour chacun. Il ne restait plus que la terrasse à construire. Pour Mirabelle, ce n’était pas une priorité, elle se fera petit à petit. Le plus important maintenant était de chasser et pêcher car nos réserves de vivres étaient presque épuisées.
Anizett devenait moins mélancolique et il lui arrivait de plus en plus souvent de rire avec nous.
Hier, l’aspirante Aline m’avait retiré les fils. J’ai un peu jonglé ce qui à bien amusé tout le monde. Aline semblait très satisfaite de son travail et je dois avouer que la cicatrice était très belle et j’espérais qu’avec le temps elle disparaitrait totalement.
Nous étions de garde à la vigie chacun notre tour pendant deux heures. Avec la cloche du canot, nous avions élaboré une alarme. A vingt mètres au dessous du poste, nous avions fixé la cloche sur un balancier et pour l’actionner une corde remontait jusqu’à la vigie.
Ce n’était pas une corvée pénible que d’être de garde toute les quatorze heures. Même si l’esprit restait, la rigueur militaire c’était largement adoucie. De là-haut on pouvait voir une bonne partie de l’île. Parfois les brigantins passaient à quelques mètres de notre poste d’observation en planant lentement. Ils devaient se demander ce qu’on fichait là, peut-être même que jamais avant nous ils n’avaient vu d’être humain.

Pendant mon tour de garde je contemplais l’horizon, la mer était désespérément vide. Combien de temps nous allions rester sur cette île  où les Inquêtrices et Inquêteurs ne débarquaient jamais ?
Clakett est venue me rendre une petite visite pour m’apporter une gourde de jus de Rondesune frais.  Ce fruit, pour les lectrices et les lecteurs terriens, ressemble à une orange avec comme différence que leur peau est légèrement plus granuleuse et râpeuse.
Donc je disais que Clakett était monté à la vigie pendant mon quart et s’était assise à côté de moi, à fait un rapide tour d’horizon puis :

-        Alors mousse Mike, ou devrais-je plutôt dire héro Mike. Que penses-tu de notre lieu de villégiature ? Me posa-t-elle la question.

-        C’est bien… Parfait même mais j’aimerais quand même qu’un bateau ami nous récupère parce que ce n’est pas ici que notre quête sera accomplie.

-        Excellent raisonnement ! Mais pour le moment, pas une voile à l’horizon et cela peut durer encore des semaines… Peut-être des mois.

-        Possible, j’ai entendu une histoire dans les tavernes, celle de naufragés qui étaient restés trois ans sur une île du nord.

-        C’est exact, ils étaient de l’équipage du Karderom. Me précisait-elle.

-        Bordel ! Trois ans c’est long !

-        Nous sommes vivants Mike, c’est déjà beaucoup. Penses à tous ceux que nous avons laissés sur le Bouchtrou.

-        J’espère pour eux qu’ils n’ont pas coulés trop vite. Que les moins blessés ont réussit à fabriquer une embarcation de fortune. Peut-être que quelqu’un de bien les a récupérés ou qu’ils se sont échoués quelque part. Souhaitais-je de tout mon cœur tellement je me sentais coupable de les avoir abandonné.

-        Je l’espère également mais ils avaient infiniment moins de chance que nous de s’en sortir et avec cette tempête on peut envisager le pire. Tu ne peux pas savoir comme j’étais contente Mike, quand je t’ai vu apparaitre sain et sauf  de ce trou fumant.

-        Moi aussi j’étais content et je n’en reviens pas encore car seul Dorine et moi sommes encore vivants de toutes celles et ceux qui étaient dans la salle des venteurs. C’est comme un miracle !

-        C’est ce que disent tous ceux qui échappent à ce genre de situation. Pourtant, à chaque fois il y en a. A croire que les miracles ne sont pas si rares. Badinait-elle.

-        Sans doute mais pourquoi Dorine et moi ?

-         C’est aussi ce qu’auraient dit deux autres à votre place. Pour moi, l’important c’est que ce soit toi et je me doute que pour toi l’important c’est que ce soit ta copine Dorine.

-        C’est sûr… Je crois que j’aurais été terriblement affecté si elle ne s’en était pas sorti.

-        Elle pense sans doute la même chose pour toi.

-        Je le crois aussi.

-        Maintenant que nous avons terminé notre installation, nous allons avoir moins de travail et tous les deux on va pouvoir s’occuper de nous. Qu’en penses-tu ? Me dit-elle avec une lueur de malice dans le regard.

-        Oh oui, je ne demande que ça. Approuvais-je les yeux pétillants.

-        Je savais que tu serais d’accord… Parfait ! Je te laisse finir ta garde. Je vais redescendre pour rafistoler mon pantalon. Je pense que je n’aie plus d’autre solution que d’en faire un bermuda. Estime-t-elle en regardant sa jambe droite déchirée au dessous du genou.

-        Le mien aussi est dans un triste état.

-         Donne le moi, je vais voir ce que je peux faire et tu le récupères après ta garde. Me proposa-t-elle gentiment.

-        C’est gentil maître principal mais c’est impossible. Ce matin j’ai lavé mon slip et il sèche en bas sur le fil… Du coup je ne porte rein en dessous.

-        Hooo ! Me confirmerais-tu mousse Mike que si je te fais ôter cette culotte tu serais nu et qu’alors ce serait une grande tentation de t’administrer de suite une fessée.

-        Je confirme maître principal Clakett et si vous me donnez l’ordre de l’enlever, je l’exécuterais sans discuter.

-        Je n’en doute pas un seul instant, mais tu es de garde et en tant qu’officier je ne peux te détourner un seul instant de cette responsabilité. Me répondit-elle narquoise et provocatrice.

-        Je le sais et croyez que j’en suis frustré. Que je lui répondais sur le même ton.

-        Mais tu ne perds rien pour attendre mousse Mike ! Tu peux préparer tes fesses car je crois qu’elles ne tarderont pas à être soumise à mes claques. Maintenant, je te laisse finir ta garde. Acheva-t-elle en se levant.

Oh comme il était terrible d’attendre encore cette fessée que je désirais tant, mon sexe devenu tout raide traduisait au mieux mon impatience.






Episode 28

L’épave.

La nuit fut courte car Lady Dark qui était en poste à la vigie actionna l’alarme à quatre heures du matin. Nous sommes tous sortis de nos couvertures comme des dingues et nous avons sauté sur les armes.
Mirabelle est montée au poste d’observation pour se renseigner.

-        Il y a quelque chose qui approche par l’ouest ! nous informa-t-elle une fois redescendu.

-        Un navire ? Interrogea Gary.

-        C’est difficile à déterminer, ce n’est pas gros et si c’est un bateau, il a une drôle de forme et il n’a pas allumé ses feux. Il fait nuit on ne voit pas bien il n’y a pas beaucoup de lune.

-        C’est à quelle distance de l’île ? Questionna Clakett.

-        Très proche, quelques centaines de mètres peut-être moins. Répondit évasivement Mirabelle.

-        Si ce sont des ennemis ils sont près d’accoster. Estima Gary.

-        Pas de temps à perdre, on va là-bas et on se poste en embuscade. Tout le monde prend son fusil, de la poudre, des munitions et son sabre ? Commanda Mirabelle

Cinq cent mètres dans le sentier balisé pour atteindre la plage côté sud et deux kilomètres et demi sur le sable pour arriver sur la plage ouest de l’île. Il fait nuit, la jungle est épaisse et il faut bien repérer les piquets et les bouts de tissu bleu noués à certains.
Pour passer inaperçu la nuit il ne valait mieux pas traverser la jungle autrement que pour rejoindre au plus court la plage car a notre passage, la faune endormie se réveillait et se mettait à brailler ce qui avertissait immanquablement d’éventuels ennemis de notre approche. Un fois sur le sable hors de la végétation, tout redevenait calme.
A deux ou trois cent mètres du point où nous supposions que les canots du navire vu par Lady Dark allaient accoster, Mirabelle nous fit stopper et commanda.

-        Maître Gary et Maître principal Clakett, allez discrètement en éclaireur voir ce que c’est. Pas d’initiative personnelle. Vous revenez ici faire votre rapport.

-        A vos ordres capitaine !

Le groupe restant se postait allongé sur le sable frais et sur les conseils de mirabelle vérifiait le bon fonctionnement des fusils.
Le ciel commençait à s’éclaircir et les oiseaux s’envolaient en chantant. vingt minutes plus tard, Clakett et Gary étaient de retour.

-        Vous ne le croirez pas ! S’égosillait Gary. C’est… C’est la partie arrière du Bouchtrou qui s’est échoué à une centaine de mètres de la plage.

Cette révélation nous avait tous assommé et pendant quelques secondes nous étions restés silencieux.

-        Vous êtes certain maître Gary ? Demanda confirmation Mirabelle.

-        Absolument ! Même si elle est en piteux état, il n’y a pas de doute possible. Affirme le maître en tournant son regard vers Clakett pour lui réclamer un soutient.

Cette dernière hocha positivement la tête.

-        Allons voir ! Dorine, Mike, Aspirante Aline vous suivez Gary, le reste avec moi ! Ordonna le capitaine.

Aucun doute, c’était bien la poupe du Bouchtrou… Du moins ce qu’il en restait. Mais comment avait-elle fait pour flotter jusqu’ici et dans ce mélange de ferraille déformée et de bois, y avait-il encore des survivants ?
Les deux groupes s’étaient rejoint et ensemble nous avons tristement contemplé ce bout de navire qui il n’y a pas si longtemps faisait partie du complet Bouchtrou.

-        Pas question d’y aller à la nage, il y a des serpents rouges et peut-être des praires géantes. Il nous faut le canot ! Estima Mirabelle. Maître principal Clakett, aspirante Aline, Anizett, Gary et Mike vous allez le chercher. Embarquez des lampes et des cordes. Dorine et moi on se met à couvert et on vous attend ! Commanda Mirabelle.

 Nous sommes arrivés au canot en un peu plus de trente minutes. Le remettre à l’eau ne fut pas une partie de plaisir et même avec les rondins nous en avons vraiment sué pour le rouler sur la dizaine de mètres de sable avant qu’il soit à flot. Un canot en bois de six mètres de long même vide, çà pèse son poids.
Le soleil commençait à se montrer au bout de l’horizon.
Nous avons de la chance, le courant était de notre côté mais il n’empêche que ramer de bon matin restait un exercice dont je me serais bien passé.
Une fois arrivé, Mirabelle embarquait dans le canot avec Dorine. Gary, Clakett et Anizett restaient en poste sur la plage. Là haut sur le piton Lady Dark veillait et si quelque chose approchait encore de l’île nous serions prévenu d’un feu.
En approchant de ce morceau d’épave nous avions tous le cœur serré. Une partie des baies de l’appartement du capitaine trempait dans l’eau.

-        Nous allons entrer par là ! Signifia Mirabelle en inspectant les fenêtres cassées. Dorine et Mike, vous êtes les plus lestes, allez-y et prenez garde de ne pas vous couper avec les bouts de verre. Laissez vos fusils ici c’est trop encombrant et prenez ces pistolets, attention, ils sont chargés. Inspectez seulement le bureau et s’il n’y a rien d’anormal, vous m’attendez avant de poursuivre. Aline vous maintiendrez le canot en attendant notre retour.

Avec la crosse d’un fusil, Dorine brisait ce qui restait de petit bois et de vitrerie pour que nous puissions pénétrer avec plus de facilité.
Nous voilà dans ce qui fut le bureau du capitaine et la première chose que nous remarquions c’est l’atroce odeur qui nous prenait les narines. Tout était gluant d’humidité et il n’était pas facile de se déplacer sur plancher à quarante cinq degrés sans mettre les pieds dans l’eau et risquer de se faire mordre par un serpent rouge. Sale bestiole qui avaient une méthode bien particulière de manger leur proies ; je vous expliquerais ça plus tard.



 Dans la pièce tout était chamboulé, la bibliothèque, le bureau, le canapé les chaises et quelques papiers flottaient dans la partie immergée de la pièce. Rien de bien particulier. Mirabelle pénétrait à son tour dans les lieux avec une corde enroulée autour de sa taille.

-        Ça empeste le cadavre en décomposition là dedans ! Fit-elle avec une moue de dégoût.

-         Que fait-on capitaine ? Interrogea Dorine.

-        On fouille et tout ce qui peut nous être utile, on le prend.

Il n’y avait plus grand-chose dans ce bureau mais le peu que nous avons déniché représentait beaucoup. Dans le coffre intact il y avait une longue vue, un sextant et une paire de pistolet avec son ceinturon.
Pas besoin de clef pour sortir du bureau, la porte n’existait plus. Seul inconvénient est qu’elle, vu l’inclinaison de ce morceau de Bouchtrou, se trouvait au dessus de nous et que le parquet humide et glissant n’avait aucune prise. Dorine se plaqua sur le bois les pieds bien stabilisés sur une solive et je grimpais sur ses épaules, mirabelle me passa la corde. Je me glissais dans l’ouverture et là, ce fut l’horreur, je ne pouvais me retenir de vomir.

-        Que vous arrive-t-il mousse Mike ? Me hurla Mirabelle.

-        Beurarrrrkk ! Bordel ! Beuuuuurkkkk ! un… Un mort…. Beeeeeéééuuurrrkkk !
Dégeulll Broooaaark !! Lasse Beauuuurrrrkkk !

-        Ressaisissez-vous et envoyez la corde qu’on puisse monter !

Je me suis détourné de cette morbide vision en essayant de ne pas trop respirer tellement l’odeur était infecte. J’ai noué la corde à une structure tordue et j’ai balancé l’autre bout à Mirabelle et Dorine. Le capitaine est monté en premier, a allumé sa lampe et éclairé le cadavre en décomposition. Moi j’avais détourné mon regard en continuant à avoir des rejets.

-        C’est le lieutenant Roupiye… Brrrr, il est dans un sale état ! Constata Mirabelle avec un aplomb étonnant.

Dorine venait de nous rejoindre et à son tour à la vue du cadavre, avait également vidé son estomac.

-        Hey les deux mousses, faudrait un peu vous ressaisir ! D’accord, ça sent très mauvais et ce n’est pas beau à regarder mais faut tout de suite vous habituer car il va y en avoir d’autres dans cette carcasse. En route, je passe devant !

Et nous voilà progressant à quatre pattes, deux sur la cloison, deux sur le plancher. Nous n’étions pas seul à bord, les crabes à deux bouches commençaient à investir les lieux et ses charognards allaient avoir de quoi se régaler. Faudra aussi que je vous parle de ces adorables crustacés voraces quand j’en aurais le temps.
La chambre du capitaine avait de moitié brulée, nous avons juste récupéré un couteau, deux stylos à encre, un miroir et une bouteille de vin millésimé. L’infirmerie avait été éventrée par les boulets du Troudanlo. Quelques boites de médicaments, une pochette de coton, des seringues intactes, un sachet de gélules bleues, une dizaine de bouteilles de liquide médicaux, un paquet de bandes un peu humides, quelques instruments de chirurgie et une petite babiole que je tenais absolument à ramener à Aline et qui, j’en mettrais ma main à couper, allait lui faire extrêmement plaisir. Nous chargions un sac de toile et nous poursuivions notre visite. Sept cadavres dont un sans tête, Dorine et moi nous arrosions la cloison de ce qui nous restait au fond de l’estomac. Je crois que pour le prochain je n’aurais plus que mes intestins vides à vomir.
Dans le carré des officiers dont il manquait la totalité du plafond et la moitié du sol, nous récupérions un peu de vaisselle et des couverts, un fusil, une boite de munitions et de la poudre. Plus bas dans ce qui fut un magasin, nous récupérions des bâches et des couvertures. Mirabelle y tenait car, disait-elle, elles nous serviraient à fabriquer des lits de camps nous évitant de dormir à même le sol.
Nous ne pouvions aller au-delà, le reste était soit dans l’eau soit trop encombré de fers tordus et de débris de toutes sortes. Dans un coin sec nous déposions deux barils de poudre trouvés dans le sas qui descendait aux magasins et aux chambres des officiers et quatre fusils, cinq sabres, deux lampes, un bidon de vingt cinq litres pétrole découvert éparpillés dans ce qui restait de la coursive inférieure non immergée. Il y avait aussi une caisse de munitions trouvée sous le cadavre de Lamdefon.

-        Nous reviendrons chercher tout cela plus tard ! Emportons juste deux sacs, les couvertures et les bâches. Annonça le capitaine Mirabelle en grimpant sur ce qui fut le gaillard d’arrière.

A quatre mètres au dessous de nous, Aline nous attendait. D’où nous étions, la transparence des eaux légèrement violette nous permettait d’admirer les fonds colorés et les milliers de poissons qui nageaient entre les plantes aquatiques. Nous pouvions aussi constater la présence de ces redoutables serpents rouges qui vous injectent un venin paralysant et vous dévorent vivant en commençant par les pieds. Seul avantage de ces redoutables bestioles était d’éviter la présence de lapin de mer car ces serpents en sont friands.
Avec la corde, nous avons treuillé le sac, les bâches et les couvertures dans le canot puis à notre tour, nous avons embarqué.

-        Alors c’était comment ? Nous demanda l’aspirante.

-        Infecte, horrible, dégueulasse, abjecte, ignoble, puant, rebutant, atroce… Que je débitais sans respirer.

L’aspirante éclatât de rire puis plus sérieusement :

-        Je suppose que vous n’avez rencontré personne qui remuait encore ?

-        Non, les mousses n’ont pas voulu leur faire de bouche à bouche au cas où. Répondit Mirabelle en plaisantant.

Résultat de la plaisanterie, Dorine et moi avons redonné à manger aux poissons.
Nous avons au passage embarqué Gary, Clakett et Anizett. Cette dernière nous demandait les noms de tous les cadavres que nous avions croisés dans l’épave. C’était maintenant évident pour tout le monde, Anizett avait laissé dans le Bouchtrou quelqu’un qu’elle aimait beaucoup.
Une fois de retour au camp, Dorine est allé remplacer Lady Dark à la vigie et nous avons déballé une petite partie du trésor du Bouchtrou que nous avions ramené dans les grands sacs de toile. J’ai récupéré ce que j’avais soigneusement emballé pour Aline et je me suis approché d’elle avec un petit sourire pour lui remettre le paquet.

-        C’est pour vous Aspirante Aline ! Lui dis-je avec un sourire narquois.

-        Qu’est-ce que c’est ?

-        Ouvrez !

Aline déroula le chiffon et découvrant ce qu’il contenait, s’illumina de joie.

-        Hoooo, ma relique intacte ! Ho mousse Mike ! Ne me dit pas que c’est toi qui ?

-        Mais si ! que je lui répondais crânement.

Hé oui, je lui avais rapporté son antique grosse seringue à baleine avec laquelle elle m’avait menacé. Un peu sale certes mais après un bon nettoyage…

-        Alors ça c’est vraiment gentil, j’y tenais beaucoup, c’était un souvenir. Entière, même pas une fêlure ! Je ne sais pas comment te remercier mousse Mike, mais à la première occasion je n’y manquerais pas, parole d’officier.

-        Il ne te reste plus qu’à lui fabriquer une petite vitrine. Rigola maître Gary.

-        Hé bien pour fêter ça, nous allons ouvrir la bouteille de vin et la déguster tous ensemble ; Faîtes redescendre Dorine de la vigie ! Annonça le capitaine Mirabelle.



Episode 29

Le radeau.

Notre tâche de l’après midi était de récurer ce que nous avions ramené de l’épave. Redonner à la porcelaine et à l’argenterie sa blancheur et sa brillance. Les armes devaient être entièrement démontées, nettoyées et graissées. Aline triait les médicaments, astiquait les instruments et faisait sécher les bandes.
Cette journée nous réservait encore une surprise. En fin d’après midi, Aline de garde actionna la cloche.
Mirabelle grimpa pour se rendre compte et nous informa qu’un radeau approchait par le sud-ouest. Même avec la longue vue elle n’avait pu définir s’il y avait quelqu’un dessus car l’embarcation de fortune était bâchée. Gary, Mirabelle Dorine et moi, nous nous sommes rendu sur la plage à quelques centaines de mètres plus au sud du morceau de Bouchtrou.

-        C’est le courant qui ramène tout de ce côté-là ! Nous dit Mirabelle en regardant dans la longue vue.

-        Vous apercevez quelque chose Capitaine ? demanda Dorine.

-        Oui, je crois qu’il y à une paire de pied qui dépasse de la tente. Répondit-elle en passant l’instrument de vision à Gary.

-        Pas de doute, ce sont bien des pieds confirma le maître. Mais à mon avis ce sont ceux d’un cadavre, rien ne bouge ! Adjoint-il.

Mirabelle se tourna vers nous avec un petit sourire.

-        Voilà qui va faire plaisir à nos deux mousses, ils adorent les macchabés bien décomposés !

Plaisanterie douteuse qui nous faisait remonter quelques acidités dans l’œsophage.
Il n’y avait rien à faire d’autre pour le moment que d’attendre l’échouage du radeau sur la plage. J’en profitais pour ramasser des plumes d’oiseaux de toutes les couleurs. J’avais vu comment les pêcheurs de Galoban montaient des lignes avec des hameçons et des plumes en guise de leurres. 
Une bonne heure et demie plus tard, le radeau s’était enfin bloqué sur le sable.
Nous nous approchions prudemment, Mirabelle en premier le pistolet pointé, prête à faire feu à la moindre menace.
 Le radeau avait été confectionné avec un bout de plancher et des tonneaux vides. Un pieu vertical soutenait une bâche et de celle-ci dépassait cette paire de pieds nus et crasseuse. Sur ordre, Gary du bout de son fusil écarta la toile pour inspecter l’intérieur.

-        Par tous les grands ours de montagne ! c’est Taphia et Amuramon un gabier et un bosco du Bouchtrou. S’écria-t-il.

Malgré notre dégoût des cadavres Dorine et moi nous nous étions approchés pour jeter un œil. Maître Gary ôta la totalité de la bâche. C’était bien deux marins du Bouchtrou et a notre grande surprise, le nommé Amuramon remua légèrement les lèvres et les paupières sans toutefois ouvrir ses yeux.

-        Il est vivant ! Hurla Gary en se penchant sur Amuramon !

Vivant était un bien grand mot, moi j’aurais plutôt dit qu’il n’était pas encore mort, quand à son compagnon, lui l’était tout à fait.

-        Mousse Mike, courez chercher l’aspirante Aline et expliquez-lui brièvement la situation qu’elle prenne ce qu’il faut ! Dépêchez-vous ! Me commanda Mirabelle.

Une heure plus tard, j’étais de retour avec l’aspirante. Sur la plage, Mirabelle Gary et Dorine avaient transporté Amuramon sous l’ombre des arbres et balancé le corps de Taphia aux crabes à deux bouches. Rien de mieux que ces charognards pour faire le ménage, ils ne laissaient rien d’autre que les dents.
L’aspirante fit un rapide diagnostique, d’après elle, le garçon était déshydraté à la limite du hors jeux. Mais il y avait bon espoir de le sortir de ce mauvais état. Impossible de le transporter pour le moment. Dorine et Aline resteront sur place pour le soigner et le veiller. Bordel ça allait nous faire des tours de garde en plus mais j’étais quand même content qu’il y ait un autre survivant du Bouchtrou.

-        Il y a quelque chose que je ne comprends pas ? Interrogeais-je une fois revenu au camp. Le radeau n’est pas un fragment dépave, il à été fabriqué et Amuramon et Taphia ne portent aucune blessures graves. Où étaient-ils quand nous avons évacué le Bouchtrou ?

-        C’est une bonne réflexion. Jugea Clakett. Peut-être étaient-ils coincés Dans un recoin inaccessible, où personne ne pouvait les entendre et que plus tard ils ont réussi à se dégager.

-        C’est le plus probable ! Acquiesça le capitaine Mirabelle. Car nous étions prit par le temps et si nous avions pu en bénéficier de beaucoup plus, nous aurions certainement approfondit nos recherches et découvert d’autres survivants.

-        Alors il peut encore y en avoir d’autres et même du Toudanlo qui aborderont encore notre île par ce même courant marin ? S’inquiéta Dorine.

-        Tout est possible mais si jamais des naufragés vivants du Troudanlo accostent ici, ils nourriront les crabes avec une balle dans le milieu du front. Lui répondit maître Gary approuvé par tous les autres.

Anizett restait dans un coin à nous écouter sans intervenir. Elle semblait absente de tout. Etrangement, son visage affichait un grand sourire et ses yeux verts luisaient d’une intense lueur.
Ce soir, Le capitaine de retour de la plage sud-ouest nous fit un rapport plutôt optimiste sur la santé d’Amuramon. La robustesse physique de ce jeune homme allait probablement le sauver, Il était même possible que demain il soit ramené au camp. Nous étions tous ravis.
Dans cinq minutes c’était à mon tour d’assurer mes deux heures de garde. Maintenant, nous disposons de la longue vue et de ce fait, nous pouvons repérer et identifier plus facilement ce qui approchait. Juste avant que je monte, Clakett m’aborda.

-        Tu as un slip aujourd’hui ? Me demanda-t-elle en esquissant son petit sourire auquel je ne pouvais résister.

-        Oui maître principal !

-        Alors donne-moi ta guenille qui te sert de culotte que je tente d’en faire quelque chose de plus présentable et demain, j’ai projeté une petite promenade, rien que nous deux. Qu’en penses-tu mouse Mike ?

-        Que ce sera avec grand plaisir maître principal Clakett !

Quand je suis arrivé au poste d’observation pour relever Anizett, je la trouvais en larme.

-        Hé bien que t’arrive-t-il encore ? Que je lui demandais en lui entourant fraternellement ses épaules de mon bras.

-        Ne crois pas que je suis triste. Me répondit-elle. Au contraire mes larmes sont de joie ! Oooh faîte qu’il soit vite guérit ! priait-elle les yeux levés vers les étoiles.

-        Qui ça ?..  Amuramon ?

-        Oui Mike ! C’est un cadeau du ciel, il m’est revenu.

-        Vous deux vous… Enfin je veux dire… parce que vous deux ?.. c’était donc ça ! C’était donc lui que tu pleurais tant ! 

-        Oui Mike, nous nous aimons beaucoup et le chym nous avait laissé passer parce que nous étions un unique souhait à nous deux. Sans lui, je ne suis plus rien mais aujourd’hui il m’est revenu.

-        Mais… Mais dans ce cas, comment ça se passe avec les Inquêteurs ?

-        Les inquéteurs nous prendront nous deux. Affirma-t-elle.

-        Ha bon ça existe ça ?...

-        Oui Mike et bien d’autres formules encore.

-        Hé bien dans ce cas, je ne peux que vous souhaiter la réussite car d’après l’aspirante, ça se présente plutôt bien. Maintenant, tant qu’on est coincé sur cette île, il faudra sans doute être patient pour les Inquêteurs mais je crois que ce temps te paraitra moins long dorénavant.

-        Oui ! Et je suis certaine qu’on va tous s’en sortir. Je le sais, le retour de mon Amuramon est un signe. Je te laisse Mike, je vais aller le voir.

Elle se releva le visage rayonnant et de ses yeux mouillés de bonheur elle m’éclaira de sa lampe et me regarda m’installer sur la petite caisse qui servait de siège.

-        Tu as perdu ton pantalon ? Rigola-t-elle.

-        Non c’est Clakett qui essaye de lui refaire une beauté mais je doute que ce soit vraiment possible. Enfin, je verrais bien tout à l’heure ce qu’elle aura pu en tirer.

-        Alors bonne garde Mike, à demain !

En voilà une journée pleine d’évènements et le soleil se lèvera demain sur une autre pleine de promesses, Mmmmm ! Du moins c’est ce que j’espérais.

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