Episode 77.
Monotone journée
19 Septembre, Horace de Fantenay est toujours invisible
et les pays de la zone Europe lance également un avis de recherche. Aucun
indice ne permet de définir un endroit où le prédicateur serait retranché.
Bonne nouvelle, le ministère de la défense nationale décide de renvoyer les
réservistes dans leurs foyers. Le niveau d’alerte est baissé d’un cran mais
reste provisoirement maintenu.
Le grand chef d’une entreprise d’armement est convoqué
comme simple témoin dans l’affaire « De Fantenay ». Son avocat
s’insurge et affirme que son client, en soutenant financièrement Horace de
Fantenay, ignorait la vraie nature de ce dernier. Un conseiller de Childéric
Halebard s’est lui-même rendu aux autorités de Grande Bretagne et dévoile le
patrimoine et les fabuleux avoirs de son ex patron.
Le président de la république parle d’une prochaine
dissolution de l’assemblée. Le premier ministre rechigne mais doit bien
admettre que le vent à tourné.
La future loi d’interdiction des publicités sur la
lingerie féminine à été rayée de l’ordre du jour et certains députés,
brandissant des pétitions, demandent l’abrogation de celle interdisant les
sex-shops et tous commerces à caractère jugé incompatible avec la bonne morale
prônée par un des deux prédicateurs. La commission qui définissait
arbitrairement et souvent sans réel fondement ces commerces est dissoute ce
jour.
Ce matin, Sourire à reçu une petite fessée déculottée des
mains de Baccardi et Jack de celles de Melle Véra. Une courte fessée certes
mais assez bien dosée. La raison en est qu’ils se sont disputés pour le fond
d’un pot de confiture à la fraise.
En milieu de matinée, à sa demande, Melle Véra à fourni
un survêtement à Childéric Halebard pour un footing. Mirabelle et Dorine l’ont
accompagné. Le prédicateur semble surmonter sa captivité et veut se remettre
physiquement en forme. Il ne fait aucun doute que la chute vertigineuse de son
concurrent lui à redonné le moral mais l’équipe se méfie et le garde bien à
l’œil.
En fin de matinée, le maire de la commune est venu
présenter des excuses à Melle Véra et promet que toutes diffamations à son
encontre seront officiellement démenties voir sanctionnées.
L’après midi, Gary et Baccardi vont en barque sur la
rivière et tentent de pêcher le brochet.
Le mage Arnak décortique les pages internet traitant
d’Horace de Fantenay en espérant découvrir une piste. Le site officiel de ce
dernier à été fermé sur tout le territoire Européen.
Sur les pelouses du parc, Ellie, Dorine, Sourire, Jack et
Mike font une partie de football. Sport également connue à Fantasmaginaire sauf
qu’il se joue sur un terrain comportant quatre buts. Les deux comme ici à
chaque extrémité de la longueur du terrain et deux autres plus petits sur la
largeur et non gardés. Un ballon dans les grand buts gardés vaut deux points et
dans les buts de la largeur qu’un seul.
Lady Dark, Mirabelle et Aline se promènent dans le parc.
Melle Véra est chez une amie en ville.
En début de soirée, les deux pêcheurs rentrent
bredouilles.
Les informations du soir n’apportent rien de nouveau.
-
Comment allons-nous faire pour retrouver Horace
de Fantenay ? Soupire le Mage. Nous ne pouvons pas retourner à
Fantasmaginaire qu’avec un seul prédicateur. Ajoute-t-il.
-
La police, la gendarmerie et l’armée sont à
ses trousses sans succès. Dit Sourire.
-
Il est certain qu’il bénéficie de solides
complicités et qu’il se terre dans un endroit sûr, mais où ? S’interroge
Melle Véra.
-
Tu as certainement raison car pour beaucoup
de ses relations, il ne faut pas qu’il tombe entre les mains de la police.
Avance Jack.
-
Il y a peut-être même des politiques qui le
protègent. Ajoute Sourire.
-
C’est clair, ils vont attendre que l’affaire
se tasse pour le faire sortir discretos via un pays ami qui l’accueillera et
refusera ensuite son extradition. Estime Ellie.
-
Comme ça, il pourra recommencer un jour ses
conneries. Prévoit Mike.
-
C’est bien ce qui m’inquiète. Répond le mage.
-
On n’avait pas prévu sa fuite ainsi, nous
pensions qu’il serait déboussolé et qu’il serait assez facile de le localiser.
Peste Mirabelle.
-
Je ne sais pas quoi vous dire les amis sinon
que pour le moment nous sommes coincés. Dit Arnak en hochant lentement la tête
de dépit.
-
Bordel, il va bien y avoir un moment où il va
se monter quelque part, parce que moi je n’aie pas envie de passer ma vie ici,
il y a Clakett qui m’attend. S’énerve Mike.
-
Nous sommes tous comme toi…. Enfin sauf nos
amis d’ici. Lui renvoie Gary.
-
Pas la peine de se ronger le moral, jusqu’à
maintenant nous avons été une vraie et belle équipe alors, c’est une réalité,
en ce moment les affaires ne tournent pas comme on l’aurait espéré, mais
gardons le moral. Intervient Baccardi.
-
Tu as raison, il y a un bon film ce soir à la
télé, allons le regarder ça nous changera les idées. Invite Melle Véra.
Proposition adoptée à l’unanimité.
Episode 78
Donnant, donnant
Les jours passent et toujours aucune nouvelle d’Horace de
Fantenay. Ce 23 Septembre la matinée est fraîche et la rosée perle les pelouses
du parc. Aux informations télévisées, la présentatrice annonce qu’aux Etats
Unis, dans l’état du Névada, le Dragon de Cahors à été aperçu volant au dessus
du désert et que dans le grand canyon des Chauverats ont été vus. Le mage Arnak
s’en étonne.
-
Il faut prendre ça au second degré. Lui dit
Melle Véra. Dans ce pays, la nuit d’Halloween les sorcières volent au dessus
des toits à cheval sur des balais et nombre d’OVNI ont pour habitude de leur
rendre visite juste pour faire des trous dans les champs de maïs.
Explique-t-elle moqueuse.
-
OVNI ? Ne comprend pas le mage.
-
Objet Volant Non Identifiés. L’instruit Melle
Véra.
-
Aah, et d’où viennent ses objets ?
-
De Mars, Jupiter ou Vénus même de planète
encore plus lointaines tout dépend de l’imagination du témoin. Répond-elle avec
un petit sourire compatissant.
-
Faut dire que dans ce pays ils sont graves
naïfs, mais ils fabriquent des mégasupertiptop motos ; la mienne pas
exemple ! Intervient Ellie.
-
Nous aussi on vient d’une autre planète alors
peut-être que dans ce pays ils ont aussi des catacombes qui permettent à
d’autres mondes de passer. Dit Dorine.
-
Ce n’est pas impossible, mais pour le coup du
dragon et des Chauverats c’est de la pure fadaise à l’américaine à moins que le
mage Arnak ait eut envie de leur faire une bonne blague. Reprend Jack.
-
Que non, je n’y suis pour rien ! Se
défend-il.
-
Laisse tomber Jack, tu connais les
Amerloques, ils raffolent de ce genre d’histoire. Assure Ellie.
-
Je ne voudrais pas vous couper mais c’est
l’heure du footing de notre hôte. Aujourd’hui c’est Baccardi et Mike qui
l’accompagnent. Prévient Melle Véra.
Vers 10H30 quand Childéric revient avec ses gardiens au
château, il interpelle le mage Arnak.
-
J’aimerais que vous m’accordiez un
entretient, j’ai quelque chose d’important à vous dire. Sollicite-t-il.
-
C’est sérieux ou c’est juste pour passer le
temps ? Lui demande Arnak méfiant.
-
On ne peut plus sérieux, vous pouvez me
croire. Répond le prédicateur.
-
Très bien, parle ! Le convie le mage.
-
Je voudrais que vous soyez tous là et avant
permettez que je prenne une douche, je suis en sueur.
-
D’accord…. Disons dans trente minutes autour
de la table de la terrasse. S’il te plait Gary aide Baccardi et Mike à surveiller
Halebard aux douches, moi je vais prévenir tous le monde qu’il y a réunion.
-
Pas de problème, si ce mariole fait
l’imbécile je l’ébouillante. Ricane Gary en suivant le trio dans l’escalier.
Toute l’équipe est installée autour de la table de la
terrasse. Baccardi, Gary et Mike y conduise Childéric Halebard.
-
Alors, nous t’écoutons. L’invite le Mage
Arnak.
Le prédicateur fait un tour de table du regard, se racle
la gorge puis :
-
J’ai entendu que vous cherchiez De Fantenay.
Dit-il.
-
C’est exact ! Confirme Mirabelle.
-
Vu qu’il ne peut pas sortir de ce pays, je
crois savoir où il se terre ! Annonce-t-il sans dissimuler un rictus.
-
Tu crois ou tu en es certain ? Lui
demande Gary.
-
On ne peut être certain de rien à cent pour
cent mais les probabilités qu’il se trouve où je sais sont grandes. Assure
Childéric en demandant à ce qu’on lui serve une tasse de café.
-
Comment peux-tu connaitre sa planque, ce
n’est pas logique ? S’étonne Mike en lui passant la cafetière.
-
Voyez vous jeune homme, lorsque nous sommes
en concurrence il est de bonne guerre de se renseigner et mon organisation
comptait de très bon espions. Peu de faits et gestes et même parfois ce qui se
disait dans les réunions dites secrètes de mon opposants ne nous échappaient.
Je ne suis pas dupe, il en était de même à l’inverse. Alors oui, je peux
affirmer avec peu de risque de me tromper que je connais la cachette de mon
concurrent dans ce pays et ce, avec autant de certitude que ce renseignement
vous intéresse.
-
Si tu es si sûr de toi, alors nous
t’écoutons. Le convie le mage.
-
Une telle révélation mérite son équivalent
n’est-ce pas ? Répond le prédicateur avec dans le regard la satisfaction
de mener le jeu.
-
Peut-on savoir ? Réclame Mirabelle.
-
Faisons un marché ; votre but, si je ne
m’abuse, est de capturer De Fantenay. Moi je vous révèle l’endroit où il se
trouve s’il n’a pas quitté la France vous y allez. Si vous le saisissez, en
échange vous me redonnez ma liberté et moi je m’engage à ne jamais vous dénoncer
en vous ouvrant de confortables comptes en banques dans un pays de votre choix.
Je pense que c’est une bonne transaction, n’est-ce pas ? Présente
Childéric.
Un moment de silence se pose sur la grande tablée puis
Baccardi éclate de rire.
-
Alors toi bonhomme tu aurais fait un
Kidnapingre très convenable. Ha, ha, ha, ha !
-
Un quoi ? S’étonne le prédicateur.
-
Rien ! Tu auras tous le temps bientôt de
connaitre les Kidnapingres et de t’en faire une idée plus précise, ha, ha, ha,
ha ! Continue de Rire Baccardi.
-
Je pense que ma proposition est honnête
non ? Commence à s’énerver Childéric.
-
Honnête peut-être mais elle n’est pas
acceptable. Tranche le Mage.
-
Vos amis ne pensent peut-être pas la même
chose. Contrattaque-t-il en faisant un tour de table d’un regard malicieux.
-
J’ai encore de quoi mettre du coco dans ma
pétrolette alors tout va bien. Répond en première Ellie.
-
Moi personnellement j’ai les bons numéros du
prochain tirage du loto donc c’est bon. Suit Jack.
-
Mon restaurant m’attend à Fantasmagination.
Dit Lady Dark.
-
D’ailleurs je suis invité à y dîner, je ne
peux pas rater ça. Ajoute Gary.
-
Bonne idée, je t’accompagnerais…. Un mercredi soir de
préférence il y a du Brigantin au miel. En remet Mirabelle.
-
Dis-moi Jack, tu partages avec moi ton gros
lot du loto ? Demande Sourire.
-
Mais bien entendu. Répond ce dernier.
-
Désolé monsieur Halebard, mon ami s’occupe
déjà de moi. Rigole Sourire.
-
Clakett m’attend et si je ne rentre pas, elle
est capable de venir jusqu’ici et me ramener par la peau des fesses à
Fantasmaginaire. Vous savez ce que c’est les femmes, hein ? Fait Mike.
-
Je n’aie vu votre mer qu’à la télévision,
elle remue tout le temps, c’est étrange, je ne m’y habituerais jamais. Je suis
capitaine, mon bateau est amarré au quai de Fantasmagination et si je ne
reviens pas, l’impératrice est capable de le repeindre en rose, imagine
Halebard, mon navire en rose, je serais la risée de tout l’océan. Non vraiment
c’est gentil mais je ne peux accepter. S’excuse Baccardi.
-
On voit que vous ne connaissez pas
Fantasmaginaire Childéric Halebard. C’est une terre d’une valeur inestimable
que tout votre argent ne pourrait pas même en acheter un seul mètre carré.
Motive son refus Aline.
-
j’ai
un concert à assurer dans deux mois aux grandes arènes de Fantasmajeur. Seule
au piano dans ce décor grandiose, Mmmmmm divin ! Garde tes cadeaux
prédicateur, je n’en veux pas. Repousse Dorine.
-
Moi je trouve le public d’ici fortement
indiscipliné. C’est vrai, à chaque de mes spectacles ils se bousculent, se
marchent dessus, hurlent et s’en vont sans même un bravo. A Fantasmaginaire les
spectateurs ont le respect de l’artiste ! Ma vie de Mage saltimbanque est
là-bas et que ferais-je d’un compte en banque dont la monnaie ne vaut
absolument rien chez nous ? raconte le mage en jetant sous les yeux de
Childéric Halebard six triangles d’or.
Le prédicateur roule de gros yeux en regardant effaré les
morceaux de métal jaune.
-
Tu peux les toucher, les prendre en main
même, ce n’est pas une illusion. Lui précise Arnak.
Mirabelle attrape le prédicateur par le col et le fixe
droit dans les yeux.
-
Pour qui nous prends-tu misérable
imbécile ? Lui crie-t-elle à la face.
-
D’accord, je suis tombé sur des idiots
incorruptibles, et bien dans ce cas continuez-donc à chercher De Fantenay, mais
je crains que pour vous cette quête soit très très longue. Bon courage Mesdames
et messieurs. Lui renvoie-t-il coléreux.
-
Mais c’est toi qui va être le plus à
plaindre, car tant qu’on ne retrouve pas l’autre, tu restes au cachot. Lui
retourne Dorine.
Le visage de Childéric Halebard perd soudain sa sureté et
une froide pâleur l’envahie.
-
Non…. Vous ne pouvez pas… Non, c’est du
chantage. Bafouille-t-il.
-
Whoo l’autre hé ! C’est carrément
l’hôpital que se fout de la charité ! J’le crois pas ça ; il nous
fait un deal à la con et c’est lui qui nous accuse de chantage. Balance Ellie.
-
Alors Halebard ? Interroge le mage.
-
Alors je ne vous dirais rien !
Eructe-t-il les yeux injectés.
-
Parfait, nous allons donc te souhaiter bon
courage et je vais me faire un plaisir de te raccompagner moi-même dans ta
cellule. Se lève le mage en attrapant le prédicateur par le col et en le tirant
vers le hall d’entrée du château sous les rires de toute l’équipe.
Le soir, Aux informations de vingt heures, il est annoncé
que le président de la république dissout l’assemblée nationale et que les pays
qui avaient quitté le conseil de sécurité y reviennent. Des pourparlers de paix
s’engagent entre les nations bordant la mer Rouge et le canal de Suez.
-
Vous pensez vraiment que Halebard sait où se
cache Horace de Fantenay ? Interroge Sourire.
-
Je crois que oui. Répond le mage Arnak.
-
Moi aussi car sinon il ne nous aurait pas
proposé d’attendre qu’on le capture avant de le relâcher. Adjoint Gary.
-
Très juste. Approuve Aline.
-
En attendant, il ne veut rien nous dire.
Peste Lady Dark.
-
Nous allons attendre encore une semaine sans
lui reparler de ça histoire de bien le faire mariner et on va voir comment il
va réagir. Propose Mirabelle.
-
Bonne tactique. Approuve le Mage.
-
Et s’il persiste ? Pose la question
Baccardi.
-
J’utiliserais l’hypnose mais avec ce genre
d’individu ce ne va pas être facile et peut-être même infructueux. Il est malin
et va mentalement résister ou faire semblant et sans doute me répondre
n’importe quoi… On verra le temps venu, pour le moment laissons le patauger
dans son jus.
Episode 79
Une paix fragile
24 Septembre. Les évènements de Cahors font toujours la
une.
A travers le monde
les tensions faiblissent. Les partisans de Childéric Halebard et ceux d’Horace
De Fantenay sont mis à l’index et beaucoup se défendent hypocritement de les
avoir soutenus. Leurs temples et lieux de prêches sont désertés et certains
pillés. Quelques nations font encore de la résistance mais de l’avis général,
plus pour longtemps.
Les principaux
financiers et industriels qui avaient soutenu les prédicateurs sont entendus
dans le cadre des enquêtes sur les évènements de Foix, Pamiers et Cahors sans
pour autant mettre à jours les réels intérêts qui les motivaient ; il y a
des sujets qu’il vaut mieux couler dans le béton du secret. Ces prestigieux
complices ne risquent pas grand-chose, c’est juste que vis-à-vis de l’opinions
publique il convient de montrer que la justice n’épargne personne mais
également un signe vers des forces dont l’origine n’est pas établie et qui
continue dans tous les esprits d’être craintes. Les théologiens et autres
spécialistes étudient le cas sans pouvoir y trouver de réponse ou s’ils en
donnent, elles sont contradictoires et difficilement crédibles. La théorie qui
reste depuis le début la plus admise serait que les actions humaines, physiques
et spirituelles, engendreraient par accumulation dans le temps et l’histoire,
de puissantes forces en rapport avec leur contenu et les actions qui en
découlent. Les prédicateurs, dans leur démarche fanatique entrainant un
dangereux intégrisme, auraient donc été la goutte qui aurait fait déborder le
vase. Cette explication vaut ce qu’elle vaut mais elle à au moins le mérite de
calmer les consciences, d’être universellement comprise et de prôner bien plus
de sagesse…. Le tout est de savoir pour combien de temps ?
Beaucoup de pays, qui avaient fait leur les délires
fanatiques des prédicateurs exhortant une conduite rigoureuse de morale et
édictés des lois en ce sens, les font abroger par les mêmes représentants qui
les avaient votées. La politique ne s’embarrasse pas de contradiction quand le
vent tourne.
Les sectes plus ou moins adoratrices du seigneur des
ténèbres et d’autres diableries en tous genres donnent de la voix en invoquant
que des temps obscures vont plonger la planète dans l’ombre et que les
manifestations qui se sont produit à Foix, Pamiers et Cahors n’en sont que les
prémices. Assez minoritaires et s’appuyant sur des croyances peu prisées, ces
groupuscules d’illuminés ne pourront jamais avoir assez d’audience pour refaire
le coup des prédicateurs. Les forces du mal, ses légendes, ses sorcelleries et
ses mystères sont des sujets qu’on préfère ne pas aborder ni même provoquer. Le
mage Arnak l’avait parfaitement compris et c’est bien sur la peur que chacun à
de l’obscurité, de l’au-delà et de toutes les forces imaginaires et
terrifiantes qu’on lui prête depuis des millénaires, qu’il s’était concentré
pour noircir la blancheur dont se réclamait Childéric Halebard, d’Horace de
Fantenay et leurs complices.
Il est vrai aussi que quelques pointures scientifiques,
quelques analystes et autres sommités ne croient nullement aux forces obscures
ou mystiques et avancent que les visions de Foix, Pamiers et Cahors ne sont
qu’engendrées et projetées par un procédé technique très pointu. Ces derniers
accusent les pouvoirs publics d’encore manipuler l’opinion.
Les seuls points d’accord sur les conséquences entrainées
par ces évènements, est que les deux prédicateurs ont perdu leur crédibilité,
leur popularité et que les tensions entre nations se calment.
Le match était donc presque gagné mais il restait un
fugitif qui pouvait remporter la dernière manche et remettre les compteurs à
zéro.
Pendant sa promenade, Childéric est plutôt d’humeur
maussade car ses accompagnateurs parlent de bons petits plats, de films, de
bagarres aux polochons, de futurs voyages sans vraiment ce soucier d’Horace de
Fantenay. C’est une tactique mise au point par Dorine, Mirabelle, Aline et Mike
qui au petit déjeuner ont expliqué aux autres que c’était un bon moyen de saper
le moral de leur prisonnier. Une méthode comme une autre de le faire craquer et
peut-être de lui faire dire où se trouve Horace De Fantenay.
Une fois revenus au château et après avoir remis le
prédicateur en cellule, Mike retient Mirabelle dans le couloir.
-
J’ai repensé au fouet. Lui dit-il.
-
Ha bon ? S’étonne Mirabelle en
s’illuminant.
-
Oui, ça me titille de savoir ce que ça fait.
-
C’est vrai ?! S’illumine Mirabelle.
-
Oui et même qu’hier soir en imaginant j’en ai
eut une belle érection que j’ai dû calmer dans les douches. Raconte Mike très sérieusement.
-
A ce point ?
-
Oui, comme tu dis « A ce point »
-
Alors ? veut savoir Mirabelle qui ne
cache pas son impatience.
-
Alors je crois que je vais me laisser tenter.
Répond Mike.
-
Tu crois seulement ?
-
Façon de parler, en fait j’accepte.
-
Oh Mike, tu ne peux pas savoir comme ça me
fait plaisir. Exulte Mirabelle.
-
Et bien j’espère qu’il en sera de même pour
moi.
-
Je ferais tout pour qu’il en soit ainsi,
promis ! Assure Mirabelle.
-
Pour quand alors ?
-
Je vais voir avec Gary mais tu peux déjà te
préparer. Lui répond-elle.
En fin de matinée juste avant le repas, Mirabelle annonce
à Mike qu’elle viendra le chercher à Quinze heure dans la bibliothèque.
En attendant ce moment, l’esprit de Mike est en
ébullition mais surtout en balance. Parfois très excité et d’autres prêt à se
désengager. L’envie de découvrir certes mais la crainte d’une souffrance
désagréable et de n’en retirer que cela. Ce qui le retient d’abandonner est la
grande confiance qu’il a envers Mirabelle et Gary.
Il n’en a parlé à personne, pas même sa grande amie
Dorine.
C’est l’heure du repas et la bonne ambiance qui règne
autour de la table le détourne momentanément de ses encombrantes
tergiversations.
Episode 80
Première
expérience.
Un tout petit peu avant l’heure prévu, il se rend à la
bibliothèque. Quelques minutes plus tard Mirabelle et Gary passent le prendre
et le conduisent au dernier étage dans la salle de punition.
Sur le pupitre les bracelets sont prêts et le fouet est
posé sur le banc. C’est le petit fouet léger, celui avec lequel Mirabelle
s’était entraînée. Le cœur de Mike s’emballe nerveusement.
-
Comment te sens-tu ? lui demande
gentiment Gary.
-
A vrai dire je ne sais pas trop. Répond Mike
d’une petite voix.
Mirabelle lui dépose une tendre bise sur la joue.
-
Laisses-toi faire, je vais te déshabiller.
Lui annonce-t-elle.
Elle commence par lui ôter son polo puis lui caresse le
torse ; Mike est tendu, elle le sent. Elle lui chuchote des mots
rassurants tout en continuant à passer ses mains sur sa poitrine et son dos.
Gary s’approche avec les bracelets.
-
Mike, si ça ne va pas, tu le dis, on arrêtera
immédiatement. Le prévient-il.
Le jeune homme hoche positivement la tête et tend ses
bras pour que Gary lui passe les bracelets.
Mirabelle lui enlève ses chaussons et ses chaussettes
puis lui retire son short. Elle lui caresse les cuisses avec douceur et remonte
bien ses mains vers son sexe. Mike ne bande pas, il est trop anxieux.
-
Tu préfères qu’on remette ça un autre
jour ? Lui demande-t-elle.
-
Non ça va aller je t’assure. Répond-il sans
vraiment lui-même en être certain.
Gary se pince les lèvres et dans sa tête se pose la
question de stopper le jeu immédiatement car il sent Mike un peu trop angoissé.
Mirabelle lui ôte son slip et l’entraine sans brusquerie
vers l’anneau suspendu. Elle le positionne et Gary lui lève les bras pour
pouvoir bloquer l’attache et tirer la corde pour bien tendre son corps mais que
ses pieds restent à plat sur le parquet pour lui assurer une confortable
stabilité. Mirabelle lui caresse le sexe et se réjoui d’une timide tension.
-
Ça va Mike ? Interroge-t-elle.
-
Oui Mirabelle.
Gary lui pose des bracelets aux chevilles pour, lui
explique-t-il, ne pas que ses jambes partent individuellement dans tous les
sens ce qui gênerait la fouetteuse et ferait que la lanière pourrait toucher où
il ne faut pas.
Mike se détend lentement aidé par la main douce de
mirabelle qui donne de la raideur à son pénis. Aucun empressement, elle
poursuit ses attouchements jusqu’à ce qu’elle ressente un bien être dans le
corps de celui qu’elle va flageller. Mirabelle et très calme et concentrée,
elle ne veut pas que ce premier essai soit un échec et désire avant tout que
Mike en retire du plaisir. Elle le masturbe très lentement pour bien le
chauffer.
Gary se place pour
être au bon endroit afin de bien voir tout ce qui va se produire durant la
flagellation et surtout guider Mirabelle si nécessaire.
L’érection de Mike est à point, il ferme les yeux et
semble maintenant complètement détendu. Mirabelle se défait de lui et va
chercher le fouet. Elle le manipule dans l’espace pour bien en prendre la
mesure puis s’approche de petits pas en petit pas en cherchant le bon
emplacement. Elle lève son bras et donne un premier coup sans aucune force
juste pour bien évaluer la distance par rapport au corps de Mike. La lanière
touche mollement la peau au milieu du dos, Mike sursaute par réflexe mais garde
les yeux clos sans un souffle, sans un cri. Mirabelle se décale de quelques
centimètres. L’érection faiblit mais pour Gary c’est une réaction logique car
il sait que Mike redoute cet instrument par tout ce qu’il a entendu des
terribles châtiments et les souffrances infligés à des prisonniers sur les
navires. Lui-même avait vu le fouet de Baccardi écorner le vernis et le bois de
la rambarde du navire. Gary fait signe à Mirabelle de commencer avec grande
modération et seulement sur les fesses car il sait cette zone érogène pour
Mike ; elle est d’ailleurs générale à tous les fessés qu’il soit féminins ou
masculins.
La lanière de cuir frappe bien en travers des deux
rondeurs, Mike se raidit en poussant un « Hooo ! » plus
d’étonnement que de douleur car le coup porté était de faible force. Gary fait
signe de la main de fouetter les fesses cinq fois sans plus d’intensité.
Mirabelle exécute à la lettre avec grande application. De légères lignes
rosâtres marque l’épiderme, Mike se crispe mais n’émet aucune plainte. Les cinq
coups appliqués, Mirabelle enroule le fouet et vient à Mike.
-
Ça va ? Lui demande-t-elle en
recommençant à lui caresser son sexe redevenu mou.
-
Oui mirabelle, je m’attendais à bien plus de
douleur, alors c’est une bonne surprise. Répond-il.
-
Pour un début, il faut y aller
progressivement Mike et il ne sera jamais question de calamiteuses afflictions
par le fouet entre nous.
-
Oui c’est bien comme tu fais. Approuve-t-il
en savourant la main qui cajole sa verge.
L’érection ne se fait pas attendre et cette fois elle
reste bien tendue quand Mirabelle lui remet cinq nouveaux coups. Gary d’un clin
d’œil lui signifie sa satisfaction du travail bien fait et s’approche de Mike.
-
Tu sens comme un fouet bien manié peut être
très plaisant ? Il doit faire peur mais ne pas être cruel. Lui dit-il en
constatant toujours la belle érection.
Mike hoche positivement la tête.
-
Tu veux qu’on essaye le dos ?
Mike hoche à nouveau positivement la tête, Gary s’écarte
et fait un signe explicite à Mirabelle.
Pas trop fort, la lanière claque cinq fois le dos de
Mike. Il gigote en soufflant car le dos est plus sensible.
Mirabelle revient à lui.
-
Ça fait trop mal ? Questionne-t-elle.
-
Un peu mais ça va. Répond-il.
-
Tu ne veux que sur les fesses ?
-
Non, fait comme tu as envie, si ça ne me
plait pas, je te le dirais. Lui signifie Mike en lâchant un petit sourire.
Mirabelle se remet en position sous le regard expert de
Gary.
Cinq autres coups, Mike se dandine au bout de l’anneau.
Gary fait signe d’attendre quelques secondes avant une autre série.
Les cinq suivants sont donnés et Mike danse un peu plus
franchement. Le haut de son dos est à peine tracé de lignes, les frappes
étaient très contrôlées. Doucement, d’une main de velours, Mirabelle lui
caresse le dos puis revient vers son sexe pour lui redonner de la vigueur.
-
Je vais essayer tes cuisses maintenant.
Prend-elle l’initiative.
D’un mouvement de menton, Gary approuve.
Le premier coup claque haut juste à la limite des fesses,
Mike plie légèrement les genoux et retend immédiatement ses cuisses pour la
suite. Les cinq coups donnés Mirabelle laisse filer un intervalle de temps
avant de recommencer. Gary lui fait signe d’un petit peu augmenter la force.
Les cinq suivants cinglent la peau. Mike se tortille mais
ne pousse aucun cri. Mirabelle se décale un peu pour s’assurer de l’érection de
Mike. Satisfaite qu’il ne baisse pas la garde, elle se replace et lui envoie
cinq nouveaux coups bien en travers des demi-lunes de ses fesses. Cette fois le
cuir à marqué plus rouge mais Mike ne proteste pas si ce n’est juste qu’un
petit « Aîe ! » au dernier coup.
Mirabelle remet cinq coups en visant le dos, la douleur
est plus vive et Mike sautille en lâchant des « Aïe, aïe, aïe, aïe,
aïe ! » Un pour chaque cinglée.
Gary fait signe à Mirabelle que l’érection ne faiblit pas
donc qu’elle peut poursuivre gentiment par une série d’une dizaine en descendant
du dos aux cuisses.
Mirabelle exécute, Mike se tortille comme un ver en
poussant des petits cris et en soufflant longuement quand la série s’arrête.
Mirabelle vient à lui.
-
Ça va Mike ? Lui demande-t-elle
affectueusement.
-
Oui !
-
Ça ne fait pas trop mal.
-
Non.
-
Tu sais, je prends beaucoup de plaisir à te
fouetter. Lui avoue-t-elle en se servant du fouet enroulé pour asticoter son
sexe tendu.
-
Alors continu. Répond-il en fermant les yeux.
Mirabelle reprend position et lui remet une série de dix
avec beaucoup de prudence et peu de force. Mike râle un long
« Mmmmmmm ! »
Gary fait un clin d’œil à Mirabelle et lève son pouce
vers le plafond ; visiblement il est content de son apprentie.
Tout les deux s’approchent de Mike.
-
ça te plait ? Demande Gary.
-
Oui, beaucoup… je ne l’imaginais pas. Fait-il
en appréciant une nouvelle fois le toucher des mains de Mirabelle sur son sexe.
-
Est-ce que tu es prêt à ce que Mirabelle te
fouette une plus longue série et très légèrement plus fort ?
-
Oui Gary.
Mirabelle lui caresse la joue et l’embrasse sur l’autre
avant de se replacer et de dérouler le fouet.
Cette fois les coups sont un peu plus rapides et frappent
où Mirabelle choisit. Mike se dandine en rythmant sa dance de « Hoo !
Aïee ! Hou ! » Gary surveille le moindre geste, le plus petit
battement de sourcil prêt à immédiatement lever le bras pour faire stopper la
flagellation. Vingt ou peut-être vingt-cinq coups plus tard Mirabelle met au
repos le fouet.
-
Alors ? Lui fait-elle dans le creux de
l’oreille en constatant que Mike a le sexe toujours bien dressé.
-
C’est très, Mmmmm…. C’est très bien comme tu
fais, continu. Lui dit-il.
-
Attend un peu. Lui dit-elle en recommençant à
lentement le masturber.
Mite tremblote de tout son corps.
-
Je n’en peux plus, fouette-moi encore.
Susurre-t-il d’impatience.
-
Alors je ne vais pas te faire attendre
davantage mon petit Mike. Se réjouit-elle en reprenant position.
Gary approche et le tourne face à Mirabelle.
Le premier coup frappe la poitrine, Mike esquisse une
petite grimace mais ne semble pas y trouver à redire.
Mirabelle entame une série, la dernière lui fait signe
Gary car pour cette première expérience il ne faut pas inutilement prolonger le
jeu au risque qu’il perde de sa saveur.
Mirabelle fouette lentement, sans forcer et prend garde
de ne pas toucher les parties génitales de Mike. Quand elle vise au ventre ou
les cuisses elle se laisse une bonne marge de sécurité.
Mike se trémousse, et sur son corps se dessinent de
belles lignes transversales. Quelques « Ouilles, aïe, Haa ! »
mais surtout des « Hhmmmmmm ! »
Gary remarque l’excitation totale de Mike et fait signe à
Mirabelle de poursuivre sur le même tempo sans augmenter de force. Le cuir doit
juste diffuser une douleur sèche sans brûler.
Mirabelle prend un grand bonheur à faire danser ce corps
au bout de son fouet et il y a nul besoin d’être devin pour imaginer que sa
petite culotte est trempée. Mike est vraiment très excité et offre son corps au
cuir, Mirabelle ne s’emballe pas, elle fouette sur un tempo lent mais chaque
coup imprime son feu. Le jeune homme
frissonne, tremblote et savoure cette nouvelle expérience avec bonheur. Ses
sens sont au plus défini et chaque touché du cuir lui transmet la ligne
perforante et aigüe estampillée sur sa peau.
Mike explose, il éjacule s’accompagnant d’un long râle et de soubresauts
désordonnés.
Gary laisse la jouissance doucement s’éteindre puis lève
son bras pour commander l’arrêt de la flagellation.
Mirabelle baisse le bras, attend quelques secondes, jette
le fouet au sol et enlace Mike en sueur.
-
Ho que je suis heureuse Mike ! Quel beau
cadeau tu m’as offert ! Tu as jouis Mike, tu as jouis ! Lui dit-elle
en le couvrant de bisous.
-
Oh oui Mirabelle…. Jamais je n’aurais pensé
que j’y prendrais autant de satisfaction. Merci à toi et merci à Gary.
Tout en le détachant et lui enlevant les bracelets, Gary
lui explique que même les instruments les plus redoutables, s’ils sont entre de
bonnes mains deviennent des objets de plaisir. Je jeune homme touche du bout
des doigts les marques, aucune n’est boursouflées et ne présente de points
violacés ou de sang ; de simples traits légèrement gaufrés d’un rouge transparent
qui dans deux ou trois heures ne se verront presque plus.
Mirabelle prends Mike par l’épaule et le conduit à la
douche.
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