Episode 65
L’enlèvement.
En fin d’après Midi, tout le monde sauf Dorine embarque
dans les deux automobiles.
Quand ils arrivent à Pamiers, un violent orage les
accueille. Ils restent un moment à l’abri dans les voitures puis quand les
nuages disparaissent poussés par le vent, ils sortent et se réunissent sous les
arbres de la place où le mage Arnak Rappelle le plan.
-
Après le dîner quand la nuit sera tombée,
comme personne ne pourra entrer dans l’hôtel puisque la rue est bloquée, vous
allez me constituer une toile en vous positionnant autour ainsi que nous
l’avions défini au château. Lady Dark et Baccardi vous vous posterez à l’est de
l’hôtel dans cette rue. Montre le mage sur le plan de la ville. Sourire et
Aline à l’opposé dans cette rue. Mirabelle et Gary à ce carrefour au sud. Mike
je vais avec toi, on se poste là au nord et tu m’attendras, Melle Véra reste
auprès des véhicules. Nous sommes tous d’accord, une fois que j’aurais réussi à
sortir le prédicateur de l’hôtel, je vous bipe cinq fois par le portable et
nous nous rejoignons dans cette ruelle. Melle Véra arrivera avec le monospace,
on charge le colis et on file, les autres rejoignent le deuxième véhicule et
nous suivent. Termine-t-il.
-
Et ça
va fonctionner les relais même si nous ne sommes pas à l’intérieur de
l’hôtel ? Demande Sourire.
-
Oui parce que je me servirais de vous en vous
reliant, ainsi d’opposé à opposé, les ondes vont passer à travers l’hôtel.
Répond le mage avec confiance.
La courte ruelle choisie par l’équipe pour charger le
prédicateur est un endroit aveugle. D’un coté le pignon sans fenêtre d’une
grande maison suivit d’un long mur protégeant un jardin et enfin, au bout, le
fronton d’une ancienne grange. De l’autre le corps d’un garage et d’un atelier
de mécanique prolongé d’une cour clôturée servant à ranger les véhicules en
attente de réparation.
Melle Véra consulte sa montre.
-
Il est 20h18, il est temps d’aller au
restaurant où nous avons réservé. Pas de discussion sur Childéric Halebard
pendant le dîner. Dit-elle en prenant la tête du groupe.
22h10, tout le monde est en place. Au nord de l’hôtel le
mage Arnak se prépare et entre en communication avec les relais. Mike ressens
de légères piqures au niveau de la nuque mais rien d’insupportable, gênant tout
au plus.
Devant l’hôtel, deux policiers en faction et à chaque
extrémité de la rue, deux fourgonnettes en travers gyrophare allumé.
-
C’est marrant mais je ne la sens pas bien
cette nuit moi. Dit Grossak le brigadier en faction devant la porte de l’hôtel.
-
Qu’est-ce qui te fais dire ça ? Lui
demande Fopalefair son collègue.
-
Je ne sais pas mais… Enfin y’a une drôle
d’odeur d’un coup, tu ne sens rien ?
-
Non ! Répond Fopalefair en humant
l’atmosphère.
-
Pourtant c’est lourd… Il y a comme quelque
chose qui ne me plait pas…. C’est bizarre.
-
Ne va pas commencer à me faire flipper !
Lui reproche son collègue.
Juste à ce moment là une dizaine de Chauverats sortent d’une
bouche dégoût et remontent bruyamment vers le toit de l’hôtel.
-
Tu vois, je te l’avais dit !
Merde ! Apelle Képiba vite ! Commence à s’affoler Grossak en sortant
son arme.
L’inspecteur arrive et demande ce qui se passe, le
brigadier rapporte ce qu’il vient de voir, son collègue confirme.
-
Harghhh, ça recommence ! Peste
l’inspecteur en faisant signe aux hommes des fourgonnettes de sortir et se
mettre en ligne.
-
Que fait-on inspecteur si ces grosses
chauves-souris reviennent ? Demande Fopalefair un peu pâle du visage.
-
On essaye de ne pas paniquer, ne pas défourailler
et arroser n’importe où ! Alors rangez-moi vos flingues ! Commande
Képiba.
Les deux policiers remettent à regret leurs armes dans
leurs étuis.
Quelqu’un appelle à l’intérieur, Képiba se précipite et
quelques instants après on entend un bruit de verre cassé. Fopalefair entre à
son tour et revient quelques minutes plus tard reprendre sa place à l’entrée.
-
Alors, c’était quoi ? l’interroge
Grossak pas très rassuré.
-
C’est justinpeu, il a vu un diablotin dans la
cuisine plonger dans la gamelle de frites. Il lui à balancé une bouteille de
Ricard. Lui relate Fopalefair.
-
Il l’a eut ?
-
Non, la bouteille à éclaté contre le
carrelage, il y en a partout. A mon avis les frites vont avoir un drôle de goût.
Tente un peu d’humour Fopalefair histoire de se rassurer.
-
Hey regarde ! Meerrrdeeee !!!
Sursaute Grossak en remarquant que du sang gicle des descentes de gouttière de
toute la rue.
-
Inspecteur, vite, venez-voir ! Hurle
Fopalefair.
Képiba déboule et constate.
-
Putain de merde ! J’en aie ma claque de
tout ça, je lui avais dit au préfet d’envoyer l’armée pour surveiller le
prédicateur. Ce type vient des enfers ! Enrage-t-il.
A chaque bout de la rue, les policiers s’agitent et
certains par prudence, remontent dans les véhicules.
-
Ce n’est pas naturel ça, moi je ne veux pas
crever ici ! S’énerve Grossak en reculant dans le hall.
L’inspecteur allume son talkie-walkie et demande aux
hommes du quatrième de menotter Childéric et de le faire descendre. En réponse
il entend une voix effrayée.
-
Inspecteur, inspecteur au secours, il y a des
serpents partout ici.
-
Et Childéric où est-il ?
-
Il y en a plusieurs inspecteurs ! Cinq,
non six…
-
Menottez-en un au hasard et surtout ne tirez
pas !
-
Mais ils sont tous armés de sabre… Inspecteur
vite du renfort ! Réclame la voix affolée.
-
J’arrive ! Se précipite l’inspecteur à
l’intérieur de l’hôtel.
A peine est-il dans le hall qu’il entend plusieurs coups
de feu au quatrième.
-
Ho les cons ! Se presse-t-il vers
l’escalier.
Dans la rue des flammes sortent des bouches dégoût et des
feux follets tourbillonnent partout. Les hommes qui se trouvent encore hors des
véhicules barrant la rue s’y précipitent et pressent leur chauffeurs de
démarrer et s’éloigner. Aux fenêtres des habitants hurlent.
Dans l’hôtel, les hommes de surveillance du quatrième
dévalent les escaliers poursuivit par une vague sur laquelle surfent des lapins
de mer, redoutables prédateurs de l’océan de Fantasmaginaire. L’inspecteur ne
peut que faire demi-tour et suivre le mouvement. Le mage Arnak est déjà dans
l’hôtel collé contre le mur du hall intégré dans le lambris et la tapisserie.
Entrée facilité par la désertion de Grossac et Fopalefair. Les policiers
affolés suivit des deux inspecteurs passent devant lui et s’éparpillent dans la
rue en zigzaguant entre les feux follets. La vague se meurt aux pieds du mage
et les lapins de mer disparaissent. Arnak sait qu’il ne dispose que de quelques
minutes pour attraper Childéric Halebard avant que l’hôtel soit cerné par
d’importants effectifs.
Il monte rapidement l’escalier et entre dans la suite du
quatrième. Le prédicateur est assit sur son lit les yeux hagards. Le Mage se
met face à lui les mains sur les hanches.
-
Viens Halebard, je t’emmène ! Lui
dit-il.
-
Qui, mais qui êtes-vous ? Demande apeuré
le prédicateur en dévisageant Arnak.
-
Tu le sais bien qui je suis et tu sais qu’il
est inutile de me résister. Lèves-toi et avance ! Ordonne le mage en
teintant ses yeux de rouge.
Childéric tremble devant ce qu’il imagine être le diable
en personne. Il hoche la tête négativement en criant que tout cela ne peut être
vrai et que le diable n’existe pas. Le mage Arnak rigole.
-
Pourtant, combien de fois l’as-tu invoqué ? Combien de fois as-tu menacé
des enfers ceux qui ne suivraient pas tes préceptes ? Mentais-tu
misérable ? Interroge Arnak d’une voix sinistre.
- Mais…
Non, vous ne comprenez pas ! Vous ne pouvez pas avoir d’existence
matérielle. Non…. C’est aberrant ! Je…. S’il-vous-plait, pardonnez-moi. Implore
Childéric en s’agenouillant les mains jointes.
-
Debout ! Lui ordonne le mage entouré de braises incandescente.
Le prédicateur se remet debout en tremblant et sort de la
suite guidé par Arnak. Une minute plus tard ils sont dans la petite cours de
derrière où sont alignées les poubelles. Le prédicateur supplie, Arnak lui
ordonne de se taire en le menaçant de l’incendier sur place. Le mage ouvre une
porte métallique qui accède à un petit couloir traversant de part en part un
immeuble. Il pousse assez brutalement le prédicateur jusqu’à l’autre porte
ouvrant sur une petite rue. Il s’assure que personne n’y circule et entraine
Childéric sur le trottoir. Il n’ignore pas qu’ils peuvent être vu des fenêtres
mais les éventuels témoins rapporteront que le prédicateur fut emporter par le
diable lui-même. Le mage Arnak avait tant lu et vu d’illustrations sur le
sujet, qu’il sait parfaitement comment les citoyens de ce monde l’imaginent et
il en est l’illusion exemplaire. Les sirènes des forces publiques retentissent
dans toute la ville. Deux véhicules de gendarmerie tournent dans la rue. Arnak
tient fermement le poignet de Childéric et se plaque au mur. Les camionnettes
bleues passent devant eux sans s’arrêter.
Un peu plus loin il retrouve Mike, le mage fait le signal
convenu avec le portable prêté par Jack.
Trois voitures de polices croisent le petit groupe et
chaque fois le don du mage fait merveille. Le prédicateur se laisse mener sans
résistance, son regard trahit une profonde terreur d’autant que le mage à
transformé Mike en lutin hirsute dont les grandes dents abimées ne demandent
qu’à mordre.
Un peu plus loin, Melle Véra et les autres sont au rendez-vous.
Baccardi et Gary bâillonne et saucissonne rapidement Childéric Halebard puis le
place dans le coffre du monospace en le couvrant d’une couverture.
-
Allons-nous en vite, la ville va bientôt être
barricadée. Presse le mage en fermant
les yeux d’épuisement.
-
Il ne vous a pas posé de problème ?
Questionne Sourire.
-
Non, il est troublé, effrayé et ne comprend
pas ce qui lui arrive mais il va refaire très vite surface. Répond le mage en
gardant ses yeux clos.
En sortie de ville des véhicules militaires arrivent dans
l’autre sens.
-
Dans dix minutes ça va être un joyeux bordel
à Pamiers. prévoit Mike.
-
J’espère que le préfet n’aura pas l’idée de
mettre en place des barrages routiers. S’inquiète Melle Véra.
-
Le temps qu’ils reprennent leurs esprits,
qu’ils trouvent des hommes assez téméraires pour entrer dans l’hôtel et enfin
s’apercevoir que le prédicateur n’y est plus, nous serons presque au château.
Assure le mage avec un petit sourire satisfait.
Episode 66
Cachot.
Lorsque l’équipe parvient enfin au château sans avoir
rencontré de problème, Dorine est encore debout et les attend. Le prédicateur
est déchargé, emporté dans le hall et descendu au cachot. Gary et Baccardi lui
défont ses liens et son bâillon puis le laisse en compagnie du Mage Arnak.
-
Qui êtes-vous, un imposteur, un professionnel
de l’illusion ? Eructe Childéric Halebard qui s’est enfin rendu compte que
ses kidnappeurs n’avaient rien de mystique et encore moins des disciples du
diable.
-
Un imposteur dis-tu scélérat, S’il y en a un
ici ce ne peut être que toi ! Lui réplique sèchement Arnak.
-
Vous êtes envoyés par de Fontenay c’est
ça ?!
-
Votre concurrent n’y est pour rien mais il ne
tardera pas à occuper la cellule voisine. Réplique le mage en pointant de
l’index le mur de pierres ;
-
Que voulez-vous de l’argent ?
-
Nous n’avons que faire de l’argent, nous
voulons tout simplement te faire disparaitre de la surface de cette planète. Tu
as fais une interprétation empirique des textes poussant au fanatisme et à la
haine ; tu es un dangereux parasite ! Lui exprime crument le mage.
-
Je souhaite rétablir un ordre moral et
vertueux dans ce monde, un ordre en accord avec les valeurs religieuses de nos
civilisations. Se défend Childéric.
-
Bien sûr avec dans votre chaland des banques,
des spéculateurs et grands industriels n’est-ce pas ? Rétorque Arnak.
-
Ce sont nos mécènes !
-
Etranges mécènes qui n’ont de foi que le
profit et l’asservissement des peuples à leurs propres intérêts. Des mécènes
qui sont prêt à financer une guerre mondiale.
-
Vous êtes un rouge c’est ça ? Accuse
rageusement le prédicateur.
-
Je peux l’être effectivement, ou bleu ou
jaune. Rigole le mage Arnak en faisant changer sa veste de couleur.
-
Bien sûr, c’est bien ça, vous êtes un
manipulateur, un illusionniste. J’aurais dû m’en douter, vous êtes derrière
tout ça. Bravo belle démonstration et je suis sûr qu’une fois jugé vos
compagnons de prison apprécieront vos prouesses.
-
Ha, ha, ha, ha ! Pauvre homme que tu es,
qui veux-tu juger ou faire juger ? Mes amis et moi ? Ha, ha, ha,
ha ! Nous n’avons aucune existence parmi vous. Eclate de rire Arnak.
-
On verra cela quand je sortirais d’ici.
Toutes les polices de ce pays vont me rechercher.
-
Oui je n’en doute pas et elles ne te
trouveront pas même s’ils viennent dans cette cave jusque dans cette cellule
car elle sera vide, parole d’illusionniste. Par contre, il est vrai qu’un jour
tu vas sortir mais ce sera pour aller, toi et ton concurrent, vers un enfer que
ton étroit esprit ne peut imaginer. Sur ce bonsoir ! Achève le mage en
fermant la porte et la lumière.
-
Cette séquestration va vous couter très
chère ! J’ai de puissantes relations ! Hurle Childéric par le petit
regard barreaudé.
Comme toute réponse il n’entend que les pas d’Arnak
résonner sur les marches de pierre et se perdre dans le noir.
Le lendemain matin, Lady Dark descend au cachot apporter
un petit déjeuner au prédicateur. Elle est accompagnée de Gary et Baccardi car
il est possible que le prisonnier tente de s’échapper une fois la porte
déverrouillée.
Précaution inutile, l’homme est assit sur le lit et
semble d’apparence calme. Lady Dark dépose le plateau sans un mot.
-
Je veux négocier avec votre chef !
Sollicite Childéric.
-
Quel chef ? Ricane Gary.
-
Le prestidigitateur. Précise le prédicateur.
-
On te l’envoie, mais seulement quand il aura
fini son petit déjeuner. Répond Baccardi en refermant la porte.
Une heure plus tard, le mage Arnak accompagné de
Mirabelle descend au cachot.
-
La nuit à été bonne ? Demande
ironiquement Arnak en entrant dans la cellule.
-
Je ne vous cacherais pas que j’ai très mal
dormi. Répond Halebard.
-
Que veux-tu négocier ?
-
Je veux vous parler seulement à vous donc pas
en présence de votre secrétaire. Exige-t-il en toisant avec mépris Mirabelle.
Cette dernière lui envoie une magistrale baffe qui
propulse Childéric en arrière.
-
Mais elle est folle ! Hurle-t-il en se
frottant la joue.
-
Désolé, elle n’apprécie pas les incivilités.
Dommage elle n’a pas le don de l’illusion et quand elle frappe, ça fait mal
pour de vrai. Ricane le mage.
-
Alors que veux-tu négocier ? Reprend
Mirabelle en imposant sa présence.
Le prédicateur se redresse en affichant sur sa joue
gauche la marque bien imprimé des doigts de Mirabelle.
-
Je veux savoir ce que vous voulez et si on
peut trouver un arrangement. Dit-il.
-
Je crois que tu n’as pas très bien compris.
Nous sommes venus dans votre monde pour éliminer deux prédicateurs parce qu’ils
vont immanquablement déclencher un conflit généralisé et que notre monde en
sera gravement affecté ; nous ne désirons rien de plus. Lui répond
Mirabelle.
-
Qu’est-ce que vous me chantez-là avec votre
histoire de monde ? Ne saisit pas Childéric.
-
Nous ne sommes pas d’ici ! Répond le
mage.
-
Et d’où alors ?
-
Inutile de t’expliquer, tu ne serais pas
convaincu, mais tu le découvriras par toi-même dès qu’on aura mis la main sur
Horace de Fantenay. Lui répond Mirabelle.
-
Classique, vous travaillez pour les services
secrets d’une puissance X d’un pays X que vous n’êtes pas autorisé à dévoiler.
Réplique avec logique Childéric. D’accord, je me fiche de le savoir, mais
dites-moi au moins ce que veulent vos patrons ; mes amis et moi sommes
prêts à négocier et donner beaucoup de garanties.
-
Si tu veux, tu peux écrire une gentille
lettre à tes amis en leur expliquant que tu vas être exilé dans le monde de
Fantasmaginaire dont tu ne reviendras jamais. Peut-être que le lieu où on va
t’emmener c’est ce que vous nommez « l’enfer » ou le
« paradis », c’est selon » Explique leur ça également. C’est
promis, nous la posterons juste avant notre départ. Dit le mage Arnak.
-
Vous vous moquez de moi ? S’insurge
Childéric Halebard.
-
Pas du tout, je t’apporterais du papier et un
crayon. Lui répond Mirabelle.
-
Puisque pour le moment vous ne semblez pas
disposés à négocier, j’aimerais bien me laver, me raser et avoir autre chose
que ce pot de chambre pour faire mes besoins !
-
Pour le pot de chambre, c’est à prendre ou à
laisser, pour la toilette, on va s’en occuper ! Répond Mirabelle.
En fin de matinée, Mirabelle, Baccardi et Gary sortent
Childéric de sa cellule. Dans un premier temps pour lui faire vider son pot de
chambre et le nettoyer et dans un second pour l’accompagner à la douche. Son
costume, sa chemise et ses sous vêtement lui sont supprimés contre une chemise
de nuit en lin et un gros pull-over.
Au dessus du château il passe parfois des hélicoptères de
la gendarmerie. Les chaînes de télévision informent de l’énigmatique
disparition de Childéric Halebard. Le peu de témoins parlent du diable
emportant le prédicateur, d’autres plus imaginatifs, racontent qu’ils ont vu un
carrosse noir tiré par des chevaux de feu s’envoler dans le ciel laissant une
longue trainée de sang. L’inspecteur Képiba et le préfet font une conférence de
presse en rapportant les évènements survenus dans et autour de l’hôtel sans
donner d’explication technique. L’église évoque des phénomènes sans précédent
et repose la question sur l’existence de forces maléfiques engendrées par la
mystification.
De son côté, Horace de Fantenay enfonce le clou et décrit
Childéric Halebard comme soudoyé par le monde des ténèbres. En Centrafrique,
les partisans de ce dernier ont pris le pouvoir. Autour du canal de Suez la
tension est grande, les Etats Unis sont prêt à intervenir. Les Russes et les
Chinois se regardent toujours dans le blanc des yeux mais il semble que la
disparition de Childéric Halebard a pour effet de faire redescendre la
température entre ses deux puissantes nations surarmées. En Amérique du sud,
quelques échauffourées éclatent entre des groupes rebelles et des bandes
fidèles à De Fantenay. Les gouvernements Brésiliens, Argentins et colombiens se
disent prêts à intervenir militairement si nécessaire.
En France, les forces de police et de gendarmerie sont à
la recherche du prédicateur enlevé et déclarent être sur la piste d’une secte.
En milieu d’après midi, Gary donne à Childéric une
édition imprimée du jour pour qu’il soit informé et retourne entrainer
Mirabelle à l’usage du fouet.
Le lendemain, un commissaire et un inspecteur se
présentent au château pour prendre une nouvelle déposition de Dorine ou plutôt de Melle Pécébogué.
Deux jours plus tard, Jack et Ellie sont de retour au
château en moto.
Episode 67
Caprice d’une Lady.
25 Août. Childéric Halebard est dans un état moral proche
de zéro. Pour la première fois depuis sa mise au cachot, Gary et Baccardi
l’emmène en promenade dans le parc histoire de lui faire prendre l’air. Depuis
quatre jours il n’y a plus d’hélicoptère qui survolent la région. En fin de
matinée, le mage Arnak et Aline lui rendent visite.
-
Ce n’est pas la grande forme me dit-on ?
Ironise Arnak en entrant dans la cellule.
-
Mettez-vous à ma place, je suis enfermé 24
heures sur 24 dans cette prison, je ne sors que pour le pot de chambre et ma
toilette. Je ne sais pas où je suis, je ne sais pas qui vous êtes ni pour le
compte de qui vous agissez. J’ignore vos exigences, vos revendications sinon
l’idée farfelue de me conduire aux enfers, il y a de quoi déprimer. Répond
Childéric en soupirant.
-
Aujourd’hui tu es allé te promener dans le
parc pendant une heure, tu ne vas quand même pas te plaindre. Lui répond le
mage.
-
Non…. Non c’était très agréable. Reconnait
Childéric.
-
Tu as lu les journaux ?
-
Oui, je n’aie que ça à faire. Je lis même les
annonces d’emploi et les publicités tellement je m’ennuie.
-
As-tu remarqué que les recherches te
concernant étaient infructueuses et que le ministre de l’intérieur parle d’un
abandon prochain ?
-
Oui, vous avez bien joué votre coup.
-
Aline est médecin elle va t’ausculter afin
d’estimer si tu as besoin d’un petit remontant.
Aline soulève la chemise de nuit du prédicateur pour lui
appliquer le stéthoscope sur la poitrine. Par réflexe, l’homme cache son sexe
de ses mains.
-
Vous ne m’épargnez donc rien !
Proteste-t-il.
-
J’en aie vu d’autre. Rigole Aline.
-
Peut-être préférerais-tu que ce soit Baccardi
ou Gary qui t’ausculte. Propose le mage Hilare.
-
Je vous en prie, c’est déjà assez pénible
comme ça. Grogne Childéric.
-
Pour le cœur tout va bien. Indique Aline
avant le lui prendre la tension.
-
Il faut qu’il soit en forme pour la quête.
Rigole Arnak.
-
Quelle quête ? S’étonne le prédicateur.
-
On te donnera les explications plus tard mais
n’espère pas en récolter des dons en argent, la récompense est tout autre, ha,
ha, ha !
-
De quel genre ? Sollicite Childéric.
-
Ta survie, uniquement ta survie !
Indique le mage avec divertissement.
-
Joyeux programme. Soupire désespéré le
prédicateur.
-
Il est bien moins pire que celui que tu
réservais à ces pauvres gens qui avaient la faiblesse de t’écouter. Rétorque le
mage.
-
Vous ne savez pas de quoi vous parlez !
Se défend le prédicateur.
-
Ne nous prend pas pour des imbéciles, tu
étais prêt toi et tes amis, à mettre cette planète à feu et a sang pour en
devenir les maîtres et de son côté, Horace de Fantenay et ses amis avaient et
ont toujours la même ambition.
-
Contrairement à de Fontenay, nous aurions
créé un monde parfait où les impurs, tel que De Fantenay, n’y auraient pas
eut leur place ! Réplique le prédicateur.
-
Parfait pour qui ? Là est la bonne et vraie
question. Rétorque le mage.
Childéric Halebard préfère ne pas répondre, Il s’allonge sur
le lit de camps en soufflant longuement.
-
En parlant de remontant, intervient Aline, tu
les préfères par voie buccale, anal ou en piqure ? Lui pose-t-elle la question.
-
Par voie buccale si ce n’est pas trop vous
demander. Répond-il.
-
Quel dommage, je suis une experte de la
piqure. Se vante Aline en lui tendant un thermomètre.
-
Vous voulez que je me l’introduise dans…
-
Mais oui ! Confirme Aline.
Childéric redescend sa chemise de nuit et par-dessous se
met le thermomètre. Au bout d’une petite minute, Aline lui demande l’ustensile
et contrôle la température qui semble tout à fait correct.
-
Avec le repas de midi, tu auras une pastille
effervescente à prendre, c’est simplement de la vitamine. Annonce-t-elle en
rangeant le matériel.
-
Ou du poison ! Suppose Childéric.
-
Si nous avions voulu te tuer, il y a un
moment que cela serait réglé. Lui répond Aline.
-
Maintenant, personne ne t’oblige à prendre ce
qu’on te donne, tu fais comme tu veux. Ajoute le mage.
-
J’ai encore une question à vous poser.
Sollicite Childéric.
-
Nous t’écoutons.
-
Quel moyen technique avez-vous utilisé pour
créer les hologrammes et tous les autres effets ? l’illusion seule même
avec beaucoup de talent ne suffit pas.
-
Je vais te décevoir, il n’y a aucun moyen
technique dans tout ça, rien que la force de nos esprits et la faiblesse des
vôtres. Ma puissance ne l’est que par vos peurs et vos craintes de cet univers
obscur que vous avez imaginé depuis des millénaires. Vous avez l’effroi des
ténèbres et vous l’opposez à la clarté. Vous avez inventé les forces du mal au
point d’y croire et d’en avoir la hantise. C’est aussi simple que cela et moi
je n’aie eut qu’a puiser dans vos textes et légendes et me servir de vos
débilités. Tu devrais approuver car c’est en fait une méthode identique à celle
que tu emploies pour posséder les gens sauf que moi je n’aie nul besoin de
machines perfectionnées pour me seconder.
-
Félicitation monsieur, dommage que vous utilisez
ce don exceptionnel contre moi, ensemble nous aurions fait de grandes choses.
Dit Childéric avec un soupçon d’admiration.
-
Oui, dommage que nous n’avons pas le même
point de vue sur « les grandes choses ». Nous allons te laisser
méditer tranquillement à tout ça. Au-revoir. Termine le mage en invitant Aline
à sortir.
Ce jour, Dorine et Mike découvrent avec admiration le
petit lecteur MP3 qu’Ellie a ramené de chez elle. Extraordinaire petit appareil
qui peut contenir des centaines de musiques et même des petits films. Mike,
écouteurs sur les oreilles, se dandine sur le rythme lourd d’un tube de Led Zeppelin. A
Fantasmaginaire la musique n’est écoutable qu’en direct car il n’existe aucun
matériel pour l’enregistrer et la restituer au bon vouloir.
En début d’après midi, un petit caprice de Lady Dark,
elle essaye un uniforme d’étudiante de Lafleurodant et opte pour le short à la
place de la jupe. Baccardi n’a d’yeux que pour ses cuisses bien dégagées par le
court vêtement et les fesses bien moulées par le tissu. Lady Dark n’est pas
sans le remarquer et multiplie les provocations à son égard jusqu’à dévoiler le
jeu de Baccardi à ses adversaires de tarot. Cette fois c’en est trop, l’ex
capitaine se lève et sort du grand salon d’un pas rapide. Lorsqu’il revient, il
est armé d’un martinet.
-
Viens ici ! Ordonne-t-il à Lady Dark.
Cette dernière approche sans aucune crainte et savoure
déjà ce qu’elle va recevoir. Baccardi l’attrape par un bras et lui cingle
immédiatement les cuisses. Au premier coup elle sursaute, y met une main
protectrice puis la retire sachant qu’elle sera bien inutile.
Sèche mélodie que la chorale des lanières chante. Lady
Dark se tortille, danse et saute en émettant des « Aïe ! Aïe !
Aïe ! »
Le souple cuir laisse sur sa peau de fines zébrures qui
s’additionnent à chaque nouvelle frappe. Baccardi ne faiblit pas et conduit de
main de maître Lady Dark à faire le tour de la pièce en une chorégraphie
accordée par le feu des lanières.
Le spectacle est divertissant et nul n’en perd le fil. Le
martinet tourne et cingle les belles cuisses de Lady sans baisser de rythme.
Elle tourne et tourne et son cavalier l’entraine dans cette valse enflammée.
Nulle sévérité, juste un jeu un peu piquant.
Belle
démonstration d’une petite correction, Gary fait signe à Mirabelle de bien s’en
imprégner. Baccardi manie l’instrument en expert, il ne fouette pas trop fort
mais suffisamment pour que ça fasse de l’effet et c’est quand les cuisses sont
couvertes de multiples striures et que Lady commence à fatiguer, qu’il stoppe
le bal. Il l’entraine vers le mur, lui fait mettre les mains sur la tête, lui
donne un tendre bisou dans le cou et lui annonce quinze minutes de piquet.
Baccardi pose le martinet sur la table vernie et contemple
son œuvre. Sur la toile souple des cuisses, flambe un graphisme désordonné de
lignes chaudes teintées d’un riche éventail de rouges. Il rêve de signer et
d’encadrer ce tableau que tout fesseur aimerait accrocher dans son salon.
Au suivant.
26 Août, les dates des processions d’Horace de Fantenay
sont précisées par son porte parole. Pour le groupe, il n’est pas question
d’aller à Nantes ou Orléans ; la procession du 16 septembre à Cahors
parait idéale pour intervenir. Toute l’équipe y sera sauf Melle Véra et Dorine
qui resteront au château pour garder Childéric Halebard. La vraie raison de
leur non participation est surtout qu’elles sont maintenant connues des
services de polices et des journalistes à cause des faits survenus à l’hôtel de
Pamiers et qu’elles attireraient immanquablement les soupçons si elles étaient
une nouvelle fois aperçues sur les lieux d’évènements similaires.
27 Août, Mirabelle Sourire, Gary et le mage se rendent à
Cahors pour un repérage et réserver des chambres d’hôtel pour l’équipe ;
ils ne seront de retour que demain en fin de matinée.
Ellie fait faire un baptême moto à Aline, Dorine,
Baccardi et Mike. Conclusion défavorable pour Aline qui au bout de deux petits
kilomètres à réclamé avec insistance de renter. Dorine à beaucoup aimé,
Baccardi un peu moins quand à Mike il rêve de s’en faire construire une à
Fantasmaginaire avec un moteur à ventillettes.
29 Août, le groupe de repérage est de retour au château.
Plus de place dans les hôtels, mais ils ont réservé des emplacements dans le
terrain de camping municipal.
Mirabelle à tracé sur un plan de la ville l’itinéraire de
la procession qui ne marchera que quelques longueurs car elle ne passera que le
pont Valentré et au milieu s’arrêtera pour que le prédicateur bénisse l’ouvrage
car l’histoire de la construction de ce pont évoque un pacte avec le diable.
L’architecte avait beaucoup de difficultés à finir son
œuvre et sentait qu’il n’en viendrait jamais à bout alors il fit un pacte avec
Satan qui de son côté s’engageait à l’aider par tous les moyen et lui obéir
aveuglément quelque soit ce qui lui était commandé. Il est évident que le prix
de cette docilité une fois le pont achevé, était l’âme de l’architecte, mais si
le démon refusait pour une raison ou une autre à collaborer et exécuter un
ordre de l’architecte, le pacte était rompu. Lorsque le pont fut presque
achevé, l’architecte porta un crible au démon et lui demanda, en laissant
l’ustensile tel que, de puiser l’eau du Lot et l’apporter aux maçons pour
qu’ils puissent délayer la chaux. Le diable avait signé d’obéir sans discuter
alors il tenta de puiser l’eau mais jamais le crible ne la conserva et il dû
avouer sa défaite. Le diable défait jura de se venger. Quelques temps après
lorsque les maçons achevaient la tour du milieu ils découvrirent l’angle
supérieur nord ouest abattu et il leur fut impossible d’achever la tour.
Le mage Arnak avait pris connaissance de cette légende
dans la bibliothèque du château en étudiant la ville ou le prédicateur allait
se rendre. Cette légende ne pouvait mieux être et le mage allait s’en servir
pour en faire le cauchemar d’Horace de Fantenay.
-
Il faudra vous placer sur cette plateforme
réservé au public, sur ce quai de la rive droite, sur celui de la rive gauche
et sur les gradins de l’entrée du pont. Montre le mage Arnak sur le plan.
-
Tu vas agir de la même façon qu’avec
Childéric ? Questionne Aline.
-
Oui, on ne change pas une recette gagnante.
Pouffe le mage.
-
Je crains un mouvement de panique dans la
foule et ça peut devenir dangereux même pour nous. Evoque Mirabelle.
-
Oui tu as raison et chacun devra bien choisir
où il se poste afin de pouvoir rapidement dégager quitte à plonger dans le
fleuve.
Sur le plan, les positions judicieuses sont notées pour
chaque membre de l’équipe ainsi que le point de rendez-vous pour se retrouver.
Cette fois, pas de déguisement particulier, il vaut mieux pour eux être le plus
incolore possible.
Aux infos de midi, il est montré que les préparatifs de
la procession de Nantes sont établis avec le plus grand soin. La sécurité est
renforcée et la préfecture de Loire Atlantique est sur les dents. Les
évènements de Foix et Pamiers ont laissé des traces mais surtout des angoisses
auxquelles personnes ne peux apporter de réponses rationnelles.
Le ministre de l’intérieur pense que Childéric Halebard à
réussi à quitter le pays et c’est réfugié dans un autre territoire encore
fidèle à sa cause. Il fait arrêter toutes les recherches le concernant sans
pour cela fermer le dossier de l’enquête, car, assure-t-il, il existe des zones
d’ombre, des questions non élucidées sur les phénomènes vus et sans doute des
complicités qui ne sauraient échapper à la justice. Le ministre n’écarte aucune
hypothèse même celle que certains théologiens émettent en pensant que le monde
en crise morale est en proie aux malsaines tentations, aurait libéré de sombres
et mystérieuses forces qui annonceraient l’apocalypse du troisième millénaire.
Les églises officielles restent très prudentes sur le sujet et se contentent de
rappeler aux fidèles les saintes paroles.
Entre les Russes et les Chinois ça se calme et les
Présidents de ces deux pays envisagent de se rencontrer et discuter.
Une importante flotte militaire Américaine protège le
canal de Suez et une seconde patrouille en mer rouge où déjà de graves
incidents ont été rapportés.
En Indonésie, des militaires partisans de Childéric
Halebard se sont opposés avec des fidèles d’Horace de Fantenay, il est dénombré
plusieurs victimes.
En Europe de l’est plusieurs églises ont été saccagées,
pillées et incendiées.
Deux pays favorables à Childéric Halebard et ne croyant
pas à sa disparition accuse la France de l’avoir secrètement séquestré pour
donner l’avantage à Horace de Fantenay. Ces pays ont quitté le conseil de
sécurité et les observateurs avertis parlent d’une crise majeure pouvant
entrainer une confrontation militaire.
-
Ce n’est pas réjouissant tout ça, il faut
vraiment agir efficacement contre le dernier prédicateur pour éteindre la mèche
de ce baril de poudre. Emet Baccardi.
-
Tu as raison, nous n’avons pas le droit à
l’échec. Le prochain raid doit être marquant et je vais m’appliquer avec vous à
ce qu’il le soit. Répond le mage.
-
Et pour sa capture ? Questionne Sourire.
-
Tout dépendra de sa réaction, celle des
autorités et de ce qui va suivre, mais il est de fait que nous devrons agir
beaucoup plus vite qu’avec Childéric Halebard. Informe Arnak.
-
Oui, vu ce qui est arrivé à Halebard, après
ce qu’on va faire de sa procession de Cahors, il va avoir la trouille et ne
restera surement pas en France. Prévoit Mike.
-
Voir même que les autorités l’inviteront à
quitter le territoire au plus vite. Ajoute Jack.
-
Ce sont en effet des théories à prendre en
compte. Se soucie le mage.
-
Il ne faut pas que ce mariole nous
échappe ! S’emporte Gary.
-
Il faut tenter de l’appréhender pendant sa
fuite. Il ne s’attend pas à subir les mêmes choses que Childéric et donc il va
être paniqué et ne pas savoir pendant quelques heures et même un ou deux jours
où aller, nous devrons en profiter. S’il disparait dans les mêmes conditions
qu’Halebard, ça calmera le jeu ! Les partisans de part et d’autre vont
commencer à sérieusement se poser des questions et revenir vers des conceptions
moins fanatiques. Il y aura un abandon en masse des fidèles. Pense Melle Véra.
-
Mais les gros intérêts politiques et
financiers qui les soutiennent n’abandonneront pas si facilement le gâteau.
Contredit Jack.
-
L’idée de la maîtrise du monde, de ses
richesses et de ses habitants à toujours été d’actualité. Mais pour réussir il
ne faut pas simplement de l’argent et des appuis politiques, militaires et
religieux, il faut impérativement avoir l’aval d’une grande partie de la
population et c’est ce qui était expérimenté avec Halebard ou de Fantenay dans
le domaine spirituel. Durant toute l’histoire de l’humanité, il y eut beaucoup
de tentatives, elles ont toutes échouées jusqu’à aujourd’hui et j’espère que
celle-ci suivra le même chemin. C’est évident que cette quête de domination
totale refera surface dans un futur qu’on ne peut dater et il faudra encore ce
jour venu, qu’il se trouve des opposants pour leur barrer la route. Expose
Melle Véra.
-
Le même chemin d’accord, mais surtout sans
guerre cette fois parce que sinon, nous à Fantasmaginaire on morfle aussi.
Ajoute Mirabelle.
-
Il faut l’espérer. Soupire Melle Véra.
Le mage Arnak interpelle Ellie.
-
Cet après midi tu m’emmènes en moto, je veux
m’habituer à cet engin rapide et agile car il est possible qu’on soit contraint
de l’utiliser.
-
Pas le lézard mon pote, je vais te faire un
baptême maison. Accepte Ellie.
-
Doucement hein ?
-
Mais oui, je ne suis pas une sauvage, je vais
te faire ça en douceur. Promet Ellie.
-
C’est dans ton intérêt parce que si tu me
brusques, je demande à Gary et Baccardi de te flanquer une dérouillée.
Plaisante Arnak.
-
Hola ! Faut pas me dire des choses comme
ça camarade, je serais capable de te faire vomir tes trippes rien que pour
prendre une rouste.
-
Je n’en doute pas mais abstiens-toi quand
même. Badine le mage.
-
Ouais, c’est promis !
Après midi maussade au niveau du temps, mais il ne pleut
pas ce qui permet à Ellie, d’emmener le mage Arnak sur sa moto.
Lady Dark, Baccardi et Dorine sortent Childéric Halebard
dans le parc. Ce dernier essaye toujours de soudoyer ses gardiens en leur
promettant merveilles et richesses mais hélas pour lui, nul ne semble intéressé
par ses cadeaux.
A son retour, le mage Arnak à accordé à Childéric
certains ouvrages, des bandes dessinées et quelques romans triés. Ses premières
impressions sur son baptême en moto sont loin d’être négatives, demain Ellie
ira un peu plus loin et sans doute plus vite.
Gary entraine toujours Mirabelle au maniement du fouet et
quand ils reviennent au château, Gary informe Mike que son apprentie est prête
et qu’il à intérêt à se tenir à carreau s’il ne veut pas goûter du cuir. Ce
n’est pas vraiment une menace, juste une provocation pour titiller son jeune
ami.
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