LECTURE DE LA SAGA

IMPORTANT : Pour une meilleure lecture et que les épisodes soient dans l'ordre croissant, j'ai volontairement inversé les articles. Donc quand vous cliquez sur Fantasmaginaire 1, vous tombez obligatoirement sur le début et pour poursuivre il suffit, arrivé au dernier épisode de la page, de cliquer sur "articles plus anciens" pour avoir la suite.
Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

lundi 28 avril 2014

F3 épisodes 65, 66, 67, 68





 Episode 65


 L’enlèvement.



En fin d’après Midi, tout le monde sauf Dorine embarque dans les deux automobiles.
Quand ils arrivent à Pamiers, un violent orage les accueille. Ils restent un moment à l’abri dans les voitures puis quand les nuages disparaissent poussés par le vent, ils sortent et se réunissent sous les arbres de la place où le mage Arnak Rappelle le plan.

-        Après le dîner quand la nuit sera tombée, comme personne ne pourra entrer dans l’hôtel puisque la rue est bloquée, vous allez me constituer une toile en vous positionnant autour ainsi que nous l’avions défini au château. Lady Dark et Baccardi vous vous posterez à l’est de l’hôtel dans cette rue. Montre le mage sur le plan de la ville. Sourire et Aline à l’opposé dans cette rue. Mirabelle et Gary à ce carrefour au sud. Mike je vais avec toi, on se poste là au nord et tu m’attendras, Melle Véra reste auprès des véhicules. Nous sommes tous d’accord, une fois que j’aurais réussi à sortir le prédicateur de l’hôtel, je vous bipe cinq fois par le portable et nous nous rejoignons dans cette ruelle. Melle Véra arrivera avec le monospace, on charge le colis et on file, les autres rejoignent le deuxième véhicule et nous suivent. Termine-t-il.

-         Et ça va fonctionner les relais même si nous ne sommes pas à l’intérieur de l’hôtel ? Demande Sourire.

-        Oui parce que je me servirais de vous en vous reliant, ainsi d’opposé à opposé, les ondes vont passer à travers l’hôtel. Répond le mage avec confiance.

La courte ruelle choisie par l’équipe pour charger le prédicateur est un endroit aveugle. D’un coté le pignon sans fenêtre d’une grande maison suivit d’un long mur protégeant un jardin et enfin, au bout, le fronton d’une ancienne grange. De l’autre le corps d’un garage et d’un atelier de mécanique prolongé d’une cour clôturée servant à ranger les véhicules en attente de réparation.
Melle Véra consulte sa montre.
-        Il est 20h18, il est temps d’aller au restaurant où nous avons réservé. Pas de discussion sur Childéric Halebard pendant le dîner. Dit-elle en prenant la tête du groupe.

22h10, tout le monde est en place. Au nord de l’hôtel le mage Arnak se prépare et entre en communication avec les relais. Mike ressens de légères piqures au niveau de la nuque mais rien d’insupportable, gênant tout au plus.
Devant l’hôtel, deux policiers en faction et à chaque extrémité de la rue, deux fourgonnettes en travers gyrophare allumé.

-        C’est marrant mais je ne la sens pas bien cette nuit moi. Dit Grossak le brigadier en faction devant la porte de l’hôtel.

-        Qu’est-ce qui te fais dire ça ? Lui demande Fopalefair son collègue.

-        Je ne sais pas mais… Enfin y’a une drôle d’odeur d’un coup, tu ne sens rien ?

-        Non ! Répond Fopalefair en humant l’atmosphère.

-        Pourtant c’est lourd… Il y a comme quelque chose qui ne me plait pas…. C’est bizarre.

-        Ne va pas commencer à me faire flipper ! Lui reproche son collègue.

Juste à ce moment là une dizaine de Chauverats sortent d’une bouche dégoût et remontent bruyamment vers le toit de l’hôtel.

-        Tu vois, je te l’avais dit ! Merde ! Apelle Képiba vite ! Commence à s’affoler Grossak en sortant son arme.

L’inspecteur arrive et demande ce qui se passe, le brigadier rapporte ce qu’il vient de voir, son collègue confirme.

-        Harghhh, ça recommence ! Peste l’inspecteur en faisant signe aux hommes des fourgonnettes de sortir et se mettre en ligne.

-        Que fait-on inspecteur si ces grosses chauves-souris reviennent ? Demande Fopalefair un peu pâle du visage.

-        On essaye de ne pas paniquer, ne pas défourailler et arroser n’importe où ! Alors rangez-moi vos flingues ! Commande Képiba.

Les deux policiers remettent à regret leurs armes dans leurs étuis.
Quelqu’un appelle à l’intérieur, Képiba se précipite et quelques instants après on entend un bruit de verre cassé. Fopalefair entre à son tour et revient quelques minutes plus tard reprendre sa place à l’entrée.

-        Alors, c’était quoi ? l’interroge Grossak pas très rassuré.

-        C’est justinpeu, il a vu un diablotin dans la cuisine plonger dans la gamelle de frites. Il lui à balancé une bouteille de Ricard. Lui relate Fopalefair.

-        Il l’a eut ?

-        Non, la bouteille à éclaté contre le carrelage, il y en a partout. A mon avis les frites vont avoir un drôle de goût. Tente un peu d’humour Fopalefair histoire de se rassurer.

-        Hey regarde ! Meerrrdeeee !!! Sursaute Grossak en remarquant que du sang gicle des descentes de gouttière de toute la rue.

-        Inspecteur, vite, venez-voir ! Hurle Fopalefair.

Képiba déboule et constate.

-        Putain de merde ! J’en aie ma claque de tout ça, je lui avais dit au préfet d’envoyer l’armée pour surveiller le prédicateur. Ce type vient des enfers ! Enrage-t-il.

A chaque bout de la rue, les policiers s’agitent et certains par prudence, remontent dans les véhicules.

-        Ce n’est pas naturel ça, moi je ne veux pas crever ici ! S’énerve Grossak en reculant dans le hall.

L’inspecteur allume son talkie-walkie et demande aux hommes du quatrième de menotter Childéric et de le faire descendre. En réponse il entend une voix effrayée.

-        Inspecteur, inspecteur au secours, il y a des serpents partout ici.

-        Et Childéric où est-il ?

-        Il y en a plusieurs inspecteurs ! Cinq, non six…

-        Menottez-en un au hasard et surtout ne tirez pas !

-        Mais ils sont tous armés de sabre… Inspecteur vite du renfort ! Réclame la voix affolée.

-        J’arrive ! Se précipite l’inspecteur à l’intérieur de l’hôtel.

A peine est-il dans le hall qu’il entend plusieurs coups de feu au quatrième.

-        Ho les cons ! Se presse-t-il vers l’escalier.

Dans la rue des flammes sortent des bouches dégoût et des feux follets tourbillonnent partout. Les hommes qui se trouvent encore hors des véhicules barrant la rue s’y précipitent et pressent leur chauffeurs de démarrer et s’éloigner. Aux fenêtres des habitants hurlent.
Dans l’hôtel, les hommes de surveillance du quatrième dévalent les escaliers poursuivit par une vague sur laquelle surfent des lapins de mer, redoutables prédateurs de l’océan de Fantasmaginaire. L’inspecteur ne peut que faire demi-tour et suivre le mouvement. Le mage Arnak est déjà dans l’hôtel collé contre le mur du hall intégré dans le lambris et la tapisserie. Entrée facilité par la désertion de Grossac et Fopalefair. Les policiers affolés suivit des deux inspecteurs passent devant lui et s’éparpillent dans la rue en zigzaguant entre les feux follets. La vague se meurt aux pieds du mage et les lapins de mer disparaissent. Arnak sait qu’il ne dispose que de quelques minutes pour attraper Childéric Halebard avant que l’hôtel soit cerné par d’importants effectifs.
Il monte rapidement l’escalier et entre dans la suite du quatrième. Le prédicateur est assit sur son lit les yeux hagards. Le Mage se met face à lui les mains sur les hanches.

-        Viens Halebard, je t’emmène ! Lui dit-il.

-        Qui, mais qui êtes-vous ? Demande apeuré le prédicateur en dévisageant Arnak.

-        Tu le sais bien qui je suis et tu sais qu’il est inutile de me résister. Lèves-toi et avance ! Ordonne le mage en teintant ses yeux de rouge.

Childéric tremble devant ce qu’il imagine être le diable en personne. Il hoche la tête négativement en criant que tout cela ne peut être vrai et que le diable n’existe pas. Le mage Arnak rigole.

          - Pourtant, combien de fois l’as-tu invoqué ? Combien de fois as-tu menacé des enfers ceux qui ne suivraient pas tes préceptes ? Mentais-tu misérable ? Interroge Arnak d’une voix sinistre.

          - Mais… Non, vous ne comprenez pas ! Vous ne pouvez pas avoir d’existence matérielle. Non…. C’est aberrant ! Je…. S’il-vous-plait, pardonnez-moi. Implore Childéric en s’agenouillant les mains jointes.

          - Debout ! Lui ordonne le mage entouré de braises incandescente.

Le prédicateur se remet debout en tremblant et sort de la suite guidé par Arnak. Une minute plus tard ils sont dans la petite cours de derrière où sont alignées les poubelles. Le prédicateur supplie, Arnak lui ordonne de se taire en le menaçant de l’incendier sur place. Le mage ouvre une porte métallique qui accède à un petit couloir traversant de part en part un immeuble. Il pousse assez brutalement le prédicateur jusqu’à l’autre porte ouvrant sur une petite rue. Il s’assure que personne n’y circule et entraine Childéric sur le trottoir. Il n’ignore pas qu’ils peuvent être vu des fenêtres mais les éventuels témoins rapporteront que le prédicateur fut emporter par le diable lui-même. Le mage Arnak avait tant lu et vu d’illustrations sur le sujet, qu’il sait parfaitement comment les citoyens de ce monde l’imaginent et il en est l’illusion exemplaire. Les sirènes des forces publiques retentissent dans toute la ville. Deux véhicules de gendarmerie tournent dans la rue. Arnak tient fermement le poignet de Childéric et se plaque au mur. Les camionnettes bleues passent devant eux sans s’arrêter.
Un peu plus loin il retrouve Mike, le mage fait le signal convenu avec le portable prêté par Jack.
Trois voitures de polices croisent le petit groupe et chaque fois le don du mage fait merveille. Le prédicateur se laisse mener sans résistance, son regard trahit une profonde terreur d’autant que le mage à transformé Mike en lutin hirsute dont les grandes dents abimées ne demandent qu’à mordre.



 Un peu plus loin, Melle Véra et les autres sont au rendez-vous. Baccardi et Gary bâillonne et saucissonne rapidement Childéric Halebard puis le place dans le coffre du monospace en le couvrant d’une couverture.

-        Allons-nous en vite, la ville va bientôt être barricadée. Presse le mage en  fermant les yeux d’épuisement.

-        Il ne vous a pas posé de problème ? Questionne Sourire.

-        Non, il est troublé, effrayé et ne comprend pas ce qui lui arrive mais il va refaire très vite surface. Répond le mage en gardant ses yeux clos.

En sortie de ville des véhicules militaires arrivent dans l’autre sens.

-        Dans dix minutes ça va être un joyeux bordel à Pamiers. prévoit Mike.

-        J’espère que le préfet n’aura pas l’idée de mettre en place des barrages routiers. S’inquiète Melle Véra.

-        Le temps qu’ils reprennent leurs esprits, qu’ils trouvent des hommes assez téméraires pour entrer dans l’hôtel et enfin s’apercevoir que le prédicateur n’y est plus, nous serons presque au château. Assure le mage avec un petit sourire satisfait.





Episode 66


  Cachot.


Lorsque l’équipe parvient enfin au château sans avoir rencontré de problème, Dorine est encore debout et les attend. Le prédicateur est déchargé, emporté dans le hall et descendu au cachot. Gary et Baccardi lui défont ses liens et son bâillon puis le laisse en compagnie du Mage Arnak.

-        Qui êtes-vous, un imposteur, un professionnel de l’illusion ? Eructe Childéric Halebard qui s’est enfin rendu compte que ses kidnappeurs n’avaient rien de mystique et encore moins des disciples du diable.

-        Un imposteur dis-tu scélérat, S’il y en a un ici ce ne peut être que toi ! Lui réplique sèchement Arnak.

-        Vous êtes envoyés par de Fontenay c’est ça ?!

-        Votre concurrent n’y est pour rien mais il ne tardera pas à occuper la cellule voisine. Réplique le mage en pointant de l’index le mur de pierres ;

-        Que voulez-vous de l’argent ?

-        Nous n’avons que faire de l’argent, nous voulons tout simplement te faire disparaitre de la surface de cette planète. Tu as fais une interprétation empirique des textes poussant au fanatisme et à la haine ; tu es un dangereux parasite ! Lui exprime crument le mage.

-        Je souhaite rétablir un ordre moral et vertueux dans ce monde, un ordre en accord avec les valeurs religieuses de nos civilisations. Se défend Childéric.

-        Bien sûr avec dans votre chaland des banques, des spéculateurs et grands industriels n’est-ce pas ? Rétorque Arnak.

-        Ce sont nos mécènes !

-        Etranges mécènes qui n’ont de foi que le profit et l’asservissement des peuples à leurs propres intérêts. Des mécènes qui sont prêt à financer une guerre mondiale.

-        Vous êtes un rouge c’est ça ? Accuse rageusement le prédicateur.

-        Je peux l’être effectivement, ou bleu ou jaune. Rigole le mage Arnak en faisant changer sa veste de couleur.

-        Bien sûr, c’est bien ça, vous êtes un manipulateur, un illusionniste. J’aurais dû m’en douter, vous êtes derrière tout ça. Bravo belle démonstration et je suis sûr qu’une fois jugé vos compagnons de prison apprécieront vos prouesses.

-        Ha, ha, ha, ha ! Pauvre homme que tu es, qui veux-tu juger ou faire juger ? Mes amis et moi ? Ha, ha, ha, ha ! Nous n’avons aucune existence parmi vous. Eclate de rire Arnak.

-        On verra cela quand je sortirais d’ici. Toutes les polices de ce pays vont me rechercher.

-        Oui je n’en doute pas et elles ne te trouveront pas même s’ils viennent dans cette cave jusque dans cette cellule car elle sera vide, parole d’illusionniste. Par contre, il est vrai qu’un jour tu vas sortir mais ce sera pour aller, toi et ton concurrent, vers un enfer que ton étroit esprit ne peut imaginer. Sur ce bonsoir ! Achève le mage en fermant la porte et la lumière.

-        Cette séquestration va vous couter très chère ! J’ai de puissantes relations ! Hurle Childéric par le petit regard barreaudé.

Comme toute réponse il n’entend que les pas d’Arnak résonner sur les marches de pierre et se perdre dans le noir.

Le lendemain matin, Lady Dark descend au cachot apporter un petit déjeuner au prédicateur. Elle est accompagnée de Gary et Baccardi car il est possible que le prisonnier tente de s’échapper une fois la porte déverrouillée.
Précaution inutile, l’homme est assit sur le lit et semble d’apparence calme. Lady Dark dépose le plateau sans un mot.

-        Je veux négocier avec votre chef ! Sollicite Childéric.

-        Quel chef ? Ricane Gary.

-        Le prestidigitateur. Précise le prédicateur.

-        On te l’envoie, mais seulement quand il aura fini son petit déjeuner. Répond Baccardi en refermant la porte.

Une heure plus tard, le mage Arnak accompagné de Mirabelle descend au cachot.

-        La nuit à été bonne ? Demande ironiquement Arnak en entrant dans la cellule.

-        Je ne vous cacherais pas que j’ai très mal dormi. Répond Halebard.

-        Que veux-tu négocier ?

-        Je veux vous parler seulement à vous donc pas en présence de votre secrétaire. Exige-t-il en toisant avec mépris Mirabelle.

Cette dernière lui envoie une magistrale baffe qui propulse Childéric en arrière.

-        Mais elle est folle ! Hurle-t-il en se frottant la joue.

-        Désolé, elle n’apprécie pas les incivilités. Dommage elle n’a pas le don de l’illusion et quand elle frappe, ça fait mal pour de vrai. Ricane le mage.

-        Alors que veux-tu négocier ? Reprend Mirabelle en imposant sa présence.

Le prédicateur se redresse en affichant sur sa joue gauche la marque bien imprimé des doigts de Mirabelle.

-        Je veux savoir ce que vous voulez et si on peut trouver un arrangement. Dit-il.

-        Je crois que tu n’as pas très bien compris. Nous sommes venus dans votre monde pour éliminer deux prédicateurs parce qu’ils vont immanquablement déclencher un conflit généralisé et que notre monde en sera gravement affecté ; nous ne désirons rien de plus. Lui répond Mirabelle.
-        Qu’est-ce que vous me chantez-là avec votre histoire de monde ? Ne saisit pas Childéric.

-        Nous ne sommes pas d’ici ! Répond le mage.

-        Et d’où alors ?

-        Inutile de t’expliquer, tu ne serais pas convaincu, mais tu le découvriras par toi-même dès qu’on aura mis la main sur Horace de Fantenay. Lui répond Mirabelle.

-        Classique, vous travaillez pour les services secrets d’une puissance X d’un pays X que vous n’êtes pas autorisé à dévoiler. Réplique avec logique Childéric. D’accord, je me fiche de le savoir, mais dites-moi au moins ce que veulent vos patrons ; mes amis et moi sommes prêts à négocier et donner beaucoup de garanties.

-        Si tu veux, tu peux écrire une gentille lettre à tes amis en leur expliquant que tu vas être exilé dans le monde de Fantasmaginaire dont tu ne reviendras jamais. Peut-être que le lieu où on va t’emmener c’est ce que vous nommez « l’enfer » ou le « paradis », c’est selon » Explique leur ça également. C’est promis, nous la posterons juste avant notre départ. Dit le mage Arnak.

-        Vous vous moquez de moi ? S’insurge Childéric Halebard.

-        Pas du tout, je t’apporterais du papier et un crayon. Lui répond Mirabelle.

-        Puisque pour le moment vous ne semblez pas disposés à négocier, j’aimerais bien me laver, me raser et avoir autre chose que ce pot de chambre pour faire mes besoins !

-        Pour le pot de chambre, c’est à prendre ou à laisser, pour la toilette, on va s’en occuper ! Répond Mirabelle.

En fin de matinée, Mirabelle, Baccardi et Gary sortent Childéric de sa cellule. Dans un premier temps pour lui faire vider son pot de chambre et le nettoyer et dans un second pour l’accompagner à la douche. Son costume, sa chemise et ses sous vêtement lui sont supprimés contre une chemise de nuit en lin et un gros pull-over.
Au dessus du château il passe parfois des hélicoptères de la gendarmerie. Les chaînes de télévision informent de l’énigmatique disparition de Childéric Halebard. Le peu de témoins parlent du diable emportant le prédicateur, d’autres plus imaginatifs, racontent qu’ils ont vu un carrosse noir tiré par des chevaux de feu s’envoler dans le ciel laissant une longue trainée de sang. L’inspecteur Képiba et le préfet font une conférence de presse en rapportant les évènements survenus dans et autour de l’hôtel sans donner d’explication technique. L’église évoque des phénomènes sans précédent et repose la question sur l’existence de forces maléfiques engendrées par la mystification.
De son côté, Horace de Fantenay enfonce le clou et décrit Childéric Halebard comme soudoyé par le monde des ténèbres. En Centrafrique, les partisans de ce dernier ont pris le pouvoir. Autour du canal de Suez la tension est grande, les Etats Unis sont prêt à intervenir. Les Russes et les Chinois se regardent toujours dans le blanc des yeux mais il semble que la disparition de Childéric Halebard a pour effet de faire redescendre la température entre ses deux puissantes nations surarmées. En Amérique du sud, quelques échauffourées éclatent entre des groupes rebelles et des bandes fidèles à De Fantenay. Les gouvernements Brésiliens, Argentins et colombiens se disent prêts à intervenir militairement si nécessaire.
En France, les forces de police et de gendarmerie sont à la recherche du prédicateur enlevé et déclarent être sur la piste d’une secte.
En milieu d’après midi, Gary donne à Childéric une édition imprimée du jour pour qu’il soit informé et retourne entrainer Mirabelle à l’usage du fouet.
Le lendemain, un commissaire et un inspecteur se présentent au château pour prendre une nouvelle déposition de  Dorine ou plutôt de Melle Pécébogué.
Deux jours plus tard, Jack et Ellie sont de retour au château en moto.





Episode 67


Caprice d’une Lady.



25 Août. Childéric Halebard est dans un état moral proche de zéro. Pour la première fois depuis sa mise au cachot, Gary et Baccardi l’emmène en promenade dans le parc histoire de lui faire prendre l’air. Depuis quatre jours il n’y a plus d’hélicoptère qui survolent la région. En fin de matinée, le mage Arnak et Aline lui rendent visite.

-        Ce n’est pas la grande forme me dit-on ? Ironise Arnak en entrant dans la cellule.

-        Mettez-vous à ma place, je suis enfermé 24 heures sur 24 dans cette prison, je ne sors que pour le pot de chambre et ma toilette. Je ne sais pas où je suis, je ne sais pas qui vous êtes ni pour le compte de qui vous agissez. J’ignore vos exigences, vos revendications sinon l’idée farfelue de me conduire aux enfers, il y a de quoi déprimer. Répond Childéric en soupirant.

-        Aujourd’hui tu es allé te promener dans le parc pendant une heure, tu ne vas quand même pas te plaindre. Lui répond le mage.

-        Non…. Non c’était très agréable. Reconnait Childéric.

-        Tu as lu les journaux ?

-        Oui, je n’aie que ça à faire. Je lis même les annonces d’emploi et les publicités tellement je m’ennuie.

-        As-tu remarqué que les recherches te concernant étaient infructueuses et que le ministre de l’intérieur parle d’un abandon prochain ?

-        Oui, vous avez bien joué votre coup.

-        Aline est médecin elle va t’ausculter afin d’estimer si tu as besoin d’un petit remontant.

Aline soulève la chemise de nuit du prédicateur pour lui appliquer le stéthoscope sur la poitrine. Par réflexe, l’homme cache son sexe de ses mains.

-        Vous ne m’épargnez donc rien ! Proteste-t-il.

-        J’en aie vu d’autre. Rigole Aline.

-        Peut-être préférerais-tu que ce soit Baccardi ou Gary qui t’ausculte. Propose le mage Hilare.

-        Je vous en prie, c’est déjà assez pénible comme ça. Grogne Childéric.

-        Pour le cœur tout va bien. Indique Aline avant le lui prendre la tension.

-        Il faut qu’il soit en forme pour la quête. Rigole Arnak.

-        Quelle quête ? S’étonne le prédicateur.

-        On te donnera les explications plus tard mais n’espère pas en récolter des dons en argent, la récompense est tout autre, ha, ha, ha !

-        De quel genre ? Sollicite Childéric.

-        Ta survie, uniquement ta survie ! Indique le mage avec divertissement.

-        Joyeux programme. Soupire désespéré le prédicateur.

-        Il est bien moins pire que celui que tu réservais à ces pauvres gens qui avaient la faiblesse de t’écouter. Rétorque le mage.

-        Vous ne savez pas de quoi vous parlez ! Se défend le prédicateur.

-        Ne nous prend pas pour des imbéciles, tu étais prêt toi et tes amis, à mettre cette planète à feu et a sang pour en devenir les maîtres et de son côté, Horace de Fantenay et ses amis avaient et ont toujours la même ambition.

-        Contrairement à de Fontenay, nous aurions créé un monde parfait où les impurs, tel que De Fantenay, n’y auraient pas eut leur place ! Réplique le prédicateur.

-        Parfait pour qui ? Là est la bonne et vraie question. Rétorque le mage.

Childéric Halebard préfère ne pas répondre, Il s’allonge sur le lit de camps en soufflant longuement.

-        En parlant de remontant, intervient Aline, tu les préfères par voie buccale, anal ou en piqure ? Lui pose-t-elle la question.

-        Par voie buccale si ce n’est pas trop vous demander. Répond-il.

-        Quel dommage, je suis une experte de la piqure. Se vante Aline en lui tendant un thermomètre.

-        Vous voulez que je me l’introduise dans…

-        Mais oui ! Confirme Aline.

Childéric redescend sa chemise de nuit et par-dessous se met le thermomètre. Au bout d’une petite minute, Aline lui demande l’ustensile et contrôle la température qui semble tout à fait correct.

-        Avec le repas de midi, tu auras une pastille effervescente à prendre, c’est simplement de la vitamine. Annonce-t-elle en rangeant le matériel.

-        Ou du poison ! Suppose Childéric.

-        Si nous avions voulu te tuer, il y a un moment que cela serait réglé. Lui répond Aline.

-        Maintenant, personne ne t’oblige à prendre ce qu’on te donne, tu fais comme tu veux. Ajoute le mage.

-        J’ai encore une question à vous poser. Sollicite Childéric.

-        Nous t’écoutons.

-        Quel moyen technique avez-vous utilisé pour créer les hologrammes et tous les autres effets ? l’illusion seule même avec beaucoup de talent ne suffit pas.

-        Je vais te décevoir, il n’y a aucun moyen technique dans tout ça, rien que la force de nos esprits et la faiblesse des vôtres. Ma puissance ne l’est que par vos peurs et vos craintes de cet univers obscur que vous avez imaginé depuis des millénaires. Vous avez l’effroi des ténèbres et vous l’opposez à la clarté. Vous avez inventé les forces du mal au point d’y croire et d’en avoir la hantise. C’est aussi simple que cela et moi je n’aie eut qu’a puiser dans vos textes et légendes et me servir de vos débilités. Tu devrais approuver car c’est en fait une méthode identique à celle que tu emploies pour posséder les gens sauf que moi je n’aie nul besoin de machines perfectionnées pour me seconder.

-        Félicitation monsieur, dommage que vous utilisez ce don exceptionnel contre moi, ensemble nous aurions fait de grandes choses. Dit Childéric avec un soupçon d’admiration.

-        Oui, dommage que nous n’avons pas le même point de vue sur « les grandes choses ». Nous allons te laisser méditer tranquillement à tout ça. Au-revoir. Termine le mage en invitant Aline à sortir.

Ce jour, Dorine et Mike découvrent avec admiration le petit lecteur MP3 qu’Ellie a ramené de chez elle. Extraordinaire petit appareil qui peut contenir des centaines de musiques et même des petits films. Mike, écouteurs sur les oreilles, se dandine sur le rythme  lourd d’un tube de Led Zeppelin. A Fantasmaginaire la musique n’est écoutable qu’en direct car il n’existe aucun matériel pour l’enregistrer et la restituer au bon vouloir.

En début d’après midi, un petit caprice de Lady Dark, elle essaye un uniforme d’étudiante de Lafleurodant et opte pour le short à la place de la jupe. Baccardi n’a d’yeux que pour ses cuisses bien dégagées par le court vêtement et les fesses bien moulées par le tissu. Lady Dark n’est pas sans le remarquer et multiplie les provocations à son égard jusqu’à dévoiler le jeu de Baccardi à ses adversaires de tarot. Cette fois c’en est trop, l’ex capitaine se lève et sort du grand salon d’un pas rapide. Lorsqu’il revient, il est armé d’un martinet.

-        Viens ici ! Ordonne-t-il à Lady Dark.

Cette dernière approche sans aucune crainte et savoure déjà ce qu’elle va recevoir. Baccardi l’attrape par un bras et lui cingle immédiatement les cuisses. Au premier coup elle sursaute, y met une main protectrice puis la retire sachant qu’elle sera bien inutile.
Sèche mélodie que la chorale des lanières chante. Lady Dark se tortille, danse et saute en émettant des « Aïe ! Aïe ! Aïe ! »
Le souple cuir laisse sur sa peau de fines zébrures qui s’additionnent à chaque nouvelle frappe. Baccardi ne faiblit pas et conduit de main de maître Lady Dark à faire le tour de la pièce en une chorégraphie accordée par le feu des lanières.



Le spectacle est divertissant et nul n’en perd le fil. Le martinet tourne et cingle les belles cuisses de Lady sans baisser de rythme. Elle tourne et tourne et son cavalier l’entraine dans cette valse enflammée. Nulle sévérité, juste un jeu un peu piquant.
 Belle démonstration d’une petite correction, Gary fait signe à Mirabelle de bien s’en imprégner. Baccardi manie l’instrument en expert, il ne fouette pas trop fort mais suffisamment pour que ça fasse de l’effet et c’est quand les cuisses sont couvertes de multiples striures et que Lady commence à fatiguer, qu’il stoppe le bal. Il l’entraine vers le mur, lui fait mettre les mains sur la tête, lui donne un tendre bisou dans le cou et lui annonce quinze minutes de piquet.
Baccardi pose le martinet sur la table vernie et contemple son œuvre. Sur la toile souple des cuisses, flambe un graphisme désordonné de lignes chaudes teintées d’un riche éventail de rouges. Il rêve de signer et d’encadrer ce tableau que tout fesseur aimerait accrocher dans son salon.




  Episode 68


 Au suivant.


26 Août, les dates des processions d’Horace de Fantenay sont précisées par son porte parole. Pour le groupe, il n’est pas question d’aller à Nantes ou Orléans ; la procession du 16 septembre à Cahors parait idéale pour intervenir. Toute l’équipe y sera sauf Melle Véra et Dorine qui resteront au château pour garder Childéric Halebard. La vraie raison de leur non participation est surtout qu’elles sont maintenant connues des services de polices et des journalistes à cause des faits survenus à l’hôtel de Pamiers et qu’elles attireraient immanquablement les soupçons si elles étaient une nouvelle fois aperçues sur les lieux d’évènements similaires.

27 Août, Mirabelle Sourire, Gary et le mage se rendent à Cahors pour un repérage et réserver des chambres d’hôtel pour l’équipe ; ils ne seront de retour que demain en fin de matinée.
Ellie fait faire un baptême moto à Aline, Dorine, Baccardi et Mike. Conclusion défavorable pour Aline qui au bout de deux petits kilomètres à réclamé avec insistance de renter. Dorine à beaucoup aimé, Baccardi un peu moins quand à Mike il rêve de s’en faire construire une à Fantasmaginaire avec un moteur à ventillettes.

29 Août, le groupe de repérage est de retour au château. Plus de place dans les hôtels, mais ils ont réservé des emplacements dans le terrain de camping municipal.
Mirabelle à tracé sur un plan de la ville l’itinéraire de la procession qui ne marchera que quelques longueurs car elle ne passera que le pont Valentré et au milieu s’arrêtera pour que le prédicateur bénisse l’ouvrage car l’histoire de la construction de ce pont évoque un pacte avec le diable.
L’architecte avait beaucoup de difficultés à finir son œuvre et sentait qu’il n’en viendrait jamais à bout alors il fit un pacte avec Satan qui de son côté s’engageait à l’aider par tous les moyen et lui obéir aveuglément quelque soit ce qui lui était commandé. Il est évident que le prix de cette docilité une fois le pont achevé, était l’âme de l’architecte, mais si le démon refusait pour une raison ou une autre à collaborer et exécuter un ordre de l’architecte, le pacte était rompu. Lorsque le pont fut presque achevé, l’architecte porta un crible au démon et lui demanda, en laissant l’ustensile tel que, de puiser l’eau du Lot et l’apporter aux maçons pour qu’ils puissent délayer la chaux. Le diable avait signé d’obéir sans discuter alors il tenta de puiser l’eau mais jamais le crible ne la conserva et il dû avouer sa défaite. Le diable défait jura de se venger. Quelques temps après lorsque les maçons achevaient la tour du milieu ils découvrirent l’angle supérieur nord ouest abattu et il leur fut impossible d’achever la tour.
Le mage Arnak avait pris connaissance de cette légende dans la bibliothèque du château en étudiant la ville ou le prédicateur allait se rendre. Cette légende ne pouvait mieux être et le mage allait s’en servir pour en faire le cauchemar d’Horace de Fantenay.

-        Il faudra vous placer sur cette plateforme réservé au public, sur ce quai de la rive droite, sur celui de la rive gauche et sur les gradins de l’entrée du pont. Montre le mage Arnak sur le plan.

-        Tu vas agir de la même façon qu’avec Childéric ? Questionne Aline.

-        Oui, on ne change pas une recette gagnante. Pouffe le mage.

-        Je crains un mouvement de panique dans la foule et ça peut devenir dangereux même pour nous. Evoque Mirabelle.

-        Oui tu as raison et chacun devra bien choisir où il se poste afin de pouvoir rapidement dégager quitte à plonger dans le fleuve.

Sur le plan, les positions judicieuses sont notées pour chaque membre de l’équipe ainsi que le point de rendez-vous pour se retrouver. Cette fois, pas de déguisement particulier, il vaut mieux pour eux être le plus incolore possible.
Aux infos de midi, il est montré que les préparatifs de la procession de Nantes sont établis avec le plus grand soin. La sécurité est renforcée et la préfecture de Loire Atlantique est sur les dents. Les évènements de Foix et Pamiers ont laissé des traces mais surtout des angoisses auxquelles personnes ne peux apporter de réponses rationnelles.
Le ministre de l’intérieur pense que Childéric Halebard à réussi à quitter le pays et c’est réfugié dans un autre territoire encore fidèle à sa cause. Il fait arrêter toutes les recherches le concernant sans pour cela fermer le dossier de l’enquête, car, assure-t-il, il existe des zones d’ombre, des questions non élucidées sur les phénomènes vus et sans doute des complicités qui ne sauraient échapper à la justice. Le ministre n’écarte aucune hypothèse même celle que certains théologiens émettent en pensant que le monde en crise morale est en proie aux malsaines tentations, aurait libéré de sombres et mystérieuses forces qui annonceraient l’apocalypse du troisième millénaire. Les églises officielles restent très prudentes sur le sujet et se contentent de rappeler aux fidèles les saintes paroles.
Entre les Russes et les Chinois ça se calme et les Présidents de ces deux pays envisagent de se rencontrer et discuter.
Une importante flotte militaire Américaine protège le canal de Suez et une seconde patrouille en mer rouge où déjà de graves incidents ont été rapportés.
En Indonésie, des militaires partisans de Childéric Halebard se sont opposés avec des fidèles d’Horace de Fantenay, il est dénombré plusieurs victimes.
En Europe de l’est plusieurs églises ont été saccagées, pillées et incendiées.
Deux pays favorables à Childéric Halebard et ne croyant pas à sa disparition accuse la France de l’avoir secrètement séquestré pour donner l’avantage à Horace de Fantenay. Ces pays ont quitté le conseil de sécurité et les observateurs avertis parlent d’une crise majeure pouvant entrainer une confrontation militaire.

-        Ce n’est pas réjouissant tout ça, il faut vraiment agir efficacement contre le dernier prédicateur pour éteindre la mèche de ce baril de poudre. Emet Baccardi.

-        Tu as raison, nous n’avons pas le droit à l’échec. Le prochain raid doit être marquant et je vais m’appliquer avec vous à ce qu’il le soit. Répond le mage.

-        Et pour sa capture ? Questionne Sourire.

-        Tout dépendra de sa réaction, celle des autorités et de ce qui va suivre, mais il est de fait que nous devrons agir beaucoup plus vite qu’avec Childéric Halebard. Informe Arnak.

-        Oui, vu ce qui est arrivé à Halebard, après ce qu’on va faire de sa procession de Cahors, il va avoir la trouille et ne restera surement pas en France. Prévoit Mike.

-        Voir même que les autorités l’inviteront à quitter le territoire au plus vite. Ajoute Jack.

-        Ce sont en effet des théories à prendre en compte. Se soucie le mage.

-        Il ne faut pas que ce mariole nous échappe ! S’emporte Gary.

-        Il faut tenter de l’appréhender pendant sa fuite. Il ne s’attend pas à subir les mêmes choses que Childéric et donc il va être paniqué et ne pas savoir pendant quelques heures et même un ou deux jours où aller, nous devrons en profiter. S’il disparait dans les mêmes conditions qu’Halebard, ça calmera le jeu ! Les partisans de part et d’autre vont commencer à sérieusement se poser des questions et revenir vers des conceptions moins fanatiques. Il y aura un abandon en masse des fidèles. Pense Melle Véra.

-        Mais les gros intérêts politiques et financiers qui les soutiennent n’abandonneront pas si facilement le gâteau. Contredit Jack.

-        L’idée de la maîtrise du monde, de ses richesses et de ses habitants à toujours été d’actualité. Mais pour réussir il ne faut pas simplement de l’argent et des appuis politiques, militaires et religieux, il faut impérativement avoir l’aval d’une grande partie de la population et c’est ce qui était expérimenté avec Halebard ou de Fantenay dans le domaine spirituel. Durant toute l’histoire de l’humanité, il y eut beaucoup de tentatives, elles ont toutes échouées jusqu’à aujourd’hui et j’espère que celle-ci suivra le même chemin. C’est évident que cette quête de domination totale refera surface dans un futur qu’on ne peut dater et il faudra encore ce jour venu, qu’il se trouve des opposants pour leur barrer la route. Expose Melle Véra.

-        Le même chemin d’accord, mais surtout sans guerre cette fois parce que sinon, nous à Fantasmaginaire on morfle aussi. Ajoute Mirabelle.

-        Il faut l’espérer. Soupire Melle Véra.

Le mage Arnak interpelle Ellie.

-        Cet après midi tu m’emmènes en moto, je veux m’habituer à cet engin rapide et agile car il est possible qu’on soit contraint de l’utiliser.

-        Pas le lézard mon pote, je vais te faire un baptême maison. Accepte Ellie.

-        Doucement hein ?

-        Mais oui, je ne suis pas une sauvage, je vais te faire ça en douceur. Promet Ellie.

-        C’est dans ton intérêt parce que si tu me brusques, je demande à Gary et Baccardi de te flanquer une dérouillée. Plaisante Arnak.

-        Hola ! Faut pas me dire des choses comme ça camarade, je serais capable de te faire vomir tes trippes rien que pour prendre une rouste.

-        Je n’en doute pas mais abstiens-toi quand même. Badine le mage.

-        Ouais, c’est promis !

Après midi maussade au niveau du temps, mais il ne pleut pas ce qui permet à Ellie, d’emmener le mage Arnak sur sa moto.
Lady Dark, Baccardi et Dorine sortent Childéric Halebard dans le parc. Ce dernier essaye toujours de soudoyer ses gardiens en leur promettant merveilles et richesses mais hélas pour lui, nul ne semble intéressé par ses cadeaux.
A son retour, le mage Arnak à accordé à Childéric certains ouvrages, des bandes dessinées et quelques romans triés. Ses premières impressions sur son baptême en moto sont loin d’être négatives, demain Ellie ira un peu plus loin et sans doute plus vite.
Gary entraine toujours Mirabelle au maniement du fouet et quand ils reviennent au château, Gary informe Mike que son apprentie est prête et qu’il à intérêt à se tenir à carreau s’il ne veut pas goûter du cuir. Ce n’est pas vraiment une menace, juste une provocation pour titiller son jeune ami.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire