Episode 34.
La fessée de Dorine.
J’avais hâte d’aller voir Dorine afin qu’elle me raconte
son après-midi avec Gary.
Après avoir dîné en compagnie d’Aline, nous n’avions
qu’une chose à dire « Lady Dark était vraiment un cordon
bleu ! » Extraordinaire cette jeune femme, elle arrivait à saler les
plats avec des feuilles de Guérandon qui avaient la particularité en chauffant
de diffuser un jus salé. Pour le sucre, elle broyait des racines d’arbrakam
jusqu’à en faire une espèce de pate molle qui se diluait très bien dans les
boissons chaudes et qui avait un peu le goût et le sucré du miel. Pour les
épices, pas de problème, on en trouvait tout un échantillonnage dans la jungle
de l’île. Pour l’huile Elle en avait extrait du tronc du Gradubid, une espèce
de palmier ventru de couleur ambre ne dépassant jamais deux mètres de haut.
Elle n’avait pas encore trouvé de quoi remplacer le vinaigre mais ce n’était
qu’une question de temps.
Dix minutes plus tard, je frappais à la porte de Dorine.
Elle m’invita à entrer et de suite je lui demandais de me raconter son
expérience de fessée avec Gary. Il ne fallait pas parler trop fort, les
cloisons n’étaient que de végétaux tressés.
-
Oh Mike, me disait-elle les yeux brillants,
un vrai bonheur, mmmmm ! Regarde cette belle couleur. Me montrait-elle en
ôtant intégralement sa tunique et sa culotte.
Ces fesses étaient teintées d’un rose plus prononcé qui
contrastait avec le reste de son corps nu. Un beau dégradé qui nappait ces
rondeurs en deux ronds presque parfaits.
-
Gary est un artiste quand il veut. Le
vantait-elle en se caressant les seins. Rien à voir avec une fessée punitive.
-
Raconte !
-
Il m’a conduit dans un petit coin tranquille
de l’île… Franchement je ne pourrais pas te dire exactement où mais en tout cas
c’était tout à fait charmant. Il s’est assit sur un tronc couché puis m’a
demandé de lentement me dévêtir et de venir à lui les mains sur la tête. Il m’a
tendrement caressé tout le corps en ne cessant de me promettre qu’il allait
bien me rougir les fesses. Ho Mike il me menaçait et je sentais ses doigts, ses
paumes me posséder. C’était comme si j’étais invité dans sa prison de velours
ouverte à tout vent mais de laquelle je ne désirais plus m’échapper. c’était
terriblement excitant et je n’attendais qu’une chose c’est qu’enfin il me
bascule sur ces genoux et qu’il me frappe. Il m’a fait mijoter un bon moment en
prospectant mes formes du bout de ses doigts, mon entrecuisse luisait de
plaisir. J’étais aux anges mais je ne comprenais pas pourquoi il ne passait pas
à l’action. Il à continué simplement à me caresser et c’est un peu plus tard
que j’ai enfin assimilé qu’il n’avait aucune intention de lui-même me courber
sur ses genoux. Non, il attendait que ce soit moi qui prenne la position. Que
docilement je me soumette… Que je lui offre mes fesses… Qu’elles soient un
présent consenti dont il pourrait disposer à sa guise.
-
Whaooo ! Pas mal comme méthode !
Que j’appréciais déjà tout excité par le récit mais aussi par le corps nu de
Dorine qui déambulait devant moi.
-
Désireuse et docile, je me suis donc couché
sur ces cuisses en lui présentant ma croupe affamée… Il à commencé doucement en
appliquant une dizaine de claques pas trop fortes suivies quelques caresses.
Mmmmm sa main légère comme plume qui glissait sur mes cuisses, mes fesses, mes
reins et de nouveaux quelques claques un tout petit peu plus fortes. Hoooo Mike
j’étais dans un autre royaume dont Gary était le seigneur tout puissant. Je
sentais sur mon ventre son érection comme unique point dur…. Et toujours sa
main qui naviguait délicatement en remontant et descendant les vagues dessinées
de mon corps avant d’encore frapper mes deux rotondités offertes. Toujours un
peu plus fort, toujours un peut plus délicieuses. Tel un alcool doux et parfumé
qui progressivement te tourne la tête jusqu’à la complète ivresse, jusqu’à ce
que je m’abandonne, jusqu’à ce que la coupe soit vide et réclamer qu’on me
verse un breuvage plus robuste afin de me brûler les trippes. Oui Mike, Gary m’avait
conduit doucement vers un désir plus chaud, plus douloureux et quand sa main
devint plus ferme, je succombais totalement. Ainsi il m’a fessé jusqu’à ce que
j’explose de jouissance. Oooooh Mike, ce fut vraiment…. Je n’ai pas de mot.
Non, je n’ai pas de mot pour définir ce moment.
-
Hé bien ! je vois que tu as passé un bon
après midi.
-
Merveilleux Mike, merveilleux ! Me
disait-elle avec un petit regard moqueur vers la bosse de mon short.
Je cachais de mes mains cette indélicate excroissance
avec un petit rictus confus.
-
Te raconter ma fessée t’excite Mike ?
-
Tout ce qui parle de fessée m’excite. Que je
lui répondais sans détour.
-
Et moi je t’excite ? Me demanda-t-elle
en attrapant mes mains pour les poser sur ses seins.
-
Heu… Ho oui, bien sûr mais.
Elle me coucha sur le sable du sol et glissa sa main sous
mon short.
-
Un objet tout neuf ! Mmmmm ! Il est
pour moi. Hein Mike, il est à moi ! Pas de paquet cadeau c’est pour une
consommation immédiate. Disait-elle fébrile.
-
Dorine s’il te plait.
-
C’est le mot « s’il me plait » et
il me plait ! Souriait-elle en déboutonnant et baissant le short.
-
Mais non ! Que fais-tu ?
-
Mais après le short je baisse ton slip. C’est
plus pratique ! Riait-elle en mettant ces propos à exécution.
-
Non Dorine, non !
-
Pas question que ce soit Clakett qui en
profite. Ton premier acte d’homme est à moi.
-
Faudra pour ça que tu me viole ! Lui
annonçai-je en me débattant.
-
S’il n’y a que ça, ce n’est pas un
problème ! Répondit-elle en essayant de reprendre le dessus.
-
Dorine arrête on va nous entendre !
-
Je m’en fiche, ce soir je fais de toi un
adulte.
-
Mais non Dorine, dans cinq minutes tu es de
garde !
-
Merde c’est vrai ! se ressaisit-elle en
me collant une grande baffe.
-
Mais tu es folle, pourquoi tu me
gifles ?
-
Parce que tu m’énerves à chaque fois de
trouver une excuse pour te défiler !
-
Mais je n’y suis pour rien, ce n’est pas moi
qui organise les tours de garde. Que je lui répondais sèchement en me frottant
la joue et en me reculottant tant bien que mal de l’autre main.
Dorine me regarda un moment en se pinçant les lèvres.
-
Excuse-moi Mike, je me suis emporté.
-
C’est bon, habilles-toi et va faire ta
garde ! Que je lui balançais en sortant de sa chambre pas content du tout.
Bordel, je devais avoir la joue toute rouge. Pas question
d’aller sur la terrasse ou dans la salle à manger jouer aux dominos avec les
autres. Je m’enfermais dans ma chambre, me déshabillais, me glissais sous la
couverture et m’endormais.
Episode 35
Le radeau du Troudanlo.
Je devais me lever tôt car j’étais de garde à 7 heures.
J’ai pris mon petit déjeuner en compagnie du capitaine Mirabelle qui était
toujours la première debout.
-
Tu n’as pas l’air dans ton assiette mousse
Mike ? M’interrogea-t-elle.
-
Mais si, tout va bien capitaine. Que je lui
répondais en finissant mon verre de jus de fruit.
Quelques minutes plus tard je remplaçais maître Gary à la
vigie. Je la ruminais mauvaise la gifle que m’avait donnée Dorine hier soir. Je
n’aurais jamais imaginé qu’une si bonne copine puisse lever la main sur moi. Ce
n’est pas que je suis rancunier mais j’ai le défaut d’avoir la digestion un peu
longue.
Deux heures plus tard j’étais relevé par Anizett et je
redescendais au camp Dorine prenais son petit déjeuner avec Clakett et Aline.
Je ne lui aie pas même adressé un regard et derrière la cuisine je me suis
occupé en solitaire de refaire un peu les lignes de pêche.
C’est vers 10 heures que la vigie à signalé un nouveau
radeau qui s’approchait de la côte ouest. Aline, Clakett, Mirabelle Anizett et
moi nous nous sommes rendus sur les lieux. Ce n’était pas un radeau de fortune.
Celui-là était assez important et bien fabriqué. Une cabine de bois le
surmontait et même avec la longue vue il nous était impossible de savoir s’il y
avait du monde à l’intérieur. Pourtant, un détail n’avait pas échappé à
Mirabelle.
-
Il vient du Troudanlo ! chargez vos
armes et à couvert dans la jungle ! Ordonna-t-elle.
Une fois camouflé et prêt à toute éventualité je
demandais à Mirabelle si elle était certaine que ce radeau venait du feu navire
de Baccardi.
-
Oui mousse Mike, sur un côté des tonneaux il
est imprimé « Troudanlo ». C’est un bon radeau bien fabriqué et s’ils
ont emporté assez de vivre, ils sont peut-être encore vivants alors pas de
quartier. Donnait-elle la consigne.
Nous avons attendu que le radeau s’échoue et patienté
encore en épiant le moindre mouvement et de longues minutes plus tard rien
n’avait bougé.
-
Que fait-on capitaine ? Demanda Clakett.
-
Il faut que j’aille voir !
-
Pas question, on a déjà perdu un capitaine
c’est suffisant ! j’y vais ! se dévoua-t-elle.
Le maître principal rampa lentement jusqu’au radeau.
Mirabelle, Aline, Anizett et moi avions tous nos armes pointés. Les crabes à
deux bouches montaient déjà sur le bois du radeau et grattaient la cabine.
-
Si les crabes se pointent c’est qu’il y a du
cadavre ! Estima l’aspirante Aline.
-
Ce serait logique, beaucoup de jours ce sont
écoulés depuis la bataille. Il est dur de survivre en mer tout ce temps, mais
méfiance quand même. Répondit Mirabelle.
-
A moins de ravitailler dans une petite île et
de poursuivre après. Répliqua Aline.
-
C’est une possibilité qu’il ne faut pas
écarter, restons sur nos gardes !
Clakett s’était approché de la cabine et jetais un
discret coup d’œil par l’unique hublot. Au bout de quelques secondes elle nous
fit signe qu’il n’y avait aucun danger.
Nous l’avons rejoint et déjà à une vingtaine de mètres du
radeau on sentait cette horrible odeur de cadavre en décomposition. J’étais
devenu pâle et je commençais à avoir des remontés. A côté de moi, Anizett ne
semblait pas en meilleure condition.
-
Vous deux reculez et couvrez-nous ! Nous
commanda Mirabelle en constatant nos mines maladives.
Clakett avait ouvert la porte et se recula en plaquant
son avant bras sur son nez et sa bouche.
-
C’est une horreur ! Hurla-t-elle en
s’éloignant un peu.
-
Il y a du monde ? Demanda Mirabelle sans
s’approcher davantage.
-
Au moins une dizaine mais ils sont tous
morts. C’est impossible d’entrer là dedans c’est irrespirable.
-
Parfait, on va laisser les crabes s’occuper
d’eux. Ils vont nous nettoyer tout ça et on reviendra demain pour voir s’il n’y
a pas quelque chose à récupérer.
-
Le Troudanlo n’a donc pas coulé rapidement.
Dit Clakett. Ils ont dû éteindre l’incendie. Un radeau comme celui-là ça prends
du temps à construire avec une cabine pour se préserver des lapins de mer !
Ce qui est sûr, c’est que s’ils ont comme nous évacués, c’est que le Troudanlo
était foutu.
-
Les lapins de mer n’ont pas eut à manger mais
eux n’en ont pas eut assez et ils sont mort de faim. Triste ironie, à choisir
je ne sais pas si je ne me serais pas laisser dévorer par les lapins. Racontait
Aline.
-
Beuuuh, avec les lapins de mer tu dois
souffrir ! Lui répondit Anizett.
-
Moins longtemps que mourir de faim !
Répliqua Mirabelle.
-
Les Entoqués, dans un cas identique, ce
seraient bouffé entre eux. Plaisanta Clakett pour finir.
Nous sommes rentrés au camp et j’ai immédiatement été me
laver dans la rivière parce que j’avais l’écœurante impression que cette odeur
infecte me collait à la peau.
Dorine est venu me rejoindre.
-
Tu me fais la gueule ? Me demanda-t-elle.
-
J’ai de quoi non ?
-
Mike, encore une fois pardonne-moi… Je… Je
sais, ce n’est pas sympa ce que j’ai fait.
Comme ne lui répondais pas elle s’est collé à moi et m’a
déposé un bisou dans le cou tout en passant une main sous ma tunique pour me
gratouiller le nombril.
Je n’ai jamais su résister à la tendresse et aux
chatouilles. Ma bouche à péniblement dessiné un petit sourire.
-
Tu m’en veux encore mon petit Mike
adoré ? me chuchotait-elle dans l’oreille.
-
Non bien sûr, ce n’est pas grave… Mais quand
même…
-
Je ne recommencerais plus, promis juré
craché !
-
Je le sais bien que ça peut arriver à tout le
monde… Mais à ton meilleur ami… Tu te rends compte ?
-
Mike…. Mon petit Mike préféré ! Dis-moi
que tu ne m’en veux plus. Susurrait Dorine.
-
D’accord ! c’est du passé, on n’en parle plus.
-
Cet après midi, on ira se baigner ensemble
dans la vasque, tu veux bien ?
-
Pas trop envie de me baigner, l’élastique de
mon slip est fatigué et avant hier j’ai faillit le perdre en nageant. La vasque
est profonde, s’il avait coulé, imagine.
-
M’ouiii, je t’imagine très bien sans rien au
dessous de ton short… Je crois que ça me plairait bien. Ha, Ha, Ha, Ha !
-
N’empêche qu’il va falloir que je trouve une
solution pour la baignade.
-
Demande à Clakett, c’est la reine de la couture.
-
Avec quoi veux-tu qu’elle me remplace
l’élastique, on en à pas ?
-
Demande-lui qu’elle te confectionne un
maillot de bain.
-
On n’a pas plus de tissus que d’élastique. Je
ne vais quand même pas tailler dans ma tunique, elle est déjà assez mal en point
comme ça.
-
Alors s’il n’y a pas de baignade, nous irons
en balade. D’accord ?
-
Oui, mais seulement une balade. Ne vas pas
encore dans un coin tenter de faire de moi un homme parce que ça commence à me
gonfler. Je suis assez grand pour décider tout seul du moment.
-
N’attend pas trop quand même… Lorsque tu
seras un Chym, il sera trop tard. Ha, ha, ha, ha ! Rigola-t-elle en me
pinçant gentiment une fesse.
-
Ho non, Clakett me plait bien et en plus elle
doit avoir de l’expérience. Je vais lui en parler rapidement. Que je lui
rétorquais volontairement provocateur.
-
Ha non alors, c’est moi la première même s’il
faut encore attendre six mois ! Si jamais tu fais ça, je te les coupe avec
un sabre mal affuté et je me les mets dans un bocal au dessus de mon lit.
-
Attend que je bande pour la couper, comme ça
tu pourras t’en servir plus tard Hi, hi, hi !
-
Pas une mauvaise idée ça. Ça me ferait un
gode original.
-
Arrêtons nos conneries, j’ai faim !
Episode 36
Révélation.
Après son tour de garde, Dorine et moi nous sommes partis
le long des plages Est et Nord. Pas question d’aller au sud-ouest, rien que d’y
penser, je pourrais en vomir mon repas de midi. Ce serait vraiment dommage, le
Brigantin grillé à la sauce coco était un pur délice !
Il faisait un temps magnifique et dans le ciel les fameux
brigantins planaient lentement. Parfois quelques crabes à deux bouches
sortaient de l’eau pour voir ce qui se passait et comme nous étions bien
vivants ils repartaient dans les haut fonds. Les tétonett (genre de Grenade)
étaient presque mûres et dans quelques jours nous pourrons les cueillir et les
déguster en fin de repas ou au petit déjeuner.
Cette île était un paradis et nous pensions tous que tant
qu’être prisonnier valait mieux l’être ici que sur une île glaciale et
désertique du sud.
Nous avons marché presque jusqu’à la pointe Ouest avant
de nous enfoncer dans la jungle parfumée et criarde d’oiseaux. Sur cette île,
il y avait quelques animaux terrestres comme les Deutans, petites bestioles
poilues, rose bonbon avec trois grands yeux mauves d’une vingtaine de
centimètres de long se déplaçant sur les deux pattes avant, la tête en bas et
émettant de long bourdonnement. Y demeuraient également une race de petits
singes à six pattes ; juste quelques individus qui sautaient habilement de
branches en branches à la recherche de Ventilettes. J’oubliais aussi qu’il y
avait un reptile très friand de Deutan. Une belle couleuvre bleues de deux mètres
de long avec sur la tête une membrane proéminente qui lui servait à entendre et
localiser les bourdonnements de ses proies favorites. Impressionnante mais sans
aucun danger pour nous. Bien entendu, il y avait également les insectes, tout
d’abord les ventilettes qui, échappées des globes brisés des navires, avaient
petit à petit envahies les îles. Quelques grosses araignées herbivores et insectivores
sans danger sinon qu’elle avait la fâcheuse habitude de grimper sur votre lit
la nuit et vous chatouiller tout ce qui dépassait de la couverture. Il y avait
aussi de gros scarabées tout noirs le jour et fluorescents la nuit et puis les
grattgratt, espèce de minuscules sauterelles volantes qui à la tombée du jour
se posaient sur vous et vous aspiraient la sueur en vous laissant une
imperceptible auréole qui vous irritait pendant quelques minutes.
Nous ne risquions donc rien à nous promener dans la
jungle sinon d’éviter de se frotter aux redoutables feuilles du Piklapo qui
vous piquaient très très méchant et laissaient un bon moment une Brûlure
affreusement désagréable mais surtout douloureuse. Par chance, ces plantes
étaient d’un jaune très criard et donc facilement repérables.
Dorine et moi nous allions au hasard de ce que la nature
épaisse nous laissait comme passage et soudain je m’arrêtais en tendant
l’oreille.
-
Tu as entendu Dorine ?
-
Quoi donc ?
-
On aurait dit comme… Comme un bruit de
claque !
-
Parce qu’avec tout le chahut que font les
oiseaux tu arrives à entendre dans ce capharnaüm un bruit particulier ?
Ricana-t-elle.
-
Tu as raison, je me suis surement trompé.
Nous avons poursuivit notre errance encore trois ou
quatre minutes avant que Dorine me stoppe.
-
Moi aussi j’ai entendu !
M’annonça-t-elle à voix basse ce qui n’était d’ailleurs pas vraiment nécessaire
vu le concert qui résonnait dans les arbres.
-
Alors, ça ressemble bien à ce que je
crois ?
-
Non seulement ça y ressemble mais je pense
aussi avoir entendu un ou deux cris. Tiens écoutes ça recommence !
Le pavillon auditif orienté dans le sens où nous
imaginions provenir les sons nous tentions de filtrer afin de véritablement
être certain qu’il s’agissait bien de bruits qui n’avaient rien à voir avec les
habituels sons de cette jungle.
Plus de doute, c’était bel et bien le bruit d’un
claquement de peau. Ce claquement ne pouvait pas provenir d’applaudissement ce
qui serait assez étonnant dans cette jungle.
-
Ça vient de par-là ! Que fait-on ?
Me demanda Dorine.
-
Ben… Si c’est ce que nous croyons, je suis
d’avis d’aller y voir.
-
Si c’est vraiment ce que nous croyons, je
serais curieuse de savoir qui peut bien ?.. Ajouta Dorine affichant un
petit sourire espiègle.
-
Oui ! Qui peut bien ? Reprenais-je
poussé d’une irrésistible envie curieuse.
-
Allons y et en douceur ! invita Dorine
en commençant à se diriger dans la bonne direction.
Il n’y avait plus de doute, plus nous approchions, plus
nous avions la certitude que quelqu’un d’autre que nous se faisait fesser. Mais
qui et par qui ?
Lentement avec
prudence nous nous approchions du lieu. L’épaisse végétation ne
permettait pas d’horizon au delà d’une dizaine de mètres et ce, dans le
meilleur des cas. Ce qui est certain, c’est que maintenant nous étions tout
proche et qu’en plus il nous avait semblé reconnaitre la voix d’Aline et
peut-être celle de Gary.
Tous prêt du but, nous avancions pas à pas centimètres
par centimètres en essayant d’écarter ce qui gênait notre lente progression
avec le plus de délicatesse possible afin de ne pas créer de mouvements de
végétation qui auraient immanquablement trahis notre présence.
Nous y voilà et quelle ne fût pas notre surprise. Dorine
te moi, allongés sur le sol parfaitement dissimulés par les larges feuilles
d’une plante nous étions à l’orée d’un petit espace que je reconnaissais bien
car il était celui où Clakett m’avait administrée cette fabuleuse fessé.
Là, à quelques mètres devant nous, Gary fessait
copieusement Mirabelle qui semblait y prendre grand plaisir et un peu à côté,
Aline toute nue, à genoux les mains sur la tête avec les fesses toutes rouges.
Je découvrais pour la première fois l’intimité physique de ces deux officiers.
Il n’y a pas à dire, elles étaient l’une comme l’autre, biens balancées.
Mirabelle était plus charpentée et on devinait que son corps était sportivement
façonné mais tout en restant très féminin.
Nous sommes restés pétrifiés à regarder ce spectacle qui
nous paraissait irréel et qui pourtant était bien tout ce qu’il y a de plus
vrai. Quand Gary s’arrêta de frapper, les belles fesses de Mirabelle étaient
d’un seyant rouge soutenu. Elle se dandinait sur place en se frottant
l’épiderme meurtri. Une danse très amusante mais pas question pour nous d’en
rire, nous nous forcions de rester silencieux et surtout invisibles. Le
capitaine remplaça Aline et Gary appela cette dernière pour recevoir une seconde
série. C’était une scène incroyable qui se déroulait sous nos yeux et
d’ailleurs si je n’étais pas certain d’être bien éveillé, je n’y croirais pas.
Gary courba l’aspirante et lui flanqua une magistrale
fessée. Déjà qu’elle avait bien pris auparavant, ses fesses en rougissaient
encore davantage et Aline s’en accommodait avec délice en piaillant de plaisir.
Nous sommes restés jusqu’à la fin de cette grosse fessée puis aussi doucement
et discrètement que nous étions venu nous sommes repartis.
Une vingtaine de minutes plus tard, nous sortions de la
jungle pour retrouver la bande découverte de la plage.
-
Dorine pince-moi, ce n’est pas vrai, nous
avons eut une vision ! Que je m’esclaffais en me roulant sur le sable.
-
Non Mike, je t’assure que ce que nous avons
vu nous l’avons bien vu ! Riait-elle.
-
Alors là… Je… Ha, ha, ha, ha ! Je ne le
crois pas ! Mirabelle et Aline recevoir une fessée par Gary…. Que je
m’égosillais dans la joie.
-
Et quelle fessée Hi, hi, hi ! Pas une
fessée pour gamine désobéissante, une vraie de vraie ! Ajoutait Dorine en
se trémoussant sur le sable.
-
Ça oui, tu as vu, il ne faisait pas
semblant ! Ho que c’était magnifique !
-
Mais en plus elles aimaient ça ces chipies
d’officiers supérieures.
-
Tu l’as dit, elles en chougnaient de plaisir
Ha, ha, ha, ha ! Comme nous ha, ha, ha ! Que je m’en régalais encore.
Nous avons rigolé ainsi quelques minutes puis :
-
Mais maintenant ça change tout ! Me dit
plus sérieusement Dorine.
-
Oui ça change tout sans vraiment rien changer
car ce qu’on vient de voir on ne peut pas en faire cas.
-
Tu as bien raison Mike, on à plutôt intérêt à
la boucler parce que je crois qu’ils n’apprécieraient pas du tout… Mais alors
pas du tout !
-
C’est certain ! Tu te rends compte si
cela se savait…. Un capitaine et une aspirante qui se font fesser par un
maître. Hooouuuu ! Si par malheur ils apprennent qu’on sait, ils sont
capables de nous trancher la tête.
-
Et de nous jeter ensuite aux crabes !
Prévoyait Dorine.
-
Faut garder ça pour nous et surtout avoir
envers eux la même attitude que d’habitude… Bordel, il ne faut surtout pas
qu’ils se doutent de quelque chose sinon nous sommes cuits.
-
Mirabelle, Aline, Clakett, Gary… Nous voilà
bien entourés. Soupira joyeusement Dorine.
-
Et va savoir si Lady Dark n’est pas aussi
avec eux ? Voilà pourquoi personne ne s’étonnait plus que ça quand ils ont
vu les marques de ma fessée.
-
Et Amuramon, Anizett ? S’interrogeait
Dorine.
-
Non Dorine ces deux là n’en sont pas, j’en
suis certain !
-
Comment peux-tu en être sûr après ce qu’on
vient de découvrir ?
Je lui racontais ma brève entrevu avec Anizett.
-
Ok ! Admettons pour eux deux. Dit-elle
pas tout à fait convaincu. Reste juste à savoir si Lady Dark…
-
Ne compte pas sur moi pour aller lui
demander !
-
Bien sûr que non. De toute façon, pour nous
le meilleur est de faire comme si on avait rien vu, rien entendu et
motus ! Promis, juré, craché !
-
Pour moi aussi. En faisais-je le serment.
Episode 37
Routine.
Amuramon était totalement remis et assurait normalement
les tours de garde et les corvées.
Ce matin, Dorine
et moi nous sommes allés à la pêche. Un peu plus tard Clakett est passé nous
voir.
-
Alors les mousses ça mord ? Nous
demanda-t-elle.
-
Impeccable, on va d’ailleurs bientôt arrêter,
il y en a assez pour deux jours. Lui répondit Dorine.
-
L’aspirante Aline, capitaine Mirabelle et
Amuramon sont allés au radeau des kidnapingres voir s’il n’y avait pas quelque
chose à récupérer. Nous informa-t-elle.
-
Ils
sont bien courageux ! Que j’estimais avec dégoût.
-
Les crabes à deux bouches ont fait un festin
il ne doit rester que des dents. Assurait Clakett.
-
Je l’espère pour eux.
-
Dis-moi mousse Mike, Dorine m’a dit que tu ne
voulais plus te baigner parce que ton slip ne tenait plus bien.
-
Heu oui, c’est exact ! Même à sec je
suis obligé de le remonter souvent. Que je lui répondais.
-
Effectivement, c’est ennuyeux et
disgracieux ! Pouffa-t-elle. J’ai peut-être trouvé une solution pour
remplacer l’élastique avec les tiges d’une plante que Lady Dark m’a montré. Je
vais faire un essai sur ma propre culotte avant car elle a aussi tendance à ne
plus tenir très bien et si ça marche, et bien je m’occuperai de ton slip et
sans doute d’autres car à force de porter le même sous vêtement c’est évident
que ça use. Expliqua-t-elle.
-
C’est gentil maître principal !
-
Pour un maillot de bain j’ai une petite idée,
il reste quelques morceaux de bâche, je t’en taillerais un dedans. La couleur
te convient ?
-
Ben oui, ça n’a aucune importance et ça
m’évitera de mouiller mon slip et d’être obligé de me trimbaler sans rien sous
mon short en attendant qu’il sèche et ça évitera aussi à une certaine d’en
profiter pour y mettre ses mains.
Clakett éclata de rire et Dorine fronça les sourcils en
rougissant.
-
Comme je la comprends mousse Mike ! Dit
le maitre principal en faisant un clin d’œil à ma copine.
-
Solidarité féminine, bien entendu ! Que
je rétorquais en remontant la ligne.
-
Je vous laisse à votre occupation… Cet
après-midi, mousse Mike, tu viens me voir à ma chambre afin que je prenne tes
mensurations pour le slip de bain.
-
Heu… Oui, d’accord maitre principal !
Dorine a attendu que Clakett disparaisse puis :
-
Petit veinard ! Me balança-t-elle.
-
Pourquoi ?
-
Parce que la Clakett va bien s’occuper de
toi. « viens dans ma chambre mousse Mike pour que je prenne tes
mensurations » Ben voyons ! Elle va surtout un peu te palper et toi t
vas te laisser faire pardi.
-
Tu vois le mal partout ! D’abord ce sera
de ta faute si elle me tripote, tu n’avais qu’à pas lui parler de cette
histoire de baignade ! Que je lui renvoyais la responsabilité.
-
C’est juste, mais ça m’embêtait que tu ne
viennes plus te baigner à cause d’une histoire d’élastique.
-
Et puis, je ne vois pas en quoi prendre des
mesures serait obligatoirement accompagné de palpations comme tu dis ?
-
Avec Clakett je m’attends à tout… Tu ne me
retireras pas de l’idée qu’elle est folle de toi ! Remettait-elle sur le
tapis avec dans le propos l’acidité d’une petite jalousie.
-
Ha les femmes…. Que je soupirais en levant
les yeux au ciel.
-
En tout cas, tu n’as pas intérêt à te faire
prendre tes mensurations avec elle sous la couverture parce que sinon…. Couic
plus de zizi ! Me menaça-t-elle.
Je savais que cette intimidation de Dorine n’était pas
très sérieuse. Au fond de moi, je souhaitais vraiment que ce soit elle la
première et non Clakett, mais de jouer cet acte comme il doit se jouer ne
m’excitait pas tant que ça.
Nous avons vidé et nettoyé les poissons, puis comme la
pêche avait été bonne et rapide, nous avons usé un peu de temps à courir et
rouler dans le sable, nous nous sommes balancés des têtes de poissons en riant
aux éclats car les crabes à deux bouches ne cessaient d’aller dans tous les
sens pour les attraper. Nous avons chahuté comme des dingues jusqu’à en être
épuisés. Un instant de folie pour un peu oublier que nous étions coincés sur
cette île et que depuis plus de vingt jours aucune voile n’était apparue à
l’horizon.
C’était bien là l’unique épreuve de notre situation car aucun de
nous ne pouvait dire qu’il était malheureux. L’île produisait des pommes de
sable et des fruits presque à volonté. La pêche et la chasse était relativement
fructueuse. Nous mangions à notre faim et très correctement grâce au savoir
faire de Lady Dark. Nous avions de l’eau douce pour étancher notre soif, nous
laver, faire la lessive, la vaisselle et nous baigner. Nous avions construit un
camp confortable où chacun y avait sa chambre sauf Anizett et Amuramon mais
cela était de leur propre volonté. Gary avait façonné un jeu de domino pour
passer les soirées et même qu’il avait commencé un jeu de dame. Les corvées
n’étaient pas vraiment pénibles et pour ma part, j’avais Clakett qui s’occupait
bien de ma petite personne sans oublier Dorine ma meilleure copine qui avait
autant de mérite.
Bon d’accord, le pétrole pour les lampes commençait à
manquer et nous devions maintenant le rationner et se déplacer la nuit sans
éclairage dans notre logement, mais cela ne nous posait guère de problème. Il y
avait également la réserve d’allumettes qui commençait à toucher le fond de la
boîte mais comme il y avait toujours de la braise dans le foyer nous n’étions
jamais à cours de flamme. Pour le combustible, le courant marin ramenait tous
les jours du vieux bois sur le côté sud-ouest de l’île sans compter les grosses
planches des deux radeaux, donc nous n’en étions pas encore à brûler notre
canot.
Quand nous sommes rentrés au camp avec notre pêche, Lady
Dark et Gary s’affairaient à une drôle de cuisine. Ils avaient avec une vielle
boite en acier fabriqué une espèce de cocote équipée d’un couvercle avec un
tuyau qui gouttait dans un bocal. Là dedans ils faisaient bouillir des racines
et l’odeur du liquide obtenu avait un fort relent d’alcool.
-
C’est pourquoi faire ? Demandais-je
-
Pour tenter le fabriquer du carburant pour
nos lampes ! Répondis maître Gary avec un large sourire.
Je crois qu’il nous avait pris pour des Naïfs, Ni Dorine
ni moi n’avions gobé ce gros mensonge. C’était bel et bien de l’alcool qu’ils
étaient en train de distiller ces deux là. Peut-être que si le breuvage
s’avérait infecte, finirait-il dans nos lampes mais rien n’était moins sûr.
Les pilleurs d’épave étaient de retour et déposaient le
brancard chargé du butin sur la terrasse. Il y avait cinq litres de pétrole, un
briquet, une paire de ciseaux, deux rasoirs, quatorze fusils, cinq pistolets un
baril de poudre, une caisse de munitions, onze sabres, trois couteaux et un sac
de savon en paillette. Les crabes à deux bouches n’avaient rien laissé d’autre.
En parlant de ces charognards, Lady Dark était persuadée que bien cuisiné ce
devait être très bon. Pour ma part, je la laissais à ces croyances car vu ce
que bouffaient ces bestioles, il était inutile de m’en servir même avec la
meilleure sauce du monde.
Pour ce qui est des armes, de la poudre et des munitions,
nous ne savions plus quoi en faire et Gary proposait d’en entreposer une partie
dans un autre coin de l’île… Idée fut adoptée à l’unanimité par les officiers.
Il ne restait plus qu’a aider Lady à la cuisine et mettre
la table.
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