LECTURE DE LA SAGA

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mercredi 2 avril 2014

F2 épisodes 46, 47, 48, 49





Episode 46

Le grand saut

Cela faisait un bon moment que j’étais sur le sable en échafaudant vainement d’invraisemblables solutions pour me défaire des liens. J’avais même eut la dérision de penser qu’en flattant un crabe à deux bouches, il me trancherait les cordelettes d’un coup de pince, mais ces idiotes de bestioles ne s’approchaient pas à moins de deux mètres des vivants.
Un peu plus tard, j’aperçu Dorine à une cinquantaine de mètres qui sortait de la jungle. Je me tassais dans la végétation du bord de plage, mais ainsi entravé je ne pouvais guère m’enfoncer davantage. Tout ce que j’espérais, c’est qu’elle ne me voit pas.
Elle passa devant moi sans rien remarquer et poursuivit son chemin. Ouf que je soufflais de soulagement. Si elle m’avait découvert elle aurait bien rigolé et ce serait surtout demandé pourquoi j’étais ainsi.
Un petit moment plus tard elle avait fait demi-tour et revenait sur ces pas. Bordel, décidément je ne pourrais pas être tranquille. Je me reculais un peu plus mais ce fut peine perdu un couple d’oiseaux vert et jaune affolé me dénonçait.

-        Mike ! S’écria-t-elle en me découvrant. Je te cherchais partout.  Mais que fais-tu là tout nu et attaché ?

-        Ben ça ne va pas être facile à t’expliquer. Que je lui répondais. Ne t’inquiète pas ce ne sont pas des envahisseurs qui ont débarqués, c’est bien quelqu’un de chez nous, je réglerais ça moi-même. En attendant, si tu pouvais me détacher, promis je te fais une grosse bise.

Elle m’attrapa par les pieds et me tira sur la plage.

-        Alors ça c’est la meilleure ! Dis-moi qui à fait ça ? M’interrogeait-elle hilare.

-        Ne pose pas trop de questions, enlève moi ces cordes et c’est une dizaine de bises que je te donne.

-        Une dizaine de bises alors que je peux avoir bien plus…. Dit-elle en se déshabillant.




-        Dorine ! Que… Dorine détache-moi tout de suite !

-        Ho que non mon petit Mike ! Se réjouissait-elle en plaquant sa main sur mon sexe.

-        Dorine je t’en prie !

-        Oui Mike prie-moi ! Mmmmm, Je savais bien qu’un jour je t’aurais tout neuf rien que pour moi et ce jour est arrivé. Tes dix bises tu les feras à la personne qui t’a mise nu et attaché. Oh oui, elle mérite bien ça !

Je me débattais, Dorine forçais pour me plaquer sur le sable.

-        J’adore quand tu résistes Mike !

-        Dorine, tu ne vas pas… Ce n’est pas juste tu profites que… Détache-moi !

-        Ho que non parce que tu te sauverais. J’aurais quand même tord de ne pas profiter de l’aubaine pour enfin te monter que tu peux utiliser ton zizi pour autre chose qu’uriner et te masturber.

-        Dorine tu n’as pas le droit !

-        J’ai tous les droits Mike, tous les droits et dans quelques minutes je vais te faire passer un bon petit moment !

-        Je ne veux pas !

-        Oh le gros menteur tu bandes déjà !

-        Mais non, retire ta main !

-        Mais si tu bandes et bien dur avec ça.

-        Dorine si tu fais ça je te jure que… Mmffff… Hmmmfff !

Elle avait collé sa main sur ma bouche pour me faire taire.

-        Tu n’es pas d’accord alors je vais te violer Mike. Tu m’entends te violer ! Il me semble que c’est ce que tu m’avais dit un soir ? Riait-elle en plaquant tout son corps sur le mien.

-        Mmmmfffphffff ! mhhargggmmmfff !!!

-        Hoooo, jamais je n’aie senti une telle érection chez toi…. Que t’arrive-t-il Mike ? S’amusait-elle cyniquement en approchant ses seins de ma bouche qu’elle couvrait toujours d’une main.

-        Mffffmmmmm !

-        Je vais retirer ma main et tu vas sortir ta petite langue pour me chatouiller les tétons hein Mike ? A toi maintenant !

-        Plutôt crever ! Que je lui hurlais une fois ma bouche libéré.

-        Ha oui, c’est ce qu’on va voir ! Rétorqua-t-elle en me frappant une cuisse de plusieurs claques.

-        AÏE ! AYAÏEE ! Arrête !

-        Seulement si tu mets ta petite langue sur mes seins !

-        Non !

Elle continua sur l’autre cuisse.

-        HAAAYAAÏE ! Stop ! Stop ! Oui ma langue d’accord !

-        Et bien voilà, j’aime quand tu es docile Mike. Se réjouissait-elle en me représentant un de ses seins.

-        Oui Mike… Mieux que ça ! Me claqua-t-elle encore la cuisse. Oui Mike titille l’auréole et le mamelon. Mmmmmm ! Continue Mike Mmmmmm !

Son genou allait et venait lentement sur mon sexe.

-        L’autre Mike, il est jaloux ! Me présenta-t-elle son deuxième sein. Tu vois… C’est bon hein Mike ?

-        Hon ché pfa pon  !

-        Menteur ! Plus vite ta langue ! Me commanda-t-elle en me balançant encore quelques claques sur le côté de mes fesses.

J’activais mes léchouilles.

-        Tu vois quand tu veux…. Maintenant prend mon sein à pleine bouche. Oui c’est ça ! il est trop gros pour ta petite bouche…. Mmmmmmm ! rends juste le bout entre tes lèvres ! Mmmmmmm ! Pas les dents Mike Mmmmm ! C’est bien Mike Mmmmm ! Après ça tu auras le droit à un petit dessert.

-        U… Un pfetit deffert ?

-        Ne discutes-pas la bouche pleine, continue Mike oh oui j’aime Mmmmm !

Quelques secondes plus tard elle se replaça de manière à ce que son visage soit bien en face du mien. Son sexe se collait au mien et elle dandinait des hanches.

-        Alors Mike, on n’est pas bien tous les deux ?

-        C’est surtout toi qui es bien !

-        Dis que tu n’aimes pas ça, tu bandes comme jamais ! Répondit-elle en collant ses lèvres sur les miennes et en forçant avec sa langue pour, je dois l’avouer, m’offrir un baiser comme aucune du peu de filles qui m’avaient embrassé jusqu’à maintenant m’avaient donné.

-        Maintenant Mike, le plus sucré, le meilleur. Me dit-elle en se remontant pour me coller son sexe sous le menton.

-        Non Dorine…. Pas ça c’est….

-        Il faut toujours goûter Mike avant de dire qu’on n’aime pas. Tu vas voir Mike, je vais te faire connaitre tous les délices qu’une femme peut t’offrir. Causait-elle en me soulevant la tête pour que mes lèvres effleurent sa petite fente rose.

-        Non Dorine… pas question ! Pas ça !

-        Mais si Mike, tu commences gentiment par des petits bisous puis doucement tu explores cette antre que tu ne connais pas avec ta langue.

-        Non Dorine c’est hors de question ! Refusais-je en tournant la tête.

-        Je vois que tu n’es pas très coopératif. Normal, on ne l’est jamais quand on se fait violer. Je te laisse cinq minutes et crois-moi quand je vais revenir tu vas faire tout ce que je veux.

-        Certainement pas ! que je lui rétorquais en je rampant dans le sable pour essayer de lui échapper.

Pure illusion, comment pouvais-je espérer être plus rapide qu’elle puisque j’avais chevilles et poignets entravés. Lorsqu’elle m’a rejoint, je n’avais pas fais plus d’une vingtaine de mètres.
Elle me retourna sur le dos puis me caressa le sexe en me montrant une badine fraîchement cueillie.

-        Je ne suis pas une experte Mike mais s’il le faut je n’hésiterais pas à l’utiliser.

-        Si tu fais ça, tu n’es plus ma copine ! Tu m’entends ?

-        Oui je t’entends mais ça ce ne sont que des menaces en l’air. Rigolait-elle en se repositionnant et en me reprenant la tête pour coller ma bouche sur son sexe.

Je me retirais instantanément. Elle m’appliqua un petit coup de baguette bien cinglant sur le coté de la fesses, puis un deuxième plus fort qui m’arracha un cri.

-        Je t’avais prévenu Mike !

-        SADIQUE ! Que je lui hurlais.

-        Entre parenthèse la sadique elle te fait bien bander mine de rien. Alors on recommence au début ! Dit-elle en me reprenant la tête et se positionnant.

-        Dorine non… S’il te plait.

Un nouveau coup de badine me cingla.

-        D’abord des petits bisous Mike, ne m’oblige pas à être plus sévère.

Que pouvais-je faire d’autre que de m’exécuter et d’avoir l’espoir que Clakett allait vite se pointer pour me libérer de Dorine, mais j’en doutais car le soleil était encore assez haut sur la mer.

-        Mmmmm, c’est bien Mike…. Maintenant la langue !

-         Non !

Trois petits coups de badine plus tard je passais timidement ma langue entre sa petite fente douce et humide.

-        Oui Mike, là ce sont les petites lèvres…. Mmmmmm remonte un peu Mike oui là exactement là ! Mmooouiiii ! ça Mike c’est le capuchon et juste un peu en dessous… Non pas trop bas, remonte…. Ooooouiiii ! C’est Mmmmmm le clitoris…. Hooooo ! C’est le meilleur ! Mmmmm ! Oui Mike amuses-toi Mmmmmm.

Je découvrais avec ma langue un petit univers que je ne connaissais pas. Dorine me guidait en m’expliquant à chaque fois que je touchais de la langue quelque chose de nouveau. Le gland du clitoris, le méat… De temps en temps elle m’activait d’un petit coup de badine.
Ma langue fouillait partout et j’essayais même de l’allonger le plus possible pour approfondir davantage mon exploration. J’étais au bon vouloir de Dorine et je dois l’admettre, j’en retirais un énorme plaisir. Plaisir qui, si j’en crois ses gémissements, était tout à fait réparti.
Au bout d’un moment elle redescendit son bassin et s’allongea sur toute la longueur de mon corps humide.

-        Ho Mike…. Mmmmmm ! Que c’était bon !

Je sentais son sexe chaud et mouillé posé sur le mien. Elle manœuvrait son bassin comme une danseuse.

-        Ça te plait d’être à ma merci hein Mike ?

-        Oui un peu. Que je lui avouais timidement.

-        Non pas un peu… Beaucoup, et c’est ça qu’il te faut.

Elle se redressa en position assise puis leva un peu ses hanches pour prendre mon sexe en main et introduire juste le gland dans son vagin.
Lentement, très très lentement elle descendait puis quand ça forçait de trop remontait légèrement et recommençait sa lente descente en remuant ses hanches. L’extrémité du pénis me tirait et je grimaçais. D’un coup, mon gland fut décalotté et Dorine s’empala totalement en m’arrachant un petit cri de douleur. Avec de lents mouvements elle faisait danser son corps pénétré. Je fermais les yeux pour savourer ce menu dont tous les plats étaient nouveaux. Je sentais son canal et ses petites aspérités. Elle se trémoussait en changeant de rythme suivant ses envies, elle se servait de moi et dire que cela me déplaisait serait mentir. Je palpais sa profondeur clouée par mon sexe en ébullition puis petit à petit, comme une vague puissante qui se butait sur une digue pour la faire craquer. Je saisissais dans tout mon corps cette incontrôlable force qui écumait et sous sa pression, comme une muraille qui se fendille, qui s’effrite et enfin se disloque en libérant un fleuve d’enchantement qui rugit jusqu’à l’unique issue. Un jet de plaisir qui me semblait ne plus finir. Jouissance qui m’arracha sans doute un cri aussi profond que le premier d’un nouveau né découvrant la lumière.
Le corps de Dorine a basculé en avant et sa bouche avec la mienne se sont collées pour un long baiser. Nous avons ainsi laissé le temps refroidir nos deux corps en sueur. J’étais bien… Nous étions biens… Nos yeux étaient clos et de l’extérieur, seul les chants d’oiseaux nous parvenaient. Combien de temps sommes nous restés ainsi emboîter, collé comme un seul corps ? Nul ne le sait pas même le temps lui-même.
Le soleil déclinait, les ombres s’allongeaient et à l’horizon une bande de nuages sombres annonçait une nuit pluvieuse. Les mains de Dorine se baladaient sur mon corps et je ne pouvais qu’en être une nouvelle fois excité.

-        Ho Mike tu en redemandes ?

-        Oh ouiiiii !!!

-        Je crois que pour une première leçon c’est suffisant. Me dit-elle en se décollant de moi.

-        Dommage… Que je lui répondais sans aucune déception mais plutôt plein d’espoir.

Dorine s’était relevé et m’a aidé à m’asseoir.

-        Alors, je ne suis plus ta copine ? Me demanda-t-elle.

-        Celui qui t’a dit ça n’était encore qu’un enfant. Que je lui répondais les yeux débordant de bonheur. C’était merveilleux Dorine, merveilleux !

-        Pour moi aussi Mike mais je t’avoue que te frapper me désolait un peu. Je crois cependant que c’était une condition incontournable. Tu aimes être dominé, réponds-moi franchement ?

-        Je…. Je…. Oui !

Elle m’embrassa encore puis :

-        On recommencera tu veux bien ? me dit-elle.

-        Ho oui alors !

-        J’ai encore quelques petites choses à te monter et tu aimeras, j’en suis persuadée. Je vais de détacher maintenant.

-        Non, Clakett va venir le faire, elle ne devrait plus tarder maintenant. Je veux que ce soit elle qui me délivre de mes entraves.

-        Je m’en doutais que c’était elle. Mais pourquoi… Vous vous étiez mis d’accord c’est ça ?

-        Il n’y avait aucun accord ! Elle me disait que c’était un jeu… Mais je crois que je commence à comprendre.

-        Que veux-tu dire ? S’étonna Dorine en roulant de grands yeux.


-        Je n’ai aucune certitude. Va maintenant, je ne tarderais pas à te rejoindre.



Episode 47

Porte ouverte.

Il n’y avait pas plus de dix minutes que Dorine m’avait quitté que Clakett apparaissait. Le soleil couchant éclairait son visage et faisait luire ses yeux gris nacré qui me captivaient toujours autant.
Elle se pencha sur moi. Et passa le bout de ses doigts sur les légères striures laissées par la badine puis balaya un peu le sable qui me collait à la peau par la sueur et le reste. Je sentais ses mains douces aller et venir sur mon corps. Mon regard se perdait dans la hauteur infinie du ciel…. Je me sentais léger….
Elle me détacha et me serra délicatement dans ces bras.

-        Tu as aimé Mike, c’était bien ? M’interrogea-t-elle d’une voix douce.

-        Oui maître principal… Plus que bien. Encore et encore plus que bien !

-        Je suis très heureuse pour toi Mike.

Je ne sais pas pourquoi j’ai éclaté en sanglots et j’ai callé mon visage sur ses seins. Clakett me caressait la tête.

-        Tu n’oublieras jamais ce moment Mike, jamais ! Me disait-elle. Vas-y pleure, pleure… Ce sont des larmes de bonheur.

-        C’est vous… C’est vous ! Vous le saviez…

-        Oui Mike mais je n’ai fais qu’avancer un peu le temps et créer l’instant, rien de plus. Le reste ne m’appartenait pas et ne m’appartiendra jamais. Vous n’étiez que tous les deux seuls sur cette île de l’océan. Tous les deux à briller… Rien que vous deux. Maintenant, habilles-toi et sèche ton visage, nous allons rentrer au camp. Je crois que tu as besoin d’une bonne toilette.

Rien ne pouvait plus être comme avant et une porte s’était ouverte. Je ne cherchais pas à savoir sur quoi elle s’était ouverte le simple fait qu’elle ne soit plus fermée me suffisait.
 Dorine m’a rejoint dans ma chambre juste avant le dîner.
Nous nous sommes assis sur le sable du sol face à face les yeux dans les yeux pendant de longues minutes sans rien dire jusqu’à ce que nous éclations de rire. Nous avions aujourd’hui fait ce qu’une force indéfinissable nous susurrait depuis longtemps. Pas de promesse ni d’union car de cela nous ne le désirions ni l’un ni l’autre. Cet amour lié propre aux Végétateurs était bien trop éphémère dans notre univers de Vagalâmeurs et nous n’ignorions pas, comme tous ceux qui avaient embarqués, qu’un jour si la chance nous souriait, une Inquétrice et un Inquéteur nous emporterait chacun de notre côté quelque part dans le territoire impérial. Nous n’étions pas dans le cas d’Anizett et Amuramon qui eux avait un souhait unique pour deux. Nous n’étions que Dorine et Mike lancés dans la quête d’un souhait individuel que ni l’un ni l’autre nous ne pouvions assembler ni échanger même s’ils étaient proches. Nous n’étions que deux à partager sincèrement un instant d’amour pour cet instant et uniquement cet instant parce que le bonheur n’est peut-être pas une question d’année, encore moins d’éternité. Le bonheur je le voyais que dans un espace parmi l’espace où il fleurit avec toute son intensité. Dorine n’était pas à moi et je n’étais pas à elle car la propriété est un territoire où la jalousie pousse comme de la ronce. Je voyais notre acte d’amour comme un intervalle ensoleillé dans un ciel d’orage. Un petit point dans une longue ligne, un simple petit point qu’on n’oublie jamais, qui ne laisse qu’un bon souvenir et qui invite à la récidive sans rien noter sur un calendrier.
Notre lien était celui d’une grande amitié…. Une très grande amitié où l’acte d’amour en était qu’un des composants mais pas le principal.
Quelque soit l’endroit où nous conduirait le futur, ce lien serait et resterait, certes invisible mais toujours présent. Même si la mort nous prenait elle ne pourrait le briser.
Je n’étais pas soudainement devenu quelqu’un d’autre, j’étais toujours Mike mais j’avais simplement grandi un peu en sautant ce ruisseau qui me retenais sur une berge qui n’était plus pour faîte pour moi.
La pluie commençait à tomber et lady Dark appelait pour le dîner.
Nous n’avions plus beaucoup de pétrole alors la table était éclairée par des torches que nous avions tressées avec des végétaux. Elles ne duraient pas longtemps et produisait une fumée noire et acide aux narines. Ce soir Gary testait une lampe à huile. C’est Lady dark qui en pressant une espèce de fruit pour ses multiples tentatives culinaires avait découvert qu’il rendait un jus gras et visqueux inconsommable mais qui pourrait s’avérer très utile si on trouvait les bonnes fibres pour faire des mèches. Elle avait nommé ce fruit « Hoyle ».
Visiblement, après quelques essais de mèche, Gary avait trouvé la meilleure matière première en tressant des fibres de trois pantes différentes. Nous étions tous les yeux sur cette lampe à donner nos opinions. Une chose était certaine, ce prototype éclairait largement aussi bien que les torches, il rejetait vingt fois moins de fumée et il avait une assez longue durée de vie. Je crois que nous allons finalement l’adopter.
Je n’aie pas veillé avec les autres, j’étais épuisé, vidé et heureux et je n’avais plus qu’une envie… Dormir !



Episode 48

Envahisseurs


La jungle se réveillait doucement, la pluie avait cessée, il était tôt, le jour se levait à peine et je m’installais à la grande table pour prendre mon petit déjeuner. Mirabelle, Clakett, Aline et Amuramon se restauraient déjà. Gary était avec Lady Dark dans la cuisine Dans quinze minutes je devais relever Anizett au poste d’observation.
C’est Dorine qui se leva la dernière et nous a rejoints à table les cheveux en bataille. Pas de bisou en public, c’est le règlement, juste un signe. Tout en déjeunant, nous discutions de la cueillette des Hoyles, ces fameux fruits qui nous donneraient l’huile nécessaire aux lampes quand, à notre grande surprise, une dizaine d’hommes et de femmes armés pénétrèrent dans l’enceinte en nous braquant.

-        Le premier qui bouge est mort ! Annonça une femme dont le visage était si anguleux qu’on l’imaginait taillé à la hache.

Elle s’approcha de notre table avec un rictus satisfait. Sa chevelure était d’ébène avec des reflets bleutés, ses yeux étaient froids et ses pupilles anthracite. Elle avait une tenue provocante que je qualifierais même de sexy. Ses seins étaient juste couverts de cuir orné d’or et plus bas un cache sexe de facture identique. Ses jambes étaient musclées terminée par de petites bottines.
C’étaient des Kidnapingres, nous avions tous reconnu la couleur jaune et rouge des grades brodés. Mais comment avait-il fait pour débarquer sur l’île sans être vu ? Tous nos regards se portaient vers le haut du piton qu’on commençait seulement à voir dans les premières lueurs du matin. Quelques secondes plus tard nous avions la réponse. Un homme tout de blanc vêtu pénétra dans le camp en tenant par les cheveux la pauvre Anizett. Amuramon se redressa d’un coup, deux fusils le visaient.

-        Pas d’héroïsme jeune homme à moins que tu sois candidat aux crabes à deux bouches. Rigola la femme au visage anguleux.

L’homme en blanc s’approcha de la table et relâcha Anizett. Jugeant ce qui restait de notre petit déjeuner il se passa la langue sur les lèvres avec gourmandise.

-        Mais ils ne se refusent rien les naufragés du Bouchtrou ! Dit-il en s’installant et commandant à sa troupe de nous écarter de la table.

-        Baccardi ! Baccardi ! Pestait Mirabelle.

-        Hé oui officier Mirabelle ou plutôt capitaine Mirabelle !

-        Comment avez-vous fait pour débarquer sur l’île ?

-        Holà, pas si vite ! Qui est le cuisto ici ? Réclama-t-il en nous regardant un par un.

-        C’est moi ! Se présenta Lady Dark pas très rassuré.

-        Hé bien tu vas me préparer quelque chose de bon et ensuite tu t’occuperas de restaurer mon équipage.

-        Oui monsieur !

-        Oui capitaine Baccardi ! Tonna-t-il.

-        Heu… Oui capitaine Baccardi. Répéta Lady Dark toute tremblante.

Encore une fois il nous inspecta soigneusement un par un, dénoua son foulard rouge qui couvrait son crâne dégarni, puis :

-        Bonne question ça…. Comment je suis arrivé ici ? C’est une longue histoire qui à commencé ce fameux jour où mon Troudanlo et votre navire ce sont affrontés. Et puis, il y eut ce joli coup de boulet de 44 livres dans ma passerelle… Gonflé comme tir, ce n’est pas facile de viser une passerelle par l’extracteur et même de mémoire impossible. Je pensais jusqu’à ce jour que le plus efficace pour couler un navire ou le réduire à l’immobilité était de lui ouvrir des voies d’eau et de le démâter. Preuve qu’on en apprend tous les jours ! Un incroyable coup de maître ce tir et tous mes officiers supérieurs y sont restés.

-        Sauf toi Canaille ! Eructa Gary.

-        Maître Gary, c’est bien ça, je ne me m’éprends pas ? Répondit calmement le capitaine Baccardi.

-        Non c’est bien ça ! Répondit Gary.

-        Tout d’abord, si vous voulez voir le coucher du soleil, je vous prierais de vous adresser à moi en termes plus respectueux et sans me tutoyer. Maintenant, libre à vous mon cher de ne pas prolonger votre existence mais croyez que j’aime faire durer le plaisir et que votre trépas sera long et extrêmement pénible. Autant vous dire, maître Gary, que vous avez joué votre joker et qu’il n’y aura pas de seconde chance.

Gary s’inclina d’un signe de tête.

-        Donc, comme je vous le disais, Par un coup de canon audacieux, tous mes officiers supérieurs éparpillés en petits morceaux, sauf moi qui par chance, venais de quitter la passerelle. Incroyable quand même ce tir, même les ingénieurs les plus pessimistes n’auraient jamais imaginé ça. Du coup, maintenant que cette histoire est venue aux oreilles des Végétateurs, les extracteurs sont modifiés. Au moins cela aura servit à quelque chose. En attendant, c’est moi qui ai fait les frais de l’exception qui confirme la règle. J’apprécie, un joli coup parce qu’un navire sans commandement ne peut manœuvrer convenablement et un équipage sans ordre fait n’importe quoi. Mon navire était déjà très endommagé et sans mes fidèles et dévoués officiers je n’avais plus comme solution, si je voulais encore sauver quelque chose, d’abandonner le combat. Dommage car dans l’état bien plus délabré du Bouchtrou, la victoire m’était acquise. Hélas, comme je vous le disais, il y eut ce tir chanceux, que dis-je, miraculeux ! Un boulet anéantissant le haut commandement et touchant en supplément les réserves de pétrole pour l’éclairage. Je vous laisse imaginer l’incendie ! Nous avons bien essayé de l’éteindre mais nous n’étions plus assez de valides pour mener à bien ce dernier combat. A contre cœur, quelques heures plus tard j’ai donné l’ordre d’évacuation. J’ai embarqué avec vivres, une réserve de Ventilettes, un souffleur portable et dix hommes dans l’unique canot toilé en état de naviguer. Pour tout vous dire, à ce moment là je me fichais bien de savoir ce qu’il adviendrait du Bouchtrou et de son équipage. Tout ce que je savais, c’est que votre navire allait immanquablement sombrer et le mien détruit par le feu.
Lady Dark déposa sur la table un copieux petit déjeuner.

-        Qu’est-ce que ce breuvage ? Lui demanda Baccardi en regardant le bol qui fumait.

-        C’est comme du thé… Ce sont des racines et des feuilles en infusion Capitaine Baccardi ! Répondit Lady Dark toute grelottante.

-        Vous l’avez peut-être empoisonné ?

-        Non… Ho non, je vous assure Capitaine !

-        Alors buvez en une bonne gorgée ! Ordonna Baccardi.

Lady Dark n’hésita pas une seule seconde. Baccardi semblait rassuré et à son tour y goûta.

-        Hé bien ! Fit-il en appréciant. C’est aussi bon, voir meilleur que le thé… Bravo maître Coq.

-        Merci Capitaine.

-        Où en étais-je ?... Ha oui ! Six jours plus tard nous avons atteint le port impérial de Fantasmagination et de là un Capitaine ami m’a ramené chez nous. Mais revenons un peu en arrière, le premier engagement avec le Bouchtrou que je qualifierais d’ailleurs de votre part de déloyal, m’avait déjà beaucoup couté en réparation. Ensuite de soudoyer quelques capitaines pour vous harceler aussi, quand à notre dernière rencontre, vous en connaissez le résultat. Donc, comme nous Kidnapingres nous sommes des privés, ayant finalement perdu le Troudanlo, j’ai été obligé de ratisser mes fonds de tiroir et vendre ma maison pour acquérir un minable petit bateau avec l’espoir de me refaire. Pour tout vous dire, à ce moment là, le Bouchtrou n’était plus qu’un mauvais souvenir. Pourtant, quelques jours plus tard dans une taverne du port de Brouyasse, j’ai entendu un Creuztatomb raconter le carnage de notre engagement naval mais ce qui m’intrigua le plus c’est que son récit comportait une foule de détails concernant le Bouchtrou et ce que relatait ce Creuztatomb, il n’avait pu l’apprendre que d’un survivant du Bouchtrou. Je lui demandais donc qui lui avait raconté cette jolie histoire. J’ai du sortir ma bourse pour que ce gredin parle ! J’ai récupéré ma mise un peu plus tard dans une rue sombre… Pauvre Naïf, il Croyait que le capitaine Baccardi se laissait dépouiller comme une petite vieille. Ha, ha, ha, ha ! Donc il y avait deux survivants du Bouchtrou qui avaient été récupéré dérivant par un navire impérial et qui se trouvaient dans l’ambassade de Brouyasse. Il me restait plus qu’a les rencontrer amicalement dans le confort de cette administration neutre. Mon intention était de savoir qui était ces deux survivants pour éventuellement, par vengeance leur faire la peau plus tard. C’étaient deux gars, des sans grades un peu paumés qui, s’ils connaissaient mon nom, comme bon nombres autour de cet océan, ne m’avaient jamais vu. J’ai demandé qu’ils me racontent leur petite histoire et je dois vous dire que je ne fus pas déçu du récit. Maintenant je sais tout, même vos identités, votre physionomie et comment et avec quoi vous avez fuit le Bouchtrou, D’ailleurs il en manque deux, je suppose qu’ils sont morts.

-        Trois sont morts ! Un est arrivé plus tard. Lui précisa Mirabelle.

-        Ha oui, le petit radeau sur la plage. Ricana Baccardi en se goinfrant de fruits et de cette délicieuse pate de noix de coco, une recette de Lady Dark.

-        Et quel était le nom de ces deux rescapés dans l’ambassade ? Demanda Aline.

-        Je vous avouerais que je n’ai pas retenu leur identité si toutefois même je l’ai sollicité. L’important pour moi était d’avoir appris qu’un certain nombre de membre du Bouchtrou et pas des moindres, s’en était peut-être sorti et il me remontait encore un plus fort désir de vengeance. Parce que figurez-vous que le prestige du grand Baccardi est tombé bien bas depuis la destruction de mon Troudanlo. La petite histoire des deux rescapés faisait de bouches à oreilles très vite le tour de tous les ports et pour tous le monde, le Bouchtrou avait eut raison de L’imbattable capitaine Baccardi. Maintenant, à chaque fois que j’accoste un quai avec mon pitoyable petit navire tout le monde se moque.

-        Heu… capitaine Baccardi , c’est prêt pour votre équipage ! Lui annonça Lady Dark !

-        Ils  attendront encore un peu, je n’ai pas fini et rapportez-moi de ce thé s’il vous plait !

-        Oui Capitaine !

Baccardi nous regarda avec des yeux incendiés de haine.

-        Fini ! Terminé ! Mon prestige n’était plus qu’un souvenir ! Et tout ça à cause de vous ! Nous désignait-il du regard. Alors il m’obsédait jours et nuits de retrouver ceux qui étaient dans ce canot si toutefois ils avaient réussi à accoster quelque part. Vous Capitaine Mirabelle, Vous maître principal Clakett, Vous Aspirante Aline, Lady dark et….

Baccardi cherchait des yeux et s’arrêta sur Amuramon.

-        Duvolan ? Interrogeat-il.

-        Non capitaine ! Répondit Amuramon.

-        Duvolan, Félanie et Azimut sont morts. L’instruisit Mirabelle.

-        Très bien, on en parle plus ! Mais, dans ce petit groupe de rescapés il y avait aussi les deux mousses. Ceux là même qui avaient joué avec la poudre et les boulets, n’est ce pas mousse Dorine et Mike ? Nous pointa-t-il de son index.

-        Heu… Nous… Vous… Vous êtes sûr ? Bafouillais-je.

-        Oui, vous deux ! Savez-vous que vous êtes devenu des héros chez les Vagalâmeurs et en dehors on en parle également ! Cependant, je crains que vous ne profitiez jamais de cette renommé. Je ne sais pas encore à qui je vous vendrais, mais avant je vais vous en faire baver ! Oh je vais essayer de ne pas trop vous abimer parce que vous avez une grosse côte sur le marché des Crévesueurs. Quand aux autres, ne soyez pas jaloux vous participerez aussi à la fête. Mon équipage et moi, on va rester quelques jours sur cette île pour refaire le plein d’eau douce, de légumes et de fruits.

On ne peut pas dire que les propos de Baccardi nous avaient réjouis. Et pour ce qui est de Dorine et moi, on n’avait compris que les prochaines heures allaient être rudes.




Episode 49

Explication de texte.


-        Vous avez fait tout ce chemin rien que pour nous sans être certains que nous étions vivants et encore moins sur cette île ? L’interpella Clakett.

-        C’est exact ! Pour tout vous dire je n’y croyais même pas. Mais autant vérifier… Ma fidèle seconde, Chapoklac, Nous désigna-t-il la femme au visage taillée à la hache, est une experte en courants marins et grâce à elle, du point de notre dernier combat, nous avons pu établir approximativement où le courant vous porterait sachant par les deux de l’ambassade que votre canot n’avait pas de voile. Aucun marin n’ignore que les rames ne servent pas à grand-chose donc qu’une embarcation de sauvetage sans voile ne peut que suivre les courants et avec un peu de chance s’échouer sur une île accueillante. Il y avait trois îles possibles. La première que nous avons visité était minuscule et n’offrait pas grand-chose pour y survivre. La deuxième devenait bien plus intéressante et vous n’êtes pas sans ignorer qu’il y a deux jours nous y avons envoyé quatre hommes.

-        Vos hommes ne nous on pas vu et rien ne laissait supposer que nous étions sur cette île. Dit Gary.

-        C’est exact ! Confirmait Baccardi. Mais pour ce qui est des courants, Chapoklac ne s’était pas trompée car nous avions repéré les deux radeaux dont un du Troudanlo que j’ai immédiatement reconnu car avant d’abandonner mon navire, j’avais assisté au début de sa construction. Et puis, chose étonnante, un morceau du Bouchtrou, preuve que les courants qui conduisent à cette île sont très puissants. Mais comme vous le dites maître Gary, apparemment, rien ne démontrait que vous étiez vous et vos amis présent sur cette île puisque vous avez eut l’intelligence de planquer votre canot et de rester invisibles et inodores pendant que mes hommes inspectaient la plage et ce qui s’y trouvait échoué. Moi de ma cabine, l’œil dans ma longue vue, je n’avais rien remarqué qui pouvait laisser croire à une présence, si ce n’est qu’un détail purement géographique sans réel rapport.

-        Un détail géographique ? S’étonna Gary.

-        Oui maître Gary et cette particularité est cet unique piton rocheux que j’ai de suite imaginé comme un poste d’observation idéal mais Je vous avoue que c’est un jugement purement stratégique… Mon côté observateur du terrain rien de plus. J’avais donc admis que cette île était probablement inhabitée et que les occupants des deux radeaux y étaient arrivés morts. Mais au retour de mes hommes, j’ai révisé mon jugement à cause d’un simple petit détail. Hé oui un simple petit détail qui à première vue n’a guère d’importance mais qu’heureusement mes hommes m’ont relaté dans leur rapport. Ils m’ont dit, que dans le radeau du Troudanlo il ne restait que des dents, des boutons et des boucles de ceinturons.

-        Normal ils étaient tous morts, les crabes à deux bouches en on fait un festin. Expliqua Mirabelle.

-        Je suis tout à fait d’accord avec vous capitaine Mirabelle. Ces crabes sont de redoutables voraces qui avalent même le cuir et le tissus des vêtements quand ils empestent la charogne. Mais ces hommes et femmes du Troudanlo ne ce sont pas embarqués sur ce radeau sans armes, sans lampe, sans couteau, sans tonnelet d’eau ou je ne sais quoi d’autre que les crabes ne consomment pas. Alors, où étaient donc passé ce matériel ? trois possibilités, Un navire de passage aurait pillé le radeau ou des survivants même de ce radeau l’auraient débarrassé pour installer un campement mais dans ce dernier cas, reconnaissant le pavillon Kidnapingre ils se seraient montrés. Nous arrivons donc à la troisième possibilité, celle de naufragés qui résidaient sur l’île et qui se planquaient pour justement ne pas être remarqués par un navire Kidnapingre. Etaient-ils les survivants du petit radeau ? Possible… Etaient-ils les survivants du canot de sauvetage du Bouchtrou ? Possible également…. En tout cas, maintenant il était certain que sur cette île il y avait ou avait eut des naufragés. Restait à savoir qui ils étaient et y étaient-ils encore ? cela restait simplement à déterminer.

-        Bravo, belle déduction ! Approuva Clakett.

-        Merci Maître principal ! Pour ma part, même sans conviction, j’ai opéré exactement comme s’il y avait encore des résidents sur cette île en espérant, je l’admets, que ce soit vous. Fort de cette hypothèse, il nous fallait donc débarquer discrètement et surtout sans être vu. Dans tous les cas de figure, le piton rocheux servait de poste d’observation et nous ne pouvions approcher de l’île sans être immanquablement repéré et bien entendu notre première visite n’était donc pas passé inaperçue. Bien sûr, nous sommes supérieurs en nombre et nous aurions pu tenter d’investir l’île et vous traquer. Mais la jungle est un piège et une poignée de naufragés bien motivés, bien commandés, peuvent facilement tendre des embuscades et nous causer d’énormes pertes, voir complètement nous anéantir. Nous avons donc sagement repris la mer et nous nous sommes raisonnablement éloignés de cette île pour vous faire croire, toujours dans l’hypothèse que vous y soyez naufragés, que nous étions repartis ailleurs. Pour revenir il nous fallait simplement attendre une nuit pluvieuse pour que les nuages cachent la lune. Un petit navire sans feu par temps couvert par nuit noire et sous la pluie ne peut être repéré même par le meilleur des veilleurs. En cette saison les nuits de pluie ne sont pas rare et nous n’avons pas eut à patienter longtemps. Sans feu ni le moindre cigare nous sommes donc revenu et nous avons par précaution mouillé assez loin derrière un gros îlot au nord de l’île. Nous avons affalé la voile pour réduire la masse du navire et fait deux allers et retours avec la chaloupe afin de débarquer en nombre suffisant. Notre première mission, avant le lever du jour, fut de monter discrètement sur ce piton pour réduire la vigie au silence. Je vous avouerais que se diriger dans cette jungle sans éclairage fut plutôt laborieux, nous avons fait plus de kilomètres que nécessaire mais à la boussole nous avons fini par y arriver avant que le jour se lève. J’ai interrogé la fille qui s’y trouvait pour savoir à qui j’avais à faire. Quelle bonne surprise lorsque tremblante de peur, un sabre sur la gorge elle ma dévoilé vos identités. Enfin je vous retrouvais ! La suite, vous la connaissez.

Le capitaine Baccardi repus se leva et invita une moitié de son groupe à se restaurer. Il envoya un homme en haut du piton pour allumer un feu, signal que son bateau pouvait maintenant mouiller plus proche de l’île, ensuite, Il contempla notre camp, le visita pièce par pièces et revint vers nous.

-        De vrais bâtisseurs…. Félicitation ! Appréciait-il. Mon groupe et moi allons prendre nos quartiers ici quand à vous, puisque vous aimez construire, et bien vous allez fabriquer votre propre cage sur la plage. Bien entendu nous en contrôlerons la solidité et gare si nous trouvons le moindre défaut !

-        Fassoven, Glassalo, Jambanboi et radukou vous vous occupez de les mettre au travail. Je vous fais relever dès que les autres auront fini de se bâfrer.

-        A vos ordres Capitaine !

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