épisode 10
Révélation.
Le premier port était celui d’Ohédubato en territoire
Kidnapingre distant d’un peu plus d’une journée en vitesse maximum. Le
capitaine avait estimé que les dégâts étaient trop importants pour poursuivre
notre campagne sans sérieusement réparer. Certains dommages nécessitaient du
gros matériel et un renfort de professionnels qu’on ne trouvait que dans les
ports. Il espérait également ne pas faire de mauvaises rencontres sur le chemin
de Ohédubato car l’axe du gouvernail était voilé et manœuvrer ce navire convenablement dans un
combat naval relevait maintenant du miracle. Les boulets du Troudanlo avaient à
ce niveau là, causé de sérieux préjudices.
Nous ne pouvions pas tenir la vitesse maximum car le mat
avant avait subit la morsure des boulets ramés et les gabiers et Bosco avaient
dû ajouter des haubans de fortune pour le maintenir. Il nous faudra donc plus
de deux jours pour être en sécurité.
Surprise en arrivant au port de Ohédubato, le bateau De
Baccardi y était accosté. Ce dernier était arrivé pas plus d’une heure avant
nous et déjà son équipage et les charpentiers du port s’affairaient aux
réparations. De la dunette du Troudanlo, à notre passage, Baccardi leva un
poing vengeur vers la passerelle du Bouchtrou. Heureusement que les ports sont
des zones neutres sinon je crois qu’il y aurait eu encore un échange peu courtois
de boulets.
Les deux Inquéteurs ont débarqué attendus par quatre
gendarmes impériaux.
C’était au tour de Jéon et Glodine d’escorter Mirabelle.
Pour ce qui est de Dorine et moi, nous étions de corvée d’astiquage et de
remise en peinture des souffleurs. Cette nuit nous serons de quart de 0 à 4
heures.
En début de soirée
nous allions tous les deux au bout de la jetée. L’air était tiède et assis sur
le granit, nous contemplions les dernières lueurs du ciel.
-
Pas un des deux Inquêteurs n’a tendu la main
à un membre du Bouchtrou. Pestait Dorine. Je commence à comprendre pourquoi il
y en a qui navigue depuis des années. Moi je ne tiendrais pas tout ce temps je
vais finir par devenir dingue. Dit-elle.
-
M’ouais, ou sinon tu prends l’option de finir
Chym. Plaisantais-je.
-
Ah non alors ! Je préfère encore me
prendre un boulet ou un coup de sabre !
-
Déconnes-pas, on vient seulement de commencer
notre quête. Il y en aura d’autres des Inquêtrices et des Inquêteurs. On est
jeune, on a encore du temps. Le tout est d’éviter de se faire embrocher ou de
se faire prendre. Le Bouchtrou est un bon navire bien armé et le capitaine
connait son affaire. Je crois qu’on va bien s’en sortir.
-
Tu as surement raison, on est pas mal tombé
sur le Bouchtrou et en plus je me suis fait un bon pote. Riait-elle en me
regardant.
-
Et moi une bonne copine ! Lui
renvoyais-je.
-
Tout à l’heure j’ai vu Clakett, tu verrais
comme elle te dévore des yeux à chaque fois que tu la croises.
-
Oui… Je me demande bien pourquoi d’ailleurs.
-
C’est parce tu lui plais, ou c’est plutôt tes
fesses qui lui plaisent. Je suis certaine qu’elle crève d’envie de te remettre
une fessée.
-
Je sais, Rolin m’a dit qu’elle appréciait les
beau petits culs des jeunes mousses mais moi je n’aie pas envie d’en recevoir
une deuxième, alors ses petits caprices elle se les passe sur quelqu’un d’autre.
Mentais-je.
-
Dommage que je ne sois pas à ta place parce
que moi j’en profiterais. Me balança Dorine.
-
Tu n’es pas sérieuse j’espère.
-
Et pourquoi je ne le serais pas ?
-
ça te plairait tant que ça qu’elle te flanque
une fessée ?
Dorine ne répondit pas immédiatement, elle me prit le
visage entre ses deux mains en m’écrasant un peu les joues et me le tourna pour
que nos regards soient bien en face l’un de l’autre.
-
Quand tu m’as fait promettre d’être discrète
sur la fessée qu’elle t’a donné, j’ai juré, craché. Me disait-elle en fronçant
les sourcils. Maintenant, c’est à toi que je vais demander de garder pour toi
ce que je vais te dire. Je peux avoir confiance ?
-
Oui Dorine, comme j’ai eu confiance en toi.
-
Et bien oui, ça me ferait plaisir de recevoir
une bonne fessée par Clakett ou quelqu’un d’autre en attendant de trouver
l’Inquêteur qui saura encore mieux me les donner et m’envoyer au septième ciel
pour toute une vie.
-
C’est donc ça ton souhait ?
Découvrais-je non sans une certaine surprise.
-
Disons que ça en fait partie mais c’est
beaucoup plus compliqué. Maintenant, j’espère que tu garderas ce que je viens
de te révéler pour toi !
-
Bien sûr Dorine ! Affirmais-je avec le
plus de conviction possible.
Elle me lâcha le visage et braqua son regard vers l’océan
qui sombrait dans la nuit. Entre nous deux ce fut le silence. Au loin, vers la
ville, il nous parvenait quelques échos du chahut des tavernes.
L’aspirante Aline accompagné de Roupiye passa à côté de
nous en nous conseillant de ne pas trop traîner loin du Bouchtrou. On ne
risquait pourtant rien dans l’enceinte du port, les gardes impériaux
veillaient, mais cette attitude était sans doute un réflexe de gradé qui se
sentait investit d’une mission de protection envers les nouveaux… Les novices
comme ils nous appelaient.
Au terme d’encore quelques longues minutes, n’en pouvant
plus d’avoir laissé tout un tas de questions en suspension, je brisais le silence.
-
Ce n’est pas vrai, je ne le crois pas. Tu
aimes donc les fessées ? qu’une fois de plus j’interrogeais pour être bien
certain de ce qu’elle m’avait révélé.
-
Ben oui ! Je suppose que tu trouves ça
bizarre ? Me répondit Dorine en soupirant.
-
Non, car comme tous les souhaits sont lié à
nos fantasmes celui là l’est au même titre qu’un autre. Ni plus étrange, ni
moins !
-
Et toi, c’est quoi ton truc ? Me
demanda-t-elle.
-
Ecoute, je n’ai pas envie ce soir de te le
dire, mais c’est promis, je te l’apprendrais dans peu de temps, je te le dois.
Laisse-moi d’abord digérer ce que tu viens de m’avouer.
-
Surtout ne te crois pas obligé Mike. Si tu ne
veux pas en parler c’est ton droit, je comprendrais.
-
Je ne me sens pas obligé… C’est simplement
qu’aujourd’hui, je crois que les mots ne viendraient pas dans le bon ordre,
c’est tout.
-
Alors viens Mike, allons dîner. Me dit Dorine
en se levant.
Nous sommes retournés vers le Bouchtrou. Nous avons
croisé trois Kidnapingres du Troudanlo sans échanger une seule politesse.
-
Tu sais Dorine lui dis-je avant de grimper
sur la coupée, si tu veux prendre une fessée, c’est très simple. Il te suffit
de faire une petite connerie pour écoper d’une punition. Mais attention, pas
trop grosse la bêtise sinon tu passeras peut-être au niveau supérieur, et là
j’ignore complètement ce que sont les sanctions. Faut faire gaffe, pense au
martinet.
-
Oui
bien sur, le martinet… Moi ce que je veux, c’est juste une fessée comme celle
que Clakett t’a donné. Surtout pas de corvées ou d’exercices forcés.
-
Je n’ai pas encore vu Clakett ni Gary punir
d’exercices quelqu’un. Des corvées oui, mais pas de sport.
-
Si ça se trouve, ce n’est pas son truc la
fessée à Gary et contrairement à Clakett, peut-être qu’il s’en fiche des beaux
petits culs de jeunes. De jeunes femmes bien entendu ! précisa-t-elle
comme pour mieux définir.
-
Pour le savoir, tu dois au moins essayer une
fois.
-
Tu as raison mais j’hésite, j’hésite, et
pourtant ça me tente. Si jamais je prends une corvée ou des pompes, je déprime.
Je vais réfléchir à tout ça et d’ici demain…
Episode 11
Espoir
Pendant le quart, Dorine était pensive. Je me doutais
bien qu’elle imaginait le meilleur moyen de recevoir une fessée qu’elle
désirait tant. Mais hélas, si elle pouvait toujours établir de nombreuses
combinaisons, restait que la décision finale de l’exécutant relevait d’une
loterie. Tout dépendait certainement de son humeur du moment. De mon côté
j’avais pour moi une idée assez excitante. Demain j’irais bien faire un tour à
l’infirmerie pour voir si l’aspirante Aline m’ausculterait où je lui dirais
avoir mal. Pas bien difficile ça… Juste à dire que ça me démange ou que ça me
pique un peu quand j’urine et hop, c’est certain qu’elle va y regarder et
peut-être toucher. J’adore ça les petites auscultations coquines. De plus, tous
les blessés graves ont été débarqués et il n’en reste que deux légers encore en
soin dans le petit dortoir du compartiment médical. De ce fait, l’aspirante
Aline ne sera pas débordée. Je crois que je vais sérieusement m’occuper de ça
demain après midi.
8h30 Nous venions de finir notre petit déjeuner,
excellent d’ailleurs. Nous allons moins regretter notre maître Coq, sa
remplaçante Lady Dark était aussi douée si ce n’est plus.
Nous nous rendions, Dorine et moi, à la laverie du port
chercher notre linge propre. A part ce que nous portions, nous avions tout
donné hier et le patron de la boutique avait accepté de laver en échange deux
bracelets en cuivre gravé et une bourse en peau de lapin de mer que nous avions
eut comme partie de butin après le pillage du navire Crèvesueur.
Nous revenions vers le Bouchtrou chargés de deux gros
sacs d’affaires qui sentaient bon le propre et le savon. Le navire était
presque remis à neuf et il m’était d’avis qu’après demain au plus tard, le
Bouchtrou larguerait les amarres.
Aux dernières nouvelles, le Troudanlo de Baccardi ne
repartira que dans quatre ou cinq jours. Faut dire qu’avant qu’on arrive dans
la bagarre, il s’était déjà copieusement arrosé avec le navire des Crèvesueurs.
Nous n’avions fait que terminer le travail. Pour les crèvesueurs, ce fut fatal
et pour les kidnapingres, ils avaient sagement abandonné les lieux avant que
leur navire ne devienne une épave. Le troudanlo avait l’étrave défoncée, le
pont au trois quart éventré et brulé, le château démoli, la coque trouée en
plusieurs endroits et un mat avait en tombant, emporté avec lui un souffleur.
C’est même à se demander comment il était arrivé si vite au port de Ohédubato.
Nous arrivions au pied de la coupée, Avant de monter,
Dorine posa son gros sac au sol pour souffler un peu.
-
A mon avis, une fois sur le bateau, je ne
tarderais pas à être conduite chez le capitaine. M’annonca-t-elle toute
guillerette. J’espère que Gary va me foutre une bonne fessée !
-
Qu’as-tu inventé comme connerie pour être si
certaine de ça ? Lui demandais-je avec curiosité.
-
Tu n’as pas remarqué que je n’ai pas fait mon
lit ?
-
Non, je n’aie pas fait attention… En tout cas
c’est une bonne idée. Ce n’est pas une faute très grave, je pense que ça ne
vaut pas plus que le premier niveau. Enfin, je te dis ça mais je n’en sais trop
rien. Ils sont tellement bizarres les officiers…
-
Et bien si jamais c’est du deuxième je
pourrais te dire ce qu’il y a au menu. Rigola-t-elle. De toute façon, je m’en
fiche, premier, deuxième ou troisième, il me faut ma fessée, je n’en peux plus.
Trépignait-elle pour mimer son impatience.
-
Fessée
ou corvée ou sport. Que je lui remémorais l’éventail des possibilités.
-
Regarde, j’ai juste ma tunique courte et une
jolie petite culotte en dessous. Gary ne vas pas pouvoir résister.
-
Si tu en est certaine alors…
-
S’il ne me fesse pas, je lui balance des
coups de genoux dans les parties jusqu’à ce qu’il les recrache par la
bouche ! Menaçait-elle.
-
Ha, ha, ha ! T’es folles ! Là tu
écopes d’au moins cent coups de martinet plus cent coups de paddle, voir cent
autres de garcette et ensuite ils te jetteront à la mer découpée en petits
morceaux.
-
Mais non je déconne. S’il ne me fesse pas, je
serais vraiment super déçue et c’est tout.
Pour ce qui est du départ de l’action, Dorine avait bien
calculé. Une fois à notre poste d’équipage, le premier maître Rolin nous
attendait… Enfin c’est surtout elle qu’il attendait.
-
Alors mousse Dorine ! On n’a pas fait
son lit ce matin ! L’aborda-t-il.
-
Ooh ! Désolé premier maître je pensais
d’abord à aller chercher mon linge et j’ai complètement oublié. Je vais le
faire tout de suite. Dit-elle faussement coupable en se précipitant sur sa
bannette.
-
J’y compte bien Mousse Dorine, j’y compte
bien. Opinait-il de la tête.
Elle s’appliqua à faire correctement son lit et une fois
achevé elle attrapa son sac de linge pour le déballer et le ranger.
-
Laisse ton rangement, mousse Mike va s’en
occuper ! Lui commanda Rolin. Pour le moment, tu vas me suivre chez le
capitaine. Lui annonça-t-il.
-
Mais pourquoi, je… J’ai fais mon lit et…
-
C’est tout de suite en te levant, avant
d’aller au quart ou au petit déjeuner qu’il faut le faire, c’est le règlement.
Lui rappela le premier maître sans aucune colère.
-
Mais c’est la première fois… Promis, ça ne se
reproduira plus. Chougnait-elle avec tant de conviction que ça forçait le
respect et moi je me forçais surtout de ne pas rire.
-
Je suis désolé Dorine, le règlement est le
règlement et je ne peux pas faire d’exception, ni pour toi ni pour quelqu’un
d’autre. Si on commence un jour, une semaine après c’est l’anarchie.
-
S’il-vous-plait premier maître, je vous
promets. Protestait-elle piteusement.
-
Non dorine, il n’y a pas de
« s’il-vous-plait » Ne me rend pas la tâche plus pénible qu’elle
l’est et suis-moi !
Ils sont tous les deux
remontés vers la coursive centrale. Sacré Dorine, non seulement elle provoquait
la sanction mais en plus elle faisait du théâtre.
Maintenant, tout ce que je
pouvais lui souhaiter, c’était de recevoir sa fessée. En attendant, moi je me
retrouvais avec deux sacs de linges à plier et ranger dans les casiers parce
que ça aussi c’était le règlement. Pas d’affaire qui traîne !
30 minutes plus tard,
j’étais à mon poste d’astiquage et Dorine n’était toujours pas revenue. Je
jetais un coup d’œil sur le pont pour voir si Gary ne lui faisait pas faire des
tours à cloche pied ou des pompes mais elle n’y était pas.
-
Tu es tout seul Mike ? M’interpella
l’enseigne de vaisseau Mirabelle en faisant sa ronde de surveillance des postes
de nettoyage.
-
Oui !
-
Où est Dorine ? Me demanda-t-elle.
-
Elle est en entretien… Pour un lit pas fait
je crois.
-
Elle
est donc chez maître Gary ! Dit-elle comme une évidence.
-
Oui peut-être. Je ne sais pas.
-
Moi je sais ! Répondit-elle avec un
sourire. Tiens, en parlant de ça, ajouta-t-elle. Le capitaine m’a dit que tu
avais été aussi puni il y a quelques jours.
-
Oui c’est vrai.
-
C’est une mode que vous lancez chez les
nouveaux mécanos ? Toi, Dorine ! Qui sera la prochaine ou le
prochain, Glodine, Jéon ? Eclata-t-elle de rire avant d’aller voir comment
se déroulait l’astiquage du gaillard d’avant.
Une quinzaine de minutes plus tard, dorine revint en
affichant un sourire pleinement satisfait.
-
A ce que je vois, tu l’as eut ta fessée. Lui
dis-je en lui donnant la pompe à graisse.
-
Ho que oui… Et qu’est-ce que j’ai pris. La
vache ! Je peux te dire que je n’ai pas froid aux fesses. Hoouuuu !
Dit-elle en actionnant la pompe.
-
Raconte-moi !
-
Ce soir, on ira comme hier au bout de la
jetée et je te promets un récit en détail.
Une vingtaine de minutes plus tard à 11h 15 Juste avant
de prendre notre repas. Dorine m’entraina dans un recoin du magasin
d’accastillage. Elle souleva sa tunique et baissa sa petite culotte.
-
Regarde un peu Mike, c’est quand même autre
chose que tes petites rougeurs de la dernière fois.
Effectivement, Dorine me
montrait une paire de fesse qui avait été plutôt bien fessées, en tout cas,
beaucoup plus que moi. Gary y avait imprimé de belles rougeurs.
-
Whaooo, tu en as pris une bonne !
Constatais-je.
-
Ha ça oui, il n’a pas fait dans le
light ! Je la sens encore.
-
Alors tu es contente, tu as eut ce que tu
voulais.
-
Oui… Oooooh oui ! je te raconterais comment ça c’est passé ce
soir. Montons déjeuner car nous sommes de quart à midi et je ne tiens pas à
arriver en retard. J’ai déjà eut ma dose et je vais faire un bon break avant d’en
redemander. Au fait, merci pour mes fringues !
Faire les quarts à terre était presque ennuyeux et
j’avais hâte qu’il se termine. J’étais surtout impatient d’aller à l’infirmerie
pour me faire ausculter par l’aspirante.
Episode 12
Aspirante Aline.
16 Heures enfin ! Jéon, Glodine et Tabagri nous relevèrent. A part s’occuper
de ne pas s’ennuyer, nous n’avions rien à faire jusqu’au prochain quart. Dorine
me proposa une partie de palet sur le pont. Je prétextais un mal de tête pour
m’éclipser vers l’infirmerie en lui promettant de la rejoindre ensuite.
Le compartiment médical se trouvait à l’arrière, juste à
coté du carré des officiers et de la cabine du capitaine. Quand on arrivait à
la porte, il flottait une légère odeur d’éther. Je frappais quelques coups sur
le bois vernis. Une voix féminine m’invita à entrer. L’aspirante Aline était
occupée avec le bosco Amuramon. Elle lui refaisait le pansement d’une blessure
de combat. D’un signe elle me montra un tabouret pour m’assoir et patienter.
Quelques minutes plus tard, le bosco quittait
l’infirmerie avec son bandage tout neuf.
-
Que veux-tu mousse Mike ? M’interrogea
l’aspirante en se nettoyant les mains.
-
Heu… Ben voilà madame c’est que…
-
Pas madame ! Aspirante ou docteur !
Me coupa-t-elle sèchement avant de me permettre de poursuivre.
-
Docteur, je… Enfin ça me pique un peu quand
je vais aux toilettes.
-
Ça te pique comment ? Demanda-t-elle des
précisions en s’approchant de moi.
-
Ben ça me pique… Comme… Un peu une petite
brûlure. Répondis-je sans grande précision.
-
Ça te pique ou ça te brûle ?
-
Heu… Un peu des deux…. Je crois.
-
Tu te laves bien ?
-
Bien sûr mada… Docteur ! Que je lui
répondais sur un ton offensé.
-
Tu as été au lit avec une fille du bord ces
derniers temps ?
-
Ho non, jamais !
-
Il ne faut pas me mentir, cela peut avoir des
conséquences très graves sur un bateau. Si tu as été avec une fille, il faut me
l’avouer de suite et me dire son nom même si c’est un garçon. Je suis médecin,
je suis tenue au secret professionnel, ça ne sortira pas de ce cabinet.
-
Je vous assure docteur que je n’ai couché
avec personne et encore moins avec un mec ! Affirmais-je sans détour.
-
Bien, je te crois. Mais, c’est plutôt
inquiétant ton histoire. Il est possible que ce soit juste une infection
urinaire mais cela peut aussi être autre chose. Donc, vaut mieux prévenir que
guérir. Me dit-elle en me tirant vers la table d’auscultation.
Moi j’étais aux anges. Je sentais que je n’allais pas
tarder à me faire tripoter et j’espérais en silence qu’elle avait des mains
expertes l’aspirante.
-
Enlèves tes chaussures et allonges-toi !
Me commanda-t-elle.
Je me plaçais sur la table ma main droite déjà préparée à
déboutonner ma braguette.
-
Non pas sur le dos, sur le ventre. Me dit-elle
en faisant tourner son index. Et tu baisse ton pantalon et ton slip.
Ajouta-t-elle.
Bizarre ça, je lui dis que
j’ai mal à mon bout quand j’urine et elle me fait mettre dans l’autre sens,
elle n’avait rien compris l’aspirante.
Me voilà donc les fesses à
l’air. Aline fouillait dans une armoire métallique et en sorti un flacon. Elle
se déplaça vers un autre rangement et ouvrit les tiroirs. Elle me tournait le
dos, je ne pouvais pas voir ce qu’elle préparait mais j’avais comme un mauvais
pressentiment.
Mauvais pressentiment qui se
confirma quand quelques secondes plus tard elle s’approcha de la table
d’auscultation armé d’une seringue.
-
La pénicilline, il n’y a que ça de
vraie ! M’annonça-t-elle en faisant gicler quelques gouttes.
Mes doigts s’enfoncèrent dans le cuir de la table.
J’avais depuis toujours une profonde aversion pour les piqures.
-
Heu… Madam… docteur je… Un cachet, des
pilules, des suppositoires, des ventouses, tout ce que vous voulez mais pas de
piqure s’il-vous-plait ! Que je paniquais.
-
Holala ! En voilà un marin
douillet ! Et bien si tu as peur d’une simple piqure, qu’est-ce-que ça va
être quand il faudra recoudre tes blessures ou peut-être t’amputer. Riait-elle
en me passant un coton imbibé sur une fesse.
-
Mais non, j’ai juste un peu de chatouillement
quand je fais pipi et c’est tout. Ce ne peut pas être bien grave, je vous
assure que… Docteur s’il-vous-plait !
-
Tsss, tsss, il ne faut pas plaisanter avec
ces choses là et cesses de gigoter comme ça sinon j’appelle du monde pour te
tenir.
L’aspirante Aline avait planté son aiguille d’un coup
sec. J’ai tellement hurlé que le lieutenant a fait irruption dans le cabinet
médical en se demandant se qui se passait.
- - Ce n’est rien lieutenant ! c’est juste
un mousse un peu trop douillet. Lui as expliqué l’aspirante en injectant le
produit.
Roupiye a haussé les épaules en rigolant puis est
reparti. Et moi pendant ce temps là, je serrais les dents et mes jambes
tambourinaient sur la table.
Bordel, jamais une piqure ne m’avait fait aussi mal. Ce
n’était pas possible, elle avait du apprendre à piquer dans une arène en
plantant des banderilles sur le dos des noirkornus.( bovins très puissants de
robe noire utilisés pour les jeux dans les arènes). Même quand elle retira la
seringue je ne pu me retenir d’un autre cri de souffrance.
-
C’est bon, c’est fini ! Reculottes-toi
mousse Mike et si tu as encore des petits problèmes, n’hésite surtout pas à
revenir. Si dans deux jours tu as toujours des brûlures quand tu vas aux
toilettes on refait une injection. Me précisait-elle en balançant le matériel
dans un plateau.
Je suis sorti de l’infirmerie si vite que je n’avais pas fini
de reboutonner mon pantalon et j’avais même mes chaussures en mains. Avant
d’aller sur le pont principal, je me suis calé dans un coin pour souffler un
peu et sautiller sur place pour tenter de diluer la douleur qui persistait. Si
elle recoud comme elle pique et bien j’exige d’être assommé avant. Mais
qu’est-ce-que j’ai été foutre à l’infirmerie ? Si j’avais su… Moi qui croyais
que j’allais me faire dorloter !
Un peu plus tard, j’ai rejoint Dorine qui jouait au palet
avec Lady Dark et Garle.
-
Alors, ton mal de crâne, ça va mieux ?
Me demanda Dorine.
-
Impeccable, elle m’a donné une aspirine. Lui
baratinais-je.
-
Oh mais tu es tout pâle, ça ne va pas ?
Constata-t-elle en me regardant mieux.
-
C’est… C’est l’odeur D’éther… Oui, je ne
supporte pas. Que j’expliquais encore d’un mensonge.
Lady Dark m’a remis ses palets pour retourner en cuisine.
Franchement, je n’avais pas vraiment envie de jouer. Si
j’avais été seul, j’aurais été m’allonger sur ma Bannette en attendant que la
douleur de la piqure se passe. C’est à se demander ce qu’elle m’a injecté pour
que ça me fasse encore aussi mal.
En jouant, je me forçais de sourire mais le cœur n’y
était pas. En guise de tripotage, j’avais eu le droit à un trou dans la fesse.
C’est sûr que si je dois un jour retourner à l’infirmerie, je ne le ferais que
si je suis à l’article de la mort, et encore…
Episode 13
Maître Gary.
Le soleil touchait la ligne d’horizon, comme prévu, avant
de dîner Dorine et moi nous nous rendions sur le bout de la jetée.
Une fois bien installée, ainsi qu’elle me l’avait
promise, elle commença à me raconter sa punition.
-
Rolin m’a donc conduit chez le pacha.
Entama-t-elle son récit. Ils ont palabré tout les deux sur mon cas, des trucs
du genre ; c’est une petite carence, elle est nouvelle, je n’ai pas à me
plaindre de son travail et blablabla… Résultat, punition niveau 1 ! Sur
ce, Rolin m’emmène chez Gary avec le
petit carton. Une fois arrivé, le premier maître lui donne le papier et se
tire. Me voilà donc face à maître Gary. Ce dernier tourne autour de moi et me dit
qu’il va me faire astiquer un des canons de proue à la brosse à dent.
-
Avec une brosse à dent ? Mais tu en as
pour au moins trois jours ! Que j’éclatais de rire.
-
Oh non, il te demande quand tu es de quart et
il te fait astiquer jusqu’à l’heure de la relève. Bref, je ne te dis pas la
tronche que j’ai tirée quand il m’a annoncé ça. Il a sorti une petite brosse à
dent usée d’un tiroir et me l’a donné, puis il m’a montré un petit seau avec un
chiffon et une bouteille de solvant en m’ordonnant de prendre ce matériel. Je
me voyais mal barré et surtout, je pouvais faire une croix sur ma fessée.
-
Ben, mais alors, comment as-tu fais pour en
recevoir une ? Lui demandais-je impatient de savoir.
-
Perdu pour perdu, j’ai tenté le tout pour le
tout et là on peut dire que je l’ai cloué sur place. Oui Mike, j’ai posé la
brosse à dent sur son petit bureau et je lui aie dit droit dans les yeux que je
préférais recevoir une bonne fessée que d’astiquer le canon de proue. Je peux
te dire que sur le coup, il en est resté bouche bée. Passé le moment de
stupéfaction, il m’a répondu que ce n’était pas à moi de décider de ma punition
et m’a rendu la brosse à dent. J’ai reposé l’objet sur son bureau en lui
répétant que je préférais la fessée. Et bien devine ce qu’il m’a dit ?
-
Surement qu’il allait t’en donner une puisque
tu l’as reçue.
-
Non… Enfin pas tout de suite. Attends, tu vas
rigoler. Il s’est assit sur son bureau et au bout d’un petit moment de
réflexion, m’a dit « Tu es la meilleure copine du mousse Mike, je ne me
trompe pas ? Et comme le maître principal Clakett il y a quelques jours
lui a administré une fessée et qu’il te l’a surement raconté car on ne se cache
rien entre très bons amis ; alors tu t’es dit dans ta petite tête que
comme toi tu aimais la fessée, tu avais là un bon moyen en faisant
volontairement une petite bêtise, d’en recevoir une histoire de te faire un
petit plaisir à pas cher… Je pense ne pas me gourer, hein mousse Dorine ? »
Je ne savais pas trop quoi lui répondre alors j’ai simplement hoché la tête et
il à poursuivit « Mais vois-tu, les choses ne se passe pas toujours comme
prévue parce qu’au niveau 1, il y a bien entendu le petit châtiment corporel
mais aussi la corvée ou l’exercice. Tu aimes le sport ? » Evidement
j’ai répondu par la négative ce qui l’a bien fait rire.
-
Et après, qu’est-ce qu’il a dit ? Que je
pressais Dorine de continuer son récit.
-
Ensuite il a dit « Donc tu n’aimes que
la fessée et tu as fait une petite entorse au règlement rien que pour en
recevoir une. Mais moi je n’administre pas des punitions pour assouvir les
petits fantasmes de l’équipage et encore moins leur faire plaisir. Une punition
est une punition, tu es d’accord avec moi mousse Dorine ? » Je ne
pouvais faire autrement que d’approuver. Il s’est remis debout, s’est étiré
longuement puis avec un grand sourire m’a dit « Cependant, puisque tu
sembles particulièrement tenir à ta fessée, je vais peut-être accéder à ta
demande mais dis-toi bien, si je décide de t’en mettre une, tu vas vraiment en
recevoir une sévère parce que je trouve ta démarche plutôt singulière et cela
mérite un petit plus. De ce petit plus, je ne suis pas certain que tu le
trouveras à ton goût. Persistes-tu à vouloir une fessée ou préfères-tu prendre
la brosse et aller astiquer le canon ? » J’étais trop excitée, il me
fallait ma fessée et tant pis s’il me corrigeait fort. Je n’en démordais pas et
je n’ai pas pris la brosse qu’il me tendait.
-
Whooo ! Alors la tu m’épates, moi je
n’aurais pas osé. Lui dis-je en sifflant d’admiration.
-
Normal ! Toi la fessée ce n’est pas ton
truc. Me répondit-elle.
Sa réponse m’a bien fait
sourire. Si elle savait…
-
Donc nous en étions là mais je ne l’avais pas
encore gagné ma fessée. Continua-t-elle son histoire. Je te jure que ce que je
vais te dire c’est la pure vérité. Et bien Gary m’a dit « Pour que je
donne une fessée, puisque tu es motivée, il faut que je sois aussi sinon je n’y
vois aucun intérêt. Alors mousse Dorine, si tu la veux vraiment tu vas faire en
sorte de me motiver ! » J’ignorais complètement comment fallait faire
et devant mon embarras il m’a donné la marche à suivre. Ho Mike, c’était super
divin ! D’abord il m’a demandé de me mettre dos à lui et de doucement
soulever ma tunique pour qu’il puisse apprécier un peu mes rondeurs fessières.
-
Tu… Tu n’as pas fait ça quand même. Tu te
rends compte qu’il a profité de toi pour se faire plaisir en t’humiliant.
M’insurgeais-je du comportement de Gary.
-
Mike, tu n’y comprends vraiment rien, si tu
étais comme moi, tu verrais que c’est une situation délicieuse.
-
Tu parles, c’est un mateur et après qu’il se
soit rincé l’œil, bien sûr il t’a collé la fessée que tu réclamais. Pfff, il te
la devait bien ce cochon !
-
Ho non Mike, pas si vite. Ensuite il m’a
demandé de rabaisser ma tunique et d’enlever ma culotte sans rien montrer puis
de la déposer sur son bureau. Tu ne peux pas savoir comme c’est excitant d’être
sans culotte sous sa tunique devant celui qui va te punir. Mmmmmm ! Quel
dommage Mike que tu ne connais pas ce terrible et envoutant sentiment de
vulnérabilité. Il ma regardé longuement avec ses yeux sévères, hooo Mike, j’en
ressens encore des frissons. Ensuite il m’a demandé si j’avais un soutient
gorge. Comme je n’en avais pas il m’a alors sollicité d’ôter lentement ma
tunique et une fois nue de lui réclamer à genoux l’exécution d’une sévère
fessée pour me punir d’avoir transgressé le règlement mais surtout d’avoir eut
l’impertinence de choisir mon châtiment. Oh Mike, je t’assure, je n’en pouvais
plus et déjà mon entrejambe était humide. Je sais Mike que tu dois me prendre
pour une folle, hein que tu me prends pour une folle ? Dit-elle en collant
sa tête sur mon épaule.
-
Non Dorine ! Pas du tout bien au
contraire… Tu sais je peux comprendre même si…
Oh que oui que je la comprenais et j’aurais même bien
voulu être à sa place. Son récit me bouleversait et heureusement que mon
pantalon de toile camouflait parfaitement mon érection.
-
Oui Mike, j’adore ça et quand il à placé la
chaise au milieu de sa cabine, je n’attendais plus qu’une chose… Une seule
chose, qu’il me bascule en travers de ses genoux et qu’il me fesse aussi fort
qu’il le pouvait. Mike c’était divin et je te jure que c’est ce qu’il a fait.
Il m’a claqué fort et sur mon ventre je sentais parfaitement son excitation et
son membre gonflé. Ho oui il m’a fessée sévèrement ! Ho oui j’avais mal,
ho oui je mouillais de plaisir. Tu peux me croire Mike, cette fessée je
l’attendais depuis longtemps et si elle fut douloureuse elle m’a fait autant
jouir. Si tu avais vu l’auréole que j’ai laissé sur son pantalon d’uniforme…
Que pouvais-t-il dire ? Rien, il n’a rien dit. Il s’est remis à son
bureau, a tamponné le bristol, m’a fait un joli sourire et je suis repartie
satisfaite prendre une douche.
Elle s’arrêta de parler et se colla plus fort contre moi.
J’avais peur qu’elle descende sa main vers mon entrejambe et qu’elle
s’aperçoive que je n’étais pas du tout indifférent à son récit. J’en avais
aussi retenu que Gary était également en érection quand il fessait Dorine
alors, nul doute que comme Clakett il était un adepte. Le choix de ceux qui
administraient les punitions sur le Bouchtrou était donc, même s’il n’était que
le pur hasard, sensé
Au bout d’un long moment, elle redressa sa tête et me
demanda.
-
Tu as faim Mike ?
-
Oui un peu, je crois que nous allons rentrer
à bord dîner.
-
Oui Mike, allons dîner. Bien entendu, ce que
je viens de te raconter Chuuuttt !
-
Bien sûr Dorine, tout cela reste entre nous
mais en tout cas, on peut déjà se douter quel genre d’inquêtrice tendra la main
à Gary. Rigolais-je.
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