LECTURE DE LA SAGA

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jeudi 13 février 2014

FANTASMAGINAIRE 1 épisodes 1, 2, 3

FANTASMAGINAIRE 1 ( RENDEZ-VOUS A HIER )

épisode 1

Avant propos.

On pourrait imaginer Fantasmaginaire comme quelque chose d’abstrait et fantasmagorique. On pourrait tout aussi bien penser qu’il est une réalité émergeant de nos chimères.
Moi je le sais né de nos Fantasmes ; quelque chose dont on ne peut rien affirmer de précis sur son origine, mais qui respire en nous au même rythme que notre corps.
Quelque chose entre deux portes qui va d’un côté et de l’autre suivant les pulsions qui l’attire ou le pousse. Entre ces deux mondes, une entité qui n’a d’autres silhouettes que celles qu’on lui offre et qui pioche d’une terre à l’autre ses inspirations.
Oui, deux univers ; le notre où nous nous sommes nés et l’autre où résident nos doubles. Rien ne laissait un jour supposer qu’entre ces deux mondes il y aurait une connexion autre que celle du rêve et pourtant…

Commençons donc l’histoire de Fantasmaginaire par le premier volet qui se déroule dans une banlieue parisienne.

                                                    -------------------------------

Le rendez-vous.


Un dimanche matin comme un autre ; presque une tradition d’aller chercher le pain et surtout les croissants pour mon petit déjeuner. Pourtant, l’atmosphère est animée d’une étrange brise. La rue, le ciel clair, la douceur d’une fin d’été, l’ombre et la lumière comme un film qu’on rejoue quelques secondes. Un peu comme si j’avais vécu bien plus loin qu’aujourd’hui.

Il arrive à tous d’avoir l’impression d’être au même endroit, de faire les mêmes gestes, de sentir les mêmes odeurs, de redire les mêmes paroles, mais sans déterminer exactement à quel moment en arrière cela c’est déjà produit. Cet instant devient obsessionnel. On a beau chercher mais rien ne vient prouver ce soupçon de déjà vu. Alors lassé on abandonne et on poursuit sa route.

Je ressors de la boulangerie avec ma baguette et mon paquet de croissants. Sur le trottoir, plus loin devant, une femme approche avec un grand sourire. Ses cheveux bruns ondulent comme dans un clip publicitaire et son tailleur colle à ses formes courbes.

Encore plus curieux, cette dernière me fixe avec un regard profond de certitude puis m’aborde.

       -  Bonjour Mikael ! N’oublies pas pour demain, c’est ta rentrée, ne soit pas en retard. Me dit-elle.

Je reste interloqué. Je ne connais pas cette femme, mais pourtant j’ai le souvenir de son image, de sa voix et le sujet de son propos ne m’est pas si exotique.

Je ne sais pas ce que j’ai fait hier soir, mais ce matin j’ai de drôles de sensations. Aurais-je trop abusé de liquides prohibé ?

Elle me pose une main sur l’épaule.

      -  Mikael, je te parle ! Hé ho ?

      -  Heu… Oui madame je…

      -  Hé bien je te disais que demain il faut que tu arrives 30 minutes avant les autres car tu as ton uniforme à essayer.

      -  Mon uniforme ?

      -  Mais oui, c’est bien sur ta demande que nous l’avons confectionné !

      -  Ha oui ! Oui bien sur mon uniforme… Suis-je bête ! C’est entendu j’arriverais en avance.

La femme souffle de soulagement.

      -  Ouf ! Un instant j’ai pensé que tu avais complètement oublié notre rendez-vous. Dit-elle rassurée.

      -  Non, non, je… Pas de problème je serais là demain matin. Lui affirmais-je sans réellement savoir pourquoi.

      -  Tant mieux parce qu’elles sont impatientes. Tu te rends compte s’il fallait annuler. Elles seraient très déçues !

      -  Oui je comprends bien madame, mais ne vous inquiétez pas, demain, à l’heure convenue, je serais présent.

      -  Hé bien alors à demain Mikael ! Achève-t-elle la conversation en reprenant sa route.

Je la regarde s’éloigner jusqu’à ce qu’un coin de rue me vole son image. Que m’arrive-t-il ? Qui est cette femme qui me semble autant familière qu’étrangère. Pourquoi de ce rendez-vous que je n’ai noté sur aucun carnet et qui pourtant me semble tout à fait préalablement consentit.

J’ouvre la porte de mon petit studio. Bizarre, il n’y a pas 20 minutes que j’en suis sorti pour me rendre à la boulangerie que j’ai l’impression d’y revenir bien avant ce moment. Etrange, je sens une présence et pourtant dans l’instant je suis l’unique occupant de mon foyer. J’ouvre l’armoire, on ne sait jamais. Un pull-over et deux paires de chaussettes tombent à mes pieds. Je les ramasse et les tasse sur l’étagère la moins encombrée. De toute façon, personne ne pourrait se cacher dans cette armoire, le fouillis y est impénétrable. Personne… Et pourtant j’ai vraiment la sensation de ne pas être seul.

Je commence à être mal à l’aise, je regarde partout mais rien n’a bougé. Le lit n’est comme d’habitude pas fait, mon linge de la veille traine au sol, sur l’évier le tube de dentifrice est resté ouvert et la vaisselle d’hier soir trempe dans une eau grasse. Ce doit être moi qui ne suis pas dans mon assiette… Je tente de me remémorer ce qui c’est passé hier soir mais curieusement rien ne me vient. Il n’y a pas de doute, j’ai certainement dû faire une grosse foire avec les copains et boire plus qu’il n’est raisonnable. Un bon petit déjeuner me fera le plus grand bien.

Je fais chauffer de l’eau pour le thé et en attendant l’ébullition je m’occupe de la vaisselle. S’il y avait des copains à la maison hier soir, je fus donc le seul à boire et manger puisqu’il n’y a qu’une assiette et qu’un verre. A moins que la fête ce soit déroulée ailleurs et que trop ivre pour conduire, un ami m’a ramené ici et tout simplement prévoyant, je ne suis pas sorti avec mon véhicule dans ce cas là, tout s’explique… Enfin presque tout parce que je ne sais toujours pas ce qui c’est passé hier soir.

Le thé est prêt et pour le moment les croissants m’intéressent davantage que ma mémoire en défaut.

10H30. Je fais un brin de ménage tout en repensant au rendez-vous de demain matin. Je sais parfaitement où me rendre et à quelle heure mais le motif m’échappe complètement sinon que je dois essayer un uniforme.

      -  Bordel qu’est-ce que je me suis mis hier soir pour avoir autant la tête à l’envers aujourd’hui. Que je me parle tout haut.

Pourtant, physiquement je me sens très bien alors que quand j’en prends une sévère, le lendemain je ne suis qu’une serpillière.

La journée passe un peu comme elle avait commencée. Toutes mes interrogations sont restées sans réponse et l’unique chose dont je suis sûr, c’est que demain matin je dois prendre le bus et honorer mon rendez-vous.

En soirée j’allume mon ordinateur pour aller visiter ma messagerie, le ronflement du ventilateur de la tour est irrégulier, surement de la poussière collée aux ailettes.
Quelques messages sans grande importance, je réponds et je coupe ; je me sens bizarre, fatigué sans doute…
Je me brosse les dents et me glisse sous la couette. Avant d’éteindre la lumière mon regard se pose sur le livre prêté par une amie. Un bel ouvrage relié d’un cuir rouge de belle qualité. Les naufragés du Bouchtrou, une histoire d’un autre monde, d’un autre temps. Il est grand ouvert, j’ai fini de le lire hier et j’ai sans doute omis de le refermer.

C’est curieux, j’ai encore l’impression de ne pas être seul. Je m’assois sur mon lit et visite du regard l’unique pièce de mon logement. Evidement qu’il n’y a personne d’autre que moi ici ; je hausse les épaules me moquant de moi-même, j’éteins la lampe et sombre dans un sommeil profond.






épisode 2

Présentation.


Ce Dimanche de Septembre, 6h30 du matin, le réveil sonne, j’ouvre les yeux sur le plafond, puis doucement me redresse. J’ai l’impression d’émerger dans un chez moi qui n’est pas le mien. Disons plutôt qui n’est plus le mien. C’est ridicule, je ne me souviens pas avoir un futur ailleurs… D’autant plus risible qu’on ne peut accéder au futur avant d’avoir brûlé le passé et d’avoir allumé le présent.

Décidément mon esprit ne va pas mieux qu’hier ! Une bonne douche et un petit déjeuner vont me remettre d’aplomb.


7h30, le jour est levé, j’avance d’un bon pas vers l’arrêt de bus trouvant ça même absurde puisque j’ai ma moto pour me déplacer. J’ai la sensation de vivre depuis hier matin une tranche de vie qui m’est certes propre mais décalée voir par certains aspects inventée. Non c’est impossible, je me pince ! « AÏE ! » Pas de doute je suis bien éveillé.


Le bus arrive, je grimpe et composte mon billet. Qu’est-ce que je fiche avec un carnet de ticket dans ma poche ; je n’en achète jamais.


Huit stations plus loin, je descends. Pourquoi là ? Tout simplement parce que c’est l’arrêt le plus proche du lieu de mon rendez-vous et ne me demandez pas de l’expliquer parce que j’en suis incapable. Je marche une cinquantaine de mètres et je tourne dans une rue plus étroite. Numéro 16, quatre marches pour accéder au porche. Je ne suis jamais venu ici, mais je connais cet endroit. Un petit bâtiment en pierre de taille et sur le côté de la porte, juste au dessus de la sonnette une plaque de bronze gravée où il est inscrit « Institution de jeunes femmes ».


Qu’est-ce que je viens foutre ici mais mon doigt n’attend aucune réponse pour appuyer sur le bouton de la sonnette. A travers la vitre cathédrale de l’ouvrant une silhouette s’approche, j’entends le cliquetis de la serrure, la porte s’ouvre. La dame rencontrée hier m’accueille.


      -  Bonjour Mikael, je suis la directrice de cet établissement. C’est bien tu es à l’heure, tu as un bon point. Me dit-elle en m’invitant à entrer.


Je lui retourne la politesse trouvant un peu loufoque cette histoire de bon point que je ne comprends d’ailleurs pas. Mes pieds avancent sans que j’ai vraiment donné d’ordre en ce sens.


      -  Suis-moi Mikael, c’est par là !


Bêtement, comme un automate, j’emboîte le pas de la dame. Nous traversons le bâtiment, pénétrons dans une petite cour pavée, traversons, puis elle m’introduit dans une pièce au parquet impeccablement ciré.

Habillant tous le mur du fond, un haut meuble à étagère où sont rangés des effets. La dame monte sur un petit escabeau pour atteindre l’étagère numérotée 44, en sort un paquet de vêtement pliés et me les tend.


      -  Voilà ton uniforme Mikael ! Tu vas derrière ce paravent et tu le passes que je vois s’il est à ta taille. Me dit-elle en pointant l’endroit du menton.


Je regarde éberlué les vêtements qu’elle m’a donné.


      -  Heu… Il doit y avoir erreur madame. Ce… Ce sont des vêtements de fille ça et…


      -  Oui, c’est l’uniforme de l’institution, c’est bien ce que tu nous a demandé en t’inscrivant ici. Me répondit-elle très naturellement.


      -  Moi… Moi j’ai demandé ça ?


      -  Absolument, tu as même beaucoup insisté. M’assure-t-elle.


      -  Insisté ? M’étonnais-je.


      -  Oh oui, pourtant nous avions trouvé cela plutôt bizarre mais tu avais l’air tellement sûr de toi.


      -  Sûr de moi ? M’étonnais-je encore bien plus.


      -  Allons Mikael, nous ne t’avons pas forcé la main. Lorsque tu es venu t’inscrire nous t’avions bien prévenue que c’était une institution de jeune femme mais puisque tu semblais ne pas en tenir compte nous avons fini par accepter l’essai jusqu’à demain soir. Je te signale qu’en plus tu as exigé de porter le même uniforme que tous les autres pensionnaires. Tu nous as même donné tes mensurations. Nous avons fait beaucoup de retouches sur cet uniforme neuf alors maintenant, tu dois le mettre.


Je regardais cette femme qui d’après son attitude ne paraissait pas du tout me raconter de balivernes. Alors comme ça j’étais venu m’inscrire dans une institution de jeunes femmes ? L’idée me semblait complètement aberrante mais que faire maintenant que je suis là ? Je dois rêver pensais-je, oui c’est ça, je dois rêver et je n’aie pas dû me pincer assez fort tout à l’heure !


      -  Dépêches-toi Mikael, dans 30 minutes sera sifflée l’entrée en cours. Me prévint-elle d’une voix douce.

-        L’entrée en cours ? Mais nous sommes Dimanche !

-        Ici la semaine commence le dimanche ! Me répond-elle très sérieusement.


Je passe derrière le paravent puis je commence à me dévêtir. Une fois nu, entre le pouce et l’index, je me pince fortement l’avant bras en tournant un quart de tour. Je grimace de douleur. Bordel, ce n’est pas possible, je suis bien éveillé ! Mais qu’est-ce qui c’est passé dans ma tête d’abruti pour m’inscrire dans cet établissement ? J’ai fais un pari à la con avec des potes ou quoi ?


La voix de la dame me tire de mes interrogations.


      -  Alors Mikael ?


      -  Oui madame je… je m’habille !


Encore heureux, les sous vêtement sont masculins mais le reste. Un chemisier blanc avec un petit col ou est cousue une fausse cravate bleue, de longues chaussettes blanches, des souliers à boucles et une jupe plissée. C’est un uniforme qui n’a certainement plus cours nulle part à notre époque.

5 ou 6 minutes plus tard me voilà déguisé. La jupe ne descend même pas à mi-cuisses. De toute façon, elle aurait été au dessous des genoux que je l’aurais jugé déjà trop courte mais là.


      -  Alors Mikael ! Me relance la directrice.


Je sors timidement de derrière le paravent avec un peu de rouge sur les joues.


       -  C’est parfait ! Admire la dame en réajustant un peu la jupe. En plus je vois que tu es bien épilé.


Je baisse d’un coup mon regard sur mes jambes en constatant très étonné l’absence de pilosité qui faisait de moi encore un homme. Je ne me souvenais pas avoir été dans un salon de beauté ou avoir passé un coup de rasoir sur mes jambes et pourtant…


La dame m’entraine vers un grand miroir.


      -  Comment te trouves-tu ? Me demande-t-elle.




Franchement, devant mon reflet je ne sais pas trop quoi répondre mais ma première réaction si j’en avais une à formuler serait ; « Mais qu’est-ce que c’est que ce crétin travesti devant ce miroir ? »


J’entends du bruit, mes yeux se tournent vers la fenêtre, une dizaine de jeunes femmes costumées de la même façon que moi envahissent la cour.


      -  Tes camarades ! M’annonce sans rire la dame.


      -  Mes camarades ? Que je m’étonnais.


      -  Oui Mikael, ce sont les pensionnaires de l’institution et c’est avec elles que tu vas passer tes deux jours ici.


Je n’ose même plus regarder vers le miroir tellement je dois avoir une mine déconfite. La main de la dame prend la mienne et m’entraine vers la porte qui donne sur la cour. Je traîne un peu les pieds mais sans réellement offrir de résistance.


      -  Je vais te présenter. Me dit-elle.


Et me voilà traversant la cour tiré par la directrice. Toutes les voix, les rires et les mouvements se sont figés et tous les regards se sont braqués sur moi.


Jamais je n’avais ressenti une telle honte mais pas une honte qui torture, non, plutôt une honte presque délicieuse. Une honte que je n’avais qu’entrevue dans des délires fous au plus profond de mes fantasmes les plus inavoués. C’était donc ça, tout simplement ça, je m’étais inscrit ici pour vivre un fantasme que je croyais inaccessible. La directrice ou ce quelqu’un qui se faisait passer pour telle m’avait donc permis ce désir. Pourtant je n’avais aucune souvenance de mettre inscrit quelque part ou d’avoir répondu positivement à une annonce sur internet.


Arrivés de l’autre côté de la cour, la directrice demande au professeur de sonner la mise en rang.

Immédiatement cette dernière souffle énergiquement dans son instrument et toutes les jeunes femmes se sont alignées par deux en silence.
Cette prof d’une quarantaine d’années dessine une silhouette rigide et un visage qui ne l’est pas moins, ses cheveux sont noués derrière sa nuque et son regard est vif.


Moi, exposé devant cette double ligne, je n’en mène pas large et je vous avoue que je n’affiche pas un sourire de photographie de mariage. Ça me fait tout drôle d’être en jupe, je n’ai pas l’habitude de sentir l’air aussi haut sur mes cuisses et encore moins de n’avoir pas de pantalon sur mon slip.
Les jeunes femmes me toisent esquissant des sourires narquois.


      -  Voici Mikael ! Annonce la directrice, il sera parmi nous jusqu’à demain soir et je compte sur vous toutes pour que son séjours soit le plus agréable possible. Mikael consent à respecter les règles et la discipline de notre établissement et à ce titre il sera traité comme n’importe laquelle d’entre vous. Cependant, Mikael dispose déjà d’un bon point et de ce fait il annule une éventuelle première punition.


      -  Punition ? M’étonnais-je en me tournant vers la directrice.


Rires dans les rangs, la prof rétablie le silence en tapant du pied.


      -  Mais oui Mikael, reprend la directrice, nous en avions préalablement discuté l’ors de ton inscription et tu as accepté d’être puni si tu le méritais… Je ne me trompe pas ?


      - Ben, Heu… Oui… Oui bien sûr madame ! Que je répondais un peu bafouillant en me demandant si vraiment un jour on avait discuté de ça.


      -  Bien, puisque, pour vous présenter Mikael, j’ai un peu pris sur le temps de votre récréation, je vous accorde encore dix minutes ! Informe la directrice en faisant siffler la brisure des rangs.


Sitôt fait qu’elle retraverse la cour en me laissant là au milieu de cette dizaine de jeunes femmes curieuses et joyeuses de ma présence parmi elles. Un peu paniqué, je coure derrière la directrice.


      -  Madame ! Madame !


      -  Oui Mikael !


      - Attendez, je… Je ne comprends pas ce que… Enfin… C’est impossible tout ça !


      -  Non Mikael, maintenant tu es pensionnaire volontaire de l’institution et je ne suis plus madame, je suis madame la directrice ! Je n’ai plus qu’un conseil à te donner, tu as intérêt à bien te comporter sinon… Acheva-t-elle en tournant les talons.


Une main se pose sur mon épaule. Je me retourne, une jeune femme me lance son plus beau sourire.


      -  Alors jeune homme, c’est toi le nouveau ? Me lance-t-elle en me regardant de la tête aux pieds. Viens donc avec nous causer un peu ! M’invite-t-elle en me tirant vers les autres.






épisode 3

La classe.


Toutes les jeunes femmes m’entourent et les questions m’arrivent en vrac, trop nombreuses, je ne peux répondre. L’une d’elle, Grenadine, grande blonde aux yeux turquoise fait taire tout le monde.

      -  Ho les filles, on se calme ! C’est moi qui pose les questions !

Visiblement, elle a de l’autorité, peut-être est-ce la déléguée de classe.

      -  Alors Mikael, enfin tu es là ! On ne parle que de toi depuis une semaine. Me raconte-t-elle avec un petit sourire délicieusement débauché.

      -  De moi ? Parce que vous saviez que…

      -  Bien sûr qu’on savait et on t’attendait avec impatience. Rit-elle accompagnée de toutes les autres.

      -  Vous m’attendiez ?

      -  Oh que oui, ce n’est pas tous les jours qu’il y a un gars dans nos rang. Pour tout te dire c’est la toute première fois même que certaines ne le croyaient pas. Dit Grenadine avant d’ajouter. Tu sais que l’uniforme te va très bien, je te trouve mignon.

Mon front et mes joues se sont enflammés ce qui n’a échappé à personne. Elles ont toutes ricanée.

      -  Tu as quel âge Mikael ? Me demande l’une d’elle nommée Rose.

Me voilà bien embarrassé, j’ai un trou… Je pose ma main sur ma tête et constate que ma tignasse est bien fournie. Si j’ai des cheveux je suis donc assez jeune. Je me ravise car c’est un raisonnement complètement grotesque. Comment puis-je savoir que plus vieux je n’aurais presque plus rien sur le crâne. C’est une supposition totalement farfelue.

Mais que m’arrive-t-il ? Je ne peux pas ignorer mon âge et pourtant je bloque sur cette question. J’ai le sentiment de vivre ce moment en dehors d’un temps réel.

Grenadine se tourne vers moi en plongeant ses beaux yeux dans les miens.

      -  Tu ne veux pas nous dire ton âge Mikael ? C’est amusant ça, d’habitude ce sont plutôt les femmes qui cachent leurs nombre d’années. Plaisante-t-elle.

      -  Ben… Heu… C’est que… A vrai dire je…

      -  Moi je sais, c’est marqué dans sa fiche. Il a 22 ans ! Intervient une petite brune nommée Grace.

      -  Oui c’est ça, j’ai 22 ans ! Dis-je satisfait de la bouée tendue.

Mais pourquoi donc ma mémoire se met-elle en défaut. Bien sûr que j’ai 22 ans et ce depuis mon dernier anniversaire et il en sera ainsi jusqu’au prochain. Dans la foulée, j’apprends que deux pensionnaires sont plus jeunes d’une année, cinq sont du même âge que moi, et les trois dernières ont deux années de plus.

      -  Mais que va-t-il se passer maintenant ? Questionnais-je l’assemblée.

      -  Hé bien dans cinq minutes nous allons entrer en classe pour un cours de français avec cette garce de Francine ! Me répond Iris une jolie poupée aux cheveux châtain clair que le soleil matinal allume de mèches brillantes.

      -  Francine ?

      -  Ouais Francine, la prof ! Celle-là c’est une sévère et j’espère que tu n’es pas trop cancre parce que sinon, tu vas avoir chaud aux fesses !

      -  Chaud aux fesses ? Que j’interrogeais avec une petite chaleur au centre des joues.

      -  Oui Mikael ! Reprend Grenadine. Chaud aux fesses parce que la Francine quand elle te met une fessée elle y va de bon cœur.

       -  La…. La fessée ?

      -  Oui la fessée Mikael et même souvent déculottée devant toute la classe. Rit-elle en se tapotant doucement le postérieur.

A cet instant, une étincelle allume mon bas ventre d’une tiédeur exquise. L’idée m’excite, mais pourtant un courant inverse me tente de refuser d’en être l’objet principal. Fessé devant une classe féminine, c’est un bon fantasme mais personnellement je préfèrerais qu’il reste virtuel.

      -  Moi j’espère que Mikael est un cancre ! Intervient une nommée Joan en portant sur ma personne de grands yeux avides.

      -  Oh oui ! Reprend Rose. Je n’ai jamais vu un garçon jupe et si en plus il se la fait retrousser pour se faire fesser. Cela doit être une scène mmmmm !

      -  Holà ! Protestais-je. Il n’est pas question que je me donne en spectacle de la sorte !

      -  Si tu le mérites, Je doute que Francine te laissera le choix. Dit Grenadine en posant son index sur ma poitrine.

      -  Il possède un bon point, il a un joker ! Précise Grace avec une pointe de regret.

      -  Son joker ne servira qu’une fois et après… Hé, hé, hé ! Se réjouit Joan.

Un coup de sifflet coupe la conversation. Toutes les jeunes femmes se précipitent devant l’entrée de la classe et se mettent en rang. Je suis le mouvement à petit pas.

Madame Francine m’appelle.

      -  Mikael, viens près de moi, tu entreras en dernier ! Dit-elle d’une voix sèche qui ne permet aucune contradiction.

Une fois toutes les femmes en classe, madame Francine m’introduit.

La pièce est relativement petite pour une salle de classe. Pas besoin d’espace plus grand d’ailleurs, il n’y a que 10 pensionnaires… 11 avec moi.

Une estrade de bois, un grand tableau noir, le bureau de la prof et deux rangées de trois pupitres doubles.
Sur ces six pupitres, cinq sont occupés dont un où il n’y a que Grenadine.

      -  Tu t’installes à côté de Grenadine ! Me montre-t-elle. Et pas de bavardage ! Tu as tout ce qu’il faut dans ta case.

Je m’installe avec un pincement au cœur. Je ne sais trop comment m’assoir avec cette jupe. Une fois sur le banc je tire sur le tissu pour couvrir un peu plus mes cuisses et je commence à comprendre que c’est tout un art de porter ce genre de vêtement. Mes gestes maladroits pour m’installer font sourire la classe. Il y a bien longtemps que je ne me suis pas posé sur le banc d’un pupitre et jamais encore en uniforme de collégienne. C’est étrange, je ressens comme un bien être, mais également une gêne qui n’est d’ailleurs pas du tout désagréable. J’ai beaucoup de difficulté à croire que tout ceci est bien réel mais force est de constater que je ne dors pas et dans ce cas, me rendre à l’évidence que je suis le conscient acteur d’un fantasme jusque là resté secret. Je suis incapable de me restituer le déroulement historique qui m’a conduit ici mais ce qui est certain c’est que maintenant j’y suis.

      -  Mesdemoiselles… Monsieur ! Nous allons commencer par une dictée ! Annonce Madame Francine. Bien entendu, comme d’habitude, celle d’entre vous qui fera le plus de faute, sera punie. Dit-elle en prenant son livre puis d’ajouter en me fixant d’un terrible regard. Ou celui qui fera le plus de faute !

Un arc électrique me fait frissonner de la tête aux pieds. Mes cuisses se couvrent d’une chair de poule.

          - Sortez une double copie vierge et inscrivez votre nom à gauche ! Ordonne la prof en cherchant un texte dans les pages du livre.

Je fouille dans la case. Trois stylos, un paquet de copies et une règle. Parfait, j’inscris mon nom et la prof commence à dicter. Elle parle lentement en prenant soin de bien appliquer les liaisons dans le parlé. Mon esprit bouillonne déjà. Faire le moins de faute possible, surtout faire le moins de fautes possible. La pointe de mon stylo recopie les petits tremblements de mes doigts. Bordel il faut que je me calme, je suis trop tendu. Madame Francine poursuit méthodiquement l’énoncé du texte en passant et repassant devant les pupitres. De temps en en temps, elle jette au hasard son regard sur une copie. A chaque fois qu’elle passe à côté de moi et qu’elle suspend son pas, une fièvre froide me tétanise la nuque.

Deux pages d’écriture… Deux pages c’est bien assez pour accumuler un bon nombre de fautes et je ne désire surtout pas être celui qui en comptera le plus. J’ai toujours mon joker mais je préférerai le garder le plus longtemps possible.

      -  Je vous donne un peu de temps pour vous relire et ensuite je ramasse les copies. Dit-elle en refermant son livre.

Je reprends mon écrit, deux fois, trois fois, je doute, je me révise les accords de participes, les pluriels et toutes la panoplie de ce que je me souviens de mon bref passage sur les bancs de l’école. Devant mes yeux les lignes se mélangent, je reprends, et ce mot c’est deux T ou un seul et cette phrase elle s’accorde avec quoi ?

Madame Francine tape dans ces mains pour mettre fin à la relecture et ramasse les copies.

       -  Pendant que je corrige, je ne veux rien entendre tonne-t-elle en s’installant à son Bureau.

C’est le grand silence et je m’aperçois que je ne suis pas seul à être stressé. Sur le pupitre d’à côté Dora se mord les lèvres, devant c’est Iris qui se tord les doigts et ma voisine se ronge les ongles. Une petite chose très agréable me détend un peu. Je remarque tous ces globes plus ou moins gros qui gonflent les chemisiers des pensionnaires et je peux affirmer qu’aucune ne porte un soutient gorge. Ma compagne de pupitre en a des parfaitement dessinés et ses petits bouts marquent le tissus du chemisier.

Les copies défilent sous les yeux de la prof. Parfois elle soupire en secouant la tète de gauche à droite. D’autres fois elle grimace. Pourvu que ce ne soit pas moi le plus mauvais de cette classe que je me répète sans arrêt pendant qu’une petite voix parallèle tente de me rassurer en me rappelant que je dispose d’un bon point.

Je ne sais combien de temps est passé avant que Madame Francine lève la tête des copies avec déjà une satisfaction qui appuyait sa jubilation de punir sous peu une ou un élève. Enfin, quand je dis un élève c’est faux puisque j’ai un bon point, mais je n’ai pas envie de le perdre.


Elle trie les copies et se lève.

      -  Voilà les résultats dans l’ordre ! Dit-elle. La dernière ou le dernier recevra la fessée qu’il mérite selon le nombre de fautes. Acheva-t-elle en portant la première copie à ses yeux.




FANTASMAGINAIRE 1 épisodes 4, 5, 6, 7

épisode 4


Première fessée.


      -  Ariane, 2 fautes ! C’est toi la meilleure comme d’habitude. C’est très bien ! Marie 3 fautes, c’est bien aussi. Iris et Grace, 4 fautes… Pas mal ! Grenadine, Dora et Joan, 6 fautes… M’ouais !...

Bordel il ne reste que quatre copies dont la mienne, je commence sérieusement à pâlir et je vois Joan me regarder du coin de l’œil avec un petit sourire pervers.

Madame Francine poursuit.

      -  Rose 9 fautes, tu es juste à la limite du hors jeu ! Prune 12 fautes ce n’est pas ton record mais ce n’est pas beaucoup mieux !

La prof s’arrête en secouant les deux dernières dictées. Je suis très mal et je me vois déjà sous peu perdre mon joker. Tous les regards se tournent vers moi sauf celui de Léa qui est également concernée par une de ces deux copies encore en liste. J’assure que si je pouvais me glisser au fond de la case je l’aurais fait sans hésiter.

Madame Francine rabaisse ses yeux vers l’avant dernière copie et :

      -  Mikael ! 14 fautes ! Bel effort pour un premier jour mais je ne saurais te conseiller d’être meilleur au risque qu’il t’arrive ce qui va arriver à Léa qui ferme la marche avec 19 fautes !

Mon cœur a ralenti sa cadence et ma respiration est devenue moins haletante. Bordel j’ai frisé la correctionnelle. Un peu plus et je perdais mon bon point pour continuer la journée sans aucun filet de sécurité.

La prof déplace sa chaise au milieu de l’estrade de manière à ce que tout le monde profite du spectacle à venir. Ma voisine me fait un petit clin d’œil complice.

      -  Léa, viens ici ! Ordonne Madame Francine en se chauffant la main sur sa hanche.

La jeune femme se lève et monte sur l’estrade la tête basse. Franchement, je suis bien content de ne pas être à sa place et même si j’aime les fessées je ne suis pas pressé du tout d’en recevoir une en public.

      -  Tu n’as pas de chance Léa, Lui dit la prof en s’asseyant sur la chaise, car même si Mikael avait fait plus de faute que toi, comme il possède un bon point, c’est donc l’avant dernière qui aurait reçu la fessé, conclusion, tu n’y aurais pas échappée. En position, dépêches-toi !

Léa docile se courbe lentement en travers des genoux de Madame Francine. Cette dernière lui trousse la jupe sur les reins.

      -  19 fautes, crois-moi ça va chauffer ! Annonce la prof.

Moi je suis aux anges, Léa nous montre une croupe magnifique et sa petite culotte rose pâle avec les liserés brodés la met parfaitement en valeur.

Les claques commencent à tomber. Elles ne sont pas spécialement fortes mais pas non plus douces. Le rythme est assez soutenu et la musique régulière. Léa n’émet aucune plainte et je ne peux voir si son visage grimace car ses longs cheveux le cache.

Sous le pupitre, la main de grenadine attrape la mienne. Je lui jette un regard d’étonnement et d’un sourire malicieux elle me fait comprendre de laisser faire. Lentement elle guide ma main sous sa jupe, puis entre ses cuisses légèrement entrouvertes. Je sens sous mes doigts le fin tissus de sa culotte et le rebondit fendu de son sexe chaud. Elle me guide discrètement le long de sa fente en un mouvement très lent de haut en bas. J’ai peur, peur qu’une autre pensionnaire surprenne ce petit jeu mais toutes ont les yeux fixés sur les fesses de la pauvre Léa. D’ailleurs, moi-même je n’ose me détourner de ce spectacle parce qu’il est aussi excitant que ce qu’effleure ma main gauche.

Madame Francine à passé la deuxième vitesse, les claques sont plus appuyées et Léa commence à piailler.

Grenadine me guide toujours et mon majeur s’introduit un peu plus dans le pli. De temps à autre ses cuisses se resserrent nerveusement en emprisonnant nos mains.

La fessée s’arrête, je veux retirer ma main d’où elle est mais Grenadine me retient. Madame Francine tire sur la culotte de Léa pour la faire descendre aux genoux. Je n’en perds pas une miette et en même temps j’essaye de placer mes jambes croisées pour camoufler ce qui se passe sous notre pupitre.

Cette fois la prof y met nettement plus d’ardeur et Léa pousse des petit cris stridents en gigotant sur les genoux de sa fesseuse. Les claques sont bien pesées et marquent au rouge la peau tendre du fessier offert.

Grenadine à lâché ma main me laissant seul poursuivre les caresses. Pas facile de faire deux choses en même temps, admirer une magistrale fessée et tripoter sa voisine. Ce ne doit pas être du grand art mais apparemment Grenadine semble ne pas vouloir y mettre fin. De plus je commence à bander et de ma main libre, le plus discrètement possible je coince mon pénis entre mes deux cuisses pour ne pas qu’une petite pyramide pointe sur ma jupe.

Qu’est-ce qu’elle prend Léa. Whooo ! Elles avaient raisons les pensionnaires, madame Francine ne faisait pas dans le léger. Ça claque fort, très fort même et ma voisine commence à se trémousser sur le banc en mouillant sa culotte. Bordel, j’espère que si jamais elle jouit elle va faire ça en silence parce que sinon, elle passe directement sur les genoux de la prof et moi je peux dire adieu à mon joker… En plus, bonjour la honte !

Ça tombe et ça tombe ! La fessée est sublime à souhait… Enfin c’est mon avis de spectateur, j’apprécierais surement moins si j’étais en travers des cuisses de la prof. Quoi que, bien chaud, faut voir…



Hou, ça dégringole toujours et Léa gesticule en émettant des chapelets de plaintes. On voit de suite que madame Francine à de l’entrainement parce qu’elle ne faiblit pas, bien au contraire.

La pauvre Léa a les fesses écarlattes quand les dernières claques résonnent. Elle se relève lentement et remet ses cheveux avant de remonter sa culotte de manière très adroite.

Les larmes ont coulées et vu ce qu’elle à reçu, je pense qu’à sa place je n’aurais sans doute pas pu me retenir non plus.

Grenadine m’ôte gentiment ma main de son entrecuisse en me lançant un coquin clin d’œil. Je ne sais pas trop sur quoi l’essuyer car j’ai franchement le bout des doigts humides. Ce n’est pas sale mais c’est gênant.


Madame Francine envoie Léa au piquet les mains sur la tête et nous dit.

      -  Quinze minutes de récréation sauf pour Léa qui reste ici au piquet.

Nous sortons dans la cour. Il fait un temps magnifique. Je coince Grenadine le long du mur et c'est presque à voix basse que je lui parle.

      -  Mais tu es complètement malade toi. Tu te rends compte si quelqu’un nous avait surpris ?

      -  Mais non Mikael, Que crois-tu que les copines font quand il y a une fessée en spectacle.

      -  Tu ne vas pas me dire que…

      -  Mais si elles se touchent toutes, c’est normal ! Sauf la voisine de la punie, elle fait ça toutes seule comme je le faisais avant que tu arrives. Je dois t’avouer que tu as des progrès à faire mais que je suis très contente d’avoir une autre main que la mienne, c’est nettement plus troublant.

Sur ce elle s’éloigne en direction d’une porte marquée « lingerie », la pièce même où j’avais reçu mon uniforme. D’ailleurs elle n’est pas la seule, il y a aussi Marie et Ariane. Moi je me dirige vers les sanitaires. C’est parfait, un côté homme, un côté femme. Je me lave les mains et me vidange.

Lorsque je reviens dans la cour, Joan, Rose et Grace m’abordent.

      -  Alors Mikael, tu as bien profité du spectacle ? Me questionne Joan avec une pointe d’acidité.

      -  Pas plus ni moins que vous. Que je leur réponds en cherchant Grenadine du regard.

      -  Je suis sûre que ça t’a fait bander de voir Léa se prendre une fessée ? Reprend Rose.

      -  C’est une question indiscrète ! Rétorquais-je.

     -  Tu as de la chance mais tu vas finir par le perdre ton joker et avant ce soir c’est toi qui va y passer. Je peux te dire que nous n’attendons que ça. Me prévient Joan avant de repartir avec ses deux copines.

Iris et Dora passent à côté de moi.

      -  Ça va Mikael, pas trop confondu. Me demande Dora.

      -  Confondu ?  Non mais je trouve que c’était bien sévère pour quelques fautes.

      -  Autant te prévenir, répond Iris, au dessus de 10 fautes la Francine ne pardonne pas, alors imagine 19 fautes.

      -  Merci du renseignement. Approuvais-je en appuyant d’un sourire.

Grenadine vient de sortir de la lingerie, je vais vers elle qui semble beaucoup s’amuser de ma façon de me déplacer.

      -  On ne peut pas dire que tu à la grâce féminine pour marcher. Me dit-elle hilare.

      -  Désolé mais je n’ai pas vraiment l’habitude d’être en jupe quand je vais faire mes courses.

      -  Dommage, je trouve que ça te va bien.

      -  C’est ça, payes-toi ma tête ! En attendant, tu as fait quoi à la lingerie ?

      -  J’ai changé de culotte si tu veux tout savoir !

      -  Hé oui, bien sûr, suis-je bête…

      -  Au cas où tu as une petite pollution, hé bien tu sais où aller maintenant. M’éclaire-t-elle du conseil.

      -  Dis-moi Grenadine, la suite, c’est quoi ?

      -  Le Dimanche c’est avec la Francine jusqu’à 10 heures et ensuite c’est sport avec madame Claire. M’informe-t-elle.

      -  Sport ? Ha bon ! Je voulais te dire aussi, je crois que Joan, Rose et Grace m’ont dans le nez.

      -  C’est bien possible, ces trois là sont des pestes.

Un coup de sifflet nous rappelle en classe.






épisode 5.

Et une deuxième.


Retour en classe.

J’ai toujours autant de difficulté à m’assoir convenablement avec cette jupe. Soit j’ai les fesses sur le bois du banc et si je replie la jupe en dessous, c’est devant que ça ne va plus. Il faut se faire une raison, je ne possède pas le chic inné d’une femme.

Encore un devoir ; Explication de texte et de la conjugaison. Pour le texte ça va aller mais pour la conjugaison je suis vraiment mal et comme la prof à l’œil sur moi, je ne peux pas copier sur ma voisine.

Je ne savais même pas qu’il y avait des temps comme le gérondif présent et passé. Je me demande bien ce que ça donne le verbe envoyer avec ce temps ? J’ai surtout l’impression que ça va envoyer mon bon point à la poubelle.

On va dire qu’au gérondif présent c’est : Etant envoyé ! Ouais ça sonne bien comme ça et au passé ça doit être : Etait envoyant !

Le verbe Haïr au subjonctif présent et plus que parfait… Je connais par cœur, je ne connais même que ça, c’est ainsi que je m’exprime tous les jours, comme la majorité des Français d’ailleurs… Bordel, faut vraiment être vicieuse pour donner des devoirs pareils ! Tout ce que je sais du subjonctif c’est que ça commence toujours par «que» Alors disons qu’au présent c’est ; que je te hais, que tu me hais etc… Au plus que parfait c’est surement, que je te haïssa, peut-être haïssayait, haïssayoit Ou quelque chose comme ça !

30 minutes plus tard, madame Francine ramasse les copies et moi j’envoie 50 000 prières à tous les dieux depuis l’antiquité pour qu’ils me préservent mon joker.

Quelques gouttes de sueur plus tard me voilà rassuré. C’est Joan qui va prendre une rouste et je peux dire que cela me réjouit pleinement. Pourtant, vu le corrigé de la conjugaison au tableau, je me voyais déjà sous les feux de la rampe, hé bien non, il y en a deux qui sont aussi mauvaises que moi, Dora et Joan. Je dois dire que ce qui m’a sauvé c’est la très bonne note obtenue à l’explication de texte parce que sans ça, je crois que c’est moi qui tenais la lanterne rouge et adieu mon bon point.

En attendant, c’est Joan qui monte sur l’estrade et j’espère que la prof va être aussi sévère qu’avec Léa, même plus si possible. Après tout, si elle ne m’aime pas moi non plus !

Puisque c’est parait-il la tradition à chaque fois qu’il y a une fessée. Je glisse ma main sous la jupe de ma voisine mais contrairement à la fessée précédente, Grenadine me la repousse avec un petit sourire complaisant. Je n’insiste pas. Peut-être que la machine à laver les culottes de l’établissement est en panne... Ou bien, je fus tellement mauvais qu’elle préfère se caresser toute seule. Faut dire que ce n’est pas évident de la main gauche, elle pourrait quand même en tenir compte.

Sur l’estrade Joan jupe troussée reçois les premières claques. Elle à une très jolie paire de fesses et une culotte en dentelle très seyante. C’est sans doute le seul côté que j’aime d’elle.

Je sursaute ! La main de Grenadine vient de passer sous ma jupe et commence à frotter le devant de mon slip. Mon visage passe du rose pâle au rouge. Je n’ose plus un mouvement et c’est tout juste si je respire. Mon début d’érection causé par les superbes claques sur le postérieur de Joan se transforme à la vitesse lumière en une érection totale. Vu la dextérité de ses doigts à jouer avec mes bourses, je crains le pire pour mon slip si jamais la fessé dure un peu trop.

Beau spectacle que Joan recevant une belle raclée et quand la prof lui baisse la culotte je suis en extase. Elle ne fait pas dans le light Miss Francine, sa main monte bien haut avant de retomber sur le beau galbe d’une fesse déjà bien rouge. Elle serre les dents la Joan mais je sens que bientôt on va entendre le son de sa voix.

Holala, la main de Grenadine monte le long de mon membre et redescend lentement avec d’habiles petites pressions… J’ai les cuisses qui tremblent. Je ne sais toujours pas comment je suis arrivé là mais maintenant je m’en fiche complètement. Jamais je n’ai été aussi bien !

Les claques continuent à meurtrir les fesses de Joan avec une cadence soutenue et comme je l’avais prévu, elle ne peut retenir plus longtemps des « AÏE ! » et des « OUILLE ! ».

Le buste de grenadine balance doucement comme le va et viens sa main sur mon sexe. Mes mains à moi sont crispées, la droite sur le bois du banc et la gauche sur le bois du pupitre.

Madame Francine est assez sévère avec Joan et je ne peux que silencieusement l’encourager. La punie se dandine sous les coups. Ses fesses rouges, et ses plaintes m’emportent dans un impressionnant tourbillon de félicité. Je n’en peux plus, je me cramponne, je serre les dents… Grenadine, Grenadine s’il te plait arrêtes, je…je… Trop tard je ne peux retenir ma jouissance sinon qu’essayer de la camoufler extérieurement.

Là-bas sur l’estrade ça continue à tomber, et moi je continue à me vider avec quelques discrets soubresauts.
C’est le bouquet final…. Mmmmmm ! je ne me souviens pas avoir pris autant de plaisir à être témoin d’une fessée.

Merci madame Francine, merci Grenadine et merci Joan !

La pauvre Joan se relève les yeux délavés, grimaçante en se dandinant d’une jambe sur l’autre. Elle remonte rapidement sa culotte et va se mettre au piquet les mains sur la tête ; ordre de la prof.



Dix minutes d’explications sur le gérondif présent et le subjonctif plus que parfait. Dessous le pupitre, discrètement entre deux doigts, je soulève légèrement l’étoffe de la jupe pour ne pas qu’elle soit en contact avec mon slip. Une tâche à cet endroit serait du plus mauvais effet.



C’est la récré avant le sport. Je vais à grand pas à la lingerie pour changer de slip. Léa et Prune me suivent.

Une fois à l’intérieur. Madame Nina, la lingère me toise bizarrement.

      -  C’est toi Mikael, le nouveau ? Me demande-t-elle.

      -  Oui madame !

      -  Pourquoi viens-tu ici ? Réclame-t-elle d’un ton sec.

Alors ça c’est le genre de question qu’il ne faut pas poser quand à moins d’un mètre derrière moi il y a deux pensionnaires femelles.

      -  Ben…. Voilà… Je reviendrais plus tard.

      -  Tu restes là ! M’ordonne la lingère. Va attendre dans la pièce d’à côté le temps que je m’occupe de ces demoiselles. Me montre-t-elle une porte entrouverte.

J’entends derrière moi Léa et Prune pouffer. Sans me retourner je file à côté et referme la porte. Je suis dans une petite pièce carrelée ou sont installées deux énormes machines à laver et une sécheuse. Dans l’angle, juste au dessous d’un vasistas, il y a un grand évier en émail et trois ou quatre savonnettes dans un égouttoir. A coté, un distributeur de serviettes en papier.

Quelques petites minutes plus tard, la lingère m’invite à revenir.

      -  Alors c’est quoi ton problème ? Me redemande-t-elle sans dissimuler un petit sourire.

      -  Heu… C’est que… J’ai salit un peu mon slip. Que je lui réponds vraiment pas à l’aise.

      -  Tu t’es assis parterre ?

      -  Non… Non pas du tout ! Comment vous expliquer, je…

      -  Tu n’as pas pu te retenir ?

      -  Mais non, je n’ai pas pissé !

      -  Je ne te parle pas de ça mais d’éjaculation monsieur Mikael ! Me coupe-t-elle rudement en fronçant le sourcil.

      -  Ben oui c’est ça madame !

      -  Tu n’as pas tâché la jupe j’espère ? Dit-elle en se penchant pour voir de plus près.

      -  Non, non, j’ai fait attention de…

      -  Retourne dans la buanderie, retire ton slip, balance-le dans le panier et laves-toi à l’évier. Ensuite reviens ici !

Une fois de retour elle me donne un slip tout neuf. Je l’enfile rapidement, la remercie et me dirige vers la sortie.

      -  Pas si vite monsieur Mikael ! Me retient-elle.

Je stoppe et me retourne vers la dame en lui demandant si je dois lui signer un reçu.

      -  Non, tu vas simplement me suivre chez la directrice. M’annonce-t-elle.

      -  La directrice ? Mais pourquoi ?

      -  Tu le sauras bien assez tôt ! Me réplique-t-elle en m’attrapant le bras pour me guider jusqu’au bureau qui se trouve bien entendu de l’autre côté de la cour.

Mais qu’est-ce qu’elle me fait la lingère ? Et me voilà entraîné vers la direction de l’établissement sans vraiment en connaître la raison. Dans la cour, les pensionnaires me regardent passer avec amusement. Je remarque surtout Joan qui me jette un regard sombre appuyé d’un rictus de sorcière. Je n’y suis pour rien moi si elle est mauvaise en conjugaison !


Madame Nina ouvre la porte et me pousse à l’intérieur du bureau.





épisode 6

Histoire de slip.


A notre entrée, Madame la directrice lève le nez de ses dossiers ?

      -  C’est pour quoi ? Demande-t-elle.

      -  C’est pour le nouveau madame ! Répond la lingère en me plaçant bien devant le bureau.

      -  Que ce passe-t-il Madame Nina ?

      -  Il se passe que ce jeune homme ne se maîtrise pas.

La directrice me fixe droit dans les yeux et me questionne.

      -  Racontez-nous donc ce manque de maîtrise monsieur Mikael ?

      -  Raconter quoi ? Que je répondais en la bravant du regard.

Elle tape un grand coup sur le plateau de son bureau et prend un air sévère.

      -  D’abord, sachez monsieur Mikael que quand on parle à sa directrice c’est avec les mains au dos et quand je vous pose une question vous ne me répondez pas par une autre question. Compris !

      -  Heu… Oui madame. Approuvais-je en collant mes mains dans le dos.

      -  Très bien alors maintenant expliquez-nous ?

      -  Mais… Vous expliquer quoi ?

      -  Madame Nina, je crois que ce jeune homme n’a pas bien entendu ce que je viens de lui dire, il faut lui stimuler les neurones.

Avant que je comprenne vraiment le sens de stimuler, madame Nina a soulevé l’arrière de ma jupe et m’a balancé une sacrée claque sur la fesse gauche. J’ai fais un bond en poussant un « AÏE ! » autant de stupéfaction que de douleur.

      -  Monsieur Mikael, reprend la directrice, vous pensiez sans doute que votre bon point vous protégeait d’une punition ? Alors je vous informe qu’il n’a cours qu’en dehors de ce bureau. Donc, si je dois vous donner un prévenant conseil, c’est celui de répondre correctement quand je vous pose une question. Monsieur Mikael veuillez nous expliquer ce qui c’est passé.

      -  Ben…Ben voilà… Vous savez que… Je suis un homme et… Enfin… Hé bien il y a des fois où….

Une autre claque m’enflamme l’autre fesse. Whouaa ! Il n’y a pas à dire, la lingère à une très bonne frappe.



      -  Je ne vous aie pas demandé de bafouiller des bouts de phrases incompréhensibles monsieur Mikael ! Tonne la directrice. Alors si vous ne voulez pas passez en travers de mes genoux pour une sérieuse fessée vous avez intérêt à être plus cohérent !

La menace était on ne peut plus claire et je n’aie pas le cœur à en recevoir une. Sans doute me manque-t-il un peu d’excitation pour jouer le récalcitrant. Je n’aie plus qu’une chose à faire c’est de lui dire ce qu’elle veut entendre mais sans toutefois dénoncer Grenadine. Je lui raconte donc qu’excité par la scène de fessée administrée à Joan je me suis laisser aller.

      -  Vous vous êtes donc masturbé en classe ? Me demande-t-elle à la fin de mon récit.

      -  Mais non pas du tout ! Vous savez madame la directrice ça arrive que…

      -  Bien sûr, Me coupe-t-elle, mais sans vous toucher ce ne peut être qu’au terme d’un bon moment d’érection et d’une grande excitation et je doute qu’une fessée dure tant qu’elle vous le permette. Donc vous vous êtes masturbé ?

      -  Mais pas du tout je…

La directrice se lève pleine de colère, fait le tour du bureau, m’attrape par les cheveux et m’entraine vers une lourde chaise.

      -  Attendez madame, attendez ! Oui, oui je me suis masturbé ! Que j’hurle avant qu’elle me bascule en travers de ses cuisses.

Elle me relâche avec un sourire satisfait.

      -  Vous avez de la chance monsieur Mikael, je vous fais grâce mais il était moins une !

      -  Heu oui ! Merci madame. Que je souffle de soulagement.

      -  Cependant vous n’allez pas vous en tirer à si bon compte. Je vous retire votre bon point ça vous apprendra à répondre sans détour aux questions qu’on vous pose. Vous pouvez disposer monsieur Mikael en espérant que votre slip tout propre le restera jusqu’à la fin de la journée. Le linge de la maison doit être respecté, Retenez-le !



Une fois de retour dans la cour, toutes les pensionnaires m’entourent et me pressent de raconter ce qui c’est passé dans le bureau de la directrice. Je leur raconte crânement que j’avais eu un petit problème de lingerie mais que l’affaire c’était très bien arrangé et sans aucune violence. Elles ne sont pas dupes mais elles sont bien obligées de se contenter de ce que je leur dis. Joan et ses deux complices me regardent de travers. Je ne sais toujours pas pourquoi elles m’ont dans le nez ces trois là mais j’ai intérêt de me méfier.

Une fois seul avec Grenadine je peux un peu plus en dire. A elle je lui narre tout en détail en lui demandant pourquoi on ne dit rien aux filles quand elles souillent leurs culottes et qu’à moi on en fait toute une histoire.

      -  Mikael, me répond Grenadine, Nous ce sont nos culottes personnelles alors la lingère s’en fiche mais toi, ce sont les affaires du pensionnat que tu portes, c’est ça la différence.

Je ne peux qu’admettre son explication. Cependant, cette malheureuse histoire m’a fait perdre mon joker et ce n’est pas ce qui me réjouit le plus. A partir de maintenant, si je fais une connerie ou mal un devoir, je serais puni. Je ne sais si cette perspective me plait ou non, c’est très difficile à dire.
Je serais pourtant légèrement tenter par la punition et être disposé à en recevoir une bonne, sans doute que les deux claques flanquées par Madame Nina ont allumées en moi une petite flamme mais ce n’est vraiment qu’une toute petite flamme.

      -  J’espère que ça t’a fait plaisir quand même. Me dit Grenadine la bouche en cœur.

      -  Quoi, les claques sur le cul de la lingère ?

      -  Mais non imbécile, je parle de mes petites caresses.

      -  Ça oui ! Hooouu… Vraiment super tu peux recommencer quand tu veux.

      -  Ho non, je ne voudrais pas que tu reçoives une correction à cause de moi parce que tu as encore tâché ton slip. Rigole-t-elle.

      -  Pour ce petit plaisir divin, je suis prêt à tout.

      -  On verra ça, mais je te signale que la prochaine fois c’est à ton tour de passer ta main sous ma jupe.

Un coup de sifflet nous appelle. C’est madame Claire la prof de sport qui nous invite à la mise en rang devant l’entrée d’un bâtiment qui ferme tout un côté de cour.





Épisode 7

Corde lisse.




Nous pénétrons dans un petit gymnase, puis dans les vestiaires. Bordel, c’est un vestiaire commun ! Madame Claire voyant mon embarra me montre la porte d’un local réservé aux profs.

      -  Monsieur Mikael, pour vous c’est là ; dans le placard vert il y a vos affaires de sport, vous avez cinq minutes pour être en tenue. M’annonce-t-elle en refermant la porte.

Parfait, j’ai mon vestiaire particulier avec douche.

Short et maillot aux couleurs de l’établissement. Je suis content parce que je me retrouve vêtu d’une façon bien plus masculine. Ce n’est pas que le port de la jupe me déplait, c’est même quelque part une humiliation plutôt amusante mais je trouve que retrouver un peu de virilité fait du bien.

Le gymnase n’est pas très grand et sa surface n’excède pas la moitié d’un terrain de handball. Pour 11 élèves, c’est largement suffisant. Nous en ressortons pour quelques tours de cour histoire de s’échauffer. Madame la directrice et Francine, toutes deux sur le pas de porte de la classe sont en grande discutions. Que peuvent-elles bien se raconter ?


Retour dans le gymnase pour le saut en hauteur. Tout va bien, à ce jeu je ne suis pas trop mauvais. Je remarque que madame claire à une tendance prononcée à claquer les cuisses de celles qui ne sont pas au niveau. Grenadine, Grace et Iris en font les frais. C’est beau les belles cuisses de femme légèrement rougies.

Flexion, extension et roulades… Pas vraiment amusant mais je m’applique pour ne pas être victime de la main leste de la prof et je m’en tire plutôt bien. Dora et encore Grenadine se font claquer.

Monter à la corde lisse, aïe ! Ça ce n’est pas mon truc du tout.

Les sept pensionnaires devant moi grimpent relativement facilement. C’est à mon tour et va falloir pour une fois que je me force à monter jusqu’en haut.

Jamais été doué pour bien serrer la corde avec mes pieds et si je grimpe deux mètres j’en redescends un en glissant. Ce petit manège est très vite fatiguant et déjà j’entends ricaner derrière moi. Les gouttes de sueur me perlent au front. Bordel, il n’y a pas plus de six mètres mais il n’y a rien à faire, je n’arrive pas à bien coincer la corde. Une brûlure m’enflamme la cuisse. C’était sûr que j’allais en prendre une. Bordel à la place du monter de corde elle aurait pu choisir autre chose ; pétanque par exemple !

      -  Madame ! Dis-je haletant et accroché à pas plus d’un mètre cinquante du sol. Je n’y arrive pas !

Une seconde me claque l’autre cuisse sous les francs rires des spectatrices.

      -  Vous n’avez plus de bon point, alors pas de cinéma monsieur Mikael, montrez-nous vos muscles d’homme et grimpez là haut ! Me fait la prof en me menaçant de sa main.

Je force tout ce que je peux, mes avant bras me font mal et j’essais tant bien que mal de coincer cette maudite corde entre mes deux pieds. Je tente même de l’enrouler autour de mes chevilles, de la bloquer entre mes genoux et mes cuisses Bordel, c’est à croire qu’elle a savonnée la corde, je redescends de la moitié de ce que péniblement j’avais réussi à escalader et je reçois deux terribles claques sur le gras des cuisses. Je lâche tout et me retrouve les deux pieds au sol. Ça rigole fort et peux vous dire que les pensionnaires s’en payent une bonne tranche.



      -  Puisque je vous dis que je n’y suis jamais arrivé ! Que je commence à me rebiffer. Je n’aie jamais compris la technique, ce n’est pas de ma faute.

      -  Ha oui ! Hé bien avec moi tu vas la comprendre ! Remets-toi en position de départ et grimpes, dépêches-toi !

Je m’exécute en rechignant mais je m’exécute quand même. Et c’est reparti, la prof me positionne correctement les pieds et me pousse au cul pour le premier mètre. Je force, et force, je glisse un peu mais toujours assez bas pour qu’elle me claque quitte à se mettre sur la pointe des pieds.

J’assure le spectacle et ça plait tant que même la directrice et madame Francine sont venues y assister.

Centimètre par centimètre, au bout de terribles efforts et d’une bonne quinzaine de claques sur les cuisses je touche enfin du bout des doigts le gros anneau métallique qui tiens la corde au plafond. Je me laisse glisser jusqu’au sol ou je m’affale à la limite de défaillir.

La prof se penche sur moi avec un grand sourire.

      -  Voyez monsieur Mikael, qu’avec un peu de bonne volonté.

Derrière elle je remarque Joan, Grace et Rose pleinement satisfaites.

      -  Maintenant, debout ! Me commande la prof. On va faire un peu de volley. Dora, Ariane Prune et Léa, vous m’installez le filet s’il-vous-plait !

Je suis sur le banc de touche, je remplacerais Léa pour la deuxième partie.

11H45, madame Claire signale la fin du cours. Tout le monde sous la douche, elles dans leur vestiaire et moi dans celui des profs. Mine de rien, ça ne m’aurait pas déplu de prendre une douche avec les femmes… Ouais, et même me faire savonner par elles !


A 12H10 Nous entrons tous au réfectoire. La cuisine est plutôt bonne et autour de la grande table les commentaires vont bon train. La fessée de Léa, celle de Joan et bien entendu ma lamentable prestation au monter de corde. Joan et ses deux amies ne se privent pas de bien me chambrer mais j’ai du répondant et cette joute verbale anime copieusement le repas.


13H15, récréation de 30 minutes avant l’entrée en classe. Cours d’art ménager me prévient Grenadine. Art ménager, qu’est-ce que c’est encore que cette invention ?