Episode 76.
Carte sur table. (Acte2)
La ville de Galoiban grouille de monde, tous les
habitants semblent réquisitionnés volontaires pour ériger des hautes barricades
dans les rues. Le capitaine Fécémag explique à Baccardi que ces barricades vont
constituer des obstacles statiques et faire perdre du temps aux envahisseurs
car la ville sera évacuée de tous ses occupants dès demain et donc ne disposera
d’aucune défense physique.
A l’entrée du port les vieux navires sont coulés et comme
l’avaient prévus les amiraux, leurs structures restant émergées constituent un
barrage solide et efficace.
Vers vingt heures, une calèche vient sur la grande plage
de la baie chercher Baccardi et Fécémag pour les conduire à l’amirauté.
Le plan des Amiraux est défini ainsi, la flotte
Vagalameur et alliée quittera demain matin la baie et ira mouiller dans un
petit fjord abrité à 35 kilomètres au Sud de Galoban car l’ennemi ne pouvant
pénétrer dans le port, la baie risque d’être investi par la flotte de Senlabièr
pour y faire débarquer ses troupes. Ce choix est confirmé par la géographie de
cette baie bien abritée. C’est en effet le lieu le plus proche de Galoban permettant
de mouiller et d’effectuer un débarquement rapide, facile et discret. Les
amiraux pensent que celui-ci se fera à la fin du jour pour assiéger et prendre
la ville de nuit. En cette saison il n’y a pas de lune et les pluies sont
fréquentes, les amiraux avancent que les navires de Senlabièr ancrés, coincés
dans la baie et privés d’une partie de leur équipage seront plus vulnérables et
encore d’avantage dans l’obscurité. La stratégie est d’arriver tous feux
éteints pour être repéré le plus tard possible et tirer de tous les canons
disponibles avant que les équipages ennemis ne puissent s’organiser et préparer
une riposte.
Baccardi et Fécémag consultent méticuleusement la carte
et conviennent d’une approche en trois vagues. Pour eux, leurs navires doivent
canonner par convois de six et dégager immédiatement pour laisser de suite la
place aux suivants. Faire demi-tour une fois à l’abri derrière l’avancé boisée
puis repartir à l’attaque une fois la dernière vague passée en laissant ce lieu
protégé aux autres et ainsi de suite. Les Amiraux approuvent le plan d’attaque
et commandent le dîner.
Bien plus loin à l’Ouest, dans la ville de
Fantasmarxbrozeur. Les deux équipes des services spéciaux n’ont plus
d’occupation et une permission de 24 heures leur est accordée. Gary prévient
qu’à onze heures demain matin l’équipage de la Dragonette doit être à bord.
Tout est prêt et les troupes impériales commencent à
quitter le port et la ville pour remonter vers Fantasmalice afin d’organiser
d’autres pièges car nul doute que l’ennemis arrivera après plusieurs efforts à
franchir l’entrée du fleuve.
A 28 kilomètres en amont de Fantasmarxbrozeur est un
petit village de villégiature très agréable nommé Boifleury. Des suites dans un
hôtel sont disponibles et l’auberge au bord du fleuve est encore ouverte pour
deux jours. Clakett et Mike partent pour y séjourner en amoureux, Mirabelle,
Dorine vont y retrouver chacune leurs inquêteurs et Gary son inquêtrice. Le
mage Arnak poursuit sur Fatasmalice pour après demain assister à un repas de
travail organisé par la général Odiofil.
En cette après-midi, ils ne restent dans la caserne de
Fantasmarxbrozeur que quelques gardes et soldats impériaux puis madame Iris et
Mikael.
Au comptoir du mess, Mikael soupire.
- Bordel, ils nous ont abandonné, qu’allons-nous faire ce
soir ? Dit-il en servant deux coupes de champagne à bulles verte.
- Nous ne sommes pas dépourvus d’idées, je suis certaine
que nous allons occuper cette permission avantageusement. Répond madame Iris en
plissant les yeux de malice.
Mikael imagine délicieusement ce que pourraient être ces
occupations.
Un peu plus tard un enseigne de vaisseau de la marine
impériale entre dans le mess puis s’approche de madame Iris et Mikael.
C’est un homme la trentaine passée présentant une haute silhouette
équilibrée surmontée d’un visage fin piqué de deux yeux profondément bleu
outremer. L’homme est en grande tenue, il se découvre et se présente.
- Bonjour madame et monsieur, le suis l’enseigne de
vaisseau Brizedouss, puis-je vous offrir un rafraichissement ? Dit-il.
- Volontiers, je suis la commissaire principale Iris et
voici Mikael nous sommes affectés provisoirement aux services spéciaux
impériaux. Répond Iris en montrant sa coupe vide.
Comme il n’y a plus de serveur, Brizedouss fait le tour du
comptoir et remplit les coupes.
- Vous êtes donc des services spéciaux sous les ordres de
Madame Mirabelle, Clakett, du mage Arnak et de monsieur Gary…. D’où
venez-vous ?
- Dernièrement de Fantasmaskara. Répond Mikael.
- Je voulais parler de votre lieu d’habitation. Rectifie
Brizedouss en levant son verre.
- Heu…. De… De Fantasmagination. Baratine Mikael pour ne
pas dévoiler leur véritable origine.
- C’est une ville que je ne connais pas bien, j’y suis
allé quelquefois en escale… Une très jolie ville qui hélas, est aux mains de
nos ennemis. Fait-il en ne quittant pas des yeux Iris. Je remarque que vous
portez d’étranges vêtements, est-ce une nouvelle mode à Fantasmagination ?
Questionne-t-il.
- Non, pas exactement… Disons que j’aime ce qui sort de
l’ordinaire alors je confectionne moi-même mes habits et je teste. Vous
aimez ? Répond habillement Iris.
- C’est curieux et très dépouillé mais cela vous va très
bien. Juge Brizedouss.
- Et vous, d’où venez-vous ? L’interroge Mikael.
- De Fantasmistic, le port le plus au sud du territoire.
Les évènements m’en ont éloigné et mon inquêtrice me manque.
- Ce ne doit pas être facile d’être au service de
l’impératrice. Fait madame Iris en portant la coupe à ses lèvres.
- Ne croyez pas madame que c’est une charge ; d’être
engagé dans la marine impériale est un rêve réalisé et consenti. Répond
Briezdouss.
- Oui mais votre inquêtrice ne doit pas du même avis.
Réplique Mikael.
- Mon inquêtrice m’a élu en complète connaissances de mes
vœux, vous le savez aussi bien que moi, pour tous les vagalâmeuses et
Vagalâmeurs il en est ainsi. Explique l’enseigne de vaisseau avec un petit
sourire.
- C’est une chance d’être ainsi complémentaire. Se
réjouie madame Iris.
- Vous en connaissez également toutes les saveurs. Fait
Brizedouss en vidant sa coupe.
- Oui… Oui bien entendu. Répond Iris ne pouvant avouer
qu’elle n’a jamais participé à la quête et pour cause.
- Mais comme moi, vous êtes loin de votre inquêteur à
moins que ce jeune homme…
- Non pas du tout c’est un ami ! Coupe-t-elle
- Lui aussi, loin de son inquêtrice. En conclu Brizedouss
en resservant du champagne.
- Oui lui aussi, confirme Iris.
L’enseigne de vaisseau replonge son regard outremer dans
les yeux de la commissaire principale.
- Serions-nous si démunis sans nos inquêtrices et
inquêteurs ? Pose-t-il la question.
- L’éloignement a parfois ses compensations. Répond Iris
sans quitter les pupilles de Brizedouss.
- Je suis d’accord avec vous madame et ces compensations,
dans la mesure du possible, doivent être consommées.
- C’est une philosophie que j’approuve monsieur.
- Alors, puis-je vous inviter à dîner au bord du fleuve
sur la terrasse d’une jolie auberge de Boifleury à moins qu’avant mon offre une
soirée fut projetée avec votre ami ? Propose Brizedouss.
- Monsieur, comme nous n’avions rien décidé de concret
avec Mikael je ne puis refuser votre invitation. Accepte madame Iris. Ça ne te
dérange pas Mikael ? Interroge-t-elle.
- Non… Non, pas du tout. Répond Mikael en camouflant par
un grand sourire sa déception.
- Alors madame, vous m’en voyez très heureux. Ma calèche
est à l’entrée au pied de la tour, c’est la verte. Dans une heure, cela vous
convient-il ?
- Dans une heure, j’y serai ! Promet Iris toute
illuminée.
A l’heure convenu, vêtue de son plus beau tailleur,
madame Iris monte dans la calèche. L’enseigne de vaisseau siffle ses chevaux et
l’attelage s’engage sur le pont basculant puis disparait.
Mikael les trippes nouées se détourne de la fenêtre du
mess et ouvre une nouvelle bouteille de champagne à bulle verte. Commence pour
lui une longue soirée en solitaire.
Episode 77
Retardataires.
Le lendemain matin à 10h15, Gary arrive le premier à bord
de la Dragonette. Suivent rapidement Jaimzbonde puis Mobilett qui console son
inquêteur sur le quai avant d’emprunter la coupée. Quelques minutes plus tard,
Blankaçiss, Toushpaça et Pousspamémé montent sur le pont.
10h45, Mirabelle suivit de Dorine grimpent à bord et peu
après, Brizedouss dépose madame Iris sur le quai.
11 heures, il manque Mike et Mikael.
- Mike était au village avec Clakett ? S’étonne
Gary.
- Oui, je ne comprends pas, quand nous sommes partis
Dorine et moi, nous l’avons vu il était prêt et disait au-revoir à Clakett,
normalement il aurait dû nous suivre à pas plus de dix minutes. Dit Mirabelle
avec dans le regard un brin d’inquiétude.
- J’espère qu’il n’est rien arrivé à la calèche ou aux
chevaux. Ajoute Dorine en scrutant la voie qui conduit au quai.
- Et Mikael, lui non plus n’est pas là. Où était-il hier
soir ? Interroge Gary en commençant à donner des instructions pour
appareiller.
- Quand j’ai quitté la caserne il y était. Répond Iris.
- Avec quelqu’un ? Demande Mirabelle.
- Non, il était seul au mess. Je vais le chercher. Se
propose Iris en redescendant à quai.
Cinq minutes plus tard, une calèche dépose Mike devant la
coupée.
- Alors, j’avais dit onze heures ! Colère Gary.
- Excuse-moi, bordel j’avais oublié mon livre dans la
chambre, j’ai demandé au cocher de faire demi-tour. Se justifie Mike.
- Dépêches-toi, tu es au venteur ! Lui commande
Gary.
Pendant ce temps, madame Iris entre dans la caserne et
demande aux quatre derniers soldats sur place s’ils n’ont pas vu Mikael. L’un
d’entre eux se souvient l’avoir croisé au sortir du mess tard dans la nuit avec
une bouteille à la main, ajoutant que le jeune homme ne marchait pas droit
et chantait d’étranges chansons dans une langue incompréhensible. Madame Iris
remercie le soldat et se précipite vers l’escalier qui conduit aux chambres.
Mikael ronfle tout habillé étalé en travers du lit. Sur
le tapis est une bouteille de champagne vide. Madame Iris le secoue
énergiquement en criant son nom. Mikael ouvre lourdement les paupières et met
un certain temps à retrouver ses esprits et reconnaitre Iris.
- Bordel, ça ne va pas de me balloter comme ça !
Colère-t-il en se retournant pour refermer les yeux.
- Il est 11h30 Mikael, tu devrais être à bord depuis une
demi-heure ! Lui répond sèchement madame Iris en le tirant hors du lit par
une jambe.
- Hey doucement camarade, faut pas crier comme ça, holà,
bordel j’ai la tête qui résonne moi ! Manifeste-t-il.
- Ça ne m’étonne pas avec tout ce que tu as ingurgité
hier soir. Hop à la douche ivrogne ! Lui répond madame Iris en lui
ôtant sa tunique et son slip.
- Ha non, pas envie de douche mais plutôt un bon café.
Refuse d’avancer Mikael.
Iris lui balance trois ou quatre claques musclées sur les
fesses et le pousse dans la salle de bain. Mikael grimace de douleur et se
retrouve dans le bac à douche à quatre pattes. Madame Iris ouvre en grand l’eau
froide, Mikael hurle et tente une sortie, iris le repousse et lui renvoie
quelques claques bien pesée sur les cuisses ou les fesses selon ce qu’elle peut
atteindre.
- Haaaa, bordel, c’est gelé ! Arrêtez !
Hurle-t-il en se débattant sous le jet d’eau froide.
- Il n’y a pas meilleur remède pour soigner une gueule de
bois. Lui rétorque madame Iris en le maintenant dans le bac.
- Et les claques c’étaient aussi pour la gueule de bois
peut-être ? Proteste Mikael.
- C’est pour la circulation du sang ! Après ce chaud
et froid tu seras en pleine forme. Répond en souriant madame Iris.
Trois minutes plus tard, Mikael se sèche, se lave
rapidement les dents afin d’avoir une meilleure haleine et s’habille. Iris pend
le sac contenant le livre et tire Mikael à grand pas hors de la chambre.
A 11h55 ils montent à bord et la coupée est immédiatement
enlevée.
- Mikael, tu files au poste de veille, Dorine t’y
attend ! Commande Gary le sourcil froncé. Comme ton grand ami Mike, vous
passerez tous les deux au conseil de discipline. Nous allons vous apprendre à
faire les marioles ! Adjoint-il.
Mikael monte au dessus de la passerelle en rallant.
- Il ne faut pas trop lui en vouloir, c’est un peu de ma
faute. Le défend madame Iris en expliquant ce qui c’est passé hier soir.
- Je ne lui en veux pas, ce n’est pas bien grave mais
devant l’équipage je dois jouer mon rôle d’officier. Répond Gary avec un petit
clin d’œil. Je trouve que Mikael est très courageux d’être resté à
Fantasmaginaire pour nous aider, il prend des risques alors qu’il a la frousse.
Pour ça je peux lui pardonner bien des écarts ; le conseil de discipline
ce sera juste pour la forme histoire de respecter le règlement. Ajoute-il pour
rassurer Iris.
- Il ne sera donc pas puni ? Interroge-t-elle.
- Vous discuterez de ça avec Mirabelle et Clakett. Répond
Gary avec un petit rictus malicieux. Vous êtes toute mouillée, vous devriez
aller vous changer. Conseille-t-il en se dirigeant vers la passerelle le
sourire aux lèvres.
Prochaine escale, Fantasmalice à 492 kilomètres en amont
du fleuve, la distance devrait être couverte au plus en 19 heures.
Derrière eux Fantasmarxbrozeur est vide et tous espèrent
que les défenses du port imaginées par les trois ingénieurs stopperont l’armada
des envahisseurs.
Episode 78
La veillée de Dorine.
Au poste de veille Mikael prend ses jumelles et s’assoit
sur le strapontin.
- Alors, panne d’oreiller ? L’interroge Dorine
moqueuse.
- Ouais, j’ai un peu trop picolé hier soir. Répond
Mikael. Fallait bien que je m’occupe, j’étais tout seul. Justifie-t-il.
- Et madame Iris ?
- Dans les bras d’un bel officier, comme dans les romans
à deux Euros
- Et toi rien ?
- Rien que moi et la bouteille. Soupire Mikael.
- Il ne faut pas en vouloir à Iris, tu te rends compte,
elle découvre Fantasmaginaire alors c’est bien normal qu’elle profite un peu.
- C’est vrai, tu as raison, j’en aurais surement fait
autant à sa place. Et toi, qu’as-tu fait ?
- Ouaaaahhhh, super soirée. Mon inquêteur Hamadéhuss
m’avait préparé un bon jeu. Il avait invité des amis et dans une villa prêtée
et nous nous sommes amusés comme des fous. Répond Dorine
- Tu en a de la chance. Fait Mikael en jetant un coup
d’œil vers les berges.
- Hamadéhuss m’avait habillé toute belle avec corsage,
jupe et jupon, une vraie poupée. Devant nos cinq amis il ma crucifié.
Raconte-t-elle.
- Crucifié ?!!! Bordel, sur une croix avec des
clous ?
- Mais non, mon inquêteur n’est pas sadique à ce
point ; il m’a juste attaché sur un té avec de quoi reposer mes pieds pour
ne pas que je sois en suspension. Explique Dorine en montrant la paume de ses
mains vierge de trou.
- Crucifiée pourquoi faire ? Sollicite Mikael
intéressé par la suite.
- Avec les invités ils ont joué au Fleuron noir. A chaque
partie, celui qui gagnait avait le droit de m’enlever un vêtement. Mmmmm,
j’adore c’est le grand frisson quand on te dépouille comme ça. Relate Dorine en
savourant encore la sensation.
- C’est quoi le Fleuron noir ? Questionne Mikael.
- Un jeu de carte ; il faut prendre aux adversaires
un maximum de cartes représentant la couronne impériale ; l’impératrice,
son favori, ses conseillers, son amiral, son général, le chef de la garde et
ses deux espions personnels. Celui qui en fin de partie en possède le plus à
gagné. Mais si tu as une tierce à l’as au fleuron noir servie, tu l’abaisses et
tu choisis un joueur qui doit te remettre toutes les cartes de la série
impériale qu’il a dans son jeu.
- et ils ont joué jusqu’à ce que tu sois nue ?
- Bien sûr et je peux te dire que c’est divinement
excitant, mmmmm ! A chaque fin de partie il y en a un qui se lève et
devant les autres te retire un vêtement… Tu es déshabillé petit à petit jusqu’à
ce que tu sois exposée toute nue les bras en croix, mmoooooo ! En plus il
te caresse un peu alors… Mmmmmmm !
- J’imagine, ça doit faire drôle et une fois sans rien,
et après, ils te laissent comme ça combien de temps ?
- Un petit moment, le temps qu’ils se rincent bien l’œil.
Répond Dorine.
- Et c’est tout ?
- Hooo non ! Ensuite mon inquêteur me libère et
m’allonge dos sur la table en m’attachant les jambes écartées et levées. Après
que toutes les mains ont parcouru mon corps et que je suis en extase, il
m’introduit lentement un phallus d’or dans le vagin puis celui qui à gagné le
plus de parties me fesse avec un martinet pendant que mon inquêteur manœuvre le
phallus. Les autres regardent !
- Bordel, j’imagine que ça doit être bon. Juge Mikael les
yeux brillants.
- mmmmouiiii ! C’est comme toi si on te fessait en
te masturbant, mais surtout lentement, très lentement. Répond Dorine.
- Ouaahh, la jouissance !
- Oooooh ouiiiii, plusieurs fois même, plusieurs
fois ! Avoue Dorine en fermant les yeux.
- Je suis sûr que tu dois bien supporter le martinet de
cette manière.
- Oui et encore oui. Assure-t-elle en soulevant sa
tunique pour montrer les marques encore visibles.
- Bordel, tu as bien prise ! Constate Mikael.
- Mais c’était tellement bon. Rassure-t-elle en
rabaissant sa tunique.
- Ben moi je vais passer au conseil de discipline et je
suis sûr que je n’aurai pas droit au même traitement que toi. Bien dommage
d’ailleurs sinon je me présenterais déjà à poil. Dit Mikael en se relevant pour
regarder devant.
- Ha, ha, ha tu veux aussi le phallus en or ? Rigole
Dorine.
- Mais non idiote, juste la masturbation pendant la
fessée. Répond Mikael en haussant les épaules.
- Je suppose que tu passes au conseil de discipline pour
ton retard ?
- Oui, et ça se déroule comment pour de vrai le conseil
de discipline ?
- Comme tu l’as lu dans « Les naufragés du Bouchtrou »
ou dans Fantasmaginaire 2 c’est encore mieux expliqué par Mike.
- Non tu déconnes ?!! Parce que si c’est pareil, je
vais morfler. Grimace Mikael.
- Possible, on ne rigole pas dans la marine surtout que
nous sommes en temps de guerre. Mais je ne pense pas qu’ils seront sévère avec
toi car tu es de l’autre monde et qu’en plus tu t’es engagé volontaire.
- J’espère que tu as raison parce que s’ils jouent les
durs, moi je retourne vite fait chez moi et ils ne me reverront jamais.
- Je ne crois pas qu’ils seront sévères. Répète Dorine.
Par contre pour Mike ce sera une autre affaire car lui il est d’ici et connait
parfaitement les règlements, mais il en a vu d’autres. Ajoute-t-elle en
soulignant le dernier propos d’un petit clin d’œil.
- Qu’a-t-il fait ?
- Comme toi il est arrivé en retard, une dizaine de
minutes.
- Pour dix petites minutes tu es puni ? S’étonne
Mikael.
- Même pour cinq, ha, ha, ha, ha ! Rigole Dorine.
- Hou, bordel ça ne plaisante vraiment pas.
- Si vous avez un peu trop les fesses douloureuses après
la punition, je vous passerai du baume. Propose-t-elle ironique.
- C’est gentil mais à choisir je préfèrerai ne pas avoir
le cul cramoisi.
- Ne t’inquiète pas, pour toi je suis certaine qu’ils
seront clément. Le rassure encore Dorine.
- Je l’espère sinon je crois que je serais très déçu.
Soupire sinistrement Mikael.
Episode 79.
La bataille de Galoban (Acte 1)
Pendant ce temps là, à l’est de Fantasmaginaire commence
la bataille de Galoban
C’est en milieu cette matinée pluvieuse et après avoir
subit une tempête la veille que Senlabièr arrive avec les 15 bâtiments en poste
de combat au large du port. Il constate avec ses puissantes jumelles qu’il est
obstrué par des épaves.
A la passerelle du Fosskifo, Senlabièr enrage en passant
ses jumelles au capitaine du navire.
- Qu’est-ce que cette nouveauté de merde !!!
Hurle-t-il.
- Les végétateurs et les Vagalâmeurs ont coulé des
navires pour fermer le port. S’étonne le Capitaine Crèvesueur Beuranss. Je n’ai
jamais vu ça, j’envoie un signal pour stopper les manœuvres. Ajoute-t-il en
passant les jumelles à Baizmamin son second.
- Et bien maintenant que c’est vu il va falloir trouver
une solution pour passer quand même afin de prendre ce port et cette ville.
C’est important, il y a là les meilleurs arsenaux et ingénieurs de tout
Fantasmaginaire dit-on. Nous avons absolument besoin de cette base des arsenaux
et de leur savoir faire. Répond Senlabièr en tapant du poing sur le compas.
- Il faut déblayer ça avec vos puissantes fusées. Propose
le capitaine.
- Une idée comme ça tu peux te la fourrer où je pense car
des puissantes fusées comme tu dis il ne m’en reste que neuf et nous ne sommes
pas encore à signer la capitulation générale alors je ne vais pas les utiliser
pour déboucher les chiottes ! Lui rétorque Senlabièr.
A ce moment là, Kackarantt pénètre dans la passerelle et
demande pourquoi l’ordre de stopper la flotte à été donné. Pour toute réponse
le second lui passe les jumelles. L’homme d’affaire Crèvesueur y regarde puis
se tourne vers Senlabièr.
- Avec vos armes, il est très facile de faire sauter ce
barrage. Dit-il comme une simple évidence.
- Vous vous êtes donné le mot pour être aussi con !
Explose Senlabièr. Qu’est-ce que vous croyez, qu’on sonne la cloche pour que le
père Noël nous renouvelle le stock ? Interroge-t-il.
- Qui ça ? Ne comprend pas Kackarantt pas plus que
le capitaine et son second.
- Le père Noël !
C’est… Heu… C’est comme si on sonnait le mage Arnak pour qu’il nous
apporte des munitions. Répond Senlabièr.
- Alors ça c’est impossible. Assure Kackarantt.
- Et bien voilà, tu as tout compris, c’est impossible
alors nos armes et nos munitions ne serviront pas pour casser de la barricade
car nous n’avons pas les moyens de gâcher la marchandise et encore moins de
renouveler le stock. Je me suis bien fait comprendre ?
Le capitaine, son second et Kackarantt hochent
positivement la tête.
- Nous, nous avons des boulets et de la poudre à
profusion alors autant les utiliser. Présente comme solution Kackarantt.
- Il faudra en tirer beaucoup pour faire une brèche assez
large pour nos navires. Estime Beuranss.
- Faut-il ajouter que pour être efficace il faut
s’approcher et dans ce cas nous serons aussi à portée de leurs canons. Adjoint
Baizmamin, le second.
- L’unique port possédant de vraies défenses est
Fantasmarxbrozeur, les autres sont des territoires neutres ouverts à tous en
tant normal, de plus il n’y a pas un seul navire dans le port, les Vagalâmeurs
ont désertés. Contredit Kackarantt.
- Mais justement, nous ne sommes pas en temps normal et
rien ne dit que les Végétateurs n’ont pas installé de canons derrière les épais
parapets des digues. Peut-être même ont-ils piégé le barrage et le port
Argumente Baizmamin.
- Tiens en voilà un dans la bande qui réfléchit, ça me
rassure. Approuve Senlabièr. On ne s’approche pas de ce port et dans une demi-heure
je veux voir dans le carré Le capitaine Klakdubec, les lieutenants Dumerlan et
Soupdepoi, le colonel Boidelo, les sergents Obladi et Oblada, monsieur
Kackarantt, le second Baizmamin et vous capitaine Beuranss.
- Mon second mais pourquoi, d’habitude il ne participe
pas aux réunions ? S’étonne Beuranss.
- C’est un tord car ce jeune officier semble avoir une
matière grise un peu plus épaisse que les vôtres. Capitaine, prévenez ceux qui
sont sur les autres navires. Répond et achève Senlabier en se dirigeant vers
ses quartiers.
Au même moment, un marin Vagalâmeur resté en observation
en haut du phare de Galoban envoie deux Oblitérétimbrés portant des messages
annonçant la présence de l’ennemi. L’un ira pour l’état major Végétateur de
campagne supervisé par les Amiraux et l’autre pour Baccardi et Fécémag.
Une demi-heure plus tard dans le carré des officiers du
Fosskifo les convoqués sont tous présents. Une carte détaillée des côtes du
territoire Végétateur est déployée sur la table.
- Nous n’avons pas trente six solutions pour prendre ce
port et cette ville, dit Senlabièr en introduction, puisque nous ne pouvons pas
entrer par le port sans prendre de risques inutiles, nous allons attaquer par
voie terrestre ! Annonce-t-il.
- Mais nos marins ne savent pas se battre comme ça.
Réplique le capitaine Klakdubec.
- A Irizème nous en avons entrainé un certain nombre avec
nos armes, pour les autres, c’est comme si c’était un abordage sauf que le
bateau à prendre est un peu plus grand. Répond Senlabièr. De toute façon, s’il
y a un peu trop de résistance on balancera une roquette, quelques rafales de
mitrailleuse et trois ou quatre grenades ; les Végétateurs feront comme
les autres, ils flipperont et hisseront le drapeau blanc. Ajoute-t-il très sûr
de lui.
- Donc il nous faut trouver un bon endroit pour mouiller
et débarquer. Fait le lieutenant Dumerlan en regardant la carte.
Le capitaine Beuranss se penche cherche un petit moment
du regard et pointe son index sur une proche baie au sud de Galoban.
- Elle est bien abritée et la plage est très accessible.
Affirme-t-il. A pas plus de trois kilomètre de la ville. Précise-t-il.
- Elle se nomme comment cette baie car rien n’est marqué
sur cette carte à part les ports et les villes. Constate Senlabièr.
- Pourquoi voulez-vous lui donner un nom ? S’étonne
le capitaine Klakdubec.
- Merde, vous ne nommez pas vos baies vos montagnes et
vos fleuves ? Pose la question Senlabièr.
- Non, ce sont des baies, des montagnes et des fleuves,
ça nous suffit. Répond le capitaine.
- Et bien celle là je la nomme la baie Cassine, ha, ha,
ha ! J’adore les jeux de mots. Impose Senlabièr en inscrivant le nom au
crayon sur la carte. Donc cet endroit est sûr que tu dis ? Interroge-t-il
Beuranss.
- Oui, elle est connue des pêcheurs Végétateur car très
poissonneuse et protégée des tempêtes.
Il y a aussi un bon Fjord à l’est de Galoban mais il est beaucoup plus
loin du port et il n’y a pas de plage pour débarquer. Montre le capitaine sur
la carte.
- Je ne peux que me fier à votre connaissance du terrain,
alors nous levons les ancres et nous allons dans la baie Cassine. Une fois sur
place nous nous reverrons dans ce carré pour établir un plan de bataille. Dans
trente minutes-nous appareillons, faites passer l’ordre. Commande Senlabièr.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire