LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

lundi 14 juillet 2014

F5 épisode 56, 57, 58, 59.




Episode 56


Petit déjeuner au château.


Comme prévu c’est vers 22 heures que Mikael tient fermement la main de Dorine et pose son index sur la page ouverte du livre.
Une fois dans le dortoir Dorine chuchote dans l’oreille de Mikael de voir avec Arnak pour installer le chauffage dans le passage. Ceci dit, elle s’approche du lit d’Ellie, y monte et saute dessus en secouant copieusement la dormeuse.
Ellie se redresse hébétée en se maintenant fermement au matelas.

- Je m’en serai gouré, ça ne pouvait être que toi Dorine qui me fait un coup pareil. Bougonne-t-elle en reconnaissant la sauteuse.

- Tu ne vas pas tirer la gueule il fait presque jour, ha, ha, ha, ha !

Ellie regarde sa montre, fait une petite grimace, se lève et ouvre les volets sur une grisaille pluvieuse.

- Ouais, ça peut encore aller comme heure… Venez, je paye mon café. Fait-elle en se couvrant d’un gilet par-dessus sa chemise de nuit.

Dans la cuisine il y a déjà Melle Véra qui s’illumine d’un radieux sourire en voyant Dorine.

- Toi aussi tu viens nous rendre visite, hé bien en ce moment c’est le défilé au château. Dit-elle en tirant des chaises pour que les visiteurs s’assoient.

- Pourquoi tu as du monde ? Pose la question Mikael.

- Oui, hier Marinette et Jack sachant qu’Agramant était là, sont arrivés pour le week-end.

- Je n’ai vu personne d’autre qu’Ellie au dortoir. S’étonne Mikael.

- Non j’ai donné une chambre à chacun, tu comprends pourquoi. Répond Melle Véra en sortant deux bols du placard.

- Oui, le livre est dans le dortoir. Iris est là ?

- Oui elle est arrivé hier soir assez tard, tu as de la chance car c’est juste en coup de vent qu’elle passe pour déposer une boite en fer pour vous, elle repart ce matin. Répond Melle Véra. Avez-vous des nouvelles de Baccardi ? Questionne-t-elle.

- Oui, il est toujours en mer avec son ami Capnor et si on en croit le dernier rapport, ils n’ont pas fait de mauvaises rencontres. Répond Dorine.

- Tant mieux… Semble soulagée Melle Véra.

Agramant pénètre dans la cuisine les yeux encore ensommeillés. Ellie lui présente Dorine. L’homme ouvre un peu plus ses paupières ?

- C’est Dorine du livre, Dorine de Fantasmaginaire ? Interroge-t-il.

- Ben oui gros nigaud, tu ne crois pas qu’elle débarque de Paris habillée comme ça. Répond narquoise Ellie.

Agramant ouvre cette fois très grands ses yeux et fronce ses sourcils.

- C’est moi que tu traites de « Gros nigaud » ? Tu cherches à en prendre une de bon matin ? Dit-il en forçant un peu la voix.

- Prends donc d’abord ton café, mâche bien tes tartines, avales ton cachet et après on verra si tu es plus en forme parce qu’à te voir comme ça, ce n’est pas folichon, tu n’as même pas mis ton peignoir à l’endroit.

Agramant penche son regard sur son vêtement et s’aperçoit effectivement qu’il est inversé. Il remet les choses dans le bon ordre et s’assoit en regardant Ellie d’un œil noir.

- Pour information, je n’ai pas de cachet à prendre le matin ! Dit-il sèchement. Ni le midi et ni le soir ! Ajoute-t-il sur le même ton.

Ellie lui sert un bon bol de café, lui sucre et lui tourne histoire de faire redescendre la tension.
Mikael et Dorine se retiennent de rire. Cinq minutes plus tard c’est madame Iris qui fait son entrée accompagné de farine qui poussant de stridents miaulements, réclame de suite qu’on lui remplisse sa gamelle. Melle Véra ne faisant pas des revendications félines une priorité, présente d’abord Dorine à madame Iris.

- Bonjour et très heureuse de vous rencontrer mademoiselle, j’ai ce matin le grand privilège de mettre un visage sur une des kidnappeuses de prédicateur. Plaisante Madame Iris en versant un peu de lait dans son café. Mademoiselle Pécébogué si je me souviens bien de l’identité que vous aviez usurpée. Rit-elle en attrapant le beurre.

- C’est vrai que vous ne me connaissiez pas en vrai, ha, ha, ha ! On s’était bien amusé avec les prédicateurs mais aujourd’hui ils nous font beaucoup moins rire. Répond Dorine.

- Je partage pleinement votre désarroi mademoiselle…. Mikael, je pense que d’ici cinq ou six jours j’aurai un autre fusil.

- Cinq ou six jour ? Hummm, bon, et bien nous attendrons. Soupire Mikael.

- Cependant j’ai dans ma chambre une belle valise en métal assez lourde, ce sont des munitions. Tu ne seras pas venu pour rien.

- Merci madame Iris.

- Tu monteras la chercher dans une heure, le temps que je passe à la toilette et que je m’habille à moins que vous soyez très pressés.

- Non, nous avons du temps, pas de problème. Répond Dorine.

- Comment ça se passe là-bas ? Interroge Iris.

Dorine et Mikael raconte dans les grandes lignes l’historique des derniers jours. Melle Véra, Ellie et Iris écoutent attentivement. Agramant d’une oreille plus lointaine car il préfère garder ses distances.
Marinette et Jack arrivent en dernier pour le petit déjeuner. Une nouvelle fois Melle Véra fait les présentations car Marinette connait Mikael que par son pseudo sur le forum et ignore totalement qui est Dorine. Il est évident qu’elle présente Dorine comme une amie et non une habitante de Fantasmaginaire. Marinette s’étonne un peu des tenues vestimentaires de Mikael et Dorine, dessine un petit sourire puis s’installe à table. Inutile de poursuivre la conversation devant elle, autant qu’elle reste totalement en dehors de cette histoire.

- Toi tu reviens de Fantasmaginaire. fait Jack en regardant la tunique de Mikael. Comment se fait-il que tu sois invité en dehors des rendez-vous officiels ? Pose-t-il la question un brin soupçonneux.

- Heu… Non c’est que… Ne sait pas trop quoi répondre Mikael car il se doute que Jack n’est pas informé des graves évènements qui se produisent à Fantasmaginaire.

- J’ai apporté cet uniforme pour Mikael et j’ai tenu à ce qui l’essaye immédiatement s’il y a des retouches à faire. Nous sommes invités à une fête costumée. Il est beau hein ? Réagit et répond Dorine qui a très vite compris la situation.

- Une fête costumée où ?

- Une petite fête chez un de mes amis à Mirande ! Intervient Madame Iris trouvant cette bonne excuse à défaut de mieux.

- Mais Mikael est venu quand et comment au château, il n’était pas là quand nous sommes arrivé hier soir ? S’étonne Jack.

- Il est avec moi. Ment madame Iris.

- Ha oui… Oui dans ce cas je comprends mieux. Fait Jack qui sait qu’Iris est arrivée tard hier soir.

- Dorine et Mikael repartent avec moi ce matin, il faut qu’on soit à midi chez mon ami. Ajoute-t-elle pour que Jack ne s’étonne pas de leur disparition.

- Et toi Dorine, comment tu as fait pour venir, c’est impossible toute seule ? Poursuit Jack.

- Mike m’a fait passer, il est reparti et il viendra me rechercher après demain. Explique Dorine par cet habile mensonge.

- Après demain, dommage je ne serai plus là. J’aurai bien aimé lui parler de Clakett, holaaaaa, qu’elle fesseuse. Mmmmm je garde un très bon souvenir de l’inauguration d’Irizème..

A ce moment là Melle Véra se lève et appelle Jack dans le couloir. Il suit Melle Véra étonné de cette sollicitation et une fois en dehors de la cuisine, elle l’attrape assez rudement pas les cheveux et l’entraine un peu plus loin.

- Héééé, mais ??? Fait-il très surpris et ne comprenant pas du tout la raison de cette brutalité.

- Est-ce que tu as perdu ta tête Jack ? Se met en colère Melle Véra sans toutefois trop hausser le ton pour que rien ne s’entende de la cuisine.

- Aïe, mais non pourquoi ?

- Ni Marinette, ni Agramant ne sont censés être au courant pour Fantasmaginaire alors si je peux te donner un conseil c’est de la fermer sur ce sujet. Demain je te flanque une trempe en salle de punition pour t’apprendre à tenir ta langue. Tu peux préparer tes fesses, toi non plus tu ne seras pas venu pour rien.

- Mais… Je n’y pensais plus, Ils ne peuvent rien imaginer sur le peu que j’ai dit.

- Heureusement que Dorine et Iris ont rattrapé le coup… De toute façon tu n’as rien à dire devant d’autres que nous sur Fantasmaginaire ! Vas finir ton petit déjeuner et tache cette fois de bien tenir ta langue sinon je t’en flanque une immédiatement.

Pour Agramant, Melle Véra l’a mis dans le même cas que Marinette car Jack ignore que ce dernier est passé à Fantasmaginaire même si cette brève visite ne lui a laissé qu’un souvenir confus. D’ailleurs, elle lui à bien recommandé de ne pas en parler autre qu’à Baccardi, Iris et elle.
Pour éloigner Marinette et Jack du château en fin de matinée, elle va demander à Agramant de les emmener déjeuner en ville.




Episode 57


Entrevue particulière.


Vers 9H45 Mikael monte au premier étage puis au fond du couloir frappe à la porte de chambre de madame Iris. La femme convie d’entrer. Sur une chaise est posé une petite malle métallique, Madame Iris l’ouvre et montre les boîtes de cartouches en prévenant de la lourdeur de l’ensemble. 25 boîtes de vingt cartouches précise-t-elle. Mikael soupèse la malle et expire accusant l’importance du poids par rapport à la masse du contenant.

- je ne sais pas trop comment vous remercier mais sachez que vous avez toute la reconnaissance de nos amis de Fantasmaginaire. Dit-il.

- Ce n’est pas grand-chose mais j’espère que ce peu contribuera à ce que les prédicateurs ne deviennent jamais souverains de Fantasmaginaire. Je n’ose imaginer la dictature qui y serait appliquée et tout ce qui serait perdu. Maintenant, à titre personnel, j’ai trouvé comment tu peux me remercier. S’approche-t-elle de Mikael les yeux pétillants.

Le jeune homme devine instantanément l’idée de Madame Iris et si on en croit son petit sourire, il est parfaitement d’accord de s’acquitter ainsi.
Madame Iris tourne la clef dans la serrure puis revient s’asseoir sur le lit en regardant Mikael avec attrait. Pas besoin d’un supplément d’explication, la situation est suffisamment explicite ; Mikael se courbe docilement sur les cuisses d’Iris.

- Ooooh, déjà en érection ?! S’aperçoit-elle en sentant le pénis tendu sur ses cuisses.

Mikael ne répond rien si ce n’est que creuser un peu ses reins pour présenter mieux son postérieur.

- Je pense que cela fait un bon moment que tu n’as pas été convenablement fessé. Suppose-t-elle sur un ton amusé.

Mikael soupire affirmativement.
Madame iris trousse la tunique, le jeune homme apprécie que ce vêtement offre par sa commodité de découvrir si aisément les dessous. Lui frémit d’être tant fragile et profite de ce petit plaisir épicurien.
Madame Iris commence par quelques petites claques presque trop amicales pour Mikael qui, pleinement excité, aurait aimé un peu plus de fermeté. Iris n’est pas dupe et son expérience aidant, elle discerne parfaitement l’impatience de son fessé par ses discrètes trépidations ; mais n’est-ce pas un régal pour elle de le faire languir ? Elle ne force pas plus et les fesses bien collées au tissu du slip s’aplatissent à peine. Elle pousse le jeu jusqu’à, par intervalles, caresser les rondeurs et descendre très lentement sa main sur le côté de la fesse pour du bout des doigts flirter avec l’aine. Si Mikael revendique intérieurement pour l’administration d’une vraie fessée, il ne boude pas les cajoleries provocantes de la fesseuse. Quelques petites claques à peine plus appuyées puis elle passe son doigt entre la ceinture du slip et la peau. Mikael relève d’un tout petit peu son bassin pour faciliter le déculottage. Le doigt d’Iris glisse sur toute la largeur du bas du dos sans vouloir forcer à ce que le slip se roule vers les cuisses, elle soulève juste l’élastique pour y faire croire. Un, deux, trois aller et retour puis elle ôte son doigt sans avoir mis à nu cette paire de fesses qui par bonheur n’a pas de voix pour hurler ce qu’elle désire. Mikael tremblote d’impatience, Iris se régale de ce supplice et lui remet une bonne vingtaine de claques relativement douces qui n’ont d’autre but qu’énerver davantage Mikael.



Elle sent le corps de son fessé réclamer le feu par tous les pores et attendre encore serait injuste et frustrant pour lui. Sans crier gare elle tire le slip aux cuisses puis se met à frapper les deux rondeurs avec une surprenante énergie. Mikael exulte de bonheur. Enfin la voilà cette vraie fessée. Une fessée qu’il estime avoir amplement mérité, une fessée qui va effacer tout ce qu’il à subit quand il était prisonnier des prédicateurs et de Hoducol.
 Quelle extase lui offre madame Iris. La main s’applique sèche et souple sur son séant qui les dévore et s’enrobe de la braise déposée. « Hooooooooo » Râle-t-il de contentement. « Aaaaaaaah » laisse-t-il filer dégustant la cuisson rapide qui lui enflamme de la limite des reins au début des cuisses et s’introduit par petit tirets picotant jusqu’au bout de sa verge plus que raide. Douleur certes, mais exquise et qui est, pour la circonstance paradoxalement une amie.
La rougeur de l’épiderme miroite dans les pupilles d’Iris et chaque fois que sa main touche en claquant une des fesses vermeille elle sent Mikael s’abandonner davantage et s’envoler de plus en plus haut vers un ciel sans nuage. La fessée se poursuit sans faiblir, Mikael ne rechigne pas sur le plat du jour et ne laissera qu’une porcelaine bien propre. Madame Iris bonne cuisinière, épice le met avec le savoir des grandes toques. Le plaisir d’offrir, le plaisir d’être un espace de vie maîtresse d’une paire de fesses soumise et parfaitement consentante. Les muscles se raidissent, les mains de Mikael empoignent la couverture, tout son corps tremble et le sperme s’échappe en force au bout de son sexe imbibant de tiédeur la robe d’Iris.
La dernière claque tombe mole et la main chaude reste plaquée enveloppant la fesse. La tête de Mikael s’enfonce dans la souplesse de la couverture, sa bouche expire ce qui reste d’air, ses pointes de pieds retombent lourdement sur le parquet.
Elle et lui restent un petit moment ainsi, puis, Mikael se soulève avec peine comme si son corps pesait des tonnes. Iris regarde la grosse tache qui orne sa robe. Mikael est confus mais d’un sourire elle l’absout de tout remord.
Ce fut un petit moment de plaisir consommé dans une même coupe et pour eux deux, un souvenir enluminé et flamboyant.

Un peu plus tard, après une nécessaire toilette. Mikael porte la mallette métallique dans le dortoir. Il regarde à la fenêtre, la pluie a cessée.

Dans le grand salon, Marinette le chat sur les genoux, parle des talents d’Agramant et assure qu’elle lui doit la réussite à ses partiels.
Jack bougonne en désespérant de trouver une bonne fesseuse sur Toulouse pour assouvir ses petites envies.
Dorine et Ellie titillent Agramant et ce dernier laisse faire imaginant certainement qu’une fois Mikael et Dorine repartis il s’occupera au retour du restaurant de corriger l’insolente chipie qu’est Ellie. Il consulte sa montre puis fait signe à Jack et Marinette qu’il faut y aller.



Episode 58.


Retour à Fantasmaginaire Résidence.


Le passage s’est encore parfaitement déroulé. Une fois dans la maison de ville, Mikael et Dorine pose la lourde mallette sur le banc de la cuisine et sans faire de bruit vont se coucher pour le peu qui reste de la nuit.
Au matin, ni Mirabelle, ni Gary ne réveillent Dorine et Mikael estimant qu’ils ont bien mérité de dormir un peu plus.
Au bureau du palais le colonel Océbé lit un message de la général Odiofil. Celui-ci informe que deux galères impériales font route vers le port de Galoban par deux itinéraires différents. Leur mission est de prévenir les quatre Amiraux de la situation afin qu’ils réunissent au plus vite un maximum de navires pour se joindre à la marine Kidnapingre et se mettre en relation avec Baccardi. Il est rapporté également que le fort de la pointe sud de l’Île du centre est aux mains de Boucharom et que le port et la ville Creuztatomb de Piertombal s’est rallié aux prédicateurs et Hoducol.

- Pas bête l’envoie de galère à Galoban, l’état major impérial essaye de prendre de vitesse les prédicateurs et Hoducol. Approuve Gary.

- Ou faut-il espérer que nos galères arriveront à Galoban avant la flotte de Boucharom ou d’un autre. Fait le colonel Océbé en écrivant une réponse sur l’avancement du piège de Fantasmaginaire Résidence.

- Je crois que Hoducol et les prédicateurs ont trop vite pensé que le simple fait d’avoir un armement supérieur leur donnerai une victoire assurée et rapides. Emet Mirabelle.

- Ce n’est pas une donnée négligeable que leur armement et s’ils réussissent à rallier toute la marine Creuztatombs, ce qu’hélas je crois déjà bien avancé, ils seront en position de force pour attaquer le territoire impérial. Un deuxième élément est à prendre en compte ; Baccardi n’a pas laissé de bon souvenir aux Vagalâmeurs et il n’est pas certain qu’ils acceptent une alliance ; elle est pourtant nécessaire car la marine Kidnapingre est celle qui comporte le moins de bâtiment. Elle sera balayée par Boucharom qui en plus a dans ses rangs des soldats armés de l’autre monde. Fait un état des lieux peu optimiste Océbé

-  Oui c’est vrai qu’ils ne feront pas le poids surtout que Boucharom a envoyé deux navires chez lui pour faire adhérer l’ensemble des Crèvesueurs. Soupire Gary.

- Il faut leur faire perdre du temps, les balader et surtout faire migrer les populations et nos forces vers l’intérieur des terres. Ils vont prendre les ports, d’accord, mais nous les harcellerons par derrière et comme ils ne connaissent pas le territoire, ils ne se risqueront pas trop à nous y poursuivre. Dit Mirabelle en établissant ainsi une stratégie de résistance.

- C’est effectivement une solution envisageable. Acquiesce le colonel Océbé mais faudra d’abord s’entrainer au combat terrestre. Je l’ajoute à mon message. Dit-il en écrivant le supplément de lignes.

- Ce n’est pas que je m’ennuie en votre présence mais nous avons encore beaucoup de fusils et d’arbalètes à charger et il ne reste que trois jours. Se lève Mirabelle.

- La dragonette et piégée, je vais poursuivre mes recherches pour dénicher un poste de tir. Je dois également vous dire que Mikael à rapporté un bon lot de munitions pour son fusil. Dit Gary avant de se diriger vers la sortie du bureau.

Le colonel Océbé sort un Oblitérétimbré de la cage, fixe le message au cou du volatile, va à la fenêtre et lâche l’oiseau.
Vers 11 heures, Dorine retrouve Mirabelle et Mikael son ami Mike. Sous la responsabilité de Véhashess, ils pointent les cordes de couleur différente selon les mannequins quelles animeront. Au bord du canal les premières roues à aubes sont installées juste au dessus du courant. Le moment venu, les châssis seront basculés pour les faire tourner et actionner les mécanismes et les cordes.
Dans les couloirs et les pièces du palais il faut faire attention où on marche et prendre garde de ne pas accrocher les innombrables cordages, filins poulies et mecanismes qui couvrent les sols.
Pendant la pose de midi, Mikael raconte à Mirabelle, Dorine, Mike et Gary la fessée que lui a donnée madame Iris.
L’après midi est aussi studieuse que la matinée et quand Océbé sonne la fin de la journée, aucun ne fait d’heures supplémentaires.
Gary annonce à Mikael qu’il à trouvé un bon poste de tir et que demain matin ils s’y rendront tous les deux et repéreront le chemin à suivre pour rejoindre rapidement et en toute sécurité le souterrain de retraite qui les conduira aux calèches.
Pas de veillée tardive, à 22 heures tout le monde est au lit.



Episode 59


La galère fantôme.


Le Fumétu, le Tanfépa et le Kantuveu sont en vue de l’embouchure du Fjord. Sur la rive le mage est prêt et les gardes impériaux quittent la galère après avoir allumé les mèches lentes. Dans une trentaine de minutes les vingt canons tribord du premier pont cracheront leur feu en direction des trois navires ennemis et cinq minutes plus tard les vingt autres du pont inférieur. Ils sont chargés des plus légers boulets et réglés au maximum de la hausse pour porter le plus loin possible. Ancrée bien en travers du fjord, les bouches de canon tribord pointées vers le large, cette galère est sacrifiée car il n’y a aucun espoir de toucher un navire assaillant et ce n’est pas le but. Clakett commande à tous de se mettre dans les abris souterrains habillement camouflés sous la dense végétation. Le mage Arnak, fort de son pourvoir de mimétisme, est allongé sur la plage.
De la passerelle du Tanfépa, le commandant Bakaçable inspecte l’entrée du fjord avec ses puissantes jumelles.

- Il y a une galère impériale qui nous attend. Dit-il à l’adresse de l’amiral Kalessèsh.

- J’ai remarqué mais nous sommes encore loin et hors de portée de ses canons. Répond ce dernier.

- Ce n’est peut-être pas une vraie. En émet l’hypothèse Hoducol.

- Possible… Mais si c’est une illusion c’est que le sorcier se trouve dans les parages. Y trouve avantage Bakaçable.

- Faut-il mettre l’ULM en service ? Demande le lieutenant Bombash.

- Non, pas pour le moment, approchons-nous de cette galère tout en restant hors de portée. Répond Bakaçable en allumant son Talkie-walkie pour communiquer avec Childéric Halebard qui se trouve sur le Kantuveu.

L’amiral Kalessèsh commande la manœuvre et limite l’approche à 1100 mètres. Durant une dizaine de minutes rien ne se passe, puis les flammes et la fumée s’éjecte des bouches de la galère. A 150 mètres du Fumétu et du Tenfépa, un alignement de vingt gerbes anime la surface de l’eau.
L’amiral Kalessèsh éclate de rire.

- Ha, ha, ha, ha ! Les imbéciles ! Dit-il moqueur.

- Je crois que c’est une tentative désespérée pour nous impressionner. Fait Hoducol en affichant un plein sourire.

- En tout cas ce tir nous indique que cette galère n’est pas un mirage, nous allons leur faire une petite démonstration. Sergent Kartonpate, balancez-moi un missile dans cette barcasse.

Le sergent sort l’arme de son rangement et se dirige vers la proue du Tenfépa pour parfaitement se positionner. De la galère, les vingt autres canons envoie leurs boulets qui, comme les précédents crèvent la surface de la mer bien loin des trois navires. Le sergent Kartonpate engage le missile et règle sa visée. Une fois certain de la programmation, il actionne la mise à feu et la petite fusée se propulse en dégageant une longue flamme. Quelques petites secondes suffisent pour parcourir la distance ; la galère explose comme un vulgaire baril de poudre. Rien ne reste que des morceaux et de la fumée.
Les marins Crèvesueurs n’en croient pas leurs yeux, un seul tir à cette distance pour totalement détruire une galère de ce gabarit alors qu’avec des boulets, à condition d’être beaucoup plus proche, il en faudrait au moins cent pour un résultat comparable.
Sur la berge, le mage avait assisté au feu d’artifice. Plus haut sur la colline à l’entrée d’un abri, Clakett et quelques gardes impériaux stupéfaits ont également profité de la démonstration.
Pour Arnak, inutile d’envoyer une fausse galère dans l’immédiat, il préfère attendre et voir comment vont manœuvrer les trois navires ennemis.
A la passerelle du Tenfépa, le commandant Bakaçable ordonne la mise à l’eau de l’ULM et demande à Broçatif de se préparer à décoller pour faire une reconnaissance des berges.
Quinze minutes plus tard l’engin s’élève dans le ciel. Belle occasion pour le mage de faire sortir une fausse galère d’une petite anse.

- Un autre bateau ! Signale Broçatif au Talkie-Walkie.

- Balance-moi deux roquettes que ces crétins comprennent qu’on ne rigole pas ! Ordonne Bakaçable.

Le pilote de L’ULM amorce un virage serré sur la droite pour s’aligner et enclenche la mise à feu. Deux roquettes partent en même temps, se dirigent tout droit sur la cible, elles traversent et plongent dans l’eau en éclaboussant l’air.

- Merde ! C’est une image, elle à disparue ! S’écrit Broçatif dans le Talkie-Walkie.

- Ah les petits malins ! Le sorcier est dans les parages, trouves-le et descends-le ! Commande Bakaçable. Reste au moins à 100 mètres d’altitude, Hoducol m’a dit que leurs plus lourdes arbalètes avaient une meilleure portée que leurs flingues. Prévient-il.

Le pilote longe la berge en scrutant les bandes de sables et la végétation. Il tourne pendant une vingtaine de minutes sans rien repérer. Bakaçable lui ordonne de revenir au Tenfépa.
L’ULM est remonté à bord et les trois navires s’engagent dans le fjord.

- Nous ne devons pas approcher des berges à moins de mille mètres, on ne sait jamais, peut-être ont-il placé des batteries sur les hauteurs des rives. Nous ne bénéficierons pas du contre courant mais cela vaut mieux que prendre des boulets. Dit l’amiral Kalessèsh à ses officiers.
Broçatif fait son rapport, il dit avoir ressentit des picotements dans la nuque puis affirme que la végétation des collines permet de parfaitement se dissimuler. Bakaçable hoche la tête prenant en considération l’élément. Hoducol confirme que cette région du territoire impérial est très boisée et qu’il ne vaut mieux pas s’y engager à la légère.

- Occupons-nous d’abord de nos objectifs prioritaires et de rassembler un maximum de navires et de combattants ; quand nous aurons pris possession des ports, des villes et des mines et que nous serons en nombre suffisant, nous envisagerons de nettoyer ces forêts, ça nous fera un bon divertissement, j’adore la chasse. Elabore Bakaçable avec confiance.

- Deux roquettes pour rien. Soupire le lieutenant Bombash.

- Oui, il faudra à l’avenir faire plus attention. Répond Bakaçable en surveillant les berges dans ses jumelles.

- Trois roquettes pour rien, le mage n’était pas dans sa maison puisqu’il est quelque part dans ces bois. Rectifie Hoducol.

- C’est exact, mais nous ne pouvions en avoir la certitude. Réplique Bakaçable.

Les trois navires remontent le fjord en direction de Fantasmaginaire Résidence. L’importante largeur de ce dernier permet de naviguer en toute sécurité.
Une fois l’ennemi hors de vue, le mage, Clakett et les gardes se débusquent. Un Oblitérétimbré est envoyé au palais pour prévenir de l’entrée du Tenfépa, du Fumétu et du Kantuveu dans le fjord.
Les gardes impériaux et Clakett sont très impressionnés et angoissés par la puissance des armes de l’autre monde. Le mage Arnak leur explique qu’il ne faut surtout pas imaginer que les assaillants sont, par l’apport d’une technologie plus moderne, invincibles et qu’une subtile stratégie bien appliquée peut les mettre en déroute et les vaincre. Les propos sont certes rassurants mais pas suffisant pour entretenir l’espoir.

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