Episode 24
Retour à Irizème.
22H10, le moustachu coupe la lumière de la chaufferie.
Mikael a silencieusement ouvert la petite fenêtre, un courant frais pénètre
dans la pièce les deux amis se couvrent de leur couverture les yeux rivés sur
le petit bout de ciel marine étoilé. Leurs cœurs tambourinent rapidement et
l’attente les rend nerveux. Pourvu que le message soit parvenu à Ellie, ne
cessent-ils de se répéter en silence. Pourvu qu’elle vienne, ne cesse-t-ils
d’espérer.
23H15, une ombre apparait dans le petit encadrement.
- Hey les mecs, vous êtes là ? Chuchote une voix.
- C’est toi Ellie ? Demande en sourdine Mikael.
- Ben oui, ce n’est pas le percepteur. Répond-elle.
- Bordel tu as le livre ?
- Oui !
Mike tend la main vers l’ouverture et passe les deux
mèches de cheveux à Ellie.
- Place-les et garde-les bien entre les pages du livre et
maintenant ouvre le, dépêches-toi ! Ordonne-t-il.
- Mais c’est quoi l’histoire ? Sollicite Ellie.
- Nous t’expliquerons plus tard, contentes-toi pour le
moment du message et quand nous serons passés, sauves-toi d’ici et file au
château de Melle Véra. Préviens-les et surtout
garde tout le temps le livre ouvert car nous ne savons pas ce qui nous
attend à Irizème alors mieux vaut qu’on puisse repartir dans l’autre sens
rapidement.
- OK, je ne pige pas grand-chose mais je laisserai le
livre ouvert. Au fait, c’est Agramant qui m’a conduit jusqu’ici, ma moto est en
panne, il poireaute un peu plus loin sur la route, je lui raconte quoi
moi ?
- Tu lui racontes n’importe quoi sauf la vérité. Répond
Mike.
- Ben voyons et si vous revenez dans sa bagnole ?
Emet-elle l’hypothèse.
- On avisera, bordel ouvre le livre vite ! Presse
Mikael en regardant du côté de la porte de la chaufferie.
Ellie place les mèches entre deux pages et ouvre le livre
en grand. Elle l’approche contre les barreaux de la fenêtre, Mike et Mikael sur
la pointe des pieds tendent leurs doigts et les posent fortement sur la page.
Le transfert est immédiat et il se retrouve dix secondes plus tard dans la
pièce d’accueil d’Irizème.
- Encore une chance que le livre n’était pas fermé sinon
on restait dans la chaufferie. Soupire de soulagement Mikael.
- ou dans le passage, mais ils n’ont aucune raison de le
refermer tant que tous les transferts ne sont pas terminés. Dit Mike en
s’approchant de la porte entrouverte.
- Tu vois quelqu’un ? Questionne Mikael pas très
rassuré.
- Non, rien dans l’escalier, ils ne s’attendent pas à un
passage donc ils n’ont aucun motif d’être là. Ils n’ont même pas fermé la porte
de l’accueil.
Il revient et prend Fantasmaginaire 2 sur l’étagère et
pique les deux sachets de mèches de cheveux dans les pages des « Naufragés
du Bouchtrou » ouvert sur le guéridon.
- Pourquoi tu t’encombres de ce livre et que tu prends
les mèches ? Lui demande Mikael un peu surpris.
- Comme ça on pourra transiter comme on veut en étant
certain de ne jamais revenir ici. Il y a 12 à 15 jours de mer pour atteindre
Fantasmaginaire impérial et l’autre livre détenu par le mage Arnak. Nous aurons
peut-être besoin de retourner en France avant. Explique Mike. Maintenant
suis-moi ! Commande-t-il.
Mike entraine Mikael dans l’escalier. Une fois en haut,
il pousse discrètement la porte et jette un coup d’œil. Il fait grand jour et
ils perçoivent quelques éclats de voix provenant du jardin intérieur. Personne
dans le couloir, Mike tire Mikael vers la cuisine puis un peu plus loin ouvre
une porte donnant dans une pièce où sont remisés des bocaux de verre remplis de
fruits et légumes, des sacs de farine, des boites de biscuits et d’autres
paquets ne marquant pas leurs contenus.
- Mikael, planques-toi derrière ces étagères et ne bouge
pas, je vais essayer de faire vite. Lui dit Mike.
- Où vas-tu, tu ne vas quand même pas me laisser seul
ici ?
- En cas de danger
tu as le livre pour t’enfuir. Je connais très bien les lieux, je vais chercher
de quoi nous habiller et des armes. Répond Mike.
- Tu es fou, il y a plein de Crèvesueurs et de
mercenaires dans cette demeure.
- Ne t’inquiète pas, je suis en pleine forme et je te
jure que rien ne peut me rendre plus heureux que ce jour. Dit Mike en quittant
la réserve.
Trente cinq minutes plus tard Mike revient avec deux
tuniques, deux slips, des chaussures, un sabre et deux pistolets.
- Bordel, tu as été long, je commençais à paniquer
moi ! Lui reproche Mikael en refermant un bocal de fruit au sirop qu’il a
largement entamé.
- Ça n’a pas été facile, il y avait du monde dans l’autre
aile mais j’ai pu renter dans mon ancienne chambre et prendre des vêtements.
Heureusement ils n’ont rien viré de mon armoire par contre, je n’ai trouvé que
ça comme arme dans le vestibule. Habilles-toi, il faut qu’on sorte d’ici et
qu’on trouve un moyen pour joindre le port. Explique Mike.
- Le port ? Tu n’y penses pas camarade, la route est
à découvert et en plein jour on va se faire repérer par les sentinelles. Maintenant
elles sont armées avec autre chose que tes reliques ; je peux t’assurer
qu’à 300 mètres ils te plombent.
- Je sais et il n’est pas question de sortir d’ici en
courant. Répond Mike en tirant son ami vers la sortie de la remise.
Ils reprennent le couloir puis un peu plus loin se
cachent derrière une sculpture pour laisser passer un groupe d’hommes et de
femmes allant vers le restaurant.
Un quart d’heure plus tard, Mike fait entrer Mikael dans
une grande pièce pauvrement décoré et ouverte sur l’extérieur par une large
porte. Ils se glissent derrière de gros sacs de toile.
- Voilà nous allons attendre ici. Annonce Mike à voix
basse.
- On est où ? Interroge Mikael en faisant un rapide
tour d’horizon.
- C’est ici que le ravitaillement arrive ainsi que le
linge propre et tous autres matériels nécessaires à Irizème. Tu vois ces gros
sacs, c’est du linge sale, nappe, draps, serviettes, vêtement etc. Un chariot
vient régulièrement les chercher pour les emporter à la blanchisserie de
Fantasmartingal et donc nous allons tenter de nous glisser dans le chargement.
Explique Mike.
- C’est connu ça comme méthode et tu crois que les
gardiens ne vont pas fouiller ?
- Pourquoi veux-tu qu’ils fouillent et que
rechercheraient-ils. N’oublie pas que personne ne sait que nous sommes ici.
Répond Mike.
- Très juste mais il arrive quand ton chariot ?
- Ça je ne sais pas, faut attendre peut-être même jusqu’à
demain. Répond Mike.
- Bordel rien que ça, j’aurais dû prendre des boites de
biscuits dans la remise. Regrette Mikael.
- Te goinfrer une moitié du bocal de fruit ne te suffit
pas ?
- Quand j’ai la trouille je bouffe ! Et une fois à
Fantasmartingal, qu’est-ce qu’on fait ?
- Il faut s’embarquer sur un bateau qui nous ramène au
territoire impérial. C’est très facile, il faut qu’une galère impériale arrive
au port ou mieux encore qu’elle soit déjà à quai. Elabore Mike.
- Ha oui, et si ce sont des hommes à la solde des
prédicateurs sur la galère ? Interroge Mikael.
- Non, impossible, les prédicateurs et Hoducol doivent
rester discret tant qu’ils n’ont pas lancé leur offensive et donc, ils ne
feraient pas l’erreur de s’accaparer d’une galère impériale car à bord il y a
toujours un espion officiel.
- Ouais, ça se tient ton raisonnement mais la déclaration
de guerre est pour dans deux ou trois jours maximum et si aucune galère ne
passe par Fantasmartingal, on est dans le caca. Prévient Mikael.
- C’est vrai…. Mais faut y croire ! Nous avons déjà
fait un bon bout de chemin en s’échappant de ta chaufferie alors continuons en
espérant que la chance sera de notre côté. De toute façon nous avons un livre
en cas où on serait coincé.
- J’ajoute que pour ce qui concerne notre évasion, ne
nous voyant pas débarquer la prochaine nuit avec ceux qu’ils attendent, Hoducol
et les deux prédicateurs vont bien se douter qu’il y a un gros problème et sans
doute avancer l’opération.
- Oui, c’est sûr,
mais mine de rien, nous leur avons coupé toute retraite, Ils ne peuvent plus
transiter hé, hé, hé, hé ! Ils ne pourront jamais savoir ce qui se passe
chez toi. Ils vont tirer une sacrée gueule la nuit prochaine ! Jubile
Mike.
- Ça c’est sûr mais pour le moment nous sommes encore
dans la gueule du loup. Relativise Mikael. S’ils nous mettent la main dessus,
c’est retour à la case départ avec une terrible raclée en supplément.
Ajoute-t-il en frissonnant.
- Ouais… Tu as
raison, il ne vaut mieux pas traîner ici ni à Fantasmartingal. Il faut sortir
d’Irizème et trouver vite fait une galère. Réfléchit Mike. C’est le seul moyen
pour rejoindre le territoire impérial.
- Et si le livre d’Arnak est ouvert, on peut se tirer
d’ici tout de suite. Propose Mikael le regard pétillant.
- Non, ça ne fonctionne qu’entre les deux mondes mais pas
sur une même planète. Instruit Mike en contrôlant si les pistolets sont
chargés.
- Chuttt, j’entends du bruit et des voix. Alerte Mikael
en se tassant derrière un sac.
Episode 25
Priorités.
Trois hommes pénètrent dans la pièce de réception des
marchandises, Mike et Mikael reconnaissent immédiatement Hoducol, Childéric et
Horace.
- Ici nous pouvons parler tranquillement. Annonce le
gouverneur.
- Alors les navires de l’amiral Kalessèsh en sont
où ? Réclame assez sèchement Horace de Fantenay.
- Je l’ignore, ici ce n’est pas comme chez vous, il n’y a
pas de moyen de communication instantanée. Le dernier Oblitététimbré de
l’amiral me disait qu’il était à quatre jours donc aujourd’hui Je pense qu’ils
sont à un ou deux jours. Ils vont rester à couvert au Nord Nord-Ouest en
attendant notre signal pour entrer au port, si tout se passe bien d’ici cinq ou
six jours nous serons en mesure de lancer l’offensive. Répond Hoducol.
- Nous avons pris du retard ! En plus, sur chaque
bateau et dans chaque port il y a un espion impérial qui ne peut être défini,
j’espère que l’amiral n’a pas dévoilé l’objet de sa mission à l’équipage. Fait
Childéric en tapotant des valises kaki que Mike et Mikael reconnaissent bien
pour les avoir fait passer.
- Non, soyez tranquilles, il est le seul à savoir et il a
simplement dit que c’était une expédition de reconnaissance pour élaborer une
stratégie de ratissage. En ce qui concerne les espions qui se trouvent sur les
bateaux ils ne peuvent pas parler dans le cristal, L’impératrice peut jute
avoir les images de leur yeux. C’est déjà beaucoup et par des images on peut
informer très convenablement. Il n’y a que les espions officiels qui peuvent
communiquer par la voix et ceux là sont très reconnaissables, ils ont un
uniformes spécial et ne se trouve que dans les ports et certaines galères
impériales Pour ce qui est de l’espion officiel de Fantasmartingal, nous
l’avons empoisonné il y a deux jours, en ce moment il est chez le médecin.
C’est un ami qui embrasse notre cause, il a inoculé à l’espion le virus de
latshoume. Rassure Hoducol.
- C’est quoi latshoume ? Interroge Childéric
Halebard.
- Une grosse fièvre et des crises d’éternuements qui
durent une quinzaine de jours, si c’est mal soigné, c’est mortel. Ha, ha, ha,
ha, et pour l’espion, elle sera mal soignée ! Ha, ha, ha, ha ! Mais
le médecin va faire traîner, faut pas que l’impératrice se doute de quelque
chose. Répond Hoducol.
- Parfait, de ce côté-là on est donc tranquille. En
parlant des équipages de la flotte de Kalessèsh, comment vont-il réagir une
fois à Fantasmartingal et qu’ils seront informés de nos plans ? Questionne
Horace De Fantenay.
- Il est à craindre qu’une partie de ceux là ne
s’engagent pas à nos côté mais qu’importe, nous les éliminerons, nous avons
suffisamment de remplaçants. Entrevoit et suggère Hoducol. Maintenant, comme je
vous l’ai dit, lorsque nous informerons les équipages, l’impératrice le sera
également dans la même minute ; les images parleront d’elles même.
Ajoute-t-il.
- Ça ce n’est pas grave car nous commencerons de suite la
guerre. Cependant, il faut absolument détruire le cristal parce que ce moyen de
communication va nous desservir. Notre ULM est presque remonté, avec ça nous
auront vite fait de bombarder le palais. Prévoit Childeric Halebard.
- Oui nous l’embarquerons sur un navire et quand nous
serons assez près des côtes impériales en quelques raids l’affaire sera
entendue. Sans cristal ils ne pourront plus rien savoir, hé, hé, hé, hé !
Se réjouie Horace De Fantenay. Le territoire impérial est notre principal
objectif, il est la seule terre à posséder des mines de diamants et d’or. Une
fois les impériaux vaincus, le reste suivra. Assure-t-il.
- Certes mais nous devons aussi nous occuper des autres
ne serait-ce que pour prendre leurs navires et aussi en rallier, plus nous
serons nombreux, plus nous aurons de facilité à vaincre les impériaux. Rectifie
Hoducol.
- Il est prévisible que quand les impériaux, les
Kidnapingres, Les Creuztatombs, les Entoqués, les Végétateurs et les
Vagalâmeurs verront notre puissance de feu, beaucoup se rendront sans résister.
Suppose Childéric Halebard.
- Je le pense également. Approuve Hoducol. Reste le mage
Arnak et nous devons considérer son élimination comme prioritaire. Il est très
puissant et peut mettre notre plan de conquête à mal. Signale-t-il.
- Nous avons instruit et mis en garde la troupe des
possibles illusions que peut produire ce mage. Dit Halebard.
- Pas seulement des illusions, ce mage à bien d’autres
dons et croyez messieurs qu’il faut se méfier de ses pouvoirs. Affirme Hoducol.
- Ne t’inquiète pas, une fois que nous l’auront repéré,
il n’aura plus que quelques secondes à vivre. Assure Horace De Fantenay.
- Oui, ha, ha, ha, ha ! Sa magie ne peut rien contre
une roquette, ha, ha, ha, ha ! Il fera des étoiles et terminera en flamme
pour son dernier show, ha, ha, ha, ha ! Rigole Childéric Halebard.
- Maintenant parlons sérieusement de Kackarantt et
Stokoption. Change de sujet Hoducol.
- Ces deux là sont gourmands, ils réclament en plus de
leur territoire natif, ceux des Végétateurs et Creuztatombs. Si on excepte le
territoire impérial, elles sont les terres les plus riches en ressources
minières et naturelles. Pour le moment ce sont eux qui nous assurent le
ravitaillement, le pétrole et qui payent les marins, nous ne pouvons que
poursuivre notre collaboration. Enrage Childéric Halebard.
- Oui, nous n’avons pas le choix, nous sommes trop dépendant
d’eux, mais après… Envisage Horace de Fantenay.
- Attention, les Crèvesueurs sont derrière eux et nous ne
devons pas faire n’importe quoi. Temporise Hoducol. N’oublions pas que ce sont
les Crèvesueurs qui font fonctionner toutes les manufactures et de nombreuses
fermes agricoles. Adjoint-il.
- Les Végétateurs aussi sont d’habiles constructeurs et
agriculteurs ! Retourne De Fantenay.
- C’est juste mais nous aurons besoin des deux dans notre
futur empire. Rappelle Hoducol.
- Je pense que nous aviserons plus tard de ce qu’il
convient de faire de Kackarantt et Stokoption. Pour le moment nous devons nous
concentrer sur la conquête de Fantasmaginaire. Fait Childéric Halebard en
contrôlant une caisse de munition.
- Tu as raison mon ami, nous aurons tout le temps de
réfléchir à leur sort plus tard. Acquiesce De Fantenay. On les fera crever à
petit feu, je veux les voir hurler et se tordre de douleur, ha, ha, ha,
ha ! Imagine-t-il en rigolant.
- Voilà le chariot qui vient chercher le linge sale,
inutile qu’ils nous surprennent ensemble, ça pourrait faire causer. Allons en
salle de jeux faire un billard. Propose Hoducol en regardant par la porte
ouverte l’attelage s’approcher d’Irizème.
Les trois hommes quittent la pièce.
- Hé ben… Les loups vont se manger entre eux. Constate
Mikael en relevant un peu la tête.
- On s’en balance de ça, le plus important est de
prévenir l’impératrice et le mage. Si j’ai bien compris ils n’attendent que
l’amiral Crèvesueur pour commencer les hostilités. Dit anxieusement Mike. Mais
nous avons de la chance, il y a un chariot pour nous. Adjoint-il.
- Une fois le
chariot à quai, comment fait-on ? Interroge Mikael.
- Il ne faut pas rester derrière ces sacs sinon on va se
faire prendre. Viens on va se planquer derrière les caisses d’armements et
ensuite on attend que le chargement soit complet et on se glisse dedans.
Mike et Mikael changent de cachette et suivent d’un œil
furtif l’arrivé du chariot tracté par quatre puissants chevaux à poil long.
Episode 26.
Blanchiment.
Les deux hommes qui conduisent l’attelage descendent et
commencent le chargement. Lorsque le dernier sac est placé sur le plateau du
chariot et que les hommes s’installent à l’avant, Mike fait signe à Mikael de
courir, d’escalader la ridelle et de s’enfouir entre les gros sacs. Une fois
bien dissimulés, Mike soupire de soulagement.
- Oufff, personne ne nous a vus. Fait-il satisfait en
chuchotant bien que le bruit de roulage du chariot couvrirait aisément un ton
plus haut.
D’un petit interstice entre deux sacs il voit Irizème
lentement s’éloigner. Sur les chemins de rondes quelques soldats sont en
faction et dans la lande sur la droite un groupe est à l’exercice.
- Bordel tu as laissé le sabre derrière les caisses !
Constate Mikael.
- Oui, nous n’en n’avons plus besoin, trop encombrant,
les deux pistolets suffiront. Explique Mike.
- Pfff, ça ne tire qu’un coup.
- Entre les deux yeux c’est radical. Répond Mike d’un ton
blagueur.
- On aura l’air fin si on doit faire face à quatre ou
cinq types. Je ne sais même pas tirer.
- Ne t’inquiète pas, on va essayer de ne pas faire de
mauvaises rencontres et en plus au cas où, nous avons le livre. Le rassure
Mike.
- Ne t’inquiète pas ? t’as le moral toi ! Fantasmartingal
est aux mains du gouverneur et des prédicateurs ; tous les habitants sont
leurs complices alors je ne sais pas comment qu’on va faire pour éviter les
mauvaises rencontres.
- Pour le moment, personne ne sais que nous sommes là,
une fois arrivé dans la blanchisserie nous verrons comment il faudra agir.
C’est déjà bien d’avoir quitté Irizème sans problème alors Fais-moi un beau
sourire.
- Ouais, c’est vrai, et aussi de ne plus être dans la
chaufferie. J’ai tord de me plaindre et je dois même te dire que tu n’as pas
volé ton titre de héro. Bordel, piquer mon portable à la barbe des mercenaires,
chapeau camarade ! Complimente Mikael admiratif.
- Arrête, toi aussi tu as fait ta part. Moi j’aurais été
incapable d’envoyer un SMS à Ellie.
- Sauf que dans les WC je ne te raconte pas comment je
tremblais de trouille en tapant sur le clavier. Bordel, si le mercenaire jetait
un œil on était grillé.
- Les héros qui n’ont pas peur ça n’existe pas et je sais
de quoi je parle. Maintenant arrêtons de bavarder, reposons nous car à l’allure
de ce chariot il y en a au moins pour deux heures. Met fin au dialogue Mike.
Une trentaine de minutes plus tard, Mike écarte un peu
les sacs et sort sa tête.
- Tu es fou, tu vas te faire voir ! Le sermonne
discrètement Mikael en ouvrant un œil.
- Aucune chance, nous sommes dissimulés par la hauteur du
tas de sacs, ils ne peuvent nous voir de l’avant. Viens respirer un peu, il
faut en profiter tant que nous ne sommes pas encore en ville. Lui répond Mike
en admirant les lacets de la route qui dessinent comme un long serpent sur
l’impressionnante paroi de la falaise.
Mikael sort timidement la tête et à son tour profite du
paysage et surtout d’humer un air qui ne sent pas le linge sale.
- Quand nous arriverons à l’intérieur de la blanchisserie
il faudra sortir de ce chariot avant qu’ils commencent à le décharger. Elabore
Mike. Ensuite nous essayerons de trouver un moyen de dissimuler nos cheveux car
nous ne pouvons pas sortir dans la ville et aller au port avec nos tignasses
rousses, on me reconnaitrait de suite et toi aussi comme tu me ressembles.
Autre chose, tu retireras tes lunettes, ici nous n’en fabriquons pas
d’identique. Termine-t-il son plan.
- Je vois légèrement trouble sans mes lunettes mais ça
ira. Tu as oublié une chose camarade.
- Ha oui, laquelle ? Demande Mike.
- Regarde nos cuisses comme elles sont encore bien
marquées des coups de ceinture, se balader dans les rues comme ça va attirer
l’attention, il faudrait trouver des pantalons. Signale Mikael en dégageant
jusqu’au slip une de ses cuisses pour l’exemple.
- Bordel, tu as raison, même si on est sur un territoire
impérial ou normalement cela passe et n’attire aucun commentaire, à
Fantasmartingal ce n’est plus le cas aujourd’hui puisque la vraie population
impériale à été éliminée ou enfermée au profit de Crèvesueurs et d’autres de
chez toi. Pour ce qui est de pantalon, ça va être dur car tu as constaté que la
mode est aux tuniques en ces mois d’été. Pourtant, il faut planquer nos jambes.
Réfléchit Mike en se demandant bien quelle solution vont-ils pouvoir adopter.
- Ça n’existe pas les bermudas pour l’été chez
vous ? Interroge Mikael.
- C’est quoi ça ?
- Des culottes coupées aux genoux. L’instruit Mikael.
- Si bien sûr, les marins en porte souvent. C’est une
bonne idée, quand on sera à la blanchisserie, dans les kilos de vêtements qui
s’y trouvent ça m’étonnerait qu’on ne déniche pas ce genre de culotte. Approuve
et suppose Mike.
Au bout d’une heure les deux amis replongent dans les
sacs car ils commencent à voir les premières maisons de la bourgade en
contrebas.
Une vingtaine de minutes plus tard l’attelage entre en
ville et roule sur le pavé des ruelles. Le cocher manœuvre pour entrer sous un
porche étroit et l’ombre assombrit d’un coup. Mike écarte un peu un sac pour
voir, le chariot poursuit lentement jusqu’à une petite cours intérieure. Une
odeur de vapeur, d’humidité et de savon prend les narines. Les chevaux sont
stoppés, Mike grimace en pensant que leur sortie du chariot ne va pas être
aussi simple qu’il l’avait imaginé. Dans cet espace où sont entassés d’autres
sacs de linges est un homme de grosse corpulence montrant à ceux qui conduisent
l’attelage où il faut décharger ce nouvel arrivage.
- On va d’abord boire un coup et manger un morceau, on à
rien pris depuis ce matin ! Signifie le cocher en mettant pied à terre.
- Ouais parce qu’après il faut qu’on recharge du propre
pour Irizème. Ajoute son collègue.
- D’accord mais ne trainez pas, il y a encore du boulot
avant le coucher du soleil. Autorise le gros qui doit surement être le patron
ou le contremaitre.
Mike attend que la courette soit dégagée de toute
présence avant de donner le signal de descendre. Sur la pointe des pieds ils
vont se blottir derrière des poubelles contenant des emballages vides de
lessives et d’amidon. Mike fait un rapide tour d’horizon et avise une porte
entrouverte. Il demande à Mikael de l’attendre et courbé se déplace vers la
porte. Discrètement il jette un œil à l’intérieur et d’un signe appelle Mikael.
Ce dernier le rejoint avec prudence et tout deux entrent dans la pièce juste
éclairée par une unique lampe à pétrole posé sur une longue table centrale.
Partout sont des étagères lourdes de paquets et de vêtements propres, pliés et
soigneusement étiquetés. Mike et Mikael cherchent quelque chose qui
ressemblerait à un pantalon ou un bermuda mais apparemment les trois uniques
pantalons doivent appartenir à quelqu’un de corpulent et de grande taille.
Soudain ils entendent des pas et des voix dans la cour,
rapidement ils se cachent dans un coin sombre et encombré d’une vieille table
et de chaises hors d’usage.
Le gros homme entre avec une dame et ensemble parcourent
du regard les étagères. L’homme monte sur un petit marchepied et tire un paquet
qu’il remet à la dame en affichant un grand sourire. Cette dernière le remercie
et tous deux quittent la pièce.
Mike et Mikael se débusquent et poursuivent leur
recherche en gardant un œil sur la porte entrouverte. Au bout d’un petit moment,
Mikael montre un pantalon.
- Bordel, le type qui porte ça fait au moins cent kilos.
Bougonne-t-il en remettant le vêtement sur l’étagère.
- Moi de mon côté ya rien sauf ces deux bermudas de gosse
trois fois trop petits. Soupire Mike en s’approchant d’une tringle où sont
suspendues de longue robe. A défaut de mieux ; c’est peut-être une
solution… Fait-il à l’adresse de Mikael.
Ce dernier tourne son index sur sa tempe pour lui
signifier qu’il n’en n’est pas question. Mike s’approche de lui et lui glisse
dans l’oreille qu’ils n’ont pas vraiment
le choix vu l’absence de pantalon ou de bermuda convenables. Mikael soupire et
fini par accepter d’enfiler une des robes. Ils ôtent leurs tuniques qu’ils
roulent en boule et glissent sous une basse étagère puis choisissent chacun un
vêtement féminin. Mike trouve de suite sa taille et Mikael en essaye trois
avant de se décider.
- Avant de mettre la robe, prends ces serviettes, roule
en boule et attaches-les avec des ficelles pour faire de la poitrine. Dit Mike
en montrant l’exemple.
- Pfff ! On n’a pas vraiment des mollets de
gonzesses. Rouspète Mikael en passant les ficelles sur ses épaules.
- T’occupes, on n’a pas de poil aux jambes, ça va passer
et dépêches-toi quelqu’un peut débarquer d’un moment à l’autre.
Mike refouille un moment dans les étagères et en extrait
deux foulards, il se couvre la tête avec pour montrer à Mikael comment
camoufler leurs chevelures rousses.
Les voila tous les deux costumés, Mikael prend un sac de
toile et glisse le livre et son pistolet à l’intérieur pendant que Mike
surveille la cour où le gros homme discute avec ses livreurs en les pressant de
décharger les sacs de linges sales et prendre les propres pour les livrer à
Irizème. Mike revient vers Mikael et lui notifie qu’ils ne peuvent sortir par
la cour en lui montrant du doigt une porte fermée entre deux colonnes
d’étagères. Doucement Mikael tourne la poignée, décolle d’un filet la porte de
l’huisserie et regarde de l’autre côté. C’est un petit couloir vouté donnant en
son bout, l’accès à un atelier de repassage et à droite bifurquant vers une
destination inconnue.
Par la porte ouverte de l’atelier, Mikael voit passer de
temps en temps des ouvrières portant du linge. Il montre à Mike le passage à
droite et tout deux se faufilent dans celui-ci. Une autre porte fait impasse,
Mikael l’entrouvre avec discrétion et s’illumine d’un grand sourire car elle
donne sous le porche d’entrée. Les deux amis resserrent leurs foulards, Mikael
met ses lunettes dans son sac, puis ils sortent le plus naturellement possible
et en deux secondes se retrouvent dans la rue.
Episode 27
Embarquement volontaire.
Ils marchent une bonne
centaine de mètres et arrivent en haut d’un escalier qui descends biscornu
entre les habitations. Les passants ne font pas trop attention à eux si ce
n’est que de temps en temps l’un d’eux les regarde d’un air interrogateur et
parfois pensif.
- Bordel, on peu dire que nous avons de la chance depuis
que nous nous sommes échappé de ta chaufferie. Jubile Mike en montrant tout en
bas une galère impériale amarrée au quai principal.
- On en a tellement manqué avant que ça équilibre. Répond
Mikael.
Une dizaine de minutes plus tard ils arrivent au port.
Peu de monde sur le quai à part quelques pêcheurs à la ligne et des soldats
impériaux que Mike devine comme des faux. La galère est accostée à deux cent
mètres, Mike et Mikael s’y dirigent sans presser le pas comme s’ils étaient en
promenade.
- Bordel, il n’y avait pas de chaussure dans cette
blanchisserie. Grogne Mikael.
- Elle ne te plaise pas les miennes ? Pourtant elles
ont été fabriquées par le meilleur chausseur de Fantasmaginaire Résidence.
C’est même lui qui chausse l’Impératrice. S’étonne Mike.
- Et bien la prochaine fois camarade, tu diras à ton
chausseur de les faire une pointure au dessus parce qu’elles me font mal tes
godasses.
- Tu n’es jamais content toi. Je t’habille et je te
chausse et tu te plains. Pouffe Mike.
- C’est ça, moques-toi en plus ! Tiens, une
question, quand on arrive à la galère on aguiche les marins et on monte à bord
en roulant du cul comme des filles de joies ?
- Ça ne va pas être facile car nul ne peut monter à bord
d’une galère s’il n’est pas invité officiellement et inutile de faire un
scandale car les faux soldats impériaux sur le quai soupçonneraient tout de
suite un problème et donnerai l’alerte. Ils n’ont que des sabres mais je suis
certain que dans les maisons d’autres sont planqué avec des armes qui viennent
de chez toi. Répond Mike.
- Alors comment ont fait ? Réclame Mikael.
- Bonne question… On va aborder gentiment celui qui est
de garde à la coupée et tenter discrètement de lui expliquer qu’il faut qu’on
rencontre d’urgence le commandant ou le capitaine de cette galère.
Mike et Mikael S’approchent du garde en faction au bas de
la coupée. Ce dernier regarde ce qu’il croit être des jeunes femmes avec un
regard sévère.
- Bonjour ! Fait Mike.
Le garde impérial renvoie la politesse et commence à
mieux détailler le visage de Mike et Mikael.
- Qui êtes-vous ? Mais… Vous n’êtes pas des
femmes ! Se rend-t-il compte.
- Non monsieur, je suis Mike, Mike de Fantasmaginaire
impériale et je vous demande de nous laisser monter à bords pour rencontrer
l’officier qui commande ce navire. Répond Mike.
- Mike, le Mike de Fantasmaginaire impériale ? C’est
impossible il est mort, tout le monde le sait ! S’écrit le garde.
- Chuuuttttt moins fort bordel, les soldats vont
entendre. Gronde Mike.
- Les soldats, et alors ! Je ne comprends pas, qui
êtes-vous. Réclame-t-il encore en posant sa main sur la crosse de son pistolet
prêt à dégainer.
Derrière, Mikael n’en mène pas large et glisse sa main
tremblante dans son sac.
Un officier de garde installé sur le pont intrigué par la
scène appelle quelques gardes impériaux à descendre sur le quai pour régler la
situation. En moins de temps qu’il faut pour le dire, Mike et Mikael sont
entourés par cinq hommes bien charpentés.
- S’il-vous-plait, conduisez-nous au commandant de votre
navire c’est de la plus haute importance. Sollicite Mike.
- Qu’avez-vous à formuler comme requête ? Interroge
le plus gradé.
- Ha, ha, ha ! Il dit être Mike, tu sais celui qui
est tombé de là-haut. Répond le garde de la coupée.
- Bordel, il faut me croire et ne laissez pas approcher
ceux là. Dit Mike en désignant trois soldats de Fantasmartingal qui viennent
vers eux.
- Haaa, et pourquoi, ils ont attrapé quelque chose de
contagieux ? S’étonne le gradé.
- Ce ne sont pas des impériaux ! Instruit Mikael les
lèvres grelottantes.
- Comment ça pas des impériaux ?
- Je vous en prie ne les laissez-pas s’approcher sinon
nous sommes mort. Conjure Mikael tremblant.
Le gradé ne saisit pas ce que tout ça veut dire mais
consent d’un signe faire comprendre aux trois soldats du port de s’éloigner. Il
donne ordre à ces quatre subalternes de surveiller Mike et Mikael et remonte à
bord pour discuter avec l’officier de garde. Deux ou trois minutes plus tard il
fait signe au quatre gardes impériaux d’amener sur le pont les deux jeunes
hommes. Une fois à bord, le sac de Mikael est supprimé et fouillé. Le gradé en
sort le livre et le pistolet et fixe Mikael d’un œil accusateur.
- Vous aviez l’intention d’avoir une entrevue avec le
commandant avec ceci ? Questionne-t-il en montrant l’arme.
- Heu non, ça c’était pour nous défendre contre les autres.
Explique Mikael pas fier du tout.
- J’en ai également un sous ma robe ! Annonce Mike
en dégrafant le devant pour le sortir son pistolet et le remettre au gradé en
signe de bonne foi.
- Enlevez vos foulards qu’on vous voit mieux ! Donne
l’ordre l’officier.
- Non pas sur le pont, en cabine. Ici c’est trop
dangereux on peut nous remarquer des maisons ou du quai. Refuse Mike.
L’officier s’étonne encore mais commande qu’on conduise
Mike et Mikael à l’abri des regards extérieurs et qu’on les découvre. Une fois
fait, l’officier se surprend de la ressemblance des deux.
- Vous êtes frères ? Demande-t-il.
- Non monsieur…. Maintenant vous me reconnaissez ?
Répond et questionne Mike.
Les quatre gardes, leur gradé et l’officier font en chœur
un signe de tête négatif.
- Je suis Mike, Hoducol à trahis Fantasmaginaire, c’est
aussi lui qui a imaginé ma mort en droguant un pauvre gars à qui ils ont peint
les cheveux en rouge pour me ressembler. Hoducol et les deux prédicateurs
veulent devenir les maîtres de tout Fantasmaginaire.
Les impériaux roulent de grands yeux abêtis.
- Le gouverneur trahir Fantasmaginaire, que nous
racontez-vous là ? C’est absurde, vous êtes fou ! Fait l’officier.
- Et pourtant c’est la vérité. Insiste Mike.
- Vous dites être Mike de Fantasmaginaire Impériale
? Il y a quelqu’un à bord qui connait ce Mike. A l’époque il était maître
principal et faisait partie de l’équipage de la galère qui avait conduit les
missionnaires sur l’île du centre.
Maître Airèfèm, allez me chercher le lieutenant Jyssuipa ! En donne
ordre l’officier. Autant vous prévenir que s’il ne vous reconnait pas on vous
remet sur le quai à coup de pied aux fesses et on donne ordre aux gardes du
port de vous conduire en prison. Menace-t-il pour finir.
Entendant ça, les genoux de Mikael fléchissent et
quelques goutes de sueur lui perlent au front.
Trois minutes plus tard le lieutenant pénètre dans le
carré des officiers, personne ne l’a averti du motif de sa convocation. L’homme
s’étonne en faisant le tour de Mike. Il se gratte le menton d’un air dubitatif,
refait le tour, se poste bien en face et oscille la tête en détaillant
minutieusement le visage.
- Non… C’est vous ? Mike, Mike ! Le Mike le
vrai ? Interroge-t-il toujours déconcerté.
- Oui c’est moi ! Rappelez-vous nos parties de dés
et de cartes avec Aline et Mirabelle sur la plage arrière de la galère qui nous
conduisait à l’île du centre. Rappelez-vous les concours de tir à l’arc avec
Baccardi et Gary. Je me souviens aussi de votre ami Tranchdepin, le grand blond
qui était le garde personnel du commandant Rebrousspoil. Répond Mike.
- Mais oui… Mais oui tout cela est exact, mais comment,
tu… Tu n’es pas mort ?
- C’est un coup d’Hoducol, je vous expliquerai tout en
détail, mais d’abord je veux rencontrer le commandant de cette galère. Répond
Mike.
- Alors lieutenant Jyssuipa, c’est vraiment Mike ou un
usurpateur ? Questionne l’officier encore dubitatif.
- C’est lui, ce ne peut être que lui ! Répond le
lieutenant en serrant Mike dans ses bras.
- Alors Hoducol
serait un félon ? Fait l’officier en soupirant longuement.
- C’est une longue histoire de fausse mort et de trahison
qui va devenir bien plus tragique, il faut absolument que je vois votre
commandant. Presse Mike soulagé d’avoir enfin été reconnu.
- Vous êtes certain que c’est le Mike, celui qui est
mort ? Demande certification l’officier de garde pas encore totalement
convaincu.
- Plus que certain, par contre l’autre qui lui ressemble,
je ne sais pas qui c’est. Répond Jyssuipa.
- C’est mon ami Mikael, presque un frère. Dit Mike.
Mike est conduit seul dans la cabine du commandant et lui
explique brièvement la situation sans trop entrer dans les détails. Le
commandant semble d’abord perplexe mais devant l’insistance de Mike et ses
arguments, finit par comprendre qu’il y a peut-être une terrible guerre en
gestation.
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