Episode 68
Jonction.
A l’embouchure du Fjord, le Tenfépa, le Kantuveu et le
Fumétu ont fait la jonction avec le Vivlevent et le Pairdass. Bakaçable envoie
un bref rapport aux arrivants informant des derniers évènements sans donner de
réels détails. Les cinq navires font route vers Fantasmoi pour ravitailler puis
se dirigeront vers Fantasmarxbrozeur en espérant que la flotte du commandant
Passpariçi sera au rendez-vous.
Horace de Fantenay est passé
du Vivlevent sur le Tenfépa et dans le carré des officiers, avec Childéric
Halebard, l’amiral Kalessèsh, Hoducol et le commandant Bakaçable ils font le
point.
Childéric fait un compte rendu précis de la perte de
l’ULM par des tirs de balle blindées, Horace ne prend pas cette nouvelle
joyeusement.
- C’était notre meilleur outil pour effrayer les
autochtones ! Enrage-t-il.
- Possible mais les impériaux ne semblent pas avoir été
si effrayé que ça. Rétorque Bakaçable en alignant des verres sur la table.
- Et comment ils se sont procuré ces fusils ? Pose
la question Horace sans décolérer.
- Ce fusil, il n’y en a qu’un, j’ai analysé les balles.
Rectifie Bakaçable. Tu te doutes bien que ce sont les passeurs qui ont ramené
ça de chez nous mais ne me demande pas comment ont-ils pu acheter une telle
arme de précision, je n’en sais rien.
- Les morveux, si jamais je leur remets la main dessus
ils vont passer un très mauvais moment.
- Faudrait d’abord savoir où ils sont. Soupire Hoducol.
- Pour le moment, on s’en fiche de ces deux là, l’objectif
prioritaire est d’anéantir la résistance des impériaux et pour cela il nous
faut du monde et des navires. Impose Bakaçable.
- Ces deux là comme tu dis, nous permettraient de pouvoir
reprendre les transferts si on les capturait. Retourne Horace.
- C’est vrai mais leur amis savent aussi bien que nous la
valeur qu’ils ont et ils doivent être très protégés et exilés dans un endroit
secret, alors pour le moment oublie-les ! Nous n’avons pas de temps à
perdre à les chercher. Il ne fallait pas leur donner une chance de se
barrer ! Répond assez sèchement Bakaçable.
- Il a raison, approuve Kalessèsh, L’objectif est le
territoire impérial et du monde on va en avoir, Le commandant Passpariçi et sa
flotte fonce sur Fantasmarxbrozeur, dans une dizaine de jours il sera avec
nous. Informe l’amiral Kalessesh en servant les rhums.
- Et nous, quand y serons-nous ? Demande Horace de
Fantenay.
- Dans sept ou huit jours, nous aviserons sur place s’il
faut commencer l’assaut ou les attendre. Répond l’amiral.
- Ouais, il faut se méfier, les impériaux pourraient bien
nous refaire le coup de Fantasmaginaire résidence. Prévoit Bakaçable. C’est
chiant ce cristal et les espions car ils savent toujours plus ou moins où nous
sommes. Adjoint-il.
- La marine impériale compte une quarantaine de
galères ; vingt-huit de guerre et douze de fret au long cours qui sont
également convenablement armées il y en a aussi qui sont utilisées pour le
transport de passager et le fret côtier mais elles ne sont pas armées. A ça il
faut ajouter quatre Dragonettes… Heu non, il n’en reste plus que trois. Se
ravise-t-il puisque la première fut détruite par sabotage à Fantasmaginaire
Résidence. Quand nous aurons assez de navire ils ne pourront pas nous résister
avec le nombre et l’apport de vos armes ils seront défaits. Assure Hoducol
- A condition qu’aucune alliance ne les renforce,
Quarante galères ça fait une sérieuse armada. Où en est-on avec les autres
territoires ? Réclame Bakaçable.
- Les Creuztatombs c’est bon, tous leurs ports et leurs
navires sont à nous sauf les unités encore en mer. Il y a une petite partie de
la population qui c’est réfugié à l’intérieur des terres mais ils sont morts de
frousse et ne nous poseront aucun problème. Dans le dernier Oblitérétimbré de
Senlabièr, il dit que les Entoqués ont opposé une légère résistance dans le
port de Rongeloss mais qu’ils ont tout abandonné à la suite d’un lancé de
quelques grenades l Il ne m’a pas précisé combien de bateau ont été pris. Il se
dirige maintenant vers le territoire Végétateur. Rapporte Horace de Fantenay.
- Boucharom est en route pour le port de Ohédubato à la
tête de seize navires, je crois que les Kidnapingres ne résisteront pas plus
que les Entoqués et les Creuztratombs. Ajoute Kalassèsh.
- Donc il ne reste plus que les impériaux et les Végétateurs.
Conclus Bakaçable.
- Les végétateurs ne sont pas dangereux, ce sont les
vagalâmeurs qui le sont, je vous avais il y a quelques jours expliqué
l’histoire. Le reprend l’amiral Kalessèsh.
- Affirmatif mais vous m’aviez aussi dit que les
Végétateurs étaient les meilleurs ingénieurs et concepteurs de toute cette
planète.
- C’est vrai, ils ont ce don.
- Senlabièr est-il au courant de cette
particularité ? Interroge Bakaçable.
- Oui, il y a neuf jours j’ai envoyé un Oblitérétimbré,
il doit normalement l’avoir reçu. Répond Hoducol.
- Envoyez-en un autre pour plus de sécurité il serait
malsain de nous priver de tant de savoir faire et de détruire les arsenaux.
Commande Bakaçable en regardant la carte et y ajoutant à l’encre quelques
annotations. De plus nous pourrions éventuellement leur apprendre comment
fabriquer des armes similaires aux nôtres quand ils seront soumis. Adjoint-il.
- Pour faire simple, ce sont les impériaux qui vont nous
poser le plus de problème. Estime Childéric.
- Oui c’est pour cela que nous allons continuer à leur
mettre la pression et quand tout le monde sera là, nous lanceront l’assaut
final. En fait le plan Bakaçable. Dans combien de temps le port de Fantasmoi.
Demande-t-il.
- 55 heures au plus. Lui répond l’amiral.
- je pense que ce port de moindre importance est
abandonné comme celui de Fantasfiktion, il n’y a pas de mine ni d’industrie,
c’est surtout un petit port de pêche et de commerce. Suppose et renseigne
Hoducol.
- Nous verrons ce qu’il en est sur place en attendant
remplissons encore nos verres et trinquons. Lui répond Bakaçable.
Episode 69
Patience et longueur de temps font plus que…
Au coucher du soleil la Dragonette pénètre dans le port
de Fantasmaskulin. Tout l’équipage est au poste de combat car il vaut mieux se
méfier. Gary scrute les quais, les toits, les ruelles et les fenêtres avec les
jumelles et au moindre mouvement suspect, il est prêt à faire demi-tour et fuir
pleine vitesse. Madame Iris et Mikael sont en poste à la proue tous deux l’œil
dans la lunette de leur fusil. Apparemment il n’y a personne dans la petite
ville mais Mirabelle préfère en être assurée et forme une équipe pour une
inspection plus approfondie, madame Iris les accompagne armée du fusil et de
son révolver de service. Mobilett, Blankaçiss, Toushpaça, Pousspamémé restent
en poste aux canons et Mikael monte sur le toit la passerelle avec son fusil,
les jumelles et un Talkie-walkie.
Deux heures plus tard au crépuscule, Mirabelle et son
groupe reviennent à bord. Fantasmakulin est vide, rapporte-t-elle sans grand
étonnement.
Gary manœuvre la
Dragonette pour mieux l’amarrer dans un angle derrière un quai ; de cette
place ils ne seront pas visibles par un navire entrant au port. Les tours de
garde sont distribués par équipe de deux. Interdiction d’allumer une lampe et
de parler autrement qu’à voix basse une fois que la nuit sera totale.
La nuit est calme et le lendemain tout l’équipage déjeune
sur la plage arrière.
Par deux ils vont sillonner la ville et le port ;
chacun à la tâche de détruire tout ce qui pourrait servir à l’ennemi. Mirabelle
et Jaimzbonde le côté Ouest-Nord du port, Mike et Mikael le Ouest-Sud, Gary et
Dorine le quartier résidentiel de la ville. Mobilett et Toushpaça le quartier
administratif, Iris, Pousspamémé et Blankaçiss le quartier commerçant.
Avant de quitter la Dragonette, Gary ôte la goupille du
gouvernail qu’il cache dans un coffre vide traînant dans l’ouverture d’une
remise. Personne ne reste à bord alors il vaut mieux prendre des précautions,
on ne sait jamais…
Mike et Mikael découvrent dans le petit arsenal du port,
des boulets, de la poudre et une dizaine de canons tout neuf. Au Talkie-walkie
ils demandent de l’aide. Mirabelle, Jaimzbonde, Mobilett et Toushpaça viennent
immédiatement donner un coup de main. Les boulets sont chargés par vingt dans
une charrette à bras puis jetés dans les eaux du port. Les tonneaux de poudre
sont crevé et le contenu répandu sur le pavé avant d’être copieusement arrosé
et mélangé avec de la farine trouvé dans l’entrepôt voisin. Les canons sont
tractés avec peine sur des rondins de bois et vont rejoindre les boulets. A
midi, il ne reste plus rien. Les six font une pause bien gagnée et se
restaurent.
Plus loin au bout de la ville, Gary et Dorine souffle
également car ils ont visité une quinzaine de maisons. Dans un salon ils se
délectent de quelques fruits et d’un saucisson de Broutin trouvé dans un garde
manger. Sur la pelouse du jardin un tas de légumes arrachés du potager attendent
les oiseaux et les rongeurs qui vont rapidement en faire un festin.
Par provocation Dorine envoie les pépins de rondesun sur
Gary, ce dernier esquisse un petit sourire entendu, depuis qu’ils ont commencé
la mission de nettoyage, Dorine ne cesse de le titiller mais l’homme qui
n’ignore pas ce qu’elle cherche est patient. C’est lui et uniquement lui qui
décidera du moment car il aime voir le sujet s’impatienter et enrager
intérieurement de n’avoir pas déjà reçu ce que logiquement, par ces
provocations répétées, elle mérite.
Au milieu de la rue principale du quartier commerçant
Madame Iris, Pousspamémé et Blankaçiss ont éparpillées quelques denrée et au
caniveau ruisselle un liquide coloré, mélange de vin, de jus de fruit, d’huile,
de lait, de vinaigre et de diverses sauces. Les commerçants avaient emporté le
maximum et ce qu’ils ont laissé dans leur remise et sur les étagères ne pourra
dorénavant plus être subtilisé et utilisé par l’ennemi. Une vingtaine de poules
errantes picorent avec gourmandise les graines de céréales et les fruits secs
en vrac sur le granit. Quatre ou cinq de celle-ci seront attrapées et ramenées
à la Dragonette. Les jambons et autres charcuteries restés pendus dans les
séchoirs sont arrosés de pétrole et de sel pour les rendre inconsommables.
L’après-midi est bien avancée, des pièces et accessoires
de fonderie, les rivets, les vis et les outils destinés aux réparations de
bateaux sont balancés dans les eaux profondes du port. Une caisse de pistolets,
d’arbalètes, un baril de poudre et un sac de balles sont montés à bord, le
reste est noyé.
Dans le quartier résidentiel, Gary et Dorine poursuivent
leur prospection. Cela fait bien une bonne heure que Dorine à abandonné ses
provocations car aujourd’hui, pense-t-elle, Gary n’est pas disposé.
Une belle villa où traînent quatre magnifiques sabres et
une belle collection de fruits au sirop dans des pots de verre qui, pour ses
derniers, ne seront pas détruit mais ramenés à bord de la Dragonette.
C’est au détour d’une petite pièce vidée de ses meubles
par les propriétaires que Gary attrape Dorine par surprise. L’action est rapide
autant qu’inattendue, la main vengeresse de l’homme entre en action et se fait
devoir d’honorer l’addition des trop nombreuses provocations de Dorine. Bizarrement,
elle ne s’était pas préparée et les claques qui tombent à la volée sur ses
cuisses la font bondir et crier. Elle essaye d’échapper mais Gary est acquis
d’une redoutable expérience ; sa main et son bras gauche sont comme un
tentacule collant à la proie pour la maintenir à portée. La courte tunique se
soulève dans les mouvements désordonnés et paniqués découvrant le double
rebondi de la petite culotte que la main droite de l’homme déforme par des
allers et retours répétés. Dorine plie les genoux, se roule au sol et supplie.
- A mon tour de m’amuser ! Lui répond Gary en
appliquant vigoureusement de bonnes claques sur la tendre peau de ce qu’il peut
atteindre.
- NON ! NON ! AÏE ! AÏE ! Gary non,
je ne… AÏE ! Je ne le ferai plus ! AÏE ! S’égosille-t-elle en
battant des jambes pour éloigner l’homme.
- Petite menteuse, tu n’as pas cessé de me chercher
depuis ce matin alors maintenant tu m’as trouvé…. Tant pis pour toi. Lui
répond-il en bloquant ses mollets sur le tapis.
- GAAAARYYYY ! HAAAAAÏEEE ! NON ! Promis
je ne, haaaaaouuu ! Prie-t-elle en se protégeant tant bien que mal de ses
mains.
De belles empreintes s’impriment et se superposent sur le
velouté rose des cuisses et des bas de fesses, Dorine mélange le rire et les
larmes implorant inlassablement Gary lui promettant mille sagesses.
L’homme lui décolle le bassin du sol et œuvre à lui
retirer sa culotte. Dorine gesticule dans tous les sens en retenant la ceinture
du vêtement intime. A tirer chacun de son coté, les coutures ne résistent pas
et la petite culotte déjà bien déformée craque libérant une jolie paire de
fesses et l’exposant davantage aux gifles.
Gary ne s’en prive pas et la pauvre Dorine subit le feu
d’une rageuse fessée. Ses plaintes résonnent dans la grande villa abandonnée et
il n’est pas dit que celle-ci ne s’entendent pas jusqu’à l’autre bout de la
petite ville.
Quelques généreuses frappes achèvent la fessée et c’est,
fesses et cuisses incarnats que Dorine se replie dans un angle de la petite
pièce en ruminant pitoyablement le piquant persistant des impacts.
Gary est satisfait, il contemple la belle dont les
cheveux en désordre masquent une grande partie de son visage grimaçant.
- Alors contente, tu as eut ce que tu voulais ?
Interroge-t-il hilare.
- Houuuu, tu es un traite Gary ! Reproche-t-elle en
se frottant les endroits meurtris.
- Ha, ha, ha, ha, tu ne t’y attendais pas hein ?
- Ça non ! Houuu, hooolalalala ça chauffe !
Exprime-t-elle en se relevant doucement.
- Ça t’apprendra à ne plus me taquiner. Fait Gary en
ramassant ce qui reste de la culotte.
- Pfff, tu peux être sûr que je recommencerai.
Brave-t-elle en toisant Gary avec un petit rictus coquin.
- Dans ce cas tu en prendras une autre.
- Pas sûr car la prochaine fois je serai sur mes gardes
et il faudra que tu me coures après.
- C’est ce qu’on verra… Hum, je crois que ta culotte est
fichue. Répond-il et constate-t-il en lui tendant le morceau de tissu déchiré.
- C’est malin ça, et comment je vais faire moi
maintenant ?
- Tu restes sans culotte, ha, ha, ha, ha ! Rigole
Gary.
Bien obligé de l’admettre et c’est ainsi qu’elle poursuit
l’inspection des habitations. Gary appréciant les belles œuvres se met
systématiquement derrière lorsqu’il faut grimper des escaliers et pousse même
Dorine à visiter les plus hauts placards en lui plaçant chaise ou tabouret pour
qu’elle y grimpe. Evidement, Dorine désapprouve du bout des lèvres mais comme
l’homme à trouvé une flexible badine qu’il fait siffler à chaque réticence,
Dorine obtempère.
Il ne faut pas croire qu’il y a obligation par la
menace ; le jeu est subtile et la badine n’est qu’un inoffensif accessoire
de dissuasion davantage source d’excitation pour Dorine car aussi bien l’un que
l’autre, sont de connivence.
En fin de journée, de retour à la Dragonnette, Dorine ne
peut cacher la fessée reçue les quelques rougeurs résidentes sur ses cuisses en
témoignent. Ici point de moquerie ou de réflexion déplacée, rien d’anormal et
si sentiment il peut y avoir ce n’est que le poivre de la jalousie qui picote
les joues des amatrices et amateurs.
Episode 70
Vide.
La journée du lendemain est entièrement occupée à finir
le travail commencé la veille. Le soir venu, tout ce qui semblait utile en
matériel et en vivres est perdu ou détruit. Les habitants de Fantasmaskulin
n’avaient pourtant laissé qu’un minimum mais ce peu pouvait encore procurer du
ravitaillement aux ennemis. Pour l’équipage de la Dragonette, la mission dans
ce port est terminée.
Après le dîner ils appareillent en direction de
Fantasmakara pour y accomplir la même opération. D’après les calculs de
Mirabelle les poursuivants ont certainement accosté à Fantasmoi.
Mirabelle ne se trompe pas car effectivement les cinq
navires ennemis sont à Fantasmoi et leurs équipages découvrent avec amertume
que toute la ville à été proprement nettoyée. Unique prise ramenée sont quinze
poules qui contrairement aux lapins, aux Broutins et au bovins ne se sont pas
éclipsées dans la nature. Reste que ces volatiles, si dodus qu’ils soient, sont
un bien maigre butin pour nourrir plusieurs centaines de marins
Dans le carré des officiers du Fumétu, l’amiral Kalessèsh
en fait le rapport.
- Vraiment malins ces impériaux ils usent de la politique
de la terre brulée. Fulmine Bakaçable.
- Nous avons tout juste assez de vivre pour tenir trois
jours et si les impériaux ont fait le même ménage à Fantasmaskulin nous ne
pourrons poursuivre vers Fantasmarxbrozeur. Se morfond l’amiral.
- Il n’y a aucune raison que ce soit différent dans les
autres ports, il nous faut organiser notre propre ravitaillement en affectant
des navires à cette tâche. Dit Bakaçable.
- Nous allons perdre du temps ! S’emporte Hoducol.
- Je crois que pour le temps perdu c’est déjà fait alors
plus la peine de se presser. Dans l’immédiat je propose d’envoyer des
Oblitérétimbrés à Fantasmagination pour que nos groupes restés sur place avec
le caporal Jentaliage et le sergent Kanaçuk organisent un ravitaillement
efficace. Présente Bakaçable.
- Je suis d’accord, c’est même impératif. Approuve Horace
de Fantenay.
- Heureusement que nous n’avons pas recruté de marins
Entoqués car eux si la nourriture manque, il tue un Creuztatomb, un Crèvesueur
ou quelqu’un de chez vous et ils le mangent. Fait Hoducol.
- Manger de l’être humain, Beurk faut vraiment être
complètement fêlé du caberlot ! Dit Bakaçable avec une répugnante grimace.
- Rassurez-vous, ils ne mangent pas que ça, heureusement,
mais l’humain est un plat royal pour eux, le meilleur disent-ils. Croyez que
quand ils font des prisonniers ces malheureux savent ce qui les attend. D’abord
ils les forcent à la diète et leur font boire des liquides pour leur vider
complètement les intestins. Au bout de quelques jours, la ou le malheureux est
prêt. Croyez que les Entoqués ont l’art et la manière de faire mijoter ou
rissoler à feu très doux. Précise Hoducol.
- Ceux là il faudra les éliminer définitivement une fois
qu’on en aura fini avec les impériaux. Prévoit Horace de Fantenay.
- On en gardera quelques uns pour s’amuser un peu.
Adjoint Childéric Halebard.
- En attendant, que fait-on ? Interroge Hoducol.
- Il faut poursuivre sur Fantasmarxbrozeur et faire la
jonction avec la flotte de Passpariçi. Dit Bakaçable en consultant la carte.
- Avec trois jours de vivre c’est impossible. Contredit
l’amiral Kalessèsh.
- Nous avons trois jours d’avance sur Passpariçi,
Utilisons ce délai pour pêcher, cueillir et chasser. Propose Laikayé le second.
- Chasser et cueillir c’est faisable, il y a beaucoup
d’arbres fruitiers et de gibier en forêt mais attentions, il n’est pas
impossible que les impériaux aient vidé les ports de toute nourriture pour
justement nous attirer dans les forêts et nous y tendre des embuscades. Pour la
pêche, il faut s’éloigner des côtes impériales de 150 kilomètres pour pouvoir
harponner des lapins de mer. Dans les eaux côtières impériales il n’y a pas de
ces gros carnassiers marins, rien que des petits poissons. Prévient Kalessèsh.
- Pour le présent, inutiles de se promener à l’intérieur
des terres, l’amiral à raison, les impériaux pourraient organiser des pièges ou
des embuscades… Notre priorité ce sont d’abord les ports ! Nous nous
contenterons donc de lapins de mer et de quelques Brigantins, tant pis pour les
fruits et les légumes, nous nous rationneront sur ce qui reste en attendant de
mettre en place un réseau de ravitaillement. Le Pairdass et le Kantuveu partent
immédiatement en mer pour pêcher le lapin de mer. Dans deux jours nous
appareillerons alors envoyez sur ces deux navires les meilleurs harponneurs.
Commande Bakaçable.
- Pour l’approvisionnement en eaux douce il n’y a aucun
problème, les fontaines de la ville n’ont pas été obstruées. Instruit Kalessesh.
Trois Oblitérétimbrés sont envoyés, un au port de
Fantasmaginaition, l’autre aux ports Creuztatomb de Piertombal et Danssmakabrr
pour la mise en place des convois de ravitaillement et le dernier à Senlabièr
pour le prévenir de la situation.
Dans le même temps, au port de Ohédubato le Troudanlo est
prêt à prendre la mer. Il reste quelques petites réparations mais celles-ci
seront effectuées en route.
De bon matin, le Troudanlo de Baccardi, le Filedroi de
Capnor, le Bartaba d’Ayoli, le Cépamoiçétoi de Patobeur, le Kouplakour de
Tadustyl, le Klakdédoi de Krèmanglez et le Pazaleur de Filtrahèrr mettent le
cap sur le port Végétateur de Galoban a six jours de mer.
D’après les dernières informations, le capitaine
Boucharom et sa flotte sont à moins de deux jours de Ohédubato, le commandant
Passpariçi à sept jours de Fantasmarxbrozeur et le commandant Senlabièr en
escale au port Entoqué de Soupdekrann. Ce dernier ravitaille et met en forme
l’attaque du port de Galoban.
Beaucoup plus à l’Ouest, la Dragonette accoste dans le
port de Fantasmaskara où l’équipe de Mirabelle et Gary va y faire le ménage. A
1000 kilomètres de là par voie maritime, les défenses du port de
Fantasmarxbrozeur sont bien avancées il faut à tout prix interdire l’accès au
fleuve qui permet de remonter sur les villes de Fantasmalice, Fantasmaskott et
Fantasmassif et surtout aux plus grandes mines d’or et de diamants de tout
Fantasmaginaire. Les ingénieurs Feuhocu, Bèlevu et Véhashess ont parfaitement
maitrisé leur sujet. De son côté, Clakett et le mage Arnak supervisent le
nettoyage de la ville, comme toutes les autres, il n’y restera rien qui puisse
servir l’ennemi.
Plus à L’ouest-Nord, l’ensemble des galères impériales de
guerre sont réunies prêtes à appareiller sous le commandement de l’amiral
Delavoil.
A l’intérieur du territoire, dans la ville de Fantasmaboul
situé dans les hautes montagnes du territoire impérial, l’impératrice, le grand
conseil et son état major ont élu domicile dans le palais du gouverneur. Les
chambres et salons sont partagés et très souvent comportent quatre ou cinq
lits.
Les populations sont postées également à Fantasmaboul
mais aussi à Fantasmassif, Fantasmalice et Fantasmaskott. Ces villes sont
bondées par l’apport des migrants, les maisons individuelles, les hôtels et les
bâtiments administratifs sont triplement occupées et dans tous les jardins et
parcs, des camps de toile ont été installés. Les services impériaux sont à
contribution pour assurer la sécurité les soins et le ravitaillement.
Episode 71
La bonne idée d’Agramant.
23 heures, ce soir Madame Iris et Mikael font un saut au
château. La commissaire principale se doit de donner de temps en temps des
informations à ses supérieurs. Non que ceux-ci se préoccupent vraiment de ce
qu’elle fait mais un simple signe d’elle leur assure qu’elle est toujours de ce
monde et que le service ne devra pas organiser une quête pour une couronne.
Une fois madame Iris et Mikael au château, Melle Vera
s’empresse de leur réclamer des nouvelles de Baccardi. Mikael lui rapporte que
ce dernier fait réparer le Troudanlo et compte rejoindre le port Végétateur de
Galoban afin de se rallier et d’organiser la résistance. Il précise également
que ce sont des informations qui datent de quatre ou cinq jours. Un peu plus
tard, Madame Iris téléphone à ses chefs et leur balance quelques banalités.
Avec l’ordinateur, elle consulte ses comptes et ses factures puis revient en
cuisine prendre un café. Ellie et Agramant la sollicite de raconter ce qu’elle
à vécu à Fantasmaginaire.
Comme il fait beau temps, à midi Melle Véra organise un
pique-nique dans le parc et tous ensembles ils déjeunent dans la tiédeur de ce
début d’automne. La nature est tranquillement magnifique, les feuilles des
arbres commencent à se teinter de feu, des odeurs de mousse et de champignon flattent
les narines.
- Si je comprends bien vous n’avez pas tiré un seul coup
de fusil ? Interroge Melle Véra.
- Non et si je peux m’en passer ce sera encore mieux mais
je doute que cela soit possible. Répond Madame Iris en se tranchant une
généreuse part de pâté de lièvre.
- D’après ce que vous nous avez expliqué, vous usez de
ruses et traquenards. Il n’y a pas vraiment eut de confrontation direct avec
les autres. Synthétise Agramant.
- Pour le moment, c’est ainsi que ça se déroule mais il
va y avoir un moment où l’affrontement sera inévitable et je le redoute. Répond
Mikael en se frottant énergiquement les cuisses et les bras trouvant l’air un
peu plus frais qu’à Fantasmaginaire et sa tunique bien légère.
Melle Véra se lève et va chercher une couverture au
château. Farine le chat vient quémander des caresses mais également une part de
ce pâté qui sent si bon.
- Déjà ils n’ont plus d’ULM, c’est une balaize d’épine
retirée du pied. Estime Ellie en enlaçant Mikael pour le réchauffer un peu.
- Oui c’est sûr, mais nous ne pouvons toujours pas nous
approcher de leurs navires à cause des armes qu’ils ont fait venir d’ici, c’est
un gros handicap. Relativise Mikael très content d’être choyé par Ellie.
- Bien entendu, à Fantasmaginaire il n’y a pas de
sous-marin ? Soupire Agramant.
- Ça non, et ils sont très loin de maitriser ce genre de
technologie. Répond Madame Iris.
- Ils ne savaient même pas faire des avions en papier,
vous auriez vu leur tête quand je leur ai montré. Bordel jamais je n’aurai
pensé que ça leur ferait cet effet là. Raconte Mikael.
- Je m’étonne qu’ils ne connaissent pas la montgolfière,
pourtant c’est une technique très simple. C’est étrange car d’après ce que vous
dites ils ont un développement assez moderne. Des montres, des moteurs, des
canons, des lampes et pas mal d’autres choses qui ne datent chez nous que de la
fin du 19eme siècle voir début du vingtième. A cette époque la montgolfière
était déjà une antiquité et certaines nations se lançaient déjà dans la
conquête du ciel avec plus lourd que l’air. Relate Agramant.
- Oui leur parcours est assez étrange, c’est comme une
mosaïque non assemblée et je pense même qu’ils ne se soucient guère de coller
les bons morceaux ensemble. Une évolution sans réelle ligne de progression
comme si leur temps et leur histoire étaient indéterminé, Fantasmaginaire est
un monde à part. Pourtant avec leur technologie acquise et leur capacité
industrielle, si j’en crois le peu que j’ai vu, ils pourraient facilement
construire des turbines pour fabriquer de l’électricité mais ils ne le font pas
et continuent à s’éclairer au pétrole. Se contentent-ils de ce qu’ils ont ou
bien sont-ils méfiant d’un progrès qu’ils ne pourraient soumettre ?
Peut-être ont-ils raison car en notre monde à nous, ne sommes-nous pas dépassé
et rassasiés de nouveautés souvent superflues ? Analyse et suppose Madame
Iris.
- Pourtant, ne serait-ce qu’avec des montgolfières, les
impériaux se donneraient l’avantage. Emet Agramant en servant du vin pour tous.
- Bordel, une montgolfière c’est fragile et avec les
armes d’ici je ne donne pas plus de trente secondes une fois à portée pour que
les pauvres passagers se retrouvent éclatés au sol. Rétorque Mikael.
- Mais il n’est pas dans mon idée de faire monter à bord
des personnes mais juste des armes. Par exemple une bombonne remplie d’une
bonne soupe de virus de la grippe et hop, si le vent est dans le bon sens tu
envoies une petite montgolfière au dessus de leur navire et s’il la touche, la
bombonne se brise et arrose ou mieux tombe sur le pont. Je ne te dis pas
comment les virus vont se régaler dans un milieu fermé comme l’est tout bateau.
La grippe c’est terrible. Explique Agramant.
- Déjà je ne sais pas si la grippe existe à
Fantasmaginaire et puis la montgolfière sera abattue bien avant d’arriver au dessus
du bateau. Contredit Mikael.
- Tout dépend du nombre, imagine un peu Mikael, sur une
vingtaine de ballons, il y en à bien un qui ira au but et pour ce qui est du
virus ce n’est qu’un exemple mais tu peux mettre des tas de choses désagréable
en chargement ; du poivre, des cafards, des termites qui vont grignoter
les boiseries etc. En plus, c’est une excellente façon de leur faire brûler de
la poudre et diminuer leur stock. Développe Agramant.
- Houaaa, le père Agramant est en plein délire là mais
c’est super comme idée et on pourrait même mettre ton martinet dans la nacelle
et comme ça c’est sûr, il volera pour une fois, ha, ha, ha, ha ! Eclate de
rire Ellie.
- Et si avant de le mettre dans la nacelle je le faisais
d’abord voler sur tes cuisses, qu’en penses-tu ? Interroge Agramant en
regardant droit dans les yeux Ellie.
- Tu vois, on ne peut rien te dire sans que tu montes sur
tes grands chevaux…. Rhalala ! Mais sans déconner, je trouve ton idée de
montgolfière super géniale.
- Oui surtout qu’un ballon n’est pas compliqué à
construire et ne demande pour s’élever que d’air chaud. Acquiesce Madame Iris.
Y a-t-il des guêpes ou des abeilles sur Fantasmaginaire ? Pose-t-elle la
question à Mikael.
- Des moustiques c’est sûr, des guêpes je n’en ai jamais vu
mais je suppose qu’il y a des abeilles puisqu’ils ont du miel.
- Les abeilles peuvent être aussi redoutables que les
guêpes quand elles sont en colère. Affirme Melle Véra en donnant la couverture
à Mikael.
- Vous voulez balancer sur les bateaux des nids
d’abeilles avec des montgolfières ? S’étonne-t-il.
- C’est une idée parmi tant d’autres… Répond Iris en
reprenant une part de l’excellent pâté de lièvre.
- Ce soir, quand nous reviendrons à bord de la Dragonette
nous en parlerons à Mirabelle et Gary mais il serait mieux de leur faire une
démonstration parce que sinon, je crains que ça ne passe pas avec de simples
mots. Dit Mikael.
- Je vais bien trouver une baudruche ou quelque chose qui
pourrait faire l’affaire. Prévoit Melle Véra.
- Le mieux serait de coudre une petite montgolfière, vous
avez une machine ? Demande Agramant.
Melle Véra répond par l’affirmative et une fois le
déjeuner achevé, tout le monde rentre au château et se met en quête de tissus
relativement étanche. Ellie consulte sur internet les sites qui expliquent la
technique du ballon à air chaud et en imprime les pages d’exemples.
Vers 17 heures Agramant verse dans une boite de conserve
un grand verre d’alcool à bruler puis coiffe la boite d’un tronçon de tuyau de
gouttière en zinc. Au dessus, Madame Iris et Ellie présentent la base ouverte
du ballon que Melle Véra a assemblé selon les plans imprimés. Agramant enflamme
le liquide et petit à petit le ballon se gonfle. Une fois bien remplie, Iris et
Ellie le lâche. L’engin prend rapidement de l’altitude, Melle Véra, Madame
Iris, Ellie, Agramant et Mikael courent au dessous. Cinq minutes plus tard le
ballon perd de la hauteur et se coince dans les branches d’un Bouleau. Grace à
la triple échelle sortie de la cabane de jardin, Mikael le récupère sans
difficulté. Le ballon est soigneusement replié et rangé dans un sac avec les
imprimés expliquant la fabrication.
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