Episode 64
Prise de commandement (Acte 2)
Une fois tout l’équipage sur le pont principal, Baccardi
sort du carré du capitaine. Derrière lui les gardes impériaux emportent la
dépouille de Radukou. Parmi cet équipage bien maigre, Baccardi reconnait
Fassoven et lui fait un petit signe. Du reste des femmes et hommes embarqués,
aucun autre ne faisait partie de son ex équipage.
- Mesdames et messieurs, je suis Baccardi votre nouveau
Capitaine. Le précédent, ce cher Radukou, nous à quitté précipitamment.
Ironise-t-il. Ematom, votre nouveau capitaine en second et Fassoven me
connaissent pour avoir été sous mes ordres, pour les autres, je pense que vous
avez entendu parler de moi à toutes les sauces. Aujourd’hui je n’ai pas
beaucoup de temps à vous accorder, je dois me rendre chez mon ami Glassalo. Je
dois essayer de récupérer des canons et des munitions, embaucher un complément
d’équipage et rencontrer tous les capitaines et les commandants qui se trouvent
à Ohédubato. Je serai de retour à bord ce soir. En attendant, vous allez me
rendre propre le Troudanlo, il en a grandement besoin et me faire un inventaire
complet de ce qui manque. En mon absence, vous serez sous les ordres du
Capitaine en second Ematom et de Fassoven. Je vous souhaite une bonne journée.
Achève-t-il en se dirigeant vers la coupée.
Quand Baccardi pénètre dans le bel établissement de
Glassalo il est amusé par toutes les images, les maquettes et les sculptures le
représentant lui ou les Troudanlo 1, 2, et 3. Sur un plateau central en pierre
noire trône une superbe maquette du Bouchtrou.
Inutile qu’il se présente, une serveuse lui dit
simplement bonjour et se précipite dans les escaliers menant sans doute au
bureau de la direction. A table, quelques consommateurs roulent de grands yeux,
Baccardi leur rend un petit sourire et s’accoude au comptoir. A peine deux
minutes plus tard, Glassalo dévale les escaliers si vite qu’il en trébuche et
renverse une chaise.
- Baccardi ! Baccardi ! Baccardi ! Tu es
revenu ! Oh Baccardi, Glassalo est si content. Se jette-t-il violement
dans ses bras les larmes aux yeux.
- Alors mon ami je vois que tu es bien installé. Constate
le capitaine en lui tirant amicalement une oreille.
- C’est grâce à toi, oui grâce à toi. Tu m’as laissé
beaucoup d’or pour ça. Demande ce que tu veux et Glassalo te le prépare de
suite.
- Je n’ai pas faim mais je prendrai bien un Tépashish.
Glassalo se précipite derrière le comptoir et pousse son
employé pour servir lui même son ami.
- Tu reviens pour toujours hein, dis-moi que tu reviens
pour toujours ? Demande-t-il en servant le Tépashish.
- Non Glassalo mais je crois que je suis là pour un bon
moment et je vais avoir besoin de ton aide. Répond Baccardi.
- Demande tout ce que tu veux et Glassalo t’aidera.
- D’abord il me faut rééquiper le Troudanlo en canons et
munitions. Connais-tu un marchand qui me céderait quelques pièces d’artillerie
d’occasions ?
- Le Troudanlo mais c’est ce méchant de Radukou qui est
capitaine. Lui rappelle Glassalo.
- Il ne l’est plus, en ce moment les impériaux creusent
une fosse pour son repos éternel. Informe Baccardi assez fort pour que toutes
les consommatrices et tous les consommateurs entendent.
- Ha, ha, ha, ha ! Quelle bonne nouvelle, Glassalo
est content c’était un mauvais. Baccardi, Baccardi, c’est toi le capitaine
maintenant hein, comme avant ? Sautille-t-il de joie.
- Oui Glassalo et j’aurai aussi besoin de femmes et
d’hommes, de bons marins pour étoffer le maigre équipage du Troudanlo.
S’adresse-t-il à la salle. Autant vous dire de suite que je n’ai pas de quoi
vous payer et que ce que nous allons entreprendre est très dangereux.
Ajoute-t-il pour que les choses soient claires.
Une femme se lève, elle est jeune, grande, brune et ses
bras musclés dénoncent qu’elle est une navigante et guerrière confirmée.
- Je ne vous connais que de nom et par les légendes qu’on
raconte, mais si vous êtes bien le Baccardi de ces histoires, je mets mes
pistolets et mes deux sabres à votre service. Je suis Belazur artilleuse et
j’ai servit sur le Toutalégou et le tendorpa. Se présente-t-elle.
- Je suis très honoré de votre engagement mademoiselle.
Accepte Baccardi un petit peu envouté par les yeux marine de la jeune femme,
mais surtout par ses rondes fesses moulées dans un bermuda satin. Une croupe
presque trop parfaite bombée de deux demi-sphères attirantes. Peut-être rêve-t-il
de la belle en travers de ses genoux recevant de ses mains une délicieuse
fessée.
Deux boscos venant du fond de la grande salle se
proposent puis une autre femme, la quarantaine dont la silhouette est aussi
large qu’une armoire double porte et portant à la ceinture une lourde hache à
double tranchant. Baccardi rédige quelques lignes sur un papier et les invite à
rejoindre de suite le Troudanlo en présentant l’écrit signé de sa main.
- Combien, dis-moi combien de canons ? demande
Glassalo.
- Il en manque trente-deux ! Ce sont des modèle
« Fédegrotrou » Répond Baccardi d’une petite voix.
- Glassalo va aller à l’arsenal et tu seras livré sur le
Troudanlo demain. Tout neufs et tout beaux ils seront.
- Mais tu es fou, tu sais combien ça coute autant de
canon ?
- Oui, tu le sais bien que Glassalo est dingue, hi, hi,
hi, hi ! Glassalo à fait beaucoup d’or avec le restaurant, Glassalo en à
de trop, hi, hi, hi ! Glassalo va acheter les canons, plein de beaux
boulets et de la poudre pour son ami Baccardi.
- Non Glassalo garde ton or. Refuse Baccardi. Je ne veux
que t’emprunter un peu pour de l’artillerie d’occasion.
- Ne fait pas pleurer Glassalo, Glassalo te dois tout
alors Glassalo va acheter tout ce qu’il faut et va s’embarquer sur le troudanlo
pour faire la cuisine car je sais que ce n’est pas pour faire la chasse aux
Vagalâmeur cette fois.
- Comment tu peux savoir ça ? S’étonne Baccardi.
- D’abord parce que tu es amis avec eux et je le lis dans
tes yeux, hi, hi, hi, hi ! Tu n’es plus un Kidnapingre, hi, hi, hi,
hi ! C’est pour une autre guerre que tu es revenu hein que Glassalo à
raison ?
- Toi tu m’étonneras toujours. Soupire gaiement Baccardi.
- Tu ne peux rien cacher à Glassalo alors je vais acheter
maintenant tous les canons, les boulets et la poudre. Je te laisse et sers-toi
de ce que tu veux tu es chez Baccardi ici, hi, hi, hi, hi. Dit Glassalo en
enfilant sa longue veste dont les deux grandes poches intérieures laissent
dépasser les crosses de bois vernis de ses pistolets.
Episode 65
Prise de commandement (Acte 3)
Deux heures plus tard Glassalo est de retour et informe
joyeusement que demain matin le Troudanlo sera livré en canon, poudre et
munitions. Baccardi est très touché d’un tel cadeau. Sur l’angle du comptoir,
d’une rapide plume il écrit quelques lignes sur une feuille afin de préparer au
mieux la réunion des commandants et capitaines qui se présenteront d’ici peu.
Les premiers arrivants pénètrent dans le grand
restaurant, même le capitaine Vagalâmeur sur ses gardes et prudemment escorté
honore le rendez-vous. Pour Baccardi la tâche ne va pas être facile et pourtant
il va falloir convaincre tous ces galonnés que des envahisseurs venus
d’ailleurs secondés par les Crèvesueurs et le gouverneur Hoducol, désirent
prendre le pouvoir de Fantasmaginaire. Leur apprendre que ces envahisseurs
possèdent des armes d’une technologie avancée terriblement précises et
destructrices interdisant tout affrontement direct. Son ami Capnor a placé
quelques marins dans la grande salle pour surveiller et intervenir en cas où.
Pour détendre l’atmosphère, Glassalo offre la tournée
générale. Baccardi monte sur une table et après avoir salué son auditoire
entame l’explication de la situation. D’abord stupéfaits, voir incrédules et
indisciplinés, les capitaines et commandants commencent à devenir braillards.
Quelques uns restent attentifs à ce que dit Baccardi mais ils ne peuvent plus
entendre tant le brouhaha devient encombrant. Le chahut s’impose dans la grande
salle, certains ne croient pas du tout à l’existence d’un autre monde et d’un
passage entre les deux, d’autres traitent de fou Baccardi, un l’accuse d’être à
la solde des impériaux et investi d’un sombre complot, quelques uns rigolent et
se moquent puis quatre ou cinq adhèrent à l’histoire de Baccardi.
Pour faire cesser le chahut, Glassalo tire deux coups de
pistolet en l’air. Réaction instantanée, le silence s’impose, non que tous ces
galonnés craignent Glassalo mais ils respectent l’endroit et son patron.
Baccardi peut reprendre la parole. Il fait mettre à sa
gauche les capitanes prêt à le suivre. Le compte est facile, il y en à trois
dont le Vagalâmeur.
Baccardi regarde la douzaine d’autres et dit :
- Libre à vous de ne pas croire ce que je raconte, mais
dites-vous bien que selon les informations fournies par Hohessess l’espion du
port, une flotte de treize navires commandés par le capitaine Boucharom fonce
sur Ohédubato. Une fois qu’ils seront là et que vos navires et la ville seront
sous le feu de leurs armes il ne sera plus temps de regretter de ne m’avoir pas
suivit.
- D’accord ! Se lève le capitaine Patobeur. Je
marche avec toi mais gare si ce sont des sornettes.
- Moi aussi ! S’engage le commandant Ayoli.
Les autres ne bougent pas. Baccardi descend de la table
et invite ses alliés à le rejoindre demain sur le Troudanlo pour discuter de ce
qui va être fait.
Un peu plus tard, accompagné de Capnor et de Hohessess,
Baccardi se rend chez le gouverneur de la ville pour lui conseiller d’organiser
l’évacuation du port et de la cité dans les plus brefs délais. Là encore ils se
heurtent à l’incrédulité et le gouverneur demande même à Hohessess de quitter
les lieux car d’après les conventions les impériaux n’ont pas le droit de
sortir des limites du port.
C’est vers 20 heures que Baccardi revient sur le
Troudanlo et constate satisfait que le navire est propre et que onze nouveaux
volontaires désirent embarquer.
Après avoir signé les engagements, il fait installer une
grande table sur le pont principal et offre à boire à tout l’équipage sur la
réserve personnelle de feu Radukou.
Baccardi n’a de regard que pour Belazur la jeune femme
brune aux yeux marine. Son fessier brillant de satin l’hypnotise et sa main de
fesseur le démange. Il imagine, faute commise et convoquée dans son carré, lui
annoncer la sanction d’une fessée déculottée. Il la rêve pénitente à genoux et
nue lui tendant la ceinture ou la canne. L’excitation le torture mais il sait
cela improbable car dans le milieu Kidnapingre se sont des amusements qui n’ont
pas pignon sur rue à moins que la belle soit de celle qui consentante, lui
offrirait volontiers ses rondeurs à rougir dans la discrétion verrouillée de
son carré.
Le lendemain matin les livreurs de l’arsenal arrivent à
la coupée du Troudanlo. 16 gros chariots lourdement chargés sont à quai et tout
l’équipage est réquisitionné pour embarquer le matériel. L’installation des
canons dans les rotules prendra du temps et Baccardi ne compte pas pouvoir
larguer les amarres avant trois jours.
D’après un Oblitérétimbré envoyé par une galère
Impériale, la flotte de Boucharom est à cinq jours de Ohédubato.
Cet après midi dans le carré du Troudanlo, les 5
commandants et capitaines sont réunis autour de Baccardi et de Capnor.
Pas question d’affronter Boucharom, les terriens à bord
de ses navires possèdent des lances roquette et missile, plus des fusils
mitrailleurs. Ils ne sont peut-être pas nombreux les terriens, mais leur
armement est suffisant pour couler ou mettre hors service les navires de
Baccardi et ses alliés avant que ceux-ci puissent répondre. Baccardi réussi à
convaincre ses nouveaux associés de joindre le port Végétateur de Galoban car
s’il en croit Hohessess, les quatre Amiraux sont prévenus de la menace et ne
refuseront pas de l’aide même des Kidnapingres. Le capitaine Vagalâmeur
Tadustyl approuve cette stratégie. Le départ vers Galoban est prévu dans trois
jours au petit matin.
Dans la soirée et le lendemain matin 23 volontaires se
présentent à la coupée du Troudanlo pour s’embarquer. L’équipage du navire est
presque complet.
Glassalo s’occupe de faire livrer le ravitaillement et
annonce la fermeture de son établissement jusqu’à une date non définie, cinq de
ses employés s’engagent à bord du Troudanlo.
Episode 66
Le grand ménage.
Sur le territoire impérial Clakett, le mage Arnak et son
groupe sont rejoints par celles et ceux venant de Fantasmaginaire Résidence.
Tout se déroule parfaitement et les chevaux de rechange étaient bien en poste
tous les cinquante kilomètres.
Les 400 kilomètres
pour atteindre le point de ralliement ont été couvert en 23 heures et les 200
restants le seront en une douzaine d’heures. Le soir autour du feu, Mirabelle
et Gary font un compte rendu de la bataille de Fantasmaginaire résidence.
Clakett et le mage Arnak de ce qui c’est passé à l’entrée du Fjord. Le résultat
est plutôt positif ce qui rassure les gardes et les soldats impériaux et les
rend un peu moins effrayés.
Après une nuit sous tente ils repartent tous ensemble
vers le port de Fantasmoi où une galère attend l’équipe de Clakett et une autre
Dragonette celle de Mirabelle. La galère fera route vers Fantasmarxbrozeur
tandis que la Dragonette ira vers le port de Fantasmaskulin pour détruire se
qui reste de munition et de poudre dans l’arsenal et tout ce qui est vivres
dans les entrepôts et boutiques afin que les ennemis ne puissent pas en
profiter.
Très tard le soir, ils arrivent à Fantasmoi, le groupe de
Mirabelle et Gary libère tous les chevaux et prend possession de la Dragonette.
La deuxième équipe, embarque dans la galère du Commandant Merduile qui une fois
tout le monde à bord donne l’ordre de larguer les amarres.
Pour ceux de la Dragonette, ils ne partiront que demain
en fin de matinée, une bonne nuit de sommeil est nécessaire.
Lorsque le jour se lève, Dorine Mirabelle et Mike font le
tour du port et du petit bourg pour vérifier qu’il ne reste rien. L’équipage du
commandant Merduile avait bien œuvré avant leur arrivée, aucune nourriture,
armes et munition juste quelques inoffensives fourchettes et couteaux de table
dans les tiroirs des cuisines abandonnée par leurs propriétaires.
Dans les jardins, les clapiers et poulailler sont grands
ouverts. Les sacs de céréales ne sont plus dans les réserves et les légumes des
potagers qui n’ont pas pu être empotés ont été arrachés et laisser à pourrir.
Les écuries de l’ambassade sont aussi vide que les étagères du bar. Cette stratégie
est une idée du mage Arnak, une idée inspirée par la lecture des livres
d’histoires lus dans la bibliothèque du château lors de son séjour en France. A
partir de ce port, l’ennemi ne pourra plus se ravitailler et devra donc
retourner sur Fantasfiktion, Fantasmagination ou attendre un convoi. Reste la
possibilité de pêcher et de chasser mais cela prendra du temps car dans les
eaux territoriales impériales il n’y a étrangement pas de lapin de mer qui en
une seule prise fournit 25 à 30 kilos de viande. Pour la chasse, le mage pense
qu’ils ne se risqueront pas en forêt car il y a la menace de tomber dans une
embuscade même si elles ne sont pas prévues au programme, l’important est
qu’ils l’imaginent. La stratégie des ennemis, selon la logique, est de d’abord
s’approprier les ports et les villes côtières. Une fois bien implanté et ayant
recruté un grand nombre de guerriers, ils s’occuperont d’envahir les
territoires en profondeur.
C’est en visitant une maison que mirabelle trouve dans un
placard une très belle collection de martinet. Indice on ne peut plus explicite
du fantasme des propriétaires ce qui n’est pas exceptionnel sur le territoire
impérial. Elle en préfère un et le manche en main elle fait jouer les lanières.
Elles sont fines en cuir de serpent rouge maintenues au manche par un cerclage
d’or Mirabelle admire l’instrument certainement fabriqué maison avec amour,
puis d’un regard malicieux fixe Mike et Mikael.
- J’ai bien envie d’essayer ce joli martinet sur une
double paire de fesses, il m’est d’avis que cela doit être très amusant. Leur
dit-elle.
Sur l’instant, un peu pris au dépourvu, ni l’un ni
l’autre ne sais quoi répondre mais la vue du magnifique instrument aidant,
leurs yeux deviennent rapidement luisants d’envie. Reste à dénicher un petit endroit
convivial pour se faire plaisir. C’est Dorine qui découvre derrière la maison
une étrange balançoire dont il n’est pas certain que ce soit son usage premier.
Deux solides cordes soutiennent un gros rondin de bois assez long pour que Mike
et Mikael s’y courbent côte à côte.
Mirabelle les convie à prendre la position et dorine,
déjà grandement émoustillée par ce divertissement inattendu, retrousse
soigneusement leurs tuniques puis fait glisser leur slip aux genoux avec une
subtile lenteur. Faut-il vraiment préciser que les deux sexes masculins se
redressent lentement en un même mouvement ? Oui car la synchronisation
force l’admiration ! Exquise gourmandise que ces deux fessiers présentés
comme quatre délicieuses boules de glace à la fraise.
Mirabelle hésite quelques secondes… Sur quelles fesses
envoyer la première fouettée ? Se sont celle de Mikael qui inaugurent et
pour ce dernier c’est doublement une première car jamais il n’avait été cinglé
par des lanières en cuir de serpent rouge. La souplesse de la matière enveloppe
bien le galbe en imprimant le bref piquant de chaque lanière en surface de la
peau. Mirabelle donne trois coups puis change de séant essayant de reproduire
au mieux les rougeurs pour ne pas faire de jaloux. L’instrument na pas de lourdeur
et il est très agréable à utiliser. Quatre joues postérieures goûtent en
tremblotant la flagellation alternée. Les jambes gesticulent et de temps en
temps, quand Mirabelle veut le cuir un peu plus mordant, on entend le la bouche
du sujet traité un petit « AÏE ! »
Qui peut savoir comment Mike et Mikael s’abreuvent de la
fouettée ? Difficile en tant que spectateur d’imaginer leurs émotions.
Excités, ils le sont, mais l’un préfère –t-il l’abandon de son fessier offert
ou déguste-t-il plus la morsure qui s’infiltre dans son épiderme ? L’autre
jouit-il de l’humiliation d’être fouetter ou d’être un condamné consentant à un
châtiment justifié que par un arbitraire et irrésistible plaisir ?
Dorine se délecte du spectacle et peut-être est-elle
jalouse de ses amis en regrettant l’absence de Gary qui n’aurait certainement
pas hésité à administrer l’égal sur sa croupe.
Mirabelle s’applique à ne zébrer que les parties bien rondes
sans déborder de trop sur le haut des cuisses. Très irrégulièrement, selon son
envie, elle double le nombre plus énergiquement sur une même paire de fesses.
Elle rit du corps qui se dandine sur le rondin et des jambes qui se replient.
Les deux jeunes hommes commencent à chanter un peu plus fort, l’accumulation
introduit plus profondément la douleur mais aucun d’eux ne demande grâce.
Est-ce de la fanfaronnade pour ne pas montrer au frère voisin la moindre
faiblesse ou est-ce que la fouettée est si savoureuse qu’ils en sollicitent
davantage ?
Mirabelle insiste un peu plus, amusée de ces deux presque
semblables qui partagent la fessée. Les corps sursautent et le rondin balance
emporté dans les mouvements. Une enivrante récréation que chacune et chacun
apprécie à sa juste mesure.
N’est-ce pas leur mission de faire le grand ménage, alors
il est important d’épousseter aussi ces deux fessiers non au plumeau mais avec
un des plus beaux martinets de la collection du placard.
Quand Mirabelle estime qu’il est temps de mettre fin à la
flagellation on entend autant de Mike que de Mikael un soupir de soulagement.
Point de réprimande ni de saturation, juste que le final vient à point.
Gentiment Dorine les reculotte en leur donnant une bise
fessière à chacun. Il est temps de remettre l’instrument au placard et de
revenir à la Dragonette car sous peu, ils vont appareiller et mettre le cap sur
le port de Fantasmaskulin. 700 kilomètres de navigation que Gary prévoit de
couvrir en 30 heures.
Episode 67
Réouverture du dossier.
Juste avant de larguer les amarres, Mirabelle partage les
quarts et les corvées équitablement entre les dix de l’équipage. Gary informe
Mikael en particulier que ce soir ils transitent tous les deux au château.
Le ciel est clair et les ventilettes énervées par le
faux-Khon sont très en forme.
23 heures, dans la toute petite cabine du Capitaine,
Mikael ouvre le livre, attrape la main de Gary et pose son doigt sur la page
ouverte.
Cette fois Ellie se réveille sans rouspéter et les
entraine dans la cuisine pour un petit déjeuner. Gary et Mikael se contentent
d’un café. Ellie leur apprend que madame Iris est présente et qu’elle a un
autre fusil et des munitions. Une nouvelle qui réjouie Gary.
9H30, Iris arrive en cuisine et après les salutations
confirme ce que leur a dit Ellie. Melle Véra arrive à son tour et demande
immédiatement des nouvelles de Baccardi. Gary la renseigne du peu qu’il sait
c'est-à-dire pas grand-chose et relate rapidement la bataille de
Fantasmaginaire résidence qui est une première victoire sur l’ennemi. Madame
Iris est habillée et apprêtée comme si elle partait juste après le petit
déjeuner, Melle Véra s’en étonne.
- Oui ma valise est bouclée, j’ai une enquête à terminer.
Répond la commissaire principale.
- Vous remontez donc à Paris ? Interroge Melle Véra
en rinçant son bol.
- Non je pars pour Fantasmaginaire. Répond-elle.
Gary et Mikael la regardent avec de gros yeux stupéfaits.
- Vous n’êtes pas sérieuse j’espère ? Lui pose la
question Gary.
- On ne peut plus mon ami ; mon enquête n’était-elle
pas de trouver les ravisseurs et de savoir ce qu’étaient devenu les deux
prédicateurs ? Et bien pour les ravisseurs le dossier est clos,
officiellement ils sont inconnus mais pour ce qui est des prédicateurs il y a
un blanc que je tiens à combler. Dit-elle avec un grand sourire.
- Mais c’est la guerre là-bas et ce n’est pas des
marioles qu’on a en face ! Souligne Gary.
- Je ne l’ignore pas mais vous savez, dans mon métier
c’est souvent la guerre ; celle avec les hors la loi, celle avec les
collègues, celle entre les services et celle avec mon ordinateur.
Plaisante-t-elle. Pour tout vous dire, non seulement j’ai envie de vous
soutenir mais également de changer d’air. Vous ne pouvez pas savoir comme c’est
démoralisant d’être sept ou huit mois sur douze dans un bureau blafard éclairé
par une rampe de néon instable et ou l’unique fenêtre sur l’extérieur est la
photo du calendrier. J’ai espoir que vous ne refuserez pas de m’emmener.
- Bah… Moi je n’y vois pas d’inconvénient mais c’est Gary
le chef. Fait Mikael.
- Madame Iris prend ses responsabilités, après tout elle
connait les risques d’un conflit, à partir de là je n’ai rien à ajouter, Pour
le reste mon petit bonhomme, c’est à toi en tant que passeur de prendre la
décision. Se décharge adroitement Gary.
- A moi ? Mais il y a aussi l’Impératrice qui doit
donner son avis ! Renvoie Mikael.
- Pffff, l’Impératrice à bien d’autre chose a faire en ce
moment et puis, un terrien de plus ou de moins à Fantasmaginaire n’a plus
beaucoup d’importance.
- En fait tu es d’accord mais tu ne veux pas le
dire ! Tu te décharges sur moi comme ça s’il y a contestation de l’autre
côté c’est moi qui me fait engueuler, hein, c’est ça ? Rouspète Mikael.
- Mais non !
Bon, si jamais il y a un problème je te couvre, parole d’honneur et quand je
donne ma parole c’est du solide. C’est simplement que je n’ai pas le pouvoir de
transiter moi…. Donc c’est à toi que revient la décision, voilà tout !
Répond Gary.
- Alors d’’accord, on vous emmène madame mais si vous
êtes blessé ce ne sera pas de notre faute. Prévient Mikael.
- N’ayez de crainte, comme le dit monsieur Gary, je
prends toute mes responsabilités et c’est bien de mon propre chef que je décide
de me rendre à Fantasmaginaire. Mikael accompagnez-moi jusqu’à la chambre, je
dois prendre ma valise et vous le fusil et le sac de munitions.
Quinze minutes plus tard Madame Iris, Gary et Mikael sont
devant le livre et disent au revoir à Melle Véra et Ellie. Une pression du
doigt et les voilà propulsés dans l’espace orange et froid du passage.
Dix secondes et ils se matérialisent dans le carré
restreint de la cabine. Gary ouvre la porte et pousse madame Iris sur la
passerelle en annonçant à Mirabelle et Jaimzbonde une nouvelle recrue.
Un peu d’étonnement mais sans plus de la part de
Mirabelle qui délègue Mikael de lui trouver une bannette libre.
Le lendemain matin, madame Iris fait le tour du
propriétaire en se présentant à toutes celles et ceux qu’elle rencontre.
Sur la plage arrière Dorine discute avec Mobilett, Iris
s’approche et donne le bonjour.
- Mikael m’a prévenu de votre embarquement, bienvenue
madame. Fait Dorine.
Iris fait un rapide tour d’horizon et scrute les côtes
accidentées.
- C’est très beau, où sommes-nous ? Demande-t-elle.
- Nous longeons les côtes du territoire impérial en
direction du port de Fantasmaskulin que nous atteindrons en fin d’après midi.
L’informe Dorine.
- Que devons-nous y faire dans ce port ?
- Un peu de ménage histoire de ne rien laisser aux
envahisseurs. Pas de nourriture, pas d’arme, pas de munition, pas de poudre ni
aucun autre matériel susceptible de leur servir. Explique Dorine approuvée par
Mobilett.
- Oui je comprends, cela s’appelle la politique de la
terre brûlée dans notre monde. Fait madame Iris en respirant l’air du large qui
pour elle est étrangement absent de vent. Où sont les prédicateurs ?
Interroge-t-elle.
- A nos trousses mais ils ont beaucoup de retard ha, ha,
ha, ha ! Rigole Dorine.
- Oui Gary m’a dit que vous leur avez fait des indigences
et qu’ils n’ont provisoirement plus d’ULM. Je vous félicite, votre résistance
est très courageuse et ce ne doit pas être drôle tous les jours. Dit Madame
Iris en auscultant un canon.
- Hou c’est très dur, on en bave, demandez à Mike et
Mikael, hier ils ont reçu le martinet, ha, ha, ha, ha ! Répond hilare
Dorine suivit du rire de Mobilett.
- Les pauvres, ont-ils dérogé aux ordres ou ont-ils
commis quelques indisciplines pour être ainsi sanctionnés ? Se renseigne
madame Iris.
- Non, c’est Mirabelle qui avait trouvé dans une maison
une collection de martinets et elle à voulu en essayer un avec leur
consentement bien évidement, voyez comme la guerre est affreuse, hi, hi,
hi ! Rapporte Dorine.
- Comme je les plains. Ha, ha, ha ! C’est sans doute
par pudeur que ni Mikael ni Mike ne m’ont exposé leurs douloureuses blessures
de guerre. Poursuit madame Iris sur un même ton de plaisanterie.
- Ils n’ont même pas été à l’infirmerie se faire soigner.
Ce sont des durs, de vrais guerriers, ils méritent une médaille pour tant de
bravoure. Se moque gentiment Dorine.
- C’est quand même bien de pouvoir parler ouvertement de
fantasme. Semble agréablement surprise madame Iris.
- Vous avez lu les Naufragés du Bouchtrou, donc vous
savez ce qu’est Fantasmaginaire.
- Oui, une histoire aussi merveilleuse que dramatique.
Répond Iris.
- Notre monde est ainsi, peut-être qu’un jour ce sera
autrement mais j’en doute.
- Oui c’est très particulier comme système… Ce canon
est-il efficace ? Pose-t-elle la question en tâtant l’acier de la culasse.
- Sur les Dragonettes les canons sont de petits calibres
mais portent loin, environ 1000 mètres. Ce sont les derniers modèles conçus par
les ingénieurs Végétateurs. Instruit dorine.
- Oui sur le livre il est raconté que ce genre de navire
est craint à cause de sa vitesse et de ses capacités à virer rapidement de bord
ce qui en fait une cible difficile à toucher.
- Oui mais quand ça touche, en général ça fait beaucoup
de dégâts, les Dragonettes sont peu blindées. Précise Dorine. Excusez-moi, je
dois vous quitter, je vais prendre mon quart à la salle des venteurs.
Termine-t-elle en se dirigeant vers l’escalier.
Madame Iris discute encore un peu avec Mobilett puis
avise Mirabelle qui à terminé son quart à la passerelle.
- Si je peux être utile à quelque chose à bord, n’hésitez
d’aucune façon à m’employer, je ne suis pas ici pour faire tapisserie.
Sollicite-t-elle.
- Ce n’est pas de refus car nous sommes que dix alors
qu’un équipage classique de Dragonette est de 27 personnes. Avez-vous une
préférence ? Répond et questionne Mirabelle.
- Je vous avoue que je n’ai aucune connaissance maritime
mais je suis prête à aller où vous me jugerez nécessaire.
- Très bien alors descendez à la salle des venteurs,
Dorine vous apprendra, ce n’est pas bien compliqué. Mobilett va vous y
conduire.
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