Episode 12
Récréation (acte1)
Une fois la peau et les dents bien propres, Mike et
Mikael sont conduits tout nus et sans
ménagement dans le salon. Un rire général les accueille, Childéric Halebard
s’approche d’eux puis les contourne en les inspectant d’un œil goguenard.
- Parfait,
vous êtes parfait ! S’amuse-t-il. C’est étrange, notre ami Hoducol nous
racontait que la simple menace de fessées vous excitait et je remarque avec une
certaine déception que ce n’est pas le cas. Que ce passe-t-il donc ? Interroge-t-il
le regard sur les deux sexes au repos.
Mike et Mikael ne répondent rien. Childéric se tourne
vers Upskirt et lui demande de tripoter au choix un des deux jeunes hommes
pour tenter de le mettre en érection. La femme se lève et vient vers eux grand
sourire aux lèvres. Une silhouette un peu ronde mais dessinée de courbes
harmonieuses et très équilibrées. Ses longs cheveux noirs tombent sur de
solides épaules façonnées par la rude vie de marin. Elle hésite un moment puis
choisit Mikael. Elle attrape son pénis à pleine main et le malaxe sans aucune
douceur. D’un geste défensif Mikael lui ôte sa main et saisit les cheveux de la
Crèvesueur en tirant un bon coup. Childéric donne l’ordre de le maîtriser.
Petiné le ceinture et lui bloque les deux mains au dos. Upskirt lui balance une
gifle lui signifiant chaudement et douloureusement sa supériorité. Les lunettes
de Mikael volent, il grimace mais ne baisse pas le regard. Les spectateurs
lancent quelques invectives et poussent Upskirt à s’activer. Cette dernière
reprend le sexe de Mikael et l’astique énergiquement. Le jeune homme essaye
encore d’échapper à cette honteuse représentation mais Pétiné le tient
fermement et sous la vigoureuse masturbation il ne peut faire autrement que se
laisser aller jusqu’à l’érection souhaitée de tout cœur par les témoins.
- A
l’autre maintenant ! Commande joyeusement Horace de Fantenay. Prizdebec
prends-le en main et Couyemol tiens-le.
Le crevesueur s’approche confiant et il a tord car Mike
lui envoie un rapide et imparable coup de pied dans le stenum. Couyemol se plie
en deux et s’écroule sur la moquette privé de respiration. Boucharom, Tabafroi
et Prizdebek sautent sur Mike, le plaque au sol en lui collant le tranchant
d’un sabre sur la gorge. Kackarantt et Halebard relève Couyemol et lui font
reprendre ses esprits.
Hoducol s’approche.
- Pauvres
petits insignifiants, qu’espérez-vous tous les deux ? Dit-il méprisant.
Vous allez vite comprendre qui sont les maîtres ! Prochaine rébellion, on
vous attache pieds et mains et je me ferais un plaisir personnel de vous
écorcher vif en vous frappant avec le ceinturon clouté du capitaine Boucharom,
je vous laisserai sanguinolents mais vivants car nous avons besoin de vos talents.
Alors à vous de choisir. Prizdebek et Upskirt, mettez moi ses deux idiots en
érection qu’on mesure à celui qui à la plus longue, les paris sont ouvert ha,
ha, ha, ha ! Annonce Hoducol en retournant au canapé.
Prizdebek est une grande femme musclée surmontés d’un
visage peu féminin, ses cheveux courts et son menton carré accentuent encore
cette estimation.
Les deux Crèvesueurs s’appliquent à donner de la raideur
aux sexes des jeunes hommes maintenus fermement par Boucharom et Tabafroi. Une
fois les membres bien dressés, Horace de Fantenay vient a eux avec en main un
double décimètre trouvé sur le bureau de Mikael. Il se penche et commence par
mesurer le pénis de Mike et lis à haute voix la mesure sous les rires moqueurs
des présents. Il réédite la même opération sur Mikael puis affiche une mine
dubitative.
- Ils ont
la même ! Dit-il à l’assemblée.
- Il doit
bien y avoir une différence monsieur, j’ai parié sur celui-là. Pinaille Boucharom.
- Elles
n’ont peut-être pas assez bien masturbé. Invoque Hoducol.
Prizebek et Upskirt réitèrent leurs attouchements pour
que les deux sexes soient au mieux et quelques secondes plus tard Horace de
Fantenay reprend les mesures. Il s’y reprend même à plusieurs fois et fini par
conclure sans certitude que la verge de Mikael serait d’un ou deux millimètre
plus grande. Chahut dans le salon, les parieuses et parieurs perdants demandent
une nouvelle prise de cote. Childéric Halebard s’y colle et au bout d’un moment
de tergiversations, juge la même chose que son ami Horace. Les jeux sont faits,
les carrés de cuivre et ronds d’argent changent de mains.
- C’est
bon, vous vous êtes bien amusé ? Interroge Mike en s’adressant à Childéric.
- Oui
c’est un divertissant début et ce n’est pas fini. Répond le prédicateur interpellé.
- Etrange,
il fut un temps où vos prêches interdisaient ce genre de petit jeu pervers. Lui
balance Mikael.
Childéric se fend d’un large sourire.
- Oui,
comme tu dis « il fut un temps » Réplique-t-il. Mais vois-tu
morveux, ce long séjour d’exile de 475 jours sur une île déserte ont changé
notre façon de voir le monde et dieu. Peut-être faisions-nous fausse route, ha,
ha, ha, ha ! Dit-il en rigolant à pleine dent.
Hoducol place deux
chaises au centre du salon.
-
Prizdebek, Upskirt et Petiné, montrez-nous vos talents et n’ayez pas peur, nous
voulons voir leur fesses bien rouges et de grosses larmes dans leurs yeux.
Commande le gouverneur. Et vous deux, poursuit-il en s’adressant à Mike et
Mikael, abstenez-vous de toute rébellion sinon il vous en cuira tant que vous
en regretterez d’être né. Menace-t-il très sérieusement en pointant du doigt
l’épais ceinturon clouté de Boucharom.
Prizdebek courbe Mikael en travers de ses cuisses et
Petiné, Mike. Leurs mains se lèvent bien haut pour s’abattre avec violence sur les
fesses des jeunes hommes. Les spectateurs sont en joie et supportent les femmes
par des cris encourageants. Mikael et Mike ne sont pas à la noce, les femmes
frappent pour faire le plus mal possible. Les deux amis serrent les dents pour
ne pas en plus leur donner la satisfaction de leurs plaintes et encore moins de
leurs supplications. Les fesses rougissent vite, les corps des victimes
sursautent, les jambes se replient et leurs mains tentent désespérément de
protéger leurs fessiers battus.
Les ovations des témoins résonnent dans la pièce. Un peu
plus tard, Upskirt remplace Prizdebek ; un tout petit instant de répit
pour Mikael mais il serait faux de croire à l’avantage car d’une main neuve, la
fessée recommence de plus belle. Mikael et Mike ne peuvent plus s’empêcher
d’émettre des petits cris qu’ils essayent tant bien que mal d’étouffer.
Aux premières loges sur le canapé, De Fantenay, Halebard
et Hoducol débordent d’enthousiasme.
Au bout d’un moment Prizdebek relaye Petiné qui commence
à fatiguer. Les deux paires de fesses sont déjà bien écarlates mais n’arrête
pas la frénésie des fesseuses qui trouvent l’amusement exaltant. Elles frappent
et frappent encore, se remplacent et refrappent jusqu’à ce qu’Horace de
Fantenay stoppe le supplice. Mike et Mikael sont poussés de leur support et
tombent sur la moquette, grimaçants du feu qui dévore leurs postérieurs.
- Alors
petits dégénérés, avez-vous pris du plaisir ? Interroge cyniquement De Fantenay.
Les deux victimes ne répondent pas.
- Une
fessée comme celle-là les rend muets d’admiration. Plaisante Halebard.
- Nos
amies fesseuses vont se reposer, elles le méritent un peu avant de poursuivre
car je suis certain qu’elles en redemandent. Dit Hoducol.
Prizdebek, Petiné et Upskirt montrent leurs mains presque
aussi rouges que les fesses de Mike et Mikael. Hodocol pouffe.
- Nous
allons remédier à cela mesdames, d’abords prenons le temps de nous abreuver.
Dit-il en faisant signe à Tabafroi de ramener des boissons.
Episode 13
Récréation (Acte 2)
Les Crèvesueurs, Hoducol, Halebard et De Fantenay se
désaltèrent en lançant parfois quelques railleries à Mike et Mikael toujours
recroquevillés sur la moquette.
Un petit moment plus tard, Hoducol s’absente puis revient
avec en main une longue cuillère de bois et une spatule à grillade qu’il à
trouvé dans la cuisine. Il montre les deux ustensiles aux femmes et vante
qu’avec ses objets, elles vont préserver leurs mains et pouvoir encore mieux
fustiger les prisonniers.
Voyant les instruments, Mike et Mikael affichent des
visages inquiets et envisagent à juste raison que la prochaine série de fessées
va être encore plus désagréable. En revanche, les deux prédicateurs se
réjouissent et félicitent Hoducol de la trouvaille.
Une fois tout ce beau monde suffisamment abreuvé, Horace
De Fantenay presse que la fête recommencent. Petiné, spatule à grillade en main
tente de relever Mike pour le placer en position mais ce dernier résiste.
Boucharom donne son ceinturon à Hoducol et celui-ci s’approche de Mike le bras
levé près à frapper côté boucle.
- Pas ça,
c’est bon ! Je me laisse faire ! Panique Mike en se protégeant de ses
bras.
- C’est la
dernière fois que je te préviens ! Lui hurle Hoducol regrettant déjà
d’avoir hésiter à frapper juste une fois par plaisir de voir le cuir et le
métal lacérer la peau. Toi et ton copain vous obéissez sans discuter à tout ce
qu’on décide ou vous demande. Vous êtes nos esclaves ! La prochaine
mutinerie je te fais attacher et tu morfles comme jamais tu as morflé ! Tu
as bien compris ? Menace-t-il.
- Oui,
oui, c’est compris. Se soumet Mike préférant de loin l’instrument que tient
Petiné au lourd ceinturon ferré du capitaine Boucharom.
Les deux jeunes hommes sont en positon, Upskirt avec la
cuillère de bois et Petiné la spatule, entament la deuxième séance.
Mikael est Mike n’ont plus de retenue, les instruments
maniés avec sévérité leur arrachent de grands cris de douleur.
Spectatrices et spectateurs sont en joie et poussent même
les fesseuses à encore plus de rudesse. Les coups pleuvent avec force sur les
deux postérieurs.
Dans le canapé, plus que réjouis, les deux prédicateurs
semblent excités de voir les femmes s’acharner sur les fesses des deux
séquestrés. Childéric passe même sa main sur la braguette de son pantalon
accusant ainsi son excitation engendrée par la souffrance de Mike et Mikael. Si
De Fantenay semble plus discret, son rictus et son regard enflammé traduisent
une égale pulsion.
Hoducol, Boucharom, Tabafroi et couyemol rigolent à en
perdre haleine.
Upskirt et petinés s’échangent les instruments
Mikael et Mike se tortillent et hurlent de douleur sur
les genoux de leur fesseuses. Prizdebek prend la place de Petiné.
Les fesses sont écarlates et par endroit des points de
sang apparaissent. Nulle complaisance de la part des bourreaux, elles
poursuivent l’infernale fessée en se relayant régulièrement. Elles battent sans
pitié leurs victimes acclamées par les témoins
Un peu plus tard, Childéric Halebard met fin au carnage
avant que les fessiers soient complètement en sang. Brutalement, Mike et Mikael
sont empoignés et reconduit dans la chaufferie. Les deux jeunes hommes se
trainent jusqu’au matelas et s’allongent cote à cote sur le ventre en priant
qu’un air plus frais vienne souffler et apaiser le foyer de charbon ardent qui
consume l’épiderme de leurs fesses. Mikael éclate en sanglots.
- Les
salauds ! les salauds ! Enrage-t-il.
Mike l’attrape gentiment par le cou et colle sa joue
contre la sienne. Les larmes se mélangent. Ils restent un bon moment enlacés
sans rien se dire et c’est la porte de la chaufferie qui interrompt le silence.
Hoducol, De Fantenay et Halebard pénètrent dans la pièce.
Le gouverneur lance une couverture et rend les lunettes de Mikael.
- Comme on
ne va pas vous redonner vos habits, il vaut mieux pour la nuit vous couvrir
chacun d’une couverture. Inutile que vous attrapiez un rhume. Dit-il.
- Oui,
nous avons pensé que c’était bien mieux de vous laisser tout nu. Poursuit De
Fantenay. Ainsi, si ces dames désirent encore s’occuper de vous, il n’y aura
rien à enlever, ha, ha, ha, ha !
- Ne
sont-ils pas mignons ainsi. Admire moqueur Childeric Halebard.
- Ils sont
comme deux frères, d’ailleurs ne se ressemblent-ils pas ? Dit Hoducol.
- Oui, tellement
qu’ils vont partager le même sort jusqu’au bout et pour finir, un jour on les
enterrera ensemble dans la même fosse. Prévoit Cyniquement Horace de Fantenay.
- Cet
après midi nous avons quelques transferts de prévus alors soyez en forme.
Termine Hoducol en faisant signe à ses deux acolytes de sortir de la
chaufferie.
Une fois la porte refermée à double tour, Mike demande à
Mikael s’il n’a pas trop mal.
- Tu
plaisantes j’espère ? J’ai les fesses sur la flamme ! Ça me brule, ça
me pique, ça me lance… Répond Mikael en redressant délicatement une branche de
ses lunettes.
- Ouais,
pour moi c’est pareil et je ne pense pas pouvoir m’asseoir normalement avant un
moment. Bordel on est dans le merde jusqu’au cou !
- La
spatule à grillade, c’était le pire, j’avais l’impression à chaque coup qu’on
m’arrachait des morceaux de fesse avec une griffe chauffées à rouge. Je ne veux
plus subir ça, il faut qu’on se sorte d’ici ! Enrage Mikael.
- Il faut
réfléchir et bien regarder ce qui peut s’offrir comme possibilité. Quand je
pense que dans ton salon il y a un téléphone. Soupire Mike.
- Ben
voyons, et pendant que tu appelles les flics, eux ils continuent tranquillement
à lire le journal ou à jouer aux cartes. Se force à légèrement blaguer Mikael.
- Non bien
sûr… En plus je ne connais même pas le numéro de la police. Bordel, il faut
pourtant qu’on trouve un moyen de se sauver sinon…
- Sinon on
finira tous les deux dans le même trou après avoir pris des corrections
quotidiennes et peut-être pire. Adjoint Mikael.
- Faut
espérer qu’ils n’auront pas le sadisme de remettre ça tous les jours.
- Pfff, tu
crois que ça les gênerait ? Je suis certain qu’ils en bandaient les deux
prédicateurs. Tu as vu leurs regards de fous ?
-
Franchement non, j’avais tellement mal que leurs yeux étaient bien le dernier
de mes soucis. Répond Mike.
- Bordel,
qu’est-ce qu’on à pris, je crois que jamais on ne m’avait frappé comme ça. Mon
pauvre Mike, si tu voyais tes fesses, il y a du sang. Dit Mikael en se relevant
à quatre pattes sur le matelas.
- Tu n’as
pas vu les tiennes, tu n’as rien à m’envier. Réplique Mike en jetant un œil.
- Salaud
de Hoducol, Tu sais, je crois savoir comment il a été au courant de notre
rendez-vous.
- Ha
bon ? Dis-voir ! S’intéresse Mike.
-
Souviens-toi lorsque nous en avions discuté dans le restaurant d’Irizème.
Pendant que tu étais parti chercher un calendrier il est revenu pour retrouver
un petit carnet.
- Oui et
alors, je le sais ça et il l’a retrouvé puis il est parti. Relate Mike.
- Et s’il
était resté dans l’entre deux portes à nous écouter ?
- Bien
possible ce que tu dis. Approuve Mike.
- Non
seulement c’est possible mais j’en suis persuadé car si je me souviens bien il
n’y avait plus que nous dans cette salle. Lui seul est revenu et pour moi, il à
fait semblant de partir. C’est comme ça qu’il a su l’heure exacte de notre
rendez-vous. Affirme Mikael.
- Tu as
surement raison car je ne vois pas comment il aurait pu l’apprendre autrement.
Admet Mike.
- D’autant
plus que d’après ce que ces salauds nous ont raconté, leur projet était élaboré
depuis un moment et il ne restait plus qu’à assurer les transferts pour le
mettre à exécution. Hoducol, membre du conseil puis gouverneur de l’île du
centre savait comme les autres que les passages pouvaient se faire par les
livres et que nous étions tous les deux les uniques personnes à avoir le
pouvoir de transiter et surtout de faire transiter… Donc, je pense que Hoducol n’a
pas cessé de t’espionner espérant qu’un jour on ferait une connerie.
- Belle
déduction, bravo ! C’est la fessée qui te fait réfléchir aussi bien ?
Plaisante Mike tout en approuvant le raisonnement.
-
Peut-être une bonne déduction camarade, mais elle ne nous donne pas la solution
pour s’échapper d’ici. Soupire Mikael en se recouchant sur le ventre.
Episode 14
Récréation (Dernier acte)
Une dizaine de minutes plus tard Childereic Halebard et
Horace de Fantenay reviennent accompagnés de Prizdebek, Upskirt, Petiné et
Tabafroi. Halebard tient en main un
tronçon de câble en acier d’une cinquantaine de centimètres certainement trouvé
dans l’atelier de Mikael.
Les deux jeunes hommes ouvrent de grands yeux terrifiés.
A la vue de l’instrument, l’effroi caricature leurs visages. Les deux prédicateurs
les fixent en apostant un jouissif rictus. Halebard fait tournoyer le
câble ; réaction immédiate, l’épiderme sur toute la surface des corps de
Mikael et Mike pâlit et se couvre d’une chair de poule.
- Si vous
ne faîtes pas les idiots il ne se passera rien de grave mais attention, au
moindre faux pas on n’hésitera pas à salement vous châtier. Annonce De Fantenay
espérant sans doute de pouvoir mettre sa menace à exécution.
-
Qu’est-ce que vous voulez encore, la séance de tout à l’heure ne vous a pas
suffit ? Interroge piteusement et craintivement Mike.
- Nous
avons tous été ravis et comme nous sommes satisfaits, j’ai demandé à ces dames
de vous soigner, je ne voudrais pas que vos fesses s’infectent. Appréciez à sa
juste valeur cette sollicitude. Répond Halebard.
Sur un signe de tête du prédicateur, les trois femmes et
Tabafroi s’approchent de Mike et Mikael toujours couchés sur le ventre. Petiné
tient dans sa main une gourde en verre opaque et Upskirt un paquet en papier
d’où dépasse de la ouate et une autre petite gourde. Les femmes plaquent Mike
et Mikael côte à côte allongés sur le ventre. Les deux jeunes hommes n’opposent
aucune résistance, le câble dans la main d’Halebard est dissuasif.
Petiné ouvre sa gourde et du goulot s’échappe une odeur
d’alcool. Avant que Mike ou Mikael comprennent, Prizdebec et Tabafroi les
bloquent sur le matelas. Upskirt donne un morceau de ouate à Petiné afin
qu’elle l’imbibe copieusement d’alcool et l’applique sur les petites plaies des
deux fessiers. Terrible friction, Mike et Mikael hurlent en chœur, gesticulent
comme des feuilles chahutées par un vent violent. Les deux prédicateurs
jubilent et recommandent à Petiné d’insister afin que les légères blessures
soient parfaitement désinfectées.
Une fois les deux paires de fesses bien alcoolisées et
les patients suppliants, Upskirt ouvre l’autre gourde et verse sur une ouate
propre un liquide rouge ressemblant au mercurochrome. Une fois les postérieurs
généreusement badigeonnées de cette nouvelle solution, Mike et Mikael sont
libérés de l’emprise.
- Voilà
les morveux, cette fois vous avez vos culs bien colorés mais ce n’est pas de
coups, ha, ha, ha, ha ! Rigole Horace De Fantenay.
-
Prizdebek vous apportera de quoi boire et manger dans une heure et ensuite, au
boulot. Avertit Childeric Halebard en faisant sortir tout le monde.
La porte est refermée, Mike et Mikael entendent résonner
et s’éloigner les rires.
- Hou,
Houla, les salauds ! De vrais sadiques, j’avais déjà mal des fessées mais
alors là c’est complet ! Mais où ont-il trouvé de l’alcool et du
mercurochrome, il n’y en à pas dans ma pharmacie ? Peste et s’interroge
Mikael en éventant ses fesses d’une main.
- Tout
simplement dans la trousse de secours qu’ils ont emporté. Bordel ça me pique.
Lui répond et se plaint Mike.
- Vous
êtes vraiment des barbares à Fantasmaginaire, ça fait longtemps qu’ici on
n’utilise plus d’alcool pour désinfecter. Nous avons des sprays complètement
indolores.
- Des
quoi ? Ne comprend pas Mike.
- Des
sprays ! Ce sont des petites bombonnes sous pression.
- Ha oui,
une bouteille en fer comme avait Ellie avec du produit pour se mettre dans les
cheveux.
- Voilà
mais ont peut y mettre des produits très différents et il y en a pour
désinfecter et cicatriser qui ne piquent pas. Ajoute Mikael en grimaçant encore
de son fessier douloureux.
- Je crois
que les prédicateurs préfèrent ceux qui piquent, surtout pour nous. Bah valait
mieux ça qu’ils nous fouettent avec le câble et je suis sûr que ces pourritures
n’attendaient que ça qu’on se rebiffe. Conclus Mike.
- Bordel,
la trouille quand ils sont entrés, je me voyais déjà en sang de partout.
Frisonne Mikael. Tu te rends compte comment ça doit faire mal un câble en
acier ?
- Bordel
oui, à tomber dans les pommes.
- Où à en
crever ! Adjoint sinistrement Mikael.
Une heure plus tard, Prizebek leur apporte deux
bouteilles d’eau et deux sandwichs. Mikael soupire en ouvrant les tranches de
pain pour savoir ce qu’il y a à l’intérieur.
- Encore
du beurre et du jambon ! Ils ne savent faire que ça comme cuisine ces
connards ? Rechigne-t-il.
- Ne te
plains pas, ces pourritures nous donnent à manger, c’est déjà bien dit Mike en
se mettant debout pour dévorer son casse croute.
- Ben oui,
c’est vrai ça on n’a pas à se plaindre ! On nous loge dans une confortable
chaufferie en ciment, on nous flanque des raclées, on nous soigne à la barbare
et on nous donne à bouffer…. Une vraie vie de château. Enrage Mikael en
tambourinant le matelas.
- Ça ne
sert à rien de t’énerver, je suis comme toi ça ne me plait pas, mais pour le
moment je ne vois rien qui pourrait changer notre sort. Tente de le calmer
Mike.
Mikael hausse les épaules de dépit. Il se lève à son tour
car pas possible de s’asseoir pour déjeuner. Il croque dans son sandwich sans
trouver d’autre saveur que celle de se nourrir.
Repas achevé, Mike se met sur la pointe des pieds, ouvre
la petite fenêtre, respire l’air frais et écoute les oiseaux gazouiller.
De son coté, Mikael se vautre sur le matelas, se couvre
juste le dos pour ne pas que la couverture irrite ses fesses encore sensibles
et s’endort profondément.
Episode 15
Méfiance.
C’est vers 14 heures que Tabafroi et Boucharom viennent
chercher Mike pour le conduire dans la petite pièce de transfert.
Sur place il y a Halebard, Hoducol, De Fantenay et un
homme de bonne carrure en treillis. Il se retourne vers Mike et l’examine des
pieds à la tête très étonné. Ses lèvres charnues esquissent un sourire.
- C’est
qui ce guignol à poil ? Interroge-t-il.
- C’est le
passeur et s’il est ainsi c’est pour lui éviter de s’absenter sans notre
autorisation. Lui répond ironiquement Halebard.
- Le
passeur hein, ce jeune branleur ? Vous me prenez vraiment pour un
con ! Eructe le militaire en tournant autour de Mike. Et qu’est-ce qui lui
est arrivé, il s’est assis sur une chaise carnivores ? Ajoute-t-il en
constatant l’état des fesses.
- C’est un
petit animal sauvage qu’il faut dresser. Il a pris une trempe. Explique De Fantenay.
Le militaire acquiesce d’un coup de menton et se tourne
vers la petite table de plexiglas où est posé le livre ouvert des Naufragés du
Bouchtrou.
- Alors
vous essayez de me faire gober que ce bouquin vous envoie sur une autre planète
et que ce branleur est le pilote, c’est bien ça hein ?
- Oui
c’est exactement ainsi que cela se passe. Certifie Horace de Fantenay.
- Et tu
t’imagines que je vais boire ta mixture ? A qui tu crois
t’adresser ?!! Tu m’appelles en me racontant que tu as un nouveau
territoire à conquérir et qu’on en partagera les bénéfices, OK ! Moi je
crois que c’’est une régions d’Afrique ou d’Amérique centrale et que tu es en
cheville avec des hommes d’affaire qui ont découvert une mine de cuivre, d’or,
d’émeraudes ou du pétrole et qu’on va juste occire quelques sauvages pour faire
place nette. Je me pointe ici et tu m’annonces qu’on va envahir une autre
planète en passant par un bouquin. Putain ! Horace t’as trop picolé
pendant que tu étais en cavale ?
-
Ecoutes-moi bien Colonel Senlabièr, nous avons ensemble travaillé en toute
confiance, jamais je ne t’ai fais une entourloupe et je n’ai aucune intention
de commencer. C’est très sérieux ce que je te propose, demande à Childéric
Halebard. Essaye de convaincre De Fantenay.
- Ha, ha,
ha, ha, justement c’est ce qui m’inquiète. Ce Childéric Halebard que tu voulais
voir crever et aujourd’hui tu me le présentes comme ton grand ami, ha, ha, ha,
ha ! Arrêtes de me faire perdre mon temps, allons boire un coup et
oublions ça. Moi je te donne un conseil, c’est d’envoyer ton scénario de science
fiction à Hollywood et peut-être que tu vas te faire des tunes. Ne t’inquiète
pas pour les armes, je les revendrais à bon prix, j’ai un carnet plein
d’acheteurs.
-
D’accord, j’admets que tout ça peut te paraitre complètement farfelu et
incroyable alors je te propose une chose, je fais le transfert avec toi ça te
parait honnête ?
- Tu dis
que tu vas sur l’autre planète avec moi c’est bien ça ?
-
Parfaitement je t’accompagne ! Répond Horace sûr de lui.
- Sur une
autre planète avec ce bouquin, laisse tomber Horace, je ne vais pas avaler une
mixture pareille, je me tire.
- Ecoutes
bien, sur place il y a ton grand ami Bakaçable et si le passage ne fonctionne
pas, tu pourras toujours me loger une balle entre les deux yeux. Ça te va comme
ça ? Présente Horace De Fantenay.
- Tu dis
que ce vieux brigand de Bakaçable est sur votre soit disant planète ?
Interroge pas vraiment convaincu Senlabièr.
- Je
l’affirme ! Alors on prend les bagages et on y va ! Presse De
Fantenay en se chargeant de deux fusils mitrailleurs et d’une mallette
métallique contenant des munitions.
- Je te
préviens que si tout ça c’est du pipo je te fais avaler tout mon chargeur
directement par le nombril. Menace Senlabièr en tâtant la crosse de son
automatique.
Horace de Fantenay ne semble pas craindre cette
éventualité. Senlabièr prend un long étui marqué « S 21 pièces 2, 5,
6. » Chilkdéric Halebard donne à Mike une lourde valise métallique
inscrite « S 21 pièces 1, 7, 8, 9, 10. » Le militaire jette sur son épaule
d’un imposant sac à dos en regardant fixement De Fantenay pour lui signifier
qu’en cas de problème il n’hésitera pas. Horace affiche un sourire confiant et
demande au colonel de tenir la main ou le bras de Mike puis il en fait autant.
Sur ordre Mike appuie son index sur la page ouverte.
Propulsé et soufflé à l’intérieur du tunnel orange,
Senlabièr ne paraît pas tranquille mais il n’a pas le temps de réfléchir
d’avantage qu’il se retrouve dans la pièce d’accueil d’Irizème.
Il tourne son regard dans tout les sens prêt à dégainer.
- Où
sommes-nous ? Merde c’est quoi ce truc orange où il caille ?
Demande-t-il sèchement.
-
Bienvenue à Irizème, territoire impérial de la planète Fantasmaginaire.
Suis-moi et tiens en joue ce morveux. Lui répond Horace De Fantenay.
Le prédicateur ouvre la porte avec un double des clefs
puis les conduits vers le jardin intérieur éclairé par des lampadaires à
pétrole. Le colonel Senlabièr scrute tous les recoins et s’étonne d’être en pleine nuit.
- Par tous
les diables ! Senlabièr ! Mon compagnon et ami Senlabièr ! Crie
la voix de Bakaçable sortant du grand salon.
-
Bakaçable, putain ça fait au moins deux piges ! Se met en joie le colonel.
- Ouais au
Soudan, par tous les diables on avait risqué gros pour des fifrelins là-bas.
Senlabièr pointe son arme vers des gardes impériaux qui
viennent à eux.
- Molo
copain, ils sont avec nous. Le prévient Bakaçable.
-
Qu’est-ce que c’est que ces rigolos avec des sabres ? Interroge Senlabièr
sans remettre son pistolet dans son holster.
- Des
gardes impériaux ou plutôt des faux, je t’expliquerai, mais ne t’inquiète pas
nous sommes là pour leur apprendre à jouer avec autre chose. Soit le bienvenu
copain, on va boire un godet pour fêter ça ! Laisse tes bagages, les
gardes vont s’en charger ils savent où ranger les armes et ils vont te donner
une chambre.
- Alors je
mentais ? Interroge Horace De Fantenay.
- Pas si
vite, rien ne me prouve que nous sommes vraiment sur une autre planète. On
verra cela plus tard en attendant, où qu’on se trouve, je vais d’abord trinquer
avec mon vieux pote. Répond soupçonneux Senlabièr en emboitant le pas de
Bakaçable.
- Je vous
laisse fêter vos retrouvailles, il faut que je retourne sur terre, on va vous
envoyer encore du monde.
Pistolet en main et accompagné par deux faux gardes
impériaux, De Fantenay pousse Mike vers la pièce d’accueil.
De retour dans la maison de Mikael, Childeric demande à
Horace comment Senlabièr s’est comporté une fois arrivé à Irizème.
- Il n’a
pas encore réalisé qu’il était très loin d’ici mais il va vite comprendre,
Bakaçable va le briffer. Senlabièr est un très bon soldat, quinze ans dans les
commandos puis il a été mercenaire en Irak, au Liban et pour finir au Soudan.
Pendant ma tournée au moyen Orient c’est lui qui assurait ma sécurité, c’est comme
ça que je l’ai connu. C’est un homme loyal.
Mike est ramené à la chaufferie et raconte immédiatement
le transfert.
- A ce
rythme là il y en a encore pour des mois. Estime Mikael.
- Pas si
sûr, ils ont prévu d’autres passages cet après midi. Lui répond Mike en
s’allongeant sur le matelas toujours sur le ventre.
-
Justement pendant ces transfert il n’y a pas moyen de prévenir quelqu’un ?
Questionne Mikael.
- Tous le
personnel d’Irizème est dans le coup. Renseigne Mike.
- Bordel,
logique, fallait s’y attendre. Soupire Mikael.
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