LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

lundi 28 avril 2014

F3 épisodes 9, 10, 11, 12





Episode 9


 Mauvais temps.



Peu avant 16 heures, la sénatrice Beldam vient chercher Jack Klak.

-        L’hôtel vous plait ? Lui demande-t-elle en lui faisant signe de la suivre.

-        Il est très bien ! Répond le jeune homme en lui emboîtant le pas.

-        Pakrett et Mescaline ce sont bien occupé de vous ?

-        Heu… Ben… oui ! Fait-il en rougissant légèrement.

-        Elles sont terribles hein ? Rigole-t-elle.

-        Oui… Répond timidement Jack en rougissant davantage.

-        Ah j’oubliais, Monsieur Arnak m’a demandé de vous dire de prendre votre machine.

-        Quelle machine ?

-        Le petit objet avec un cristal. Précise maladroitement la sénatrice.

-        Le téléphone ?

-        Oui c’est ça !

-        Il est dans ma poche. Assure Jack.

Lorsqu’ils pénètrent dans le grand salon de l’ambassade, l’impératrice, Hoducol, Kadena, Arnak et Baccardi sont déjà installés.

-        Asseyez-vous ! Invite l’impératrice en montrant à Beldam et Jack Klak deux fauteuils vides.

Le mage Arnak se lève et ouvre son carnet.

-        Ne perdons pas de temps ! Dit-il. Je vais vous donner mes conclusions et ensuite nous déciderons de ce qu’il convient de faire. Monsieur Jack Klak ici présent est incontestablement un étranger ! Il n’est pas de notre monde !

-        Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer cela ? C’est ridicule ! Le coupe Hoducol.

-        Plusieurs preuves monsieur le grand conseiller. Tout d’abord, les vêtements qu’il portait à son arrivé. Je suis formel, je les ai étudié et fait étudier par Dufroc le couturier du palais. Nous sommes tous deux arrivés au même résultat. Aucune des manufactures Crèvesueur, Végétateur ne confectionnent de la sorte et tissent des étoffes identiques. Le tissu du pantalon, du gros et du fin maillot, ressemble étrangement à ce qu’on tire des plantes Cumulus cultivées en territoire Végétateurs et Crèvesueurs. Il y a ressemblance mais ce n’est pas vraiment de la nuagine. Aucune mécanique connue ne pique les mêmes coutures que celles qui assemblent les vêtements de monsieur Jack Klak. Certains des éléments trouvés dans une espèce de rangement en cuir, sont de matière inconnue dans notre monde pas plus que l’étrange monnaie qui s’y trouvait dont voici un exemplaire. Tire-t-il de sa poche.

-         Hé l’autre, il m’a tiré un billet de 20 Euros ! S’exclame Jack.

-        N’ayez crainte, je vous le rendrais. Promet le mage en présentant le billet à l’impératrice.

La souveraine l’examine avec curiosité et le fait passer.

-        Ce n’est qu’une image recto-verso, certes très pointue mais cela ne prouve pas que ce soit de la monnaie. C’est une image, tout simplement une image. Suppute Hoducol.

-        Vous avez raison, monsieur le conseiller, ce n’est qu’un petit détail qui ne peut effectivement pas étayer confortablement ma conclusion. Je vous passerais bien entendu tout ce que monsieur Jack Klak m’a raconté car certains ici penseraient qu’il possède une fertile imagination. Voyons plutôt, autre que ces vêtements, un fait qui également ne peut souffrir de contestations. Monsieur le Juge Kadena, Relatez ce qui s’est passé en début d’après midi au port. Invite le Mage Arnak.

Le juge se lève, racle sa gorge pour éclaircir sa voix et ;

-        Hier, après la réunion d’hier, le Mage Arnak m’a proposé de confronter Monsieur Jack Klak à un Chym. J’ai donc délégué un navire à sa quête. Nous savions tous qu’un Chym demeurait à 10 heures de bateau au port de Piertombal chez les Creuztatombs il était là à cause d’une erreur et attendait désespérément qu’un navire Vagalameur le ramène dans un des ports Végétateurs. Ce dernier est arrivé à Fantasmagination en début de cet après midi et nous l’avons donc confronté à monsieur Jack Klak. Pour moi, il ne fait aucun doute à présent que ce dernier n’avait ni vu ni ne connaissait l’existence des Chym. D’autre part, les paroles du Chym sont sans équivoque. Il a désigné monsieur Jack Klak comme étant un voyageur qui ne venait d’aucun territoire de chez nous. Vous le savez tous, les Chyms ne savent pas mentir ! Après cette brève entrevue, j’étais définitivement persuadé que monsieur Jack Klak n’était pas de notre monde. Pour le Chym, j’ai demandé au commandant de le ramener chez les Végétateurs.

Sur ces révélations, un silence pesant suit…. Au bout d’un bon moment, Baccardi le brise.

-        Je suis très surpris de ça mais si le Chym l’affirme, il ne peut en être autrement. Whaaaaa, Moi Baccardi j’ai trouvé un être venu d’ailleurs. ça va faire bien dans les livres d’histoires ! En attendant, puisque je suis le découvreur, si vous voulez le garder, je vous le vends. Humm… Ce jeune homme représente une énorme valeur, il va falloir allonger beaucoup de triangles d’or.

-        Capitaine Baccardi, où vous croyez-vous ? S’emporte l’impératrice.

-        Mais à l’ambassade de Fantasmagination Chère impératrice. Répond-il narquois.

-        Ce jeune homme n’appartient à personne ! Impose-t-elle.

-        Comment ça, vous m’avez bloqué pendant quatorze jours ! quatorze jours sans travail donc sans aucun butin ni revenu et tout ça à cause de cet énergumène. Comment croyez-vous madame que je paye et nourrit mon équipage ?

-        Monsieur Baccardi, intervient la sénatrice Beldam, nous avons conscience du préjudice et nous avons déjà prévu un dédommagement. Vous ne serez pas perdant croyez-moi.

-        A la bonne heure ! Dans ce cas, je vous laisse Jack Klak et avant de vous quitter, je trinque à notre bonne entente. Se réjouit-il en levant son verre de champagne à bulles vertes.

Le mage Arnak reprend la parole.

-        Pour celles et ceux qui douteraient encore, je vais vous montrez quelque chose de très particulier. Monsieur Jack Klak, voulez-vous avec votre petit appareil prendre une image de quelqu’un…. Par exemple, le conseiller hoducol.

Jack se lève, sort de sa poche son téléphone portable, l’allume et s’approche du conseiller. Ce dernier ne semble pas rassuré quand Jack le vise. Un petit « clic » et le jeune homme retourne le portable pour que Hoducol puisse voir l’écran.

Le conseiller ouvre grand la bouche de stupéfaction.

-        Quel est ce tour de magie Mage Arnak ? Nous ne sommes pas au cirque ici. S’offusque-t-il.

-        Je n’y suis pour rien et il n’y a rien de magique là dedans Monsieur le conseiller. Se défend le Mage un peu excédé par l’incrédulité maladive de Hoducol.

-        Montrez voir monsieur Jack Klak ! Réclame l’impératrice.

Le portable passe de main en main et à chaque fois c’est l’ébahissement mélangé d’admiration.

-        Avouez, mesdames messieurs, que cet appareil est d’une technique inconnue dans notre monde. Reprend le mage. Maintenant, n’en déplaise à certain, même si on peut têtu refuser quelques évidences, on ne peut mettre en doute la parole d’un Chym.

-        Vous avez raison Mage Arnak, nous ne pouvons plus être dubitatifs. Il y a suffisamment d’éléments qui prouvent que ce jeune homme est d’autre part. Dit l’impératrice sous le regard réprobateur de son conseiller. Maintenant, ajoute-t-elle, se pose la question. Comment cela est-ce possible et devons-nous craindre d’autres arrivées ?

-        Ce n’est pas l’invasion que nous devons craindre Impératrice mais de ce qui ce passe dans le monde de monsieur Jack Klak. Et je vais vous en instruire. Répond gravement le Mage.

-        Et ce jeune homme, qu’allons-nous en faire s’il n’a aucune patrie ici ? Demande Hoducol.

-        S’il vous embarrasse, laissez-le-moi, je vais le vendre et bientôt il aura une patrie. Ha, ha, ha, ha ! Propose joyeusement Baccardi.

-        Capitaine, vous êtes vraiment sans scrupule ! Lui renvoie l’impératrice.

-        Je suis simplement un Kidnapingre madame. Rétorque-t-il en se resservant une coupe.

-        Ecoutez-moi attentivement ! Coupe le mage. J’ai découvert que les graves évènements qui se sont déroulés dans le monde de monsieur Jack Klak, influaient sur le notre. Ainsi, il y a un peu moins d’une centaine d’années, sans prévenir les Creuztatombs et les Entoqués on voulu envahir, et ce contre les lois qui interdisent la colonisation d’autres territoires, celui des Végétateurs. Les Kidnapingres et les Crèvesueur allaient donc perdre les uns leur commerce, les autres leurs main-d’œuvre et se sont donc alliés pour combattre les Creuztatombs et les Entoqués. Les impériaux se sont interposés et au milieu, les Vagalameurs paniqués ont tiré sur tout ce qui naviguait. Ce fut un énorme carnage qui à duré quatre années. Au même moment, dans le monde de Jack Klak, Se déroulait aussi une guerre générale qu’ils ont nommée, première guerre mondiale. Quelques années plus tard, il y a soixante douze ans. Nos parents l’ont vécu, Les Kindnapingres, les Crévesueurs, les Entoqués et les Creuztatombs faisait alliance et déclaraient sans raison la guerre aux impériaux. Les Vagalameurs, voyant le danger si jamais Fantasmaginaire impérial tombait, ce sont mis du côté des impériaux et il s’en suivit un autre grandiose carnage qui à duré cinq ans. Et comme chacun sait c’est à la suite de ce conflit que Fantasmaginaire impérial s’est doté d’une marine très puissante et de moyen de contrôle. Exactement dans ce même temps, chez Jack Klak, se déroulait une deuxième guerre mondiale. Bien sûr, on pourrait parler de coïncidences mais je ne le crois pas. Est-ce nous qui contaminons le monde de monsieur Jack Klak ou l’inverse ? Là question est suffisamment importante pour en trouver l’exacte réponse. Chez nous, tout les conflits explosent du jour au lendemain ce qui n’est pas le cas chez Jack Klak puisqu’ils incubent durant des années. Donc, il est plus que probable que ce sont bien les graves évènements de son monde qui agissent sur le notre en déclenchant un désordre imprévisible. Avec l’aide de monsieur Jack Klak, je pourrais remonter dans l’histoire de nos deux mondes et y trouver d’autre similitudes mais à quoi bon puisque je suis presque certain de cette théorie.

-        Où voulez-vous en venir mage Arnak ? Pose la question Kadena.

-        J’y viens ! En ce moment, chez monsieur Jack Klak, il existe une forte opposition fanatique entre deux façons de voir. Deux prédicateurs manipulent les peuples pour les enrôler à leurs causes respectives.

-        C’est quoi des prédicateurs ? Demande l’impératrice.

-        D’après les dires de monsieur Jack Klak, ces deux là sont des doctrinaires soutenus par divers intérêts. Par le truchement et le détournement de croyances, ils manipulent les peuples et leurs gouvernants et toujours d’après Jack Klak, cela va immanquablement déboucher sur un conflit général. Qui dit guerre totale chez eux, dit peut-être guerre totale chez nous.

-        Mais personne ici ne veut cela Monsieur Arnak ! S’offusque le conseiller.

-        Personne effectivement tout comme les conflits précédents qui nous ont opposé. Personne ne les avait imaginés même la veille. Répond-il sévèrement. Ici, nous ne subissons pas ce qui se passe avant dans le monde de Jack, mais seulement une fois les éléments déchainés, nous les imitons pour je ne sais quelle raison. Il y a un lien d’effet entre nos deux univers, j’en suis pratiquement certain ! Maintenant, j’ignore pourquoi existe ce lien et peut être que nous ne le découvrirons jamais. Cependant, le fait que nous parlons la même langue est un indice qu’il y a entre nos peuples quelque chose de commun. Peut-être même l’origine de Fantasmaginaire.

-        Etes-vous certain de votre théorie ? Demande la sénatrice.

-        Au moins à quatre-vingt pour cent.

-        C’est très grave ce que vous avancez ! Lâche l’impératrice. Car si vos suppositions sont exactes, une rivalité sanglante pourrait bientôt tous nous opposer.

-        Si seulement une grande guerre éclate dans l’autre monde, ce qui pour l’instant n’est qu’hypothèse. Répond le mage au conditionnel.

-        Que peut-on faire et comment en avoir une certitude ? Interroge gravement l’Impératrice.

-        Le meilleur moyen, si c’est possible, serait de se rendre dans cet autre monde et s’il y a danger de guerre d’en éliminer les causes que sont ces deux prédicateurs.

-        Ha, ha, ha ! et par quel moyen irez-vous ? Eclate de rire le conseiller.

-         Monsieur Jack Klak est bien arrivé ici, il suffit donc de refaire le même trajet dans l’autre sens. Répond avec logique le mage.

-        Êtes-vous sérieux ? Doute Hoducol. Ce jeune homme n’est qu’un fabulateur, il a inventé cette histoire et pour moi il ne vient pas d’un autre monde. Faudrait-il encore croire à l’existence d’autres mondes.

-        Et que pensez-vous de ses habits et de sa machine qui dessine des images plus vraies que nature ? Pose la question Kadena.

-        Et que penser du Chym ? ajoute l’Impératrice.

-        Je crois que nous ne devons pas mettre de côté les pressentiments du Mage, intervient Beldam, Il est possible que tout cela ne soit que pur fantaisie, mais si jamais ça ne l’est pas, je préfère prévenir que guérir.

-        Rien que des hypothèses qui n’ont aucune base solide. Réplique Hoducol. En ce qui concerne ses vêtements et sa machine, il est possible de les Végétateurs nous cachent certaine avancés technologiques. Pour ce qui est du Chym, je ne prétends pas qu’il soit impossible de les berner.

-        Et pour quel raison les Végétateurs nous dissimuleraient de nouvelles découvertes ? pose la question l’Impératrice.

-        Peut-être ont-il un jour l’intention de prendre le pourvoir de Fantasmaginaire impérial pour avoir les Inquêtrices et Inquêteurs sans faire la quête. Répond le grand conseiller.

-        C’est inadmissible de penser cela des Végétateurs ! S’offusque Kadena.


Il s’en suit un capharnaüm. Tout le monde veut donner son avis et son contraire. Seuls Jack et Baccardi restent silencieux dans leurs fauteuils.
L’impératrice propose une trêve et de tous se revoir dans deux heures en ayant chacun réfléchit de son côté.
L’impératrice permet à Baccardi de repartir à bort de son navire et de quitter Fantasmagination après avoir touché son dédommagement. Baccardi refuse et invoque qu’en tant que Kidnapingre il est autant que les autres concerné par cette affaire.





Episode 10


L’équipe.



Profitant de la pause, Jack rejoint le bar de l’hôtel. Il regarde les rayonnages de bouteilles sans rien déceler de familial. Cela ne l’étonne d’ailleurs pas. Il va pour demander conseil au serveur quand une main se pose sur son épaule. Il se retourne, c’est Baccardi.

-        Tiens, monsieur le capitaine, vous venez tenir compagnie au crétin débile qui fabule ? Persifle Jack.

-        Oublie-ça ! Avoue que s’il t’arrive de tomber chez toi sur un type qui te dit qu’il débarque des nuages ou des étoiles tu le prendrais pour un fou. Répond Baccardi.

-        Avant oui, mais plus maintenant.

-        Alors qu’est-ce que le type qui vient d’ailleurs veut boire, c’est moi qui régale ? Lui demande le capitaine avec un grand sourire.

-        Franchement, je ne sais pas. Toutes ces boissons me sont totalement étrangères.

-        Avec alcool ou sans ? Lui propose Baccardi.

-        Je serais tenté de dire avec, je crois que j’ai bien besoin d’un remontant. Choisit Jack.

-        Hummm, voyons…. Je te conseille un Tépachish. C’est un alcool pas trop fort et très parfumé. Présente en connaisseur le capitaine.

-        Allons-y pour le Tépachish ! Accepte-t-il.


Baccardi se tourne vers le serveur et commande deux Tépachishs.
Ce dernier sort deux verres coniques sans pied et verse la dose en les tenant en main. Une fois le liquide dans les verres, il les pose sur le comptoir en marbre bleu. Etonnant, ils tiennent parfaitement droit sur leurs pointes.



-        Comment est-ce possible ça ? Interroge Jack émerveillé.

-        Tant qu’il y à du liquide dedans, ils ne tomberont pas. Répond Baccardi. Trinquons ! Ajoute-t-il en levant son verre.

Jack hésite, il regarde le liquide jaune marbré d’auréoles brunes. Il sent et y décèle une odeur qui ressemble un peu à celle de la groseille écrasée très légèrement poivrée. Il porte le verre à ses lèvres et goûte juste une petite larme.

-        Mais c’est super bon ce truc ! S’exclame-t-il en reportant le verre à sa bouche.

-        Croyais-tu que j’allais t’empoisonner ? Rigole Baccardi.

-        Bien sûr que non mais j’aurais très bien pu ne pas aimer.

-        Finis-le, on s’en remet un autre ! Intime le capitaine en buvant d’un trait le reste du sien.

Le serveur remet les doses.

-        Tu sais que tu as vraiment de la chance. Dit Baccardi.

-        Pourquoi ?

-        Si jamais l’espion du bord ne t’avait pas trouvé louche, tu serais certainement à travailler pour une exploitation ou une manufacture Crèvesueur.

-        Ils payent bien ? se renseigne Jack.

-        Rien du tout mon gars, il te file à bouffer, à boire et un lit, c’est tout. Ricane Baccardi.

-        C’est de l’esclavage ça ! S’offusque le jeune homme.

-        Oui, c’est bien pour cela que je te dis que tu as de la chance.

-        De la chance, c’est vite dit, mais en y réfléchissant ma croisière sur le Troudanlo 3 n’a pas été trop pénible.

-        Glassalo est un bon gars, je l’aime bien. Jamais il ne t’aurais fait du mal à moins que tu lui fasses une grosse entourloupe. Alors là, il t’aurait découpé et fait mijoter Ha, ha, ha, ha !

-        Votre Troudanlo est un sacré bateau  et c’est avec ça que vous faites la guerre ? Questionne Jack.

-        Oui, et celui là je l’ai piqué au Vagalameur. Après les coups de canons mon troudanlo 2 était en mauvais état mais l’autre n’était pas mieux. J’ai ordonné l’abordage et nous avons gagné. Comme leur navire était de la dernière génération, sans voile et armé de canons à rotule, j’ai vendu le Troudanlo 2 en l’état et j’ai fait réparer celui là par les Crèvesueurs. Bien sûr ça ne vaut pas le travail des Végétateurs car ils ont les meilleurs ouvriers et ingénieurs mais les Crèvesueurs ne ce sont pas mal débrouillé. Ainsi je l’aie baptisé le Troudanlo 3. Relate le capitaine avec un brin de fierté.

-        Et le numéro 1 ?

-        Le Troudanlo 1 était celui avec lequel j’ai commencé à être célèbre mais il à piteusement fini dans un combat contre le Bouchtrou. D’ailleurs, les deux navires ont achevé leur carrière ce jour là. Un violent combat naval suivit d’une drôle d’histoire, si un jour on a le temps, fais-moi penser de te raconter.

-        Vous croyez qu’un jour on aura le temps ?

-        Qui sait, l’avenir est tellement imprévisible. Prenons un autre verre et raconte-moi un peu comment c’est chez toi. Réclame Baccardi avec une certaine appétence.

Jack lui décrit son monde, comment vivent les gens, la rue, les automobiles, le boulot, la police, les ordinateurs, les avions, le pétrole, le nucléaire et les guerres. Baccardi écoute aussi attentivement qu’abasourdi. A la fin du récit, ils ont consommés sept ou huit verres chacun et Jack à l’ œil joyeux. Il est temps de retourner dans le grand salon, les autres doivent déjà y être.
Quand ils arrivent, la discussion est déjà engagée. Jack, le pas un peu chaloupé se vautre lourdement dans son fauteuil.

-        Envoyer des hommes là-bas, en terre inconnue, est une mission dangereuse et incertaine. Qui nous prouve que le passage fonctionne dans les deux sens en admettant qu’il existe vraiment ? Cause Hoducol.

-        Nous le saurons qu’une fois engagés. Répond le mage Arnak.

-        Combien d’hommes il faut ? Demande l’impératrice.

-        Difficile à dire, une quinzaine au moins et faudrait les choisir parmi les élites de la garde impériale. Prévoit évasivement Arnak.

-        Très bien, nous demanderons à l’amiral Delavoile de faire ce choix. Approuve l’Impératrice.

-        Je peux me permettre une suggestion ? Intervient le capitaine Baccardi.

-        Bien entendu puisque parait-il vous vous sentez concerné. ! L’autorise l’impératrice.

-        Pendant la pause, Jack m’a longuement parlé de son pays et je crois que la proposition d’envoyer une brigade de gardes impériaux, même les meilleurs, n’est pas sensée.

-        Ha bon, et pourquoi ? Réclame Hoducol.

-        Tout simplement parce que ce sont des militaires et qui plus est, des militaires par fantasme. Lui répond Baccardi.

-        Et alors, ce sont quand même de bons militaires, Je ne comprends pas capitaine Baccardi, expliquez-vous. Sollicite l’Impératrice.

-        Si vous allez dans ce monde pour éliminer deux types, il vous faudra d’abord vous habituer à tout un tas de choses que nous n’avons pas ici. Il faudra passer inaperçu et vivre comme les gens de là-bas. Porter les mêmes vêtements, manger les mêmes choses, parler avec eux avoir les mêmes réflexes et être autonome. En fait, devenir des habitants comme tous les autres pour ne pas être repéré. Vos gardes ne sont pas entraînés pour ça et si vous choisissez les meilleurs éléments, il n’est pas certain qu’entre eux il y ait une vraie complicité car ils viendront d’affectations différentes. Si vous voulez envoyer un groupe efficace dans ce monde, il faut des missionnaires qui se connaissent et s’entendent parfaitement. Il faut des personnes qui peuvent prendre des décisions rapides sans attendre un ordre de leur chef. Je ne mets pas en cause la qualité de vos gardes impériaux, je dis simplement qu’ils ne sont pas préparés ni fait pour ce genre de mission qui relève plus de l’infiltration que de la stratégie militaire. Expose Baccardi.

-        Ce n’est pas idiot ce que vous dites Capitaine. Réfléchit Arnak en lissant ses moustaches.

-        Pas idiot d’accord mais qui allons nous envoyer alors. Questionne Kadena.

-        Peut-être, si le capitaine Baccardi est d’accord, il pourrait réquisitionner des membres de son équipage. Ceux-là se connaissent bien et forment une bonne équipe si on en croit les exploits rapportés par les journaux. En leur promettant une grosse récompense ils accepteront surement. Emet Beldam la sénatrice.

-        Je serais tenté de vous dire oui mais… Mais les femmes et hommes de mon équipage sont des guerriers qui travaillent pour la richesse et les biens qu’ils en tirent. Si j’en crois Jack, dans son monde les biens sont différents et peut-être de plus grande valeur. Je crains qu’une fois sur place ils ne soient bien plus tentés par la rapine que par la mission et votre récompense. Répond froidement le capitaine.

-        Vous avez une piètre opinion de votre équipage Baccardi. Ricane Hoducol.

-        Non, je suis réaliste, quand on fait mon métier, on n’engage pas des Gentilshommes.

-        Tout ça ne nous donne pas la solution. Personnellement je ne vois que les gardes impériaux même s’il est vrai qu’ils ne sont pas préparés pour ce genre de tâche. Nous allons les former voilà tout. Monsieur Jack Klak nous aidera. Présente Hoducol.

-        A défaut de mieux…. Mais cela va prendre du temps et il est notre ennemi. Se préoccupe le Mage Arnak.

-        J’ai peut-être une idée ! S’illumine Baccardi. Vous avez à Fantasmaginaire impérial l’équipe qu’il vous faut. Ils sont amis, sont courageux, autonomes, bons combattants, malins et imaginatifs.

-        Rien que ça ! s’étonne l’impératrice.

-        Peut-on savoir ? Quémande ironiquement Hoducol.

-        Il y a Mirabelle, Aline, Clakett, Dorine, Gary et Mike !

-        Six personnes, ça fait un peu juste, vous ne trouvez pas ?

-        Je pense qu’il ne vaut mieux pas débarquer trop nombreux. Réplique Baccardi.

-        Oui, c’est inutile d’envoyer une armée. Il faut avant tout être discret. Approuve L’impératrice.

-        Monsieur Baccardi, ces six personnes de Fantasmaginaire que vous nous désignez, êtes-vous vraiment certain de leur qualité ? Demande Kadena.

-        Ils sont redoutables et de plus ils seront sept avec moi !

-        Que… Comment vous, Baccardi avec des… Vous n’êtes pas sérieux. Bafouille Hoducol le visage tout rouge de stupéfaction.

-        Je suis très sérieux et je n’ai pas plus envie que vous qu’il y ait ici un carnage qui risquerait une nouvelle fois de tout déstabiliser. A la suite du dernier, les marines étaient réduites à zéro ou presque. Il n’y avait pratiquement plus de bétail, l’agriculture et les manufactures ne produisaient qu’un minimum. Les gens d’un même territoire se volaient entre eux ou s’entretuaient pour un kilo de pomme des sables. il s’est passé vingt années avant que les choses reprennent leurs places. Alors, si la théorie du mage Arnak est vraie, permettez qu’un Kidnapingre aide à ce que cela ne se reproduise pas.

-        Ce dévouement vous honore capitaine Baccardi. Cependant, même si votre sélections semble la plus judicieuse, elle n’est pas sans poser de question. Intervient le Mage arnak. Permettez quand même que je doute que les personnes que vous avez désignées, puissent s’accorder de votre présence. Bien que sur le territoire impérial les bagarres entre les Vagalâmeurs et les autres ne nous intéressent plus et que toutes celles et tout ceux qui sont sortis de la quête vivants au bras d’une Inquêtrice ou d’un Inquêteur préfèrent oublier le passé, il reste néanmoins qu’il nous parvient un bon nombre d’informations. L’histoire la plus connue est celle des naufragés du Bouchtrou et justement, les personnes que vous avez nommées pour former une équipe sont celles qui vous ont combattu et qui ne doivent pas avoir un excellent souvenir de vous.

-        On ne peut rien vous cacher monsieur Arnak. Rigole Baccardi. Personnellement je pense que tout cela appartient au passé et qu’aujourd’hui nous pouvons former un très bon groupe…. Je pense même qu’il ne peut y avoir d’équivalent ! Moi en tout cas je suis prêt à faire un saut dans cet autre monde si la stabilité de Fantasmaginaire en dépend. Répond Baccardi.

-        Pourquoi pas après tout ! Pendant ce temps là, vous n’écumerez pas notre mer. Accepte l’impératrice avec un brin d’ironie.

-        Alors je m’engage également, nous serons donc huit avec moi. Annonce le Mage Arnak.

-        Dites-moi Arnak, vous n’êtes pas un peu trop vieux pour jouer les petits soldats ? Ricane Baccardi.

-        Dégaine ton sabre si tu es un homme espèce de mal élevé ! Provoque le mage.

Baccardi se lève, porte la main à son arme mais ne la trouve pas, il baisse ses yeux et constate son fourreau vide.

-        Ne cherchez pas capitaine votre sabre est dans ma main. Se moque Arnak en le pointant de la lame.

-        Mais comment avez-vous fait ça ? En reste Baba le capitaine.

-        Magique mon cher Baccardi. Je suis magicien, enchanteur, sorcier, alchimiste, manipulateur et bien d’autres fonctions encore, tout dépend de celui qui me raconte. Tenez, je vous rends votre arme.

-        Je retire ce que j’ai dit. Je crois que vous êtes tout à fait apte à nous accompagner. Estime avec admiration Baccardi en remettant son sabre au fourreau.

-        Nous serons donc neuf avec Jack Klak…. Jack ? Jack !

Tout le monde éclate de rire en se tournant vers le fauteuil qu’il occupe. Jack est vautré les yeux clos la bouche grande ouverte plongé dans un profond sommeil.

-        Eclairez-moi capitaine, il n’aurait pas un peu forcé sur la bouteille au bar ? Interroge l’impératrice.

-        Je vous assure qu’il n’a pas bu plus que moi. répond Baccardi.

-        Sauf qu’à vous il en faut cinq fois plus pour rouler sous la table ! Vitupère l’Impératrice.

-        Je ne l’ai pas forcé. Se défend-il.

-        Aucune importance, nous l’instruirons quand il sera réveillé. Intervient le mage Arnak.

-        Reste à trouver les personnes que vous nous avez cité. Soupire Kadena.

-        Elles sont à Fantasmaginaire impérial, je peux vous l’assurer ! Certifie Baccardi.

-        Si je comprends bien, vous connaissez ces élus ? S’étonne Hoducol.

-        Très bien même, le capitaine Baccardi a eut quelques déboires avec eux. Balance l’impératrice. On peut même dire que Baccardi fut presque à terre dans cette histoire. N’est-ce pas capitaine ?

-        C’est vrai impératrice ! Je ne nie pas et c’est pour cette raison que je suis bien placé pour vous les conseiller.

-        Connaissez-vous cette histoire Hoducol ? Questionne l’Impératrice.

-        Depuis que je suis à Fantasmaginaire, je ne m’intéresse guère aux chroniques de marin.

-        Et vous Sénatrice ?

-        Maintenant qu’on en parle je me souviens vaguement…

-        Et vous Kadena ?

-        Non, je suis comme le grand conseiller, je ne me tiens plus au courant de ce qui se passe en dehors de Fantasmaginaire impérial. Vous savez, j’ai navigué 24 ans avant que mon inquêtrice me tende la main. J’en aie suffisamment bavé pour laisser tout ça aux oubliettes.

-        Parfait mesdames et messieurs, la proposition de Baccardi me convient qui est contre ? Réclame-t-elle un vote.

-        Permettez que je m’abstienne. Déclare Hoducol.

-        Adopté ! Juge Kadena, voyez avec le préfet de Fantasmaginaire impérial pour trouver le plus rapidement possible ces personnes. Je les veux tous ici dans 7 jours à dix heures du matin !

-        Je vais faire au plus vite impératrice.

-        La séance est close, Réveillez monsieur Jack Klak et informez-le de notre décision.

-        Impératrice ! Interpelle Baccardi, Pour mon équipage et mon bateau ?

-        Le Troudanlo reste à Fantasmagination jusqu’à ce que cette mission soit terminée. Votre équipage ne manquera de rien et j’ajoute 50 triangles d’or à chacun. Si dans quatre mois vous n’êtes pas de retour, je considérerais que vous êtes disparu et je libérerais le Troudanlo 3. Ça vous va ?

-        Oui ! Je crois qu’ils vont être très contents d’être en vacances tout frais payés. Est-il satisfait en se dirigeant vers la sortie.

-        Capitaine Baccardi ! le rappelle l’impératrice.

-        Vous désirez me dire autre chose. Se retourne-t-il.

-        Je vous remercie pour votre participation à l’équipe. J’espère simplement que ceux que vous nous avez désignés voudront bien collaborer avec vous.

-        J’en suis certain. Affirme-t-il en tournant les talons.





Episode 11


 Préparatifs.



5 jours plus tard à Fantasmaginaire-résidence dans le bureau de l’impératrice. Le juge Kadena présente le résultat de ses recherches. Le conseiller Hoducol et le mage Arnak sont présents.

-        Chère impératrice, avec la précieuse aide du préfet nous avons trouvé toutes les personnes nommées par Baccardi. Ils seront à Fantasmagination dans les délais sauf madame Clakett.

-        Qu’elle en est la raison ? Sollicite l’Impératrice.

-        C’est une Inquêtrice et elle ne peut, une fois trouvé son élu, sortir de Fantasmaginaire sinon elle perdra ce que la nacre offre a elle et son élu. Vous savez ce que cela veut dire ? L’informe le juge Kadena.

-        Effectivement, ce serait terrible pour les deux. Admet la souveraine avec une grimace.

-        Il y a aussi un problème pour les autres. Intervient Hoducol. Celui là n’est pas en rapport avec la particularité de la nacre mais simplement le respect de nos lois.

-        Développez monsieur le conseiller. L’invite l’impératrice.

-         Eux aussi ne peuvent quitter Fantasmaginaire impérial. S’ils le font, nos lois sont formels ; ils perdent leur statut d’élu et redeviennent des Vagalâmeurs. Cette loi est applicable à tous les élus sauf vous, nous, les ambassadeurs, les membres de la garde impériale et leur hiérarchie.

-        Il y a une loi ainsi écrite ? S’étonne l’impératrice.

-        Le conseiller Hoducol à raison. Répond le mage Arnak. C’est une très ancienne loi qui avait été promulguée il y a 450 ans. A l’époque, tous les élus sans exception pouvaient sortir des frontières. Tant que leurs inquêtrices et inquêteurs demeuraient à Fantasmaginaire impérial, les avantages de la nacre ne disparaissaient pas. Ils allaient et venaient comme bon leur semblaient mais ils allaient et parfois ne revenaient pas victimes des Entoqués ou des Creuztatombs qui n’avaient pas signé la chartre d’immunité des élus et qui ne l’ont toujours pas signé. Beaucoup d’inquêtrices et d’inquêteurs se retrouvaient orphelins et devaient recommencer une quête avec tous les risques que cela comportait. C’est donc pour cette raison, Que l’impératrice de l’époque avait promulgué cette loi. Elle était plus pour décourager que sanctionner réellement. Je dois vous avouer que monsieur le conseiller à dû remuer beaucoup de poussières dans nos archives pour retrouver la trace et l’écrit de celle-ci.

-        M… Mais absolument pas ! Se défend Hoducol. C’est une loi connue de beaucoup !

-        Il est vrai que tous les inquêtrices et inquêteurs préviennent leur élus qu’il est interdit de franchir les frontières de Fantasmaginaire mais c’est juste par crainte et protection et c’est à force d’être répétée depuis bien des décennies que cette mise en garde engendrée par cette loi est entrée dans nos us et coutumes sans que personne depuis un bon moment ne se souvienne qu’elle fut une règlementation promulguée. Je tiens quand même à vous féliciter monsieur le conseiller pour votre excellent travail d’archive ! Brocarde le mage.

-        Mais cette loi existe, monsieur le mage, et de ce fait doit être appliquée à moins de la révoquer. Réplique Hoducol.

-        Vous savez très bien que sous la tutelle de l’impératrice, réunir le préfet, la sénatrice, les sous préfets et tous les bourgmestres pour raturer cette loi prendrait du temps, plusieurs mois sans doute et nous n’avons pas ce temps.

-        Trêve de bavardage ! Tranche l’impératrice excédée. Il n’y aura aucune application de cette loi pour les missionnaires !

-        Mais madame l’impératrice vous ne pouvez pas sans l’avis de la commission ! S’offusque Hoducol.

-        Taisez-vous ! Tonne-t-elle, vous commencez sérieusement à m’agacer Hoducol. Je me fiche de l’avis du conseil pour ce qui est de cette mission. Au cas où cela ne vous plait pas, je me ferais un plaisir vous remettre avec l’avis du conseil sur un navire Vagalameur ! Je retrouverais très facilement et peut être avantageusement un remplaçant à votre poste. Me suis-je bien fait comprendre ?

-        M… Mais… Je….Oui ! Bafouille Hoducol en se tassant sur son fauteuil.

-        En attendant, dans quelques jours vous irez accompagner les missionnaires jusqu’à l’île du centre Hoducol, ça vous fera du bien l’air du grand large. La réunion est close ! Dans deux jours à 10 heures, rendez-vous au grand salon de l’ambassade ! Achève-t-elle en congédiant les trois hommes.


Pendant ce temps là à Fantasmagination, Jack a retrouvé un bon moral depuis qu’il sait qu’il va retourner chez lui, si bien entendu le passage fonctionne en sens inverse mais il n’en doute pas. Il profite de la ville car depuis trois jours il a l’autorisation, s’il est accompagné, de se promener dans les avenues et rues de Fantasmagination. Le plus souvent, c’est Mescaline ou Pakrett qui lui servent de guide. Faut dire qu’elles s’occupent toutes deux, particulièrement bien de lui. Mais Jack, même s’il apprécie leurs bons petits soins, aimerait bien un petit supplément plus en accord avec son fantasme. Jusqu’à maintenant, il n’a osé en faire la moindre allusion et encore moins demander. Ce matin, il est en compagnie de Pakrett sur la corniche. Tout deux dégustent sur la terrasse d’un salon de thé accroché à la falaise, une noix de glace posé sur une pate à choux farcie de crème de noix de coco à chair bleue.

-         Dis-moi Pakrett, l’interpelle-t-il, je… Vous deux avec Mescaline, vous… Enfin je ne sais pas comment dire… Tu comprends, le bain, les fellations les caresses, les câlins et tout le reste c’est…. Hum ! Je…

-        Cela ne te convient plus ?

-        Ho non, je n’ai pas dis ça mais… Je… Je v… Laisse tomber, je déconne ! coupe-t-il sans achever sa phrase.

Pakrett esquisse un petit sourire.

-        Tu aimerais faire autre chose c’est ça ? Lui pose-t-elle la question.

-        Ben… Enfin… Non c’est bien comme ça ! N’ose-t-il pas répondre franchement à la question.

Pakrett par dessous la petite table lui pose une douce main sur la cuisse, juste en dessous de son sexe.

-        Tu sais Jack, ici à Fantasmaginaire impérial tu peux tout dire et je verrais ce que je peux faire pour toi.

-        Oui bien sûr mais c’est… C’est plutôt délicat. Tu pourrais te moquer de moi. Rougit-il.

-        Je crois que tu n’es pas encore bien imprégné de Fantasmaginaire. Je te répète qu’ici tu peux tout dire. Alors vas-y, je t’écoute ! Invite Pakrett l’oreille tendue.

-        Si je te dis, tu ne vas pas être choquée ou te foutre de ma gueule ?

-        Pourquoi je ferais ça ? Non, tu peux être tranquille. Le rassure Pakrett.

Jack regarde autour s’il n’y a pas d’autres clients qui pourraient entendre la conversation. Visiblement il n’y a que trois consommateurs mais ils se trouvent suffisamment éloignés pour ne pas comprendre. Il toussote un peu puis ;

-        Mon petit plaisir à moi c’est…. C’est… Hésite-t-il encore.

-        C’est ? Le pousse Pakrett en lui caressant le sexe par dessus son pantalon.

-        C’est… C’est la fessée ! Lâche-t-il enfin à voix basse.

-        Tu donnes la fessée ?

-        Heu non… C’est le contraire. Je sais tu dois trouver ça idiot mais…

-        Je n’aie aucune opinion sur ton fantasme et je le comprends… Cependant, je dois t’avouer que ce n’est pas notre truc à Mescaline et moi et je ne connais personne du personnel de l’hôtel qui pratique.

-         Ha… C’est mal parti alors. Soupire Jack.

-        Tss, tss ! A Fantasmaginaire, il y a toujours un moyen de s’arranger. Optimise Pakrett avec un joli sourire.

-        C’est vrai ! S’illumine Jack.

-        Bien sûr mais l’inconvénient, c’est que tu n’es pas un élu et je ne sais si à ce titre quelqu’un pourra s’occuper de toi. Temporise-t-elle.

-        Tu le fais bien toi à l’hôtel.

-        C’est différent tu es un client au même titre que les autres. S’il y avait des fesseuses ou des fesseurs à l’hôtel, cela ne poserait aucun problème. Mais voilà, il n’y en a pas ! Alors pour ta fessée, nous devons trouver une personne extérieure à l’établissement qui accepterait de le faire comme ça, sans vraiment te connaitre. En général, celles et ceux qui ont des fantasmes similaires sont en relation et même qu’ensemble ils organisent plein de jeux. Les inquêteurs, les inquêtrices s’échangent ou se prêtent les élus pour tel ou tel autre rôle mais je te le répète, dans une ville et même au-delà, ils se connaissent tous et ont leurs propres élus. Toi tu es un étranger orphelin et ça ne va pas être facile.

-        Alors c’est râpé ! Désespère Jack.

-        Non, mais ça peut être long avant de trouver. Prévient Pakrett.

-        Long…. C’est que dans quelques jours je ne serais plus là !

-        Je sais mais je ne peux hélas rien te promettre.

-        Tu ne connais donc aucune fesseuse ? Se lamente-t-il en repoussant sa coupe vide.

-        Moi non mais nous allons essayer de te trouver ça. Quand nous rentrerons à l’hôtel, je parlerais à Mescaline et au bain de ce soir elle te dira. Répond Pakrett en augmentant la pression sur le sexe de Jack. Tu aimes qu’on te donne le bain ? Rit-elle.

-        Ho que oui, c’est super. Ne conteste nullement Jack.

-        Si en plus on te trouve une fesseuse ce sera super et super !

-        Tu peux même ajouter un autre super !


Après le dîner du soir, Pakrett ramène Jack dans sa chambre. Elle fait couler le bain puis reviens vers le lit pour lentement dévêtir le jeune homme.

-        Mescaline n’est pas là ? Demande-t-il surpris de son absence.

-        Elle prospecte pour toi. Ce soir je suis toute seule. Répond Pakrett en frottant sa hanche sur le bas ventre de Jack.

-        Tu crois qu’elle va trouver ?

-        Aucune idée… Répond Pakrett en le tirant vers la salle de bain.

Pour lui faire un peu plaisir elle lui claque une fesse. Le jeune homme ferme les yeux en se raidissant.

-        Tu vois, tu pourrais le faire ! Dit-il avec un espoir non dissimulé.

-        Oui je pourrais te fesser mais ce ne serait certainement pas bien fait et je t’avoue que cela ne m’amuserait pas. Lui répond-elle en se déshabillant.

-        Oui, tu as raison, laisse tomber ! Je m’excuse.

-        Allonges-toi et détends-toi, je vais te savonner avec mon corps. Annonce-t-elle en se badigeonnant de gel parfumé.

Comme précédemment, le bain est un grand plaisir partagé. Une fois propre et séché, Jack se met au lit avec le livre racontant l’histoire des naufragés du Bouchtrou que lui à aimablement fourni le capitaine Baccardi. Pakrett le bise et lui souhaite une bonne nuit.
Mescaline n’est pas revenue, sans doute n’a-t-elle pas trouvé de fesseuse.




Episode 12


 Matin ensoleillé.


Jack encore embrumé de sommeil, entend la porte de la suite s’ouvrir. C’est certainement Pakrett ou Mescaline qui vient lui apporter son petit déjeuner mais la femme qui pénètre dans sa chambre n’est ni l’une ni l’autre. Elle est plutôt grande, bien dessinée et doit afficher une quarantaine d’années. Ses cheveux noirs et son teint légèrement halé lui rappelle un peu les métisses des îles du Pacifique. Mais ici il n’y a pas d’océan Pacifique.

-        Pakrett et Mescaline sont parties avec l’économe au marché, je suis Robdesoi une remplaçante. Annonce la femme en déposant le plateau sur le lit. Je reviendrais ranger un peu dans une trentaine de minutes Ajoute-t-elle en quittant la chambre.

Un bon moment plus tard, Jack sort de la salle de bain tout frais rasé. Robdesoi revient dans la suite armé d’un matériel de nettoyage. Elle commence par le salon. Elle remet à niveau le pétrole dans les lampes puis époussète les meubles. Jack s’installe sur la terrasse pour apprécier la tiédeur du matin légèrement humide de la pluie de cette nuit.
Quelques longues minutes s’écoulent quand il entend Robdesoi pester et l’appeler.

-        Que vous arrive-t-il madame ? se précipite-t-il dans la chambre.

La femme lui montre le plateau du petit déjeuner mais surtout les trois petites tâches de café sur le drap.

-        Je suis désolé ! S’excuse Jack. C’est la petite cuillère qui m’a échappé des mains.

-        Et vos affaires sales aussi vous ont échappé des mains ? Montre-t-elle les vêtements en boule au pied du lit.

-        Non mais d’habitude Pakrett les prends et…

-        Je ne suis pas Pakrett moi ! Tonne-t-elle en ramassant les vêtements et les jetant au visage de Jack.

-        Mais madame ! S’offusque-t-il en les balançant rageusement sur le lit.

-        Vous allez les reprendre, les plier et me les mettre proprement dans ce panier ! Ordonne-t-elle d’une voix forte.

-        Mais d’où vous sortez vous ? S’exclame Jack. Vous vous croyez où ? Je suis client et je n’aie pas à faire votre travail !

Robdesoi Fulmine en s’approchant du jeune homme. Elle l’attrape d’un bras puissant et l’entraine vers la chaise sans qu’il ne puisse résister tellement la femme a une force étonnante et possède une bonne poigne, chose que Jack n’aurait jamais soupçonné vu le gabarie de la dame.
Elle s’assoit, le bascule en travers de ces cuisses et en quelques secondes le dépouille intégralement de son bermuda, son caleçon et sa tunique sans qu’il ne puisse comprendre ni empêcher la manœuvre. Ainsi tout nu, fesses offerte, elle commence à lui administrer une copieuse fessée.
Jack proteste et se dandine sur les genoux en appelant les gardes de la suite mais visiblement ces derniers restent sourds.

-        Je vais t’apprendre à respecter le personnel de l’hôtel moi ! Le gronde Robdesoi en frappant encore plus fort.

-        Madame ! Aïeee ! Aïe ! Mad… Houyaille ! Mais… Aïe ! Stop ! Houla ! Hayouuuu ! Stop ! Vous êtes… Aïeee ! Folle ! Supllie-t-il en tentant en vain de s’échapper des genoux de la fesseuse.

-        J’arrêterais quand bon me semblera ! Lui répond-elle sans ralentir la cadence.

-        Maaaadaaaameeee ! Haaaaa ! S’il-vous… Hoooaaaa ! S’il-vous plait Aïeee ! Adjure Jack en serrant les muscles de ses fesses qui commencent à sérieusement le cuire.

-        Il n’y a pas de « s’il-vous-plait » Jeune homme. Je vais vous montrer moi comment je traite les désordonnés et les insolents de votre genre !

-        Hoooaaa ! Je… Haaa ! Au sec… Houuu ! Aïe ! Au secours ! Hurle-t-il  en repliant les jambes pour se protéger des puissantes claques.

Robdesoi les rabat et les coince par-dessous son genou, puis, recommence de plus belle à le fesser. Il essaye encore de se défaire mais la femme le maintient fermement sur ses cuisses. Elle tape une fesse deux ou trois fois d’affilé puis passe à l’autre avec un rythme soutenu en levant haut la main pour qu’elle retombe avec beaucoup de vitesses et d’énergie.
Jack ne comprend pas trop ce qui lui arrive, mais sent parfaitement la douloureuse fessée que lui administre cette Robdesoi.

-        Pitiééééé ! Haaaaaa ! Pitiéééé !!! Houuuaaaa ! Crie Jack en essayant de se tourner pour escamoter ses fesses aux impacts bouillants de la fessée.

-        Non, non, non ! Pas de pitié qui tienne, tu n’en as pas encore reçu assez !

-        Je… Haaaarrrrh ! Je vais… Aïeee ! Je vais me…. Hoooooaaaa ! Me plaindre Haaaoooouuuu ! Menace-t-il.

-        Ha oui ! et bien tu vas pouvoir te plaindre pour quelque chose crois-moi !

Les claques pleuvent sur le postérieur de Jack. La couleur vire au rouge prononcé et le bout des doigts marquent d’une teinte un peu plus foncé. Il danse sur les cuisses de la fesseuse en implorant mais elle n’est pas décidée à en finir. Cette fois les larmes coulent et les cris de Jack en sont mouillés.
-        Je te promets qu’après ça tu vas t’adresser au personnel autrement ! Lui dit-elle en continuant de sévèrement fesser.




-        Ouiiii !!! Haaaaa ! Je….. Houaaaa !!! Je promets ! Haaaaa ! C’est promit Hooo ! Haaa ! Aïe ! Aïeeee ! S’engage-t-il pour que la correction cesse.

Robdesoi arrête de frapper.

-        J’espère que tu as compris la leçon ? Lui demande-t-elle.

-        Holala ! houuu ! oui madame. Sniff !

-        Au coin les mains sur la tête pendant que je change tes draps et que je refais le lit ! Lui commande-t-elle.

Jack exécute l’ordre sans rechigner trop content de ne plus sentir la terrible main sur ses fesses.
Dix minutes plus tard, Robdesoi quitte la suite en libérant Jack de son piquet.
Il se précipite dans la salle de bain et regarde le reflet de ses fesses dans le grand miroir. Elles sont carmins. Il revient dans sa chambre et se laisse tomber sur le grand lit.
Peu après, Pakrett et Mescaline arrivent et constatent le résultat de la fessée.

-        Alors heureux ? Lui demande Mescaline.

-        C’est vous qui m’avez envoyé cette mégère sadique ? Demande Jack en relevant un peu la tête de l’oreiller.

-        C’est bien ce que tu voulais. Cela n’a pas été facile de trouver une fesseuse et c’est la seule qui a accepté. En plus il a fallu demander l’autorisation au directeur. Elle n’est pas bien cette fesseuse ?

-        Pas vraiment… Vous vous rendez compte, C’est une brute, une folle, une déséquilibrée, elle m’a flanqué une véritable correction sans préliminaire ! Holala ça me pique encore fort, j’ai les fesses en flamme. Se plaint-il.

-        Mon pauvre Jack, on va te pommader avec tendresse et dans cinq ou six minutes tu ne sentiras plus rien. Dit Pakrett en s’approchant avec un pot à la main.

Les deux femmes déposent doucement une noix de baume sur chaque rondeur meurtrie puis avec précaution pommadent les rougeurs en glissant parfois leurs mains entre les cuisses de Jack. Le jeune homme ferme les yeux, se détend et se laisse docilement masser. Les mains agiles de Pakrett et Mescaline caressent maintenant tout son corps et l’une d’elle emprisonne son pénis dressé pour lentement, très lentement, très très lentement le masturber, très lentement le faire monter dans une excitante ivresse, jusqu’à ce que sa jouissance explose. Jack est aux anges. Après la souffrance il méritait bien cette récompense.
Mescaline et Pakrett font couler un bain pour le laver de sa sueur et son sperme.

-        Tu sais, lui dit Mescaline en le rinçant,  nous avons dit à Robdesoi de venir tous les matins jusqu’à ce que tu partes.

-        Non ! Vous n’avez pas fait ça ? S’écrit-il affolé.

-        Si tu veux, nous pouvons décommander. Lui propose Pakrett en le séchant.

-        Oui, il faut en trouver une plus douce. Affirme Jack.

-        Nous te l’avons dit, c’est la seule qui a accepté de venir. Lui reconfirme Mescaline.

-        Aaaah ! Soupire le jeune homme en se grattant le front.

-        Que fait-on, nous lui demandons de ne pas revenir ?

Jack réfléchit quelques instants puis ;

-        Il n’y a pas moyen de lui parler pour lui expliquer que je ne cherche pas des raclées insupportables.

-        Si c’est dans sa nature d’être sévère elle refusera de faire autrement mais je peux toujours lui en toucher deux mots. Je la vois ce soir.

-        OK ! vous  ne décommandez rien et tu lui dis que j’aimerais un peu moins fort et un peu plus de préliminaire. Si demain elle recommence comme ce matin, je laisserais tomber. Vous vous rendez compte, je suis certain que demain j’aurai encore les fesses marquées. Une fessée comme ça tous les matins et en moins de quatre jours je n’aie plus de peau au derrière. Dit-il constatant les rougeurs persistantes dans le grand miroir.

-        D’accord Jack, je le lui dirais c’est promis. Assure Mescaline. Cet après midi, Pakrett t’emmène à la plage, vous irez vous baigner. Adjoint-elle.

-        Ça non, il parait qu’il y a des bestioles qui paralysent pour vous bouffer le long des côtes ! Refuse-t-il.

-        Il n’y a pas de serpents rouges, de lapin de mer ni de praires géantes sur les plages de Fantasmaginaire. Répond Pakrett.

-        Ha bon ?... S’étonne-t-il de cette particularité.

-        Sur les côtes de tous les autres territoires et îles mais pas sur celles du territoire impérial sinon je ne te proposerais pas de baignade avec Pakrett. Confirme Mescaline.

-        Si c’est certain, alors c’est d’accord ! Consent-il.

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