LECTURE DE LA SAGA

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mercredi 2 avril 2014

F2 épisodes 42, 43, 44, 45





Episode 42

L’exécution.

Une fois libre du portique mais avec toujours les poignets liés, le capitaine nous fit mettre à genoux le regard vers le sol. Franchement je commençais à avoir peur car il régnait une étrange atmosphère autour de Dorine et moi. Je ne leur connaissais pas un visage aussi fermé et grave. Je redoutais qu’ils nous jettent sur un radeau et nous poussent à la mer.

-        Vous n’avez rien avoué, vous ne vous êtes pas dénoncé l’un et l’autre… J’apprécie à sa juste valeur ce courage mais cela fut bien inutile que de prolonger l’interrogatoire…. Nous savions déjà tout ! Les quatre officiers ici présents ainsi que Lady Dark ont ce matin pris la lourde décision, étant donné ce que vous aviez vu et que vous pourriez révéler ultérieurement pour nous nuire, que votre aventure de Vagalâmeur s’arrêterait définitivement aujourd’hui.
Je relevais la tête imité dans la même seconde par Dorine.

-        Qu’est-ce que vous dites ? Questionnais-je avec l’horrible frayeur d’avoir trop bien compris.

Mirabelle nous regardais froidement avec dans chaque main un pistolet.

-        Nous sommes vraiment désolés d’en arriver à cet extrême mais vous êtes devenus un réel danger pour nous. On vous avait pourtant prévenu d’être discret et de ne pas commettre de faux pas. Vous savez très bien que dans la marine Vagalâmeur la concurrence est dure et que n’importe quel prétexte peut servir à éliminer des concurrents et les rumeurs sont les pires. Lâcha-t-elle en armant les chiens.

-         Ce n’est pas possible ! Vous n’avez plus confiance en nous ? Que j’interrogeais terrifié.

-        Confiance, comment le pourrait-on ? Votre espionnage est une trahison ! Répliqua Mirabelle.

Dorine s’insurgea.

-        Vous nous avez torturés et vous vous êtes amusés avec nous tout ce temps pour en arriver là. Si c’était ça la finalité, vous aviez qu’à nous exécuter tout de suite bande de salauds.

-        La punition d’abord, la sentence ensuite ! Répondit sèchement Gary.

Je regardais les yeux de Clakett mais étrangement ils avaient perdu leur envoutement. J’avais envie de pleurer mais l’incompréhension et la colère avaient sans doute bloquées toutes mes larmes.

-        Nous exécuter ! Vous allez nous exécuter simplement parce que vous avez peur qu’on parle ! Jamais on n’aurait dit quoi que ce soit. Que je marmonnais.

-         Peut-être mais c’est un risque que nous ne voulons pas prendre. Me rétorqua froidement Mirabelle.

-        Alors dans ce cas je crois que certains Vagalâmeurs ne valent pas mieux que les Creuztatombs, les Entoqués et les autres ! Que j’envoyais d’une voix cassée d’abattement.

Je ne comprenais pas leur décision parce qu’elle me paraissait démesurée. Jamais nous n’aurions révélé ce que nous avions découvert. C’est vrai, nous les avions espionné et vu, mais pouvaient-ils croire un seul instant que nous nous servirions de ça pour leur causer du tord ? Eux aussi savaient notre fantasme alors pourquoi tant de méfiance au point de nous éliminer ? Non, je ne comprenais plus…J’étais dégouté et je n’avais plus envie de soutenir leurs regards austères. Le seul visage que je cadrais pour ces derniers instants était celui de Dorine.

C’était bizarre, Je tremblais, tout mon corps était tendu et mon cœur s’emballait affolé à me faire mal dans la poitrine mais je n’avais plus vraiment peur… C’était autre chose de plus puissant, de plus saumâtre. Peut-être que l’écœurement avait pris le dessus ?
J’aurais préféré mourir dans un combat le sabre à la main que d’être là à attendre comme un mouton à l’abattoir qu’une balle me traverse la tête mais je n’avais aucune envie de les implorer. A quoi bon d’ailleurs puisqu’à cet instant, nous ne pouvions plus nous entendre sur rien.
Il est vrai que ma mort allait être rapide et qu’elle valait mieux que de tomber dans les mains des Entoqués où sous les dents des lapins de mer. Sans doute dans ces dernières secondes je m’inventais quelques comparaisons macabres comme lots de consolation.

-        Qu’allez-vous expliquer à Anizett et Amuramon ? Interrogea Dorine d’un ton désespéré.

Pour moi c’était une question inutile. Que m’importait de savoir comment allaient-ils arranger notre décès à Anizett et Amuramon mais peut-être que Dorine voulais encore respirer un peu. Prolonger la lumière du jour avant qu’une nuit sans fin nous en prive.

-        Nous avons tout prévu mousse Dorine. Lui expliqua cyniquement Mirabelle. Dans le cadre d’une sanction disciplinaire, vous avez réussi à nous échapper. Impossible de vous retrouver dans le dédale de cette jungle. En rentrant au camp, nous annoncerons l’organisation d’une battue dès demain matin. Cette nuit, pendant que l’aspirante Aline sera de garde, Maître principal Clakett, maitre Gary et moi irons remettre à l’eau le radeau de taphia et d’amuramon à la pointe Ouest de l’île là où le courant emporte vers le large. Nous le traineront ainsi s’il ne pleut pas, les traces dans le sable resteront visibles. Demain, Lady dark se plaindra que de la nourriture et un tonnelet d’eau douce ont disparus et lorsque nous reprendrons les recherches avec Anizett et Amuramon, on s’apercevra que le radeau n’est plus sur la plage sud-ouest et donc, vu les traces, on conclura logiquement que vous l’avez utilisé pour fuir l’île. Pour ce qui est de l’immédiat, après votre exécution, nous traînerons vos dépouilles au bord de l’eau pour être certain que les crabes à deux bouches ne vous rateront pas et d’ici demain matin, il ne restera plus de vos corps que des petites dents. Bien pratiques ces crabes à deux bouches.

-        Bravo ! Félicita amèrement Dorine.

-        Oui un plan parfait ! Rajoutais-je la voix brisée et noyée de larme. Ce que nous regrettons le plus c’est d’avoir déglingué la passerelle du Troudanlo. D’être des héros et de vous avoir sauvé la peau ne nous à rapporté que d’être assassinés par ceux là même que nous avons aidés !
-        Tu as raison mousse Mike, Si nous nous sortons un jour de cette île et si toutefois ça peut te consoler, nous n’oublieront pas de vous graver une plaque pour ce haut fait d’arme. Nous la placeront sur la grande place du port de Galoban. Annonça Gary en ricanant.

-        Tu peux te la mettre où je pense ta plaque ! Hurla Dorine. Toi ! Comme vous tous d’ailleurs, je souhaite que ce soit des Entoqués ou des Creuztatombs qui débarquent ici et vous embrochent un par un ou qu’il vous fasse rôtir vivant !

Son visage était complètement défiguré par l’accablement.

-        Dommage, Si jamais cela se produit, vous ne serez plus là pour assister au spectacle comme vous avez assisté à celui de nos fessées. Renvoya cyniquement Aline.

-        Bon, ce n’est pas que je m’ennuie mais le temps passe alors qu’on en finisse avec ces deux là ! J’ai un dîner à préparer moi. Intervint Lady Dark.

-        Avec deux assiettes en moins, c’est toujours ça de gagné. Plaisanta froidement Aline.

-        Il ne faut plus traîner, surtout que nous avons demandé à Amuramon et Anizett d’assurer la garde pendant notre absence. Ils doivent commencer à trouver le temps long. Ajouta Mirabelle.

-        Si vous avez quelque chose à vous dire les mousses, profitez-en on vous laisse encore quelques secondes. Nous accorda Clakett avec l’approbation des autres.

Nos visages se sont approchés puis nos lèvres tremblantes se sont collées. Nos larmes se mélangeaient avant de tomber et être absorbé par le sable.

-        Adieu Mike !

-        Adieu Dorine !

-        Content d’avoir connu le seul Vagalâmeur bien.

-        Moi de même et rendez-vous autre part si jamais il en existe un.
Mirabelle nous écarta et posa le canon froid de ses pistolets sur nos nuques.

-        Croyez vraiment que nous sommes désolés mais comprenez que nous ne pouvons faire autrement. A notre place, vous auriez pris la même décision. Nous dit-elle pour la première fois de l’après midi d’une voix tendre.



Mon corps tout entier me faisait mal d’être crispé à l’extrême et dedans, j’avais l’impression que mon cœur allait exploser. Je fermais les yeux… Est-ce que ça faisait mal ou pas ? Que ressentait-on au moment ultime quand la vie s’échappe de votre esprit ? Y avait-il un après ?



Episode 43

Néant.

Les chiens ont claqués sur le silex, le son m’a assourdit comme deux coups de marteau aux oreilles, mais bizarrement la lumière ne c’est pas éteinte et j’ai senti comme un choc dans ma poitrine. A côté de moi, Dorine est tombé face en avant dans le sable. Ma tête était glaciale et ma vue se troublait, j’avais des difficultés à rester sur mes genoux. J’ai entendu un grand éclat de rire commun. Aline m’a relevé la tète en me disant.

-        On vous a bien eut, vous avez eut peur hein ? ! Ha,ha,ha,ha !

Une multitude de points lumineux ont brouillé ma vision. Mes muscles tendus à l’extrême se rompaient d’un coup comme une corde trop tirée et je me suis senti emporter dans un lent tourbillon sombre et sans fin.

-        Mousse Mike ! Hé Mike ! C’était une farce ! Mike hé ! Criait Aline.

-        Il est tombé dans les pommes ! Constatait Lady Dark.

-        Merde ! Je crois que nous avons poussé le bouchon trop loin. Dorine est dans le gaz aussi. S’affolait Gary en jetant ses pistolets dans le sable.

-        C’était un peu ton idée cette fausse exécution, il ne fallait pas en plus tirer en l’air ! Lui répliqua Lady Dark.

-        Tu n’étais pas contre à ce que je sache !

-        Ce n’est pas la peine de se renvoyer la balle ! Nous étions tous d’accord pour leur jouer ce tour alors… Trancha Mirabelle en soutenant et claquant les joues de Dorine.

-        Aspirante Aline, que faut-il faire ? Demanda Clakett en me secouant dans tous les sens.

-        Ils sont tous les deux en état de choc ! Trop de tension accumulée et tout c’est brisé d’un coup. Je n’ai rien ici, il faut les transporter à l’infirmerie.

-        Je ne pensais pas que ça leur ferait tant d’effet. Pestait Mirabelle.

-        Je crois que l’exécution était en trop, nous aurions du nous contenter de les menacer. Brrrr, j’imagine un pistolet sur la nuque et puis le déclic du chien et le bruit de la détonnation, ça doit être horrible. Lui répondit Lady Dark.

-        Mike reviens à lui ! Annonçait Clakett.

Je percevais la lumière et les ombres des visages qui m’entouraient… Leurs voix me semblaient lointaines.

-        Bon d’accord, il ouvre les yeux mais il est encore complètement dans le potage. Remarquait Aline en me claquant les joues. Il ne sent même pas les gifles. Ajouta-t-elle.

-        Maître principal Clakett, venez avec moi on va chercher les brancards ! Maître Gary, aspirante Aline et Lady Dark, habillez-les ! Commanda le capitaine.

-        Par les grands ours des montagnes, je crois qu’on à fait une grosse bêtise. Marmonnait Gary d’un ton saturé de reproches.

-        Ne t’inquiète pas, l’émotion a été trop forte, ils ont eut une grosse frousse mais ils vont s’en remettre. Le rassura Aline.

-        Ils vont surtout nous en vouloir à mort ! Dit Lady Dark en m’enfilant ma tunique.

-        C’est bon, Dorine refait surface aussi… Hé Dorine ! Ho ! Hé ! Hello Dorine ! Hurlait Gary un peu paniqué.

-        N’insiste pas, elle est complètement ailleurs et le meilleur n’est surtout pas de les brusquer. Préconisait Aline.

-        Pourtant, ils auraient du se douter qu’on n’allait pas les flinguer quand même…

-        Tu es marrant toi, nous avons tous joué notre rôle à la perfection et moi à leur place je t’assure que je serais aussi tombé dans le panneau les deux pieds joints. Estima Lady Dark.

-        Je suis même persuadé que tu serais tombé évanoui avant !

-        Peut-être bien….

-        En plus, on leur à flanqué une sacrée dérouillé. Jugea Aline avant de remettre la culotte à Dorine.

-        Ça c’est moins grave, ils aiment.

-        On a un peu forcé la dose, ce n’était pas prévu aussi hard. Estima Lady Dark.

-        Je suis certain qu’ils en auront un bon souvenir quand tout sera renté dans l’ordre. Lui répondit Gary.

Mirabelle et Clakett étaient revenues avec les deux brancards.

-        C’est bon, Amuramon et Anizett ne nous ont pas vu mais va falloir rentrer au camp discrètement. Annonça Mirabelle.

-        C’est une chance, ils sont tous les deux là-haut. Ils ont préférés assurer la garde ensemble. Ajouta Clakett en installant Dorine sur le premier brancard.

-        Elle à l’air d’aller mieux, elle garde les yeux ouverts. Constata avec satisfaction Mirabelle.

-        Ce n’est quand même pas la grande forme. Je crois qu’elle ne sait même plus ce qui se passe. Lui signifia Aline.

-        On a fait trop fort. Ils auraient pu avoir une crise cardiaque ! Ajouta Lady Dark un peu affolée par la tournure des évènements.

Une fois Dorine et moi chargés, nous fûmes rapidement transportés jusqu'à la palissade du camp.

-        Maître Gary, allez voir si la voix est libre ! Lui commanda Mirabelle.

Quelques secondes plus tard il était de retour.

-        C’est bon, on peut y aller ! Affirma-t-il.

Une fois dans l’infirmerie, Lady Dark et Clakett allèrent chercher mon couchage car l’infirmerie n’en comportait qu’un.
On nous déshabilla, on nous allongea en nous couvrant d’une couverture. Dans ma demi-conscience, j’entendais Dorine délirer.

-        Que dit-elle ? Interrogea Mirabelle.

-        Je ne sais pas c’est incompréhensible. Répondit Aline en préparant des seringues.

-        Que vas-tu leur injecter ?

-        D’abord un calmant…. Regarde comme ils tremblent et ils sont hyper tendus ! Je n’ose même pas prendre leurs tensions. Ensuite je leur administrerais un puissant somnifère ; heureusement que nous en avons retrouvé dans l’épave du Bouchtrou. Faut qu’ils dorment et demain matin je pense qu’ils iront beaucoup mieux.

-        Gary s’il te plait, une fois que nous auront bouclé la fenêtre de l’infirmerie, tu iras relever Anizett et Amuramon. Lui Commanda poliment Mirabelle.

-        Pas de problème !

C’était la première fois que j’entendais les officiers se tutoyer… Etais-je encore de ce monde ?

-        Il faudra quelqu’un en permanence ici ! Décréta Aline en me piquant.

C’est bien ce que je pensais, je n’étais plus un vivant car sinon j’aurais parfaitement senti la piqure. Lentement mon corps se détendait, les voix s’éloignaient et je me sentais de plus en plus léger…. De plus en plus léger.




Episode 44

Retour à la lumière.

Le lendemain matin, j’ouvrais les yeux et je me redressais. Malgré le faible éclairage je reconnaissais l’infirmerie. Ma tête me semblait peser des tonnes. Instinctivement je portais ma main sur ma nuque étonné de ne pas y trouver de trou.

-        Qu’est-ce que je fiche là ? demandais-je à personne en particulier.

Une main se posa sur mon épaule, c’était Lady Dark.

-        Vous aussi vous êtes morte ? Que je l’interrogeais.

-        Personne n’est mort mousse Mike ! Me répondit-elle calmement.

-        Et Dorine ?

-        Chuuuuttt ! Elle dort encore. Elle est là, sur le lit d’à côté.

Je tournais mon regard, le peu de lumière du jour qui traversait le tressage du panneau qui obstruaient la fenêtre éclairait légèrement son visage.

-        Elle dort, vous êtes sûr ?

-        Mais oui mousse Mike, elle dort.

Lady Dark se leva entrouvrit la porte et appela discrètement. Immédiatement Aline entra.

-        Comment vas-tu Mike ? me demanda-t-elle.

Je la dévisageais et une foule de question se pressaient dans ma tête mais la première sensation que je devais contenter était ma soif et ma faim.

-        Lady Dark va vous apporter le petit déjeuner dans dix petites minutes. Allonges-toi mousse Mike que je t’ausculte un peu.

Toutes les images de la veille se bousculaient dans mon esprit et petit à petit se remettaient dans l’ordre jusqu’à ce que je sente le froid du métal sur ma nuque.

-        Qu’avez-vous fait, Hein qu’avez-vous fait ? Que je lui demandais en me redressant sur le lit.

-        Chuuuuttttt ! Calmes-toi Mike Calmes-toi !

-        Vous vouliez nous tuer…. Hein vous vouliez nous tuer ?!

-        Mais non ! Arrête de t’énerver ! Si tu continues comme ça je te fais avaler de force un bouillon de crabe à deux bouches ! Me menaça-t-elle.

Effet immédiat, je me taisais.

-        Nous avons simplement voulu vous jouer un vilain tour mais ça ne s’est pas déroulé comme prévu, surtout le final. Me racontait-elle en me caressant la joue.

Dorine émergeait à son tour, elle regarda autour d’elle puis voyant l’aspirante Aline :

-        C’est quoi le programme aujourd’hui, nous fouetter encore, nous écorcher vif et nous jeter aux serpents rouges ? Questionna-t-elle.

-        Mais non Dorine c’était une vilaine blague, mais aujourd’hui c’est repos et bon petit plats. Lady Dark ne devrait plus tarder.

Justement, elle entrait dans l’infirmerie avec en mains deux plateaux garnis de bonnes choses et surtout de ces excellentes tartelettes aux tranches de Rondesune confites. Mirabelle et Clakett suivaient juste derrière.

-        Petit déjeuner au lit pour les mousses ! Une vraie vie de château. Plaisantait la cuisinière en déposant les plateaux sur nos couchages.

-        Alors vous deux, comment vous portez-vous ce matin ? Vous savez que vous nous avez fait une belle frousse ! Nous parlait Mirabelle.

-        Vous êtes certaine que ce n’est pas le contraire Capitaine ? Que je lui renvoyais.

-        Tu as raison mousse Mike et je crois que vous n’êtes pas prêts de l’oublier. Rigola-t-elle.

-        Ça c’est sur ! Approuva Dorine en entamant son petit déjeuner.

Mirabelle se tourna vers Aline et lui demanda :

-        Ils sont bien remis ?

-        La tension est bonne, le rythme cardiaque également donc je pense qu’ils sont revenus à la normale. Ils sont solides nos mousses ! Répondit Aline.

-        Et du côté de leurs fesses ?

-        Hum, elles sont biens marquées. Je crains que ça reste encore quelques jours.

-        Ha ! Embêtant ça ! J’avais dit hier à Anizett et Amuramon que Dorine et Mike seraient simplement sanctionnés pour avoir oublié la corvée de légume…

-        C’est certain que ça ne méritait pas tant de sévérité, ils vont se poser des questions d’autant plus qu’ils savent que Dorine et Mike sont depuis hier soir consignés à l’infirmerie ce qui n’arrange rien. Ajouta Aline en me regardant le blanc des yeux.

-        Vous avez une idée pour leur expliquer ça maître principal Clakett ? Demanda Mirabelle.

-        J’avoue que non… Lui répondit cette dernière.

Notre petit déjeuner achevé, Lady Dark remporta les plateaux et le capitaine nous quitta pour relever Gary à la vigie.
Clakett tira ma couverture pour constater l’état de mon postérieur.

-        Evidement ! Fit-elle. C’est un peu trop pour une corvée oubliée. On devait s’arrêter après dix ou quinze légers coups de verges. Ça c’était encore acceptable.

-        Oui mais on croyait tous qu’ils auraient avoué rapidement et bien non ! Relatait Aline.

-        Ils ont été exemplaires et de notre côté nous ne l’avons pas été. Lui répondit Clakett.

-        Ce petit jeu nous a tourné la tête. Ajouta Aline.

-        Tu parle du jeu idiot ! S’exclama Dorine.

-        Vous aviez quand même transgressé le règlement. Répliqua Aline comme pour atténuer un peu d’avoir dérapé.

-        D’accord pour la corvée, mais après ? Réclamait-elle des justifications.

-        On le savait que vous aviez consciemment raté l’heure pour vous faire punir et on y comptait bien d’ailleurs, ça ou autre chose comme bêtise. C’était le socle de notre petite mise en scène. Après c’est certain que nous avons un peu déconné, j’en conviens. Maintenant, ce qui est fait est fait et il nous faut trouver une solution pour que ça ne fasse pas trop d’histoire avec Anizett et Amuramon.

-        Qu’avez-vous à craindre d’eux, c’est vous les officiers et c’est vous qui décidez de la sévérité des sanctions. Répliqua Dorine.

-        Certes, mais tu oublies, mousse Dorine, que l’échelle des sanctions est elle aussi réglementée dans la marine Vagalâmeur. Que peut-être dans quelques jours nous serons récupérés par un navire impérial ou un des nôtres et qu’Anizett et Amuramon pourraient dénoncer nos excès. Sans oublier que l’un d’eux peut-être un espion de l’impératrice.

-        On m’a dit que les jeux un peu…. Enfin vous comprenez de quoi je cause…. Que c’était toléré entre nous ! Relatait Dorine.

-        Oui quand il est consenti et privé, mais cette fois on voulait un peu se divertir dans un cadre disciplinaire. Seulement, les sanctions disciplinaires sont réglementées et si on peut admettre quelques légers débordements, là c’est peut-être un peu trop.

-        Pour éviter ça, je ne vois qu’une issue ; l’exécution d’Anizett et Amuramon mais cette fois, chargez les pistolets. Un petit accident de chasse… Que je proposais effrontément.

Dorine trouva l’idée excellente et tous les deux nous éclations de rire. Aline et Clakett ont juste esquissé un petit sourire.

-        En tout cas, je remarque avec satisfaction que vous êtes en pleine forme. Constata Aline.

-        Hé bien, on s’amuse ici ! Dit Gary en entrant dans l’infirmerie.

Clakett exposa brièvement le problème des marques beaucoup trop prononcées. Gary se gratta la tête longuement. Il tira la couverture de Dorine pour mieux se rendre compte.

-        M’ouais, cette nuit ça m’a travaillé cette histoire de traces mais comment veux-tu expliquer ça. Dit-il en soupirant.

-        Pour dorine, ce n’est pas grave, son short est assez long et couvre tout à condition qu’elle ne se balade pas en petite culotte. mais pour Mike c’est différent à moins de lui trouver un  pantalon en attendant que ça passe. Reprit Aline.

-        On va faire les boutiques de vêtements, il n’y a que ça sur l’île. Plaisanta Gary.

-        J’ai une idée ! S’exclama Dorine. C’est en fait très simple et le Capitaine Mirabelle nous l’avait fait remarquer, Mike et moi nous vous avons insulté pendant la punition. Insulte à officier, c’est grave ça… Niveau 3 je crois ! Donc vous pouvez justifier d’avoir ajouté une correction plus sévère et de notre côté nous ne le nieront pas.

-        Mais ce n’est pas bête du tout ça ! Bravo Dorine ! Acquiesça Clakett.

-        Et ainsi ça justifie leur nuit à l’infirmerie comme une mise aux arrêts puisqu’il n’y a pas de prison. Ajouta Aline.

-        Ils sont malins nos mousses ! Félicitation et je pense que ce dénouement va être adopté sans autres discussion. Approuva Gary.

-        Je vais en informer le capitaine et je reviens. Normalement je devrais avoir l’ordre de les libérer. Dit Clakett en quittant la pièce.

30 Minutes plus tard, nous étions dehors et bien entendu nous nous devions d’expliquer à Anizett et Auramon le pourquoi du rude supplément que nous avions subit puisque je n’avais aucun moyen vestimentaire de dissimuler le haut de mes cuisses.

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Depuis notre fausse exécution, deux jours s’étaient écoulés. Hier après-midi le ciel était devenu sombre et lourd de nuages. Ce matin une pluie chaude nous arrosait abondamment.
J’avais fini ma garde lorsque Dorine m’annonça que nous étions convoqués au bureau.

-        Que nous veut le capitaine, quand même pas encore nous punir, nous avons encore des marques et franchement je n’aie pas envie du tout de fessée.

-        Mais non, elle m’a dit que c’était juste pour une entrevue. Me rassura Dorine.

-        Je suis trempé mais allons-y !

Dans le bureau, étaient présents, Clakett, Aline, Lady Dark, Gary et bien sûr Mirabelle.

Le capitaine nous invita à nous asseoir sur les deux seuls tabourets de la pièce.
Elle se posta en face de nous en nous offrant un joli sourire.

-        Je suppose que vous avez maintenant absorbé les évènements et qu’il est temps d’en discuter sereinement. Nous dit-elle. Si je récapitule l’historique ; une première fois vous nous avez surpris par hasard et j’imagine quelle fut votre étonnement de voir votre capitaine recevoir une fessée… Egalement l’aspirante Aline. Une seconde fois vous avez pisté maître Gary et Lady Dark et la troisième fois vous êtes tombé dans notre piège… La suite vous la connaissez, inutile de revenir là-dessus. Comme vous avez pu le constater, le grade n’y change rien, quand on aime la fessée qu’on soit humble ou prince, le désir est le même. Peut-être un jour, vous aussi vous porterez un uniforme d’officier et je vous pose la question ; est-ce que cela changera vos envies d’en recevoir une ?

-        Je crois que non… Non j’en suis certaine ! Répondit Dorine.

-        Et toi Mike ?

-        Pour moi c’est pareil, uniforme ou pas…

-        Nous sommes donc d’accord et vous avez pu le constater, preuves à l’appui.
N’est-ce pas ?

-        Oui capitaine !

-        Maintenant, il est évident que votre regard envers nous doit être différent et nous le comprenons. Cependant, nous sommes et nous resterons vos supérieurs hiérarchiques et si en privé nous pouvons avoir des relations un peu plus conviviales, voir complices, elles ne doivent en aucun cas affecter le respect que vous devez avoir envers vos officiers et de se soumettre à leurs ordres. Me suis-je bien fait comprendre mousse Dorine ?

-        Oui capitaine !

-        Mousse Mike ?

-        Oui capitaine !

-        Parfait ! Deuxième point : Je me fais la porte parole de toutes les personnes ici présentes pour vous faire nos excuses. Nous n’avons pas géré notre plaisanterie. Votre punition devait juste se poursuivre par un interrogatoire un peu spécial mais sans sévérité excessives ; quelques petites claques et autres bizarreries plus ou moins agréables et bien entendu la mauvaise idée de votre exécution. Il n’est de secret pour personne ici que vous aviez provoqué la punition réglementaire, mais de cela nul ne vous en tiendra rigueur car nous comprenons tout à fait votre démarche et croyez que maître Gary et maître principal Clakett ne sont et ne seront pas les derniers à s’en divertir si l’envie vous reprend. Je vous disais donc que nous n’avons pas convenablement géré le prolongement comme nous l’avions préalablement élaborée. Nous avons abusé, emporté par notre élan. Nous avons eut une conduite incorrecte et pour ce qui est de la fausse exécution, je la qualifierais même d’irresponsable. Encore une fois, nous vous prions d’accepter toutes nos excuses.

-        Ben je… Enfin oui, bien sûr que nous acceptons capitaine. Que je répondais.

-        Oui ! ça arrive à tout le monde. Ajouta Dorine. On ne vous en veut pas du tout, surtout que c’était une sacrée correction. hein Mike ? Acheva-t-elle en riant.

-        Pour une sacrée correction, c’en était une ! Que je la suivais dans ses rires.

-        Vous nous voyez contents et soulagés que vous preniez la chose ainsi. Appréciait le capitaine Mirabelle.

-        Enfin pour le coup des pistolets sur la nuque, si vous pouviez éviter à l’avenir. Dit Dorine avec plus de sérieux.

-        Promis, ça ne se reproduira plus ! Acquiesça Mirabelle.

-        Fini le pistolet… La prochaine fois on les pend ! Lança Gary en éclatant de rire.

-        Pas d’accord, on leur coupe la tête au sabre. Renchérit Aline.

-        Je trouve que le bûcher à plus de charme ! Préférait Clakett.

-        La crucifixion a aussi un certain intérêt, on profite plus longtemps. Choisissait Lady Dark.


Cette entrevue s’était achevée dans une ambiance joviale. Dorine et moi nous sommes ressortis du bureau le cœur plus léger. Cette histoire finissait bien pour tout le monde et c’était le principal.


Episode 45

Vieille connaissance.


Nous venions juste de finir la vaisselle lorsque Lady Dark signala l’approche d’un navire. Le capitaine grimpa rapidement à la vigie pour se rendre compte et établir si nous devions allumer un feu de détresses pour être repéré.
Nous étions tous impatients de savoir quel était la nationalité de ce navire et chacun de nous priait pour que ce soit les impériaux ou à défaut des Vagalâmeurs.
Espoir déçu, le capitaine nous annonça que le bâtiment qui venait vers l’île par le sud-ouest était Kidnapingre et qu’elle avait commandé à Lady Dark de rester planquée là-haut sans relever la tête.
Deux fusils, un pistolet et un sabre chacun. Avec quelques bouts de ficelle et des végétaux nous nous sommes couvert d’un bon camouflage puis le capitaine nous a conduit et placé en embuscade en lisière de la plage. Le chahut de la faune qui peuplait la jungle, contrairement à la nuit, était incessant dans la journée donc nous n’avions aucune crainte qu’il soit un indice de notre présence.
Le navire était maintenant parfaitement visible sans utiliser de longue vue et son drapeau ne laissait aucun doute, c’étaient bien des Kidnapingres. Un bateau léger à une seule voile mais malgré un tirant d’eau faible, les hauts fonds autour de l’île ne lui permettaient pas d’approcher tout près de la plage et celui-ci mouilla à deux cent mètres.
Les marins de ce navire avaient certainement repéré les deux radeaux et plus a l’ouest ce qui restait de l’arrière du Bouchtrou.
 Les Kidnapingres ont mis à l’eau une petite chaloupe de quatre hommes.
Parfaitement invisibles dans la végétation nous écoutions les conseils du capitaine.

-        Ces quatre là, nous disait-elle, viennent simplement en reconnaissance. Ils vont certainement inspecter les radeaux mais ne s’aventureront pas dans la jungle. Je veux un silence complet et aucun mouvement. Tant que je ne donne aucun ordre, personne ne bouge ni ne parle !

D’un signe de tête nous avons tous acquiescés.
Comme l’avait prévu Mirabelle, les quatre Kidnapingres ont inspecté d’abord le radeau qui venait du Troudanlo, puis rapidement celui de Taphia et Amuramon. Ensuite ils ont poussé plus à l’ouest pour voir le morceau d’épave du Bouchtrou puis sont revenus à leur canot. L’un d’eux s’est approché de la jungle en tentant de percer du regard l’épaisse végétation. Quelques oiseaux se sont envolés en criant leur mécontentement.

-        Tu crois qu’il y a encore des survivants sur cette île ? Lui demanda un de ces compagnons.

-        Je n’en sais rien et personnellement je m’en fiche ! Répondit-il en retournant vers la chaloupe.

La pluie de ce matin avait été un involontaire allié car elle avait raviné les plages en effaçant toutes nos traces.
Les Kidnapingres ont rembarqué, vingt minutes plus tard les ancres du navire ont été relevées et il s’est éloigné lentement de l’île. Nous avons attendu que sa voile disparaisse à l’horizon avant d’avoir l’ordre de nous débusquer.

-        C’était Baccardi ! Nous annonça le capitaine en repliant la longue vue.

-        Baccardi ?!!! Vous en êtes sûr ? Interrogea Clakett.

-        Absolument, il se tenait sur le gaillard d’arrière et comme à son habitude, vêtu d’un uniforme blanc.

-        Par les grands ours des montagnes ! Il est sorti vivant de la bataille ! Pestait Gary.

-        Mais que venait-il faire ici ? Demanda Amuramon.

-        C’est étrange, ce n’est pas le genre d’homme à rechercher des survivants de son ex équipage. Répondit Mirabelle soucieuse.

-        C’est peut-être nous qu’il recherche ? Avançais-je.

-        Ce serait tout aussi étonnant, il s’en moque aussi d’autant plus qu’il nous croit morts et pour quelle raison nous rechercherait-il ? Me renvoya-t-elle avec logique.

-        En tout cas, fini pour lui les puissants navires… Il est maintenant capitaine d’une barcasse qui n’a pas plus de quinze canons et vingt cinq hommes d’équipage. Ricanais Gary.

-        Les capitaines Kidnapingres achètent leur navire et certainement qu’à la suite du désastre du Troudanlo, Baccardi n’avait plus les moyens d’avoir autre chose.

-        Et vous aussi capitaine vous allez devoir acheter un navire si on revient un jour à Galoban ? Demanda Dorine.

-        Non, chez les Vagalâmeurs c’est l’amirauté qui nous fourni les bâtiments selon notre valeur. En route, nous rentrons au camp !

Cette visite Kidnapingre alimentait nos conversations du soir mais personne n,’avait une idée précise du pourquoi ils étaient venus jusqu’ici. Peut-être était-ce tout simplement le hasard ? Leur route les avait conduits vers notre île et comme ils ont aperçu les radeaux et l’arrière du Bouchtrou il sont venus voir simplement par curiosité.
Nous étions dans la saison humide et la pluie tombait de nouveau. Dans nos chambres, il fallait dénicher un endroit où le toit de feuille ne fuyait pas trop.
Le lendemain matin, le ciel était redevenu clair et le soleil évaporait toute l’humidité de l’île. Des nappes de vapeur montaient lentement en donnant au décor des teintes voilées.
Là-haut, au poste d’observation, je profitais des rayons chauds avec délice. En cette saison le temps pouvais changer en quelques minutes. En dehors des tempêtes, en mer le vent n’existait qu’en altitude et c’est lui qui poussait rapidement les nuages. Je contemplais l’immensité de la mer vide. Quand je pense que l’unique navire qui était passé par là était un Kidnapingre, ça me flanquait le moral à zéro.

Après le repas, Clakett m’a proposé de l’accompagner pour aller couper de la tige élastique. Proposition que j’acceptais puisque ma copine Dorine venait de relever Aline à la vigie. D’ici deux heures, nous serions surement revenus au camp.

Nous avons erré au hasard dans la jungle en coupant ici et là quelques tiges puis à la pointe de l’île Clakett s’arrêta et :

-        J’ai bien envie de te tester un nouveau jeu mousse Mike. Me dit-elle en me regardant de ses beaux yeux.

-         Tester un jeu ?

-        Oui, tu veux bien ?

-        Heu…. Oui, pourquoi pas mais de quel jeu s’agit-il ?

-        Tu me fais confiance ? Me dit-elle en me fixant de ses yeux enchanteurs.

-        Bien sûr maître principal !

-        Alors mets-toi tout nu !

-        Vous voulez me fesser ? Lui demandais-je en ôtant rapidement tous mes vêtements.





-        Pas du tout mousse Mike ! Mets tes mains au dos et donne-moi tes poignets ! Répondit-elle en sortant des cordelettes de son sac de toile.

-        M’attacher mais pourquoi ? Que je m’étonnais.

-        Tu le verras bien. Assieds-toi et donne-moi tes chevilles !

-        Mais maître principal, dites-moi ?

-        Fais-moi confiance mousse Mike, je ne vais pas te faire de mal.

-        Alors pourquoi m’attacher les mains et les pieds ?

-        Pour que tu ne puisses pas de ce point t’éloigner de trop. Me répondit-elle malicieusement.

-        Je ne comprends pas…

-        C’est simple mousse Mike, je vais te laisser là, rentrer au camp et je reviendrais te libérer ce soir si tu n’y arrives pas tout seul. Me dit-elle en cachant mes vêtements dans les branches assez hautes pour que je ne puisse les atteindre.

-        Mais… Mais maître principal, vous n’allez pas m’abandonner ici ? C’est quoi ce jeu ? Maître principal je suis tout nu et quelqu’un peu venir. Que je m’insurgeais en essayant de ramper pour la suivre.

-        A part Anizett et Amuramon qui découvriraient vraiment ton anatomie, les autres n’en seraient pas surpris. Se retourna-t-elle.

-        Je vais me faire bouffer par les crabes à deux bouches ! Maître principal ne me laissez pas comme ça ! Mais à quoi voulez-vous jouer au juste ? Que je lui hurlais.

Clakett revint sur ses pas et se pencha sur moi.

-        C’est toi qui va jouer Mike. Quand aux crabes à deux bouches, ils ne s’attaquent qu’aux proies mortes, tu le sais très bien. Alors maintenant, cesse d’hurler, profite un peu du soleil tant qu’il est là et c’est promis, si tu n’y arrives pas, je viendrais te délivrer avant que la nuit tombe.

-        Ha non, moi j’en aie marre de vos jeux à la con et celui là ne rime à rien, c’est ridicule ! Comment voulez vous que je me détache tout seul ? Maître principal revenez ! Maître Principal ! Maîîîîtreeeee !!!!!

Elle avait disparu me laissant sur cette plage. Je me traînais un peu vers les premières plantes pour me dissimuler en me demandant qu’est-ce que c’était que cette connerie qu’elle avait encore inventé la Clakett. Si elle trouvait cela amusant, ce n’était pas réciproque.
Je tentais vainement de défaire les nœuds mais la maître principal en bon officier de la marine Vagalâmeur, savait parfaitement les nouer de manière à ne pas pouvoir les desserrer facilement voir même rendre la manœuvre impossible sans l’aide d’un tranchant. Je cherchais du regard quelque chose qui pourrait me servir à limer les cordelettes ; il n’y avait rien pas même un galet !

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