LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

lundi 28 avril 2014

F3 épisodes 25, 26, 27, 28




Episode 25


 Changement à la prochaine.



Le petit groupe se lève et marque à la culotte Jack un peu comme des poussins derrière la mère poule. Ils marchent sur le trottoir en rang serré et s’écartent du bord à chaque voiture qui passe. Les coups d’avertisseur les font sursauter et pire encore quand ce sont les sirènes des pompiers ou de la police. Les passants les regardent amusés. Le fait qu’ils soient en plus vêtus identiquement ne les rend pas vraiment banals. Jack consulte la pendule au fronton de la gare de l’autre côté de la place. Elle indique 17h18.
Le groupe doit traverser car l’entrée de la station de métro se trouve sur le trottoir d’en face. Jack fait arrêter tous ses compagnons à une dizaine de mètres du passage protégé.

-        Rappel de la leçon. Je vous avais déjà entretenu des traversées de voies de circulation mais aujourd’hui, on passe de la théorie à la pratique. Regardez les feux.

-        Où ça des feux ? cherche Baccardi n’apercevant aucune fumée.

-        Mais non pas du feu avec des flammes ! Rectifie Jack. Le feu c’est ça ! Montre-t-il l’équipement routier.

-        Ce n’est pas du feu, c’est un lampadaire à trois lampes. Constate avec logique le mage Arnak.

-         Oui, vraiment étrange et pas très esthétique. Je serais curieux de savoir comment ça fonctionne sans pétrole ? Juge et demande Gary.

-        A l’électricité, je vous en avais pourtant parlé ! Soupire Jack un peu excédé par les questions. Donc vous pouvez remarquer comme je vous l’avais expliqué à la caserne, qu’en haut c’est rouge, au milieu orange et en bas vert. Quand c’est rouge, on peut traverser et quand c’est vert on de doit surtout pas s’engager au risque de se faire renverser par une voiture. Pour les voitures, quand c’est vert, elles passent et quand c’est rouge elles s’arrêtent. Vous avez compris ?

-        Et quand c’est orange ? Questionne Dorine toujours fermement agrippée à Mike qui lui tient d’une bonne poigne le bras de Mirabelle.

-        Quand c’est orange, je vous l’avais déjà dit, c’est pour prévenir les automobilistes que ça va passer au rouge. Répond Jack.

-        Les automobilistes ? Ne comprend pas Gary.

-        Ha oui, je vous avais dit « conducteur » mais c’est la même chose ; ce sont les gens qui conduisent les voitures ! Explique avec un peu plus agacement Jack. Maintenant approchons du passage ! les entraine-t-il.

Le groupe toujours tassé derrière leur guide attend que le feu tricolore passe au rouge puis pas très rassurés s’engagent. C’est tout juste s’ils ne poussent pas Jack pour qu’il marche plus vite vers l’autre bord de la chaussée.
Arrivés sur le trottoir d’en face, on sent un net soulagement.

-        Voilà, c’est très bien pour un début. Félicite Jack. Maintenant, le métro.

-        C’est obligatoire ça ? Demande Lady Dark.

-        Absolument à moins de se taper dix kilomètres à pied avec au moins cent traversées de route.

-        Non, non, va pour le métro. Choisit le mage en s’essuyant le front trempé de sueur.

Ils descendent les escaliers et se retrouvent dans un espace bloqué par des tourniquets.

-        ça pue la dedans, c’est pire que dans les catacombes ! Bougonne Gary.

-        Ecoutez moi, pour passer il faut des tickets, voyez tous ces gens comme ils font. Je vais en cherchez à la machine qui se trouve sur votre droite, vous ne bougez pas, compris !

Jack s’approche du distributeur, fouille dans son portefeuille pour en sortir un billet, tapote quelques données sur le clavier, introduit son billet de banque dans une fente et attend les tickets et la monnaie. Une fois en possession des titres de transport, il en distribue un à chacun.

-        Vous faites exactement comme moi. Dit-il en s’approchant d’un tourniquet.

Un par un, ils imitent leur guide et passent de l’autre côté sauf Lady Dark qui à peur que la machine lui aspire les doigts en même temps que le ticket. Jack se penche et lui introduit. Deux contrôleurs regardent la scène en affichant de grands sourires imaginant certainement que ce sont des touristes étrangers.
Jack les conduits à travers les couloirs et les yeux de ses protégés s’étonnent des affiches qui ornent les murs carrelés en vantant des produits, des spectacles ou des voyages.

-        Ce sont des photographies tout ça ? S’intéresse le mage.

-        Oui, comme je fais avec mon téléphone mais celle-ci sont agrandies et imprimées. L’instruit Jack.

-        Extraordinaire ! s’émerveille le mage.

-        Ce sont des vrais gens ? demande Mirabelle.

-        Oui bien sûr, ils sont même payés pour être sur les affiches. Instruit Jack amusé de la question.

Ils arrivent sur le quai. Pour les visiteurs venus de Fantasmaginaire, l’endroit est impressionnant et sans s’approcher trop du bord, ils regardent la double voie de rails. Jack leur avait fait un petit dessin illustratif au tableau de la salle 11 mais la réalité dépasse ce qu’ils en avaient imaginé.
Il y a beaucoup de monde à cette heure sur le quai et cela arrange bien Jack car il à remarqué trois militaires armés en treillis qui font la surveillance de la station.

-        Qui sont ces marioles ? lui demande Gary en avisant les étranges uniformes.

-        C’est un peu comme vos gardes impériaux. Répond Jack. En ce moment, il y a beaucoup de tension et quelques menaces d’attentats envoyés par des fanatiques qui se réclament de l’un ou l’autre des prédicateurs, alors ils assurent la sécurité des stations. Ne les regardez pas car ils pourraient nous demander nos papiers et vous, vous n’en avez pas.

-        Tu aurais pu nous le dire d’emmener des feuilles de papier.

-        Mais non, ce ne sont pas de vulgaires feuilles de papier mais des cartes qui prouvent notre identité comme celle que je vous avais montré avec ma photo dessus. Explique Jack.

-        Alors pourquoi tu n’appelles pas ça des cartes tout simplement ? S’étonne Aline.

-        C’est comme ça qu’on dit dans le langage populaire, je vous expliquerais plus tard certaines subtilités, le métro arrive. Dit Jack en entendant le bruit de la rame dans le tunnel.

-        Et pourquoi ces gardes n’ont pas de sabre ? Questionne Mike.

-        Plus tard ! Rétorque sèchement Jack en faisant les gros yeux.

Quand la rame arrive dans la station tout le groupe, sauf Jack, se recule paniqué ce qui fait bien rire les usagers témoins.
Les portes s’ouvrent et les voyageurs descendent en paquet. Jack entraine ses compagnons à monter. Le wagon est plein et ils sont obligés de rester debout. Le regard craintif Mirabelle Lady Dark et Aline s’accrochent au premier poteau, Baccardi et Gary au second quand à Dorine et Mike ils s’agrippent l’une à Baccardi l’autre à Mirabelle. Tous les voyageurs ont les yeux tournés vers eux.
Les portes automatiques se ferment et le signal sonore fait sursauter nos visiteurs. La rame démarre et prend de la vitesse dans le tunnel. Dorine se blottit un peu plus contre Baccardi le regard halluciné. On perçoit visiblement chez les visiteurs venus de Fantasmaginaire, la peur de la vitesse, la peur du bruit, la peur du tunnel, bref, la peur de tout. En quelques stations, petit à petit, les muscles se détendent et les regards se font plus curieux de tout ce qui les entoure. Les rampes d’éclairage encastrées dans le plafond, les écouteurs sur les oreilles de certains passagers, leurs vêtements et surtout les portes qui se referment toutes seules sans que personne ne les manipule. Dans les stations, les immenses panneaux publicitaires les fascinent. Un univers que Jack leur avait d’écrit et que maintenant ils découvrent en trois dimensions.

Jack les prévient d’une sortie à la station suivante pour un changement. Une fois sur le quai, il les conduit à travers les couloirs de correspondances jusque dans une autre station. Beaucoup de personnes conversent à l’aide d’un petit appareil semblable à celui de Jack et de voir ces gens parler à ce petit objet dont on ne perçoit aucune réponse, amusent et émerveillent nos visiteurs.
Il y a moins de monde et nos amis peuvent prendre des places assises. Les gens à la peau couleur chocolat attirent leur curiosité et Jack est obligé d’intervenir pour qu’ils cessent de les regarder comme des bêtes curieuses. Dans le monde de Fantasmaginaire il y a aussi des différences de couleur mais elles sont beaucoup moins prononcées. Assis près d’une fenêtre, un homme bien habillé tapote sur le clavier de son ordinateur portable, les natifs de fantasmaginaire sont interrogatifs, Jack explique à voix basse de manière très succincte ce que c’est et à quoi sert l’appareil.
Cinq stations plus loin, la rame sort du tunnel pour être à la lumière de l’extérieur. A travers les vitres ils découvrent l’immensité des citées périphériques. Des immeubles de plus de dix étages, des routes aussi lisses qu’un pont de navire qui s’entrecroisent en supportant le va et vient des véhicules de tous gabarits et surtout ces fameuses machines qui se déplacent sur deux roues. Les lignes électriques aériennes qui sillonnent les quartiers, les zones commerciales et l’amplitude des villes sans aucun grand espace de verdure paraissent sans fin. Le nez collé à la vitre ils sont comme des gosses devant une vitrine de noël. Encore plus d’éblouissement et d’effarement quand dans le ciel gris ils découvrent les avions. Jack ne peut rien y faire et laisse vivre ce temps de surprise sans intervenir. Il voit bien que les autres voyageurs se posent des questions mais il sait parfaitement que toutes leurs hypothèses seront très loin de la vérité. Lui maintenant revenu ici, Lui qui était passé dans un autre monde en se perdant dans les catacombes, lui qui, s’il n’avait pas la présence de ses compagnons pour le lui prouver ne croirait certainement pas l’avoir vécu. Et maintenant, chez lui avec eux pour accomplir une mission que le mage pense vitale pour l’avenir de Fantasmaginaire. Il se ressasse les images de l’hôtel, de Pakrett et Mescaline et surtout, avec délice la dernière fessée reçu des mains de Robdesoi. Derrière sa braguette son sexe durcit un peu en mémoire de ce moment. Ses mains tâtent à travers son sac de toile le livre des naufragés du Bouchtrou.
Dans deux stations c’est l’arrivée, Jack prévient ses compagnons de se préparer.
Un peu plus tard, ils descendent du wagon. Au bout du quai, des soldats surveillent. Jack donne des consignes pour ne pas se faire remarquer. Tout se passe bien, le groupe sort dans la rue sans problème.

-        Suivez-moi, c’est par là. Une dizaine de minutes et nous seront chez moi. Annonce Jack.


Les visiteurs de Fantasmaginaire commencent un peu à s’adapter, la théorie enseignée préalablement à la caserne y est sans doute pour beaucoup. La traversée des voies de circulation par les passages protégés se fait de manière un peu plus décontractée sans toutefois leur ôter toute crainte.




Episode 26


 Chez Jack.


Ils arrivent au pied d’un bâtiment de cinq étages. Jack les fait pénétrer dans le hall et constate sans surprise que sa boîte aux lettres est pleine à craquer. Avec une petite clef de son trousseau il ouvre la porte et la moitié du courrier tombe au sol.

-        Qu’est-ce que je vous avais dit, de la pub et des factures ! Rigole-t-il en ramassant ce qu’il y a parterre.

A ce moment là une porte s’ouvre et un couple sort de l’ascenseur.

-        Bonjour Jack Klak ! Bonjour Mesdames et messieurs ! ajoutent-ils en passant devant le groupe.

Jack et ses compagnons renvoient la politesse.

-        Hey, tu ne vas pas me dire que ces deux personnes habitent dans ce cagibi ? Interroge Aline en montrant la porte de l’ascenseur qui vient de se refermer.

Jack éclate de rire.

-        Ha, ha, ha ! je ne vous avais pas parlé de ça ! Ha, ha, ha, ha ! Continue-t-il de rire. Mais non ce n’est pas un appartement, c’est un ascenseur. Instruit-il.

-        Un ascenseur ?

-        C’est un appareil qui sert à faire monter les gens dans les étages. Comme le métro il y a des stations, mais dans le sens vertical. Pointe-t-il son index vers le haut.

Les visiteurs de Fantasmaginaire en reste baba.

-        On peut essayer ? Demande le mage très intéressé par le concept.

-        Pas ce soir, on verra ça demain si vous le voulez bien. J’habite au troisième, ce n’est pas méchant par les escaliers. Dit Jack en commençant à monter les marches avec du courrier plein les mains.

Arrivé sur le palier, Jack réclame le silence pour éviter la curiosité des voisins. Il ouvre sa porte et les presse d’entrer. Le groupe se place dans la pièce principale. L’appartement n’est pas grand. Un salon de bonne surface avec un petit balcon donnant dans sur un parc, une cuisine, une chambre, un WC et une petite salle de bain.
Les visiteurs découvrent son intérieur mais surtout les étranges équipements que Jack leur avait d’écrit. La télévision, l’ordinateur, la mini chaîne HI-FI, le téléphone fixe et surtout les fantastiques interrupteurs qui allument ou éteignent des lampes sans pétrole. Lady Dark jette un œil dans la cuisine. La cuisinière n’est pas vraiment différente de ce qui ce fait à Fantasmaginaire sauf que le four est vitré. Le reste l’intrigue surtout ce grand placard blanc à deux portes superposées.

-        C’est quoi ça, Demande-t-elle.

-        C’est un réfrigérateur, ça sert à conserver les aliments au frais. Je te montrerais mais en attendant essayez de tous vous casser dans le salon, je vais vous servir à boire et ensuite je vais voir ce que j’ai pour vous faire à manger.

-        Il reste encore quatre cuisses confites de Brigantin dans mon sac. Prévient Gary.

-        Et moi du pain mais il est un peu dur. Ajoute Mirabelle.

-        Moi j’ai encore un demi-saucisson de Broutin. Annonce Dorine.

-        Un pot de marmelade de Pèchavaz. Dit Mike en fouillant dans son sac.

-        Moi je n’aie plus aucun biscuit au coco. Rit Lady Dark.

-        Parfait, je dois avoir de quoi compléter et demain matin on fera les courses. Excusez-moi cinq minutes je mets mon téléphone en charge.

Jack fouille dans un tiroir en sort le chargeur qu’il branche d’un coté au téléphone et de l’autre à une prise murale. Ses invités sont très attentionnés par ce qu’il fait.

-        Je vous avais parlé de cette petite chose à deux ou trois trous que vous allez fréquemment retrouver un peu partout au bas des murs, alors interdiction formelle d’y mettre les doigts ou n’importe quel trucs autres que les prises. Risque de mort ! prévient Jack.

Ceci dit, vu que tout le monde est assit par terre autour de la table basse, il ouvre un buffet et montre les bouteilles.

-        On va fêter notre arrivée ! Annonce-t-il. J’ai du bon whisky, du Ricard et De la Suze. Sinon, j’ai une demie de champagne au frais.

-        Du champagne à bulles vertes ? se renseigne Dorine non sans une certaine gourmandise.

-        Non, ici les bulles sont incolores. Précise Jack.

-        C’est quoi Tes Whiska, Rycuze et l’autre machin ? Demande Baccardi.

-        Je ne peux pas t’expliquer à quoi cela peut ressembler car chez vous je n’ai goûté qu’au vin, au champagne et au Tépashish et de ce dernier nous n’avons pas d’équivalent à ma connaissance.

Mirabelle, Aline, Lady Dark, et Dorine choisissent par prudence le champagne. Plus téméraires, Baccardi tente le Ricard, Gary et Mike le Whisky.

-        Viens avec moi Lady Dark, comme je dois aller chercher des glaçons et sortir quelques steaks hachés du congélateur pour ce soir, tu va te rendre compte par toi même à quoi sert un réfrigérateur. L’invite-t-il en cuisine.

Il ouvre la partie haute, celle de la congélation. Les yeux de Lady Dark s’arrondissent à sortir de leur orbites.

-        Com… Comment tu fais pour mettre de la neige dans un placard ? Demande-t-elle subjuguées par les parois givrées.

-        Je ne la mets pas, c’est cet appareil qui fabrique du froid et donc aussi de la glace et regarde. Montre-t-il en sortant un paquet de steaks hachés.

-        Mais c’est de la viande et elle est gelée !

-        Oui Lady, c’est de la viande que cet appareil à congelée ce qui permet de la conserver plusieurs mois.

Derrière eux, les autres sont venus aussi regarder et sont singulièrement étonnés de se prodige technique.

-        C’est extraordinaire cette machine ! S’esclaffe le mage Arnak.

-        Super, tu peux fabriquer des boules de neige et faire une bagarre chez toi quand tu veux. S’enthousiasme Mike.

-        Pas vraiment fait pour ça, mais on pourrait effectivement conserver des boules de neige pendant des années dans ce congélateur. Maintenant retournez tous dans le salon, je fais le service. Dit Jack en poussant ses amis hors de la cuisine.

Le champagne n’a pas vraiment un goût différent de celui fait chez les Végétateurs. Pour Baccardi, le Ricard est une découverte et il trouve la boisson plutôt bonne. Gary et Mike apprécient le whisky et pensent qu’il faudrait ramener la recette à Fantasmaginaire.

Les steaks aussi sont une découverte non, pas par leur goût qui est très proche de la viande bovine qu’on trouve à Fantasmaginaire mais plutôt par leur gras et leur lourdeur en bouche.
Après s’être restauré, iI faut s’organiser pour la nuit. Avec l’aide de Baccardi et Gary, Jack pousse ce qui encombre l’espace le long des murs et sort de son armoire tout ce qui peut servir à dormir, drap, couvertures, un duvet, un oreiller, deux coussins et un matelas gonflable. Le sol du salon et de la chambre est recouvert de moquette ce qui adoucit un peu les surfaces.
 Aline et Mirabelle dans le lit de Jack, Lady Dark sur le matelas à côté du lit, Dorine de l’autre côté sur la moquette et tous les hommes dans le salon.
 Ils sont tous très fatigués de cette journée riche en émotions.  En cette fin juin, la lune qui s’imprime dans le bleu d’une nuit pas encore marine est un autre sujet de curiosité car elle ressemble étrangement à la lune qui gravite autour du monde de Fantasmaginaire. Jack explique qu’elle est une petite planète ronde tournant autour de la terre mais que celle-ci n’est habité par personne car sans atmosphère respirable, sans eau ni océan et de températures extrêmes. Jack ferme les volets, il est temps de dormir.
Avant d’éteindre la lumière, il attrape son téléphone fixe et compose le numéro d’une de ses amies.

-        Allo ! Ellie ? Oui c’est moi Jack.

-        Mais où étais-tu donc chenapan ? Tu as été te mettre au vert chez une fesseuse d’enfer ou quoi ? ça fait presque trois semaines qu’on te cherche partout ! Ton portable ne répondait pas et pas un seul message sur le net. Ou est-ce que tu pouvais bien traîner ton joufflu ?

-        Ce serait trop long à t’expliquer au téléphone. Il faut que je te rencontre le plus rapidement possible. Lui signifie Jack.

-        Ce soir ?

-        Non pas ce soir mais si tu peux demain, c’est urgent.

-        Demain…. Hum…. L’après midi ça te va ? Propose Ellie.

-        Super !

-        Chez toi ?

-        Non…. Chez Ahmed ! A 15 heures ! répond Jack.

-        15 heures ?!!! Whaaaaooo, c’est raide ça ! C’est l’heure où je prends mon petit dej… Plaisante Ellie.

-        Déconne pas je compte sur toi c’est vraiment très important. J’ai besoin d’aide.

-        Toi il t’est arrivé quelque chose de pas bon, tu t’es fait piquer par la brigade des meurs c’est ça ? Interroge Ellie.

-        Mais non… Demain promis je t’explique tout mais autant te prévenir que ça va être dur à gober alors prends de l’aspirine avec toi. Blague-t-il.

-        OK ! Demain à 15 heures chez Ahmed. Bye Jack !

-        Bonne nuit Ellie !

-        C’est une amie à toi ? Lui demande Baccardi après qu’il ait raccroché.

-        Oui !

-        Une amie sûre ?

-        Très sûre tu peux me faire confiance. Certifie Jack.

-        D’accord, alors bonne nuit.




Episode 27



 Petite mise à niveau.


Le lendemain matin, Jack se lève le premier et après une rapide toilette, prépare le thé et le café.

Mirabelle, Aline, Lady Dark et Dorine passent les premières à la douche. Pendant ce temps, le maître de maison sort de son armoire des teeshirts et pantalons de toile pour vêtir Mike et Gary différemment. Il ne possède rien de bonne mesure pour Baccardi et le mage…. Encore moins pour les femmes.
Soudain ils entendent Gary hurler dans la salle de bain et ils le voient sortir furax dans le petit couloir une serviette autour de la taille.

-        C’est quoi cette bouffonnerie ? Elle est glacée l’eau de ta douche ! Colère-t-il.

-        Oui, c’est bizarre, moi elle était tout juste tiède et à la fin froide. Précise Lady Dark.

-        Je comprends. Soupire Jack. Mon ballon d’eau chaude ne fait que 120 litres et nous sommes neuf, c’est un peu court.

Sur le territoire impérial, comme d’ailleurs pour tous les autres territoires de Fantasmaginaire, l’eau chaude est assurée par des sources donc elle est permanente ; il n’y a que sur les navires qu’elle est chauffée. Jack explique que c’est comme sur les bateaux de Fantasmaginaire car les maisons sont alimentées qu’en eau froide et qu’une fois que la réserve est vide il faut du temps pour reproduire de l’eau chaude. Gary, Baccardi le mage et Mike n’ont plus qu’à faire leur toilette à l’eau froide.
Un peu plus tard, ils sont tous réunis dans le salon.

-        Je dois aller faire les courses pour assurer notre ravitaillement. Je vais prendre ma voiture pour me rendre au centre commercial, je ne peux emmener tout le monde et il ne vaut mieux pas. Cependant, s’il y en a deux qui veulent m’accompagner, je suis d’accord.

-        Moi ça me tente de voir comment c’est dans une voiture. Jubile le mage Arnak.

-        Moi aussi, je suis curieux. S’associe Baccardi.

-        D’accord, allons-y ! Je roulerais doucement pour ne pas vous brusquer. Pour ceux qui restent, vous n’ouvrez à personne, vous ne répondez pas au téléphone, ne vous faites pas voir au balcon et vous ne touchez pas à ce que vous ne connaissez pas. Nous serons de retour dans une heure.

En partant, par sécurité Jack ferme la porte à double tour.

-        Dans une heure a-t-il dit, c’est plus de temps qu’il n’en faut. Se réjouit Gary en se frottant les mains.

-        Qu’il n’en faut pourquoi ? Demande Lady Dark.

-        Pour que Mirabelle nous montre ce qu’elle sait faire.

-        Sait faire à quel sujet ? Ne comprend pas l’intéressée.

-        Au sujet de la fessée. Je veux voir à quel niveau tu te situes pour te conseiller. Lui répond Gary en installant une chaise.

Mike qui essayait de comprendre comment s’allumait la télévision se retourne vers Gary.

-        Hey, je te vois venir toi. Commence-t-il à protester.

-        Tu as bien vu mon gars, alors tu te lèves et tu baisses ton pantalon et ton slip. Mirabelle, tu t’assois, tu couches Mike sur tes genoux et tu me fais une démonstration.

-        Ça non, il n’en n’est pas question ! Moi je n’en n’aie pas le désir ! Une fessée ce n’est pas comme une envie de pisser. Se rebiffe Mike.

-        Ce n’est pas une question d’envie, c’est juste pour me rendre compte de son niveau et la faire évoluer dans l’art de la fessée. Crois-moi Mike, tu as tout à y gagner… Meilleure deviendra Mirabelle, meilleur sera plus tard ton plaisir. Explique Gary avec un sérieux qu’il à du mal à tenir.

-        Moi je suis tout à fait d’accord, c’est une très bonne idée et en plus ça nous fera une bonne distraction en attendant les autres. Approuve Dorine avec un grand sourire.

-        Aller Mike, cul nu ! Lui commande Mirabelle en prenant place sur la chaise.

-        Hors de question ! Refuse-t-il en cherchant une échappatoire vers les WC.

Aline et Lady dark lui coupe la retraite.

-         Fait un petit effort, Mirabelle à besoin de s’entrainer sur autre chose que des coussins si elle veut progresser. Ricane Aline en le repoussant dans le salon.

-        Vous êtes tous de mèche, hein ?

-        Pas du tout, rien n’était prévu. Lui assure Dorine.

-        Tu te déculottes tout seul ou on s’en charge ? Lui pose la question Gary.

-        N’oublie pas que nous sommes cinq et que tu es tout seul. Lui rappelle Mirabelle.

-        Allez vous faire voir, je n’aie pas peur de vous !

Derrière lui dans la cuisine, Lady Dark s’est saisit d’un grand torchon et s’approche discrètement. Aline, Dorine et Gary s’avancent face à lui. Il recule d’un pas en montrant les poings. Lady Dark  lui passe le torchon autour de la tête et tente de le bâillonner. Mike se défait facilement mais déjà Gary le ceinture en évitant un crochet. Aline et Dorine lui bloquent les bras et Mike déséquilibré bascule en arrière. Lady Dark le retient pour ne pas qu’il se cogne. Il hurle, Aline lui colle me main sur la bouche en lui tordant le bras dans le dos. Lady Dark en profite pour correctement lui passer le bâillon et le nouer. Mike distribue des coups de pied qui heureusement n’atteignent personne. Mirabelle arrive à la rescousse avec le cordon qu’elle à prise au rideau. Pendant Que Dorine tient fermement un bras et Aline l’autre, Lady Dark et Gary lui bloquent les jambes pour que Mirabelle puisse les lier.
Voilà qui est fait et Mike sent bien que la partie est finie. Il jure des propos que le bâillon étouffe et rend incompréhensibles. Gary lui déboutonne son pantalon, lui descend aux chevilles puis fait de même avec le slip. Avec un autre torchon, Lady Dark et Aline lui attachent les poignets. Mike gigote encore en tentant désespérément de se défaire mais ce n’est qu’énergie dépensée pour rien.
Mirabelle s’est remise sur la chaise et attend qu’on lui dépose Mike en travers de ses cuisses.
Une minute plus tard, il est en position. Il ne se défend plus car il sait cela inutile.
Mirabelle lui caresse tendrement la tête puis les fesses.

-        Je suis déçu Mike, ce n’est pas ton genre de refuser une fessée. Dit-elle d'un ton moqueur.

-        Hargmmmmm, ihhgnnnnmmmm !

-        Je t’assure Mike que c’est pour toi que je fais ça. Poursuit-elle sur le même ton.

Autour, Gary, Lady Dark, Aline et Dorine rigolent à en perdre haleine.

-        C’est bien toi qui avait accepté sur la plage arrière de la galère de me servir de cobaye, hein Mike ?

-        Hoorrrnooo ! mmouuu !

-        Bien entendu mon petit Mike, à la fin tu auras aussi ton mot à dire. Je tiens à profiter de tes critiques pour m’améliorer.

-        Ogmmmmm, hmmmnnoomm, ggrrnnmmmuunn, huurrrgnnnn !

-        A la fin Mike, seulement à la fin. Se bidonne Mirabelle en commençant à le fesser.

Au début quelques petites claques gentilles pour détendre un peu Mike et le chauffer doucement
Une fois que ses fesses ont pris un peu de couleur elle appuie un peu plus les coups. Mike enrage en jetant un regard furieux vers les spectateurs.
Au bout d’une vingtaine, Gary lui fait signe de stopper.

-        Tu vois Mirabelle, ce n’est pas mal mais il ne faut pas frapper trop haut et te concentrer sur la partie la plus charnue. Lui montre-t-il de son doigt en délimitant une zone qui débute à dix centimètres en dessous du haut de la fesse et qui va jusque en dessous de la jointure avec la cuisse.

Mirabelle acquiesce et recommence en s’appliquant à claquer la surface conseillée par Gary.
Lady Dark, Aline et Dorine ne perdent pas une miette de ce réjouissant spectacle.
Mike plisse les yeux en grognant son mécontentement.
Une bonne trentaine de claque plus tard, Gary fait encore stopper la fessée.

-        Mirabelle, tu deviens moins régulière, que se passe-t-il ? Lui demande-t-il.

-        C’est ma main, ça me fait un peu mal. Les coussins étaient plus souples. Répond-elle en soufflant dans sa paume.

-        Oui, au début ça fait toujours ça mais il y a une méthode pour éviter que la main ne chauffe de trop. Tu l’incurves très légèrement, un peu comme une cuillère et ainsi, il y a toujours à l’impact un volume d’air qui amorti. Regarde, comme cela. Lui montre-t-il en balançant sur chaque fesse une formidable claque.

Mike fait un bond sur les cuisses de Mirabelle en poussant un cri largement assourdi par le bâillon ce qui fait éclater de rire tout le monde.
L’apprentie fesseuse reprend la fessée en essayant d’arrondir sa paume comme le lui à indiqué Gary.
Le son est différent et il est vrai qu’elle ressent beaucoup moins le picotement de l’impact sur sa paume ce qui permet même de frapper un peu plus fort.
Mike n’apprécie pas du tout l’apprentissage et trépigne sur les genoux de Mirabelle. Dorine s’approche à quatre pattes et s’assoit en tailleur aux pieds de Mirabelle. Elle caresse la joue de Mike pour tenter de le calmer. Ce dernier penche sa tête sur le coté, son regard autant coléreux qu’implorant, réclame à sa copine Dorine qu’elle fasse cesser ce supplice. Elle ne répond pas à ses sollicitations mais monte sa main entre les deux cuisses de Mirabelle. Cette dernière comprend où Dorine veut en venir et elle écarte légèrement ses jambes et replace Mike pour que son sexe pende entre celles-ci. Dorine d’une main délicate le caresse ; touchante attention car elle n’ignore pas que sans l’excitation d’une fessée consentie ou bien préparée nul ne peut en avoir d’autre sentiment qu’être une victime. Si une fessée doit par logique faire mal, elle doit aussi dans un cadre du fantasme véhiculer le ravissement et même la jouissance.



Réaction immédiate, l’involontaire souffre-douleur tempère ses gesticulations. Dorine lève un regard vers Mirabelle et lui lance un clin d’œil entendu.
Le pénis de Mike ne reste pas longtemps flasque et dans la main de Dorine il durcit rapidement. Les sons furieux émis à travers le bâillon se transforment en une mélodie beaucoup moins enlevé.
Gary, d’un simple sourire félicite Mirabelle et l’invite à poursuivre avec un tempo plus lent.
Quelques secondes plus tard, Mike s’abandonne totalement à sa fesseuse. Dans la main de Dorine il y a maintenant un membre complètement développé qu’elle attise d’un lent va et viens.
La fessée devient pour lui enfin une friandise et Mirabelle apprécie cette ronde et jeune paire de fesses qui ne se rebelle plus.
Gary, en chef d’orchestre ne perd rien des réactions de Mike et quelques claques plus tard, il fait signe à Mirabelle de légèrement augmenter la force.
Dorine s’applique merveilleusement et la dureté de ce qu’elle astique lui prouve l’efficacité de son action. Les claques tombent et les fesses sont bien rouges. Le corps de Mike tremble. Gary fait signe de tempérer progressivement la force des claques mais en accélérant le rythme.
Les fesses de Mike rebondissent à chaque frappe comme si après s’être comprimées elles revenaient pour en redemander. Mirabelle goûte pour la première fois à la saveur de fesser une vraie paire de fesses. C’est quand même bien plus excitant qu’un coussin sans vie.
A travers le bâillon filtre les gémissements de plaisir, les claques se succèdent de plus en plus rapidement et animé de désordonnés soubresauts Mike éjacule longuement par saccades.
Gary mime à Mirabelle qu’elle doit maintenant caresser les parties meurtries. Mike ferme les yeux. Dorine retire sa main et se penche pour lui biser la joue.
Mike est comme un poids mort sur les genoux de sa fesseuse. Il déguste les cajoleries et la chaleur de son postérieur qui s’évapore.
Quelques minutes plus tard. Dorine, Aline et Lady Dark l’aident à se relever et sautillant à cause de ses jambes entravées elles l’entrainent vers Gary. Ce dernier regarde en détail l’imprimé rouge sur les deux fesses de Mike.

-        Tu vois Mirabelle, le bout de tes doigts à trop marqué. C’est parce que ta main ne s’applique pas sur la fesse avec toute sa surface mais c’est un petit défaut qui se corrige très vite avec la pratique. Regarde, la fesse qui était la plus proche de toi, elle est moins rouge parce que tu ne maîtrises pas encore le mouvement de ton épaule et de ton bras par rapport à la position de la cible. Là aussi, ça viendra avec la pratique. Dans l’ensemble c’est plutôt encourageant pour un début. Tu deviendras vite une bonne fesseuse. Et toi Mike, Qu’en penses-tu ?

-        Heuummmm, gnnneuuoommm, hoonnn !

-        Excuse-moi, je vais t’enlever le bâillon. Rigole-t-il en desserrant le nœud du torchon.

Une fois la bouche libéré, Mike se racle la gorge.

-        Bordel, vous m’avez bien eut hein ? Déclare-t-il.

-        Je te jure que rien était prémédité, c’est quand j’ai vu Jack, Arnak et Baccardi nous laisser seuls que l’idée m’est venu. Alors qu’en penses-tu techniquement parlant de la fessée de Mirabelle ?

-        Ben… Au début je n’aie pas eut le loisir de m’intéresser vraiment à la chose, j’étais plutôt en rogne. Maintenant, pour ce qui est du final c’était très bien mais c’est aussi grâce à Dorine. Rapporte-t-il en soufflant des petits bisous à sa copine.

-        Oui mais comment tu trouvais les claques ?

-        Ce n’est pas ce que j’ai connu de mieux mais pas le pire non plus. Clakett à une main bien plus expérimentée, mais bon, je ne peux pas faire de comparaison, elle serait injuste. Si c’est la première fois, c’est plutôt pas mal et je veux bien continuer à servir de cobaye. Eclate-t-il de rire. Maintenant, ajoute-t-il, j’aimerais bien qu’on me libère les mains et les jambes pour que je puisse aller me laver et ensuite nettoyer le tapis.

-        Ce n’est pas un tapis, c’est de la moquette. Rectifie Aline.

-        Va te laver, je m’occupe de la moquette. Lui dit gentiment Mirabelle en d’éliant ses membres.


Un peu plus tard, Jack, Arnak et Baccardi sont de retour avec en mains de gros sacs.
Tout en aidant à ranger les victuailles ils racontent leur promenade en voiture encore émerveillés de l’expérience. Ils avouent avoir eut très peur au début et explique que l’engin se pilote avec une barre comme dans un bateau. Ils énumèrent tout ce qu’ils ont vu et rencontré dans le centre commercial et surtout les innombrables produits présentés dans les rayonnages. Pour finir, l’angoissante et enivrante expérience de l’ascenseur pour remonter à l’appartement.

-        Et vous… ça na pas été trop ennuyeux l’attente, vous avez fait quoi ?

-        Ben…heu… Rien ! Répond Mirabelle.

-        On est resté dans le salon à papoter. Ajoute Dorine en se retenant de rire.

-        Excusez-moi, j’aurais pu vous allumer la télé, ça vous aurait fait une distraction. Se confond Jack.

Il est bientôt midi et le maître de maison commence à éduquer Lady Dark au équipement de sa cuisine et aux légumes et fruit d’ici. La cuisinière est ravie de d’aider à préparer le repas. Les autres ont les yeux scotchés sur l’écran du téléviseur. Ils découvrent les pubs, les films, et les actualités.




Episode 28


 Ellie.



L’équipe est solidaire, après le repas, Mike et Dorine débarrassent la table, Gary et Baccardi font la vaisselle, Mirabelle donne un coup d’éponge sur la nappe et Aline Range assiettes et couverts propres dans les placards.
Le temps passe vite et il faut se rendre chez Ahmed pour le rendez-vous avec Ellie. Pas besoin de la voiture ce bar est à quinze minutes à pied. Jack emporte dans un sac le livre des naufragés du Bouchtrou.
Mike, Dorine et Mirabelle insistent pour descendre avec l’ascenseur. Aline et Lady Dark se le réservent au retour.
L’établissement d’Ahmed se situe au bout d’un parking autrefois réservé à une fabrique de palette qui depuis un an a fermé ces portes. Jack à choisit cet endroit parce que c’est tranquille et les rondes de militaires et de la police y sont rares. Les clients d’Ahmed sont des travailleurs émigrés en règle plutôt discrets et calmes.
Arrivés sur place, Jack demande au patron de rapprocher des tables sur la terrasse du côté parking. L’homme obtempère sans poser de question sur les curieux et inconnus amis de Jack. Tables disposées, il demande poliment ce qu’il doit servir. Question bien embarrassante pour les originaires de Fantasmaginaires. Jack commande pour tout le monde un diabolo menthe.
La menthe, autant par couleur que de gout est identique à ce qui est obtenu à Fantasmaginaire avec la plante Verdanlo. Donc pas de réel dépaysement avec le diabolo si ce n’est que la limonade.
Un peu plus tard un bruit rauque d’échappement se fait entendre et apparait au bout du parking une moto et son pilote.
Emerveillement pour les amis de Jack. L’engin stationne devant la tersasse, le pilote ôte son casque et dévoile un joli visage féminin.

-        Ellie ! Annonce Jack.

C’est une très jeune femme pas très grande, les cheveux mi-longs en bataille, un regard pétillant et malicieux, ses yeux bleu-vert balayent la tablée. Elle s’approche sans aucune timidité et commande à Ahmed un autre diabolo menthe.
Jack fait rapidement les présentations ; politesses échangées, les originaires de Fantasmaginaire se lèvent tous pour aller admirer la superbe moto étincelante de chrome. Ils entourent l’engin, touchent les compteurs, la selle, le réservoir et le phare du bout des doigts. Ils s’étonnent de la chaleur qui s’évapore du moteur et des pots d’échappement qui s’allongent jusque la roue arrière.
Ellie s’amuse de ce comportement.

-        Hey Jack, tes amis n’ont jamais vu une Harley ?

-        Ben c’est que… Ni une Harley ni une Honda ou une autre marque. 

-        Tu me chambres là ? Pouffe Ellie.

-        Non, ils n’ont jamais vu une moto de près. S’il y a un avion qui passe dans le ciel, c’est pire.

-        C’est quoi le truc, tu t’es recyclé dans l’accueil d’émigrés clandestin ? D’où sortent-ils eux, des arriérés d’un trou perdu des pays de l’est ? Interroge Ellie.

-         Non pas du tout ! Ce sont des… Des… Je sens déjà dans ton regard que tu vas me prendre pour un débile.

-        Racontes, on verra après.

Jack regarde s’il n’y à personne qui pourrait entendre la conversation avant de poursuivre.

-        Ils viennent d’un autre monde, d’une autre planète ! Lâche-t-il sans respirer.

Ellie éclate de rire.

-        Alors là, dit-elle, tu m’avais habitué à pas mal de facéties mais celle là, je ne m’y attendais pas Hi, hi, hi, hi ! Faut absolument que tu me donnes l’adresse de ton dealer, whaooooo, son herbe doit être vraiment d’enfer. Eclate de rire Ellie.

-        Tu sais très bien que je ne fume pas et encore moins de cette saloperie ! Se défend Jack.

-        Alors c’est ton whisky ! Un conseil, change de marque.

-        Arrête tes conneries, je suis très sérieux !

-        Ha oui… Et d’ailleurs je crois que tu vas m’emmener chez toi pour que j’admire leur soucoupe volante qu’ils ont certainement garée sur le parking ou sur le toit de ton immeuble. Ha, ha, ha, ha ! Continue de plaisanter Ellie.

Après avoir bien admiré la moto, les amis de Jack reprennent place autour de la table.

-        Alors c’est comment sur Mars ? Leur demande Ellie hilare.

-        Mars ? Ne comprend pas le Mage en regardant Jack l’air interrogatif.

-        C’est une planète du système solaire mais cela n’a aucune importance. Leur apprend-il.

-        Sans rire, à quoi tu joues Jack ? Lui demande Ellie.

-        Ce n’est pas un jeu ! Mes amis viennent du autre monde et ça, c’est une réalité ! Impose Jack excédé.

-        AHMED ! Appelle Ellie. T’as mis quoi dans ton diabolo ? Crie-t-elle pour qu’il entende.

Du bout de son comptoir le patron lui répond qu’il y a juste de la limonade et du sirop de menthe puis il poursuit sa partie de 4-21 avec trois de ses clients.

-        Ellie, tu veux bien m’accorder quelques instants pour que je t’explique ! S’énerve Jack.

-        Mais oui, je t’écoute… J’ai l’intuition que je vais passer un bon moment.

-        Madame, L’interpelle Mike. Comment ça roule sans tomber votre machine ? La questionne-t-il.

-         Tu vois, ça commence bien, ha, ha, ha, ha  ! Eclate-t-elle de rire.

-        Ellie ! s’il te plait ! Tape du poing sur la table Jack.

-        Hoooo, calme ta joie l’ami !

-        Excuse-moi je me calme mais écoute-moi s’il-te-plait. Je sais que ça va être dur à avaler mais je te demande juste un peu d’attention. Ensuite, tu penseras ce que tu veux et si tu ne me crois pas je ne t’en tiendrais pas rigueur…. Je comprendrais.

-        Bien, alors raconte. L’invite Ellie en dévisageant un par un les soit disant extraterrestres.

Jack relate son histoire depuis le début lorsque qu’il à pris la fuite de la chambre où il avait rendez-vous avec la fausse fesseuse, une petite rougeur imprime ses joues car c’est la première fois qu’il dévoile l’objet de son rendez-vous devant ses compagnons de Fantasmaginaire. Ce propos lui a échappé, sans doute l’habitude de converser sans contrainte de ce sujet avec Ellie car ils ont tout deux le même fantasme. Il espère que ses compagnons n’y prêteront aucune attention. Il poursuit son récit et parle de son égarement dans les catacombes et le passage dans cet autre monde. Il lui raconte sa rencontre avec Baccardi et son équipage puis sa prise en charge par les impériaux. Il lui donne des détails sur les lieux et les gens de-la-bas. La formation de l’équipe et le stage en caserne pour enfin en venir à leur retour ici et l’objet de la mission.
Le récit achevé, Ellie boit son verre d’un trait et en recommande un autre. Une fois servit, elle boit une gorgé et ;

-        Franchement, espérais-tu que j’allais gober une telle histoire ? Demande-t-elle à Jack.

-        A vrai dire, je ne me suis même pas posé la question. Lui répond-il légèrement accablé.

-        Ce n’est pas grave mademoiselle, intervient Baccardi, je comprends votre réaction nous avons eut la même envers Jack. Il y a des événements difficiles à admettre…. Oubliez ce que vous avez entendu et retournez chez vous, je pense que ce sera plus sage.

Ellie se bascule sur le dossier et ferme ses yeux en soupirant longuement. Au bout d’un moment, elle se redresse et ;

-        Admettons que je crois à ton histoire, juste parce que l’élimination de ces connards de prédicateurs me fait kiffer,  qu’attends-tu de moi ? Interroge-t-elle Jack.

-        De l’aide ! Je ne peux loger tout ce monde confortablement dans mon petit appartement ni assumer financièrement.

-        Tu me demandes donc d’en accueillir une partie chez moi et de les faire bouffer gratos, c’est bien ça ?

-        Oui ! Répond sans détour Jack.

-        Tu sais que moi aussi j’ai un deux pièces.

-        Oui et à nous deux ça fait un quatre pièces.

-        Et tu crois que ça va suffire ?

-        Provisoirement le temps que je contacte Sourire et que je lui demande aussi de l’aide. Elabore Jack.

-        Holà ! Coupe Gary, on est là pour agir discrètement et non pas pour informer toutes tes conquêtes de notre mission !

-        Ce sont des amies de confiances ! Réplique Jack. De toute façon, poursuit-il, sans aide nous ne pourront pas tenir plus d’une semaine, je ne suis pas riche et de plus, neuf dans mon appartement ça risque très vite d’attirer la curiosité des voisins et ensuite de la police. Alors pour la discrétion…

-        Jack n’a pas tord. Intervient Mirabelle. Si nous restons tous entassés chez lui, ça va paraitre louche.

-        Je peux même vous dire que l’ébergement de clandestins ça coute cher en mois de prison. N’oubliez-pas que vous n’avez aucun papier d’identité et qu’il va d’ailleurs falloir remédier vite à cela en vous en fournissant des faux. Ajoute Jack.

-        Je ne sais si ton histoire tient debout, dit Ellie, mais nous sommes des amis et quelques soient tes motivations, je ne peux pas te laisser dans la mouise. Alors je vais provisoirement te donner un coup de paluche. J’ai bien dit provisoirement ! Disons une semaine pour que tu puisses prendre tes piges avec tes clandestins. Ensuite, tu te démerdes. Ça marche comme ça ?

-        C’est mieux que rien, merci tu es un ange !

-        Une sainte Jack, une sainte. Très bien, je prends qui ?

Jack se tourne vers ses amis et les interroge du regard.

-        Moi je veux bien mais est-ce bien raisonnable de se séparer ? Emet des réserves Aline.

-        Je crois que pour le moment c’est ce qu’il y a de mieux à faire. Répond gravement le Mage. Je vais aussi chez cette demoiselle et je confie à Jack la responsabilité de ceux qui vont rester chez lui.

-        Il y a un ascenseur chez vous ? Demande Lady Dark.

-        Oui, j’habite au sixième. Répond Ellie amusé par la question.

-        Alors d’accord pour moi ! Accepte Lady Dark.

-        Je déménage également. Se désigne Baccardi.

-        C’est bon ! Dit Jack.

-        Attendez un peu ! intervient Aline. Cette demoiselle habite loin d’ici parce que moi je ne monte pas sur sa machine ?

-        Non répond Jack. A cinq minutes en voiture. Ne vous inquiétez pas, on pourra communiquer par le téléphone et se voir facilement quand ce sera nécessaire. Précise-t-il.

-        D’accord bonhomme, on fait comme ça. Approuve Gary.

-        Ils ont des bagages ? Questionne Ellie.

-        Non rien de rien et d’ailleurs il va falloir aussi qu’on voit pour leur fournir des fringues de rechange parce que dans les sacs il n’y avait que couvertures, bouffes et quelques bricoles nécessaires au voyage.

-        En plus ? S’esclaffe Ellie.

-        Je sais je t’en demande beaucoup mais…. Se confond Jack un peu gêné.

-        C’est bon, j’ai plein de trucs dans une caisse qu’une copine qui s’est tiré m’a laissé, elle avait à peu près la taille de ces deux dames. Par contre, pour les hommes, que dalle !

-        On y réfléchira plus tard, pour le moment le plus important c’est de les recevoir.

-        Mais il faut que tu me les amènes moi je n’ai qu’une bécane.

-        Nous rentrons et dans une demi-heure je suis chez toi. Ça va comme ça ? Répond Jack en regardant l’heure à la pendule du café.

Ellie fait un signe affirmatif de la tête en payant l’ensemble des consommations.

-        Tiens prends ce sac, dedans il y a un livre qui t’en apprendra un peu plus sur ces gens. Lui confie Jack avant de faire signe à ses amis qu’il faut rentrer.


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