LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

mercredi 2 avril 2014

F2 épisodes 54, 55, 56, 57





Episode 54

Réjouissances à bord (Dorine).

Baccardi se fit remettre une balle en cuir par pissdebout. Il la fit rebondir quatre ou cinq fois sur le bois du pont puis :

-        Becanbiai, Granpetit, second maître Bikett, Radukou, et Fassoven, en piste ! Dit-il en s’approchant de Mirabelle.

-        Qu’avez-vous encore inventé ? Lui demanda-t-elle d’un ton acide.

-        Connaissez-vous la passe à dix, chère capitaine Mirabelle ?

-        Tout le monde connait ça, on y a tous joué à l’école… Sauf peut-être les Kidnapingres car vu leur niveau intellectuel je doute qu’un seul jour ils se soient assis derrière un pupitre. Qu’elle lui répondit en grimaçant encore de la douleur de ses fesses où perlait un peu de sang.

-        Ha, ha, ha ! Effrontée avec ça ! Les mousses Dorine et Mike ont été à bonne école avec vous… Mais je vais vous assagir croyez-moi. Donc, pour ce qui est de l’immédiat, nous allons faire une partie de passe à dix. Cinq membres de mon équipage et vous au milieu. La balle est à eux et votre rôle est de les empêcher de se faire dix passes successives. Jusque là je n’ai rien à vous apprendre. Si vous n’arrivez pas à intercepter la balle avant les dix passes, c’est dix coups pour le mousse Dorine, chaque partie perdue nous changerons d’instrument et c’est moi qui me chargera de la châtier, j’y tiens. Puisque le martinet est chaud, nous commencerons par celui là. Dernière chose, ce petit jeu se fera sur dix parties alors inutile de vous dire que si vous les perdez tous, pour votre mousse ça représentera cent coups.  Etes-vous prête capitaine Mirabelle ?

-        Capitaine Baccardi vous êtes ignoble !

-        Je le sais et j’adore l’être ! Lui répliqua-t-il en remettant la balle à Bikett.
Baccardi recula son fauteuil pour faire de la place et donna le coup d’envoi.
Les Kidnapingres ne s’attendaient certainement pas à ce que Mirabelle soit aussi vive car il n’y eut pas plus de deux passes dans cette première partie. Baccardi a applaudit l’exploit avec un certain fair-play. La partie suivante fut un peu plus longue, les Kidnapingres avaient bien compris qu’ils avaient à faire à une sportive…. Mais juste plus longue de trois passes. Baccardi se força d’un petit sourire en coin et fusilla ses joueurs du regard. Moi, dans mon coin j’exultais en commençant à penser que Dorine s’en sortirait peut-être sans la moindre égratignure.
Pour la troisième partie, les Kidnapingres s’appliquaient mais elle ne fut pas meilleure que la seconde. Mirabelle était en sueur mais ses yeux traduisait une farouche volonté de gagner jusqu’au bout. Baccardi commençait sérieusement à s’agiter sur son fauteuil.
Quatrième partie, au prix de ruses et d’efforts les kidnapingre ont réussi à se faire sept passes mais à la suivante ils se sont fait piquer la balle à la troisième. Baccardi serrait les dents en se forçant de paraitre bon joueur mais enrageait intérieurement.
Mirabelle commençait vraiment à être fatiguée de courir dans tous les sens et ses extensions se faisaient plus lourdes. Hélas la sixième partie fut à l’avantage des Kidnapingres qui se pavanaient sous les ovations des quelques spectateurs. Baccardi jubilait, il se leva, pris le martinet et se positionna sans se presser.
Mirabelle me regarda désolée. Je lui renvoyais un sourire pour lui faire comprendre qu’elle avait fait pour le mieux. Pour moi c’était même très bien d’avoir annulé les cinq premières parties et j’étais persuadé que les quatre restantes ne seraient pas à l’avantage des Kidnapingres.
Baccardi donna le premier coup avec force en travers du dos de Dorine. Elle hurla de douleur en tirant dans tous les sens sur ses liens. Il porta toujours avec force de second coup en travers des cuisses. Ma copine se tortillait, les Kidnapingres rigolaient.
Baccardi la flagellait sans pitié, Il s’appliquait à ce que les lanières cinglent avec le plus d’efficacité possible ; sans doute avait-il compris que ce serait peut-être l’unique occasion de son jeu.
Au sixième coup, Baccardi s’arrêta et contempla les longues traces qu’avait imprimées le cuir.

-        Ça fait mal hein , Hurlait-il à Dorine. Mais sache que c’est moins douloureux qu’un boulet dans ma passerelle !

A peine résonnait son dernier mot qu’il termina la flagellation avec la même rage puis jeta le martinet au sol.
Dorine les jambes fléchies, se laissait porter par ses liens. Elle sanglotait doucement…
Baccardi se remis à son fauteuil et fit un signe pour que la septième partie commence.
Les kidnapingres ne se feront pas plus de six passes. Mirabelle, le temps de la flagellation, avait repris son souffle. Huitième partie, les kidnapingres se font prendre la balle à la première passe. Baccardi cognait rageusement sur les accoudoirs de son fauteuil. Neuvième partie, ils réussirent à tromper Mirabelle.
Baccardi exultait, il se leva et alla à grands pas choisir un instrument. Je craignais le pire pour Dorine. Crainte renforcée quand il se mit en place la garcette en main. Un, deux, trois frappes terribles, Je ne pouvais en supporter d’avantage, je me recroquevillais contre le bastingage, je coinçais ma tête entre mes jambes et me bouchais les oreilles pour ne plus entendre les cris de Dorine. Les cordes détressées de la garcette terminées par un nœud étaient d’horribles lanières et le mal qu’elles devaient procurer devait être insupportable.



Quand la flagellation prit fin, Dorine avait des cuisses au dos de vilaines traces carminées. Elle hoquetait pendue au bout de ses liens. Baccardi alla se rasseoir. Mirabelle le fusilla d’un regard assassin. Il lui renvoya un cynique sourire et donna l’ordre de commencer la dernière partie. Deux passes, ils n’en feront pas plus les Kidnapingres. Baccardi se sorti de son fauteuil en applaudissant timidement Mirabelle et il intima l’ordre de détacher Dorine. Elle s’effondra au pied du piquet. J’ai fait un pas vers elle mais Patapin m’a retenu en m’étranglant à moitié.

Baccardi s’étira longuement.

-        Nous allons faire un petit entracte, j’ai soif ! Dit-il. Becanbiai, apporte-moi une gourde de cet excellent cocktail de fruits que prépare Lady Dark et également trois godets pour mes invités.

Il regarda la mer puis ses yeux se portèrent sur Dorine toujours au sol. Il s’approcha lentement puis contempla le résultat de ses flagellations en se pinçant les lèvres. Il se tourna vers une des Kidnapingres et :

-        Ematom, allez chercher votre baume et soignez-moi cette demoiselle !

Je supposais que cette Ematom était le médecin du Klakoven. Baccardi retourna à son fauteuil l’air soucieux comme s’il avait soudainement des remords d’avoir été aussi sauvage avec Dorine. Serait-ce possible que cet homme puisse avoir parfois quelques sentiments humains ?
Ematom massa doucement Dorine et l’aida à venir nous rejoindre. Elle se calla contre moi en sanglotant encore. Les marques devenaient violacées par endroit et quelques boursouflures apparaissaient où les nœuds avaient touché.

Becambiai nous servit le cocktail. Baccardi leva son verre et nous invita à boire.


Episode 55

Réjouissance à bord. (Mike).

Un peu plus tard, quand il eut étanché sa soif, Il me toisa avec son petit sourire en fronçant les sourcils pour se donner un air sévère.

-        C’est à ton tour maintenant de nous divertir mousse Mike. M’annonça-t-il en demandant à Bikett de replacer le tabouret au centre de l’espace.

Il se décolla de son fauteuil ; m’attrapa rudement par le bras et m’entraina vers le tabouret.
Baccardi attendit un petit moment que tous les témoins reprennent leur place et il appela Patapin.

-        Vois-tu mousse Mike, ce matin tu as lancé du sable au visage de mon maître Patapin. Parlait-il assez fort pour que tout le monde entende. C’est là une espièglerie de garnement. Moi j’ai toujours été partisan d’une méthode d’éducation à l’ancienne et j’ai même l’agrément de croire qu’elle est selon Baccardi. Alors j’estime selon moi, qu’une espièglerie de garnement mérite une punition de garnement…. Qu’en penses-tu mousse Mike.

-        Je n’en pense rien ! Que je lui répondais assez sèchement.

-        Et toi maître Patapin ?

-        Je pense qu’il mérite le fouet ! Répondit ce dernier.

-        Le fouet…. Ça c’est une bonne idée. Va me le chercher ! M’ordonna-t-il.

A petits pas j’allais quérir l’instrument. C’était un long fouet lourd tressé de bon cuir avec au bout une mouche effilochée. Bordel, ce fouet qui m’avait à peine effleuré la cuisse devait, manié avec vigueur, en quelques coups vous arracher la peau et très vite vous mettre les chairs à vif dans d’atroces souffrances. J’en tremblais d’horreur. C’en était trop, je ne voulais pas supporter cet abominable supplice et l’envie de me balancer par-dessus bord pour me faire mordre et dévorer par les serpents rouges m’a traversé l’esprit mais hélas, je savais qu’avant d’atteindre le bastingage je serais ceinturé.
Baccardi me pris le fouet des mains et fit écarter quelques Kidnapingres pour avoir de la place. Il fit tourner le fouet au dessus de sa tête et fouetta la main courante du bastingage. Le cuir y éclata le vernis et enleva un copeau de bois. Baccardi se tourna vers moi, j’étais devenu pâle et je me demandais encore comment mes jambes me soutenaient. Les Kidnapingres excités réclamaient qu’on me fouette à sang.

-        Capitaine Baccardi ! l’interpella Mirabelle. Vous allez le tuer ! Vous m’entendez, vous allez le tuer !

Il se tourna vers Mirabelle et :

-        Vous avez raison capitaine Mirabelle, en pas plus d’une soixantaine de coups il sera abominablement mort… Je suis certain que ma fidèle Chapoklak pourrait faire durer jusqu’à plus d’une centaine de coups mais l’issue n’en serait pas différente et moi je perdais une jolie somme. Non ma chère, je voulais juste lui faire peur… J’aime lire la peur dans les yeux !

Baccardi donna le fouet à Patapin.

-        Allez me remettre cet instrument avec les autres, ce jeune homme mérite une punition mais pas aussi cruelle et définitive.

Patapin semblait déçu. Il balança rageusement le fouet et revint. Quand à moi je reprenais doucement des couleurs.

-        Depuis combien de temps n’as-tu pas reçu de fessée mousse Mike ? me demanda-t-il en me tirant les cheveux.

Mon visage s’est embrasé d’un coup et franchement il avait dû en quelques millièmes de seconde passer d’un rose velouté à rouge tomate.

-        Il me semble t’avoir posé une question Mousse Mike ! Me relança-t-il en me secouant rudement par les cheveux.

-        Aïe ! Je…Aïe ! Je…. Heu… Je ne me souviens plus. Que je lui répondais.

-        Tu ne te souviens plus ! M’ouais…. En as-tu déjà reçu au moins ?

-        Oui… Oui ! Aïeee ! j’étais petit !

-        Petit… On va donc dire que cela fait sept ou huit ans n’est-ce pas ?

-        Oui…. Aïeee !  Oui, c’est ça !

Je ne pouvais quand même pas dire devant lui et une partie de son équipage que des fessée j’en recevais encore et que j’en étais en plus demandeur, ma situation était déjà bien assez pénible comme ça sans en rajouter. Il me lâcha la chevelure et :

-        Mon cher mousse Mike, je charge maître Patapin que tu as offensé ce matin de lui-même t’administrer une vraie fessée comme tu le mérites. Tu vas donc être puni comme un garnement que tu es et je ne doute pas que cela va te ramener quelques années en arrière à la seule différence que celle-ci sera publique donc beaucoup plus amusante pour nous. Maître Patapin es-tu d’accord ?

-        Ben… Je ne m’attendais pas à ça mais croyez capitaine que ce n’est pas pour me déplaire. Répondit-il en faisant bouger ses doigts pour les assouplir.

Les témoins manifestaient déjà leur joie.

-        Je compte sur toi maître Patapin pour lui en administrer une magistrale, je veux qu’il s’en souvienne toute sa vie ! L’encouragea Baccardi.

-        Ce sera avec grand plaisir capitaine et faîtes-moi confiance il s’en souviendra.

-        Alors à toi maître Patapin. Acquiesça Baccardi en rejoignant son fauteuil.


Patapin retira son tour de cou et son ceinturon pour être plus à l’aise puis s’installa sur le tabouret.
Autour de nous, les Kidnapingres étaient tous hilare et Glassalo dansait en rigolant à perdre haleine. Bordel, je crois que cette fessée je n’allais pas du tout l’aimer mais au fond de moi je la préférais au coup de fouet.

-        En position et présente-moi bien ton petit cul ! Me commanda Patapin sous les rires des spectateurs.

Ce grand gaillard avait son jouet et il était heureux d’en profiter.
Je me courbais docilement en travers de ces genoux sachant déjà qu’il allait m’en cuire. Juste un mauvais moment à passer me rassurais-je. Après tout ce n’était qu’une fessée de plus, j’étais un peu rôdé…
Patapin m’agrippa le poignet et me le tordit le bras dans le dos afin que je ne me protège pas et que ne  puisse me sauver. Je n’en avais aucune intention d’ailleurs, où pourrais-je bien aller sur ce petit navire ?
Sa main tomba sur mes fesses comme une masse et Patapin entama de copieusement poursuivre. Nul doute qu’il désirait me faire payer le sable dans les yeux et il y mettait beaucoup d’ardeur. Quel dommage que ces rustres ignorants n’étaient pas instruit de l’art de fesser. Même une sévère fessée peut être délicieuse si elle est bien amenée. Bien sûr, il ne pouvait en comprendre les subtilités et de plus, il ne me corrigeait pas pour me faire plaisir. En attendant, qu’est-ce qu’il me mettait !
Je n’aie pas fermé ma bouche longtemps et mes « Aïe ! » amusaient beaucoup la galerie. Les Kidnapingres l’encourageaient et Patapin ovationné y mettait encore plus d’énergie.
Ça devenait vite insupportable, mes fesses étaient bouillonnantes et rien, ni mes cris ni bientôt mes pleurs ne l’apitoyaient. Ces marins habitués à une vie dure et aux combats avaient de la résistance à l’effort. Je repliais mes jambes pour me protéger mais l’homme les coinça sous sa cuisse.



C’est sur, il devait avoir le regret de n’avoir pu utiliser le fouet alors il se rattrapait en m’appliquant de grosses claques puissantes et affreusement douloureuses.
Bordel, mais quand allait-il s’arrêter de frapper ? A croire qu’ils étaient deux.
 Plus ses amis l’encourageaient et plus il tapait sec. Je gigotais sur ses genoux en tentant de m’y soustraire mais l’homme me maintenait bien. Dire que j’avais les fesses en feu était une bien faible expression, à même penser qu’il avait les mains en bois car une brosse ou une raquette ne m’auraient causées plus de douleur et j’en hurlais pour le grand plaisir des Kidnapingres.
Les impacts étaient robustes et rageurs. Je ne cessais de me dire que c’était la dernière claque mais à chaque fois une autre venait anéantir mes espérances. Jamais je ne fus fessé aussi longtemps. C’est sûr qu’une comme celle-là, je n’étais pas près de l’oublier.
Et ça tombait, retombait et tombait encore.
J’hurlais et même jusqu’à m’excuser le lui avoir jeté du sable mais rien y faisait… On devait m’entendre du rivage.
Je n’aie d’ailleurs pas hurlé plus longtemps car à force, je n’avais plus assez de voix.
Et il continuait, et continuait encore et encore et encore…
C’est Baccardi qui le stoppa, heureusement d’ailleurs, car je crois que Patapin aurait été capable de me frapper ainsi jusqu’au coucher du soleil.

-        Houuu ! Fit-il en constatant l’état de mes fesses. On peut dire que tu as une sacrée main maître Patapin.

-        Ça oui capitaine et s’il faut lui en remettre je suis prêt ! Lui répondit-il en me tordant davantage le bras.

-        Oui encore une bonne vingtaine ! Lui accorda Baccardi.

Le salaud ! Patapin me remis le compte en montant bien haut son bras pour que ça retombe fort. Bordel, jamais je n’avais senti une main aussi puissante et douloureuse, mes larmes coulaient sur le plancher. vingt claques m’en paraissant trente et quand enfin il stoppa, je ressentais presque la même douleur que quand il frappait.

-        Voulez-vous que je lui en remette dix autres. Demanda Patapin à son capitaine.

-        Je crois que cela ne sera pas nécessaire. Rigola Baccardi avant d’ajouter. Je n’ai jamais vu des fesses aussi cramoisies par une fessée manuelle. S’asseoir va devenir un calvaire pour lui. Riait-il accompagné par les Kidnapingres témoins qui réclamaient une prolongation.

Baccardi d’un geste leur signifia que c’était terminé.
Je ne pouvais voir mes fesses mais à sentir la braise qui les consumait j’imaginais aisément leur état.
Patapin souleva sa jambe et lâcha mon bras, je m’affalais sur le sol en sanglotant. Baccardi congédia son maître et se pencha sur moi.

-        Je suis sur que tu n’en à jamais reçu une comme celle là ? Me demanda-t-il en riant aux éclats.

Je ne pouvais plus répondre, j’étais sans voix et bien plus épuisé que ne l’était celui qui m’avait fessé. Mes fesses me lançaient comme si des millions de fourmis me les grignotaient.

-        Capitaine Mirabelle, mousse Dorine aidez-donc ce jeune homme à se remettre sur ses pieds. Commanda-t-il.

Dorine se précipita.

-        Mike, Mike ! ça va ?

Je lui répondais d’un faible signe de tête négatif. Mirabelle à elle toute seule me redressa sur mes jambes et m’approcha du gros piquet pour que je puisse m’y soutenir. Je m’y accrochais à deux mains, mes jambes tremblaient nerveusement. Mes fesses me faisaient souffrir. Dorine affirmait même qu’il y avait part endroit des points de sang.

-        Pour vous c’est terminée capitaine Mirabelle, du moins pour aujourd’hui… Annonça Baccardi. Remettez vos vêtements nous allons vous reconduire à votre cage. Dit-il.

-        Et eux, qu’allez-vous encore leur faire subir ? ça ne vous suffit pas encore ! Lui rétorqua-t-elle rageusement.

-        Rassurez-vous ma chère Mirabelle, ils ne seront plus suppliciés, je vous en donne ma parole et ils vont même diner avec moi.

-        Et c’est juste pour ça que vous les gardez ? doutait Mirabelle.

-        Pour ça et aussi pour autre chose mais de cela ils vous en entretiendront demain. Becanbiai, Poirovin, Fassoven et Glassalo vous raccompagnez madame et ensuite vous revenez à bord.




Episode 56

Vente publique.


Sans Mirabelle nous nous sentions encore plus désemparés. Pour la suite des évènements, Baccardi attendit le retour de ses hommes. Dorine et moi n’avions pas eut l’autorisation de nous revêtir ; nous étions séparé par Jambanboi et de chaque côté bloqués par Bikett et Famélik. Un peu plus loin Baccardi discutait avec Chapoklac et franchement ça me donnait des frissons. Allait-il nous laisser aux mains de cette sadique ? Bordel j’avais encore bien mal aux fesses et je ne pourrais en supporter d’avantage. Pourtant il avait donné sa parole à Mirabelle qu’on ne serait plus martyrisé et j’espérais de tout mon cœur qu’il la tiendrait. Je regardais vers la plage où je distinguais toute petite la cage et les silhouettes de ses occupants dans la lumière de cette fin d’après midi.
Une fois ses hommes revenus il les fit aligner avec les autres devant nous.

-        Mesdames et messieurs ! Les harangua-t-il. Pour une nuit, je vais vous louer le mousse Mike et le mousse Dorine.

Une bruyante ovation salua l’annonce. D’un geste Baccardi a rétabli le silence.

-        A vous mesdames, le mousse Mike, à vous messieurs le mousse Dorine. Je sais que chacun d’entre vous rêve d’avoir un héro comme esclave sexuel pour une nuit, mais ce plaisir ne peut être gratuit. Je ne vous donne pas le tarif comme un vulgaire maquereau le fait pour ses putains. Non, ce sera au plus offrant. Commençons par demoiselle Dorine, qui lance une enchère ? Demanda t-il en faisant avancer Dorine afin qu’elle soit bien en exposition.

-        40 carrés de bronze ! Cria Becanbiai.

-        40 carrés de bronze ? C’est bien peu pour une si jolie demoiselle. Allons, allons messieurs.

-        90 ! Cria Radukou.

-        Un rond d’argent ! Monta Patapin.

-        Deux ronds d’argent ! Relança Poirovin.

-        Ha voilà qui est beaucoup mieux mais elle vaut bien plus que ça. Répondit à l’enchère Baccardi.

-        On peut toucher la marchandise ? réclama Patapin.

-        Pour toucher c’est 10 carrés de bronze. Annonça Baccardi.


Le maître Patapin ouvrit sa bourse et donna la monnaie au capitaine. Il s’approcha de Dorine puis à un mètre marqua un temps d’arrêt.

-        Que t’arrive-t-il maître Patapin, serais-tu devenu timide avec les demoiselles ? Rigola Baccardi.

-        Non capitaine mais j’ai vu hier ce qu’elle à fait à cet imbécile de Hautejamb et je ne tiens pas à me faire érafler la tronche moi aussi.

-        Très juste maître, je vais lui attacher les mains dans le dos.

Une fois les poignets de Dorine entravés, Patapin s’approcha, Dorine paraissait petite à côté de lui. L’homme posa un genou au sol pour être plus à hauteur et colla ses deux grosses mains sur ses seins. Ma copine eut un sursaut et sa grimace marquait visiblement le dégout qu’elle avait de Patapin. Faut dire que son chapeau déformé couvrait un faciès de vicieux. Ses cheveux en bataille n’avaient pas dû voir un peigne depuis des lustres et son rasoir ne servait que deux ou trois fois par semaine sans doute lorsqu’il se lavait. Que dire de son haleine sinon qu’il devait manger dans la même gamelle que les crabes à deux bouches.
Patapin descendait ses mains vers ses fesses striées par le martinet et la garcette. Il s’attarda un peu puis revenu de face, il passa une main dans l’entrejambe en la forçant à écarter un peu les cuisses. Les spectateurs s’excitaient les pupilles et sifflaient. Il palpait le sexe de Dorine assez brutalement, elle tentait de se défaire mais l’homme de son autre main la maintenait fermement. Les spectateurs encourageaient à plus d’audace, Il tendit son doigt pour le faire pénétrer. Baccardi stoppa son geste.

-        J’ai dit seulement toucher Maître Patapin ! Lui rappela-t-il. Si tu en veux plus, il te faudra gagner les enchères.

-        Mais capitaine, c’était juste pour voir si elle était vierge.

-        Celui qui passera la nuit avec elle le saura ! Lui répondit Baccardi en le repoussant vers les autres.

-        3 ronds d’argent ! Relança Fassovent.

-        Quatre ! remis Patavin que d’avoir caressé le corps de Dorine avait fortement excité.

-        Cinq ! Gueula Radukou.

-        Six ! Relança de suite Patavin qui semblait bien décidé à avoir Dorine dans ses draps qu’on ne pouvait pas soupçonner d’être propres.

-        Moi j’veux toucher aussi. Dit Glassalo en s’approchant.

-        As-tu les 10 carrés de bronze ? Lui réclama Baccardi.

Glassalo fouilla dans sa poche et en sortit la somme.

-        Parfait, vas-y mon gars.

Glassalo s’approcha de Dorine les mains tremblantes. L’excitation déformait son visage et ses yeux brillaient d’une folle lueur. Dorine fit un pas en arrière. Baccardi la stoppa.

-        Glassalo à payé, il a le droit de toucher ! Dit-il.

La main droite de Glassalo se posa délicatement sur le sein gauche de Dorine.
-        Je suis sûr que c’est la première fois que ce débile touche une femme de ses mains nues ! Rigola Becanbiai.

-        D’habitude il les touche à coup de sabre. Ha, ha, ha, ha ! Remis Pissdebou en rajustant la taille de son pantalon.

-        Hey Glassalo, fait attention les nénés ça mord ! Ho, ho, ho ! Lui cria Radukou.

-        Glassalo, je suis sûr que tu vas bien te branler ce soir ! Ajouta Patenfer.

-        Ouais ou sodomiser son nounours ! Ha, ha, ha ! Remis Poirovin.

Glassalo était certes un peu simplet mais je trouvais encore plus arriérés les plaisanteries de ses confrères.
La main tremblante du jeune homme effleurait la peau de dorine et ses yeux dévoraient son corps tout entier. Il approcha son visage assez près et dit.

-        Vous êtes très belle madame… Très belle…. Oui très belle et douce. Moi je n’ai pas beaucoup d’argent. C’est dommage…. Moi je vous aurais chanté une berceuse et je vous aurais bien couché juste à côté de moi. Oui madame et je n’aurais pas été méchant on aurait fait des rêves et des petit câlins comme avec ma maman. Mais madame, je n’ai pas assez d’argent.

Les autres membres d’équipage rigolaient de lui de manière cruelle.
Il remonta sa main sur l’autre sein et en fit une lente et douce exploration.

-        C’est fini Glassalo, retourne avec les autres ! Lui ordonna Baccardi.

Le jeune homme retira sa main, fixa Dorine d’un regard tendre et :

-        Merci madame, merci ! Dit-il en se reculant.

-        Regardez, il bande ! S’écria Fassoven en désignant la bosse sur le devant du pantalon de Glassalo.

Le visage de ce dernier pris une violente couleur rouge et il s’enfuit à toute jambes vers l’avant.

-        Pas très intelligent ça Fassoven. En fit la remarque Baccardi assez sèchement.

-        C’est juste pour rigoler capitaine.

-        M’ouais…. Passons et revenons à nos enchères, où en était-on ?

-        J’avais donné six ronds d’argent ! Rappela Patapin.

-        C’est exact ! alors qui monte ?....... Personne ?..... Une fois…… Deux fois….

-        Sept pour moi ! Relança Poirovin.

-        Tu les as ? Exigea le capitaine méfiant.

Le harponneur montra la valeur.
-        Parfait alors sept pour Poirovin. Qui dit mieux ?.... Une fois… De…

-        Huit ! Hurla rageusement Patapin qui décidément ne voulait pas lâcher l’affaire.

-        Huit ! Personne ne monte ?.... Une fois…. Deux Fois….. Trois fois adjugé !

Patapin Donna l’argent, se rua sur Dorine et la tira vers le roof.

-        Hola Maitre Patapin ! l’arrêta Baccardi. Pas si vite ! J’ai dit pour la nuit et il me semble que le soleil n’est pas encore couché.

-        Mais capitaine je…

-        Je te l’amènerais moi-même sur le pont. Mais avant ils sont tous les deux mes invités, ce soir on dîne ensemble. J’espère que tu n’y vois aucune objection ?

-        Bien sûr que non capitaine. Se soumit-il en affichant un sourire forcé.

-        Parfait ! Passons maintenant au jeune homme. Annonça-t-il à l’adresse des femmes.

Il m’entrava aussi les mains. Précaution inutile je n’avais l’intention de ne griffer personne.

-        Comme ça je n’aurais pas de mauvaise surprise. Me dit-il en m’avançant d’un pas pour que tous me voient bien.

-        50 carrés de bronze ! Lança en première Ematom.

-        80 ! Monta Chapoklak.

Bordel, je priais pour que ce ne soit pas elle qui l’emporte. D’ailleurs, à parler franchement je n’avais envie d’aucune mais comme de toute façon je n’avais pas vraiment le droit de donner mon avis, je préférais et de loin n’importe laquelle des autres. Les hommes tentaient de les décourager.

-        Laisse tomber Ematom, il ne vaut rien, c’est encore un gamin. Viens plutôt passer la nuit dans ma couche, c’est gratuit et je te montrerais ce que c’est qu’un homme ! Eructait Becanbiai.

-        On peut toucher nous aussi ? Demanda Bikett.

-        Tu connais le tarif. Lui répondit le capitaine en tendant la main.

Bikett y déposa le compte, s’approcha de moi et dans l’oreille me chuchota que cette nuit, à n’importe quel prix, je serais à elle.  Elle me posa sa main sur le sexe. En lui donnant un mouvement circulaire.

-        Capitane, ce n’est pas juste, elle lui touche les parties alors qu’il nous l’était interdit sur la fille. Protesta Patapin.

-        Je ne vous empêchais pas de toucher mais d’y introduire votre doigt ! A ce que je vois, elle ne lui met pas un doigt dans le cul. Lui rétorqua Baccardi créant l’hilarité générale.

La main de Bikett passait sur mes bourses et remontait le long de mon pénis. J’étais très mal à l’aise et je ne voulais surtout pas avoir une érection devant tout le monde mais hélas résister était bien difficile même en tentant de penser à autre chose. C’est sûr elle le faisait volontairement et bien entendu elle y arriva.
Tous, femmes comme hommes s’amusaient de mon érection.

-        Hey Becambiai, beugla Ematom, ce gars en à une plus longue que toi !

Rire Général. Le visage de l’homme prit de la couleur, il fusilla du regard Ematom en haussant les épaules.

-        C’est vrai que tu as une belle bite ! exultait Bikett en commençant à me masturber.

Les spectateurs réclamaient à Bikett de me faire jouir. Bordel, j’étais très mal. Heureusement le capitaine arrêta ce mauvais jeu, il écarta la femme avec une certaine rudesse.

-        Vous savez très bien second maître Bikett que ce jeune homme plein de vie et d’ardeur. Vous ne voulez quand même pas le faire éjaculer en public ? Dit-il.

-        Mais si capitaine, juste pour me rendre compte si la mécanique est en bon état. Lui répondit-elle en ricanant soutenue par les autres femmes présentes.

-        Un peu de sérieux mesdames, nous en étions à 80 carrés de bronze ! A ce prix là je ne vous le laisse pas même pour une branlette.

-        Un rond d’argent ! avança Famélik.

-        Voilà qui est déjà plus raisonnable ! Mais cela reste encore un peu faible. Ce jeune homme est un héro ne l’oubliez pas !

-        Deux ! Relança Chapoklak.

Rien que penser que cette sadique pouvait emporter l’enchère m’avait fait débander instantanément.

-        Laquelle relance sur mon lieutenant ? Demanda Baccardi. Deux ronds d’argent…. Une Fois… Deux Fois…. Tr…

-        Trois ! Monta au dernier moment Famélik.

Ouf, je respirais d’un coup plus facilement.

-        Trois une fois… D..

-        Quatre ! Cria Bikett.

-        Cinq ! Relança Chapoklac.

-        Six ! remonta de suite Bikett.

-        Alors six pour le second maître Bikett ! Une fois…. Deux fois…. Trois fois adjugé ! Pareil que pour le maître Patapin, je vous l’amènerais après dîner sur le pont.

-        C’est parfait pour moi capitaine. Répondit-elle très contente d’avoir emporté les enchères. Elle s’approcha de moi et me glissa dans l’oreille qu’elle allait me mettre le pénis à feu et a sang.

Baccardi nous ôta nos liens puis demanda le silence.

-        Poirovin, Becanbiai, Radukou, Granpeti, Ematom, Famélik et le lieutenant Chapoklak vous retournez à terre. Vous informerez Lady Dark que je dinerais à bord vers 21 heures avec les deux mousses.

-        Gandepo, Jambanboi, Pissdebout, second maître Bikett, maître Patapin vous restez à bord et maître, je vous charge de prendre les dispositions pour remplacer Patenfer et Dencreuz aux Ventilettes, ils y sont depuis le début de l’après midi.

-        Et pour Glassalo ? Demanda Bikett.

-        Il s’est réfugié comme d’habitude sur la plateforme du harponneur. Laissez-le, il reviendra quand il aura fini sa crise. Il sait que la nuit c’est lui qui doit nourrir les ventilettes.

-        A vos ordres.

-        Autre chose second maître Bikett. Vous me passez ces deux là à la douche et vous leur trouvez des tuniques dignes de ce nom. Je ne veux pas diner avec des gueux.

-        A vos ordres !

-        Je veux les voir à 21 heures dans mon carré !

-        A vos ordres.

Baccardi nous a quittés en nous laissant aux mains de Bikett. Elle nous conduisit aux sanitaires. Un petit compartiment de cinq douches en bois saturé d’humidité. Ça devait faire très juste pour tout l’équipage mais ces petits navires n’avait pas l’espace pour assurer plus de luxe. Dorine et moi nous étions très contents de prendre une douche car depuis que nous étions en cage, cette élémentaire hygiène nous avait été proscrite. Elle nous donna du savon et une serviette pour deux.
Je trouvais la situation plutôt comique ? Dorine et moi nous étions nus dépourvu de tout et elle nous surveillait le sabre à la main droite et l’autre sur la crosse de son pistolet. Comme s’il était possible que nous soyons assez fous pour  lui sauter dessus et tenter une évasion sur un bateau gardé et mouillé dans une baie infesté de serpents rouges.
L’eau était plutôt tiédasse mais ce n’était pas pour me déplaire, cette température était idéale pour mon postérieur. Une fois propre elle nous enferma dans un compartiment en fond de cale qui devais servir aux prisonniers et dans lequel nous voyageront surement quand Baccardi aura décidé de nous emmener ailleurs pour nous vendre. L’endroit était juste éclairé par un hublot crasseux. Il y avait une dizaine de hamac en grosse toiles et un tonnelet vide. Sur le bois étaient gravé des noms et des dates et à en croire les années inscrites, ce bateau ne datait pas d’hier.
Quelques minutes plus tard, Bikett revint, nous rendit nos shorts, nos slips et deux tuniques toute propres presque neuves.

-        Vous faîtes attention aux tuniques, elles ne sont pas à moi. Nous prévint-elle. Je reviendrais vous chercher quand il sera l’heure. Acheva-t-elle en refermant la porte à double tour.



Episode 57

Dîner en tête à tête.

Il n’était pas plus de 19 heures, Nous avions donc du temps. Il régnait une chaleur pesante dans ce compartiment et les deux petites ventilations n’arrivaient pas à aérer convenablement le volume.
Je regardais le dos, les fesses et les cuisses de Dorine.

-        Le fumier, il ne t’a pas loupé. C’est boursoufflé carmin, violet et presque à sang par endroit. Ça te fait mal ?

-        Oui mais ça va aller, le plus dur est passé. Me répondit-elle courageusement.

-        Des marques comme celle-là il y en a pour au moins pour 2 semaines avant qu’elles disparaissent.

-        Tu n’as pas vu tes fesses ! Répliqua-t-elle moqueuse. Mon pauvre, Qu’est-ce que tu as pris, j’en avais mal pour toi.

-        Mais j’ai toujours mal !

-        Je m’en doute… Une fessée comme celle-là, j’en n’avais jamais vue.

-        Et moi jamais reçue. Que je plaisantais.

-        Et le pire, c’est que ce salaud de Baccardi va remettre ça après nous avoir présentés à l’Inquêteur.

-        Je l’avais oublié celui-là !

-        Pas moi mais ça ne change pas grand-chose sauf pour peut-être un seul d’entre nous. Les autres vont encore en baver.

-        Bordel faut qu’on trouve un moyen de s’échapper.

-        Et bien si tu en as un, je prends de suite.

-        Tu te rends compte, il nous a marchandés comme des prostituées ! Que j’enrageais.

-        Ne te plains pas Mike, Bikett n’est pas trop mal… Tandis que moi… Frissonnât-elle.

-        Tu as raison ! Ce Patapin est un rustre et en plus il pue de la bouche.

-        Je regrette que ce ne soit pas Glassalo…. A choisir…

-        Glassalo ?!! Je crois qu’il n’est pas très étanche du cerveau.

-        Peut-être Mike, mais au moins, lui avait de la tendresse dans ses yeux. Patapin je n’y aie vu que de la perversité.

-        Patapin ! Si seulement le sable lui avait crevé les yeux ! 

-        Cessons sur ce sujet, ça va me faire vomir. J’aimerais bien savoir pourquoi Baccardi nous invite à dîner ? S’interrogeait Dorine.

-        Pour davantage nous narguer, cet homme est machiavélique ! Que je lui répondais convaincu.

-        Ça c’est sûr !.. En attendant je te propose de nous reposer ça nous fera toujours un moment de paix.

-        Bonne idée Dorine. Que j’approuvais en secouant un hamac.

Fatigués de toutes nos épreuves nous nous sommes vite et profondément endormis allongés sur le ventre évidement.
Beaucoup plus tard, Bikett et Gandepo nous ont secoués en nous hurlant dessus.

-        Quoi, vous n’êtes pas encore habillés ?!! Debout et enfilez vos vêtements, le capitaine attend ! Nous ordonnait Bikett.

Une fois présentable, nous fûmes conduits et introduits dans le carré du capitaine. Lady dark avait mise la table, déposé une salade et la grosse casserole couverte qu’on avait récupérée dans l’épave du Bouchtrou. Elle laissait échapper une bonne odeur qui nous mettait en appétit.
La pièce tranchait avec le reste de ce navire. Elle n’était pas très grande mais confortablement meublée. A gauche une petite Bibliothèque en chêne argenté présentait quelques livres aux reliures ouvragées. A droite, un lit double impeccablement tiré de draps de soie et d’une couverture brodée. Dans l’angle, un tout petit bureau nappé d’un sous mains en cuir de lapin de mer. A L’opposé, juste à côté de la bibliothèque, son fauteuil et au centre une table et quatre chaises tapissées de velours vert. Sur les murs vernis, une gravure du feu Troudanlo et quelques armes d’apparat. Au fond, les fenêtres étaient camouflées par de lourds rideaux de velours pour ne pas que la lumière soit repérable de l’extérieur mais devaient en plein jour distribuer une généreuse clarté.

-        Bienvenue mousses Dorine et Mike ! Asseyez-vous là sur les chaises avec les coussins. Nous convia-t-il. Vous êtes tous les deux droitiers ? Nous questionna-t-il.

-        Oui capitaine ! Que nous répondions en chœur.

-        Bikett attachez-leur solidement la main gauche à la chaise ! Ordonna-t-il. Je ne crains pas votre évasion, ajouta-t-il, ce bateaux est la meilleure prison, pas de grille, pas de mur rien que des serpents rouges. Ha, ha, ha, ha ! Mais, je me méfie de vos réactions. Avec vous deux, il faut s’attendre à tout.

Baccardi ne voulait prendre aucun risque. Les armes exposées sur les cloisons, toutes d’apparat qu’elles soient pourraient nous tenter.
 Devant nous, pas de couteau ni de fourchette, juste une assiette un godet d’argent et une cuillère. Sûr que nous ne pouvions plus être dangereux, il ôta ses deux pistolets à crosses d’argent de sa ceinture et les déposa dans un tiroir.

-        Comment allez-vous ? Nous demanda Lady Dark.

-        Ben pas terrible, il y a beaucoup mieux comme bateau de croisière. Que je lui répondais franchement ce qui amusa Baccardi.

-        J’ai préparé du lapin de mer façon Lady, vous allez vous régaler ! Nous annonça-t-elle avec un grand sourire.

Baccardi tapa dans ses mains et d’un signe de tête explicite congédia Bikett, Gandepo en commandant de ramener Lady Dark à terre. Une fois entre nous trois, il nous servit la salade, du vin ambré et s’installa.

-        Si vous n’y arrivez pas avec la cuillère, utilisez vos doigts. Nous conseilla-t-il.

-        Pourquoi on dîne avec vous ? Lui demanda Dorine.

-        Bonne question demoiselle. Sans doute parce que j’avais envie et je dois dire que ça m’amuse, pas vous ? Répondit-il avec son petit sourire.

-        Amusant n’est pas le mot mais on va bien manger c’est déjà ça. Lui renvoya-t-elle.

-        Ça va le coussin sous vos fesses ? nous demanda-t-il.

Je lui fis un signe de tête positif pour ne pas lui répondre la bouche pleine de cette délicieuse salade.

-        C’est drôle, j’arrive presque à avoir de la sympathie pour vous deux. Quel dommage que vous ne soyez pas Kidnapingres.

-        Faites comme si, relâchez-nous et engagez-nous dans votre équipage. Lui rétorqua Dorine avec ironie.

-        Ha, ha, ha, ha ! Vous ne manquez pas de culot ! J’adore ! Mais voilà, vous êtes des Vagalâmeurs ! Des Vagalameurs qui ont mis le grand Baccardi sur la paille. Comment pourrais-je vous excuser et de quoi j’aurais l’air devant mon équipage. Vous voulez encore me faire perdre la face ?

-        Et vous croyez que c’est en nous malmenant tous les jours que ça changera les choses ? Que je lui rétorquais.

-        Oui, car on va vite savoir comment je vous traite, preuve que Baccardi ne pardonne pas et qu’il vaut mieux ne pas avoir de dette envers lui. Ça c’est pour le cas où quelques imbéciles intrépides auraient le doux espoir de croire que je suis fini. En supplément, je dois admettre que j’y prends beaucoup de plaisir et vous ne pouvez pas vous imaginer comme ça me soulage.

-        Et vous voulez encore vous soulager combien de temps ? Demanda Dorine.

-        Quelques jours, ma vengeance doit être exemplaire, historique et dissuasive. Répondit-il cyniquement. En nous servant du lapin de mer.

-        Quelques jours ? Deux, trois, quatre ou plus ? Que je soupirais.

-        Demain matin je vous présente tous à l’Inquêteur, il est dans la pièce d’a côté, je lui ai demandé de ne pas sortir jusqu’à demain.… C’est un mâle ! Il y aura peut-être une chanceuse… ou un chanceux, on ne sait jamais. Ha, ha, ha ! Ensuite, vu que nous avons fait le plein d’eau douce, de fruits, de poissons, de viandes de Brigantins salés et de bois, nous appareillerons l’après-midi pour le territoire des Crèvesueurs. Donc demain est une journée de relâche. Ainsi, en ce qui vous concerne, mousses Dorine et Mike, vous pourrez vous reposer de la folle nuit que vous allez passer en compagnie de Patapin et Bikett. Pour ce qui est des jours suivants, à savoir au moins onze ou douze pour arriver, si on n’est pas retardé par quelques prétendants à la gloire en chemin, vous participerez aux réjouissances quotidiennes et croyez que je ne manque pas d’imagination. Ha, ha, ha, ha !

-        Et une fois nous avoir bien fait morfler vous nous vendrez ! Ajouta amèrement Dorine.

-        Vous avez tout compris !

-        Un bon prix je suppose.

-        Un très bon prix, vous valez une petite fortune chez les Crèvesueurs. Ces gens sont cupides, pour eux vous êtes comme une œuvre d’art, un placement en quelque sorte. Celle ou celui qui va devenir votre maître va se pavaner dans les rues en vous montrant au bout d’une chaine en or, vous allez être le sujet de toutes les conversations et de toutes les convoitises. Quand à moi, celui qui vous a capturés et soumis, non seulement j’en tirerais de l’or mais en plus je redore mon blason. Voyez comme vous m’êtes précieux !

-        Pas assez pour que vous nous vendiez au plus offrant pour une nuit. Lui balançais-je.

-        Pas vendu, seulement louer ! 14 ronds d’argent et quelques carrés de bronze sont toujours bons à prendre vu l’état de mes finances.

-        J’ai bien envie de pleurer tellement ça me dégoutte mais ça vous ferait encore trop plaisir ! Lui balançais rageusement.

-        Je ne vous en demande pas tant. Ha, ha, ha, ha ! Mais pour ce soir j’aimerais quand même que vous soyez un peu moins ténébreux. N’êtes vous pas bien ici ? Profitez-donc de cette trêve ! Voulez-vous encore de ce succulent ragout de lapin de mer ?

Au point où on en était, autant en profiter et se gaver.

-        Vous savez, Lady Dark est la meilleure cuisinière que je n’ais jamais eut. Je crois que je ne vais pas la vendre… Non je vais la garder avec moi. De plus c’est une adorable personne. Nous racontait Baccardi en se délectant du met.

A la fin du repas, il nous servit un alcool de Figline, qui est une sorte de minuscule figue et nous proposa un cigare que ni Dorine et moi n’acceptions puisque nous ne fumions pas.

-        Quel Dommage que nous ne soyons pas du même bord. Ne cessait-il de répéter comme s’il avait un profond regret.

Lorsque nous avions terminé notre petit verre de digestif, il appela Gandepo pour qu’elle nous détache et il nous accompagna sur le pont. Une lampe couverte d’un cône éclairait à peine un petit rond de plancher.

-        Second maitre Bikett et maître Patapin, je vous apporte vos douceurs. Cependant, je dois vous prévenir, je veux les retrouver demain en aussi bon état que je vous les confie. J’y tiens beaucoup !

-        Bien entendu capitaine, je ne le brutaliserais pas. Peut-être aura-t-il un échauffement mais pas davantage. Lui répondit Bikett en affichant un grand sourire.

-        Pareil pour moi. Vous pouvez avoir confiance capitaine ! Ajouta Patapin.

-        Parfait ! Gandepo, Pissdebou et patenfer vous me raccompagnez à terre, Sur la plage Lady dark a fait porter vos repas  vous les chargez et vous revenez à bord dîner et garder le navire pour la nuit.

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