LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

samedi 8 novembre 2014

1 LE SÉJOUR D'ELLIE et MIKAEL




Avant propos :
 Les chroniques de Fantasmaginaire ne sont pas un nouveau volet de la saga, ce sont juste de petits épisodes relatant les relations entre les natifs de Fantasmaginaire et leur amis de France. En quelque sorte un petit journal.
De courtes fictions, mais qui ne le sont pas tant que ça…

Il est évident que pour celles ou ceux qui n’ont pas lu la saga, la compréhension des chroniques ne sera pas aisée.



Le séjour d’Ellie et Mikael.

Si les voyages vers Fantasmaginaire Impérial et plus précisément vers l’île du Centre sont réglementés, ils ne souffrent jamais d’interdiction et les amis de France peuvent comme convenu y venir quatre ou cinq fois l’année. Cela faisait un bon moment qu’Ellie harcelait Mikael pour qu’il l’entraîne jusqu’à Fantasmaginaire. Autorisation sollicitée et accepté par le Mage Arnak qui représente l’Impératrice pour tout ce qui concerne les transits d’un monde à l’autre. Donc aujourd’hui Ellie et Mikael sont reçus par Mirabelle et Gary à Irizème.

Un petit séjour de quatre jours, mais pas dans le luxe de la résidence. Gary à préparé une longue randonnée dans le nord de l’île.

Ellie et Mikael, après s’être restaurés sont équipés comme il convient et chacun son sac sur le dos ils quittent la résidence d’Irizème, Gary conduit le petit groupe vers le refuge de la vallée des Rocheliss à 2100 mètres d’altitude. Une heure de calèche et quatre heures de marche à travers une nature vierge pour atteindre le lieu.



Cette étrange refuge en bois sera pour trois nuits leur camp de base. Si le programme initial est la découverte de la vallée, il n’en reste pas moins, autant pour Ellie que Mikael, que les règles d’un bon comportement devront être respectées et s’ils ne le sont pas, il y aura sanction !  Si se plier à une relative discipline n’est pas une attitude naturelle chez les deux visiteurs, elle n’est pas non plus quelque chose de contraignant car c’est un jeu accepté et même revendiqué. Ne pensez pas non plus qu’il est une charge pour Mirabelle et Gary de faire régner un peu d’ordre et de devoir punir si nécessaire ; leur consentement est tout aussi égal. Il s’agit donc là de complicité.

Lorsqu’ils atteignent le refuge de Rocheliss, les jambes sont fatiguées et s’affaler sur les fauteuils de la terrasse est un réconfort que nul ne boude surtout pour Ellie et Mikael qui accusent le décalage horaire entre leur monde et celui de Fantasmaginaire.
La construction de bois présente une architecture amusante qui pourrait aisément figurer dans un parc d’attractions. Vu de dehors, il n’y a rien d’aplomb ni d’équerre ; c’est comme si le refuge avait été construit en plusieurs fois par des bâtisseurs différents qui ne se seraient pas souciés de ce qui avait été édifié précédemment.



 L’intérieur est aussi biscornu que l’extérieur et toutes les pièces sont raccordées au salon central où trône une cheminée de pierre. Deux petites chambres individuelles pour Mirabelle et Gary. La troisième un peu plus spacieuse comportant trois lits est  attribuée à Ellie et Mikael.

Il fait doux en cette saison. Dans trois heures la nuit va obscurcir la vallée, il est grand temps pour Gary de prendre son fusil et aller chasser pour assurer le diner. Mirabelle entraîne les deux touristes dans les bois pour aller quêter quelques fruits et champignons.

Un peu plus tard tout le monde s’affaire à la cuisine et le parfum dégagé par la marmite bouillonnante présage d’un délicieux met.

Ce soir pas de veillée, Ellie et Mikael ne tiennent plus leur paupières ouvertes. Après une rapide toilette, ils se glissent sous les couvertures et s’endorment aussi vite. Sans doute pour Mirabelle et Gary le regret que leurs deux amis ne se soient pas titillés ou balancer quelques coups de polochon justifiant leur intervention pour leur trousser les chemises de nuit et leur flanquer une bonne fessée. Demain Ellie et Mikael seront plus en forme et redeviendront ce qu’ils ont toujours été, une vilaine gamine et un chenapan.

Au petit matin, le soleil passe par-dessus des roches et chasse la brume qui s’accroche au toit du refuge. Une bonne odeur de café et de pain grillé attire vers la table. Ellie et Mikael sont rayonnants, ils s’installent, raclent le beurre et enduisent les tartines encore tièdes. Il ne fallait pas être devin pour imaginer que les tranches de pain doré allaient être disputées, chipées et rechipées. Les rappels verbaux ne servent pas à calmer le chahut et l’unique solution restante pour Mirabelle et, d’attraper le garnement et pour Gary la vilaine, de les basculer en travers leurs genoux, de trousser les tuniques, de baisser les petites culottes et de copieusement leur claquer les fesses.



Il n’y a pas meilleur traitement que la fessée pour calmer deux polissons. Bien entendu, il faut que celle-ci soit énergique et douloureuse pour être efficace et croyez qu’autant Mirabelle que Gary ne sont pas novices en la matière. Les jambes d’Ellie et Mikael battent l’air en mesure, leur cris et leur supplications résonnent dans la pièce ; au dehors quelques oiseaux affolés s’envolent plus loin pour trouver un lieu moins bruyant.
Les mains punitives cessent d’aller et venir sur les croupes qu’une fois les épidermes bien teintés et brûlants. Les deux punis sont invités à finir leur petit déjeuner en silence, débarrasser la table et faire la vaisselle.

Mirabelle et Gary savent parfaitement que la fessée n’a pas un effet durable, toutefois, ils apprécient que pour un temps très variable, le traitement impose une trêve.

Il est agréable de se laisser mener par le dédale des roches. Ici la nature n’est pas souillée, les humains qui foulent ces régions sont très rares. Ellie et Mikael ont l’impression d’être des explorateurs découvrant une contrée inconnue et oubliée. L’émerveillement ne les abstient pas d’être espiègles et la nature suffisamment généreuse pour offrir à Mirabelle et Gary de belles badines pour zébrer les cuisses et les fesses des deux vauriens.



Les souples tiges sont des instruments aussi mordants que mélodieux. Ecoutez le sifflement finement net qui précède l’impact plus incisif sur la chair engendrant les vibrations des cordes vocales. Le mariage d’une voix féminine et masculine est bénéfique à la mélodie et si fausse note il y a, les deux chefs d’orchestre prennent de radicales mesures pour réaccorder la partition. Rien à voir avec de la maltraitance, c’est de l’art et ne doutez point que la composition enfante le plaisir de l’écoute, mais également des sens.

Un bon séjour vivent-ils ensemble et si le mordant du martinet en cuir de lapin de mer à fait parfois couler des larmes, elles ne sont pas de tristesse.

Le fouet en cuir de serpent rouge pour Mikael. Il sent la lanière qui s’allonge sur la peau, son dos se cambre, son corps tire sur les liens faisant frissonner les feuilles de la grosse branche au dessus. C’était une punition pour avoir tenté de baisser la culotte d’Ellie, je dis « c’était » car le chenapan en déguste chaque coup comme une friandise ardente qui le transporte de félicité.



Inutile de compter les châtiments administrés durant ce petit séjour, les chiffres ne sont pas d’usage puisque c’est à la demande. Le plaisir ne se mesure pas, il se vit !

Quatre jours plus tard, ils sont de retour à Irizème. On peu lire sur les visages la joie d’avoir passé un bon moment, mais également l’amer du départ et de la séparation. Il est difficile de quitter Fantasmaginaire, mais on peut lire sur le tendre des cuisses et le galbe des fesses que le temps y fut bien employé.

vendredi 29 août 2014

COMME POUR DE VRAI






Dernièrement, invité à un barbecue organisé par des célébrités du quartier rouge, je passais d’abord à la gare de Lyon pour saluer l’ami Waldo et aussi prendre livraison d’Ellie pour l’emporter sur ma fougueuse machine vers le lieu de braise ou crépitais viandes et saucisses.

Il est de bon ton entre amis du quartier rouge présents de trinquer. Il faisait presque nuit et sous le grand parasol qui nous protégeait de l’humidité des quelques gouttes tombantes de gros nuages qui n’ont cessés de pourrir l’été, un cadeau fut déposé devant mon verre. Le papier satiné de l’emballage reflétait la douce lumière de l’ampoule ; ils me regardaient toutes et tous en m’invitant de sourires à ouvrir le paquet.
Je suis toujours embarrassé et ému quand on me fait des coups pareils, ben oui quoi, vous êtes là peinard à siroter votre apéro et raconter des bêtises quand on vous livre un colis qui normalement est un présent pour ceux qui sont sage ce qui est loin d’être mon cas.

Admettons que ce paquet soit un cadeau d’anniversaire, je l’aurais bien imaginé si c’était la date, mais ce ne pouvait l’être car ma prochaine année attendra encore quelques mois et perso, je ne suis pas pressé. D’accord, le temps était pluvieux, mais point de neige ou de givre et donc, ce n’était pas Noël, pas plus Pâques ni ma fête, alors pour quelle occasion m’offrait-on un cadeau ?

Je ne voyais qu’une seule raison, c’est qu’on m’aimait bien et je vous avouerais que c’est le meilleur motif qui existe à mes yeux parce que si je souffle les bougies de mon anniversaire, c’est uniquement pour me goinfrer le gâteau et picoler le champagne vu qu’une année de plus ne vaut pas à mes yeux plus qu’un verre d’eau pas fraîche.

Donc me voilà face à un truc emballé que je tâte du bout des doigts afin de tenter de deviner. C’est un parallélépipède rectangle, dur avec sur deux cotés de rondes aspérités et cela ne m’inspire rien de précis, il me faut donc déchirer le papier pour découvrir le présent.

Il y a des moments de la vie qui ressemble à du «  çanecepeupa » et pourtant, n’ayant pas ingurgité plus qu’un verre de rosé, et bien c’est « bensiçacepeu »

Quand je réalise le cadeau, je reste sans voix perdu dans une voie qui ne me mène nulle part si ce n’est que l’instant présent reste figé. Parce que faut que je vous dise ; des cadeaux comme ça vous n’en recevez pas beaucoup dans votre vie et je suis bien certain qu’il y en a un grand nombre qui n’en toucheront jamais.

 Sans doute parce qu’Ellie avait posé un mouchoir en papier devant moi que par défit je me suis retenu de lâcher une larme, mais croyez qu’elle était prête à dévaler une joue et peut-être les deux. De toute façon, j’étais cloué !
Il n’y a pas de « merci » assez grand, assez chanté, écrit, dessiné ou tout ce qu’on peut suggérer pour toutes les personnes qui ont pensé, participé et réalisé ce que j’avais devant les yeux.

Commençons par le début, un coffret en bois gravé d’un emblème représentant Fantasmaginaire sur un côté, de l’autre l’arrière du Bouchtrou et au dessus, de métal, le coquin trou de serrure de mon avatar signant quelques uns de mes commentaires sur les blogs.





 La face ouverte de ce coffret fait main par Délie montrait le dos des reliures des cinq tomes de Fantasmaginaire représentant, accolés dans l’ordre, le dessins de Mikael dans le volet 4.



Comprenez-vous mesdames et messieurs l’émotion ?

Regardez bien ses photographies, oui regardez les bien, c’est plus que beau, non pas les photos mais ce qu’elles exposent, c’est ce que jamais je n’aurais jamais rêvé dans les plus envolés de mes songes. Les cinq volumes de Fantasmaginaire avec les illustrations imprimés et reliés.







Saluer le travail accompli est justice, mais bien au delà de ça, c’est tout ce que peut représenter l’ensemble de ce merveilleux cadeau ; encore aujourd’hui, je ne sais quoi dire… Sinon que je suis heureux plusieurs fois parce qu’une fois ce n’est pas assez. Alors à Délie, Mister Agramant, Dame Iris, Ellie, Titi et chou, j’espère que vous entendez ce que je n’arrive pas à formuler parce que je n’arrive pas à trouver les bons mots si ce n’est qu’un « merci » un peu trop modeste au regard de cet extraordinaire cadeau.