F3 épisodes 45, 46, 47, 48

 Episode 45

                                  La théorie du Mage.

 5 Juillet 9h50. Le mage Arnak invite tout le monde dans le grand salon. Les rayons du soleil transpercent les vitrages et dessinent sur les murs un vitrail de lumière. Faisceaux incandescents, ils allument les boiseries et dorures enveloppants l’espace de brillance et de chaleur. Le mage attend que tous soient bien installés.

-        Chers amis ! commence-t-il son monologue. Après avoir consulté ouvrages et documents sur l’histoire de ce monde et principalement de ce pays, je suis arrivé à quelques intéressantes conclusions qui hélas étaye ma théorie. A Fantasmagination, pour celles et ceux qui y étaient, je vous avais entretenu d’une possible interaction entre les graves événements d’ici et les non moins graves évènements de chez nous. Aujourd’hui, je peux déclarer que cette hypothèse n’en n’est plus une et qu’elle devient une réalité vérifiée. Par les livres d’histoires trouvés dans la riche bibliothèque du château, je suis remonté dans le temps et noté qu’à chaque fois qu’un conflit se déroulait dans ce pays, il en était de même à Fantasmaginaire. Je vous avais déjà instruit des similitudes avec les deux premières guerres mondiales. Allons plus avant,  en 1870 et 71, ici se déroulait une autre confrontation et à Fantasmaginaire, sur le même calendrier, les Kidnapingres avait sans préambule et raisons établi le blocus des ports Entoqués afin de les pousser à la famine. Très grosse résistance des assiégés et beaucoup de sang versé. Remontons encore dans l’histoire et toujours dans ce pays, entre 1789 et 1815 il y eut une période d’instabilité de conquêtes et de guerres successives. Lors de cette même période, A fantasmaginaire, une impératrice avait décidé comme une envie d’uriner, d’exporter le modèle de société du territoire impérial et d’y convertir les Creuztatoms, Végétateurs, Kidnapingres, Crèvesueurs et Entoqués. Cette fois encore il y eut beaucoup de drames. Je pourrais encore citer nombres d’exemples Mais je ne vais pas poursuivre ce cours d’histoire au risque d’être répétitif et de vous ennuyer,  mais sachez que je suis allé assez loin dans le passé pour que ma conclusion ne souffre d’aucun argument contraire. Notre monde est directement intoxiqué par les importantes rivalités et tragiques conflits qui touchent ce pays et uniquement ce pays. Sur cette planète, d’autres guerres se sont déroulées, guerre du Vietnam, de Corée, Du Kippour, des Malouines, d’Afghanistan, d’Algérie etc. Des noms qui ne disent rien à mes compatriotes certes, mais curieusement, elle n’ont en rien affecté notre monde. L’unique raison est qu’elles ne se déroulaient pas sur le territoire Français. C’est cette particularité qui me fait supposer que notre communautés a un lien privilégié avec la France ce qui d’ailleurs expliquerait la parfaite similitude de nos deux langues, en ajoutant comme élément que l’unique passage connu entre nos deux mondes est situé dans la capitale de ce pays. Il y a bien quelques interrogations qui restent mystérieuses comme ; pourquoi nous ne connaissons pas à Fantasmaginaire les préliminaires aux conflits qui se déroulent ici et qui pourraient nous permettre de nous réunir préalablement autour d’une table de négociation afin de les éviter ? Il y a également le pourquoi et l’origine de cette liaison entre nos deux mondes ou encore la différence d’évolution. Ce sont des questions qui trouveront peut-être un jour des réponses…. Ou peut-être jamais. Voilà, je voulais vous communiquer la conclusion de mes recherches et de ce fait, conforter que notre mission n’est pas négligeable. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, je vous remercie de m’avoir écouté. Achève-t-il en refermant son gros cahier.

Son auditoire se lève sans rien ajouter, l’exposé du mage est suffisamment clair.

-        Mirabelle ! Apelle Mike. C’est à nous d’assurer les informations ce matin.

-        C’est exact, il y a aussi Dorine et Baccardi. Je vais en cuisine prendre un café, on se rejoint au petit salon.

Melle Véra, Aline, Lady Dark et Gary vont au marché pour refaire le plein.

Jack, Ellie et le mage sont chargés de préparer le repas de midi.

Dans la cuisine, les deux hommes épluchent des oignons pendant qu’Ellie coupe des carottes en rondelle.

-        C’est quand même dingue ça. Fait-elle. Je suis en train de vivre un truc de malade.

-        Nous aussi, si ça peut te rassurer. Rigole le mage.

-        Mais non, ce n’est pas pareil. Imaginez un peu, y’a mon pote Jack qui disparait pendant un bon moment. Un jour il revient sans crier gare et me raconte qu’il à été faire un tour dans un autre cosmos et qu’il est revenu avec des gus de là bas qui ont l’intention d’envoyer en enfer les deux prédicateurs. Je n’y crois pas bien sûr mais je trouve l’histoire plutôt cool. Jusqu’à là, tout va bien… Voilà qu’il me refile chez moi la moitié des extraterrestres avec un mage en prime. OK, pas d’lézard, ils ne sont pas vert, parlent et marchent comme nous. Etre assistante maternelle ça m’amuse mais comme il n’y a pas trop de place pour faire un tennis dans mon appart, moi, super gentille, je leur dégotte une planque géniale dans le château quatre étoiles de Melle Véra. Là on commence à écrire un vrai film et je passe d’assistante à actrice. Tout va bien, le producteur est content, les acteurs sont excellents et en plus ils sont bourrés de tunes en or massif alors, moteur ! Mais attention, accrochez-vous bien mesdames, messieurs ! Ce château n’est pas celui du conte Dracula et encore moins celui de Sissi, c’est rien de moins que celui qui devait servir de décor à l’institution Lafleurodant avant que les cinglés de la ceinture de chasteté viennent y poser des scellés. Un lieu symbolique de la fesse rouge et qui devait relancer l’industrie du martinet. Que viendraient donc faire des extraterrestres en ce château, je vous le demande hein ? Et là, méga surprise je découvre que les pilotes de soucoupes volantes tapent de la fesse ou prêtent une fesse attentive à toutes provocations. Moi je me dis « Ma p’tite Ellie tu vas te réveiller demain avec une sacré gueule de bois » J’t’en fiche parce que tous les matins je me lève pleine bourre et mes copines extraterrestres sont toujours là. Même en prenant une bonne grosse cuite, ça ne dure pas aussi longtemps. Alors la petite Ellie ce matin dans la glace elle s’est dit qu’elle n’était pas victime d’hallucination par abus de liquides médicalement réprouvés. Et puis y’a la voix de la bonne conscience, ben oui, ça parait pas comme ça à première vue, mais si, j’en aie une ! Donc cette petite voix qui ne fait que m’agacer tout le temps, elle me dit «  Ellie tu es sur la mauvaise pente. Ellie fait ta valise et tires-toi ! » C’est marrant ça, j’ai toujours trouvé qu’elle manquait de persuasion cette petit voix moi… Ben voilà, en ce moment je coupe des carottes et je n’aie pas fait ma valise. Que penses-tu de ma théorie à moi mage Arnak ?

-        Elle se défend. Répond-il

-        Ok, je reste !

 Episode 46

Mike s’y met.

6 Juillet 8h50. Le petit déjeuner se termine. Ce matin Melle Véra, le mage Arnak et Gary se rendent à Pau pour négocier de l’or contre des Euros ; Jack à trouvé les adresses des acheteurs de métaux et bijoux sur le net.

Mirabelle et Ellie s’occupent de faire le ménage dans tout le rez-de-chaussée. Mike de faire de même dans le dortoir, les sanitaires et le couloir au second niveau. Aline de ramasser tous les draps, de les mettre en machine et refaire tous les lits, Lady Dark de récurer la cuisine, la remise et préparer le repas de midi,  Baccardi de tondre la grande pelouse avec le petit tracteur. Ce dernier est heureux comme un adolescent à qui on à offert son premier scooter. Melle Véra lui avait donné hier après midi quelques cours de conduite et de manipulation de l’engin.

Aline achève de changer et refaire les lits par le dortoir, Mike termine d’y passer l’aspirateur.

-        Je descends voir si Lady dark n’a pas besoin de moi, bon courage Mike. Lui dit-elle en quittant le dortoir.

Mike poursuit son ménage et tire l’aspirateur dans le couloir et c’est là que lui vient l’idée de faire le lit de Baccardi en portefeuilles. Pas de doute, c’est forcement Aline qui va prendre. Il s’assure que personne ne se trouve à l’étage, laisse l’aspirateur allumé puis entre discrètement dans la chambre de Baccardi. Il ne lui faut pas plus de cinq minutes pour accomplir son forfait.

Peu avant midi Melle Véra, le mage Arnak et Gary reviennent.

-        Ce n’a pas été facile. raconte Arnak. Le commerçant voulait nous prendre l’or à 20 Euros le gramme.

-        C’est du vol ! Peste Mirabelle. Le faussaire nous l’a fait à 34 Euros. Se souvient-elle.

-        Pauvre gars. Rigole Gary. Il n’a pas compris ce qui arrivait quand il a vu sortir un crabe à deux bouches de son tiroir caisse, Ho, ho, ho, ho !

-        Il y a aussi des crabes à deux bouches dans ce pays ? s’étonne Lady Dark.

-        Justement non, d’où sa frayeur, ha, ha, ha, ha ! Se tord de rire le mage Arnak.

-        Et bien il n’y a pas que lui qui a eut peur. Dit Melle Véra.

-        Excuse-moi très chère, je ne t’avais pas prévenu. Se confond le mage.

-        Vous auriez vu la tête du commerçant, j’ai bien crut qu’il allait défaillir en vomissant son petit déjeuner. Raconte Gary. En plus, il a tout de suite compris que la bestiole était de notre côté quand Arnak lui donnait des ordres et que le crabe obéissait, ha, ha, ha, ha ! C’est simple, de 20 Euros c’est monté à 25. C’était encore insuffisant alors il y a eut un deuxième puis un troisième crabe et cette fois nous avons conclus à 32 Euros.

-        D’après la description du bouquin des naufragés du Bouchtrou, ce n’est vraiment pas le genre de crustacé qu’on met dans un plateau de fruit de mer. Plaisante Ellie.

-        Maintenant nous avons un peu d’avoir. Dit le mage en sortant trois liasses de billets.

-        Ça fait combien ? Se renseigne Mirabelle.

-        Un peu plus de 2500 Euros pour deux triangles, il ne pouvait pas nous échanger plus d’or. Répond Arnak.

-        Tu ne penses pas que ce marchand pourrait nous dénoncer aux flics, parce que des vendeurs qui déballent sur le comptoir des triangles d’or pur à 40 grammes pièce il ne doit pas en voir souvent et ce boutiquier doit se poser des questions sur sa provenance. S’inquiète Jack.

-        Non, pour eux de l’or présenté comme ça c’est du pain béni et il va pouvoir attendre que les cours soient favorables et le revendre tel que sur le marché parallèle avec un bénéfice de cinq, six, sept ou huit Euros par gramme. Lui répond Melle Véra.

Journal télévisé de 13 heures. Bonne nouvelle, Horace de Fantenay compte faire une tournée en France fin Juillet et il est prévu dans le programme qu’il remonte le canal du midi jusqu’à Toulouse. Les missionnaires ne pouvaient rêver mieux. Il va leur falloir se renseigner sur l’itinéraire exact et faire un sérieux repérage.

-        Il faut aller à Toulouse et descendre jusqu’à Béziers si ont veut bien repérer. Préconise Melle Véra. Nous irons avec ma voiture. Adjoint-elle.

-        Gary, Baccardi et moi nous t’accompagnerons. Baccardi à de l’expérience pour tendre des embuscades et Gary une très bonne mémoire visuelle. Si tu as un appareil pour faire des images ce serait très bien. Expose le Mage Arnak.

-        Je pense qu’il nous faudra au mois trois jours. Nous partirons après demain de très bonne heure le matin.

-        Pourquoi si tôt, nous avons le temps ? Demande Baccardi.

-        Parce qu’il va bientôt y avoir les festivités du 14 Juillet et donc pas mal de voies et routes fermées à la circulation et qu’ensuite la police commencera à sécuriser l’itinéraire d’Horace de Fantenay et qu’il nous sera alors impossible d’assurer une bonne inspection sans paraitre louche. Répond Melle Véra.

-        Puisqu’il remonte le canal avec un bateau, le meilleur ne serait-il pas de lâcher des mines dans la flotte. Propose Jack.

-        Faut-il déjà trouver des mines et en plus c’est trop risqué, il y aura des gens pour acclamer son passage, des femmes et des enfants. En plus, il sera surement escorté devant et derrière par d’autres bateaux et ce sont eux qui vont sauter. Lui répond Melle Véra.

-         Ouais… Je n’avais pas pensé à tout ça. Ça ne va pas être facile même avec un fusil.

-        Il y a des armes de très longue portée avec des visées performantes. Expose Melle véra.

-        Bien sûr mais de telles armes, comme des mines, ne se trouvent pas dans une boîte aux lettres et si le prédicateur se poste en extérieur sur la passerelle ou le pont pour saluer ses partisans il ne le sera que dernière des vitrages blindés comme le pape. Suppute Jack.

-        On ne peut pas monter à bord de son bateau ? Demande Baccardi.

-        Jack a raison, il y aura des gardes du corps partout. Les ponts, les bords de quais et berges ne seront surement pas accessibles. Répond Melle Véra.

-        Et la nuit ? Interroge Gary.

-        Pareil.

-        Ça devient compliqué. Soupire Baccardi.

-        Et si je fais la pute, bas résilles, porte jarretelle et tout. J’aguiche le bonhomme et une fois dans son plumard, je le zigouille avec une lime à ongle. Plaisante Ellie.

-        Horace de Fantenay qui invite une prostituée dans son lit, tu n’y penses pas. Pour le coup, il n’y aurait pas besoin de le tuer, la presse s’en chargerait. Réplique Jack amusé.

-        Je l’sais bien, je dis ça juste pour détendre l’atmosphère.

-        Pas la peine d’extrapoler pour le moment, effectuons d’abord le repérage et nous aviserons selon les possibilités qui nous seront offertes. Tranche le mage.

Pendant le dîner Mike ne cesse d’afficher un petit sourire sournois. Il pense à la tête de Baccardi lorsqu’il va se glisser sous ses draps.

Episode 47

 Belotte.

7 Juillet, Le petit déjeuner se passe bien, trop bien même, Mike est déçu, Baccardi n’affiche aucune aigreur. Peut-être, pense Mike, que par habitude sur son navire d’être toujours sur le qui-vive, Baccardi ne se mets pas sous les draps mais couche directement sur le lit.

Petit déjeuner achevé, Baccardi se lève, débarrasse un peu la table et interpelle Aline.

-        Dis-moi Aline, c’est bien toi qui à fait tous les lits hier ? Interroge-t-il sans aucun énervement.

Cette dernière répond par l’affirmative. A la plonge, Mike jubile enfin.

-        Amusant le coup du lit en portefeuille. Fait-il avec un grand sourire aux lèvres.

-        Que racontes-tu, je ne comprends pas ? S’étonne Aline.

-        Ce que je comprends moi, c’est que tu cherches une bonne fessée juste pour tester ma main. Peut-être pour une comparaison avec celle de Gary. S’approche-t-il D’Aline.

-        Mais pas du tout, je… je ne…

Avec un mouvement précis et calculé, Baccardi attrape Aline, lui soulève sa robe et baisse sa culotte devant tous le monde.

-        Et bien tu vas l’avoir ta fessée et crois-moi tu vas t’en souvenir de cette première. Je vais t’apprendre moi à faire mon lit en portefeuille ! Lui dit-il en commençant à copieusement lui claquer les fesses.

Pas de doute, c’est bien une fessée corrective ; rapide, puissante et comme on peut le deviner en entendant les claques et les « Aîeeeaillaailles ! », elle est bien cuisante.

Une courte fessée mais qui laisse les fesses de la pauvre Aline en feu. De belles marques rouges impriment joliment ses deux rondeurs. Baccardi lâche l’infortunée qui se dandine autour de la table en se frottant les fesses.

-        Que ça te serve de leçon ! Lui lance Baccardi illuminé d’un rayonnant sourire satisfait.

-        Ce n’est pas moi, ce n’est pas moi ! Ne cesse de répéter Aline.

-        Et bien si tu trouves la ou le vrai coupable, préviens-moi, je me ferais un plaisir de le corriger aussi, et doublement pour t’avoir laissé porter le chapeau. Lui répond-il en quittant joyeusement la cuisine.

Aline regarde tout le monde un par un et on devine dans ses yeux un fort désir de découvrir qui lui à joué ce sale tour.

Mike replonge ses mains dans l’eau de vaisselle très content de lui.

Le mage Arnak met sa main devant sa bouche pour étouffer un rire et quitte à son tour la cuisine.

Un peu plus tard, c’est l’euphorie dans le quartier général. A la télévision on vient d’annoncer que Childéric Halebard comptait lui aussi faire une grande tournée en France. Melle Véra invoque qu’il ne veut pas se laisser distancer par son rival et qu’il est important pour l’un comme pour l’autre de mettre à sa cause ce pays qui à une grande influence en Europe. Les informations montrent des images sanglantes de Centrafrique mais aussi une préparation militaire à la frontière russo-chinoise.

-        Ce n’est pas bon ça. Fait Jack. Les russes et les chinois ne se sont jamais bien entendu et s’ils commencent à s’envoyer des pruneaux ça va foutre le feu.

-        Pour le moment ils ne font que montrer leur muscles mais Jack a raison, une moindre étincelle et c’est la guerre. Ajoute Melle Véra.

-        C’est De Fantenay qui à la faveur des Russes et ce prédicateur de merde les pousse à déclarer la guerre aux perverses et machiavéliques Chinois comme il les nomme. Précise Ellie.

-        Et Childéric fait de même du côté Chinois je présume ? Demande Baccardi.

-        Non, les Chinois ne veulent entendre parler ni de l’un ni de l’autre mais ça ne changera pas grand-chose pour ce qui est de se foutre sur la gueule avec les Russes. Si ça dégénère là-bas, je ne donne pas beaucoup de temps avant que toute l’Europe et l’Asie s’embrase. Répond Jack.

-        Il faut vraiment mettre hors d’état de nuire ces deux prédicateurs avant qu’il ne soit trop tard. Dit Gary.

-        Ces deux hommes jouent sur de multiples croyances. J’ai étudié leur écrits et compte rendu de discours. J’ai fait des recoupements avec les livres anciens de différentes religions. Horace de Fantenay à écrit son « Livre de la foi » en prenant des éléments de religions occidentales. Il en a fait une soupe extrême en les interprétants de manière fallacieuse et fanatique. Childéric Halebard a puisé dans des sources plus orientales en employant la même recette pour publier « La puissance est foi ! » Comme cette planète est au bord d’un gouffre économique et social, il est alors facile pour eux de recruter à leur cause parmi les populations pauvres en leur redonnant de l’espoir et une ligne morale qu’ils vantent rassurante. Quand on est tout au fond du trou, on attrape même l’échelle offerte par le bourreau. D’énormes intérêts soutiennent De Fantenay et Halebard. Dans l’histoire de cette planète il y a déjà eut des précédents et pour ne citer que le plus récent « Le troisième Reich » avec des dizaines de millions de morts. Expose le mage Arnak.

-        Je crains que cette fois ce soit l’apocalypse ; les armes d’aujourd’hui sont radicalement destructrices. Ajoute gravement Melle Véra.

-        Demain nous allons commencer réellement notre mission et allons trouver un moyen d’éliminer cet Horace de Fantenay. Affirme Baccardi.

-        Oui et ensuite ce sera au tour de l’autre fanfaron ! Adjoint Gary.

-        Je le souhaite. Soupire Melle Véra.

Cet après midi, Jack apprend à Dorine, Aline, et Mike à jouer à la pétanque.

Mirabelle , Ellie et Lady Dark sont à la baignade dans la rivière.

En fin de journée, Melle Véra, Baccardi Gary et le mage Arnak préparent leurs bagages et chargent le coffre de l’automobile pour pouvoir partir sans entrave de bonne heure demain matin.

Jack est missionné pendant leur absence de trouver sur le net tous les renseignements possible sur la péniche qui transportera le prédicateur. Les autres continueront la collecte d’informations.

Episode 48

Et dix de der.

8 Juillet. Quand le dortoir se réveille, il y a déjà une heure que Melle Véra, le mage Arnak, Gary et Baccardi sont partis.

La matinée se passe tranquillement. Ellie, Jack et Mike sont à la télévision. Rien de bien neuf au niveau des actualités. Les russes et les Chinois se regardent dans le blanc des yeux mais ne chargent pas leurs armes.

Lady Dark assure toujours de bons petits plats et s’habitue très bien aux ingrédients, légumes et viandes de ce monde.

En début d’après midi, Mike se vautre dans un transat avec une Bande dessinée.

Un peu plus tard, Jack le rejoint.

-        Mirabelle demande à ce que tu ailles chercher Aline, Lady Dark, Dorine et Ellie. Le prévient-il.

-        Et pourquoi elle ne t’a pas demandé à toi ? S’étonne Mike.

-        Parce que je lui donne un cours sur l’ordinateur alors elle te demande de lui rendre ce petit service.

-        Je ne sais pas où elles sont moi ?

-        Elles ont dit qu’elle allait au bord de la rivière vers le ponton.

-        D’accord j’y vais. Se lève Mike.

Le petit sentier qui conduit au ponton est agréable d’ombre. En cette saison le feuillage est complet. Mike va sifflotant pour répondre aux oiseaux. Soudain, de derrière un gros tronc un bras lui entoure le cou un poing appuie dans le creux de ses reins tentant de lui faire perdre l’équilibre. Mike tente de se courber et de faire passer par-dessus son épaule la personne qui l’agresse, mais Ellie et Dorine sortant des fourrés lui sautent dessus. La première lui attrape les poignets et la seconde lui balaye les jambes pour qu’il chute.

-        Alors cher Mike ? Arrive Aline en lui collant son pied sur la poitrine.

-        Bordel, qu’est-ce qui vous prends les filles, vous jouez à quoi là ?

-        On donne un petit coup de paluche à notre copine Aline. Lui répond Ellie en lui maintenant fermement un bras.

-        Et pourquoi ce coup de main ? S’étonne-t-il.

-        Devine ? lui dit Dorine qui maintient son autre bras.

-        Hey, arrêtez vos conneries là, il y a Mirabelle qui vous demande.

-        On le sait, fallait bien trouver quelque chose pour t’attirer dans le bois. Ricane Lady Dark qui lui serre toujours le cou.

-        Mais qu’est-ce que tu racontes ? Commence à s’énerver Mike.

-        Parait que tu es un as du lit en portefeuille ? L’interroge Aline.

-        Un lit en porte feuille, je ne sais même pas comment ça se fait. Répond-il avec arrogance et mensonge.

-        Mais bien sûr que si puisque c’est toi qui l’a fait à Baccardi.

-        Mais pas du tout ! Ment-il.

-        Ho que si petit fourbe car toi seul pouvait entrer dans sa chambre sans te faire voir. Quand je suis redescendu après avoir changé les draps et fait tous les lits, Tout le monde était en bas et Baccardi sur la pelouse. tu étais bien l’unique personne à l’étage et c’est à ce moment là que tu as fait le lit en portefeuille en te disant que c’était Moi qui allait me faire accuser.

-        Qui te dit qu’il a été fait le matin ?

-        Moi parce que j’en suis certaine et maintenant je vais te faire regretter ton sale petit tour. Lui annonce Aline en enfilant des gants de vaisselle.

-        Hé, que vas-tu faire ? Bordel ! Hé laissez-moi ! Tente-t-il de se libérer.

Lady Dark lâche sa prise et lui attrape une jambe. Aline s’éloigne un petit moment et revient avec un bouquet d’orties. Mike ne comprends pas car il ne connaît pas ces plantes.

-        Gary aurait dû être botaniste, c’est lui hier qui m’a appris ce que sont les orties car par curiosité il avait mis les mains dessus et s’était rendu compte de leur propriété irritante. C’est dommage, ça pique beaucoup moins que les Piklapos.

-        Aline s’il-te-plait ! Aline, si ça se trouve s’est dangereux, ce sont des plantes qu’on ne connait pas. Panique Mike en gigotant dans tous les sens.

-        Mais non Mike, moi je suis d’ici et je peux t’assurer que tu vas bien jongler mais c’est tout. Le rassure Ellie avec ironie.

-        Bordel ! Aline, Aline, c’était pour faire une blague, je ne pensais pas que Baccardi allait te flanquer une fessée.

-        Allons Mike, a qui veux-tu faire croire ça. Rigole-t-elle en faisant tourner les orties devant ses yeux affolés.

-        D’accord, alors tu devrais me remercier ! Je t’aie fait avoir une fessée gratuite. Tente-t-il une ultime bravade.

-        Tu as raison ; en plus une fessée par le grand Baccardi… Ce n’est pas rien ! Apprécie ironiquement Aline.

-        Ha tu vois.

-        Je vais donc te remercier comme tu le mérites. Dit-elle en lui attrapant l’autre jambe.

-        Aliiiine ! je… HAAAAAAAAA ! Hurle-t-il en sentant pour la première fois de sa vie la caresse douloureuse des feuilles d’ortie sur sa cuisse.

-        Alors qu’en penses-tu Mike ? Lui demande-t-elle.

-        Houuuuu ! Non, ça fait mal. Aline s’il-te-plait. Implore-t-il en tremblant de sa jambe piquée.

-        Moi je les trouve bien ses shorts très courts, ils dégagent toutes les cuisses. Apprécie-t-elle en appliquant les orties sur l’autre jambe.

-        HAAARRRHHHH ! Aliiiiiiinneeee !!!! non, non !

-        Ont pourrait lui enlever son short et le slip aussi, les orties sur les fesses c’est bien aussi. Propose Ellie.

-        Pour cette fois les cuisses ça suffira. Se contente Aline. Tenez-lui bien les bras les filles ! Maintenant Mike, je vais te faire danser et tu vas t’en souvenir du lit en, portefeuille. Ajoute-t-elle.

Aline lui caresse les cuisses avec lenteur en laissant bien trainer les feuilles sur sa peau. Mike hurle et se débat mais il est bien tenu et ne peut échapper aux orties. Partout, devant derrière, Aline fait minutieusement le tour des cuisses de Mike.

Les jeunes femmes se régalent de voir leur copain se contorsionner. Quelques petites minutes de supplice plus tard, les plantes sont fripées et perdent de leur mordant. Aline reprend un bouquet d’orties neufs et recommence et recommence encore de le frictionner en prenant bien le temps pour que les feuilles fassent le meilleur effet. Les cuisses de Mike sont couvertes de boutons qui à force de cajolerie d’orties se superposent.

Au bout d’un bon moment, lorsque Mike implore et qu’elle estime qu’il a suffisamment payé son mauvais tour, Aline arrête les infernales caresses. Ellie, Dorine et Lady Dark le lâche. Il se tortille au sol comme un ver en se frottant les cuisses qui ne cesse de le piquer. Les filles se divertissent du spectacle.

-        Gary m’a dit que l’irritation durait mais beaucoup moins que celle du Piklapo. Tu en a de la chance. Se moque Aline.

Mike ne répond rien, il n’en a plus la force. Les jeunes femmes le laissent là et s’éloignent en rigolant.

Il se relève péniblement et sautille d’une jambe sur l’autre en grimaçant. Dix minutes plus tard il est de retour au château. Mirabelle le voit arriver et l’attend dans le hall.

-        Hola Mike, dans quel état tu es, mais que t’arrive-t-il et qu’est ce que tu as sur les cuisses ? Lui demande-t-elle avec un petit sourire en coin.

-        Rien je suis tombé dans un fossé où il y avait des plantes qui piquent ! Lui répond-il d’un ton sec.

-        Un fossé ?... Tu ne serais pas plutôt tombé sur Aline ?

-        Si tu le sais pourquoi me poses-tu la question ?

-        Bien sûr que je sais qu’Aline t’attendait pour te faire acquitter le coup du lit en portefeuille, c’est même moi qui  me suis servit de Jack pour t’envoyer dans le bois. Ne lui en tiens pas rigueur, il n’est pas au courant.

-        Bordel, vous m’avez bien eut ! C’est ça la solidarité féminine, hein ?

-        Hé oui Mike… Au fait, c’est comment cette plante ? Lui demande-t-elle en rigolant.

-        Nettement moins pire que le Piklapo mais je peux t’assurer que j’ai bien morflé quand même. Qu’est-ce qu’elle m’a mis la Aline. Souffle-t-il en se frottant toujours les cuisses. Bah, après tout c’est le jeu et faut en accepter les règles. Ajoute-t-il bon perdant.

-        Je vois ça. Maintenant, tu peux aller prendre une douche, mettre ton uniforme au sale et aller en chercher un propre.

Un peut plus tard, Mike est douché, changé. Il s’installe dans le grand salon. Ses cuisses le picotent encore mais ça devient supportable. Les filles arrivent.

-        Alors Mike, ça va mieux ? Lui demande gentiment Dorine. En lui caressant la nuque.

-        M’oui, je le sens encore mais ça va.

-        Tu as encore des petites rougeurs sur les cuisses mais je trouve ça plutôt décoratif, ha, ha, ha, ha ! Ne te biles pas ça va vite disparaitre. Lui dit Ellie.

Aline s’approche et lui fait un gros bisou sur le front.

-        On est quitte maintenant. Lui dit-elle avec un beau sourire.

-        N’empêche qu’on à bien rigoler à te voir danser comme un fou, hi, hi, hi ! En rit encore Lady Dark.

-        Et Mike va moins rigoler quand Baccardi va apprendre que c’est lui qui à fait le lit en portefeuille. Intervient Mirabelle.

-        Ha non, personne ne va lui dire ! J’ai eut ma vengeance, c’est terminé. Réplique Aline.

-        Moi je vais le dénoncer. Affirme Mirabelle.

-        Tu n’es pas sympa et pour quelle raison tu ferais ça ? Lui demande Dorine.

-        Tout simplement parce que Baccardi n’est pas un fesseur d’homme et qu’il me chargera de corriger Mike à sa place ce que bien entendu, je me ferais un immense plaisir d’exécuter.

-        Ce n’est pas du jeu ça ! Proteste Mike en se levant du fauteuil.

Mirabelle vient à lui et pose sa main sur la braguette de son short.

-        Une bonne grosse fessée, je suis sûr que tu vas beaucoup aimer. Lui dit-elle en caressant l’endroit. Je te ferais ça bien. Ajoute-t-elle.

-        Ben ça ce n’est pas dit que je vais aimer. Répond-il avec l’appréhension qu’il n’en sera pas forcement ainsi.

-        Hey Mike, en tant que bon copain, je prends ta place si tu veux. Propose Jack.

-        Il n’en n’est pas question, c’est Mike qui a fait le lit en portefeuille pas toi. Lui rétorque Mirabelle.

-        Il y a juste qu’à dire que j’ai aidé.

-        N’insiste pas c’est non ! Tranche Mirabelle. Mais ne t’inquiète pas mon petit Jack, à la première occasion je ne te raterais pas. Gary m’a dit que j’avais besoin d’entrainement alors ne me cherche pas trop, tu pourrais le regretter. Le menace-t-elle sans colère avec le sourire et une pointe d’envie.

Jack n’attendra pas longtemps. Le lendemain matin un gros pot de confiture lui échappe des mains. On peut d’ailleurs se poser la question si c’est la maladresse était  intentionnelle ou pas ?

Résultat, des morceaux de verre, de la confiture sur le carrelage et sur ses chaussettes.

Avant toute chose, Mirabelle l’invite à ramasser le verre et bien nettoyer le sol. Jack exécute sans rechigner. Une fois le carrelage bien net, Mirabelle l’entraine vers la buanderie pour qu’il mette ses chaussettes au sale mais en plus qu’il y laisse aussi son uniforme estimant qu’il n’est pas très net.

Lorsqu’ils reviennent en cuisine, petite surprise ; Jack porte juste un slip.

-        Il n’y a pas de raison que tu reprennes un uniforme neuf en lingerie. Dit-elle. Une fois que j’en aurais fini avec tes fesses, tu prendras tout le linge sale de la panière et tu le laveras à la main et ensuite tu iras le pendre au fil. Tant que ton uniforme ne sera pas sec, tu resteras comme ça. Lui donne-t-elle le programme en décalant une chaise de la table.

Mirabelle s’assoit et invite Jack à se courber sur ses cuisses. Ce dernier, vu la bosse qui tend le devant de son slip, n’attendait que ça. Il se place bien comme il faut en tendant déjà son postérieur.

Mirabelle lui tire le slip à mi cuisses et entame la fessée. Jack ne s’attendait pas à autant de rigueur et au bout d’une quinzaine de claques il commence à manifester sa désapprobation. Mirabelle s’arrête.

-        Dis-moi Jack, j’espère que tu ne pensais pas que la fessée serait douce à plaisir, avec préliminaire, échauffement et progression ? Lui demande-t-elle narquoisement.

-        Non mais… Enfin je pensais que…  C’est un peu fort.

-        Je vois que tu ne sais pas faire la différence entre la fessée plaisir et la réelle punition. Je t’explique ; Tu as cassé un pot de confiture. C’est une bêtise ! Tu es bien d’accord ?

-        Oui mais… Je voulais juste…

-        Qu’importe ce que tu voulais, tu as fait une bêtise et tu reçois donc la sanction en conséquence. Cette sanction ne peut être autrement que punitive et donc la fessé se doit d’être répressive. Justifie-t-elle par cette argumentation assez légère.

-        Mais Mirabelle je…

-        Il n’y a pas de mais ! Demande à Aline, Dorine, Lady Dark, Ellie ou Mike, ils te diront tous qu’une vraie bêtise est égale à une vraie fessée.

Bien entendu, pas une jeune femme ni même Mike ne contredisent trop content d’assister à une bonne fessée bien administrée et qui va chauffer au rouge le fessier du puni.

-        Tu as compris Jack ?

-        Heu oui mais…

-        Parfait, alors prépare toi mon grand, ça va cuire pour tes arrières !

Mirabelle recommence à le fesser de plus belle. Elle y met du cœur et le pauvre Jack en prend pour son grade.

Les témoins de la scène n’en perdent pas une miette et à chaque piaillement de Jack, on entend le rire moqueur des jeunes femmes.

Magistrale fessée que le jeune homme reçoit et sitôt achevée, il est envoyé face au mur, mains sur la tête et slip aux chevilles le temps que les autres débarrassent la table et fassent la vaisselle. Ensuite pour lui se sera lessive.

Cette première fessée de Mirabelle, il l’aurait préféré plus sucrée, mais à l’évidence Mirabelle avait envie de se faire plaisir en lui en collant une bonne.