LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

lundi 28 avril 2014

F3 épisodes 13, 14, 15, 16





Episode 13


Deuxième service.


La magnifique plage de Fantasmagination est bordée de cocotiers à noix bleues et de courts arbustes aux branches fines et longues piquées de petites feuilles émeraude en spirales qui dansent animées par la brise. Le sable est aveuglant et de tout petits poisons dorés scintillent dans l’eau violette.
Mescaline et Pakrett ne lui avaient pas menti, les gens d’ici se baignent en toute quiétude, signe qu’il n’y a pas de vilaine bestiole qui rode sous la surface de l’eau.
La seule petite chose que craint Jack en enfilant son slip de bain sous l’abri d’une cabine en végétaux tressés est que la partie du fessier qu’il ne couvre pas soit encore marquée par la fessée reçue ce matin. Hélas cette crainte est vérifiée et il ne veut sortir de la cabine autrement qu’avec son pantalon. Pakrett en rigole et lui assure que personne à Fantasmaginaire impérial ne fait cas de ça. Ici, dit-elle, les fantasmes sont réalisés en toute liberté et ne prêtent à aucune moquerie et encore moins de jugement. Jack finit par céder ; une fois en dehors de la cabine il se colle les deux mains sur le bas des fesses et n’ose regarder autre chose que le sable. Très vite il s’assoit sur une natte à l’ombre d’un parasol.
Il ne résistera pas longtemps à l’appel de la mer et c’est en courant qu’il se jette dans l’eau. Pakrett s’amuse beaucoup de son attitude et lui réaffirme que ses inquiétudes sont totalement infondées.
Il est vrai que personne ne fait attention à lui et il remarque qu’une jolie jeune femme présente aussi des marques sur ses rondeurs qui ne peuvent laisser de doute sur leur origine. C’est un bien étrange et plaisant pays finit-il par admettre en cessant d’inutilement se camoufler.
C’est bien la première fois qu’il barbotte dans une eau de cette couleur mais si ce n’est que la teinte et une salinité moindre, la sensation n’est pas différente des mers de son pays.

Ce soir, Pakrett et lui dîne en ville à « l’Île de l’ouest » le renommé restaurant de Lady Dark qui se situe sur une hauteur de Fantasmagination. C’est Jack qui a insisté car d’après le livre qu’il lit, elle à été de l’aventure des naufragés du Bouchtrou.
Après une salade de racine et de j’aunes d’œuf de Brigantin. Pakrett et Jack dégustent les pattes de lapin de mer en croute accompagné de pomme de sable sautées et flambées d’alcool de Piklapo. Comme dessert c’est Lady Dark elle-même qui propose un feuilleté fourré à la gelée de pèchavaz ; un fruit de la taille d’un pamplemousse qui pousse dans la boue des marécages du territoire Crèvesueur. Sa peau gluante est marron foncé et sa chair légère et dorée à un goût de pêche acide. Peu en déguste au naturel mais ce fruit parfume délicieusement les crèmes, les glaces et les gelées.
Jack découvre cette célébrité de la marmite qu’est Lady Dark. Une petite femme aux yeux pétillants toujours coiffée d’un chapeau à large bord.
Le jeune homme lui parle de son aventure et de l’arrivée demain à l’ambassade de ses anciens compagnons sans lui révéler le pourquoi car la sénatrice et le mage lui avaient bien recommandé de taire la mission. Elle s’étonne de cette réunion tout en nappant de chocolat gris le feuilleté.
Dîner achevé, après une petite flânerie sur la digue du port de pêche, Pakrett et Jack rentrent à l’hôtel pour une bonne nuit de repos.
Le lendemain matin, Robdesoi apporte le petit déjeuner à Jack en constatant que ses affaires sont encore en boule au pied du lit.

-        Je m’excuse mais hier soir je suis rentré tard et… Se confond Jack sachant déjà avec un peu d’angoisse ce qui va lui arriver.

-        Tu n’as donc pas compris la leçon ! Parfait, je m’occuperais de toi après le petit déjeuner. Prévient-elle en quittant la chambre.

Jack espère que Mescaline à su la convaincre d’être un peu plus douce et d’y aller progressivement sinon, il risque encore de prendre une sévère fessée genre « Fast food triple cheese burger »
Trente minutes plus tard, Robdesoi revient et demande rudement au jeune homme de sortir du lit et de se mettre tout nu. Jack tente de lui expliquer qu’il ne veut pas être corrigé comme la veille mais la femme n’écoute pas et l’éjecte avec rudesse du lit.

-        J’ai dit tout nu ! Répète-t-elle.

Le jeune homme ne sait trop quoi faire. Il sait par expérience que cette femme a une force bien supérieure à la sienne. Il s’en étonne encore d’ailleurs mais ce fait incontestable le dissuade de s’opposer physiquement ce qui en plus attirerait les gardes dans la suite.

-        Si jamais c’est moi qui te déshabille, je te prie de croire que ce que tu as reçu hier te paraitra une douceur. Dit-elle en s’approchant de lui.

-        Heu… Oui madame je… Je me mets nu tout de suite, m… mais s’il-vous plait, ne soyez pas trop sévère.  Bafouille Jack en dénouant rapidement la ceinture de sa robe de chambre.

Une fois totalement découvert, Robdesoi l’entraine au milieu du salon, face à la grande baie vitré et le place debout main sur la tête.

-        Tu vas rester comme ça le temps de faire le ménage ! Lui commande-t-elle en s’armant d’un étrange balai muni à son extrémité une triple brosse tournante.

Jack n’en mène pas large mais il commence à croire, vu le déroulement, que ce sera différent d’hier. Etre ainsi exposé tout nu en pénitence devant cette femme est loin de lui déplaire.
 Robdesoi brosse le tapis en tournant autour de lui. De temps en temps elle le contemple d’un œil noir et jouissif en le menaçant.

-        Tu vas voir ce que tu vas prendre ! Prépare tes fesses mon garçon.

Un frisson glacé lui remonte le long de la colonne vertébrale. Robdesoi passe le chiffon sur les meubles en continuant ses provocations.

-        Je vais t’apprendre à avoir soin des affaires qu’on te prête, je vais te rougir les fesses moi.

Ces remontrances et intimidations répétées titillent le jeune homme ; son sexe commence à légèrement prendre du volume.

-        Je vais te faire danser crois-moi. Intervient-elle de nouveau.

Elle passe maintenant la serpillière sur le marbre tout en constatant la lente transformation du pénis de Jack et de son visage qui prend une teinte un peu plus rosé.

-        Je vais t’administrer une bonne fessée. Insiste-t-elle avec une discrète jubilation.

Elle va chercher la chaise et la place devant la baie vitrée.

-        On va entendre les claques et tes cris du port. Vante-t-elle en entrebâillant un des ouvrants.

Jack est maintenant en totale érection et ses joues rouges dénoncent son embarras. Robdesoi entre dans la chambre pour faire la salle de bain et le lit. Elle laisse la porte ouverte afin qu’il entende distinctement.

-        Une bonne grosse fessée, il n’y a que ça de vraie pour éduquer des sacripants de ton genre ! Poursuit-elle.

Jack sent monter cet exquis plaisir de l’attente qui altère un peu la crainte d’une fessée trop gratinée.

-        Je vais te chauffer, tu peux en être certain mon garçon. Ne me dit pas que tu ne le mérite pas ?

-        Non madame ! Répond-il d’une faible voix.

-        Parfait, ainsi nous sommes d’accord !

Le désir devient de plus en plus fort, l’attente devient tourment.

-        N’attend aucune clémence de ma part !  Relance-t-elle.

Les secondes qui s’égrainent étirent virtuellement le temps, le jeune homme tremble d’impatience.

-        J’ai bientôt fini, ça va être à ton tour ! Prévient-elle.

Jack n’en peut plus, ses yeux ne quittent plus la chaise où bientôt il sera en travers des cuisses de cette femme.
Robdesoi range tranquillement son attirail dans le charriot puis elle s’approche de Jack en se chauffant la main.

-        Voilà mon garçon, à nous maintenant ! Dit-elle en attrapant le pénis tendu du jeune homme à pleine paume pour le tirer vers la chaise.

Elle s’assoit sans lâcher le membre et regarde Jack droit dans les yeux en soulignant un petit rictus. Avec une rapidité étonnante elle le bascule sur ses cuisses, le positionne parfaitement puis passe sa main sur ses deux rondeurs comme pour évaluer la surface à traiter. Jack ferme les yeux en savourant cet instant d’effleurement avant de craindre celui de l’épreuve.
La main se lève et retombe fermement. Le jeune homme pousse un petit cri plus de surprise que de souffrance. C’est une série qui commence, une série qui, contrairement à hier est bien dosée ; juste ce qu’il faut pour exalter l’épiderme. La cadence est régulière, une fesses puis l’autre. Combien de claques avant que Robdesoi stoppe le va et viens de sa main ? Jack ne le sait pas, il n’a pas compté et ne voulait pas compter. Il ressent une chaleur bien étalée, bien imprimée sur ces deux lunes. Il n’a pas eut vraiment mal, du moins pas assez pour implorer. Son sexe dur et droit est coincé entre les deux cuisses de Robdesoi. Jack n’ose bouger, il reste docile les fesses en offrande.

-        J’aime bien quand les mauvais garçons dans ton genre consentent pleinement à recevoir la fessée qu’ils méritent. Commente la femme en lissant du bout d’un doigt la fente fessière du jeune homme.

Quelques secondes plus tard, le doigt s’envole pour fermement retomber avec ses quatre complices sur la fesse. Jack sursaute, la claque est plus mordante et il ne lui fait aucun doute que cette nouvelle série va être un cran au dessus.
Robdesoi, toujours avec une application mécanique, distribue les claques sur ce pimpant fessier qui s’écrase et reprend forme après chaque frappe en rougissant d’avantage. Elle se délecte du mets qu’elle mijote graduellement. Aucune impatience, elle sait que ce plat raffiné doit cuire à feux doux. Son entrecuisse commence à s’humidifier de plaisir ; les jeunes fesses bien arrondies du garçon l’excitent.
Les claques se succèdent en déposant leur feu à chaque touché. Jack commence à se dandiner en émettant de temps en temps quelques petites plaintes.
Une série un peu plus forte mais aussi plus longue. Une série qui provoque chez le jeune homme la folle envie d’en avoir plus. Son sexe coincé entre les cuisses moites de Robdesoi s’imprègne d’un picotement absolument divin.
Au bout d’un bon moment, la femme stoppe le mouvement et sa main revient avec légèreté caresser les fesses chaudes et colorées de Jack. Elle descend le long de la raie, introduit sa main entre ses cuisses puis palpe délicatement la base des bourses. Autre supplice, différent, moins violent mais certainement plus insoutenables. Jack souffle longuement de discrets râles. Il résiste à la tentation d’y prendre maintenant son plaisir. Il se crispe pour ne pas se lâcher…. Il doit tenir car il désire à nouveau ressentir la cuisson de la fessée. Il veut le bouquet final, celui qui va l’emporter vers l’aboutissement. La femme le devine, il est prêt, elle est prête.
Robdesoi lève bien haut son bras, expire longuement puis l’abat avec fermeté sur les fesses du jeune homme. Maintenant elle peut être sévère, Jack y souscrit. C’est certain, il veut boire de cet élixir mystérieux qui enivre autant de douleur que et de volupté. Son sexe est trempé aussi dur que l’acier.
Les claques résonnent dans l’espace, les cris mélangés à des supplications de ravissement virevoltent dans la pièce. L’épiderme s’embrase et rayonne de mille feux. Un mariage de quelques instants entre la flamme et l’eau. Il n’y à plus de mur, plus de plancher, plus d’air….  Rien qu’eux deux dans un vide absolu.
Le sperme gicle avec force entre les cuisses humides, la main continue à claquer le temps que la jouissance faiblisse, puis elle se pose comme une feuille morte sur le dos ruisselant et c’est le silence qui impose son néant jusqu’à ce que toutes flammes s’éteignent par manque de mèche.
Robdesoi et Jack sont suants de bonheur.



Une poignée de minutes plus tard, la femme dépose un long baisé sur la joue du jeune homme et prend congé.
Peu après, Pakrett arrive et fait couler un bain ; le jeune homme en a bien besoin.
Le rayonnement du visage et des fesses de Jack en dit suffisamment, Pakrett n’a nul besoin de lui demander si la fessée était bonne.





 Episode 14


La convocation.



9h45. Mirabelle arrive la première dans le grand salon de l’ambassade. Elle aime être en avance. Un garde impérial la fait entrer et lui propose un des fauteuils. La pièce est vide, il n’y a encore personne alors elle sort de sa poche la convocation et relis. Rien de bien précis y est inscrit si ce n’est la préparation d’une importante mission pour laquelle elle à été sélectionnée. Pendant les deux jours de voyage vers Fantasmagination elle s’est cent fois demandé ce que pouvait bien être cette mission si importante.
Cinq minutes plus tard, Aline pénètre dans le grand salon.

-        Mirabelle ! Je suis contente de te voir, ça fait quelques mois qu’on ne s’était vue. Dit-elle joyeuse en la serrant dans ses bras.

-        Depuis que nous avons fait notre stage commando dans les montagnes. Répond Mirabelle.

-        Houlà ! Quelle virée disciplinaire, on en a bavé.

-        Les gradés étaient plutôt sévères mais j’ai pris mon pied.

-        Dis-moi Mirabelle, est-ce pour le même inconnu motif que tu es convoqué ? Lui demande Aline en présentant sa convocation.

Mirabelle lit rapidement et :

-        Exactement le même message, seul le nom du destinataire change. Répond-elle.

-        Tu ne sais rien de plus sur cette mystérieuse mission.


Mirabelle fait une mimique désolée signifiant clairement qu’elle n’en sait rien de plus que ce que la missive en dit.
La double porte s’ouvre de nouveau et le garde fait entrer Gary.

-        Alors les filles ! Lance-t-il. Vous êtes là aussi ? Mais qu’est ce que ce foutoir et c’est quoi cette mission ?

-        On comptait sur toi pour nous l’apprendre ! Renvoie ironiquement Mirabelle.

-        Tu parles, regarde ce que le courrier impérial m’a envoyé. Présente-t-il sa convocation.

-        La même que la nôtre. Constate Aline en jetant un œil.

Mike arrive à son tour.

-        Qu’est ce que tu fiches là garnement ? Lui demande Gary.

-        Je voudrais bien le savoir ! Bordel, trois jours de bateau pour arriver ici. Fait-il en se vautrant dans un fauteuil.

-        Où tu étais donc ? L’interroge Mirabelle en lui faisant une grosse bise.
-        A Fantasmatriss. J’ai du prendre le bac jusqu’à l’estuaire et une galère impériale jusqu’ici.

-        Je suppose que tu as la même convocation que nous ? Lui montre Aline.

-        Tout pareil ! Affirme-t-il en sortant la sienne.

Gary fait un tour de la grande colonne centrale en se grattant le menton. Il revient vers ses amis et dit.

-        Mirabelle, Aline, Mike et moi…. Drôle de coïncidence vous ne trouvez pas ? Interroge-t-il.

-        Oui ! Quatre membres du Bouchtrou premier. Lui répond Mirabelle.

A ce moment là la double porte s’ouvre. La sénatrice Beldam entre. Elle compte les présents et déclare qu’il en manque un. Elle demande les noms de chacun et en déduit que la retardataire est Dorine. Elle consulte la grande pendule qui entoure la colonne centrale et sort du grand salon en soupirant.

-        Dorine ! C’est bien ce que je disais, que des anciens du Bouchtrou ! Dit Gary en s’installant dans un fauteuil.

-        Qu’est-ce que ça veut dire ? Questionne Aline.

-        Ça veut dire qu’il y a un motif en rapport avec le Bouchtrou ou alors un super gala en notre honneur. Suppose Mike en de frottant déjà le ventre.

-        Quel motif y aurait-il ? ça fait deux ans et demi que le Bouchtrou à été détruit et de ce qui doit en rester à l’heure actuelle, c’est un morceau de carcasse rouillée échoué sur une l’île de l’ouest. Tout ça c’est de l’histoire ancienne et tout le monde s’en fiche à Fantasmaginaire impérial. Rétorque Mirabelle.

-        Et puis les galas, il y en a eut assez comme ça. Ajoute Gary.

-        Oui et quel mobile pourrait bien se rapporter à un navire qui n’existe plus ? Se pose la question Aline.

-        De toute façon, nous sommes maintenant des élus de Fantasmaginaire, Ce qui s’est passé et ce qui se passe en dehors du territoire impérial n’est plus notre affaire. Emet Gary en changeant de fauteuil.

-        Quand à une fête, une commémoration ou un gala je n’y crois pas… On ne nous aurait pas convoqués en invoquant une mission. Réfléchit Mirabelle.

La porte s’ouvre. Dorine est introduite. Elle jette un rapide coup d’œil sur la pendule en pouffant de rire.

-        Bonjour vous tous, désolé je suis un peu à la bourre mais je viens de me taper 9 heures de calèche pour arriver ici. Alors, j’ai d’abord été me déguster une glace en terrasse à la taverne d’en face avant d’entrer ici. D’accord les calèches impériales sont confortables mais c’est quand même long neuf heures. Alors c’est lequel d’entre vous m’a envoyé cette invitation. C’est pour une réunion d’anciens combattants ? Ce soir on va tous dîner chez Lady Dark ? Bien imitée la signature de l’impératrice, franchement on s’y tromperait. Apprécie-t-elle en bisant Mike.

-        Alors là gamine tu te fourres le doigt dans l’œil parce que c’est bien la griffe de l’impératrice. Lui annonce Gary.

-        Tu plaisantes j’espère ! S’esclaffe-t-elle en prenant un fauteuil vide.

-        Pas du tout. Lui assure-t-il.

La sénatrice revient dans le grand salon et annonce que l’impératrice aura un peu de retard. Une fois dit, elle repart.

-        Comme ça tu en as la confirmation ! Balance Mirabelle à Dorine avec un grand sourire.

-        Ne nous demande pas la raison de cette convocation, nous n’en savons pas plus que toi. Adjoint Aline.

-        Alors attendons l’impératrice, elle nous informera. Conclu Mike dans un soupir.

-        Dis-moi Mike, il parait que tu t’es inscrit au collège de Fantasmistik. Questionne Dorine.

-        Ouais Clakett et moi on a déménagé dans cette ville et du coup, j’en profite pour m’inscrire au collège. Une semaine de pension tous les trimestres avec uniforme et tout.

-        Et châtiments corporels avec, hein Mike ? Glousse Dorine.

-        Evidement, sinon il n’y aurait aucun intérêt. Rigole-t-il.

-        J’ai bien envie de m’inscrire aussi mais avant j’ai un petit truc à faire.

-        Quoi donc ? Demande Aline avec curiosité.

-        Dans une semaine mon inquêteur m’emmène au marché d’esclaves organisé à Fantasfiktion. Il va me vendre ! Mmmmm, je serais nu est enchaîné sur une estrade sur la grande place et les éventuels clients auront droit de me toucher, me palper, mmmm…. Si je fais ma mauvaise tête, il y aura le martinet. Tout ça en public, j’adore.

-        Et une fois vendu, l’acheteur fait quoi ? Interroge Mirabelle.

-        Je suis à lui pour trois heures et ensuite il me rend à mon inquêteur. La dernière fois, c’était un super homme taillé dans le roc accompagné de son élu, une femme libertine comme je les aime. Lui il était beau comme un dieu.  Il m’a conduit dans une taverne et devant tous les consommateurs, aidé de sa compagne ils m’ont tourmenté, humilié et fait jouir. Mmmmmm, c’était divin.

-        Tu ne changes vraiment pas toi ! Rigole Gary.

-        Ho que non ! Intervient Mike. Il y a quelques mois nous avons été tous les deux en colonie de vacance. Elle s’est fait bizuter par un groupe de garçon devant les autres et je peux te dire qu’elle y à pris un très grand plaisir… Plusieurs fois même.

-        Tu peux parler toi ! tu en as également bien profité quand la monitrice t’avais attaché tout nu au centre du camp et que sur ordre, toutes les quart d’heure, une fille te donnait dix coups de badine.

-        Ooooh oui, ça c’était super ! En jubile encore Mike.

-        Et toi Gary ? Questionne Mirabelle.

-        Il y a quelques jours j’ai participé à un concours de fessée et avec Belfess mon inquêtrice, nous avons gagné. Tout était jugé, la progression, la régularité, la position, le mouvement, la teinte des fesses etc.

-        Tu es le meilleur Gary, je n’en aie jamais douté. Félicite Aline.

-        Et toi Mirabelle, qu’as-tu fait dernièrement ? Demande Dorine.

-        Avec Aline, nous avons participé à un stage disciplinaire. Un peu genre commando si tu vois ce que je veux dire. Bref, on a crapahuté en montagne et on a aussi bien morflé. Hein Aline ?

-        Tu peux le dire d’autant que l’inquêteur de Mirabelle était de l’encadrement et il ne m’a pas loupé. Un matin au lever, il m’a flanqué une correction au ceinturon que j’en avais les fesses bleues pendant deux jours. Raconte Aline.

La grande double porte du salon s’ouvre en coupant la conversation. L’impératrice entre suivit du cristal qui une fois dans l’espace de la vaste pièce prend un peu de hauteur et se stabilise.

-        Bonjour mesdames et messieurs, soyez les bienvenues ! Lance l’impératrice en allant vers le divan. Derrière, suivent Beldam, Hoducol, Arnak et kadena.

Une fois tout le monde installé, l’impératrice fait signe au mage d’expliquer la situation.
Ce dernier ouvre un grand cahier et lit son mémoire relatant toute l’histoire depuis que le nommé Jack Klak est arrivé sur l’île du centre.
Les convoqués écoutent avec intérêt, étonnement mais aussi avec une pointe de perplexité. Le mage tente d’être le plus persuasif possible et ce n’est qu’à sa fin qu’il dévoile l’objet de la mission. Pendant quelques pesantes minutes, c’est le silence puis Gary intervient.

-        Je ne voudrais pas contredire vos projets Impératrice mais personnellement je ne me sens pas du tout d’aller me promener chez des gens que je ne connais pas en admettant même que ce second monde existe. Chacun chez soit et les broutins serons bien gardés. Dit-il.

-        Je suis d’accord avec lui ! Dit Mirabelle.

-        Moi je suis très septique… Monsieur Arnak, êtes vous certain de ce que vous avancez ? Interroge Aline.

-        Hélas, je crains que oui madame ! Répond le mage en refermant son cahier.

-        Je ne comprends pas moi ; pourquoi nous ? Demande Dorine.

-        Oui pourquoi nous ? Répète Mike.

L’impératrice embarrassée fait signe à Hoducol de répondre.

-        Pourquoi vous effectivement… Dit-il d’une voix peu assurée. Heu… Voilà… C’est…. C’est tout simplement parce que quelqu’un qui vous connait bien nous a aiguillé sur ce choix. Malgré que cet homme ne soit pas de grande confiance, nous pensons que pour cette fois il a été clairvoyant et de bons conseils. Loin de moi de faire éloge de ce forban mais s’il vous à choisit comme équipiers, nous ne pouvons douter que ce choix fut dicté par sa grande expérience et le lien d’une histoire commune.

-        Ha oui, et c’est qui ce mariole ? Réclame Gary.

-        Le capitaine Baccardi ! Nomme le grand conseiller en baissant la tête.

-        Baccardi ?!!! Dites-moi bonhomme, vous ne seriez pas tombé dans une fosse de piklapo ? S’exclame Gary le visage rouge de colère.

-        Celui là, si je le rencontre je me ferais un plaisir de lui raser le menton avec un sabre édenté. Poursuit Mirabelle en levant le poing.

-        Je t’aiderais bien volontiers ! Ajoute Aline.

-        SILENCE ! Hurle l’impératrice.

Les voix restent en suspend et se meurt. L’impératrice commande aux gardes d’introduire Baccardi.
Le capitaine fait son entrée en affichant un grand sourire. Mirabelle, Aline, Dorine et Gary ne lui réservent pas un visage rayonnant quand à Mike il reste impassible car la dernière fois qu’il avait vu Baccardi, c’était à son invitation pour dîner sur le Troudanlo 2 ; invitation qu’il avait jugée fort agréable.
Le capitaine fait un rapide tour d’horizon en se rendant bien compte que les anciens du Bouchtrou, sauf Mike, ne lui souhaite pas la bienvenue.

-        Bien ! Fait-il. Je ne peux vous en vouloir car il est vrai que les souvenirs de nos rencontres ne furent pas festifs et amicaux. Cependant, au regard de la menace qui assombrit notre avenir si le mage Arnak à raison, je vous demande, Mirabelle, Aline, Dorine, Gary et Mike de nous unir pour mener à bien cette mission.

-        Et c’est toi qui à l’audace de faire cette démarche ? Eructe Mirabelle.

-        Oui c’est moi et je vais m’en expliquer. D’abord laissons le passé où il est, c’est maintenant l’avenir qui nous intéresse. Je vous ai conseillé à l’impératrice pour la bonne raison que vous formez une redoutable équipe et qu’en plus, vous ne l’êtes pas moins individuellement. Je vous connais bien et je sais à mes dépends de quoi vous êtes capable. A mon avis, il ne peut y avoir meilleur groupe que vous. Bien sûr, il y a les élites de la garde impériale mais ceux là n’ont et n’auront jamais le lien qui vous uni. N’ayez crainte, je n’aie aucune intention de vous imposer mon commandement, je pense que cette responsabilité revient de droit au Mage Arnak.

-        Et moi je n’aie aucune intention de vous accompagner où que ce soit que vous soyez matelot ou amiral ! Réplique Gary.

-        Idem pour moi ! Adjoint Mirabelle.

-        Madame Mirabelle et monsieur Gary ! Coupe l’impératrice. Je comprends parfaitement votre attitude mais je vous demande de la réviser et d’oublier vos différents le temps de cette mission. Ce matin, nous avons eut une longue réunion avec le Mage Arnak. Nous avons ensemble repris l’intégralité de ce dossier et même s’ils restent quelques incertitudes qui ne nous permettent pas d’être catégoriques, il y a cependant une forte probabilité pour que la théorie du mage soit exacte. Bien Que ce soit le capitaine Baccardi qui lui-même s’est proposé pour cette mission, nous pourrions évidement l’en écarter, mais il est un homme d’expérience et se priver de lui serait sans doute un handicap. Je dois ajouter que le temps de cette mission sur un délai de quatre mois, le Troudanlo et son équipage sont consignés à Fantasmagination et donc pendant ce temps, il y aura sans doute un peu moins de vagalâmeur victime. Pour une fois, alors que j’en aie le pouvoir, je n’userais pas de mon autorité afin de vous obliger à collaborer mais je vous demande simplement d’accepter d’accomplir cette mission avec le capitaine Baccardi ainsi que le mage Arnak et monsieur Jack Klak.
Gary baisse les yeux en bougonnant, Mirabelle se pince les lèvres en fronçant les sourcils.

-        D’accord, mais c’est vraiment parce que vous me le demandez ! Accepte-t-elle en jetant un regard incendié vers Baccardi.

-        Et vous monsieur Gary ? Sollicite l’impératrice.

-        M’ouais, on va faire un effort. Grogne-t-il.

-        Et vous Aline, Dorine et Mike ?

-        Pour moi c’est O.K ! Répond immédiatement Mike.

-        Si Mike y va, j’y vais ! Ajoute Dorine.

-        Je ne vais pas les laisser sans assistance médicale, alors je les accompagne. Termine Aline.

L’impératrice s’illumine d’un beau sourire à la fois satisfait et rassuré, elle se lève et d’un geste commande à un garde de faire apporter des boissons.

-        Je ne vous cache pas, dit-elle, que cette mission comporte des risques mais il en va de la stabilité et peut-être, l’existence même de notre monde. Prévient-elle.

-        Madame l’impératrice, intervient Mike, Et nos inquêteurs et inquêtrices, ils ne viennent pas avec nous ?

-        Non monsieur Mike, ils ne le peuvent au risque de perdre pour eux et pour vous les avantages que la nacre vous offre.

Mike secoue gravement la tête car nul ici n’ignore la faculté de cette pastille de nacre que tous les inquêtrices et inquêteurs portent sur la joue durant leur quête. Ce pouvoir n’est rien de moins qu’une fois à Fantasmaginaire territoire impérial, elles et eux comme leurs élus ne vieilliront plus physiquement et ne connaîtrons pas la maladie jusqu’à la fin de leur vie.




Episode 15


 Le retour de Lady.


Les serveuses de l’hôtel apportent les boissons et servent selon le goût de chacun. Le groupe des anciens du Bouchtrou reste à l’écart de Baccardi. Ce dernier ne s’en offense nullement car il ne néglige pas qu’il faudra un petit peu de temps avant que l’atmosphère se réchauffe.

-        Impératrice ! pourrions-nous connaitre ce monsieur Jack Klak ? Demande Dorine en grignotant un biscuit.

-        Après le repas, vous serez conduit à la caserne de Fantasmagination et vous y logerez le temps de votre formation. Une réunion de travail est prévue cet après midi avec monsieur Jack Klak, il vous enseignera des us et coutumes de son pays. Répond la souveraine.

Un garde s’approche de l’impératrice et lui chuchote quelques mots dans l’oreille.

-        Faites-là entrer ! Donne-t-elle l’ordre.

Le garde retourne à la porte, l’entrouvre et fait pénétrer une dame.

-        Alors et moi, on ne m’invite pas ? !! Hurle la nouvelle arrivante.

Tout le monde se retourne vers elle.

-        Lady Dark ! S’écrie Baccardi en reconnaissant la femme.

-        Que ce passe-t-il chère Lady Dark ? Questionne l’impératrice.

-        Il se passe que vous invitez mes amis à l’ambassade et que moi on me tient à l’écart.

-        Ecoutez Lady Dark, intervient Hoducol, ce sont peut-être vos amis mais pour le moment nous sommes en réunion privée et confidentielle, vous ne pouvez pas rester.

-        Dites-moi, monsieur le conseiller, quand vous dînez dans mon restaurant et que l’un de vos amis arrive à l’improviste sans avoir réservé, je ne le mets pas à la porte moi. Se rebiffe-t-elle.

-        Laissez Hoducol, je m’en charge. S’interpose l’impératrice.

Mirabelle, Aline, Dorine, Gary et Mike entourent chaleureusement Lady dark pour la saluer. Baccardi préfère pour le moment rester à distance. L’impératrice attend un petit moment puis tire Lady dark hors du groupe et l’entraine un peu plus loin.

-        Ma chère Lady, lui dit-elle, ne le prenez pas mal mais je crois que vous devriez dire au-revoir à vos amis et retourner dans votre restaurant.

-        Mais je viens à peine d’arriver !

-        Je sais mais croyez-moi ce n’est pas du tout une réunion de famille.

-        Pourquoi le capitaine Baccardi est ici ? Interroge Lady Dark un peu surprise de sa présence dans l’ambassade avec les anciens du Bouchtrou.

-        Je ne peux rien vous dire. S’il-vous-plait Lady Dark, dites au-revoir à vos amis et quittez l’ambassade.

-        Vous me cachez quelque chose, je veux savoir ce qui se passe encore entre Baccardi et mes amis. Réclame Lady Dark en croisant les bras.

-        Rien je vous assure. Au contraire, tout va bien.

-        Je vois bien sur votre visage que vous êtes troublée. Je ne bougerais pas tant que je n’aurais pas une explication !

-        Je pourrais aisément vous faire chasser par les gardes ! Prévient l’Impératrice.

-        Vous ne ferez pas cela, on se connaît trop bien toutes les deux.

-        D’accord, je ne le ferai pas, mais s’il-vous-plait Lady, retournez à votre restaurant et laissez-nous. La supplie l’impératrice.

-        Je ne bougerais pas d’un orteil ! Se campe Lady Dark.

La souveraine soupire désarmée devant la détermination de Lady Dark. Elle sait que cette dernière refusera de sortir tant qu’elle n’aura pas été instruite du pourquoi de cette réunion. Inutile de lui raconter des balivernes, mieux vaut lui dire la vérité. L’impératrice pose ses mains sur les épaules de Lady Dark en la regardant droit dans les yeux.



-        Au nom de notre amitié, je vous demande de ne rien révéler à personne de ce que je vais vous dire. Prononce-t-elle d’un ton grave.

-        Je vous le promets impératrice. Assure Lady Dark.

La souveraine lui raconte brièvement l’histoire et l’objet de la mission. Lady Dark pose une main sur le velours du mur comme pour y trouver un appui.

-        Dites-moi que c’est une fiction, ce ne peut être vrai. Dit-elle abasourdie par ce qu’elle vient d’entendre.

-        Je le souhaiterais ma chère mais…

-        Je vais avec eux ! Déclare Lady Dark en se redressant.

-        Vous n’y pensez pas !

-        Je vais avec eux ! Répète-t-elle.

-        Mais Lady…. C’est dangereux !

-        Je vais avec eux comme ça vous serez certaine que je ne révèlerais rien à personne. ! N’en démord-elle pas.

-        Et votre restaurant ?

-        Saussmaderr, mon inquêteur et chef cuisinier s’en occupera très bien pendant mon absence.

-        C’est absurde !

-        Je vais avec eux un point c’est tout !

-        Mais puisque je vous dis que…

-        Je vais avec eux !

L’impératrice se voile les yeux de la main en expirant longuement. Elle tente une dernière fois de contrer Lady Dark mais en vain. Excédée, elle saisie sa main et la ramène avec vigueur vers le groupe.

-        Vous avez une nouvelle recrue ! Annonce-t-elle très irritée.

Sur le coup, tout le monde reste stupéfié et c’est le conseiller Hoducol qui brise le silence.

-        Mais impératrice vous n’y songez pas c’est…

-        LA FERME HODUCOL ! JE NE VEUX PLUS VOUS ENTENDRE ! GARDES, ACCOMPAGNEZ LES MISSIONNAIRES AU RESTAURANT ! LA REUNION EST CLOSE ! Ordonne rudement l’impératrice avant de se diriger d’un pas rapide vers la sortie du grand salon.

Baccardi s’approche de Lady Dark.

-        Ma chère, tu ne peux pas t’imaginer comme je suis heureux de te revoir.

-        Moi aussi. Lui répond-elle en lui faisant un beau sourire.

-        Qu’est-ce qui te prends de t’engager dans cette aventure incertaine ?

-        Parce que j’ai envie d’ailleurs et j’ai besoin d’être avec eux et toi.

-        Tu as pourtant tout ce qu’il te faut à Fantasmaginaire impérial ?

-        C’est vrai, mais peut-être me manque-t-il un petit quelque chose de temps en temps. Un tout petit ingrédient qui redonne l’envie d’aventure. Dit-elle avec un brin de nostalgie.

-        Lady Dark, nous ne sommes pas sûr de revenir, il vaut mieux que tu restes ici. lui conseille Baccardi.

-        Non, je pars avec vous. Vous avez besoin d’une bonne cuisinière.

-        Tu sais pourquoi nous allons là-bas et ce n’est pas pour la gastronomie.

-        Je sais mais je ne reviendrais pas sur ma décision. Impose Lady Dark déterminée.

-        Je ne peux t’y obliger alors bienvenue parmi nous.

Lady Dark laisse Baccardi pour rejoindre le groupe des anciens du Bouchtrou et aller s’installer au restaurant de l’ambassade. Sur le coin de la table, elle écrit un message pour son inquêteur et le donne à un courrier impérial pour qu’il le lui remette en main propre.
A quelques mètres de la grande tablée, Baccardi déjeune seul et semble pour le moment s’en accommoder.

Au même instant, dans le réfectoire austère de la caserne où il vient d’être amené. Jack déjeune également seul. Sur son coin de table est le livre des naufragés du Bouchtrou…. Les héros de l’aventure de l’île de l’Ouest qu’il va bientôt rencontrer en chairs et en os, Il imagine ce moment mais il peste et enrage de ce déménagement car il sait que demain matin, Robdesoi ne sera plus présente pour lui assurer un réveil digne de son fantasme.




  Episode 16



                                          Professeur Jack Klak.


Après s’être bien restaurés, Mirabelle, Aline, Dorine, Lady Dark, Baccardi, le mage Arnak, Gary et Mike sont conduit jusqu’à la caserne. Le capitaine Baccardi est le premier Kidnapingre de toute l’histoire de ce monde à pénétrer à l’intérieur des frontières de Fantasmaginaire impérial.
 Le bâtiment principal est un demi-cercle de quatre étages construit à l’entrée d’un immense parc naturel. L’architecture est fonctionnelle sans fioriture si ce n’est que le drapeau impérial qui orne le point culminant.
L’amiral Delavoil accueille le groupe en haut des escaliers de l’entrée principale. Quelques politesses échangées et il commande à ce qu’on les accompagne à leur chambre.
Rien à voir avec le luxe des hôtels. Pour chacun une petite pièce dont les portes donnent toutes dans un long couloir du troisième étage. Une fenêtre éclaire l’espace. Le lit simple est de bonne facture et le matelas parait confortable. Une armoire à une seule porte permet de ranger quelques affaires et un casier d’arme vide est fixé au mur. Une petite porte donne dans un cabinet de toilette équipé d’une douche et d’un lavabo. Les commodités sont au fond du couloir. Une clef est remise à chacun et le secrétaire de l’amiral informe que dans une heure ils seront tous conduit à la lingerie pour la prise des mesures puis dans la salle numéro 11 pour la réunion avec Jack Klak.

Dans la lingerie, des couturiers prennent les mensurations de tous les membres du groupe afin de leur confectionner des vêtements sur le modèle de ceux que portait Jack en arrivant. Un uniforme militaire est remis à tous et leurs effets personnels sont remisés dans des casiers numérotés. Le sabre et les pistolets de Baccardi lui sont supprimés, ils seront ramenés à bord du Troudanlo 3.

-        Jadoooore ! Se pâme Dorine en se regardant dans le miroir de la lingerie.

-        Personnellement, je n’aime pas trop. Grimace Mike.

-        Mais si, tu es mignon en militaire ! Ricane Mirabelle.

-        M’ouais… Ce n’est quand même pas le dernier cri de la mode. Grogne Gary.

-        Ça te change du blanc ! Se moque Aline à l’intention de Baccardi qui ne semble pas vraiment apprécier l’uniforme.

Le capitaine ne relève pas car il est bien trop content qu’Aline lui adresse enfin la parole. Il esquisse juste un petit sourire complaisant.
Une fois tous conformes aux coutumes vestimentaires de la garde impériale, ils sont conduits dans la salle de réunion. Ils s’installent et attendent l’arrivée de Jack Klak.
Deux minutes plus tard il est introduit dans la salle par le vice amiral Yadlahoul qui s’occupera du groupe le temps de leur formation.
Jack n’est connu que de Lady Dark, du mage Arnak et de Baccardi, pour les autres, c’est la découverte de l’être venu d’un autre monde. Peut-être s’attendaient-ils à voir un individu différent d’eux mais il n’en n’est rien. Jack n’a pas trois oreilles ni une seule jambe, il est physiquement identique à n’importe qui d’ici.
Le vice amiral fait les présentations et informe que nul des missionnaires ne sera autorisé à sortir de la caserne jusqu’à la fin du stage et qu’ils ne devront communiquer avec personne de l’extérieur. Une fois dit, il invite Jack Klak à donner des détails sur son pays.
Le jeune homme n’est pas très à l’aise, il ne cesse de tirer vers le bas sa tunique d’uniforme comme s’il craignait qu’on voit trop haut ses cuisses ce qui fait sourire la classe. Question vestimentaire, il n’a guère le choix car comme nous il est affecté le temps de l’instruction au huitième régiment de la marine impériale et doit porter la tenue réglementaire des jeunes recrues.



 Il commence d’une petite voix à expliquer ce que les missionnaires vont découvrir s’ils arrivent à passer dans son monde.
Il est souvent obligé de répéter car beaucoup de choses semblent totalement incompréhensibles pour ses futurs compagnons.
Au bout d’un moment, le Mage Arnak, chef de cette expédition, coupe volontairement Jack pour ne pas que les membres du groupe soient saturés d’informations.

-        Quelqu’un veut-il poser des questions sur ce qui vient d’être dit ? Demande le mage.

-        Oui moi ! Se lève Gary.

-        Nous vous écoutons.

-        Les deux marioles que nous devons refroidir, où peut-on les trouver ?

-        Je ne sais pas. Répond Jack. Il faudra une fois là-bas regarder les actualités à la télévision. Ces deux là font souvent des meetings dans mon pays car la population est très divisée et de ce fait, le gouvernement hésite à prendre ouvertement parti pour l’un ou pour l’autre bien qu’Horace de Fantenay arrive en tête.

-        Et tu dis que dans chaque baraque il y a une télévision ? S’étonne Gary.

-        Parfois même plusieurs, il n’y a pas à s’inquiéter pour ça. Rassure Jack.

-        On va dormir où ? interroge Aline plus pragmatique.

-        Ben… va falloir que je m’arrange avec des amis parce que chez moi c’est plutôt petit. Je pourrais loger deux ou trois personnes mais pas plus.

-        Et vos amis, ils sont sûrs ? Demande Baccardi.

-        Certains oui, j’en réponds !

-        Si nous ne pouvons prendre d’arme avec nous, comment allons-nous faire pour éliminer les prédicateurs ? Questionne Dorine.

-        Les armes sont interdites et de plus les vôtres sont complètement obsolètes. Répond Jack.

-        Tu dis ça parce que tu ne connais pas l’efficacité d’un sabre dans de bonnes mains. Réplique Baccardi.

-        Je n’en doute pas mais franchement, ce n’est pas le genre d’outil qui passe inaperçu. Trois pas dans la rue avec ça à la ceinture et vous vous retrouvez au commissariat. Explique le jeune homme.

-        C’est quoi un commissariat ? Interroge Mike.

-        C’est la maison de la police…. Une petite caserne !

-        Et après le commissariat ? Relance Baccardi.

-        Vous passez devant un juge pour port d’arme prohibée et vous risquez de vous retrouver en prison.

-        En prison pour un sabre ? S’étonne le capitaine.

-        Je vous le dis, ce n’est pas comme ici. Chez moi, ceux qui ont l’autorisation de se promener avec des armes sont la police et les militaires.

-        Alors si je comprends bien, si nous ne pouvons pas avoir d’arme, les prédicateurs on les pousse dans l’escalier, on les empoisonne ou on les étrangle. Dit Mirabelle.

-        Ce sont effectivement des possibilités à retenir mais il y a toujours des moyens illégaux pour se procurer des pistolets ou des fusils si cela s’avère nécessaire. Répond Jack. Par contre, adjoint-il, les pistolets de mon monde n’ont rien à voir avec les vôtres et si nous sommes obligé d’en utiliser, il vous faudra vous entrainer sérieusement pour en avoir la maîtrise. Un pistolet comme celui de monsieur Baccardi était employé il y à trois ou quatre siècles. Maintenant, ils sont dans les musées.

-        Et pour l’argent, comment fait-on puisque ce n’est pas la même qu’ici ? C’est que j’aurais des courses à faire moi pour vous nourrir. Interroge Lady Dark.

-        C’est un gros problème parce que pour tout vous dire, je ne suis pas très riche et je ne vois pas comment on va faire. Se préoccupe Jack.

-        J’ai demandé à nos imprimeurs de fabriquer des billets à l’identique mais ils n’ont pas réussi car il y à des choses incrustées qu’ils n’arrivent pas à reproduire et nous ne possédons pas de papier de même qualité. Je crois qu’il va falloir improviser sur place. Relate le mage Arnak.

-        On le volera voilà tout ! Propose Mike.

-        Il n’en est pas question ! Intervient Baccardi. Nous n’allons pas là-bas pour piller les gens et c’est en plus le meilleur moyen de se faire repérer et poursuivre. Nous avons une mission et elle est uniquement d’éliminer deux types et rentrer chez nous.

Tous les anciens du Bouchtrou en restent bouche bée.

-        J’ai dit quelque chose de mal ? Demande Baccardi.

-        Heu… De mal non mais… Ne sais pas trop quoi dire Mirabelle.

-        Mais quoi ?

-        Je… Tu es sûr que ça va bien ?

-        Je vais très bien merci ! Assure Baccardi.

-        Je ne te savais pas si soucieux du bien des autres. Plaisante Mirabelle d’un ton légèrement acide.

-        Et bien sache, chère Mirabelle, qu’ici dans cette caserne, je ne suis plus un Kidnapingre, je ne suis plus capitaine, mais simplement le membre d’un groupe.

-        Tu dis ça pour nous faire marrer ou tu es vraiment sérieux ? Demande Gary avec une pointe d’ironie.

-        Quoi que je te réponde, tu ne me croiras pas alors, je préfère te le prouver et je te prouverais que je suis tout à fait sérieux.

-        Je demande à voir…

-        Je crois, mesdames et messieurs que nous allons arrêter là cette réunion. Pour une première, c’est largement suffisant. Je vous propose de nous revoir demain matin à 10 heures. Comme l’a indiqué le vice amiral, vous pouvez circuler partout dans la caserne et des limites de son parc. Inutile de vous dire que nous sommes tous étroitement surveillés. Prévient Arnak.

-        Vous avez peur de quoi ? Questionne Dorine.

-        Nous ne voulons tout simplement pas que cette affaire s’ébruite et engendre une panique à Fantasmaginaire. Répond le vice amiral Yadlahoul.

-        Surtout que nous n’avons aucune réelle certitude. Ajoute Arnak en ramassant ses notes.

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