LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

lundi 14 juillet 2014

F5 épisodes 72, 73, 74, 75.





Episode 72


Le vent en question.


De retour sur la Dragonette de bon matin, Madame Iris monte à la passerelle et informe Mirabelle qu’après s’être reposée un peu pour récupérer de la nuit de retard, Avec Mikael ils feront une démonstration.

11 heures, le port de Fantasmaskara n’est plus qu’à 2 heures de navigation. Madame Iris et Mikael s’installent sur la plage arrière et déballent le ballon, la boite de conserve et le tuyau de zinc. Ce n’est pas tant les objets extraits du sac qui intéressent les témoins mais le sac en lui-même car jamais il n’en n’ont vu ni touché un de cette matière. Pourtant ce n’est rien qu’un grand sac plastique imprimé du blason d’une chaine de grande distribution. Mirabelle, Dorine, Gary et Mike ne s’étonnent pas de cette souple matière synthétique car durant leur séjour en France ils ont mainte fois eut l’occasion d’utiliser ce contenant.
Mikael vide le pétrole d’une lampe dans la boîte et place le tuyau. Madame Iris déplie le ballon et passe ses mains dedans pour lui redonner de la forme. Mikael demande une fine corde d’au moins sept ou huit mètres de long puis attache la base du ballon au bastingage. Par les petits trous percés dans le haut de la boîte, Madame Iris allume le pétrole puis aide Mikael à bien placer l’ouverture étranglée du ballon au dessus du tuyau. Les tissus se détendent et commence à s’arrondir ; pour le moment les spectateurs ne comprennent rien à cette démonstration.
Au bout d’un petit moment, le ballon est parfaitement rempli d’air brulant, madame Iris et Mikael ouvre leurs mains et l’objet gonflé s’élève parfaitement vertical. Les témoins ouvrent grands leurs yeux en émettant un « OOOHH »  de stupéfaction. A quelques mètres au dessus du pont, le ballon se bloque retenu par la cordelette.

- Un ballon qui vole tout seul ! S’ébahit Mobilett.

- Mais comment cela se peut, il n’y a pas de moteur ni d’ailes comme tu nous avais expliqué pour la machine des envahisseurs ? Demande Jaimzbonde.

- Nous allons vous informer du pourquoi de ce phénomène ! Promet madame Iris.

L’air se refroidissant lentement, le ballon perd de l’altitude et quelques petites minutes plus tard retombe doucement et se chiffonne sur le bois du pont. Madame Iris avec un talent de professeur qu’on ne lui connaissait pas, instruit parfaitement de ce petit miracle et invite sous ses conseils, Mobilette et Jaimzbonde à renouveler la démonstration.

- C’est bien mais à quoi cela peut nous servir ? Interroge Gary.

Mikael évoque les différentes possibilités énoncées par Agramant au château.

- Je comprends bien, l’idée est séduisante mais sur la mer il n’y a jamais de vent en dehors des tempêtes donc votre petit ballon ne peut servir que sur les terres. Fait Mirabelle.

 Mikael avait complètement oublié ce détail, il s’assoit dépité sur la protection de la roue bâbord.

- Bordel, c’est vrai qu’ici le vent ne souffle que sur les terres. Dommage, Nous pensions vraiment que ça allait vous faire plaisir. Soupire-t-il.

- Il n’est pas dit que votre idée ne serve pas à un moment ou un autre, je suis certain que nos ingénieurs vont se pencher là-dessus. Le rassure Gary en lui posant une main amicale sur l’épaule.

Dans l’immédiat, l’unique profit de cette démonstration est, comme l’avait été les avions en papier, d’alimenter la conversation des natifs de Fantasmaginaire.

Arrivé à Fantasmaskara, petit port de pêche, une première inspection dénonce que la ville et le port sont abandonnés et qu’aucune présence ennemie n’y a mis les pieds. Apparemment la tâche va être facile car les premières visites des entrepôts du port démontrent que les habitants on pratiquement tout emporté et que les gardes impériaux avaient à la suite fait le vide du restant. Dans le petit arsenal il ne reste que quelques cordages et de l’accastillage sans grande importance. Dans un hangar de commerce des tonneaux de pétrole sont vidangés, nul doute qu’ils ont été déversés dans le grand bac de rétention extérieur et enflammé vu la noirceur des rebords. Demain, l’équipe ira inspecter la ville.
Par prudence, Gary à fait manœuvrer pour amarrer la Dragonette dans l’abri d’un canal conduisant à une cale sèche puis retire la goupille du gouvernail car ce soir, tout le groupe dort à l’hôtel de l’embrassade dans de confortables et larges lits qui de leur moelleux feront la différence avec la raide et étroite toile des bannettes. Le premier tour de Garde est assuré par Madame Iris et Mikael.
Pour passer le temps ils parlent de choses et d’autres. Madame Iris de son amour pour les grands auteurs et sa gourmandise maladive pour le chocolat. Elle regarde les dernières lueurs du jour sur la petite ville et parle de son émerveillement pour ce monde. Mikael de sa passion pour la musique et les chansons à texte. La nuit couvre le décor, ils éteignent la lampe puis discutent du fantasme de la fessée et de ses connexions complexes avec le BDSM. Mikael raconte quelques expériences Bretonne et son fabuleux séjour dans l’institution de jeune femme. Un voyage dans un espace neutre du passage entre les deux mondes où le mage Arnak l’avait importé bien avant qu’ils se rencontrent physiquement. Un morceau de temps reconstitué, une réelle fiction ou une fiction réelle ? Même encore à ce jour il ne sait comment définir ce moment corporellement et spirituellement ressenti.
 Madame Iris avoue se sentir bien plus fessée que fesseuse mais quand elle tombe sur de jeunes fesses masculines elle ne boude aucunement la félicité de rougir les lunes offertes en y prenant grand plaisir.



Plus tard, relevés par Mike et Blankaçiss, Madame Iris et Mikael vont chacun leur chambre finir la nuit.

Le lendemain, la visite du petit bourg ne prendra pas plus de six heures et c’est en fin d’après midi que la Dragonette met le cap sur Fantasmarxbrozeur. Dans une quarantaine d’heures ils y seront.




Episode 73.


Les défenses de Fantasmarxbrozeur.


Le lendemain matin après avoir passé une excellente nuit dans l’hôtel de l’ambassade, tout l’équipage rembarque sur la Dragonette. Gary remet la goupille du gouvernail et commande l’appareillage. Cap sur Fantasmarxbrozeur et c’est le jour suivant à 23 heures qu’ils arrivent devant l’entrée du port où ils sont immédiatement bloqués par la galère du commandant Merduile qui se place en travers de leur route. De celle-ci une chaloupe est mise à l’eau pour aborder la Dragonette. Le commandant Merduile accompagné d’un pilote viennent à bord.

- Bonsoir les amis ! Lance le commandant impérial à peine les pieds sur le pont de la Dragonette.

- Que ce passe-t-il, nous ne pouvons pas nous mettre à quai ? Interroge Mirabelle après avoir rendu les politesses.

- Je suis désolé, tous les amarrages du port vous sont interdits mais  Konduitsur le pilote va vous guider jusqu’au fleuve et plus en amont il y a de la place pour vous. Répond Merduile.

- Qu’elle est la raison de cette interdiction ? Demande Gary.

- Le port est piégé et malgré votre faible tirant d’eau il est à craindre que les défenses mises en place vous éraflent le dessous de la coque. Explique le commandant impérial avec un petit sourire.

- Holà, qu’avez-vous donc imaginé ? Interroge Jaimzbonde.

- Ce sont les ingénieurs qui ont imaginé mais ils vous expliqueront mieux que moi. Je vous laisse avec Konduitsur, il connait l’unique passage entre les défenses pour joindre le fleuve. Maintenant que vous êtes là, moi je retourne sur ma galère pour rejoindre la flotte impériale à Fantasmajeur. Je vous souhaite un agréable séjour à Fantasmarxbrozeur et surtout prenez soin de vous. Termine le commandant Merduile en redescendant vers la chaloupe.


Personne, même en y regardant bien ne voit les soit disant pièges mais le pilote qui commande la manœuvre semble très concentré et fait virer sans cesse de tribord à bâbord. Mirabelle et Gary laissent faire se contentant d’appliquer et communiquer les ordres de vitesse à la salle des venteurs où sont en poste Mike et Dorine.
Le port de Fantasmarxbrozeur est grand, le deuxième du territoire par la taille derrière Fantasmagination. Mais ce port particulier donne accès au seul fleuve navigable avec de gros bateaux. Cette voie fluviale permet de remonter vers les mines d’or et de diamants. Fantasmarxbrozeur est un point stratégique et c’est pour cette raison qu’il est protégé par d’imposantes forteresses. Quarante-cinq minutes de navigation au ralenti pour atteindre l’entrée du fleuve. Konduitsur laisse maintenant la barre à Mirabelle lui indiquant le petit quai d’un négociant en draperie pour s’y amarrer. Sur le Granit Clakett et le mage Arnak sont présents, comme d’habitude, Mike est le premier à descendre pour se jeter dans les bras de son inquêtrice et demander des nouvelles de leur fils Mailswitt.

Après les retrouvailles, Clakett et le mage conduisent l’équipage de la Dragonette vers la caserne où ils seront logés.
Le soir autour du dîner, les trois ingénieurs dévoilent les défenses mises en place dans le port. De grosses poutres métalliques aux extrémités effilées sont assemblées en étoile à trois branches et noyées dans les eaux du port. Ces grandes étoiles sont reliées par trois à l’axe en intervalles de 1 mètre. D’après Véhashess, il n’y a pas moins de 85 appareils immergés et chaque est autonome car ce sont les navires ennemis qui actionneront eux même le système. C’est tout simple, les navires vont par leur avance pousser sur les branches relevées de l’étoile et par le jeu de la rotation, basculer vers la surface les branches suivantes qui grâce à la vitesse et l’inertie de ses gros navires, vont se planter et défoncer le fond de la coque. Pour ne pas que les branches relevées qui sont en bout entre 1m70 et 1m80 de la surface de l’eau se remarquent, elles sont peintes en tons violet. Il faut ajouter que le fleuve trouble l’eau du port et de ce fait camouffle davantage les appareils de défense immergés.

- C’est marrant ça, je crois que ce système est employé chez nous pour bloquer des chars, mais c’est sur la terre ferme ou sur les plages. Dit Mikael en regardant le dessin le l’ingénieur.

- Des chars ?!!! Mais les pauvres chevaux ! S’offusque Feuhocu.

- Ha, ha, ha, ha, mais non pas des chars tirés par des chevaux mais de grosses machines blindées sur chenilles et surmontées d’une tourelle avec un canon ou une rampe de missile. Rigole et explique Mikael.

- Sur chenille ? S’étonne Véhashess en mimant avec sa main le mouvement ondulant de l’insecte.

- Non, ha, ha, ha ! non, non, non ! Pas des petites bêtes… Bordel je ne sais pas trop comment vous expliquer ça, donnez-moi un crayon je vais vous faire un dessin. Sollicite Mikael.

Le mage Arnak l’arrête et colle sa bouche à son oreille pour converser discrètement.

- Pas de dessin Mikael, je ne désire pas qu’ils sachent ce qu’est un char de votre monde comme ceux que j’avais vu à la télévision du château. J’espère que tu comprends pourquoi. Lui dit-il les sourcils froncés.

- Heu… Oui parce que ce sont des ingénieurs et vous avez peur que… répond en sourdine Mikael.

- Oui Mikael, ce sont de très bons ingénieurs et ils font de sérieuses études sur la base de ton avion en papier. Je trouve que c’est déjà beaucoup trop.

Mikael acquiesce d’un mouvement de paupière et lâche le crayon en motivant qu’un char est très compliqué à dessiner.
Feuhocu, Véhashess et Bèlevu ne s’en offensent pas et poursuivent la conversation sur les défenses du port.

Après le dîner, Mikael suit le mage Arnak et dans un couloir tranquille l’interpelle pour lui raconter et se faire excuser de la démonstration du ballon d’air chaud.

- je connais ce simple principe d’élévation, je l’avais lu sur les livres de la bibliothèque du château. Ce n’est pas bien grave et je pensais que d’ici un an ou deux cette invention serait découverte donc tu n’as fait qu’un petit peu accélérer notre histoire.

- Je ne vous comprends pas, en France vous avez consulté des bouquins techniques et scientifiques. De vos yeux vous avez vu des voitures, des avions, des télés, la puissance de l’électricité et beaucoup d’autres choses…. Pourtant vous ne semblez pas vouloir de tout ça à Fantasmaginaire, pourquoi ? Interroge Mikael.

- Fantasmaginaire à une évolution très différente de la vôtre et je ne souhaite pas que cela change. Je n’ignore pas que ces derniers évènements vont chambouler durablement notre histoire et que ce sera déjà un pas un peu trop rapide à mon goût. Personne n’y peut plus rien et il est vain de d’y faire barrage mais je te demande de ne pas en rajouter. Tu aimes Fantasmaginaire ?

- Ho oui beaucoup malgré que cette affaire de quête est plutôt cruelle. Répond Mikael.

- Rien n’est parfait je te l’accorde mais comme je crois que ta réponse est sincère je suis certain que tu ne voudrais pas qu’un jour Fantasmaginaire ressemble à ton monde.

- Bordel, ça non !

- Parfait, je vois que nous nous sommes compris. Bonne nuit Mikael.



Episode 74


La fièvre de l’or.


Dans le port de Fantasmoi le Fumétu, le Kantuveu, le Pairdass, le Vivleven et le Tenfépa appareillent pour se diriger vers Fantasmarxbrozeur. La pêche fut bonne et une soixantaine de lapins de mer sont dans les cales. Les cuisiniers ont coupé et salé la viande. Quelques Brigantins s’ajoutent aux réserves. 140 heures de navigation seront nécessaires pour atteindre l’objectif. Si on en croit le dernier Oblitérétimbré envoyé par Passpariçi, ils arriveront le même jour devant Fatasmarxbrozeur.
Dans le carré du Fumétu, Hoducol, plan de la ville étalé sur la table, montre les fortifications.



- Ce port est un large chenal de 326 mètres de large et de 840 mètres de long. De chaque côté les forteresses armée de 362 canons lourds et d’une centaine de canons à mitraille rien que pour le port. A ça il faut ajouter que la ville est également fortifiée. Montre Hoducol sur la carte.

- Tant de canon que ça ? S’étonne Childéric Halebard en jetant un œil sur le plan.

- Oui ! Mais la garnison des forteresses ne comporte que 1500 femmes et hommes et donc ils ne peuvent défendre la ville et le port en même temps, mais qui aurait assez de troupe pour attaquer ensemble la ville et le port ? Personne jusqu’à maintenant. Répond Hoducol.

-  Ou alors il faut avoir de très gros contingents. Estime Bakaçable.

-  Normalement, il est impossible de pénétrer dans ce port car une fois entre les deux lignes fortifiées les navires sont pris entre deux feux. Explique Hoducol.

- Même en forçant par le nombre ? Interroge Horace de Fantenay.

- Même en nombre car ce port n’est pas très profond, six mètres… Nos navires ont entre trois mètres et quatre mètres cinquante de tirant d’eau, voyez comme la profondeur est juste et ce n’est pas un hasard car les concepteurs impériaux de l’époque avaient envisagé l’éventualité d’une attaque en masse et donc ne creusant pas plus, cela permet que les premiers navires coulés bloquent les suivants puisque restant en partie émergés. Explique Hoducol.

- Pas bête. Exprime Bakaçable. Et si nous tentons par la ville ? Montre-t-il sur la carte.

- Peut-être mais il n’est pas certain que cela soit plus aisé, les murailles sont les mêmes. Répond Hoducol. En supplément, poursuit-il en pointant son doigt sur l’entrée du fleuve et les deux tours la gardant ; il y a un système de balancier et de contrepoids commandé des tours qui permet de relever une très grosse chaine à pointes en travers du fleuve et derrière il y a le pont basculant qui risque d’être en position basse.

- M’ouais… Mais d’une manière ou d’une autre il nous faudra un jour ouvrir ce fleuve. Dit Bakaçable.

- Ils n’ont pas hésité pour protéger ce port. Soupire de Fantenay.

- C’est compréhensible, ce port donne accès à l’unique fleuve du territoire impérial navigable avec de gros bateau comme les nôtres. Ce fleuve conduit aux grandes mines d’or et diamants qui sont la principale richesse des impériaux. Les impériaux produisent peu d’objet manufacturé, n’ont pas de grosse industrie. Pour ce qui est de l’agriculture et l’élevage, ce sont de très petites exploitations qui ne couvrent pas tous les besoins. Donc les impériaux achètent beaucoup aux Crèvesueurs et encore plus aux Végétateurs. Pour acheter il faut de l’or et des diamants et les impériaux se servent des importantes richesses minières de leur sous sol pour commercer. Répond Hoducol.

- Importante comment ? Demande Bakaçable.

- Colossale ! Répond Hoducol sans hésiter.

- C’est sûr, même les rambardes de leurs galères sont en or massif. Se souviens De Fantenay.

- Il nous faut l’or et les diamants ! Jubile Childéric Halebard en tremblant des lèvres.

- Certes mais dites-vous bien que les impériaux ne se laisseront pas dépouiller sans rien faire. Le port de Fantasmarxbrozeur sera bien défendu. Prévient Hoducol.

- Si nous parvenons à prendre les mines, nous décapitons leur système économique, les impériaux n’auront plus rien et nous gagnons la guerre ! Rétorque de Fantenay.

- C’est vrai mais il faut avant tout bien mener l’affaire, être prudent pour avoir le moins de perte possible et élaborer une bonne stratégie pour y parvenir. Intervient l’amiral Kalessèsh.

- Si je comprends bien on ne peut pas entrer dans ce port avant d’avoir neutraliser les batteries des forteresses et le mécanisme de la chaine. Constate Bakaçable.

- Tout à fait ! Approuve Hoducol.

- Donc, puisque le port semble être une nasse, nous devons débarquer des troupes avant pour qu’ils investissent les lieux par voie terrestre.

- Ça me parait souhaitable mais cela ne va pas être facile. Approuve et prévoit Kalessèsh, nous n’avons pas l’habitude des combats au sol.

- Avec nos mortiers nous allons rapidement faire une brèche sans prendre de risque, ensuite, deux ou trois roquettes histoire de les faire paniquer et fuir. Une fois nos hommes dans la place on nettoie ce qui reste si toutefois il en reste. Envoyons un Oblitérétimbré à Passpariçi pour qu’il commence à organiser une attaque similaire sur la forteresse Sud. Constitue Bakaçable.

- Une fois les forteresses en notre possession, la chaîne et le pont ne seront qu’un jeu d’enfant et à nous la route de l’or et de diamants Exulte Childéric.

- Le pouvoir et la richesse, depuis le temps que j’en rêve. Renchérit Horace.

- Avant de faire des plans sur la comète il faut gagner la guerre, alors ne vous emballez pas les gars. Temporise Bakaçable. Je ne suis pas certain que ce soit la meilleure idée de remonter ce fleuve, moi je crois qu’il vaudrait mieux anéantir la flotte impériale d’abord. Une fois les impériaux vaincus, nous aurons tout le temps de nous occuper des mines. Ajoute-t-il.

- Jusqu’à maintenant les impériaux nous ont trimbalé mais c’est fini, avec la prise de Fantasmarxbrozeur nous prenons une sérieuse option sur la victoire. Les mines seront alors à notre portée. Rétorque Childéric.

- Demain nous définirons le bataillon qui débarquera. Le lieutenant Bombash, le caporal Povmec, les sergents Fouléboul et Toutatou seront les officiers de l’opération terrestre. Impose Bakaçable.

- Dans quelques mois nous serons les maîtres de tout Fantasmaginaire. Se réjouit Hoducol

- Justement où en sont les autres ? Réclame Bakaçable un peu énervé par cet excès d’optimisme.

- Votre ami Senlabièr est en chemin pour prendre le port Végétateur de Galoban. Nous n’avons pas encore de nouvelle de Boucharom mais en ce moment il doit être au port Kidnapingre de Ohédubato et si tous se passe comme prévu, une fois ce port pris il poursuivra sa conquête par le port de Rivebell et Portefling. Informe Kalessèsh.

Bakaçable consulte la carte murale.

Tous les ports Creuztatombs et Entoqués sont déjà à nous, je pense que Boucharom viendra très rapidement à bout des Kidnapingres. Plante-t-il d’avance un petit drapeau sur le point du port de Ohédubato. Mon ami Senlabièr est un sacré guerrier et meneur d’homme, à mon avis, le port de Galoban va très vite tomber entre ses pattes, le reste suivra. Plante-t-il un autre drapeau sur l’emplacement.

- Tu peux aussi piquer un drapeau sur Fantasmarxbrozeur. Lui dit Horace de Fantenay.

- Pas si vite, contrairement aux autres, les impériaux nous on prouvé qu’ils savaient résister et je te ferai remarquer que jusqu’à ce jour ce sont eux les gagnants. Je préfère attendre un peu avant de trouer la carte. Réplique modestement Bakaçable.

- Messieurs, buvons un verre ! Propose l’amiral Kalessèsh en sortant une bouteille du buffet.



Episode 75


Carte sur table. (Acte 1)


Comme le pensait l’amiral Kalessèsh, le port de Ohédubato est tombé, celui de Rivebell n’a pas plus résisté et Portefdling à été abandonné. Le territoire Kidnapingre est soumis.

Beaucoup plus au Sud, Baccardi et ses alliés sont arrivés à Galoban sous un ciel pluvieux. Les quatre amiraux avaient été informés du ralliement de Baccardi et d’un petit nombre de capitaines Kidnapingres. Ces derniers sont accueillis dans le port et à l’amirauté avec tous les honneurs. Baccardi qui par le passé était maudit de tous les Végétateurs et Vagalâmeurs, se voit aujourd’hui traité en ami. Pour lui, comme pour les cinq autres capitaines Kidnapingres, c’est une première de pouvoir dépasser les limites du port et d’entrer dans la ville.

Dans l’immense salon de l’amirauté sont réunis tous les galonnés et capitaines. Inutile pour Baccardi de donner des explications sur les armes venues de l’autre monde, les Vagalâmeur ont été suffisamment informés par des témoins et les Oblitérétimbrés. Ils savent également qu’un chef terrien du nom de Senlabièr se dirige actuellement vers Galoban à la tête de 15 navires.
Baccardi demande des nouvelles de ses amis ; les quatre Amiraux l’instruisent de ce qu’ils savent de la bataille de Fantasmaginaire Résidence et attendent les prochains Oblitérétimbrés. Ces oiseaux, qui ressemblent à des pigeons terrestre, ont une envergure d’un mètre vingt, ils sont puissants et couvrent la distance entre le territoire impérial et celui des Végétateurs en 7 jours ce qui fait un peu plus de 1400 kilomètres en 24 heures. Ces oiseaux ont la particularité de dormir en volant et de n’avoir aucuns prédateurs, en revanche, les femelles ne pondent qu’un œuf tous les deux ans.
Une fois les informations passées, les quatre Amiraux et Baccardi prennent place autour de l’immense table de chêne argenté orné de marquèterie de pin orange et de laurier noir.

- Nous disposons de combien de bâtiment ? demande le premier Amiral.

- Si nous ajoutons les 6 venus avec le Troudanlo du capitaine Baccardi, cela nous fait 16 navires et 2 galères. Répond le gouverneur de Galoban.

- Nous sommes donc plus nombreux que la flotte du terrien. En conclus le capitaine Mankpadair.

- Exact mais cette supériorité de nombre ne nous permet rien. Répond le second Amiral.

- Nous serions à six contre un que je resterai incertain sur nos chances de vaincre ; leur armes sont terribles. Ajoute le troisième Amiral.

- Que devons nous faire ? Nous rendre sans combattre ! Colère Mankpadair.

- Hors de question mais nous ne pouvons directement les affronter. Répond le quatrième Amiral. Nous devons les obliger à débarquer et nous avons notre petite idée. Annonce-t-il.

- A terre ou sur mer, leurs armes sont aussi efficaces. Ne comprend pas Fécémag, le capitaine du Bouchtrou 4.

- Nous en sommes conscients mais il n’est point question de batailler avec eux sur terre, notre astuce est qu’ils soient moins nombreux sur leur navires. Reprend le premier Amiral.

- Si nous les obligeons à débarquer, il est évident que les équipages restant à bord des navires seront diminués d’un tiers voir de moitié et de ce fait ne pourrons assurer de rapides manœuvres et une bonne défense de leur bâtiments. Poursuit le second Amiral.

- Nous n’ignorons nullement que des terriens et leurs armes demeureront à leurs bords, mais nous supposons qu’ils seront en petit nombre et donc notre supériorité numérique fera la différence. Adjoint le troisième Amiral.

- Loin de vous dissimuler que l’assaut sera meurtrier, mais si nous réussissons à détruire leur flotte, les autres resteront coincés à terre. Ajoute le quatrième Amiral.

- Si je comprends bien votre plan, une fois qu’ils n’auront plus de possibilité de reprendre la mer et seront bloqué sur votre territoire qu’ils ne connaissent pas, il sera plus facile de les piéger. Raisonne Baccardi.

- Parfaitement jugé capitaine. Apprécie le premier Amiral. Je sais par oblitérétimbrés de l’état major impérial, que les terriens ont l’habitude de guerroyer dans les champs, les collines, les forêts et les montagnes mais il est certain que leurs alliés Crèvesueurs, Creuztatombs et Entoqués n’ont aucune expérience de ce genre de combat, comme nous tous d’ailleurs mais nous avons l’avantage du terrain. Parachève-t-il.

- Oui Mikael, Mike et moi-même avons instruit les impériaux de ce qu’étaient exactement les mercenaires terriens et leur aptitude à la guerre sur tous les terrains… Une question cependant, comment comptez-vous les obliger à débarquer ? Interroge Baccardi.

- Nous avons imaginé. Commence à répondre le troisième Amiral avant d’être poliment interrompu par le second qui lui signale que ce n’est pas à son tour de parler.

- Donc nous avons imaginé, reprend le second Amiral, qu’en coulant des navires en travers de l’entrée du port de Galoban nous constituerons un barrage provisoirement infranchissable.

- Donc, si ce Senlabièr veut prendre Galoban rapidement, il ne pourra le faire par le port et devra envisager de le faire par voie terrestre. Conclus le troisième Amiral.

- Le port et la ville de Galoban avec ses arsenaux sont très importants pour l’ennemi.  Est-ce plus clair pour tout le monde ? Pose la question le quatrième Amiral.

- Je trouve votre plan très astucieux. Approuve le capitaine Kidnapingre Capnor.

- Avez-vous des navires à perdre pour ce barrage ? Demande le capitaine Krèmenglez.

- Bien entendu, les plus vieux nous en avons sept et quatre autres pris aux Entoqués et Creuztatombs. L’embouchure du port est large de 84 mètres, cela devrait suffire. Répond le premier Amiral.

- Il y a deux heures, nous avons appris que ce Senlabièr était à deux jours et 6 heures de Galoban, nous n’avons donc pas de temps à perdre. Capitaine Fécémag vous prenez le commandement de la flotte Vagalâmeur et capitaine Baccardi vous serez commandant de la flotte alliée. Informe le second Amiral.

- Monsieur Fécémag et Baccardi, nous vous donnons rendez-vous ce soir pour le diner ici même afin de définir votre plan d’attaque. Convoque le troisième Amiral.

- Nous demandons quelques volontaires pour amener les vieux navires à l’entrée du port et les miner ! Pour ce qui est de la flotte Vagalâmeur et Kidnapingre, qu’ils appareillent et mouillent en dehors du port, à trois kilomètres à l’est il y a une profonde baie, vous y serez abrités en cas de tempête. Nous, nous chargerons de vous ravitailler. Réclame et commande le quatrième Amiral avant de déclarer la fin de la réunion.

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