LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

lundi 14 juillet 2014

F5 épisodes 28, 29, 30, 31.




Episode 28


Cap sur Fantasmagination.


Dans le carré des officiers, le sac de Mikael est rendu mais sans le pistolet. Ce dernier remet ses lunettes. Le lieutenant et le capitaine d’arme s’approche du visage et inspecte avec étonnement la paire de lunettes. A ce moment là le commandant revient avec Mike.

- Lieutenant, réunissez vos hommes et donnez l’ordre d’appareillage ! Ordonne-t-il.

- Non surtout pas ! L’arrête Mike. Quand deviez-vous normalement appareiller ?

- En fin d’après midi, dans quatre heures ! Répond le commandant en consultant sa montre à gousset.

- Ne changez rien sinon les faux impériaux se douteraient de quelque chose. Ils nous ont vus monter à bord avec vos gardes, il faut leur donner le change. Nous allons remettre nos foulard sur nos têtes, vous allez nous passez les chaines et nous conduire en passant par le pond jusqu’à la trappe des rameurs et nous y descendre comme si nous étions des hors la loi condamné sur le champ.

- Hey mais c’est pour de faux, ne nous faites pas ramer hein ? Prévient Mikael.

Les trois officiers éclatent de rire.
Ainsi que l’avait demandé Mike, les gardes les emmènent enchainés jusqu’à la trappe des rameurs et les font descendre avec rudesse. Sur le quai, deux soldats faussement impériaux et quelques autres badauds assistent à la scène.
Une fois au pont des premiers bancs de rameurs, les chaines sont ôtées et ils vont vers l’arrière emprunter l’escalier intérieur qui remonte vers les postes d’équipage.
Une cabine leur est accordée ainsi que des uniformes. Sortant de la douche Mikael apprécie la petite cabine tout de bois et de tapiserie habillée et surtout le confort de sa bannette.

- Ça va nous changer du vieux matelas de la chaufferie, je vais passer une bonne nuit là dedans dit-il en s’allongeant.

- Ouais, on va sérieusement se remettre en forme car nous allons avoir besoin de beaucoup d’énergie dans quelques jours. Prévoit Mike.

- Ça va être une guerre éclair, vous ne pourrez pas rivaliser avec vos armements d’un autre temps. Dit Mikael d’un ton désolé.

- Tu oublies une petite chose, c’est qu’ils n’ont plus la possibilité de refaire leur stock de munition. Rappelle Mike.

- Et alors, ils en ont bien assez ! Affirme Mikael.

- Oui… Sauf s’ils en usent pour rien.

- Ce ne sont pas des novices, les mercenaires ont de l’expérience et ils ne gâcheront pas.

- Ces mercenaires expérimentés sont combien ?

- Au moins une trentaine et les autres ce sont des repris de justice ou d’anciens gardes du corps mais ne va pas croire que ce sont des petits garçons. Tu ajoutes à ça tous les Crèvesueurs qu’ils ont enrôlés, pour le présent ça fait une armée de deux cent ou trois cent personnes. Ça c’est juste en attendant de nouveaux ralliements. Répond Mikael.

- Les armes que nous avons passées de chez toi équipent au plus quatre-vingt combattants. Je suis d’accord, ses armes sont redoutables et de cent fois supérieures à ce que nous avons sur Fantasmaginaire mais nous pouvons, rien que sur le territoire impérial engager trente milles combattants. Les Vagalâmeurs sans doute autant et si les Kidnapingres, les Creuztatomb et les Entoqués se mettent avec nous cette alliance disposera d’au moins deux cent mille combattants. En donne comme prévision Mike.

- Ce n’est pas le nombre qui compte, c’est la détermination qu’ils devront avoir face à une technologie destructrice qu’ils ne connaissent pas. Quand ils verront qu’un unique tir de missile coule un navire à deux ou trois mille mètres de distance. Quand ils verront qu’un seul bonhomme avec un fusil mitrailleur descend en une minute une dizaine de types à deux ou trois cent mètres. Quand ils verront comment une roquette pulvérise une maison. Quand ils verront les dégâts que font les grenades. Quand ils verront un ULM larguer des bombes ou je ne sais quoi d’autre. Le restant de tes deux cent milles combattants va se sauver à toutes jambes. Explique Mikael. Les prédicateurs comptent sur cet effet là pour que la guerre soit la plus courte possible. Adjoint-il.

- Tu as raison Mikael, ces pourritures comptent beaucoup sur leur avance technologique en armement et ils imaginent que les peuples d’ici vont prendre peur et rapidement s’incliner. Sur ce point de vue, je ne peux te contredire, mais… Parce que maintenant il y a un « mais » et ce grâce à nous deux. Ce « mais » est qu’ils sont dans l’impossibilité de retourner en France pour ravitailler en munition et ça change complètement car ils ne tiendront pas un conflit qui s’éternise et c’est ça leur faiblesse.

- C’est une très bonne réflexion Mike mais je crains que la peur l’emporte. Maintenant, je souhaite de tout cœur que les peuples de Fantasmaginaire résistent assez pour que l’armée des prédicateurs soit à court de munition mais autant te dire que je n’y crois pas.

- Es-tu prêt à nous aider ? Demande Mike.

- Oui bien sûr, mais ne compte pas trop sur moi pour jouer les soldats car à part les lance pierres, je ne me suis jamais servit d’une arme. Répond Mikael.

- Pas besoin, tu seras bien plus utile et efficace autrement ; j’ai ma petite idée là-dessus.

- C’est quand tu dis ce genre de truc que tu m’inquiètes. Expire longuement Mikael en fermant les yeux.


En fin d’après midi, à l’heure prévue, le commandant ordonne l’appareillage. La galère décolle du quai et manœuvre pour aligner sa proue face à l’océan. De leur petite fenêtre, Mike et Mikael regardent la digue et les maisons défiler lentement dans le cadre.




Episode 29


Message personnel.


Une bonne heure plus tard lorsque l’île du centre n’est plus qu’une silhouette vaporeuse au fond du décor, Mike et Mikael sortent sur le pont principal et demande à l’officier de quart de réunir un maximum de marins et de gardes impériaux, mais surtout il veut la présence de l’espion officiel. Le commandant lui signifie que sur sa galère il y a bien un espion mais que celui-ci n’est pas officiel et qu’il ne sait qui il est. Une fois presque tout l’équipage face à lui, Mike les interpelle.

- Je sais que parmi vous il y à un espion comme sur tous les navires, dommage qu’il ne soit pas officiel. Je vous demande à tous de bien me regarder afin que l’Impératrice puisse recevoir mon image et me reconnaitre.

Mike avait demandé qu’on lui apporte des feuilles, de l’encre et un pinceau. Il écrit des messages qu’il présente à l’équipage. Sur le premier de prévenir rapidement son inquêtrice Clakett et sur les suivants un bref rapport de la situation à Irizème et l’intention de conquête d’Hoducol et des prédicateurs.

Pour beaucoup de marins et de gardes impériaux, d’entendre ouvertement parler d’un passage et d’une relation avec un autre monde, mais également d’être face à un de ses habitants en la personne de Mikael, est une découverte. Depuis un bon moment des bruits circulaient mais ils n’étaient jamais réellement prouvés et n’intéressaient que très modérément les ressortissants du monde de Fantasmaginaire. Aujourd’hui Mike a, malgré la prudence imposée par l’impératrice et le grand conseil, estimé qu’au regard de la menace, ce petit secret devait être levé.
L’officier de quart fait rompre les rangs et invite Mike et Mikael au carré des officiers afin qu’ils donnent un peu plus de détails sur les armements venu de l’autre monde. Mikael ne s’était pas trompé, rien que d’expliquer la puissance, la précision et la portée d’un petit missile ou le nombre de balles que débite un pistolet mitrailleur, les visages d’officiers marquent de l’appréhension. Mike à beau argumenter et dire que la petite armée des prédicateurs et de Hoducol n’est pas invincible, il ne réussit pas à gommer l’angoisse.
Lorsque la nuit tombe, Mike et Mikael s’attardent sur le pont en contemplant le crépuscule. Après le dîner, fatigués d’une nuit de retard, ils vont se coucher.
Le lendemain matin c’est vers 10 Heures que Mike et Mikael ouvrent les yeux. Un petit déjeuner est servit en cabine.

- Ça nous change de la chaufferie ! S’enthousiasme Mikael en admirant la petite table couverte de biscuits, de pain frais, de miel, de confitures, de fruits, de ce qui ressemble au thé et de café parfumés. Me manque juste Mirabelle pour me donner une petite fessée érotique avec tout plein de caresses. Ajoute-t-il.

- Et moi Clackett…. Mmmmmm, ce serait grandiose et ça nous ferait oublier les corrections de ces pourritures. Remets Mike en ressentant de doux frétillements au bout de son sexe.

- Ça va être long les 13 jours prévus pour arriver à Fantasmagination. Soupire Mikael.

- Tu n’attendras pas tout ce temps, tu retournes en France ce matin. Répond Mike en tartinant de confiture une large tranche de pain.

- Comment ça je repars en France ? Tu es complètement malade camarade, je ne tiens pas à revenir chez moi et me retrouver en face des mercenaires. Refuse Mikael.

- Les mercenaires ne sont probablement plus dans ta maison si elle existe encore. Quand ils se sont aperçus que nous n’étions plus dans la chaufferie, ils ont dû être très étonné et se demander par où on était sorti. Peut-être nous ont-ils cherché mais ils ont très vite compris qu’ils étaient orphelins, alors ils sont partis.

- Tu es bien sûr de ça parce que moi je n’en mettrai pas ma main au feu. Doute Mikael.

- Qu’aurais-tu fait à leur place ? Pose la question Mike.

- Ben… Heu… Oui je me serais certainement tiré… Oui tu as peut-être raison, ils n’avaient plus rien à faire chez moi. Admet Mikael.

- Ellie, si comme on lui a demandé, laisse le livre ouvert et qu’elle est arrivée au château, il ne devrait pas y avoir de problème.

- Et qu’est-ce que je suis censé faire au château ? Interroge Mikael en savourant un gâteau fourré aux noix.

- Chercher des armes et plus particulièrement une bonne pour descendre la machine volante. Répond Mike.

- Des armes mais où veux-tu que je trouve ça ? Je n’y connais rien et en plus ce n’est pas le genre d’article qu’on trouve dans les grandes surfaces.

- Débrouilles-toi, demande à Melle Véra ou Baccardi de t’aider. C’est important Mikael et si tu ramènes une arme de chez toi sur cette galère ça va remonter le moral des officiers, des marins et des gardes. Répond Mike.

- Pffff,  et si l’ULM se pointe on aura bonne mine, personne ne sait se servir d’une arme de chez moi sur ce rafiot, même pas moi.

- C’est secondaire, et on se démerdera, ça ne doit pas être plus compliqué qu’un de nos canons. Rétorque Mike.

- Bon, de toute façon il n’y a pas vraiment d’autre choix alors je vais essayer de ramener un gros calibre et si je me retrouve chez moi je demanderai gentiment aux mercenaires de me donner un coup de main, question arme ils en connaissent un rayon.

- Ça ce serait très marrant, ha, ha, ha, ha ! Rigole Mike.

- Tu trouves ! Je me demande parfois si c’était une bonne idée de te connaitre vu qu’avant toi je me débrouillais très bien tout seul pour me foutre dans les emmerdements ?

- Si par malheur tu passes chez toi, tu piques les mèches de cheveux et tu remets tout de suite ton doigt sur la page, voilà tout. Conseille Mike avec logique.

 - Ok, je prends ma douche, je m’habille et j’y vais en espérant avoir la bonne correspondance.

- Le livre chez toi, on le refermait à chaque fois, il n’y a pas de raison qu’il soit ouvert. Assure Mike.

- Et s’ils ont voulu essayer ? Imagine Mikael.

- Ils n’y croyaient pas alors ça m’étonnerait.

- Bordel, j’espère que tu as raison… Bon à part la sulfateuse tu ne veux rien d’autre ; télé, frigidaire ou micro-ondes ? Plaisante Mikael en prenant ses affaires de toilette.


Un peu plus tard Mikael est prêt, Mike ouvre le livre.

- Pense à la tête de Hoducol et des prédicateurs quand cette nuit ils n’ont vu arriver personne. Dit Mike avec un large sourire.

- C’est sûr, ils doivent tirer la gueule et se demander pourquoi, mais je pense qu’ils ne vont pas mettre longtemps à comprendre. Bon j’y vais et laisse le livre ouvert hein !

- Tu peux compter sur moi, je t’attends.

Mikael presse son index sur la page ouverte et disparaît.




Episode 30


Coucou Ellie.


Dix secondes plus tard, Mikael se retrouve dans une pièce plongée dans le noir il touche le sol, c’est du parquet donc il conclut qu’il n’est pas dans la pièce d’accueil de sa maison car le sol de celle-ci est de ciment peint… A moins que son livre ait été déplacé ailleurs… Il ne voit rien mais entend une lente respiration. Pour le moment il ne sait trop quoi faire sinon de ne surtout pas parler ou faire de bruit tant qu’il ne défini pas exactement le lieu où il se trouve. Sur son côté il touche un petit meuble où le livre est posé, il avance de deux pas en tendant les bras devant lui. Ses yeux commencent à s’habituer au noir et discerner quelques détails. De ce qu’il voit, ou plutôt ce qu’il devine, il lui semble être dans une chambre et il ne serait pas étonnant que la personne qui dort dans le lit dont les contours se dessinent à peine, soit Ellie. Est-ce une des chambres du château ? Il avance vers la masse du lit jusqu’à en être tout proche et sentir la chaleur corporelle s’en dégager. Il ouvre au plus large ses pupilles pour tenter d’identifier la ou le dormeur. Il se penche doucement guidé par le son de la respiration. Les cheveux en bataille plaqués sur l’oreiller lui confirment que c’est une dormeuse et il y a peu de chance qu’elle soit autre qu’Ellie. Il avance sa main et la pose délicatement sur la chevelure en chuchotant « Ellie, Ellie » La dormeuse se réveille en sursaut hurlant à plein poumon, elle pousse violement l’intrus, Mikael perd l’équilibre et entraine la table de nuit dans sa chute. La petite lumière s’allume, Ellie se redresse avec en main un cintre haut levé prête à frapper.

- Hey, c’est moi ! C’est moi Mikael ! Crie ce dernier affalé sur le parquet.

- T’es con toi, tu ne te rends pas compte comme tu m’as fait flipper ? L’engueule-t-elle en balançant le cintre.

- Qu’elle idée aussi de fermer les volets, on y voit rien. Réplique Mikael en se relevant.

- C’est normal la nuit mon pote.

- Ha oui bordel, j’avais oublié le décalage. Excuse-moi Ellie je viens direct de Fantasmaginaire. Fait Mikael en redressant la table de nuit. Mais où on est là ? Interroge-t-il en ne reconnaissant pas une des chambres du château.

- Chez moi, dans ma piaule. Répond Ellie en se frottant les yeux.

- On t’avait dit d’aller chez Véra et de prévenir.

- Les prévenir c’est fait mais je crois qu’ils n’ont pas bien pigé, faut dire que ton SMS n’était pas très clair. Pour ce qui est d’y aller, ma bécane est en rade alors j’ai demandé à Agramant, il passe me prendre ce matin. Explique Ellie en se remettant sous les draps.

- Agramant ? Mais il ne sait pas pour Fantasmaginaire !

- Non, il n’est pas au parfum mais je n’avais personne d’autre sous la main.

-  Je te proposerais bien de laisser tomber Agramant et de t’emmener en voiture ou en moto mais je crains qu’elles ne soient plus de ce monde. Soupire Mikael.

- En attendant Agramant, on n’est pas encore demain matin alors tu te dessapes et tu viens te coucher. Se décale Ellie pour faire de la place.

- Tu plaisantes, je viens de me lever et prendre mon petit déjeuner.

- Je ne le crois pas ça ! Il n’y a que les mecs pour me faire des coups pareils, Bon je vais te conduire dans le salon, te filer une bière, t’allumer la télé et tu me laisses roupiller. Dit Ellie en se levant.

Une fois dans le salon, Ellie montre le petit canapé à deux places allume la télé et va dans la cuisine. Quand elle revient avec une canette débouchée elle ouvre un peu plus ses yeux.

- Mais qu’est-ce que tu as aux…. Merde ! Montre-t-elle les cuisses de Mikael.

- Ha oui, faut que je te raconte comment ils nous ont fait douiller et ce que tu vois là est rien, ça c’est un peu estompé et j’en ai autant sur le torse, le dos et les fesses ; pareil pour Mike. Raconte Mikael.

- Qui  a osé ?

- Des Crèvesueurs aux ordres des prédicateurs et Hoducol, mais vaudrait mieux commencer par le début.

Ellie retourne en cuisine chercher une autre bière, éteint la télé et s’installe à côté de Mikael. Ce dernier lui raconte l’histoire jusqu’à ce que Mike et lui embarquent dans la galère impériale.



- Non, dites-moi que ce n’est pas vrai ? Les prédicateurs ont réussi à survivre et se barrer de l’île de l’Ouest puis faire copain copain avec des Crévemachins et maintenant avec ce charognard de Hoducol, ils vont nous taxer Fantasmaginaire ! S’étonne très inquiète Ellie.

- Hé oui… Fait Mikael d’un ton désabusé.

Ellie regarde l’heure, il est une heure du matin.

- Bon il va falloir leur donner un sacré coup de paluche à nos potes de là-bas mais avant faut que je dorme un peu, je te laisse la télécommande, tu fais comme chez toi, il y a des bières dans la cuisine. Dit-elle en se dirigeant vers la chambre.

- Je vais te suivre, après tout un peu d’avance de sommeil ne peut pas nuire.

- J’ai bien dit que je voulais dormir et pas autre chose. Rappelle Ellie en fixant d’un œil noir Mikael.

- Oui ne t’inquiète pas, c’est dodo. Rassure Mikael en arborant un petit sourire.

- Tu n’as pas emporté de pyjama je suppose ?

- Ben non je n’ai rien, même cette tunique n’est pas à moi. Ricane Mikael.

- Bon alors tu dors à poil mais ne vas pas me jouer les amoureux parce que je te préviens  que je te la casse en deux si tu m’agasses. Menace-t-elle en coupant la lumière du salon.



Episode 31


Mystère. Sans boule de gomme.


Pendant ce temps là à Irizème dans la salle d’accueil.

- Mais pourquoi le capitaine Sotalo et le lieutenant Kastoadela ne sont pas passés cette nuit avec les armes ? Interroge Childeric Halebard soucieux.

- C’est bizarre mais peut-être ont-ils été retardés. Suppute Hoducol.

- Un de nos hommes de garde là-bas aurait transité pour nous prévenir. Peste Childéric Halebard.

- Il doit y avoir une raison, nous allons demander à Senlabier d’organiser des gardes en salle d’accueil. S’il n’y a rien la prochaine nuit c’est qu’il s’est passé quelque chose d’important de l’autre côté.

- Nous aurions dû, comme je vous l’avais suggéré, prendre un des passeurs à Irizème. Ainsi nous aurions pu aller voir ce qu’il en était. Rappelle Hoducol.

- Notre ami Hoducol à raison et c’est toi Childéric qui n’en voyait pas l’utilité.

- Oui, je sais, nous étions beaucoup trop occupé de ce côté. Il n’y a pas de cellule à Irizème et je craignais qu’il se sauve et réussisse à joindre le port, d’ailleurs tu étais aussi de l’avis de minimiser au maximum les risques de fuite.

- C’est vrai mais en y réfléchissant, même si un des deux morpions avait réussi à tromper notre vigilance, ce que je doute, il n’aurait pas été bien loin. Tout autour Irizème est à découvert ou au bord de la falaise et il y a deux kilomètres de route bien visible sur le plateau avant la descente sur Fantasmartingal. Dit Horace De Fantenay.

- Tout ça ne nous dit pas pourquoi cette nuit il n’y a pas eut les passages prévus. Remet Hoducol.

- Ne nous tracassons pas pour rien, attendons la nuit prochaine, peut-être qu’avec le décalage nous sommes nous trompé d’une nuit en Fixant le rendez-vous. Donne comme possible explication Horace De Fantenay.

- Moi ce que j’espère surtout que nos deux morveux n’ont pas réussi à couillonné leurs gardiens. Bougonne Childéric.

- Non, impossible, ce sont des hommes expérimentés, tu les connais aussi bien que moi. Réplique Horace avec conviction.

- C’est encore ce qui me rassure mais je me méfie… Surtout de ce Mike. S’inquiète Childéric.


Une heure plus tard, les deux prédicateurs, Hoducol, Senlabier, Bakaçable, Kackarantt, Stokoption, Boucharom et Tahuneklop sont en réunion pour faire le point.

- Nous disposons de 68 combattants terriens équipés officiers compris. Annonce Horace De Fantenay. Combien de votre côté ? Demande-t-il au Capitaine Crèvesueur Tahuneklop.

- 562 à Irizème et Fantasmartingal plus les équipages de la flotte de Kalessèsh. Soit environ 850 répartis sur six navires dernière génération, mais attention, je prévois vingt pour cent de marins qui refuseront de coopérer. Répond l’interpellé.

- D’après le dernier Oblitérétimbré, l’amiral Kalessèsh se trouve à 16 heures de l’île du centre. Informe Hoducol. La dernière galère impériale de ravitaillement à quitté le port de Fantasmartingal hier soir et la prochaine arrivera dans quatre jours donc nous devons absolument lancer l’offensive avant cette échéance pour garder une certaine avance sur les informations transmises à l’impératrice. Ajoute-t-il.

- Moi je pense qu’il faut débuter la conquête au maximum 48 heures après l’arrivée de l’amiral donc nous devons préparer les troupes dès demain. Il faut bouger d’ici car nous manquons de nourriture et même s’il y a beaucoup de gibiers, de légumes et de fruits sauvages sur cette île à ajouter aux approvisionnements des galères, ça ne suffit plus, nous sommes trop nombreux et je crains que le ravitaillement apporté par Kalessèsh ne donne pas plus de deux jours de gras. Des guerriers mal nourris engendrent souvent une mutinerie. Rapporte le commandant Bakaçable.

- Oui, il faut que l’opération débute rapidement. Il faut anéantir les impériaux mais avant, notre premier objectif est de ravitailler dans un port et le plus proche est celui de Rongeloss en territoire Entoqué à 9 jours de mer. Dit Boucharom.

-  Il n’y a rien pour nous chez les Entoqués, ce sont des cannibales a soixante pour cent, le meilleur port est celui de Danssmakabrr en territoire Creuztatomb à 12 jours de mer. Peut-être même serait-il intéressant de prendre ce port car il se trouve à 4 jours de mer de Fantasmagination en territoire impérial. Emets et propose le capitaine Tahuneklop.

- L’idée est séduisante mais il faut nourrir les équipages pendant ces douze jours. Fait Horace De Fantenay soucieux de ce problème qu’il n’avait jusqu’à lors pas vraiment pris en considération à sa juste valeur.

- En mer il y a moins de problème car les nombreuses îles offrent fruits et eau douce. A ça, il faut ajouter la pêche aux lapins de mer qui procure de vingt à trente kilos de bonne viande par animal. Rassure le capitaine Boucharom.

- Si je regarde la carte, passer d’abord par le port de Danssmakabrr nous fera perdre au moins six ou sept jours alors que notre premier objectif est de détruire le cristal de l’impératrice puis éliminer ce mage Arnak. Tergiverse le commandant Bakaçable. Je pense qu’il serait judicieux d’envoyer quatre navire pour prendre le port Creuztatomb et les deux autres directement vers le territoire impérial. Ces deux navires s’arrangeront pour piller ceux croisant leur route et à défaut il y aura les îles et la pêche. Elabore-t-il en demandant d’un regard l’avis des autres.

- L’idée me parait bonne et ainsi nous ne perdront pas de temps sur le plan initial. Peut-être même allons-nous en gagner car si nous prenons ce port Creuztatomb nous y récupérerons non seulement des vivres, armes et munition mais également de nouveaux navires et une partie de leurs équipages. Pense Childeric Halebard.

- Intéressant développement car un de nos objectif est également de grossir nos effectifs et notre flotte afin de venir rechercher nos recrues restées à Irizème. Approuve Le commandant en second Senlabièr.

- Sur un des navires pour le territoire impérial, nous embarquerons l’ULM pour assurer le raid sur le palais de l’impératrice. Poursuit le commandant Bakaçable. Tel qu’il est armé et équipé de ses deux flotteurs pour décoller et amerrir, son autonomie avec le pétrole d’ici est d’environ une heure quarante à une vitesse de pointe de 120 Kmh. Nous avons fait quelques essais d’altitude, le poids des deux lances roquette et d’une petite mitrailleuse est pénalisant et nous ne pouvons compter que sur une altitude maximum de 450 mètres ce qui nous met largement hors de portée des fusils d’ici et des arbalètes. Il serait intéressant d’avoir très vite l’autre ULM. Achève-t-il en allumant une cigarette.

- Ce sera possible dès que nous aurons réglé un petit problème de transfert. Assure Horace de Fantenay sans s’étaler davantage sur le sujet.

- Voilà comment je vois les choses et comment les officiers, les nôtres comme ceux des Crèvesueurs devront appliquer la conduite de cette conquête. Dit le commandant Bakaçable. Nous disposons de lances missile, mais en petit nombre ; ces armes ne serviront qu’à détruire pour l’exemple quelques navires ennemis pour monter notre supériorité et les soumettre plus rapidement. Quand nous disposerons d’une bonne armada, nous n’aurons plus besoin de missile, il suffira de lancer trois ou quatre navire à l’attaque pour venir rapidement à bout d’un bâtiment ennemi et surtout des dangereuses et véloces galères impériales. Les lois régissant les combats navals de ce monde ne nous concernent pas et pour vous les Crèvesueurs, ne vous concernent plus. Nous avons également une quinzaine de lances roquette et d’une soixantaine de munitions correspondantes. Rein de mieux pour détruire des constructions et monter notre puissance de feu. Notre ULM est armé de quatre roquettes, c’est engin qui sera sans doute le plus impressionnant pour les natifs d’ici et donc le plus dissuasif. Les fusils mitrailleurs, ceux d’assaut et ceux équipés de lunettes de vision nocturne permettront d’affirmer un peu plus notre avantage. Pour la transmission vingt talkies-walkies de longue portée. Cependant, attention, nos munitions ne permettent pas de soutenir une vraie guerre et donc, nous devrons en user à bon escient privilégiant à chaque fois que c’est possible d’utiliser les armes et équipement de ce monde pour ne se servir que des nôtres pour soutenir, faire peur et donner l’avantage afin de démontrer à l’ennemi leur impuissance à s’opposer. La crainte est une arme bien plus efficace qu’une grenade à particule ou qu’un tir de mortier. Notre stratégie n’est donc pas de s’engager dans de longues confrontations mais d’obtenir de rapides redditions et un maximum de ralliement. Si tout se déroule bien, je prévois que dans dix à douze mois les peuples de ce monde se seront rendus et soumis à notre autorité et celle de nos amis Crèvesueurs sans avoir besoin d’un supplément d’armement. En donne détail et explique le commandant.

- Nous savons, par Horace, Childéric et Hoducol que les peuples de ce monde ne combattent que sur mer et donc, si nous réduisons ou soumettons leurs marines, il n’y aura guère d’engagement sur terre car ils n’en connaissent pas les ficelles, les techniques et les subtilités. De plus ceux qui résident sur les terres ne sont pas des combattants ! Comme le dit mon grand pote Bakaçable, dans quelques mois nous serons, vous et nous les maîtres de Fantasmaginaire. Voilà messieurs, l’exposé est terminé, ce soir le colonel Toutatou nous fera un inventaire précis du matériel et nous définirons plus en détail la première mission. Achève le commandant en second Senlabièr.

- Avez-vous des questions ? Demande Hoducol.

Personne ne lève le doigt, tous les présents semblent satisfait du plan, alors Hoducol invite à rejoindre le grand salon pour y déboucher quelques bouteilles de champagne à bulle verte.






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