LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

lundi 14 juillet 2014

F5 épisodes 112, 113, 114, 115




Episode 112


La bataille de Fantasmalice (Dernier acte)


Mike et Mikael récupèrent leurs ceinturons, prennent pistolets et sabres puis entrainent Hoducol dans la rue.
 L’explosion des navires et la fuite de Laikayé avec le Primalakace sème la pagaille dans les rangs des envahisseurs. C’est tellement la débandade que Les Crèvesueurs et les Creuztatombs ne prêtent aucune attention à Mike, Mikael et Hoducol qui pourtant ne cesse de les haranguer pour être libéré.
Certains jettent leurs armes sur les pavés, Mike récupère un fusil d’assaut.

- Tu sais t’en servir ? Lui demande Mikael.

- Non mais ça impressionne. Répond-il crânement en tenant l’arme de manière à ce qu’elle soit bien visible.

De temps en temps, ils se blottissent sous une porte cochère ou dans un angle car des proches coups de feu éclatent. Des petits groupes passent en brandissant des drapeaux blancs et en hurlant qu’ils se rendent. Hoducol les insulte non parce qu’il n’admet pas leur reddition, mais pour tenter de les provoquer et qu’ils s’attaquent aux deux jeunes hommes.
Mike et Mikael l’incite à avancer plus vite et se taire en distribuant de temps en temps des coups de pieds au cul.

Un peu plus loin, un Creuztatomb se mets à genoux devant eux en déposant ses armes au sol.

- J’ai été enrôlé de force, je ne voulais pas, je vous jure. Implore-t-il Mike et Mikael.

- Je te conseille d’aller au fortin avec un drapeau blanc et d’expliquer ton cas. Lui répond Mike.

- Non imbécile, délivre-moi ! Supplie Hoducol.

Le Creuztatomb se relève, regarde fixement Hoducol, rigole de sa lèvre enflée et lui crache au visage avant de suivre un petit groupe qui dit savoir où il y a des embarcations.

- Tes alliés ne semblent pas beaucoup t’aimer. Ironise Mike.

- Ce ne sont que des fourbes. Enrage-t-il en essuyant sa joue sur son épaule.

- Et quand tu parles de fourbe, au moins tu sais de quoi tu causes. Ajoute Mikael.

Arrivés au Fortin, Mike pousse Hoducol jusqu’à l’état major au premier étage. La surprise est grande pour le mage Arnak et Mirabelle, autant stupéfaits de voir Hoducol livré que de voir Mikael.

- Mais qu’est-ce que tu fiches là ? Interroge le mage à l’adresse de Mikael.

- Ben… Je n’ai pas pu… Non je n’ai pas pu, c’était trop dur. Répond-il en baissant les yeux.
Le mage s’illumine d’un petit sourire compatissant et redresse la tête de Mikael.

- Les sentiments sont parfois de mauvais conseillers mais je ne peux te blâmer. Madame Iris et Melle Véra t’ont laissé revenir bien légèrement. Dit le mage Arnak d’une voix souple et apaisante.

- Heu… Elles ne savent pas mais je suis sûr qu’elles ne m’en voudront pas, elles comprendront. Avoue et espère Mikael.

- Peut-être mais ce qui est certain c’est qu’elles vont beaucoup s’inquiéter. Elles doivent être terrifiées. Retourne immédiatement au château. Intervient Mirabelle.

- J’étais prisonnier de cette pourriture et Mikael à tenté de me délivrer. Le défend Mike en désignant de la main Hoducol.

- On distribuera les médailles plus tard, Mikael tu repars rassurer Melle Véra et madame Iris. Baccardi nous a prévenu qu’il serait là avec le commandant Rozdéven dans huit heures. Tu reviendras le chercher, nous laissons le livre ouvert. Tranche le mage Arnak.

Jaimzbonde arrive en trombe dans l’état major et annonce que dans la plupart des quartiers, l’ennemi dépose les armes.

- C’est de la faute de Bakaçable, c’est lui qui nous a trahis, c’est lui qui à donné ordre à Laikayé de détruire les navires et de s’enfuir avec le Primalakace pour se rendre et c’est aussi lui qui m’a livré aux deux petits branleurs ! Crie Hoducol en bavant.

Mirabelle demande à Mike de lui raconter et c’est ce qu’il fait en détail en insistant surtout sur ce que Hoducol avait l’intention de leur faire subir après le duel avec Mikael puis l’intervention fortuite de Bakaçable. Elle approche de Hoducol recroquevillé au sol.

- Tu ne vaux même pas le caleçon que tu portes. Tu es ce que j’ai vu de pire. Lâche, vil, traitre, sadique, criminel, poltron, couard, menteur et je pourrai encore allonger la liste. Je sais de ce Bakaçable que c’est un mercenaire terrien mais je pense que s’il a agit ainsi, c’est qu’il ne voulait plus être complice d’un minable comme toi. Tu vas finir ta carrière et ta vie comme rameur sur une galère, quelle chute vertigineuse après avoir été grand conseillé et gouverneur de l’île du Centre. Misérable déchet, tu ne mérites que ça. Lui dit-elle avec tout le mépris qu’elle a de ce genre d’individu. Gardes, jetez-moi ce détritus au cachot ! Commande-t-elle.
Hoducol est emporté sans tendresse, son visage marque la déchéance et la peur.

Mike sort son livre du sac et le présente ouvert à Mikael.

- Je crois qu’il faut que tu files ; il commence à faire jour ici alors presses-toi si tu ne veux pas te coucher trop tard. Merci encore, tu vois cette fois tu n’as pas eut la trouille. Bakaçable a raison, sans les Crèvesueurs, tu mettais Hoducol en petits morceaux. Pas terrible ta technique, mais bordel, très efficace. N’oublie pas que dans huit heures tu ramènes Baccardi. A tout à l’heure mon ami.

- Quand je vais leur raconter ça, elles ne vont pas en revenir les femmes. A tout à l’heure Mike et surtout tiens mieux ta promesse, parce que pour ce qui est de ne pas commettre d’imprudence, ce n’est pas vraiment ça.

- Désolé, il y a toujours des imprévus dans une bagarre mais ne t’inquiètes pas, cette fois c’est fini, dans pas longtemps ils seront tous en prison.


Mikael fait un clin d’œil et pose son index sur la page ouverte.


Episode 113


La victoire (Acte 1)


Mikael réapparaît mais pas dans le dortoir du château, le livre à été déplacé et c’est dans la cuisine qu’il se retrouve sous les regards réprobateurs de Melle Véra, madame Iris et Ellie. Il leur fait un petit sourire un peu crispé puis :

- Je n’ai pas été trop long hein ? Fait-il d’un ton badin histoire de détendre l’atmosphère.

- Tu te rends compte Mikael, est-ce que tu te rends vraiment compte ?!! Tempête Melle Véra en se levant de sa chaise le visage sévère.

- Doucement, je suis majeur et vacciné ! Réplique-t-il voyant bien que les trois femmes sont de mauvais poil et n’ont pas du tout apprécié son escapade.

- Ha oui ! Je vais t’en mettre une qui va définitivement te vacciner des bêtises ! Répond-elle en empoignant Mikael pour le tirer vers la chaise.

- Je passe après. Ajoute madame Iris.

- Hey ? Mais… Je me suis battu en duel au sabre contre Hoducol et…

- Nous c’est nos ongles qui se sont battus en duel contre nos dents ! Le coupe Melle Véra en le basculant vigoureusement sur ses genoux.

- La guerre est finie, la guerre est finie, écoutez-moi ! Crie Mikael en essayant de se dégager.

- Tant mieux mais ça commence seulement pour tes fesses ! Fait Melle Véra en troussant la tunique et tirant le slip aux bas des cuisses.

Mikael n’a plus le loisir de se justifier que les premières claques puissantes et rageuses s’abattent sur son fessier dénudé. Farine le chat qui somnolait tranquillement à côté de sa gamelle se réveille en sursaut et quitte la cuisine comme une flèche.
- Melle Véra ! HAÏE ! AÏE ! Mais… HAA ! Non ! Non ! HAOU ! Hurle-t-il.
La femme décharge le surplus d’angoisses, d’inquiétudes et de terrible attente. Une pluie lourde et sévère tombe, Mikael gesticule en implorant mais Melle Véra semble sourde et lui administre une fessée bien pesée. C’est du raide, pas d’échauffement, ça explose comme un pétard, ça fait mal à la seconde ou la première dégringole. Percutante, intense, cuisante et sans compassion. L’épiderme de Mikael est passé en quelques secondes d’un rose plutôt pâle à un rouge prononcé et la main qui frappe remet une couche incandescente à chaque fois. La fessée ne dure pas plus qu’il ne faut mais sans aucun doute déjà trop longue pour Mikael. Madame Iris est prête à prendre le relais.
Energiquement, Melle Véra dégage Mikael de ses genoux et laisse la place, l’infortuné n’a même pas le temps d’émettre un souffle et encore moins de protestation qu’il est déjà tiré en travers des genoux de madame Iris pour en recevoir une seconde tout aussi flambante et douloureuse. Les jambes et les bras de Mikael moulinent et ses plaintes couvrent presque le bruit sec des claques. Une fois la raclée achevée, Mikael se laisse glisser sur le carrelage et reste un petit moment à genoux trépignant, grimaçant en se frottant le postérieur puis se met à quatre pattes en tapant du poing sur le carrelage.

- Ellie tu le ramènes au dortoir, à la douche, tu lui passe de la pommade et tu en profite aussi pour lui en mettre sur l’hématome de son avant bras. Ensuite tout le monde au lit. Le livre je le prends avec moi.

- Non… Non, je dois aller chercher Baccardi dans huit heures. Préviens Mikael d’une petite voix mouillée en se reculottant délicatement.

- C’est bien vrai ? Se méfie Melle Véra.

- Oui… Je vous promets que c’est la vérité.

- Je te préviens, si c’est un mensonge pour encore une fois retourner là-bas, moi je te promets une fessée encore plus sévère au Paddle jusqu’à ce que la peau des fesses éclate. Tu es prévenu !

- Bordel je vous jure que c’est vrai. Soutient Mikael.

Vingt minutes plus tard dans le dortoir après la douche, Ellie va chercher le tube de pommade dans l’armoire à pharmacie et Mikael s’allonge sur son lit à plat ventre.




- Whooooouuuu, alors là mec, tu en as pris une carabinée. Pouffe Ellie en passant la pommade.

- C’est rien de le dire, bordel qu’est-ce qu’elles m’ont mis, je te raconte pas comment j’ai douillé. Elles avaient la rage ! Ça me lance encore, je dois avoir les fesses violettes.

- Violette non, mais… En tout cas c’est bien rouge… Rouge carmin. Ça te va bien, ha, ha, ha, ha ! Faut dire que tu ne l’as pas volé celle là. Tu ne peux pas savoir comment qu’on se bouffait les boyaux.

- D’accord, j’aurais dû prévenir mais quand même, je suis assez grand pour prendre mes responsabilités. Bordel, un héro qui reçoit une fessée déculottée comme un sale gosse, pffff, elles n’ont aucun respect.

- Comment veux-tu recevoir une fessée autrement ?

- Ben… Enfin tu comprends ce que je veux dire. Répond Mikael.

- Oui, un héro devrait recevoir une fessée avec une main de coton sur des genoux couvert d’un coussin de velours brodé d’or en sirotant un verre de champagne et accompagné d’un orchestre de chambre. C’est ça ?

- Oui, presque.

- Quand je pense que moi depuis qu’Agramant est parti je n’ai rien reçu, tu sais que je suis limite en manque et j’aurai bien prise une moitié de ce que tu as reçu.

- Il ne fallait pas te gêner, ça m’aurait bien soulagé.

- Vache, par contre ton avant bras lui il est violet. Constate Ellie.

- Ouais, vas-y doucement avec la pommade parce que c’est sensible. Prévient Mikael.

- J’espère que tu n’as rien de cassé. Tu t’es vautré ?

- Non rien de cassé, ça n’a pas trop enflé. C’est un coup de sabre… Avec le plat, je précise. Hoducol chiait dans son froc et il a appelé ses copains Crèvesueurs. Ils étaient quatre, je n’ai pas eut la loi. Relate Mikael avec une pincé de fanfaronnerie.

- Noooon, tu t’es vraiment battu au sabre contre Hoducol ?!!! Raconte-moi, ouais, raconte ! Sollicite Ellie impatiente.

Mikael met un pyjama et lui raconte sa petite fugue d’un bout à l’autre en concluant que la victoire est acquise. Ellie écoute avec les mêmes yeux qu’un enfant à qui on lit un conte de fée.
Le récit achevé, ils éteignent les lumières et s’endorment.


Episode 114


La victoire (Acte 2)


Six heures du matin, Melle Véra entre dans le dortoir et secoue Mikael en lui annonçant qu’il est l’heure d’aller chercher Baccardi. Il se lève un peu engourdi, passe dans la salle de bain, s’habille rapidement et suit Melle Véra jusqu’à la cuisine.

Mikael s’assoit en se frottant encore les yeux, Farine lui saute sur les genoux en ronronnant. Melle Véra sert deux tasses de café chaud et ouvre un paquet de biscuits.

- Je laisse le livre ouvert ici comme ça quand vous reviendrez vous aurez tout de suite le café. De toute façon, on sera là. Ça va les fesses ?

- Ben… Elles sont encore bien marquées mais ça va. Répond Mikael avec un petit sourire.

- Ne recommence plus à nous faire des peurs comme ça, tu ne peux pas t’imaginer comme on s’inquiétait. J’ai passé assez de nuits blanches en pensant à Baccardi. Mais qu’est-ce qui t’a pris de repartir, tu es fou, c’est la guerre là-bas. Lui dit Melle Véra en lui bisant la joue.

- Oui, oui je sais, je… Je ne pouvais pas, vous comprenez c’est Mike.

- Oui je peux comprendre mais que tu sois à Fantasmaginaire ne changeait rien si ce n’est que tu aurais pu être blessé ou pire.

- Oui, c’est vrai…

- Va il est temps et si tu vois qu’il y a danger, tu reviens tout de suite.

- Je crois que maintenant c’est fini. A tout à l’heure Melle Véra. Assure Mikael en posant son index sur la page ouverte.

Dix secondes plus tard il arrive à l’état major. Gary et Océbé sont les seuls présents attablés sous une lampe.

- Il n’y a que vous, où est Baccardi ? Questionne Mikael.

- Baccardi n’est pas encore arrivé, ils sont bloqués par l’épave du Karanteure dans les Pics du labyrinthe. D’après le dernier message, aidé du Primalakace ils sont en train de le faire pivoter pour passer. Je pense que d’ici deux ou trois heures il sera là mais je ne peux rien affirmer. Répond Gary.

- Et Mike, Mirabelle, Dorine, Clakett et le mage Arnak, où sont-ils ?

- Ils font le ménage dans la ville.

- La guerre n’est pas finie ?

- Si mais il a quelques Crèvesueurs et Creuztatombs qui se planquent dans la ville alors faut les sortir de leur trou et les ramener au fortin pour les enfermer dans la cour. Il n’y a plus que cet endroit, toutes les prisons sont pleines à craquer. Informe Océbé.

- Viens, assis-toi et prend un café ou un thé. Propose Gary.

Une trentaine de minutes plus tard Mike Dorine et Mike arrivent avec un petit groupe de soldats. Le plus gradé informe Océbé que Fantasmalice est maintenant calme et que les combattants ennemis qui n’ont pas été pris ont fuit avec tout ce qu’ils trouvaient comme embarcation ou à pied par la forêt. Un garde impérial apporte la nouvelle liste des prisonniers.

- Hey Mikael ! Alors tu as dû avoir droit au compliment au château ? Dit Mike.

Mikael lui fait un petit sourire en coin et l’entraine à l’écart dans l’arrondi d’une tourelle.

- En guise de compliment j’ai pris une correction par Véra et Iris ! Lui répond-il.

- Woooh tu me fais marcher. Ne le crois pas Mike.

- Tiens regardes un peu. Fait Mikael en soulevant l’arrière de sa tunique et en baissant son slip.

- Bordel ! Mais pourquoi ? Elles sont malades !

- Mais non, elles ont flippé voilà tout ! Alors quand je me suis pointé je ne te raconte pas ce que j’ai pris.

- Ben oui, je vois ça, bordel elles ont été dures.

- Oui même très dures, je crois que la main de bonemain m’aurait fait dix fois moins mal.

- Bon, il faut que je te cause, avec Dorine nous avons retrouvé Bakaçable. Il était tranquille et n’avait pas bougé du sous sol où nous l’avions quitté sauf que le tonneau en à pris un sacré coup.

- Il était bourré ?

- Penses-tu, un peu joyeux mais pas plus. Normalement on a ordre d’arrêter tous les ennemis et de les conduire au fortin mais nous ne l’avons pas fait pour lui. Explique Mike.

- Il ne veut pas se rendre ?

- Ce n’est pas ça, il veut rentrer en France et il m’a demandé de faire le passeur. J’ai refusé en lui disant que son monde n’était pas le mien et qu’il n’y avait que toi qui pouvais décider.

- T’es con toi ! Je ne vais pas ramener ce mec au château. Ce n’est plus une double fessée que je vais recevoir, elles vont me pendre, me mettre au bûcher ou me jeter aux lions les femmes. Tu ne trouves pas que je suis suffisamment doué pour me mettre tout seul dans la merde, faut que tu en rajoute. Bordel, tu ne peux pas me demander ça ! S’emporte Mikael.

- Il veut te parler et ensuite tu fais comme tu veux.

- Comme je veux hein ? Je te ferai remarquer camarade qu’il à un gros révolver et si je refuse il va me faire péter le crâne.

- Je suis sûr que non et puis Dorine et moi on sera là.

- Qu’est-ce que ça change qu’on soit tous les trois, tu as vu comment il a fait avec les Crèvesueurs et eux ils étaient quatre. Comme dans les western ; pan, pan, pan, pan ! Mime-t-il un pistoléro.

- Ecoute Mikael, moi je te dis que Bakaçable n’a aucune intention de nous tuer, il veut simplement discuter avec toi et je suis sûr que si tu refuses de le passer, il va se tirer et c’est tout.

- Bon, Ce n’est pas que je suis très rassuré mais je vais quand même aller avec vous. Je le fais juste parce que ce mercenaire nous a sauvé d’Hoducol. Je lui dois au moins de l’écouter, mais avant camarade, je te préviens que si ça tourne mal et que je retombe en disgrâce entre les mains de Véra, Iris, Clakett ou Mirabelle pour une raclée, tu me remplaces.

- D’accord ! Accepte Mike amusé du contrat.

Ils attendent que Dorine finisse de consulter les registres des prisonniers puis ils descendent vers la sortie du fortin.

Comme il n’y a plus de danger en ville, Dorine et Mike peuvent sans problème sortir avec Mikael.
Tous les trois, ils vont dans les rues que les quelques lampadaire intacts éclairent par tâches. Arrivé devant la maison, Dorine s’assure qu’il n’y a pas de soldat impériaux dans les parages et ouvre la porte. Dans le noir ils se dirigent à tâtons et au fond du couloir descendent prudemment les escaliers jusqu’à poser les pieds sur le sol de la pièce principal du sous sol. Toujours dans le noir Mike s’annonce.

- Monsieur Bakaçable, c’est nous, Dorine, Mikael et moi !

Une faible flamme s’allume et éclaire le mercenaire souriant révolver braqué sur le trio.



Episode 115


La victoire (Acte 3)


D’un signe et sous la menace de son arme, Bakaçable invite Dorine, Mike et Mikael à entrer dans la seconde pièce encombrée de divers chose mises au rebus. Il montre une longue caisse et leur commande de s’asseoir. Il ferme la porte et augmente la flamme de la lampe.

- Je suis bien content de te voir Mikael. Dit Bakaçable en s’installant sur un vieux coffre. Les impériaux sont repassés deux fois ici après votre première visite, S’adresse-t-il à Dorine et Mike.

- Ils ne vous ont pas vu ? Interroge soucieuse Dorine.

- Non, j’avais laissé la porte de cette pièce ouverte et je me suis simplement caché derrière. Ils ont juste regardé vite fait et quand plus tard ils sont revenus, c’était pour ramasser les cinq cadavres. Tu as des renseignements sur Roultakaice et Bombash ? Raconte-t-il et interroge-t-il.

- Non, ils ne sont pas dans la liste des prisonniers et pas répertoriés dans les morts terriens. Répond Dorine. Dans les prisonniers il y a Ripolette et mouduglan.

- Qui est mort de chez nous ? Demande Bakaçable.

- Povmec, Fouleboul et Toutatou ! Répond-elle. Horace de Fantenay, Childéric Halebard sont prisonniers. Ajoute-t-elle.

Bakaçable rigole.

- Aucune importance pour ces deux là, ils vont finir aux galères et c’est bien comme ça. Fait-il sans état d’âme. Donc il manque Roultakaice, Bombash, Petiné et Nesskafé. Constate-t-il.

- Ils se sont surement sauvés. Imagine Mike. On va les rattraper. Prévoit-il.

- Ha, ha, ha, ha ! Ceux là vous ne les prendrez jamais. Assure avec la plus grande certitude Bakaçable. Je ne sais pas où ils vont aller mais tu peux être certain qu’ils vont s’établir quelque part dans la nature et y vivre tranquillement. Personne n’entendra parler d’eux.

- Il vaut mieux pour eux, sinon c’est la galère.

Bakaçable se tourne vers Mikael.

- Il ne reste que moi et je n’ai aucune intention de jouer les hommes des bois, je désire simplement rentrer en France et me mettre au vert. Mike m’a dit que toi seul pouvais décider, alors je t’écoute. Dit-il.

- Je ne peux pas refuser, vous allez m’exploser la cervelle avec votre arme. Répond Mikael un nœud dans la gorge.

Bakaçable regarde le révolver qu’il teint en main, il hausse les épaules et le tend à Mikael.

- Il est à toi, prends-le !

Mikael n’ose tendre la main vers l’arme. Bakaçable insiste d’un ton un peu plus sec. Mikael prend l’arme et la pose sur ses genoux.

- Voilà, tu es rassuré ? Lui demande Bakaçable.

Mikael fait un signe de tête à mi chemin entre le négatif et le positif. Bakaçable défait son ceinturon ou est accroché son couteau de chasse et le dépose au pied de Mike.

- Je n’ai plus rien alors peut-être que maintenant on va pouvoir causer sérieusement. S’énerve un peu Bakaçable.

- Pourquoi et qu’est-ce que vous allez faire en France ? Pose la question Mikael.

- Je ne vais pas rester en France, il y a trop de gens qui me connaissent et qui vont encore me proposer des contrats. C’est fini, terminé la baroude, je raccroche ! J’ai assez de pognon sur mon compte en banque pour me monter une petite affaire quelque part au soleil. J’ai 52 balais, il est temps que je prenne le large.

- C’est dur d’être perdant. Dit Mike un peu ironique.

Bakaçable esquisse un sourire.

- Non ce n’est pas cette défaite qui m’incite. A Fantasmaginaire j’ai vu un autre monde, un monde dur mais un monde qui ne se déguise pas, qui ne se cache pas derrière de beaux papiers cadeaux. Les habitants sont ce qu’ils sont, bons, mauvais, ce n’est pas à moi de juger. Tous autant qu’ils sont, ils font ce qu’ils ont à faire suivant le territoire où il ont vu le jour et là réside un étrange équilibre car aucune nation ne peut prendre le dessus. L’unique exception est Hoducol, est-il vraiment certain que ce gars soit né à Fantasmaginaire ? Pour ce qui est de la défaite, autant vous dire que si les patrons n’avaient pas été aveuglés par l’or et les diamants de vos mines et que nous avions suivit une stratégie purement militaire, vous auriez perdu, deux mois, trois, quatre ou bien une année… Qu’importe le temps, nous aurions été victorieux. Votre victoire à Galoban était juste un incident de parcours ! Mais voilà, l’arme de la richesse est redoutable et tout ce qui brille attire comme une lampe dans la nuit et là, on s’y brûle les ailes. Personnellement je suis très content que ça se termine ainsi et je souhaite à Hoducol, Horace et Childéric de vivre le plus longtemps possible pour bien en chier sur les bancs des rameurs. Surtout ne les mettez pas ensemble, ha, ha, ha, ha !

- Oui mais votre retour en France est compliqué. Le livre récepteur est dans la cuisine d’un château et je me vois mal arriver avec vous. Comment je vais leur expliquer que je ramène un mercenaire ennemi ? Dit Mikael.

- Oui, ça pose un petit problème mais la nuit les propriétaires de ce château ils dorment.

- Mais pour le moment il fait grand jour de l’autre côté. Rappelle Mikael.

- Ha oui… C’est vrai qu’ici c’est l’inverse. Il faut donc attendre le jour.

- Je dois ramener quelqu’un avant. Le hic c’est que je ne suis pas sûr qu’après… On ne vient pas à Fantasmaginaire comme on veut, je ne suis pas chez moi ici. Explique Mikael.
Bakaçable hoche lentement la tête.

- Donc sur le principe tu es d’accord pour me faire passer ? Veut-il en être certain.

- Vous nous avez sorti des griffes de Hoducol et vous avez permis que la bataille de Fantasmalice se termine rapidement. C’est bête mais si je ne faisais pas quelque chose pour vous, je m’en voudrais alors oui, je vais essayer de vous faire passer si l’occasion se présente mais ce n’est pas sûr. Répond Mikael. Promettez-moi si on y arrive, qu’une fois en France vous ne dévoilerez jamais l’existence de Fantasmaginaire et me dénoncerez pas comme le passeur.

- Non mon gars, je ne te trahirai jamais ! Pour ce qui est de Fantasmaginaire, ça restera une formidable aventure et une découverte. Je garderai ce souvenir pour moi, rien que pour moi, je te le jure sur ma propre tête parce que je n’ai que ça. Certifie Bakaçable. Si tu ne peux pas me faire passer, tant pis mais je te remercie d’avance pour avoir accepté de le faire. Si je suis condamné à rester ici, et bien je deviendrai un homme des bois et qui sait si je ne retrouverais pas les quatre autres ? Il y a deux femmes, il y en a bien assez pour trois, ha, ha, ha, ha !

- Nous allons rentrer au fortin, ne bougez pas d’ici et si demain soir nous ne sommes pas revenu ou que nous n’avons pas pris contact avec vous pour un report du passage ailleurs, vous partirez car les habitants qui n’étaient pas volontaires pour défendre militairement la ville vont commencer à revenir de leurs autres affectations après demain et c’est le cas pour cette maison. Prévient Mike.

Mikael se lève, rend le révolver à Bakaçable puis :

- Je ne peux rien vous promettre. Nous allons essayer de faire au mieux. Si nous ne nous revoyons pas, je vous souhaite bonne chance monsieur.

Bakaçable serre la main des trois et ouvre la porte de la pièce.


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