LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

lundi 14 juillet 2014

F5 épisodes 36, 37, 38, 39.





Episode 36


L’impasse d’Irizème. (Acte 1)


Cette nuit, l’amiral Kalessèsh à accosté au port de Fantasmartingal et annoncé à tous les équipages ce qu’il en était. Comme prévu, il y a eut opposition d’un bon quart d’hommes et de femmes Crèvesueurs qui ne voulaient pas s’engager dans cette conquête. Les choses ont très vite et radicalement été réglées et les remplaçants embarqués.

Ce nouveau matin à Irizème n’est pas des plus sereins. Hoducol, Childéric et Horace sont dans la salle d’accueil qui cette nuit n’a reçu aucun des invités attendus.

- Il s’est passé quelque chose de grave de l’autre côté, c’est certain ! Enrage Childéric en regardant le livre ouvert.

- Oui, maintenant on ne peut plus en douter. Constate Horace d’un ton amer.

- Les passeurs auraient-ils réussi à s’échapper ? S’interroge Hoducol le visage terne.

- S’ils ont réussi à s’échapper c’est forcement à cause d’une erreur des gardiens, la chaufferie était sans issue, nous avons vérifié nous même. L’un de nous aurait dû rester sur place. Ne décolère pas Childéric.

- Ou ils se sont suicidés vu qu’on leur avait annoncé ce qui les attendait. Emet l’hypothèse Horace.

- Suicidé comment, il n’y avait rien dans cette chaufferie et les repas était servi dans des assiettes de pique-nique sans aucun couvert. Repousse Childéric.

- Ils se sont jeté tête la première sur les murs ou cassé la vitre de la petite fenêtre pour se tailler les veines. Suppose Hoducol.

- Pour le mur je n’y crois pas, c’est dur de se tuer d’un coup de cette façon et l’homme en faction aurait entendu résonner l’impact et serait intervenu rapidement. Pour ce qui est de la vitre possible mais le bris du verre fait du bruit et la mort est longue. Dit Horace.

- Tu as raison, on peut admettre qu’ils ont tenté et ils ne sont plus en état d’assurer les passages et ce serait là une possible déduction.  Maintenant, en cas d’accident nos hommes savent à qui s’adresser pour une hospitalisation discrète dans des cliniques très privées. Assure Childéric.

- En tout cas, quelques soient les causes, le résultat est sans appel. Pour le moment il n’y a pas les transferts prévus. Peste Hoducol.

- C’est sérieux, très sérieux, nous n’avons plus de possibilité de ravitailler en munition et armes. Si Senlabièr et Bakaçable l’apprennent ça va barder. Envisage gravement Horace.

- Pour le moment on s’en tient à un petit problème de transfert car rien ne dit que ça ne va pas s’arranger. Répond Childéric.

- Vaudrait mieux car non seulement on ne peut plus importer de matériel mais toute retraite est coupé. Irizème sera donc une impasse. Imagine au pire Horace.

- Arrêtons de nous morfondre, d’après nos plans et les analyses de nos officiers, Fantasmaginaire sera à nous rapidement et nous n’auront pas besoin du passage. Rappelle Hoducol.

- Oui, tu as raison, après tout, ni Childéric ni moi ne souhaitons retourner de l’autre côté car nous n’y sommes pas en odeur de sainteté et surtout promis à un très long séjour en prison. Je suis persuadé que ce problème de passage va s’arranger et si ce n’est pas le cas, nous ferons sans. Cependant, il ne faudra pas le cacher trop longtemps à Bakaçable et Senlabièr, ils n’aimeraient pas du tout. Dit Horace.

- Oui, mais attendons un peu avant de leur annoncer, comme tu dis, ce problème n’est peut-être que temporaire… Approuve Childéric.


Beaucoup plus tard dans l’après midi, Hoducol rejoint Childéric et Halebard attablés au bord de la piscine avec un sabre à la main.
Horace dégaine son révolver et le pointe vers Hoducol.

- Aurais-tu l’intention de nous trancher le lard, serais-tu devenu fou Hoducol ? Pose la question Horace.

- Non je n’ai aucune intention de ce genre mais je dois vous entretenir ce que j’ai découvert. Répond le gouverneur en déposant le sabre à plat sur un guéridon.

Horace rengaine son arme et invite Hoducol à s’asseoir et parler.

- Une femme, le sergent Joligambett à trouvé ce sabre dans la salle de réception des marchandises. Raconte-t-il.

- Oui et alors ? ne comprend pas Childéric.

- Sur le coup je n’ai pas trouvé cela important.  Après manger, j’ai fait mon petit tour d’inspection et j’ai demandé à qui appartenait ce sabre à poignée d’ivoire. C’est un nommé Pipaho qui en est le propriétaire et ce dernier m’a assuré que ça faisait deux jours qu’il le cherchait. D’après lui, il avait laissé son arme dans le vestibule accroché avec les autres et il n’a retrouvé que son fourreau vide. Intrigué, je me suis demandé comment cette arme avait pu se retrouver à la réception et poursuivant ma tournée une chose m’a interpellé dans la pièce d’accueil. Il manque un des livres sur l’étagère et plus grave encore les mèches de cheveux qui étaient coincé entre les pages de celui sur la table ont disparues. En concluez-vous la même chose que moi ? Pose-t-il la question à la fin de son rapport.

- Les morveux ! Ils sont venus à Irizème ! S’exclame Horace en un geste rageur balayant les verres et la bouteille de la table.

- Comment ont-ils fait si ce n’est qu’avec la complicité de leurs gardiens et en plus depuis hier la pièce est surveillée en permanence ? Interroge Childéric.

- Non mon ami, aucune complicité, ils ont berné nos hommes ! Reste à savoir comment. Peut-être ont-ils lâché la main au dernier moment et passés seuls. Suppose Horace.

- Nous attendions de ce côté, non, cela n’a pas pu se dérouler ainsi. Contredit Childéric.

- A moins qu’ils soient passés avant-hier en pleine journée. Subodore Hoducol en tapotant nerveusement sur la table.

- Mais comment, c’était la nuit en France et toute la nuit ils sont enfermés dans la chaufferie. Rétorque De Fantenay. Dans la journée, ils n’en sortent que pour aller aux toilettes se laver ou assurer les transferts. Ajoute-t-il.

- Ils sont à poil et sans arme…. Je ne comprends pas ou alors nos hommes ont eut la visite de la police. Fulmine Childéric.

- Même si la police s’est pointée, nos hommes avaient des consignes ; un faisait  poireauter les flics au portail et les deux autres emmenaient les deux prisonniers menottés en salle d’accueil et transitaient à Irizème.

- D’accord, vous aviez tout prévu sauf que ce sabre et la disparition du livre et des mèches de cheveux me conforte dans l’idée qu’ils ont échapper à la vigilance de vos hommes et qu’ils sont passés à Irizème sans eux. Insiste Hoducol.

- Mais comment ont-ils fait ? S’interroge encore Halebard.

- Je l’ignore, mais ce qui est certain c’est que depuis deux nuits et deux jours il n’y a pas eut d’autres transfert à Irizème que ces deux petits salopards. Moi j’en suis sûr ! Ressasse Hoducol en pointant de l’index le sabre.

- Tu as raison Hoducol ! Dans ce cas, ils ne peuvent être loin, il faut faire fouiller Irizème et Fantasmartingal ! Hurle Horace en se levant de sa chaise.

- A moins qu’ils soient retournés en France. Dit Childéric.

- Peu probable, ce serait absurde ! Enrage Horace.

Les trois hommes aidés d’une dizaine de gardes fouillent minutieusement Irizème. Trois heures plus tard, les deux prédicateurs et Hoducol s’installent dans la salle de jeux.

- Soufflons un peu, dans une heure nous descendrons à Fantasmatingal. Dit Horace de Fantenay.

Hoducol tourne entre les billards plongé dans ses réflexions.

- Les morpions ! Si nous remettons la main dessus je te jure qu’ils vont passer un très mauvais moment. Colère Childéric Halebard.

- Moi ce que j’aimerai savoir c’est par quel moyen ils ont réussi à transiter sans nos hommes ? Dit Horace en caressant une boule.

- Pour faire ça fallait qu’ils sortent de la chaufferie et qu’ils se rendent à la pièce d’accueil sans qu’un de nos hommes s’en aperçoive, c’est impossible. Rétorque Childéric Childéric.

- Trois hommes pour les garder et ce n’étaient pas des débutants. Nous avons fouillé tout Irizème et nous n’avons rien trouvé. C’est incompréhensible ! Peste Horace en lançant la boule vers l’autre bout du tapis.

- Ne cherchez plus, j’ai m’on idée là-dessus. Intervient Hoducol.

- Et bien parles !

- Je ne peux pas affirmer comment ils ont réussi à s’échapper de la chaufferie, mais nous savons qu’ils sont passés ici ; le vol des mèches et d’un livre le prouve. Le sabre dans la salle de réception indique qu’ils s’y sont rendus et il ne faut pas être devin pour en connaitre la raison. C’est l’unique endroit où on peut sortir d’Irizème sans être vu en se camouflant dans un chargement sortant et si je ne me trompe pas, le seul chariot qui est venu et reparti d’ici a deux reprises est celui du linge il y a deux jours ce qui correspondrait avec le jour de la subtilisation du sabre. Mais la seconde fois, le chariot est reparti à vide donc je suppose qu’ils ont profité du premier voyage. Développe Hoducol.

- Deux jours, oui. Rumine Childéric. Mais alors ils sont quelque part à Fantasmartingal, nous devons aller vite à cette blanchisserie et fouiller partout.

- Je pense que ce sera bien inutile, car si ma supposition est confirmée, ils sont sur la galère impériale qui à quitté le port en soirée ce jour là. Dit Hoducol. Cependant, cela demande à être vérifié car Mike était connu et il est difficile dans ce cas de passer inaperçu, peut-être sont-ils coincés à Fantasmartingal cachés quelque part mais ce qui est avéré, c’est qu’ils ne sont plus à Irizème. Je fais préparer une calèche. Achève Hoducol en se dirigeant vers le poste de garde.


Un peu plus tard, la blanchisserie est fouillée de fond en comble par une vingtaine d’hommes et de femme. Sous une basse étagère sont découvertes les deux tuniques prouvant que Mike et Mikael étaient bien sortis d’Irizème grâce au chariot de linges sales et qu’arrivés ici, ils ont probablement changé de vêtement. Supposition confirmée par le patron qui dit avoir été victime du vol de deux robes, d’un sac de toile et deux foulards.
Sur le port, Childéric, Horace, Hoducol interrogent et apprennent de quelques témoins du moment que deux jeunes femmes avaient été appréhendé par les gardes impériaux de la galère et conduites aux bancs des rameurs.

Pour les prédicateurs et Hoducol, tout devient limpide et ils doivent maintenant amèrement admettre que Mike et Mikael ont un coup d’avance. Les impériaux et l’impératrice sont dorénavant informés des projets de conquête. Childéric, Horace et Hoducol doivent au plus vite prévenir Bakaçable et Senlabièr et définir ce qu’il convient de faire.



Episode 37


L’impasse d’Irizème. (Dernier acte)


En soirée, tous les hauts gradés sont convoqués d’urgence. Horace De Fantenay explique la situation. Autour de la table c’est la consternation. Bakaçable martèle violement la table pour imposer le silence.

- OK ! Il y a un os ; Ce problème nous impose de passer à l’attaque sans attendre. Amiral Kalessèsh où en êtes-vous ?

- Votre machine est chargée sur mon navire et les soldats terriens ont tous des quartiers. Nous avons quelques soucis de place avec vos munitions et les vivres car il y a surcharge de marins afin d’assurer les équipages minimum pour les bateaux pris à l’ennemi, mais cela devrait très vite s’arranger. Je pense que nous pouvons larguer les amarres demain dans la matinée. Répond L’amiral.

- Parfait, J’embarquerai avec vous pour le territoire impérial, nous emporterons trois lances roquettes, un lance missiles et une caisse de grenades incendiaires car il est à prévoir un sérieux comité d’accueil. Mon ami Senlabièr sera sur un des navires partant pour le port de Danssmakabrr. Capitaine Boucharom vous restez à Fantasmartingal et vous attendrez qu’on vous envoie des navires pris à l’ennemi et vous les incorporerez. Vous prendrez le commandement de votre flotte, le colonel Copodeboi et le lieutenant Jépafin avec leur groupe embarqueront à vos cotés. Votre mission est d’attaquer et capturer d’autres navires. Je compte sur vous pour réunir une quinzaine d’unité en bon état pour investir les ports Kidnapingres. Expose Bakaçable.

- Je ne vais pas décevoir, croyez moi ! Répond Boucharom en montrant toutes ses dents.

- Une fois que nous aurons pris le port de Danssmakabrr, poursuit Senlabièr, nous en feront une base de départ pour attaquer les Végétateurs et les impériaux car c’est bien ceux là qui nous donnerons le plus de boulot.

- Kackarantt et Stokoption, quand nous seront en pied sur des territoires nous comptons sur vous pour organiser et prendre la direction des fermes, arsenaux et manufactures, nous aurons besoin de vivres, de matériels et certainement de réparer des navires. Rappelle hoducol aux deux hommes d’affaire Crévesueur.

- Je crains que les deux morpions ne ramènent des armes de France. S’inquiète Childéric.

- On ne déniche pas des armes de guerre et leurs munitions facilement et il faut avoir de bonnes relations et beaucoup de fric, tu le sais bien. Répond Senlabièr.

- Mon ami à raison, le temps qu’ils réunissent des fonds et négocient un arsenal avec un revendeur valable, Fantasmaginaire sera déjà sous notre contrôle. Ajoute Bakaçable.

- Il faudra détruire tous les livres et nous couperons les passages. Adjoint Hoducol.

- Excellente idée, mais ces fameux livres il y en a combien ? Approuve et questionne Senlabièr.

- Il y en avait trois à Irizème, il en reste deux. L’autre est entre les mains de Mike et Mikael sur la galère. Il existe également un livre de secours chez le mage Arnak. Informe Hoducol.

- A part ceux là, il n’y en a pas d’autre ?

- Non, ce sont des livres uniques et j’ignore pourquoi ils ont ce pouvoir, le mage Arnak n’a jamais rien dévoilé à ce sujet, pas même à l’impératrice. Répond Hoducol.

- Probablement une espèce de sorcellerie appliqué sur un nombre d’ouvrages restreints mais si c’est l’œuvre de ce mage, il est impératif de l’envoyer en enfer rapidement afin qu’il ne multiplie pas sa magie sur d’autres livres. Préconise Childéric.

- Fantasmaginaire est vraiment un monde fantastique, dommage d’être obligé de descendre ce mage, j’aurais bien aimé l’avoir à nos côtés. Dit Bakaçable.

- Celui-là ne se ralliera jamais. Assure avec conviction Hoducol.

- C’est regrettable, je suis comme mon pote Bakaçable, un reste de mon âme de mouflet ; j’aime bien les histoires de magie, surtout quand elles sont réelles. Semble regretter Senlabièr de devoir éliminer le mage.

- Il est puissant, très puissant et ce n’est pas un mage de film croyez-moi. Rappelez-vous, Foix, Pamiers et Cahors. S’énerve un peu Horace De Fantenay.

- Je n’étais pas en France mais le monde entier en à tremblé. Si c’est vraiment son œuvre, c’est extraordinaire ! Admire Bakaçable. Evidement, un homme aussi redoutable s’il n’est pas de notre côté doit être rayé de la liste. N’ayez crainte, il est dans les cibles prioritaires. Rassure-t-il.

La réunion se termine autour de quelques bouteilles de champagne à bulle verte.



Episode 38


Iris, en coup de vent.

Au Sud-Ouest de la France, le château s’éveille dans les brumes d’octobre. Baccardi a prêté un sweet à Mikael car même si les températures sont relativement clémentes, la tunique ne suffit pas.
Vers 10h30 la commissaire principale Iris gare son automobile à côté de celle d’Agramant. Melle Véra l’accueille et la fait pénétrer dans le grand salon. Viennent rapidement Ellie, Baccardi, Agramant et Mikael. Après les salutations d’usages, Melle Véra et Baccardi servent du thé et du café.

- Vous avez fait vite, vous avez roulé toute la nuit. Dit Mikael à l’adresse de madame Iris.

- Non, j’ai pris l’avion jusqu’à Toulouse et ensuite une voiture de location. Répond-elle en sucrant son café. Mais dis-moi Mikael, quelles sont ses marques sur tes cuisses, je n’ose comprendre ? Interroge-t-elle en grimaçant.

Encore une fois Mikael raconte l’histoire et achève par le bref passage d’Agramant sur la galère. La commissaire principale Iris ne dit rien pendant un bon moment puis :

- C’est donc pour aider tes amis de Fantasmaginaire que tu sollicites des armes ? Pose-t-elle la question en se resservant du café.

- Oui madame.

- Il n’y a pas d’autres moyens de les aider que des armes ?

- C’est ce qu’ils m’ont demandé. Répond Mikael.

- Les prédicateurs sont donc vivants ?

- Oui madame.

- Bien ! Je me souviens avoir suivi grâce à vous une pertinente enquête qui m’a conduit à vivre une excitante aventure mais aussi un fabuleux voyage dans un autre paysage. Je me souviens également d’avoir rencontré des gens courageux et surtout d’avoir trouvé des amis. Je ne suis pas du genre à oublier et encore moins rester neutre. Je serai très attristé que le monde de Fantasmaginaire disparaisse ou pire, soit dominé par De Fantenay et Halebard ; alors je vais collaborer. D’après ce que tu me dis Mikael, l’arme servirait à mettre hors d’usage un ULM ?

- Oui c’est ça ! Confirme-t-il.

- Sais-tu te servir d’un fusil à lunettes ?

- Non, je n’ai jamais touché d’arme à feu. Avoue-t-il.

- Hummm… Ce n’est pas bien compliqué, les armes d’aujourd’hui sont faites pour être manipulées facilement par n’importe qui ; je te donnerai quelques explications et je pense que tu t’en sortiras très bien en vidant un ou deux chargeur. Dit-elle un peu ironique.

- J’essayerai. Promet Mikael.

Iris se lève et remercie pour le café.

- Vous partez déjà, vous ne voulez pas manger avec nous ? S’étonne Melle Véra.

- C’est gentil mais je crois que le temps est compté et qu’il ne faut pas gâcher une seule seconde. Si tout se déroule bien, je serais de retour demain dans la soirée. Répond-elle en s’approchant de Mikael. Elle lui offre un très beau sourire et lui glisse doucement dans l’oreille :

- Ne t’inquiète pas, je vais revenir avec ce qu’il faut. Je suis certain que tu sauras me remercier à ta façon, j’ai un excellent souvenir de tes fesses, hein Mikael ?

Le visage du jeune homme devient écarlate en une fraction de seconde. Madame Iris lui fait un clin d’œil, dit au-revoir à tous et sort du château.
Mikael fait quelques pas sur la terrasse en suivant du regard la voiture qui s’éloigne vers le portail. Ellie lui pose une main sur l’épaule.

-  Ha, ha ! Toi tu as eut une proposition ? Si tu avais vu ton visage mon pote, une tomate en aurait été jalouse, ha, ha, ha ! Rit-elle.

- On ne peut rien te cacher, mais hélas je crains que mon emploi du temps ne me donne pas beaucoup d’occasion. Répond Mikael en respirant l’air frais de ce début d’automne.

- M’oui… Pas de chance alors parce que Baccardi et Agramant vont s’occuper de bibi. Nananère !

- Une fessée à deux mains ? Se renseigne Mikael.

 - Je ne sais pas, se sera la surprise.

En milieu d’après midi Ellie monte dans la salle de punition. Baccardi et Argramant l’attendent.
Pour la circonstance, elle à mis sa petite jupe et une légère culotte brodée. Elle aime se présenter sans superflue de vêtement et ressentir un frisson de vulnérabilité.
Les deux hommes sont assis face à face jambes emboîtées, Mikael avait bien deviné, ce sera une fessée à deux mains. Ellie s’approche lentement, presque timide, une attitude jouée et finement provocante qui inspire et dégage une essence grisante. Elle s’arrête à quelques centimètres du premier genou, le regard des hommes faussement froncés brille. Ellie ferme les yeux un court instant pour arrêter le temps, juste un éclair, une coupure, une respiration… La main d’Agramant prend le creux ses reins et force son corps à basculer sur le tapis des quatre cuisses Le bras du second freine la chute pour que le ventre et la poitrine s’y pose en douceur.
Le fessier est à peine couvert par l’étoffe de la robe, Ellie frissonne déjà. Ses belles cuisses pâles et lisses se ferment comme les deux battants d’un coffre secret verrouillant un trésor.
Deux doigts pincent l’ourlet et remonte la robe sur les reins ; machiniste qui ouvre le rideau sur le décor d’un théâtre avant l’entrée des acteurs. Une minute de contemplation pour quatre pupilles s’emmêlant dans la dentelle rebondie. Rondeurs jumelles impuissantes mais nobles. Exhibées et encore dignes, fières d’un soupçon d’arrogance, impatientes du touché de deux mains passionnées.
Politesse, à chacune leur tour, à chacune sa fesse elles caressent en reconnaissance avant de donner un peu de chaleur et jouer de rebondir. Les reins de la belle se creusent arrondissant davantage la croupe brodée. Les regards d’Agramant et Baccardi son absorbés dans la souplesse galbée qui invite confortablement chaque claque. Chacune leur tour, sans empressement, les mains claque gentiment, un rien de nerf fessier les relance réclamant qu’elles s’envolent plus haut avant de retomber.



Les cuisses d’Elie tremblent, sa peau frise de plaisir, les deux mains se font plus mâles. La culotte couvre la rougeur mais une tiédeur fleure. La fessée devient plus mordante et au bout des jambes les pointes de pieds tapotent le parquet. Les deux hommes s’emballent un peu, le fessier est envoûtant. Les claques tombent légèrement plus rapides, un peu plus fortes, un peu plus brulantes… Quelques soupirs à peine audibles s’enfuient entre les lèvres entrouvertes d’Ellie. Elle s’abandonne à une sanction convenue qui n’a aucun motif mais dont l’unique but est d’enfanter des émotions ressurgies du lointain et de puissantes sensations venues du fond des trippes.
Point de lassitude quand le va et vient des mains s’arrête, mais juste un temps pour effeuiller la croupe et poursuivre à nue. La petite culotte roulée à la pliure des genoux dévoile deux aquarelles rouges. Equilibre presque parfait des teintes qu’Ellie ne peut admirer, équilibre presque parfait des chaleurs que les hommes ne peuvent ressentir. Œuvre inachevée la belle et les hommes ne s’en contenteront pas. Les deux mains s’animent de nouveau et le son des claques privé de dentelle devient plus clair. La voix d’Ellie chante plus forte sans avoir le bémol d’une mélodie plaintive. Les pieds ne touchent plus les lames du parquet, les cuisses chahutent et le buste danse sur les quatre cuisses masculines. Chaud final qui ne dure que le temps d’apprécier et se signe de caresses et d’affection.




Episode 39.


Exercice.


Le lendemain en tout début d’après midi sous une pluie battante, La commissaire principale Iris revient au château portant une longue valise grise qu’elle dépose sur une des tables du grand salon. Baccardi lui sert rapidement un café puis appelle Mikael. Une fois les politesses faites, Madame Iris ouvre la valise et présente un fusil démonté.

- C’est une arme d’épaule de précision. Annonce-t-elle. Mortelle jusqu’à 600 mètres d’un calibre de 7,5 mm. La contenance du magasin est de 10 cartouches. Elle est équipée d’une lunette de visée montée sur une planche de hausse réglable de 100 à 600 mètres. Là tu as de quoi nettoyer et entretenir l’arme, là tu as deux magasins vides et dans ce compartiment il y a trois boites de 25 cartouches et six de plus dans mon sac. Se sont des munitions blindées. Termine-t-elle son compte rendu technique.

- Heu… Ben… D’accord mais il est démonté ce fusil. Fait Mikael en regardant les compartiments de la valise.

- Rien de bien compliqué et nul besoin d’outil. Instruction immédiate et regarde bien comment je fais car après c’est ton tour. Prévient-elle en commençant à remonter le fusil.

Deux fois elle démonte et monte l’arme pour que Mikael comprenne parfaitement l’ordre des manipulations. Apparemment ce n’est pas très complexe et Mikael se débrouille très bien. Elle le fait recommencer jusqu’à ce qu’elle estime qu’il à parfaitement assimilé. L’exercice suivant est de remplir le magasin de cartouches, là encore Mikael apprend bien. La commissaire principale Iris regarde par les fenêtres et constate que la pluie a cessée. Fusil en main, elle entraine Mikael au dehors puis va chercher dans le coffre de son automobile un plateau de fer d’une cinquantaine de centimètres de diamètre, de 6 mm d’épaisseur, peint en rouge avec en son centre un point blanc de 15 centimètres de diamètre et un support métallique. Elle s’éloigne du château toujours suivit de Mikael et jugeant qu’ils sont assez loin elle cherche un endroit pour fixer sa cible. Sur une vieille souche elle plante ses supports et coince le cercle de fer à un bon mètre cinquante du sol. De ce point elle s’éloigne en comptant les pas et à deux cent s’arrête et se retourne.

- Voilà, annonce-t-elle, la cible est là-bas. Désigne-t-elle de l’index.

- Mais c’est loin ! S’exclame Mikael en plissant les yeux.

- Environ deux cent mètres… Une distance assez courante. Je vais te montrer comment régler la hausse.

Madame Iris lui explique le principe par rapport à une distance estimée. Car l’instruit-elle, cette lunette de visée ne permet pas de mesurer contrairement à d’autres plus sophistiquées et c’est au tireur de bien juger l’espace qui le sépare de sa cible par rapport aux repères pointés sur la croix. Elle lui montre comment bien porter l’arme et la caller sur son épaule pour ne pas avoir de désagréable surprise malgré que ce fusil soit d’un recul très limité. Mikael répète le mouvement plusieurs fois puis charge un magasin et l’emboite sous l’arme en ayant pris bien soin que le cliquet de sécurité soit enclenché pour éviter tout accident. Madame Iris prend le fusil, pose un genou à terre et vise la cible. Un bruit sec percute les tympans et Mikael entend parfaitement la balle frapper le cercle de fer. De sa poche, madame Iris sort une petite paire de jumelle, y regarde en direction de la cible et les passe à Mikael. Le métal est perforé à raz du bord du cercle blanc. Mikael souffle d’admiration.

- Avec une lunette c’est bien plus aisé que sans et tu dois essayer d’en faire autant. Lui dit Iris.

Mikael se positionne et cale bien l’arme. La commissaire principale le corrige un peu pour que sa base soit le plus stable possible et lui conseille de respirer normalement sans s’énerver car elle sent Mikael très tendu. Un œil dans la visée, la cible parfaitement centré, il appui sur la détente.

- Tu n’as pas touché la cible. Annonce-t-elle. Je m’y attendais, tu es trop anxieux et tu trembles. C’est normal, une arme n’est pas un jouet inoffensif et la première fois impressionne toujours.

Madame Iris ne brusque pas Mikael, elle lui parle doucement, essaye de le déstresser et surtout de le déculpabiliser du rapport sanglant qui existe entre une arme et un être humain. Elle lui expose toute la responsabilité et le sens de la mesure qu’il doit avoir quand il se sert d’une arme à feu. Une attitude à adopter qui fait la différence entre une légitimité et un crime. Au terme de sept tirs, Mikael se sent un peu plus en confiance et la huitième balle touche la cible sur le bord en la faisant pivoter et tomber de son support.
Deux magasins sont vidés et les six derniers tirs sont tous dans la cible, certes pas dans le centre, mais madame Iris estime qu’il est maintenant apte et que l’expérience fera le reste. Elle lui indique aussi qu’il peut tirer sans la lunette en lui apprenant comment se servir de la mire. Elle lui fait faire douze essais sans la lunette à cent mètres de la cible pour conclure à un résultat très satisfaisant sur les trois derniers tirs.
En revenant au château elle poursuit de théoriquement l’instruire et surtout de garder son calme quelque soient les circonstances car quand il sera confronté à la dure vérité d’un combat, il ne faudra pas qu’il panique au risque d’y perdre la vie. Elle lui explique qu’il vaut mieux parfois rester à l’abri que d’inutilement jouer les héros. Pourtant au fond d’elle-même elle voit d’un très mauvais œil que Mikael se lance dans ce conflit et sait  pertinemment qu’il n’y est pas prêt psychologiquement. Mikael n’est pas, au même titre que la plupart des êtres humains, un guerrier et que d’être plongé dans des situations de guerre peut avoir des conséquences morales désastreuses. Peut-être regrette-t-elle-même d’avoir fourni ce fusil mais pouvait-elle refuser l’aide demandée ?
De retour dans le grand salon, l’arme est démontée, nettoyée et rangée dans sa valise. Les boîtes de cartouches sont mises dans un petit sac que Mikael met en bandoulière. Il pose la valise à ses pieds et demande à Ellie d’apporter le livre.

- Tu pars déjà ? S’étonne Melle Véra.

- Oui, Mike m’attend, il compte sur moi. Je vous remercie tous. Laissez le livre ouvert, je vais surement revenir pour d’autres armes si vous pouvez en avoir. Même un fusil de chasse. Dit-il d’une voix un peu terne.

- Mikael, pense à tous ce que je t’ai dit et surtout ne prend aucun risque. Lui rappelle Iris en cachant son angoisse.

 Baccardi attrape la valise et prend la main de Mikael.

- Je pars avec lui, annonce-t-il d’un trait.

- Baccardi tu ne… S’écrit Melle Véra.

- Inutile de m’en dissuader, Mikael à besoin de moi et j’ai aussi des amis à Fantasmaginaire que je ne vais pas les laisser tomber. Coupe-t-il court à toute autre intention de le retenir.

Melle Véra qu’aucun mot ne pourra le faire changer d’avis. Baccardi est de Fantasmaginaire et l’appel devient irrésistible quand la terre natale est en danger. Elle baisse la tête pour cacher son émotion, des yeux d’Ellie se voilent, Agramant n’ose rien et madame Iris lance un clin d’œil se forçant d’un sourire avant que Mikael pose son doigt sur la page ouverte du livre.

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