LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

lundi 14 juillet 2014

F5 épisodes 68, 69, 70, 71.







Episode 68

Jonction.

A l’embouchure du Fjord, le Tenfépa, le Kantuveu et le Fumétu ont fait la jonction avec le Vivlevent et le Pairdass. Bakaçable envoie un bref rapport aux arrivants informant des derniers évènements sans donner de réels détails. Les cinq navires font route vers Fantasmoi pour ravitailler puis se dirigeront vers Fantasmarxbrozeur en espérant que la flotte du commandant Passpariçi sera au rendez-vous.
Horace de Fantenay est passé du Vivlevent sur le Tenfépa et dans le carré des officiers, avec Childéric Halebard, l’amiral Kalessèsh, Hoducol et le commandant Bakaçable ils font le point.
Childéric fait un compte rendu précis de la perte de l’ULM par des tirs de balle blindées, Horace ne prend pas cette nouvelle joyeusement.

- C’était notre meilleur outil pour effrayer les autochtones ! Enrage-t-il.

- Possible mais les impériaux ne semblent pas avoir été si effrayé que ça. Rétorque Bakaçable en alignant des verres sur la table.

- Et comment ils se sont procuré ces fusils ? Pose la question Horace sans décolérer.

- Ce fusil, il n’y en a qu’un, j’ai analysé les balles. Rectifie Bakaçable. Tu te doutes bien que ce sont les passeurs qui ont ramené ça de chez nous mais ne me demande pas comment ont-ils pu acheter une telle arme de précision, je n’en sais rien.

- Les morveux, si jamais je leur remets la main dessus ils vont passer un très mauvais moment.

- Faudrait d’abord savoir où ils sont. Soupire Hoducol.

- Pour le moment, on s’en fiche de ces deux là, l’objectif prioritaire est d’anéantir la résistance des impériaux et pour cela il nous faut du monde et des navires. Impose Bakaçable.

- Ces deux là comme tu dis, nous permettraient de pouvoir reprendre les transferts si on les capturait. Retourne Horace.

- C’est vrai mais leur amis savent aussi bien que nous la valeur qu’ils ont et ils doivent être très protégés et exilés dans un endroit secret, alors pour le moment oublie-les ! Nous n’avons pas de temps à perdre à les chercher. Il ne fallait pas leur donner une chance de se barrer ! Répond assez sèchement Bakaçable.

- Il a raison, approuve Kalessèsh, L’objectif est le territoire impérial et du monde on va en avoir, Le commandant Passpariçi et sa flotte fonce sur Fantasmarxbrozeur, dans une dizaine de jours il sera avec nous. Informe l’amiral Kalessesh en servant les rhums.

- Et nous, quand y serons-nous ? Demande Horace de Fantenay.

- Dans sept ou huit jours, nous aviserons sur place s’il faut commencer l’assaut ou les attendre. Répond l’amiral.

- Ouais, il faut se méfier, les impériaux pourraient bien nous refaire le coup de Fantasmaginaire résidence. Prévoit Bakaçable. C’est chiant ce cristal et les espions car ils savent toujours plus ou moins où nous sommes. Adjoint-il.

- La marine impériale compte une quarantaine de galères ; vingt-huit de guerre et douze de fret au long cours qui sont également convenablement armées il y en a aussi qui sont utilisées pour le transport de passager et le fret côtier mais elles ne sont pas armées. A ça il faut ajouter quatre Dragonettes… Heu non, il n’en reste plus que trois. Se ravise-t-il puisque la première fut détruite par sabotage à Fantasmaginaire Résidence. Quand nous aurons assez de navire ils ne pourront pas nous résister avec le nombre et l’apport de vos armes ils seront défaits. Assure Hoducol

- A condition qu’aucune alliance ne les renforce, Quarante galères ça fait une sérieuse armada. Où en est-on avec les autres territoires ? Réclame Bakaçable.

- Les Creuztatombs c’est bon, tous leurs ports et leurs navires sont à nous sauf les unités encore en mer. Il y a une petite partie de la population qui c’est réfugié à l’intérieur des terres mais ils sont morts de frousse et ne nous poseront aucun problème. Dans le dernier Oblitérétimbré de Senlabièr, il dit que les Entoqués ont opposé une légère résistance dans le port de Rongeloss mais qu’ils ont tout abandonné à la suite d’un lancé de quelques grenades l Il ne m’a pas précisé combien de bateau ont été pris. Il se dirige maintenant vers le territoire Végétateur. Rapporte Horace de Fantenay.

- Boucharom est en route pour le port de Ohédubato à la tête de seize navires, je crois que les Kidnapingres ne résisteront pas plus que les Entoqués et les Creuztratombs. Ajoute Kalassèsh.

- Donc il ne reste plus que les impériaux et les Végétateurs. Conclus Bakaçable.

- Les végétateurs ne sont pas dangereux, ce sont les vagalâmeurs qui le sont, je vous avais il y a quelques jours expliqué l’histoire. Le reprend l’amiral Kalessèsh.

- Affirmatif mais vous m’aviez aussi dit que les Végétateurs étaient les meilleurs ingénieurs et concepteurs de toute cette planète.

- C’est vrai, ils ont ce don.

- Senlabièr est-il au courant de cette particularité ? Interroge Bakaçable.

- Oui, il y a neuf jours j’ai envoyé un Oblitérétimbré, il doit normalement l’avoir reçu. Répond Hoducol.

- Envoyez-en un autre pour plus de sécurité il serait malsain de nous priver de tant de savoir faire et de détruire les arsenaux. Commande Bakaçable en regardant la carte et y ajoutant à l’encre quelques annotations. De plus nous pourrions éventuellement leur apprendre comment fabriquer des armes similaires aux nôtres quand ils seront soumis. Adjoint-il.

- Pour faire simple, ce sont les impériaux qui vont nous poser le plus de problème. Estime Childéric.

- Oui c’est pour cela que nous allons continuer à leur mettre la pression et quand tout le monde sera là, nous lanceront l’assaut final. En fait le plan Bakaçable. Dans combien de temps le port de Fantasmoi. Demande-t-il.

- 55 heures au plus. Lui répond l’amiral.

- je pense que ce port de moindre importance est abandonné comme celui de Fantasfiktion, il n’y a pas de mine ni d’industrie, c’est surtout un petit port de pêche et de commerce. Suppose et renseigne Hoducol.

- Nous verrons ce qu’il en est sur place en attendant remplissons encore nos verres et trinquons. Lui répond Bakaçable.




Episode 69


Patience et longueur de temps font plus que…


Au coucher du soleil la Dragonette pénètre dans le port de Fantasmaskulin. Tout l’équipage est au poste de combat car il vaut mieux se méfier. Gary scrute les quais, les toits, les ruelles et les fenêtres avec les jumelles et au moindre mouvement suspect, il est prêt à faire demi-tour et fuir pleine vitesse. Madame Iris et Mikael sont en poste à la proue tous deux l’œil dans la lunette de leur fusil. Apparemment il n’y a personne dans la petite ville mais Mirabelle préfère en être assurée et forme une équipe pour une inspection plus approfondie, madame Iris les accompagne armée du fusil et de son révolver de service. Mobilett, Blankaçiss, Toushpaça, Pousspamémé restent en poste aux canons et Mikael monte sur le toit la passerelle avec son fusil, les jumelles et un Talkie-walkie.
Deux heures plus tard au crépuscule, Mirabelle et son groupe reviennent à bord. Fantasmakulin est vide, rapporte-t-elle sans grand étonnement.
 Gary manœuvre la Dragonette pour mieux l’amarrer dans un angle derrière un quai ; de cette place ils ne seront pas visibles par un navire entrant au port. Les tours de garde sont distribués par équipe de deux. Interdiction d’allumer une lampe et de parler autrement qu’à voix basse une fois que la nuit sera totale.

La nuit est calme et le lendemain tout l’équipage déjeune sur la plage arrière.
Par deux ils vont sillonner la ville et le port ; chacun à la tâche de détruire tout ce qui pourrait servir à l’ennemi. Mirabelle et Jaimzbonde le côté Ouest-Nord du port, Mike et Mikael le Ouest-Sud, Gary et Dorine le quartier résidentiel de la ville. Mobilett et Toushpaça le quartier administratif, Iris, Pousspamémé et Blankaçiss le quartier commerçant.
Avant de quitter la Dragonette, Gary ôte la goupille du gouvernail qu’il cache dans un coffre vide traînant dans l’ouverture d’une remise. Personne ne reste à bord alors il vaut mieux prendre des précautions, on ne sait jamais…

Mike et Mikael découvrent dans le petit arsenal du port, des boulets, de la poudre et une dizaine de canons tout neuf. Au Talkie-walkie ils demandent de l’aide. Mirabelle, Jaimzbonde, Mobilett et Toushpaça viennent immédiatement donner un coup de main. Les boulets sont chargés par vingt dans une charrette à bras puis jetés dans les eaux du port. Les tonneaux de poudre sont crevé et le contenu répandu sur le pavé avant d’être copieusement arrosé et mélangé avec de la farine trouvé dans l’entrepôt voisin. Les canons sont tractés avec peine sur des rondins de bois et vont rejoindre les boulets. A midi, il ne reste plus rien. Les six font une pause bien gagnée et se restaurent.
Plus loin au bout de la ville, Gary et Dorine souffle également car ils ont visité une quinzaine de maisons. Dans un salon ils se délectent de quelques fruits et d’un saucisson de Broutin trouvé dans un garde manger. Sur la pelouse du jardin un tas de légumes arrachés du potager attendent les oiseaux et les rongeurs qui vont rapidement en faire un festin.
Par provocation Dorine envoie les pépins de rondesun sur Gary, ce dernier esquisse un petit sourire entendu, depuis qu’ils ont commencé la mission de nettoyage, Dorine ne cesse de le titiller mais l’homme qui n’ignore pas ce qu’elle cherche est patient. C’est lui et uniquement lui qui décidera du moment car il aime voir le sujet s’impatienter et enrager intérieurement de n’avoir pas déjà reçu ce que logiquement, par ces provocations répétées, elle mérite.

Au milieu de la rue principale du quartier commerçant Madame Iris, Pousspamémé et Blankaçiss ont éparpillées quelques denrée et au caniveau ruisselle un liquide coloré, mélange de vin, de jus de fruit, d’huile, de lait, de vinaigre et de diverses sauces. Les commerçants avaient emporté le maximum et ce qu’ils ont laissé dans leur remise et sur les étagères ne pourra dorénavant plus être subtilisé et utilisé par l’ennemi. Une vingtaine de poules errantes picorent avec gourmandise les graines de céréales et les fruits secs en vrac sur le granit. Quatre ou cinq de celle-ci seront attrapées et ramenées à la Dragonette. Les jambons et autres charcuteries restés pendus dans les séchoirs sont arrosés de pétrole et de sel pour les rendre inconsommables.
L’après-midi est bien avancée, des pièces et accessoires de fonderie, les rivets, les vis et les outils destinés aux réparations de bateaux sont balancés dans les eaux profondes du port. Une caisse de pistolets, d’arbalètes, un baril de poudre et un sac de balles sont montés à bord, le reste est noyé.
Dans le quartier résidentiel, Gary et Dorine poursuivent leur prospection. Cela fait bien une bonne heure que Dorine à abandonné ses provocations car aujourd’hui, pense-t-elle, Gary n’est pas disposé.
Une belle villa où traînent quatre magnifiques sabres et une belle collection de fruits au sirop dans des pots de verre qui, pour ses derniers, ne seront pas détruit mais ramenés à bord de la Dragonette.
C’est au détour d’une petite pièce vidée de ses meubles par les propriétaires que Gary attrape Dorine par surprise. L’action est rapide autant qu’inattendue, la main vengeresse de l’homme entre en action et se fait devoir d’honorer l’addition des trop nombreuses provocations de Dorine. Bizarrement, elle ne s’était pas préparée et les claques qui tombent à la volée sur ses cuisses la font bondir et crier. Elle essaye d’échapper mais Gary est acquis d’une redoutable expérience ; sa main et son bras gauche sont comme un tentacule collant à la proie pour la maintenir à portée. La courte tunique se soulève dans les mouvements désordonnés et paniqués découvrant le double rebondi de la petite culotte que la main droite de l’homme déforme par des allers et retours répétés. Dorine plie les genoux, se roule au sol et supplie.

- A mon tour de m’amuser ! Lui répond Gary en appliquant vigoureusement de bonnes claques sur la tendre peau de ce qu’il peut atteindre.

- NON ! NON ! AÏE ! AÏE ! Gary non, je ne… AÏE ! Je ne le ferai plus ! AÏE ! S’égosille-t-elle en battant des jambes pour éloigner l’homme.

- Petite menteuse, tu n’as pas cessé de me chercher depuis ce matin alors maintenant tu m’as trouvé…. Tant pis pour toi. Lui répond-il en bloquant ses mollets sur le tapis.

- GAAAARYYYY ! HAAAAAÏEEE ! NON ! Promis je ne, haaaaaouuu ! Prie-t-elle en se protégeant tant bien que mal de ses mains.

De belles empreintes s’impriment et se superposent sur le velouté rose des cuisses et des bas de fesses, Dorine mélange le rire et les larmes implorant inlassablement Gary lui promettant mille sagesses.
L’homme lui décolle le bassin du sol et œuvre à lui retirer sa culotte. Dorine gesticule dans tous les sens en retenant la ceinture du vêtement intime. A tirer chacun de son coté, les coutures ne résistent pas et la petite culotte déjà bien déformée craque libérant une jolie paire de fesses et l’exposant davantage aux gifles.
Gary ne s’en prive pas et la pauvre Dorine subit le feu d’une rageuse fessée. Ses plaintes résonnent dans la grande villa abandonnée et il n’est pas dit que celle-ci ne s’entendent pas jusqu’à l’autre bout de la petite ville.
Quelques généreuses frappes achèvent la fessée et c’est, fesses et cuisses incarnats que Dorine se replie dans un angle de la petite pièce en ruminant pitoyablement le piquant persistant des impacts.
Gary est satisfait, il contemple la belle dont les cheveux en désordre masquent une grande partie de son visage grimaçant.



- Alors contente, tu as eut ce que tu voulais ? Interroge-t-il hilare.

- Houuuu, tu es un traite Gary ! Reproche-t-elle en se frottant les endroits meurtris.

- Ha, ha, ha, ha, tu ne t’y attendais pas hein ?

- Ça non ! Houuu, hooolalalala ça chauffe ! Exprime-t-elle en se relevant doucement.

- Ça t’apprendra à ne plus me taquiner. Fait Gary en ramassant ce qui reste de la culotte.

- Pfff, tu peux être sûr que je recommencerai. Brave-t-elle en toisant Gary avec un petit rictus coquin.

- Dans ce cas tu en prendras une autre.

- Pas sûr car la prochaine fois je serai sur mes gardes et il faudra que tu me coures après.

- C’est ce qu’on verra… Hum, je crois que ta culotte est fichue. Répond-il et constate-t-il en lui tendant  le morceau de tissu déchiré.

- C’est malin ça, et comment je vais faire moi maintenant ?

- Tu restes sans culotte, ha, ha, ha, ha ! Rigole Gary.

Bien obligé de l’admettre et c’est ainsi qu’elle poursuit l’inspection des habitations. Gary appréciant les belles œuvres se met systématiquement derrière lorsqu’il faut grimper des escaliers et pousse même Dorine à visiter les plus hauts placards en lui plaçant chaise ou tabouret pour qu’elle y grimpe. Evidement, Dorine désapprouve du bout des lèvres mais comme l’homme à trouvé une flexible badine qu’il fait siffler à chaque réticence, Dorine obtempère.
Il ne faut pas croire qu’il y a obligation par la menace ; le jeu est subtile et la badine n’est qu’un inoffensif accessoire de dissuasion davantage source d’excitation pour Dorine car aussi bien l’un que l’autre, sont de connivence.
En fin de journée, de retour à la Dragonnette, Dorine ne peut cacher la fessée reçue les quelques rougeurs résidentes sur ses cuisses en témoignent. Ici point de moquerie ou de réflexion déplacée, rien d’anormal et si sentiment il peut y avoir ce n’est que le poivre de la jalousie qui picote les joues des amatrices et amateurs.




Episode 70

Vide.

La journée du lendemain est entièrement occupée à finir le travail commencé la veille. Le soir venu, tout ce qui semblait utile en matériel et en vivres est perdu ou détruit. Les habitants de Fantasmaskulin n’avaient pourtant laissé qu’un minimum mais ce peu pouvait encore procurer du ravitaillement aux ennemis. Pour l’équipage de la Dragonette, la mission dans ce port est terminée.
Après le dîner ils appareillent en direction de Fantasmakara pour y accomplir la même opération. D’après les calculs de Mirabelle les poursuivants ont certainement accosté à Fantasmoi.
Mirabelle ne se trompe pas car effectivement les cinq navires ennemis sont à Fantasmoi et leurs équipages découvrent avec amertume que toute la ville à été proprement nettoyée. Unique prise ramenée sont quinze poules qui contrairement aux lapins, aux Broutins et au bovins ne se sont pas éclipsées dans la nature. Reste que ces volatiles, si dodus qu’ils soient, sont un bien maigre butin pour nourrir plusieurs centaines de marins
Dans le carré des officiers du Fumétu, l’amiral Kalessèsh en fait le rapport.

- Vraiment malins ces impériaux ils usent de la politique de la terre brulée. Fulmine Bakaçable.

- Nous avons tout juste assez de vivre pour tenir trois jours et si les impériaux ont fait le même ménage à Fantasmaskulin nous ne pourrons poursuivre vers Fantasmarxbrozeur. Se morfond l’amiral.

- Il n’y a aucune raison que ce soit différent dans les autres ports, il nous faut organiser notre propre ravitaillement en affectant des navires à cette tâche. Dit Bakaçable.

- Nous allons perdre du temps ! S’emporte Hoducol.

- Je crois que pour le temps perdu c’est déjà fait alors plus la peine de se presser. Dans l’immédiat je propose d’envoyer des Oblitérétimbrés à Fantasmagination pour que nos groupes restés sur place avec le caporal Jentaliage et le sergent Kanaçuk organisent un ravitaillement efficace. Présente Bakaçable.

- Je suis d’accord, c’est même impératif. Approuve Horace de Fantenay.

- Heureusement que nous n’avons pas recruté de marins Entoqués car eux si la nourriture manque, il tue un Creuztatomb, un Crèvesueur ou quelqu’un de chez vous et ils le mangent. Fait Hoducol.

- Manger de l’être humain, Beurk faut vraiment être complètement fêlé du caberlot ! Dit Bakaçable avec une répugnante grimace.

- Rassurez-vous, ils ne mangent pas que ça, heureusement, mais l’humain est un plat royal pour eux, le meilleur disent-ils. Croyez que quand ils font des prisonniers ces malheureux savent ce qui les attend. D’abord ils les forcent à la diète et leur font boire des liquides pour leur vider complètement les intestins. Au bout de quelques jours, la ou le malheureux est prêt. Croyez que les Entoqués ont l’art et la manière de faire mijoter ou rissoler à feu très doux. Précise Hoducol.

- Ceux là il faudra les éliminer définitivement une fois qu’on en aura fini avec les impériaux. Prévoit Horace de Fantenay.

- On en gardera quelques uns pour s’amuser un peu. Adjoint Childéric Halebard.

- En attendant, que fait-on ? Interroge Hoducol.

- Il faut poursuivre sur Fantasmarxbrozeur et faire la jonction avec la flotte de Passpariçi. Dit Bakaçable en consultant la carte.

- Avec trois jours de vivre c’est impossible. Contredit l’amiral Kalessèsh.

- Nous avons trois jours d’avance sur Passpariçi, Utilisons ce délai pour pêcher, cueillir et chasser. Propose Laikayé le second.

- Chasser et cueillir c’est faisable, il y a beaucoup d’arbres fruitiers et de gibier en forêt mais attentions, il n’est pas impossible que les impériaux aient vidé les ports de toute nourriture pour justement nous attirer dans les forêts et nous y tendre des embuscades. Pour la pêche, il faut s’éloigner des côtes impériales de 150 kilomètres pour pouvoir harponner des lapins de mer. Dans les eaux côtières impériales il n’y a pas de ces gros carnassiers marins, rien que des petits poissons. Prévient Kalessèsh.

- Pour le présent, inutiles de se promener à l’intérieur des terres, l’amiral à raison, les impériaux pourraient organiser des pièges ou des embuscades… Notre priorité ce sont d’abord les ports ! Nous nous contenterons donc de lapins de mer et de quelques Brigantins, tant pis pour les fruits et les légumes, nous nous rationneront sur ce qui reste en attendant de mettre en place un réseau de ravitaillement. Le Pairdass et le Kantuveu partent immédiatement en mer pour pêcher le lapin de mer. Dans deux jours nous appareillerons alors envoyez sur ces deux navires les meilleurs harponneurs. Commande Bakaçable.

- Pour l’approvisionnement en eaux douce il n’y a aucun problème, les fontaines de la ville n’ont pas été obstruées. Instruit Kalessesh.

Trois Oblitérétimbrés sont envoyés, un au port de Fantasmaginaition, l’autre aux ports Creuztatomb de Piertombal et Danssmakabrr pour la mise en place des convois de ravitaillement et le dernier à Senlabièr pour le prévenir de la situation.

Dans le même temps, au port de Ohédubato le Troudanlo est prêt à prendre la mer. Il reste quelques petites réparations mais celles-ci seront effectuées en route.
De bon matin, le Troudanlo de Baccardi, le Filedroi de Capnor, le Bartaba d’Ayoli, le Cépamoiçétoi de Patobeur, le Kouplakour de Tadustyl, le Klakdédoi de Krèmanglez et le Pazaleur de Filtrahèrr mettent le cap sur le port Végétateur de Galoban a six jours de mer.
D’après les dernières informations, le capitaine Boucharom et sa flotte sont à moins de deux jours de Ohédubato, le commandant Passpariçi à sept jours de Fantasmarxbrozeur et le commandant Senlabièr en escale au port Entoqué de Soupdekrann. Ce dernier ravitaille et met en forme l’attaque du port de Galoban.

Beaucoup plus à l’Ouest, la Dragonette accoste dans le port de Fantasmaskara où l’équipe de Mirabelle et Gary va y faire le ménage. A 1000 kilomètres de là par voie maritime, les défenses du port de Fantasmarxbrozeur sont bien avancées il faut à tout prix interdire l’accès au fleuve qui permet de remonter sur les villes de Fantasmalice, Fantasmaskott et Fantasmassif et surtout aux plus grandes mines d’or et de diamants de tout Fantasmaginaire. Les ingénieurs Feuhocu, Bèlevu et Véhashess ont parfaitement maitrisé leur sujet. De son côté, Clakett et le mage Arnak supervisent le nettoyage de la ville, comme toutes les autres, il n’y restera rien qui puisse servir l’ennemi.

Plus à L’ouest-Nord, l’ensemble des galères impériales de guerre sont réunies prêtes à appareiller sous le commandement de l’amiral Delavoil.
A l’intérieur du territoire, dans la ville de Fantasmaboul situé dans les hautes montagnes du territoire impérial, l’impératrice, le grand conseil et son état major ont élu domicile dans le palais du gouverneur. Les chambres et salons sont partagés et très souvent comportent quatre ou cinq lits.
Les populations sont postées également à Fantasmaboul mais aussi à Fantasmassif, Fantasmalice et Fantasmaskott. Ces villes sont bondées par l’apport des migrants, les maisons individuelles, les hôtels et les bâtiments administratifs sont triplement occupées et dans tous les jardins et parcs, des camps de toile ont été installés. Les services impériaux sont à contribution pour assurer la sécurité les soins et le ravitaillement.



Episode 71

La bonne idée d’Agramant.

23 heures, ce soir Madame Iris et Mikael font un saut au château. La commissaire principale se doit de donner de temps en temps des informations à ses supérieurs. Non que ceux-ci se préoccupent vraiment de ce qu’elle fait mais un simple signe d’elle leur assure qu’elle est toujours de ce monde et que le service ne devra pas organiser une quête pour une couronne.
Une fois madame Iris et Mikael au château, Melle Vera s’empresse de leur réclamer des nouvelles de Baccardi. Mikael lui rapporte que ce dernier fait réparer le Troudanlo et compte rejoindre le port Végétateur de Galoban afin de se rallier et d’organiser la résistance. Il précise également que ce sont des informations qui datent de quatre ou cinq jours. Un peu plus tard, Madame Iris téléphone à ses chefs et leur balance quelques banalités. Avec l’ordinateur, elle consulte ses comptes et ses factures puis revient en cuisine prendre un café. Ellie et Agramant la sollicite de raconter ce qu’elle à vécu à Fantasmaginaire.
Comme il fait beau temps, à midi Melle Véra organise un pique-nique dans le parc et tous ensembles ils déjeunent dans la tiédeur de ce début d’automne. La nature est tranquillement magnifique, les feuilles des arbres commencent à se teinter de feu, des odeurs de mousse et de champignon flattent les narines.

- Si je comprends bien vous n’avez pas tiré un seul coup de fusil ? Interroge Melle Véra.

- Non et si je peux m’en passer ce sera encore mieux mais je doute que cela soit possible. Répond Madame Iris en se tranchant une généreuse part de pâté de lièvre.

- D’après ce que vous nous avez expliqué, vous usez de ruses et traquenards. Il n’y a pas vraiment eut de confrontation direct avec les autres. Synthétise Agramant.

- Pour le moment, c’est ainsi que ça se déroule mais il va y avoir un moment où l’affrontement sera inévitable et je le redoute. Répond Mikael en se frottant énergiquement les cuisses et les bras trouvant l’air un peu plus frais qu’à Fantasmaginaire et sa tunique bien légère.


Melle Véra se lève et va chercher une couverture au château. Farine le chat vient quémander des caresses mais également une part de ce pâté qui sent si bon.


- Déjà ils n’ont plus d’ULM, c’est une balaize d’épine retirée du pied. Estime Ellie en enlaçant Mikael pour le réchauffer un peu.

- Oui c’est sûr, mais nous ne pouvons toujours pas nous approcher de leurs navires à cause des armes qu’ils ont fait venir d’ici, c’est un gros handicap. Relativise Mikael très content d’être choyé par Ellie.

- Bien entendu, à Fantasmaginaire il n’y a pas de sous-marin ? Soupire Agramant.

- Ça non, et ils sont très loin de maitriser ce genre de technologie. Répond Madame Iris.

- Ils ne savaient même pas faire des avions en papier, vous auriez vu leur tête quand je leur ai montré. Bordel jamais je n’aurai pensé que ça leur ferait cet effet là. Raconte Mikael.

- Je m’étonne qu’ils ne connaissent pas la montgolfière, pourtant c’est une technique très simple. C’est étrange car d’après ce que vous dites ils ont un développement assez moderne. Des montres, des moteurs, des canons, des lampes et pas mal d’autres choses qui ne datent chez nous que de la fin du 19eme siècle voir début du vingtième. A cette époque la montgolfière était déjà une antiquité et certaines nations se lançaient déjà dans la conquête du ciel avec plus lourd que l’air. Relate Agramant.

- Oui leur parcours est assez étrange, c’est comme une mosaïque non assemblée et je pense même qu’ils ne se soucient guère de coller les bons morceaux ensemble. Une évolution sans réelle ligne de progression comme si leur temps et leur histoire étaient indéterminé, Fantasmaginaire est un monde à part. Pourtant avec leur technologie acquise et leur capacité industrielle, si j’en crois le peu que j’ai vu, ils pourraient facilement construire des turbines pour fabriquer de l’électricité mais ils ne le font pas et continuent à s’éclairer au pétrole. Se contentent-ils de ce qu’ils ont ou bien sont-ils méfiant d’un progrès qu’ils ne pourraient soumettre ? Peut-être ont-ils raison car en notre monde à nous, ne sommes-nous pas dépassé et rassasiés de nouveautés souvent superflues ? Analyse et suppose Madame Iris.

- Pourtant, ne serait-ce qu’avec des montgolfières, les impériaux se donneraient l’avantage. Emet Agramant en servant du vin pour tous.

- Bordel, une montgolfière c’est fragile et avec les armes d’ici je ne donne pas plus de trente secondes une fois à portée pour que les pauvres passagers se retrouvent éclatés au sol. Rétorque Mikael.

- Mais il n’est pas dans mon idée de faire monter à bord des personnes mais juste des armes. Par exemple une bombonne remplie d’une bonne soupe de virus de la grippe et hop, si le vent est dans le bon sens tu envoies une petite montgolfière au dessus de leur navire et s’il la touche, la bombonne se brise et arrose ou mieux tombe sur le pont. Je ne te dis pas comment les virus vont se régaler dans un milieu fermé comme l’est tout bateau. La grippe c’est terrible. Explique Agramant.

- Déjà je ne sais pas si la grippe existe à Fantasmaginaire et puis la montgolfière sera abattue bien avant d’arriver au dessus du bateau. Contredit Mikael.

- Tout dépend du nombre, imagine un peu Mikael, sur une vingtaine de ballons, il y en à bien un qui ira au but et pour ce qui est du virus ce n’est qu’un exemple mais tu peux mettre des tas de choses désagréable en chargement ; du poivre, des cafards, des termites qui vont grignoter les boiseries etc. En plus, c’est une excellente façon de leur faire brûler de la poudre et diminuer leur stock. Développe Agramant.

- Houaaa, le père Agramant est en plein délire là mais c’est super comme idée et on pourrait même mettre ton martinet dans la nacelle et comme ça c’est sûr, il volera pour une fois, ha, ha, ha, ha ! Eclate de rire Ellie.

- Et si avant de le mettre dans la nacelle je le faisais d’abord voler sur tes cuisses, qu’en penses-tu ? Interroge Agramant en regardant droit dans les yeux Ellie.

- Tu vois, on ne peut rien te dire sans que tu montes sur tes grands chevaux…. Rhalala ! Mais sans déconner, je trouve ton idée de montgolfière super géniale.

- Oui surtout qu’un ballon n’est pas compliqué à construire et ne demande pour s’élever que d’air chaud. Acquiesce Madame Iris. Y a-t-il des guêpes ou des abeilles sur Fantasmaginaire ? Pose-t-elle la question à Mikael.

- Des moustiques c’est sûr, des guêpes je n’en ai jamais vu mais je suppose qu’il y a des abeilles puisqu’ils ont du miel.

- Les abeilles peuvent être aussi redoutables que les guêpes quand elles sont en colère. Affirme Melle Véra en donnant la couverture à Mikael.

- Vous voulez balancer sur les bateaux des nids d’abeilles avec des montgolfières ? S’étonne-t-il.

- C’est une idée parmi tant d’autres… Répond Iris en reprenant une part de l’excellent pâté de lièvre.

- Ce soir, quand nous reviendrons à bord de la Dragonette nous en parlerons à Mirabelle et Gary mais il serait mieux de leur faire une démonstration parce que sinon, je crains que ça ne passe pas avec de simples mots. Dit Mikael.

- Je vais bien trouver une baudruche ou quelque chose qui pourrait faire l’affaire. Prévoit Melle Véra.

- Le mieux serait de coudre une petite montgolfière, vous avez une machine ? Demande Agramant.

Melle Véra répond par l’affirmative et une fois le déjeuner achevé, tout le monde rentre au château et se met en quête de tissus relativement étanche. Ellie consulte sur internet les sites qui expliquent la technique du ballon à air chaud et en imprime les pages d’exemples.
Vers 17 heures Agramant verse dans une boite de conserve un grand verre d’alcool à bruler puis coiffe la boite d’un tronçon de tuyau de gouttière en zinc. Au dessus, Madame Iris et Ellie présentent la base ouverte du ballon que Melle Véra a assemblé selon les plans imprimés. Agramant enflamme le liquide et petit à petit le ballon se gonfle. Une fois bien remplie, Iris et Ellie le lâche. L’engin prend rapidement de l’altitude, Melle Véra, Madame Iris, Ellie, Agramant et Mikael courent au dessous. Cinq minutes plus tard le ballon perd de la hauteur et se coince dans les branches d’un Bouleau. Grace à la triple échelle sortie de la cabane de jardin, Mikael le récupère sans difficulté. Le ballon est soigneusement replié et rangé dans un sac avec les imprimés expliquant la fabrication.

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