LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

samedi 10 mai 2014

F4 épisodes 4, 5, 6.





 Episode 4


Chez Garcette
.

Juste un peu avant midi, Bonemain et Mikael s’installent en terrasse de restaurant de Garcette. La patronne se précipite.

-        Quel bon vent Bonemain ? Lance-t-elle en donnant un coup de chiffon sur la table.

-         Je viens faire goûter ta fameuse Cotriade au moussaillon. Répond-il.

-        Tu ne m’as pas présenté ton ami ? Dit-elle en dévisageant le jeune homme.

-        C’est Mikael pour un petit temps mon moussaillon. Instruit Bonemain un peu moqueur.

-        Il est à croquer ! Juge Garcette.

-        Holà Dame Garcette, tu emballeras plus tard ! Verses-nous donc deux rhums… Du vieux !

-        Oui ! je vous fais ça et je vais faire tourner deux Cotriades. Note-t-elle en repartant vers le restaurant couvert.

-        C’est quoi de la Cotriade ? Demande Mikael.

-        On pourrait comparer à la Bouillabaisse… Mais c’est bien meilleur.

Les deux rhums bus, Garcette sert la Cotriade. Mikael apprécie à sa juste valeur ce plat délicieux. Repus, ils ne prennent pas de dessert, juste un café.

-        Maintenant il est temps de payer la douloureuse Moussaillon. Viens avec moi !

Monsieur Bonemain se lève et tire Mikael vers le bout du comptoir.

-        Combien je te dois Garcette ? Demande l’homme avec un petit sourire.

-        Pour aujourd’hui se sera en nature ! Lui répond-elle les yeux étrangement luisants.

-        Mais le moussaillon est avec moi et… ? Réplique Bonemain.

-        Il est comment ? Renvoie la patronne.

-        Je crois que c’est bon, en tout cas pour moi il sait. Poil au parquet !

-        Dans ce cas, il vient, ça va me plaire à moi. Fait Garcette en lançant un clin d’œil à Mikael.

Le jeune homme ne comprend pas trop ce que signifie « en nature » et de quoi il en retourne au juste. Il interroge du regard Bonemain.

-        Il n’y a pas que l’argent dans la vie moussaillon. Dit l’homme en l’entrainant derrière le comptoir.

Peut-être Bonemain échange-t-il de la marchandise de ses frets ou fait-il la vaisselle ? Imagine Mike.
Garcette donne des ordres à son serveur pour qu’il assure le service pendant son absence puis entraine Bonemain et Mikael à travers la cuisine. Au bout, une porte donne dans un vestibule puis plus loin une autre dans une petite pièce qui sert plus ou moins de salle de repos. Une minuscule fenêtre éclaire faiblement l’espace peint d’une laque verte claire. Une table, un buffet, un banc et six chaises en font le mobilier et une vielle télévision est posée sur une potence. Deux portes plaquées sur le mur du fond cachent un rangement encastré. Vsé au plafond, une rampe de néon se charge d’éclaircir le tout.
Garcette ferme la porte à double tour et se tourne vers son ami Bonemain.

-        Alors deux rhums, deux Cotriades et deux cafés plus le service. Énonce-t-elle avec un petit sourire entendu.

L’homme hoche lentement la tête et invite Mikael à s’asseoir sur une des chaises alignées le long du mur. Visiblement le jeune homme n’est pas à l’aise et se demande ce que veut dire tout ça, il préférerait sur l’instant être ailleurs.
Bonemain place une chaise et s’assoit. D’un geste il convie Garcette à s’approcher puis se courber sur ses cuisses. Mikael ouvre grand les yeux et doit sans doute imaginé qu’il rêve. Aucun doute possible, maintenant il a la certitude que la patronne va se faire fesser.

-        Bien ! Fait bonemain en manœuvrant ses doigts pour les assouplir. Laissons les rhums de coté pour le moment et passons aux deux Cotriades.

L’homme trousse l’entement la jupe de la patronne et découvre au regard de Mikael de belles cuisses blanches et un rond fessier de bonne largeur moulé dans une petite culotte de coton émeraude très clair. Bonemain n’avait donc pas menti, il est bien fesseur pour dame.
Les premières claques tombent entrainées d’une certaine vigueur sans toutefois être sévères. Le large postérieur accuse en s’écrasant et étouffant un peu dans la souplesse la résonance des claques.
Bonemain œuvre avec régularité en prenant bien soins à chaque frappe de changer de fesse ? Garcette ferme les yeux en pinçant ses lèvres mais ne semble pas souffrir excessivement de la fessée.
Les claques se succèdent et la zone fessière que la culotte ne protège pas commence à se teinter d’un rose prononcé virant petit à petit au rouge. Les jambes de la patronne balancent en cadence et sur sa chaise, le témoin Mikael ressent quelques montées de chaleur.
Bonemain accélère un peu en appuyant un peu plus les coups, la croupe ondule en rythme et on perçoit les petits couinements de garcette.
De son côté Mikael pose ses deux mains sur son short pour camoufler la bosse formée par le durcissement de son pénis.
Bonemain ne faiblit pas et chaque fesse absorbe à tour de rôle les impacts d’une main large et robuste. Au bout d’un bon moment, il s’arrête ; Garcette soupire longuement mais ne parait pas du tout indisposée de la fessée qui pourtant lui a bien chauffé le postérieur.

-        Maintenant, les deux rhums et cafés. Le rhum c’est fort et le café corsé ! Annonce-t-il en faisant glisser la culotte de la patronne à ses genoux dévoilant aux yeux de Mikael deux rondeurs déjà bien enflammées.

Le moussaillon à croisé se jambes pour emprisonner son sexe maintenant dur et tendu. Garcette tête inversé lui glisse un petit clin d’œil accompagné d’un coquin petit rictus. Mikael rougit de visage et lui retourne un sourire confus.
Bonemain repart pour une deuxième tournée. Et PLAF ! Et PLAF !, ça tombe et retombe. Les pieds de la patronne décollent un peu plus haut et elle émet quelques jérémiades nettement plus audibles.



 Mikael n’en perd pas une miette appréciant la représentation avec autant de bonheur et d’enthousiasme qu’un enfant devant les clowns du cirque.
Peut-être rêve-t-il d’une prochaine fessée de Bonemain mais cette fois avec ses propres fesses en offrande.
L’épiderme des deux rondeurs est rouge vermillon, tant que tout le reste parait fade.
La patronne, bouche grande ouverte, propulse par saccade des « Hoo ! Hoo ! Hoooo ! » Entrecoupés parfois d’un « AÏE ! »
Mikael, d’un revers de manche s’essuie le front et serre un peu plus ses cuisses.
Quand Bonemain stoppe les allés et venus de sa main, Garcette se relâche en expirant longuement.

-        Maintenant le service ! annonce-t-il avec une brillante gourmandise dans le regard.

Et là c’est une fessée rapide et forte qui s’abat sur un fessier déjà bien accommodé. Les claques pleuvent comme une pluie d’orage. Rageuses et puissantes elles attisent le feu sur la peau incendiées. Garcette gigote dans tous les sens sur les cuisses de l’homme en poussant des plaintes hachées mais colorées de chuintements de plaisir.
Quel final, comme le bouquet d’un feu d’artifice il aveugle d’émerveillement, d’excitation et de plaisir. Quand la main ne remonte plus, quand tout devient silence dans la pièce, on ne voit qu’une paire de fesses écarlate qu’encore quelques frissons nerveux animent.

-        Vous voilà bien payé Garcette ! Dit Bonemain très satisfait de son œuvre.

-        Ooooh oui, je crois que les repas ont été grandement honorés. Répond la patronne satisfaite entre deux respirations.





  
Episode 


Pêche au gros.


Au deux tiers d’un ponton flottant, l’homme montre son bateau de coque rouge et noir.

-        C’est un ancien Caseyeur de 10 mètres que j’ai acheté pour une bouchée et qu’avec mon ami Verbehaut nous l’avons entièrement retapé. Explique-t-il en sautant sur le pont.

Mikael embarque et découvre un bateau bien entretenu. Une cabine blanche et noire vitrée protège les instruments de navigation, les diverses commandes et la barre. Bonemain ouvre la trappe qui donne dans le compartiment machine et une remise contenant des outils, des pots de peinture, des combinaisons et du matériel de pêche. Il passe deux lancers et une caisse à Mikael.

-        Mets ça sur le pont moussaillon. Poil au cornichon.

-        N’importe où ?

-        Pour le moment oui !

L’homme fait le tour du moteur, contrôle les différents niveaux puis remonte par l’échelle de meunier à la lumière.

-        Très bien moussaillon, il y a de l’huile, du gas-oil et j’ai commuté les pompes ; il n’y a plus qu’à démarrer. Dit-il l’air joyeux.

L’homme entre dans sa petite cabine et actionne le démarreur, au premier coup le moteur tourne avec un bruit de machine agricole. Le pont vibre légèrement.

-        Hey Mikael, derrière la cabine il y a une trappe, tu l’ouvres sans oublier de la bloquer au taquet pour ne pas qu’elle te retombe sur la gueule, tu descends et tu contrôles si tout est bien arrimé. Commande Bonemain en dénouant les amarres qui retiennent le bateau au ponton.

Mikael ouvre et emprunte le raide escalier qui plonge au dessous de la cabine. En bas à peine éclairé par des petits hublots, Mikael découvre un lieu de vie et de repos brillant de vernis et de cuivre. Le plafond est bas et on peut imaginer que la tignasse de bonemain la frôle. A bâbord il y a un minuscule recoin cuisine avec un ridicule évier et une plaque à un seul feu montée sur des rotules pour être toujours à l’horizontal. Un gros réfrigérateur à compartiments occupe tout un angle et au dessus de l’évier et du réchaud, des rangements suspendus équipé à toutes les étagères de barres pour retenir la vaisselle et le peu d’ustensiles de cuisine. Apparemment les barres sont bien verrouillées. En face, à tribord se trouve une étroite cabine de douche accolé à un compartiment WC. Mikael s’assure que les portes sont bien bloquées. Une ouverture donne dans un espace plus long. Une table à deux pieds fixés au sol occupe le milieu et de chaque coté deux bannettes qui servent aussi de siège pour la table. Au dessus des couchages, il y a d’autres rangements pour les vêtements. En bout d’une bannette une tringle où sont suspendus des cintres et de l’autre côté, en bout de l’autre bannette une armoire. Au fond, contre la cloison transversale, une troisième bannette avec encore des agencements au dessus pour y ranger des affaires. Nul doute que cette cloison fait séparation avec le compartiment moteur si on en juge par le bruit qu’elle laisse passer. Mikael inspecte et vérifie tous les ouvrants des rangements et de l’armoire. Tout est bien fermé et rien ne traine sur le sol ou la table. Un dernier coup d’œil et il remonte.

-        Alors Moussaillon ? Lui crie Bonemain en manœuvrant pour sortir de l’emplacement.

-        Je n’aie rien vu qui pourrait chuter et toutes les portes sont bien fermées. Fait-il son rapport en se mettant au garde-à-vous par jeu et moquerie.

L’homme rigole et à vitesse réduite engage le bateau vers la sortie du port.
Une fois dépassé les dernières bouées il accélère. L’étrave cisaille l’ondulation de la mer.

-        Tu vois là-bas Mikael ; c’est la presqu’île de Rhuys mais avant d’être à l’abri derrière, vers l’île de la Jument, nous allons être secoué car c’est marrée montante et il y a du courant, alors accroches-toi. Prévient Bonemain.

L’homme n’avait pas raconté de bêtise juste pour impressionner Mikael et ce dernier comprend vite que la position debout n’est pas la meilleure surtout que la hauteur du bastingage n’est pas vraiment sécurisante.



 Prudent, il s’assoit sur le couvercle du coffret le dos bien collé au caisson de survie.
Un peu plus tard, ils doublent la pointe de Motenno et la mer se calme. Bonemain met le cap sur l’île de la jument et un peu avant ralentit considérablement l’allure. Tout en continuant d’observer la route du bateau, il ouvre la caisse, sort du matériel et équipe les deux lancers d’une mitraillette de plume qu’il leste en bout d’une lourde cuillère munie d’un trident de bonne dimension.

-        Ce n’est pas très orthodoxe comme montage mais ça marche ! Annonce-t-il en rectifiant le cap pour éviter un voilier.

A la poupe, de chaque côté il y a un fourreau permettant de placer les lancers. L’homme explique la technique à Mikael.

-        Si on a de la chance, on piquera du lieu, du maquereau et peut-être du bar. Tu fais gaffe moussaillon en remontant de ne pas accrocher les tridents dans la coque ou dans l’hélice. Prévient Bonemain en virant de bord.

Au bout d’une heure de traine, ils ont remonté une trentaine de maquereaux. L’homme met le bateau en panne jette l’encre et place les prises dans une caisse capitonnée de polystyrène avec quelques poignées de glaçons pour les conserver au frais.

-        On va faire une pose Moussaillon et boire un petit coup. Dit-il en cherchant dans la cabine une bouteille de rhum et deux quart en inox.

Ils s’installent tous les deux sur le caisson qui couvre le compartiment moteur. Bonemain verse dans chaque godet un bon fond de rhum et en donne un à Mikael.

-        C’est Garcette qui va être contente, au retour nous lui laisserons le poisson. Dit-il.

-        Vous ne le mangez pas ? S’étonne le jeune homme.

-        J’en aie encore une vingtaine au congélo. Poil au caberlot !

-        Dans ce cas… Je comprends. Approuve Mikael en goûtant le breuvage.

-        Alors moussaillon, c’était bien la fessée de Garcette ? Pose la question Bonemain.

-        Heu oui… Elle aime ça hein ?

-        Forcement, ha, ha, ha, ha ! Ricane Bonemain.

-        C’est une façon originale de payer la note.

-        Oui mais c’est seulement quand elle le décide.

-        Oui… Je suppose.

-        C’est la première fois que tu vois ça ? Interroge Bonemain.

-        Pour de vrai oui ! Sinon j’ai vu des films.

-        Tu regardes des films de fessée ? Poil au trépied ! S’étonne Bonemain tout en affichant un grand sourire.

-        Heu… Oui, un peu… Juste comme ça. Répond timidement Mikael regrettant déjà d’avoir répondu un peu vite aux questions.

-        Tu vois que la fessée t’intéresse ! Remarque je m’en serais douté vu comment tu bandais chez Garcette. Ha, ha, ha, ha !

Mikael esquisse un petit sourire et baisse la tête.

-        De toute façon moussaillon, si tu fais une connerie tu y auras droit aussi ! Prévient Bonemain en se resservant une dose de rhum.

-        Qui moi ? Mais non ! je ne veux pas ! Refuse Mikael.

-        Comment ça tu ne veux pas ?

-        Parfaitement je ne veux pas ! Je ne suis pas comme Garcette moi ! S’en défend Mikael.

Bonemain se gratte le crâne à travers sa casquette puis se lève, fait quelques pas et reviens s’accroupir devant le jeune homme en lui saisissant les deux épaules de ses mains puissantes.

-        Ecoute Mikael, ne me raconte pas de salade ! Maintenant vas falloir déballer ton sac. Lui dit-il d’un ton ferme.

-        Mais je n’aie rien à dire.

-        Entre n’avoir rien à dire et ne pas vouloir dire il y a un océan moussaillon. Alors dis-moi la vérité sans crainte. Tu aimes la fessée hein ?

Mikael ne répond rien et semble avoir soudain peur de Bonemain. L’homme lui offre un large sourire en desserrant légèrement l’étreinte.

-        Avec moi tu n’as rien à craindre bonhomme, simplement je te demande si tu aimes la fessée. Peut-être est-ce compliqué pour toi de répondre et tu peux me dire « non ! ». Même si c’est un bobard je m’en fiche et ce n’est pas pour cela que je te foutrais à la porte. Moi perso, je suis certain que la fessée ça te fait bander et bien plus de la recevoir mais rien ne t’oblige à approuver. Alors moussaillon, tu aimes la fessée ?

Mikael se pince les lèvres et rebaisse son regard. Dans son esprit se déroule un terrible affrontement. Cet homme, il ne le connaît que très peu et peut-il avoir confiance ? D’un autre côté, son fantasme le pousse à ne pas se défiler et profiter de l’occasion.
Il hésite longuement avant de relever la tête et de lâcher d’un trait :

-        Oui monsieur, j’aime ça aussi la recevoir !

-        Tu vois moussaillon, ce n’est pas plus compliqué. Se réjouie Bonemain en écartant ses mains des épaules du jeune homme.

L’homme lui remet son verre en main.
-        Boit un coup moussaillon, ça va te redonner des couleurs parce que tu es un peu pâle. Poil aux amygdales !

Un long moment de silence s’installe entre Bonemain et Mikael. Tous deux regardent le paysage baigné de soleil sur un fond uniformément bleu. En ce mois de juillet, beaucoup de plaisanciers naviguent dans le golfe et parfois Bonemain renvoie un signe de main.
Verres vides Bonemain les ramasse et descends les nettoyer. Lorsqu’il revient, Mikael est toujours assit sur le couvercle du sas les yeux perdu dans l’horizon.

-        Alors moussaillon ! l’interpelle-t-il. Maintenant si je te dis que tu en prends une si tu fais le con, que me réponds-tu ?

Mikael réfléchit quelques instants mais son tempérament provocateur le titille. Il se décide donc à jouer le jeu en espérant qu’il n’est pas tombé sur un mauvais numéro.

-        Oui monsieur, c’est comme ça qu’il faut me punir ! n’hésite pas Mikael avec un sourire encore un peu crispé.

-        Très bien ! Au moins les choses sont claires ! Poil au blaire ! Se satisfait Bonemain.

-        Et maintenant que fait-on ? Questionne le jeune homme.

-        On va un peu pêcher au leurre, on ne sait jamais, on va peut-être piquer du bar. Dit Bonemain en démontant les mitraillettes.

Gros lancers rangés et les légers sortis, l’homme explique la technique et tous deux balancent les leurres et les font naviguer sous la surface. C’est Mikael le premier qui piège un beau bar de soixante trois centimètres.

-        Voila une bonne prise moussaillon ! se réjouie Bonemain en décrochant le poisson.

-        J’ai eut de la chance !

-        A la pêche il faut en avoir Mikael. Poil aux Mirabelles !

Ils lancent encore une bonne demi-heure et ne font aucune nouvelle prise. Bonemain décide de remonter l’ancre et de retourner à Locmariaquer.
Arrivé au ponton, il sollicite Mikael de l’aider à rincer le bateau à l’eau douce. Une fois cette corvée achevée ils vont boire un coup dans un bistro du port puis livrer le poisson à Garcette avant de rentrer à la maison.



 Épisode 6


Sel.


Le soir, autour du dîner, Bonemain explique à Mikael qu’après demain il sera absent une bonne partie de la journée car il a des palettes de conserves à transporter d’Hennebont jusqu’à un entrepôt de la zone d’activité de Vannes.

-        Il y en a pour longtemps ? Se renseigne Mikael.

-        Ils chargent mon millepattes à 9 heures et faut que ce soit livré vers 11 heures. C’est mon ami Verbehaut qui m’a mis sur ce coup parce qu’une seule remorque ne suffisait pas mais lui a plus de chance, il à un ripeur pour l’aider à décharger.

Mikael ne sait ce qu’est un ripeur, il demande à Bonemain une définition. Ce dernier lui explique qu’un ripeur a pour fonction de manipuler les transpalettes afin de charger et transférer la marchandise de la remorque aux aires de stockage.

-        Et moi je ne peux pas faire le ripeur ? Se propose le jeune homme.

-        Toi ? Holà moussaillon ce n’est pas comme la cueillette des fraises de manœuvrer des palettes bien chargés. Laisse donc bonhomme, je m’en chargerai, ça prendra un peu plus de temps c’est tout. Poil au matou !

-        C’est juste pour vous aider, à deux ça ira plus vite.

-        M’ouais, tu veux savoir un peu comment ça bosse dans le transport c’est ça ? Poil au ragnagna !

-        Oui, juste pour me rendre compte. Avoue Mikael.

-        D’accord moussaillon, j’essayerai de te trouver un vêtement de travail à ta taille, mais je te préviens, ce n’est pas une partie de plaisir.

-        Je m’en fiche, c’est juste comme ça pour voir.

-        Très bien, tu partiras avec moi ! Demain matin il faut que je me rende à Guérande chercher du sel, tu veux m’accompagner ?

-        Oui bien sûr.

-        En revenant on mangera chez Garcette. Poil aux Nénettes !

-        Super mais c’est moi qui offre le repas.

-        Holà moussaillon tu n’as pas une idée derrière la tête là ?

-        Mais non ! Je ne suis pas fesseur moi. Je payerai la note avec ma carte bleue, ha, ha, ha ! Eclate-t-il de rire.

-        Oui c’est juste tu n’es pas fesseur et puis ne vas pas croire que Dame Garcette prends des claques sur le cul tous les jours, ho, ho, ho, ho !

Le lendemain matin, Bonemain vient réveiller Mikael vers 8 heures.

-        Debout Moussaillon, va prendre ta douche ! Lui commande-t-il en le tirant hors de la tente.

C’est vers 10 heures qu’ils arrivent aux marais salants. Bonemains roule prudemment sur les étroites routes qui serpentent entre les bassins puis stationne devant l’habitation d’un de ses amis paludiers. Le travailleur ouvre la petite porte sur l’allée. Un petit homme sec aux cheveux et moustaches poivre et sel qui mâchouille un mégot imbibé.

-        Quelle marée t’amène Bonemain ? Fait-il en montrant toutes ses dents.

-        Je viens te prendre 20 kilos l’ami Loïc ! Répond-il en donnant une amicale tape sur l’épaule.

-        C’est d’la famille ? Interroge le paludier en toisant Mikael.

-        Non c’est une rencontre de hasard, il à planté sa tente chez moi. Instruit Bonemain.

-        Ha bon… Suivez-moi c’est par là ! Invite Loïc.

Un peu plus loin derrière l’habitation, ils entrent dans un entrepôt et le paludier leur donne deux sacs de 10 kilos.

-        Liquide ! Dit Bonemain en sortant un billet de sa poche.

-        Comme d’hab, approuve le paludier en prenant l’argent.

Une fois la transaction faite et la monnaie rendue, Loïc les invite en cuisine et leur sert un verre de vin. Bonemain et lui discutent un moment avant d’une poignée de main se séparer. Les deux sacs de sel sont chargés dans le coffre et l’automobile roule sur le chemin du retour.

Il est presque midi quand Bonemain et Mikael arrive au restaurant de chez Garcette. Ils s’installent en terrasse sous l’ombre d’un parasol.

-        Alors vous deux ! Harangue la patronne. Qu’est-ce que je vous sers ?

-        Pour commencer deux rhums…. Du vieux ! Répond Bonemain.

-        Et ensuite ?

-        C’est quoi le plat du jour ? Poil aux amours !

-        Poulet au cidre avec des petites pommes de terre. Annonce Garcette.

-        Ça te dit moussaillon ? Interroge Bonemain.

-        Oui, c’est très bien. Acquiesce Mikael.

-        Alors va pour les poulets ! Poil aux paltoquets !

Apéro consommé, le plat est servit. Succulent et fondant ils se régalent.

-        Dis-moi moussaillon, tiens-tu vraiment à faire chauffer ta carte bleue ? Demande Bonemain.

Mikael relève le nez de son assiette un peu étonné de la question.

-        Vous ne croyez pas que je vais me sauver sans payer quand même ? Réplique-t-il.

-        Ha, ha, ha, ha ! Mais non, rien de ça moussaillon ! Rigole l’homme.

-        Alors c’est parce qu’elle préfère les chèques ? Interroge Mikael.

-        Tu n’y es pas, écoutes-moi donc. Et si tu payais en nature ? Propose Bonemain en baissant le ton pour ne pas que les tables voisines écoutent leur conversation.

-        En nature…Mais je vous aie déjà dit que je ne fesse pas et je n’en aie pas plus envie hier qu’aujourd’hui. Répond Mikael en chuchotant.

-        Rhaaaa, tu n’y es toujours pas ! Râle l’homme.

-        Ben non, je ne comprends pas ce que vous voulez.

-        C’est elle qui va se payer en nature et pas toi. Poil au sparadrap !

-        Comment ça ?

-        Ça te plairait d’être fesser par Garcette. Lui demande Bonemain avec un petit clin d’œil complice.

-        Qui moi ?

-        Oui toi, pas moi ! Alors ?

-        Elle donne des fessées Garcette ? S’étonne Mikael.

-        Oui moussaillon, elle Switch la Garcette et je peux te dire que de la manière dont elle te dévore des calots elle ne ferait pas d’histoire crois-moi. Je suis sûr que tu n’as rien remarqué ?

-        Ben non. Répond Mikael en roulant de gros yeux.

-        Rhaaaa, il va falloir t’apprendre plein de choses moussaillon. On verra ça plus tard, pour le moment c’est de la note du repas qu’il s’agit. Alors qu’en penses-tu ?

-        Ben…. Oui ça me plairait bien mais comment je vais lui dire ça ?

-        Simplement en lui demandant de payer en nature quand elle te présentera la douloureuse. Poil aux pisseuses ! Répond Bonemain comme une évidence.

-        Je ne pourrais jamais ! Ha non, je n’oserais pas ! Refuse Mikael en rougissant.

-        Bon, je prends les choses en main, d’accord ?

-        Oui… Oui mais vous êtes sûr qu’elle voudra ?

-        Plus que certain moussaillon. Affirme Bonemain.

-        Dans ce cas, OK !

-        Petit veinard ! Pouffe l’homme.

-        Ça je vous le dirais après si toutefois elle accepte.

-        Ne te biles pas pour ça, fais-moi confiance. Poil à l’ordonnance.

Le plat du jour achevé, Garcette reviens à la table pour débarrasser. Bonemain commande deux cafés mais Mikael le coupe et sollicite un dessert avant. Garcette retourne en salle avec les assiettes sales puis quelques instants plus tard reviens avec la carte des desserts. Mikael la consulte rapidement et commande une crêpe fourré amandes et chocolat. Une fois servit, Bonemain se penche vers lui et :

-        Alors toi tu es un sacré gourmand ! Fait-il en ricanant.

-        C’est vrai, j’adore les desserts. Avoue Mikael.

-        Sais-tu que la note va être plus salée. Le prévient à voix basse bonemain.

-        Oui, j’en suis tout à fait conscient. Retourne le jeune homme en affichant un petit sourire.

-        Sacré moussaillon ! Tu peux préparer tes fesses, ça va chauffer crois-moi. Lui annonce-t-il toujours à voix basse.

Un frisson d’excitation transperce le corps de Mikael et une douce tension se fait sentir au bout de son sexe. Ses cuisses se couvrent d’une chair de poule et son visage s’enflamme. Bonemain s’amuse de le voir déjà d’avance tout ardent.
Cafés bus, l’homme fait signe à Garcette, deux minutes plus tard elle arrive à la table avec son petit carnet. Il lui demande de se pencher un peu pour ne pas avoir à causer trop fort.

-        Range ton crayon Garcette, le moussaillon veut payer en nature avec ses fesses. Annonce-t-il.

La patronne se relève d’un coup en rayonnant d’un large sourire. Elle regarde fixement Mikael et ce dernier s’enflamme des joues. Elle se repenche vers Bonemain et :

-        Tu es certain que le garçon veut payer en nature ? Interroge-t-elle pour être tout à fait convaincue.

-        Si je te le dis ! Poil au zizi ! Mais il est un peu timide, il n’ose pas demander lui-même. Répond ce dernier sans détour.

Elle se redresse et lance un clin d’œil entendu à Mikael, ce dernier le lui retourne. Garcette jubile. La patronne fait un rapide tour d’horizon pour évaluer le nombre de tables occupées et :

-        D’accord, mon second va pouvoir assurer tout seul. Je vous attends au comptoir. Dit-elle en débarrassant les tasses de café vides.

Cinq minutes plus tard, Garcette après avoir donné des ordres à son employé, sert un petit calva à Bonemain et Mikael. Une fois l’alcool ingurgité, elle les conduit et en passant dans la cuisine laisse quelques commandes au cuisinier.
Les voilà tous les trois dans la petite pièce de repos. Mikael est silencieux, Bonemain s’assoit sur une chaise le long du mur. Garcette ferme bien la porte à clef puis les yeux pétillants d’impatience décale la table et place une chaise dans l’espace dégagé.
Tout est prêt !


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