LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

samedi 10 mai 2014

F4 épisodes 11, 12, 13, 14.





épisode 11

Un dernier verre pour la route.

Au bout d’un petit moment, Bonemain invite Mikael à revenir au canapé. L’érection du jeune homme n’étonne guère les deux amis.
Même position allongé sur les cuisses de Bonemain et chevilles maintenues par Verbehaut.
Cette fois la fessée et plus rapide, les claques se succèdent sans laisser trop d’intervalles. Aucune sévérité, c’est une fessée dense mais qui ne revendique pas l’abus. Bonemain sait que l’épiderme fessier de Mikael à été déjà bien irrité par les dix grosses claques administrées précédemment ; il est donc inutile de forcer, juste se contenter d’entretenir le feu et surtout l’excitation jusqu’à deviner l’instant ou Mikael ne pourra plus retenir son plaisir.



L’homme tape les deux galbes en soutenant la cadence. Le jeune homme éjecte de temps en temps quelques petits « Aïe » feutrés ; presque timide comme s’il craignait qu’une manifestation trop sonore mette fin à la fessée. Aucun doute pour le fesseur, le moussaillon ne se lasse pas de cette pluie qui arrose son fessier d’une délicieuse affliction. Le postérieur murit gentiment et Mikael avale gourmand ce que bonemain lui sert. Son sexe coincé entre les cuisses du fesseur est gonflé au maximum et ce dernier sent l’explosion proche. Il est temps de propulser Mikael dans les étoiles, l’homme serre un peu plus les cuisses pour bien presser l’extrémité du pénis ; la main se fait plus sévère, le corps de Mikael tressaute et tremble. C’est comme un feu de paille, bref, aveuglant et brûlant et c’est l’extase, Mikael ne se contrôle plus, la jouissance l’emporte en dehors de la réalité laissant juste sa bouche exprimer son bonheur. La main de bonemain n’est plus bourreau, maintenant elle caresse le temps que le moussaillon redescende sur terre. Le silence enferme l’espace pendant quelques longues secondes puis Bonemain et Verbehaut aide Mikael à se relever. Il cherche un moment son équilibre et fixe son fesseur d’un regard remplit de « Merci ».

-        Ça va bonhomme ? Lui demande Verbehaut.

Mikael ne peut parler, il fait un signe de tête positif.
Bonemain se lève et ricane du sperme qui mouille son pantalon entre les cuisses. Il ramasse le slip et le tee-shirt de Mikael, les lui rend et :

-        Viens moussaillon, tu as besoin d’une bonne douche et moi de me changer. Ensuite je te rejoins pour te passer un baume à base d’arnica, ça va te faire du bien. Poil aux mandarins.

Mikael confus acquiesce d’un signe de tête.

-        Verbehaut s’il-te-plait, tu sers un autre pour tout le monde, on en a pas pour longtemps. Sollicite Bonemain.

-        Pas de lézard l’ami, va mettre un autre falzar, je m’occupe du jaune.

Dix minutes plus tard, Mikael redescend tout frais précédé de son fesseur. Il se rassoit sur le pouf et Bonemain lui tend son verre.

-        Punition achevée ! Eclate-t-il de rire.

Les lèvres de Mikael dessinent un sourire pleinement satisfait.

-        Je m’excuse pour avoir tâché votre pantalon. Fait-il un peu gêné.

-        Ho moussaillon, pas d’excuse s’il-te-plait et crois-moi que si tu t’étais retenu comme chez Garcette, je te filais dans les pattes de mon ami pour qu’il te fesse encore et moi je te branlais. Ha, ha, ha, ha !

-        A la tienne mon gras ! Trinque Verbehaut.

Les trois boivent une bonne gorgée et reposent en un même geste leurs verres sur la pierre de la table basse. Monsieur Verbehaut demande à Mikael de s’approcher. Ce dernier se lève et viens à lui. L’homme le tourne et relève un côté de son slip pour dégager une fesse.

-        Pas mal, beau jambonneau juste cuit comme il faut ! Souffle-t-il d’admiration.

Mikael rigole.

-        J’aime bien les peaux de rouquine et de rouquin, faut faire plus attention mais c’est plus velouté et ça prend vite de la couleur, c’est agréable pour le fesseur. Donne son avis Bonemain.

-        Ouais ce sont les meilleurs joufflus ! Approuve Verbehaut.

-        D’ici trois ou quatre heures, il n’y aura plus rien. Prévoit le fesseur en inspectant la belle couleur de la fesse découverte.

-        En tout cas, félicitation gamin, tu n’es pas un blaireau. Dit Verbehaut en lui remettant le slip comme il faut.

Le jeune homme retourne à son pouf.

-        Dis-moi garçon, tu as l’air de bien encaisser. Pourtant, vu ton âge, tu ne dois pas avoir un max d’expérience. Lui demande Verbehaut.

-        D’expérience comment ? Réclame précision Mikael.

-        Tu te fais torgnoler souvent ?

-        Heu… par des fesseuses ou des fesseurs c’est ça que vous me demandez ?

-        Oui ! Nom des gueux !

-        Souvent, ben…. Quelques fois…. Répond évasivement Mikael.

-        C’est quoi « quelques fois » ? En réclame un peu plus Verbehaut.

-        Quand je trouve… Ce n’est pas toujours facile. Au début j’ai été voir des prostitués.

-         Des prostitués, avec un cul comme tu as ? Nom des gueux ! t’es un branque !

-        Ne l’engueule pas Verbehaut, faut bien débuter et les prostitués c’est ce qu’il y a de plus facile. Le défend Bonemain.

-        Ouais tu as raison…. Mais à ce jeu c’est ton crapaud que tu vides plus vite que tes baloustines. Nom des gueux, il y en a plein des fesseuses qui pleurent des jeunots sur le net.

-        Oui je sais, reprend Mikael, mais je n’osais pas au début. Relate-t-il.

-        Et maintenant ?

-        Oui je vais sur les forums mais si c’est vrai qu’il y en à plein qui proposent il y en a peu au rendez-vous. Soupire Mikael.

-        Gast ! Ouais, toujours le même problème, C’est la même chose pour nous ; dans toutes celles qui veulent des mandales sur le popotin, beaucoup n’ont que de la gueule. Les lapins je les collectionne, j’ai de quoi ouvrir un élevage. Je peux comprendre que les débutantes serrent un peu les miches, mais celles qui te déballent un curriculum vitae long comme une liste de chômeurs et que tu ne vois jamais se pointer au rancard, ça me fout en rogne. Dit Verbehaut.

-        Il n’y a pas que les gonzesses d’ailleurs. Ajoute Bonemain.

-        Ouais, les mecs aussi jouent les matadors et quand il s’agit de baisser leur froc il n’y a plus personne, mais pour la jactance sur les forums alors là ils sont balaizes. Je vais te dire l’ami Mikael, faut pas croire que pour les fesseurs c’est du tout cuit, faut voir comment qu’on rame pour avoir une paire de miches sous la main. Raconte Verbehaut.

-        C’est si dur que ça ? S’étonne Mikael.

-        Ouais gamin, un fesseur doit se faire une réputation et il doit être respectueux. Tu n’as pas intérêt à faire un faux pas parce que là tu deviens vite tricard. Nom des gueux !

-        Sans compter la concurrence. Ajoute Bonemain.

-        C’est marrant, je ne voyais pas les choses ainsi de votre côté.

-        Ce n’est quand même pas tout noir, une fois que tu es connu avec une bonne étiquette, c’est plus facile, mais ce n’est quand même pas l’opulence, crois-moi il n’y a pas de rab, tu as intérêt à être le premier servit Ha, ha, ha, ha ! Contrairement à ce que pourrait laisser croire le nombre d’inscriptions sur les sites, les femmes qui se font vraiment fesser ne sont pas si nombreuses car beaucoup fantasment mais ne réaliseront jamais. C’est aussi valable pour les hommes. Explique Bonemain.

-        Je vais te dire gamin, des comme toi, aussi jeunot, c’est la première fois que j’en vois se recevoir une toise sans moufeter avant la fin et en plus prendre son panard. Tu pourras maintenant faire le fanfaron et dire que tu as mis sur le cul Verbehaut. Nom des gueux !

-        Moi j’en connais un autre et c’est étrange comme il te ressemble. Dit Bonemain.

-        Ce fameux Mike je suppose, celui qui vous a dit venir d’une autre planète… Hein, c’est celui là ? Questionne Mikael.

-        Oui lui ! Ses amis aussi disaient venir du même endroit et ils pensaient que j’allais gober ça !

-        Gast ! C’est quoi cette histoire, tu ne m’en as jamais parlé ? S’étonne Verbehaut.

-        Un jour je te raconterais mais faudra que tu t’accroches l’ami, c’est du lourd. Poil à la Pompadour !

-        En attendant trinquons encore ! Réclame Verbehaut.

Les deux hommes et Mikael lèvent leurs verres.



épisode 12


Petite histoire.


Bonemain ouvre un paquet de cacahuètes salées et le verse dans une petite soucoupe.


-        Vous m’avez dit que pour vous en tant que fesseurs c’était galère, mais il y a Garcette quand même ? Pose la question Mikael.

-        Bien sûr moussaillon, on n’est pas non plus dépourvu. Il y a Garcette et quelques autres dans le coin, mais faut pas croire que c’est tout les jours qu’elles se font bronzer les fesses. Répond Bonemain.

-        Et puis de temps en temps on aime bien découvrir de nouvelles lunes, ha, ha, ha, ha ! C’est là que ça devient moins fastoche. Nom des gueux ! Ajoute Verbehaut.

-        Oui…. Je comprends.

-         Pour ce qui est de ta pomme, moi je te le dis gamin, des fesseuses et des fesseurs tu vas en trouver si tu te démerdes bien. Affirme Verbehaut.

-         J’ai quand même eut quelques rencontres sur le web. Assure Mikael.

-        Des bonnes ? Interroge curieux Bonemain.

-        Pas toujours !  Il y a trois mois un type m’avait donné rendez-vous dans sa maison pour jouer le prof et moi l’élève, mais c’était un piège.

-        Ha oui, raconte ! Veut savoir Verbehaut.

-        Le type en question me paraissait bien ; il m’avait offert le café et on avait parlé. Un peu plus tard Il ya deux gars qui se sont pointés, deux potes à lui qui devaient aussi jouer les élèves. De drôles d’élèves pfffff… Ils m’ont attrapé, mis à poil et enfermé dans une espèce d’alcôve dans le sous sol. Elle donnait sur une pièce, une véritable salle de torture comme dans les films. Je ne vous dis pas la trouille quand par de trou de la porte je constatais le matériel. Des chaînes, des fouets et des martinets de toutes sortes, des pinces, des aiguilles, des godes, des câbles, des badines, une gégène, un réchaud, des poulies, une croix de saint André et plein d’autres trucs de malade. Ils attendaient du monde et je crois qu’ils avaient bien l’intention d’offrir à ces gens un spectacle dont la vedette ne pouvait être autre que moi.

-        Non, ce n’est pas vrai dis-moi ? Demande gravement Bonemain.

-        Si hélas…. C’est sûr c’étaient des dingues et ils m’auraient torturé pour leur plaisir… Peut-être même jusqu’à… Je n’ose pas y penser. Ravale sa salive Mikael.

-        Nom de gueux ! tu t’étais embringué dans un sale merdier ! Faut faire gaffe gamin.

-        Mais comment tu as fais pour t’en sortir ? Questionne Bonemain.

-        La petite porte était en contreplaqué de pas plus de trois centimètres d’épaisseur et la serrure était fixée avec des vis à bois. Le trou où j’étais enfermé n’était pas profond, peut-être un mètre mais pas plus, j’ai pris soutient sur le fond et je me suis énervé sur la porte en poussant avec mes pieds. A force, les fixations se sont arrachées. Ensuite je suis remonté et je me suis enfuit par une fenêtre. Rapporte Mikael.

-        A poil ? Pouffe Verbehaut.

-        Ben oui ! je n’avais franchement pas le temps de me raser et enfiler un beau costume pour aller au bal. j’ai sauté par la fenêtre et couru dans la rue comme un fou sans trop m’occuper de ce qui se passerait si je croisais quelqu’un. Remarquez, il faisait nuit, ça habille. Finit-il en plaisantant.

-        Tu as couru jusqu’où ;  chez les poulets ? interroge Bonemain.

-        Presque, écoutez la suite. En pénétrant dans l’entrée d’une cour j’ai rencontré une bonne femme qui sortait ses poubelles.

-        Ha, ha, ha, ah ! Nom de gueux ! Elle a du avoir une attaque, ha, ha, ha, ha ! Se bidonne Verbehaut.

-        Mais non, juste un peu étonné de me voir tout nu. Elle a d’abord blagué mais elle s’est très vite rendu compte que j’avais un gros problème. Précise Mikael. Elle était super chouette, elle ma conduit chez elle.

-        Bien tiens, un jeunot plein de vie qui traine la nuit à poil… Elle t’a même proposé son pieu avec elle dedans, hein ? Ha, ha, ha, ha ! Continu de rigoler Verbehaut.

-        Non, il y avait son mari dans l’appartement, ce n’était pas l’endroit idéal pour jouer les amants, en plus le mari était un flic en retraite. Je venais de me sortir d’un traquenard, pas la peine que je me jette dans un autre.

-        Arrêtes moussaillon, tu es en train de nous monter une baraque. Doute Bonemain.

-        Mais non, c’est la vérité ! Par contre à eux j’ai raconté l’histoire à ma façon, je n’aie pas dis que j’avais un rendez-vous fessée sinon je crois que je me serais fait jeter.

-        Ou alors, si tu tombes sur des adeptes il t’en colle une Ha, ha, ha, ha ! Blague Verbehaut.

-        Je ne pense pas que c’était le genre de la maison et puis je n’avais pas franchement envie de le savoir. La femme m’a filé un pantalon et une veste puis son homme m’a accompagné jusqu’à la maison du type pour qu’il me rende mes vrais vêtements. Hé, hé, hé ! Il n’en menait pas large le faux prof qui voulait me faire danser dans sa cave. Je vous jure que cette histoire est vraie ! Ajoute Mikael en constatant la mine septique de Bonemain.

-        Les autres zigues étaient encore là ? Questionne Verbehaut.

-        Non, quand ils se sont aperçus que je m’étais barré, ils ont certainement paniqués et ont quitté le navire. Suppose Mikael en prenant une petite poignée de cacahuètes.

Verbehaut  le regarde fixement au fond des yeux pendant quelques secondes.

-        Je te crois gamin ! Nom des gueux ! Toi tu reviens de loin ! Dit-il au bout d’un petit moment.

-        Oui j’estime avoir eut beaucoup de chance. Admet Mikael.

-        Et bien sûr tu n’as pas porté plainte ? Demande Bonemain.


Mikael répond négativement parce que, invoque-t-il, l’explication aurait été très délicate et il ne se sentait pas le courage d’avouer aux policiers le véritable sujet du rendez-vous.


-        Gast ! Ce charognard était un prédateur ! Tu as son blaze et son adresse ? Demande Verbehaut.

-        Non je n’aie rien gardé mais je sais où c’est. Répond Mikael.

-        Tu vas me refiler ton numéro de portable, comme ça, quand je suis sur Paris je te bigophone et on va lui faire une petite visite à ce salopard. Tu peux être certain que celui là je vais le pendre par les roustons à sa gégène et tourner la manivelle jusqu’à ce qu’il nous donne de la lumière.

-        Il faut faire gaffe sur internet surtout un jeune comme toi. Je te donnerai des combines. Dit Bonemain en vidant son verre.

-        Ouais je compte sur toi pour instruire le gamin. Bon, ce n’est pas que je m’ennuie, mais je ne crèche pas là et j’ai encore de la route à faire. Se lève Verbehaut.

-        Je prévois une sortie en mer avec le moussaillon, ça te dit ? Demande Bonemain.

-        Quand ?

-        Dans trois ou quatre jours, je te préciserai. Répond évasivement Bonemain.

-        Normalement c’est tout bon, je bosse encore deux jours et je me prends une semaine. Je ne pense pas que ma tendre bergère trouvera à redire.

Verbehaut salut et repart. Mikael remet son jeans et avec Bonemain préparent le dîner.
Pendant le repas l’homme lui donne des conseils pour tenter de piéger et détecter les prédateurs ; ensuite ils font quelques parties de Dame et vont se coucher.



épisode 13


Perquisition.


Ce matin le temps est gris, mais la température douce. La météo ne prévoit aucune précipitation. Mikael prend son café en compagnie de Bonemain puis monte dans la salle de bain. Dans le miroir il regarde le reflet de ses fesses. Quelques petites auréoles subsistent mais il est certain qu’elles disparaitront très vite. Comme la fessée de Garcette, celle de Bonemain lui laissera un bon souvenir. Il se réjouie d’avoir rencontré cet homme et ça, juste parce qu’il ressemblait à un certain Mike. La vie réserve parfois d’étranges surprises.
Aujourd’hui, Bonemain et lui ont décidé d’aller visiter la presqu’île de Quiberon car les nuages filent vers les terres et le soleil perce..
C’est vers 9 heures que la sonnette de la porte surprend Bonemain. Il va ouvrir étonné car il n’attend personne et il l’est encore davantage quand il découvre sur son seuil une dizaine de gendarme accompagnés de l’inspecteur Clopobec une vieille connaissance, et d’un commissaire qu’il n’a jamais vu. Ce dernier est petit, gras, les joues gonflées avec juste une bordure de cheveux gris qui vont d’une oreille à l’autre laissant tout le haut de son crâne aussi lisse qu’une boule de billard. Il porte une gabardine beige qui le fait ressembler à un policier de feuilleton télévisé.

-        Monsieur Bonemain ? Demande le commissaire en montrant sa carte.

-        Oui, c’est pourquoi ? Répond le maître de maison très stupéfait de la présence des gendarmes chez lui.

-        Commissaire Duflingue police judicaire de Brest détaché à Vannes, c’est pour une affaire vous concernant. Nous avons un mandat de perquisition et pour vous un ordre de mise en garde-à-vue.

-        C’est un canular j’espère ! Commence à s’emporter Bonemain qui ne peut pas sentir les fonctionnaires de police.

-        Ais-je l’air d’être un comique ? Alors vous allez gentiment nous laisser perquisitionner puis vous embarquer. Je ne voudrais pas être obligé de sonner la charge.

-        Pourrais-je d’abord savoir ce qu’on me reproche ?

-        Vous en prendrez connaissance au commissariat. Revoie froidement le commissaire.

-        Bon, entrez mais je vous préviens si vous cassez le moindre objet ou si vous salopez, je vous fais sauter les dents à tous, compris ?!! Menace Bonemain en reculant dans l’entrée.

-        Inspecteur passez-lui les menottes ! Commande le commissaire.

-        Je n’aie pas l’intention de me faire la belle mais pour les menottes même pas en rêve. Se bloque Bonemain en commençant à retrousser ses manches.

-        Inspecteur, j’ai donné un ordre ! Ne désarme pas le commissaire.

-        Monsieur Duflingue si je peux me permettre, nous connaissons bien monsieur Bonemain et je vous assure qu’il nous suivra sans faire d’histoire, pas besoin de menottes. Croyez-moi, vaudrait mieux éviter tout rapport de force. Réplique l’inspecteur.

Le commissaire mesure la masse de Bonemain et son regard foudroyant posé sur sa petite personne puis abandonne l’idée de le menotter ordonnant juste à quatre gendarmes de le surveiller durant la perquisition.
Duflingue suivit de l’inspecteur Clopobec pénètrent dans la demeure escortés des six autres gendarmes. Dans la grande pièce, il découvre Mikael.

-        Tiens, tiens, quelle bonne surprise ! Votre nom ? Interroge et semble satisfait le commissaire en dévisageant Mikael.

-        Mikael monsieur ! Un ami de Bonnemain.

-        Un ami mais aussi un complice, Adjudant, mettez-moi ce jeune homme avec l’autre, nous l’embarquons également.

-        Complice de quoi ? Réclame plus de précision Mikael.

-        Vous verrez cela au commissariat ! Lui retourne le commissaire.

-        Hey, doucement, d’abord je range mes fringues et ferme ma tente. Montre-t-il sa toile dans le jardin par la porte fenêtre ouverte.

-        Adjudant, allez avec lui et fouillez sa tente. Ensuite vous me le flanquez au fourgon.



Mikael ne comprend pas du tout ce qui se passe. Il laisse l’adjudant inspecter sa tente puis range, ferme, place son casque, ses bottes, son blouson et ses gants à l’intérieur de la maison. Toujours suivit par l’adjudant, il va mettre l’antivol sur sa moto avant d’être menotté et introduit à l’arrière du fourgon.
Dans la maison, le commissaire l’inspecteur et les gendarmes fouillent toutes les pièces et ressortent une heure plus tard avec Bonemain et un carton remplit de documents trouvés dans le bureau au premier étage.
Après avoir bien verrouillé les fenêtres et la porte de la maison, Bonemain est invité à prendre place dans le fourgon. Constatant Mikael menotté il demande à ce qu’on lui ôte immédiatement les bracelets. Le fourgon démarre suivit de deux véhicules.

-        C’est quoi l’histoire ? Demande Mikael à Bonemain.

-        Interdit de parler ! Coupe un des quatre gendarmes.

Bonemain ce tourne vers le fonctionnaire en sourcillant.

-        Tu es nouveau toi ? Lui dit-il en esquissant un sourire qui ne semble pas du tout  amical.

-        Oui et qu’est-ce que ça change au règlement ? Rétorque le jeune gendarme.

-        Et ton règlement de merde il dit que quand un mec comme toi me casse les couilles il prends de gros risque pour son intégrité physique. Dit Bonemain en décollant les fesses du siège.

Les trois autres gendarmes interviennent immédiatement.

-        Bonemain, ne fait pas le con s’il-te-plait !

-        D’accord Férassoudé mais tu dis à ton collègue de fermer sa gueule et si je veux parler à mon ami ce n’est pas votre règlement qui va m’en empêcher.

-        D’accord, discute avec ton ami si tu veux, mais ne fait pas d’histoire. On se connait tout les deux hein… Nous n’y sommes pour rien dans cette affaire et nous non plus nous ne savons pas pourquoi ils ont demandé à t’arrêter… Ordre de Paris !

-        Mais moi je ne… déjà pour les menottes… Tente de protester le jeune gendarme.

-        Si tu la mettais en veilleuse ce serait parfait ! Le coupe son collègue assit à côté de lui. Le commissaire et l’inspecteur sont dans le dernier véhicule, donc ils n’entendent ni ne voient ce qui se passe dans ce fourgon et si personne ne bave rien ne sortira d’ici. Adjoint-il.

Le jeune gendarme referme sa bouche et se calle dans son siège sans rien ajouter.

-        Ordre de Paris tu dis ? C’est quoi cette embrouille ? Questionne Bonemain.

-        Je n’en sais rien mais ce n’est certainement pas pour un mauvais stationnement ou un excès de vitesses non payé.

-        Je me doute bien qu’ils ne feraient pas tant de ramdam pour des prunes non casquées. Hum, à mon avis il doit y avoir erreur sur la personne.

-        Je ne peux pas te dire grand-chose de plus, Duflingue à déboulé ce matin à la gendarmerie avec son ordre de mission et voilà.

Bonemain se tourne vers Mikael.

-        Tu vois moussaillon, personne ne sait rien et franchement je ne vois pas ce qu’on peut me reprocher. Lui dit-il d’un air désolé.

-        Attendons d’être au commissariat et on verra bien ce qu’ils nous dirons. Répond fataliste le jeune homme.



 Épisode 14


Garde-à-vue. (Acte 1)


Arrivés au centre ville de Vannes ils sont conduits à l’intérieur du commissariat et placés chacun dans une cellule séparée après avoir été fouillés. Les gendarmes sont repartis en souhaitant bonne chance à Bonemain.
Mikael assit sur le banc de sa cellule se pose des questions en espérant que cette histoire n’est pas sérieuse.
Plus de lacet, plus de téléphone, plus de portefeuille. Après avoir reniflé l’odeur humide de crasse, il inspecte la petite pièce d’un regard dégouté. Murs sol et plafond enduit de ciment peint à la hâte orné d’une multitude de graffitis plus ou moins humoristiques ou philosophiques et de vieux chewing-gum collé. Un large banc de bois usé pour s’assoir, au sol quelques déchets divers ; des mouchoirs papier usagés, un trognon de pomme moisit, deux pages de journal, une chaussette qu’il devine sale, un bouton de veste, un peigne édenté, le tube mâchouillé d’un stylo, un paquet de cigarette vide, l’ensemble éclairé par une faible ampoule sous grillage.

Une quarantaine de minutes plus tard un fonctionnaire vient chercher Bonemain pour l’emmener dans le bureau du commissaire.
Un bureau dont le mélange déséquilibré entre l’ancien et le moderne donne l’impression d’une arrière boutique où sont remisés les invendus. La pièce est éclairée par deux fenêtres aux carreaux poussiéreux.

-        Asseyez-vous monsieur Bonnemain ! Invite Duflingue en faisant signe au policier de se préparer à taper une déposition.

L’homme se pose les fesses sur une antique chaise en chêne sombre.

-        Dans l’immédiat, je ne vous donne pas l’autorisation de prévenir un avocat ou un membre de votre famille. La commissaire principale Iris en décidera à son arrivée. Lui dit le commissaire.

-        Holà, tant de précautions… c’est quoi l’erreur ? Répond et réclame Bonemain.

-        Erreur c’est vous qui le dites mais ce n’est pas l’avis des collègues de Paris. Signifie le commissaire en ouvrant un petit dossier.

-        Ha ouais… Alors déballez la marchandise que je me marre un peu. Poil aux bleus !

-        Au mois d’octobre il y a presque deux ans, vingt et un mois pour être précis vous habitiez chez vos parents dans le Finistère d’après ce que je lis.

-        C’est exact ! Répond Bonemain.

-        Qu’avez-vous fait de spécial ce mois d’octobre ?

-        Deux ans ? C’est loin tout ça… Je bossais avec mon vieux camion mais faudrait que je regarde dans mes archives, il doit y avoir les factures.

-        Nous avons vos archives mais je n’aie pas eut le temps de les consulter, je pense que la commissaire principale Iris le ferra. Moi j’ai juste été missionné pour procéder à la perquisition, à votre mise en garde-à-vue et dégrossir un peu le dossier. Ménesguen sur la presqu’île du Crozon ça vous dit quelque chose ? Continue d’interroger le commissaire.

-        Oui je connais c’est un tout petit bled après Morgat. Poil aux doigts ! Répond Bonemain.

-        Mais encore ? Réclame davantage Duflingue en se balançant sur son fauteuil.

-        Que dois-je dire de plus ?

-        Que vous y avez été vous promener il y a deux ans au mois d’octobre par exemple.

-        Possible… répond évasivement Bonemain.

Le commissaire sort du dossier une photographie et la lui montre. Bonemain est un peu interloqué de se voir sur le chemin côtier appareil photos autour du cou en compagnie de Melle Véra et par le fait commencer à comprendre l’objet de sa mise en garde-à-vue.

-        D’où vient cette photo ? Demande-t-il.

-        C’est une prise de vue extraite d’un film pris pas une caméra de surveillance d’une propriété privée. Les services techniques et scientifiques de la police de Paris l’ont bien entendu retravaillée pour qu’elle soit parfaitement lisible. C’est beau l’informatique n’est-ce pas ? Répond le commissaire avec fierté.

-        Bon… Une photo de moi à été prise par la caméra de surveillance d’une propriété, OK ! Et alors ?

-        Qui est cette dame ? Interroge le fonctionnaire.

-        Je suis un vrai tombeur et des femmes j’en aie eut des centaines alors comment voulez-vous que je me souvienne de celle là. Poil aux pieds plats ! Répond provocateur Bonemain.

-        Vous me prenez pour un crétin ?!! S’énerve le commissaire.

-        Non mais je comprends que vous soyez jaloux parce qu’avec la tronche que vous avez ça na pas dû être facile pour vous. Ironise Bonemain.

-        Outrage ça peut couter cher !

-        Dire que vous n’avez pas une physionomie de crooner n’est pas un outrage c’est juste un constat. Lui retourne Bonemain avec un grand sourire très communicatif car le policier qui s’occupe de taper la déposition se tourne pour dissimuler son hilarité.

-        Quand la commissaire principale Iris sera là vous allez surement moins rire ! Préviens Duflingue en rangeant la photographie dans le dossier.

-        On verra... Bon, et à part ça vous avez autre chose comme question à la con ?

-        Je vous aie demandé ce que vous faisiez ce 2 octobre sur ce chemin côtier avec cette femme et un appareil photographique ? Répondez déjà à celle là !

-        Je me promenais tout simplement et peut-être que je cherchais un petit coin tranquille pour m’amuser avec la dame. Poil au Macadam !

-        Et l’appareil c’était pour prendre des photos de vos galipettes et les montrer à vos copains ? Plaisante le commissaire.

-        Ha non, j’ai du respect pour mes amantes monsieur le commissaire. Répond Bonemain.

Duflingue sort une autre photo du dossier et la présente.

-        Et lui, vous savez qui c’est ?

-        Ha oui, c’est un prédicateur disparu, mais je ne me souviens pas si c’est Halebard ou De Fantenay. De toute façon les deux étaient des salopards ! Poil au dard.

-        C’est Horace de Fantenay ! Précise le commissaire.

-        Franchement, je ne vois pas le rapport avec la photo d’avant, je crois que vous essayez de m’embrouiller. Poil au policier !

-        Et pourtant il y en a un. Horace de Fantenay, ce mois d’octobre était planqué dans la propriété. Affirme le commissaire Duflingue.

-        Dans la propriété, celle avec la caméra ? Fait l’ignorant Bonemain.

-        Précisément oui ! Avez-vous entendu le témoignage de madame Larajoden sur l’enlèvement d’Horace de Fantenay ?

-        Non et je vous avoue que ce que sont devenus les prédicateurs je m’en balance complètement. J’espère seulement que ces deux salopards ont avalé leur bulletin de naissance. Baratine Bonemain.

-        Pourtant très intéressant ce témoignage. Madame Larajoden fait une description de celles et ceux qui on kidnappé Horace de Fantenay et j’ai consulté ce compte rendu avant de vous interpeller. Dans la brochette des divers protagonistes de l’enlèvement, il y était question d’un jeune homme rouquin d’une vingtaine d’année qui d’après le portrait qu’en fait madame Larajoden, ressemble beaucoup à votre ami. Qu’avez-vous à me dire là dessus ?

-        Des jeunes rouquins il en existe un certain nombre en France. Maintenant, je ne connais Mikael que depuis cinq jours. Répond Bonemain.

-        On vérifiera cela mais avouez que c’est quand même une curieuse coïncidence non ? Vous en ballade vers Ménesguen peu de temps avant l’enlèvement du prédicateur et aujourd’hui chez vous, votre ami qui ressemble à un des kidnapeurs.

-        Je vous dis que j’ai rencontré pour la première fois de mon existence Mikael dans cette ville il y a cinq jours, je ne l’avais jamais vu auparavant. Poil au cardant ! Répète Bonemain.

-        Vous m’irritez avec vos « poil à » ! Donc vous rencontrez ce jeune homme il y a cinq jours et sans le connaitre vous lui proposez l’ébergement ? Vous êtes un vrai Saint Bernard ! Dit Duflingue avec un brin de narquoiserie.

-        Il ne trouvait pas de terrain de camping, en cette saison c’est blindé. Alors je l’ai dépanné…. Ce n’est pas interdit ça ?

-        D’accord, Admettons la chose ! Résumons : Ce 2 octobre vous vous promenez par hasard sur ce chemin côtier devant une propriété privée ignorant totalement qu’Horace de Fantenay y est planqué. C’est bien ça ?

-        Oui ! Assure Bonemain.

-        En fait une simple ballade avec un appareil photographique pour aller culbuter votre pute dans un coin ? Précise caustiquement Duflingue.

Bonemain se lève d’un coup et balance une grande gifle sur la joue gauche du commissaire. La tête de ce dernier bascule de côté et il ne doit de ne pas tomber de son fauteuil que grâce aux accoudoirs. Le fonctionnaire de police quitte son clavier, dégaine et met en joue Bonemain.

-        Mais tu es complètement malade ! Lui hurle-t-il.

-        J’ai horreur qu’on traite de pute une femme qui fut un jour en ma compagnie. D’ailleurs j’ai horreur qu’on traite n’importe quelle femme de pute même si c’est son métier.

-        Ça va vous couter un maximum ! Crie le commissaire en se tenant la tête.

Alertés par les hurlements et le bruit deux policiers se précipitent dans le bureau.

-        Renvoyez-moi ce bandit dans sa cellule ! Ordonne le commissaire rouge de colère. Je vais faire mon rapport et il va être salé ! Eructe-t-il.

Bonemain hausse les épaules et se laisse docilement conduire jusqu’à sa cellule. Maintenant il sait pourquoi il a été arrêté et ce n’est pas ce qui le rassure.



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