LECTURE DE LA SAGA

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samedi 10 mai 2014

F4 épisodes 67, 68, 69, 70.




Episode 67


Les pions du jeu.


La commissaire principale Iris convoque l’ensemble des suspects y compris Mikael.
Baccardi ajoute des chaises dans la petite pièce pour que tout le monde puisse s’asseoir.
Dans cet espace fraîchement peint et tapissé pour en faire une future chambre, il flotte une légère odeur de solvant. Melle Véra entrouvre la fenêtre.
Madame Iris installée à la table ouvre son gros dossier et lit quelques feuillets pour se remettre en mémoire certains détails avant de s’adresser aux convoqués.

          - Dommage que monsieur Bonemain ne soit pas encore rentré de son périple en Europe, j’aurais aimé qu’il soit présent aujourd’hui pour lui dire qu’il y a deux ans en octobre, il ne s’est pas rendu à Paris après avoir séjourné un court instant au château pour remettre une sculpture à un ami, comme il me l’avait raconté pendant sa garde à vue au commissariat de Vannes. Il a fait ce détour par la capitale pour y transporter Childeric Halebard et Horace de Fantenay jusqu’à la place Denfert-Rochereau. Dit-elle d’un ton très serein. Est-ce que je me trompe ? Interroge-t-elle le groupe.

          - Nous n’avons aucune intention de vous contredire puisque vous semblez si convaincue. Répond Melle Véra.

          - Convaincue certes mais c’est encore un peu juste pour que je sois satisfaite de votre imminente inculpation ; cependant j’ai bon espoir et je pense que mon séjour me donnera ce bonheur, mais revenons à votre petite visite à Paris. Pourquoi Denfert-Rochereau ?  Intéressante question et s’il n’y avait pas eut cette insolite anecdote je vous avoue que ce lieu ne m’aurait jamais interpellé. 14 Octobre dans les environ de 17 heures, le gardien des Catacombes après avoir fermé les portes est pris d’un malaise. Quelques secondes plus tard arrive une automobile avec à son bord un médecin et  deux infirmières, sans doute la divine providence. Ironise la commissaire  principale. Le gardien est introduit à l’arrière de l’automobile et d’après les témoins, le médecin et les infirmières s’occupent de lui. L’homme se remet assez rapidement et rentre chez lui. Cet événement est somme toute bien banal et le serait resté si ce même gardien ne s’était aperçu le lendemain matin qu’aucune clef de son trousseau n’ouvrait la porte d’entrée des Catacombes. Heureusement pour les visiteurs et le personnel, il possédait des doubles. Il fut quand même bien étonné de ce trousseau presque similaire découvert dans sa poche à la place du vrai. Il fut plus étonné encore, lorsque sa femme a ouvert la boîte aux lettres, de retrouver son authentique trousseau. Il en informa son supérieur hiérarchique qui fit un rapport. Cette petite histoire fut relaté dans les faits divers d’un grand quotidien et au café du lendemain matin un collègue nous l’avais lu parce que justement ce matin là ses gosses avait attendu avec leur instituteur que le gardien retourne chez lui chercher les doubles de clefs pour ouvrir les Catacombes. Voyez comme le hasard est parfois bien intentionné.

          - Je ne vois pas en quoi cette histoire de clefs perdues nous concerne. Dit Baccardi.

          - A première vue on pourrait le croire mais il y a huit jours en relisant le dossier et la déposition de monsieur Bonemain, je ne sais pourquoi mais cette anecdote m’est revenue et je me suis imaginé que peut-être il pouvait y avoir un rapport avec l’enlèvement d’Horace de Fantenay parce que les dates correspondaient à cette fameuse tranche de ce mois d’octobre. Voyez comme l’esprit d’une commissaire principale est tordu. Alors avec mon dossier sous le bras, je me suis rendu chez le gardien des catacombes et j’ai présenté les photographies, celle où monsieur Baccardi se promène sur le chemin côtier avec une introuvable Lady Dark, celle où monsieur Bonemain est avec Melle Véra et la troisième avec les deux femmes inconnues. Si le gardien et sa femme n’ont ni reconnu, Lady Dark, Melle Véra et monsieur Bonemain, par contre il n’en est pas de même pour une des inconnues, la rousse et vous monsieur Baccardi. Alors ainsi vous avez fait médecine ? Questionne-t-elle narquoise.

          - Je n’aie jamais été médecin et je n’étais pas à Paris ce jour là. Répond-il un peu déstabilisé.

          - Pour ce qui est de vos aptitudes médicales je vous crois sur parole monsieur Baccardi mais pour ce qui est de votre présence devant les catacombes ce soir du 14 Octobre je serais tenté d’affirmer que c’était bien vous et je vais vous dire pourquoi. J’ai demandé au gardien et à sa femme de me faire une description des deux infirmières et si possible des gens présents sur le trottoir à ce moment là. La description qu’ils m’ont faite d’une des infirmières, la       rousse, correspond à celle faite par madame Larajoden d’une des femmes qui faisaient partie du commando qui a enlevé Horace de Fantenay. La deuxième infirmière nous est inconnue pour le moment car elle portait des lunettesfortement teintées. Le véhicule employée type monospace ne peut être défini car son immatriculation avait été probablement maquillé Le gardien m’a également fait un portrait un peu vague des personnes qui sont venu le soutenir juste avant que l’automobile arrive et qu’il perde connaissance et là encore on retrouve une description très proche de deux hommes qui faisait aussi partie du commando. Le jeune homme qui ressemble à monsieur Mikael  et un autre plus âgé portant des moustaches. Je vous ai gardé le meilleur pour la fin ; le portrait de la jeune femme qui l’avait bousculé et qui  l’avait blessé avec son sac à main. Descriptif également corroboré par sa femme.

La commissaire principale arrête volontairement de parler et fixe droit dans les yeux Ellie. Le visage de cette dernière blanchit d’un coup. La fonctionnaire lui sourit et reprend son monologue.

          - Deux ans ont passé mademoiselle Ellie mais ce n’est pas assez pour que le temps opère un radical changement physique et la personne décrite par le gardien et sa femme vous ressemble tant qu’il serait presque impossible de nier que ce fut vous. Ne dites rien, vous ne ferez qu’aggraver votre cas, il y a trop de similitudes et d’analogues actrices et acteurs présents en différents endroits relatifs à cette affaire pour tenter de me faire admettre le contraire. Votre sac à main était piégé et muni d’une pointe creuse pour injecter un narcotique au gardien des Catacombes. Stratagème ingénieux qui devait permettre l’intervention du faux docteur Baccardi et de ses deux non moins fausses infirmières pour lui subtiliser le trousseau de vraies clefs des catacombes en échange d’un faux très similaire afin que le gardien soit trompé. Rocambolesque et si bien exécuté que j’en serais presque admirative. Bon, si vous le permettez, je vais faire une pause et descendre en cuisine prendre un café. Nous nous retrouvons ici dans trente minutes.

La commissaire principale se lève en affichant un sourire vainqueur et sort de la pièce. Le groupe prend la suite et va sur la terrasse supérieure pour ne pas avoir à donner d’explication aux autres.

          - Elle sait tout ! S’exclame Melle Véra après avoir soigneusement poussé les deux vantaux de la porte fenêtre d’accès.

          - Là c’est grave de chez grave, on va tous se retrouver au gnouf. S’affole Ellie.

          - Elle est vraiment très forte cette commissaire principale. Bougonne Baccardi entre ses dents.

          - Je partage totalement ton avis. Peste Jack.

          - Mikael, va chercher le livre ! Commande Melle Véra.

          - Non pas encore, il nous faut en savoir plus avant d’agir. Stoppe Baccardi.

          - Elle nous en a dit assez et crois-moi c’est bien suffisant pour nous passer les menottes. Contredit Jack.

          -  C’est vrai mais avant de rendre complètement folle cette femme, nous devons en apprendre davantage car si nous voulons effacer certaines preuves maîtresses pour faire capoter une nouvelle enquête nous devons connaitre tout ce qu’elle à découvert. Il ne faut rien laisser au hasard.

          - Moi je trouve cette idée canon parce qu’il ne faut pas s’imaginer que si la mère Iris perd la boule à donf il n’y aura pas de remplaçant. Approuve Ellie.

          - Oui puis le remplaçant ne fera peut-être pas la différence entre Mike et moi. Emet avec inquiétude Mikael.

          - Très bien, nous allons donc continuer d’écouter la commissaire en essayant de ne pas perdre notre sang froid. Conclus Melle Véra.

Mikael et Jack contemple le parc ; en bas assises sur la pelouse à l’ombre d’un parasol, Marie, Clairette, Melle Beka et monsieur Ours sont en grande discussion et il ne faut guère être devin pour imaginer de quoi ils parlent.

Un peu plus loin, Farine sautille dans l’herbe après quelques sauterelles et papillons qui se posent.




Episode 68


Le petit au bout.

         
Les trente minutes sont écoulées, le petit groupe revient dans la pièce de la tour où les attend madame Iris.
Une fois tout le monde en place elle reprend son monologue.

          - Avant de revenir à notre affaire je tiens à vous prévenir qu’en cuisine il y avait monsieur Potopheu et Agramant et qu’ils m’ont bien entendu demandé la raison de mon retour au château. Alors pour ne pas créer de panique inutile et laisser se propager au-delà de ces murs l’exact objet de mon enquête afin de ne pas nuire à votre réputation tant que vous n’êtes pas officiellement inculpés, mais aussi parce que j’ai horreur que les journalistes me bousculent, j’ai expliqué que les services financiers avaient un doute et qu’ils soupçonnaient une fraude sur l’achat de la propriété. J’ose espérer que vous ne me contredirez pas, d’ailleurs en l’état actuel, cela vaudrait mieux pour vous. Passons maintenant à la réalité et j’ai justement une question. Pourquoi avoir subtilisé les clefs des catacombes ? Comme je me doute qu’aucun de  vous ne me fournira d’explication, la première réponse qui me vient à l’esprit que je pense en partie fondée ; est que cet habile escamotage était pour vous permettre l’accès aux catacombes après fermeture afin d’y égarer à jamais les deux prédicateurs. Vous les avez conduits assez profondément pour qu’on ne puisse retrouver leurs corps. Bien entendu vous aviez pris soin de baliser votre chemin avec des petits cailloux ou quelque chose qui pouvait facilement être récupéré ou effacer sur votre retour. Une fois que vous serez officiellement inculpés pour complicité d’enlèvement, je ferais procéder à une fouille approfondie afin de retrouver leurs dépouilles et si elles sont découvertes, meurtre sera une accusation à ajouter au dossier. Excellente trouvaille que celle des catacombes, C’est un labyrinthe en grande partie inexploité comportant beaucoup de zones dangereuses et pour certaines non cartographiées. Qui d’entre vous a eut cette lumineuse idée ? Interroge-t-elle en regardant nommément Jack.

          - Si c’est à moi que vous pensez madame, je crains de vous décevoir. Se défend-il du regard accusateur.

          - Monsieur Jack Klak, ne me dites pas que vous ne connaissez pas les catacombes je ne vous croirais pas ! Vous savez monsieur Jack Klak, rien ne se perd dans les services de police. Après avoir découvert cette histoire de clef, je me suis bien entendu intéressée de plus près aux catacombes et à tous les événements s’y rapportant du premier janvier jusqu’à la date précédent la subtilisation des clefs du gardien. L’informatique monsieur Jack Kalk, l’informatique qui d’un petit clic permet d’accéder rapidement aux   multiples dossiers et procès verbaux de tous les services sous tutelle du ministère de l’intérieur. Voyez monsieur Jack Klak, un de mes collaborateurs àdécouvert chez nos amis de la brigade des mœurs, un compte rendu de procès verbal fort captivant. Il y avait à Paris un commerce d’électroménager d’occasion qui servait également de boîte aux lettres discrète pour des rencontres un peu particulières. Il est vrai qu’à cette époque d’obscurantisme, les forums et sites de petites annonces dites X sur internet et dans la presse avaient tous été interdits ou fermés et que la toile était très surveillée. La brigade des mœurs avait eut vent de cette ingénieuse boîte aux lettres et avait introduit dans les petites annonces celles d’inspectrices et inspecteurs de leur service. Monsieur Jack Klak, ou plutôt Petit Canaillou de son pseudo, a mordu à l’hameçon et quand il s’est rendu au rendez-vous. Certes, la belle fesseuse convoitée l’attendait, mais c’était une inspectrice et elle n’était pas seule. Téméraire prestation de Petit Canaillou car ce dernier pour se sortir de la souricière, n’a pas hésité à sauter par la fenêtre du premier étage sur l’auvent toilé d’une épicerie. Les hommes de la brigade des mœurs n’avaient pas imaginé ce scénario parce que trop sûr d’eux et le temps qu’ils réagissent, Petit Canaillou avait déjà pris de l’avance. Ils se sont lancé à ses trousses et le fuyard ne sachant où aller pour leur échapper, à pénétré dans les catacombes non sans bousculer le gardien qui en fermait les portes. La poursuite dans les galeries ne fut pas longue car le danger de se perdre ou d’un effondrement dans les parties interdites et non ouvertes au public est sérieux. Pendant dix jours, toutes les issues connues ont été étroitement surveillée en vain et le compte rendu conclus froidement que le dénommé Petit Canaillou s’est égaré et a probablement succombé d’épuisement, de soif ou de faim. Vous avez eut beaucoup de chance monsieur Jack Klak et le plus extraordinaire c’est que personne ne vous a vu en sortir, faudra que vous m’expliquiez ce prodige un jour.

          - Mais c’est tout simplement parce que je n’y suis jamais allé dans les catacombes, le gardien c’est tout bonnement trompé.

          -  Le gardien plus les cinq fonctionnaires qui vous poursuivaient, hummm, c’est impossible monsieur Jack Klak, il vous faudra trouver autre chose comme argument de défense devant le juge. Oh j’oubliais, attenant à ce rapport il y a un portrait robot qui ne laisse aucun doute sur votre identité monsieur Jack Klak ! Affirme la commissaire principale en lui montrant l’imprimé.

Jack regarde l’image et hoche la tête en soupirant.

          - Pour ce qui est de cette affaire de mœurs, n’ayez aucune crainte monsieur Jack Klak, le temps où les politique suivait les délires des prédicateurs n’est plus et ce, depuis leur disparition et nul ne peut vous poursuivre pour la mise en pratique de votre fantasme avec des adultes consentants. Les pièces de ce rapport ne serviront que dans l’affaire de l’enlèvement, de la séquestration voir de l’assassinat des prédicateurs.

La commissaire principale fouille dans un sac de toile imprimé et en sort un sachet de plastic transparent scellé contenant une montre.

          - Tenez monsieur Jack Klak, c’est la montre que vous aviez oublié dans la chambre d’hôtel. Elle vous appartient je vous la rends.

Jack est tenté de dire qu’elle n’est pas à lui. Il hésite puis fini par se lever et prendre le sachet que madame Iris lui tend. A quoi bon mentir encore, cela ne sert plus à rien, la commissaire principale possède suffisamment d’éléments pour les inculper au moins pour enlèvement et séquestration.

          - J’ai aussi consulté la liste de vos amis, mademoiselle Ellie et monsieur Jack Klak, reprend-elle,  et je ne serais pas étonné d’y retrouver une ou peut-être les deux infirmières qui accompagnaient le bon docteur Baccardi ainsi que l’automobile utilisée. Ironise-t-elle. Mais nous verrons cela plus tard, rien ne presse et je considère que les éléments à charge sont suffisants pour vous faire incarcérer immédiatement pour complicité d’enlèvement dans un premier temps.

En face d’elle le groupe ferme ses visages.

          - Cependant, n’appelez pas de suite vos avocats mon dossier n’est pas complet, il me faut le mettre à jour. Dit la fonctionnaire en tapotant le couvercle de son ordinateur portable. Cela va me prendre un peu de temps, au moins jusqu’à demain soir, peut-être davantage et en plus j’aurais encore besoin d’interroger certaines et certains d’entre vous. Alors j’attendrai d’en avoir fini avant d’apostropher les gendarmes. Je vous laisse donc profiter encore de votre liberté. Pour le présent, vous pouvez disposer. J’espère que vous n’aurez pas l’idée farfelue de fuir cette propriété profitant que je n’ai pas encore pris les dispositions pour la faire surveiller. Votre dossier est déjà assez lourd alors évitez d’en rajouter. Termine-t-elle en affichant un plein sourire de satisfaction.




Episode 69


S.O.S


Le petit groupe sort de la pièce et on peut lire sur tous les visages le désappointement.
Baccardi estime en savoir assez et qu’il est temps de demander de l’aide au mage Arnak. Melle invite le groupe dans son bureau en requérant à Mikael d’apporter le livre.
Une fois ouvert, le mage apparait et Baccardi lui fait un complet compte rendu des évènements.

          - Il faut absolument l’arrêter ! Conclus Arnak très soucieux. Ce soir, s’adresse-t-il en particulier à Mikael. Une fois qu’elle est couchée, tu me fais venir et je vais lui faire passer un exécrable petit moment.

          - Elle va hurler et ameuter tout le monde, il ne faut pas oublier que les autres ne savent rien ? Emet des réserves Jack.

          - Pour ces autres, vous leur ferez passer ça pour un cauchemar ou une crise d’hystérie.  Soyez prêt, laissez-là hurler de terreur un petit peu avant d’intervenir. Etablit-il.

          - Doucement Arnak, il ne faut pas qu’elle saute par la fenêtre on serait encore plus dans la mouise. En plus des prédicateurs on nous collerait le suicide de madame Iris. Tempère Melle Véra.

          - La fenêtre ne s’ouvrira pas et je veillerai à ce qu’elle ne commette pas d’action irréparable. Le but est de la déstabiliser et lui faire peur. Rassure le mage.

          - Ha oui pour boucler les pièces il sait y faire le mage. Ricane Mikael. A distance qu’il faisait tourner la serrure de la bibliothèque et sans clef. Témoigne-t-il de sa première rencontre avec le Mage.

          - Mais non Mikael, je ne peux pas à distance faire fonctionner un mécanisme. C’est simplement que je déplace l’image de la porte de quelques centimètres. Résultat la personne croit qu’elle force sur la vraie poignée alors que celle là est une virtuelle dont par concentration je fais croire au réel touché dans sa main. Explique Arnak.

          - Et pour la policière tu crois que ça suffira de lui faire peur un soir ? Lui demande Jack.

          - une nuit, deux nuits, un jour, deux jours et plus s’il le faut mais je la ferai craquer. Il faut lui faire comprendre qu’elle est face à plus fort qu’elle. Il faut l’amener à ce qu’elle falsifie son dossier pour vous mettre hors de cause. Répond Arnak.

          - Ouais qu’elle pise dans sa culotte et qu’elle pète les plombs et nous supplie à genoux de la libérer des démons en échange de nous blanchir, hé, hé, hé, hé ! Se réjouie Ellie.

          - Tu te fais un film là ? Pouffe Mikael.

          - Ouais, j’adore !

          - En attendant ce soir, pas un mot et on s’en tient aux soupçons de fraude sur l’achat du château. De sa part c’est une bonne idée. Dit Baccardi.

          - Je trouve ça plutôt bizarre qu’elle préfère garder discrète son enquête, mais c’est sans doute sa façon de travailler. Termine Melle Véra.

          - A mon avis cette enquête est délicate et ses supérieurs lui ont demandé d’être la plus discrète possible. Il ne faut pas oublier que l’affaire des prédicateurs est un baril de poudre et que certains encore en place n’apprécieraient pas certaine révélation. Emet jack.

          - Oui tu as probablement raison. Soupire Melle Véra.

          - Pour nous ça ne change rien, ce soir Arnak entre en scène. Fait Baccardi en faisant un clin d’œil au mage.

Ainsi en est-il convenu et tous se séparent.

Ellie, Jack et Mikael rejoignent Marie et Clairette toujours étendues à l’ombre du parasol.

          - Melle Béka et monsieur Ours vous ont laissé tomber ? Interroge Ellie en posant ses fesses dans l’herbe.

          - Oui ils sont partis tous les deux dans le bois. Informe Clairette.

          - Et vous, c’était pourquoi encore votre convocation par cette policière ? Demande Marie.

          - Une histoire de malversation dans la vente du château mais ce ne sont que des soupçons. Répond Jack.

          - Je ne comprends pas en quoi cette affaire peut te concerner et aussi Mikael, ce n’est pas vous qui avez acheté ce château ? S’étonne Marie.


          - C’était pour demander à  moi et Mikael si nous n’avions pas touché du fric de cette supposée embrouille pour casquer nos bécanes. Baratine Ellie.

          - Et moi pareil mais pour l’acquisition de mon appartement à Toulouse. Adjoint Jack trouvant le mensonge d’Ellie plausible.

          - C’est n’importe quoi, elle est dingue cette femme. Juge Marie.

          - Ouais, chez les flics ils n’ont pas toutes les cases au bon endroit. Plaisante Ellie en caressant Farine étalé de tout son long entre les cuisses de Clairette.

          - J’espère qu’elle va partir maintenant ? Souhaite Marie.

          - Non, elle veut rester peut-être plusieurs jours pour éplucher tous les papiers de la vente. Répond par un nouveau mensonge Mikael.

          - Elle va nous casser les quatre derniers jours de notre stage ! Finies les fessées ! Peste Clairette.

          - Peut-être qu’en l’invitant en classe avec nous, ha, ha, ha, ha ! Rigole Ellie.

          - Avec un uniforme, j’imagine ? Poursuit Marie.

          - Bien sûr c’est obligatoire, hi, hi, hi ! Répond Jack.

          - Et pour commencer en beauté, une bonne fessée cul nu par Agramant. Préconise Mikael.

          - Ooh ouais, ça ce serait de la balle ! Je n’aie jamais vu de commissaire principale se faire rougir le popotin. Renchérit Ellie.

          - Et on prend des photos pour envoyer au ministère de l’intérieur. Ho, ho, ho, ho ! En rajoute Jack.

          - Et avec les photos ils pourront illustrer le prochain calendrier de la police, ha, ha, ha ! Suggère Marie.

La voix de Melle Véra coupe le délire engagé. Elle signale à Jack que la commissaire principale le demande.

          - Que me veut-elle encore cette fouteuse de merde ? Grogne Jack en se levant.

Melle Véra ne peut lui donner de justificatif car la fonctionnaire ne l’a pas informé du motif. Une fois dans le hall, avant que Jack emprunte l’escalier, Melle Véra lui recommande la plus grande prudence et d’essayer si possible de l’embrouiller.



Episode 70


Petit Canaillou.


Au bout du couloir Jack frappe à la porte et sur invitation de la femme il entre. D’un geste elle lui montre une chaise pour qu’il s’y pose.
La commissaire principale regarde d’un air égayé Jack.

          - Vous savez que j’aime beaucoup votre costume. Dit-elle.

          - Ha bon… Oui c’est… Mais vous savez très bien la teneur des petits stages organisés par Melle Véra et monsieur Baccardi, vous me l’aviez dit la première fois que nous nous sommes vu. Répond Jack.

          - Bien entendu et je vous avais surement dit également que quand mon emploi du temps me le permettait j’allais sur les sites de monsieur Agramant et de Melle Véra.

          - Possible… Je ne me souviens pas. Je suppose pour vos enquêtes ?

Madame Iris esquisse un petit sourire malicieux.

          - Ce n’est pas vraiment dans mes attributions de prospecter les sites spécialisés. Je m’y rends parce que je suis curieuse et intéressée de lire ce que les membres écrivent sur ce fantasme et comment ils disent le vivre. Explique-t-elle.

Jack s’étonne un peu de cette révélation mais n’en déduit rien car le contenu du propos reste très vague et il se méfie d’une possible stratégie pour l’amadouer et lui faire cracher quelques pièces manquantes du puzzle.

          - J’aime beaucoup ce short, il vous va bien et met en valeur vos jambes. Poursuit-elle.

Jack rougit légèrement.

          - C’est très pratique pour les claques et le martinet et puis très facile à déboutonner pour le déculottage ; n’est-ce pas monsieur Jack Klak ? Insiste-t-elle.

Le front et les joues du jeune homme s’enflamment davantage ce qui amuse la commissaire principale.

          - Mais les inspectrices de la brigade des mœurs ne peuvent comprendre. Fausses fesseuses qui s’appliquent le mieux possible à remplir leur mission sans état d’âme. De bonnes fonctionnaires qui n’ont de but que leur promotion et ne se rendent pas compte de la terrible frustration infligée à leurs proies. Une époque heureusement révolue mais qui prouve bien qu’on peut faire faire n’importe quoi à la police. N’est-ce pas monsieur « Petit canaillou » ?

          - Je partage tout à fait votre point de vue sur ce sujet précis. Répond-il en se demandant bien où la commissaire principale veut en venir.

          - Il y a sept mois vous avez quitté la banlieue parisienne pour vous installer à Toulouse. Est-ce pour être plus proche du château ? Interroge-t-elle.

          - Non, c’est parce que j’avais trouvé un emploi sur Toulouse.

          - Ha oui… Cuisinier dans une cantine scolaire, c’est bien ça ?

          - Exact ! Acquiesce Jack.

          - Très amusant, après être cuisinier vous jouez les élèves. Pouffe Madame Iris.

          - Oui mais pas dans le même établissement. Rétorque ironiquement Jack.

          - Racontez-moi comment vous avez réussi à sortir des Catacombes et par où ?

          - Je n’aie rien à vous dire là dessus et qu’est-ce que ça peut bien vous apporter de plus ?

          - Je vois que vous n’êtes pas très coopératif monsieur Jack Klak. Ce n’est pas grave et comme vous dites cela n’alourdira ou n’allègera en rien les charges pesant contre vous. Ce n’était que de la curiosité et je peux vous assurer que rien n’aurait été noté et ajouté au dossier en ce qui concerne ce passage.

          - Je ne vous crois pas.

Les sourcils de la commissaire principale se fronce elle se lève et demande à Jack d’en faire autant. Une fois qu’il est debout, elle s’installe sur la chaise libérée.

          - Vous pouvez m’expliquer à quoi vous jouez madame ? Questionne Jack étonné de la manœuvre.

          - Je n’apprécie pas être traité de menteuse monsieur « petit Canaillou ». Répond-elle.

          - Et c’est une raison pour me prendre ma chaise ?

La commissaire principale tire Jack pour qu’il soit à sa droite le plus proche d’elle et lui pose une main sur l’arrière de  sa cuisse gauche puis la caresse en remontant vers le short.




          - Que faîtes-vous ? Commence à paniquer Jack.

          - Admettons que je suis Melle Véra ; aurait-elle apprécié d’être traitée de menteuse ? Interroge-telle en passant sa main légèrement sous le short pour du bout des doigts toucher le galbe naissant de la fesses.

          - Non, mais vous n’êtes pas Melle Véra ! Réplique Jack très mal à l’aise.

          - Imaginons que je le suis et dans ce cas j’imagine qu’elle vous aurait administré une fessée ; je ne me trompe pas hein petit Canaillou. Raconte-t-elle en faisant glisser sa main vers le bas de sa cuisse.

          - Attendez là, à quoi vous jouez ?

          - Je me mets à la place de Melle Véra et je dois dire que j’aime beaucoup les sensations que cela procure. Répond-elle en changeant de cuisse.

          - Je vous répète que vous n’êtes pas Melle Véra et si c’est tout ce que vous avez trouvé pour me faire parler vous perdez votre temps madame la commissaire principale.

          - Je n’aie plus besoin de vous faire parler monsieur Jack Klak, je tentais de nous divertir agréablement. Mettre quelques points de suspension dans cette pénible affaire et d’avoir peut-être une relation un peu moins austère avec vous.

          - A d’autres, la police est capable d’user de méthodes les plus inattendues, les plus vils et lâches pour avoir des aveux signés.

          - Quelle mauvaise opinion avez-vous de nous monsieur Jack Klak mais soit, reprenons nos places et n’en parlons plus. Dit-elle en se levant et retournant à la table qui lui sert de bureau.

Jack  se remet sur sa chaise et hausse les épaules.

          - Dites-moi qui se cache derrière Lady Dark et Melle Pécébogué ? Questionne madame Iris d’un ton redevenu très administratif.

          - Ha, ha, ha, ha, ce qui me réjouie malgré ma situation c’est que pour ces deux personnes vous ne pourrez jamais mettre la main dessus. Répond Jack    en éclatant de rire.

          - Elles sont décédées ?

          - Ho que non et même bien vivantes, ha, ha, ha, ha !

          - Si elles sont vivantes, il n’y a aucune raison qu’un jour elles ne soient pas identifiée. S’étonne la commissaire principale.

          - Même si je vous disais où elle se trouve vous seriez dans l’impossibilité de les appréhender.

          - Seraient-elles intouchables, bénéficiant de hautes protections ? S’étonne Iris.

          - Non madame, ce sont des personnes ordinaires mais il vous est impossible de les atteindre. Je sais que ça doit être fâcheux pour vous de ne pouvoir arrêter toute la bande mais faudra vous faire une raison, vous ne posséderez jamais toutes les pièces et les acteurs de cette affaire. Ce sera ma consolation pendant que je serai derrière les barreaux. Oui madame, je penserai à eux ça rendra ma détention plus douce.

          - Parfait, alors je serai donc frustrée en liberté et vous heureux en prison. Je n’aie plus besoin de vous monsieur Jack Klak. Vous pouvez disposer. Achève   ainsi l’entretien la commissaire principale.


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