Episode 59
Leçon de choses.
Le soleil est de retour et ce matin, Ellie et Jack
semblent avoir un autre regard sur Mikael, une amitié maintenant tenue d’un
lien solide.
Classe avec mademoiselle Beka de 10h30 à 11h30. Un cours
sur les organes génitaux masculin.
La professeur à certainement un faible pour Jack car
c’est lui qu’elle désigne pour la démonstration. Elle l’appelle et l’invite à
monter sur l’estrade puis de complètement se déshabiller. Jack proteste et
Melle Béka le menace d’une nouvelle séance à genoux sur la règle. Marie Ellie
et Clairette soutiennent la professeur dans sa démarche et Mikael regarde le
déroulement des opérations d’un œil amusé et surtout soulagé qu’il ne fut pas
l’élu.
Au bout d’un moment de tergiversation et de quelques
coups de règle sur les cuisses, Jack se soumet sans enthousiasme à faire de ses
attributs le modèle de la leçon. Jack est d’autant plus facile à contraindre
que tout le monde sait qu’il n’aime pas l’usage d’instruments punitifs tel que
la règle et à choisir entre prendre des coups ou obtempérer aux exigences de
Melle Beka, il préfère par défaut la deuxième solution.
Une fois nu, la professeur le place face à la classe et
du bout de la règle fait le détail de l’appareil génital de Jack.
C’est évident et c’est le jeu ; les jeunes femmes
jouent les candides et posent multiples questions sur les particularités
exposées.
La professeur afin de répondre aux sollicitations palpe
les bourses pour faire ressortir les testicules et soulève le pénis pour bien
définir les détails de la hampe en donnant toute les explications morphologique
de l’objet.
Jack rouge de honte serre les dents pour ne pas en plus
se laisser déborder par une érection qui ajouterait encore à la dégradation
ressentie.
Pour mieux approfondir la connaissance de ce membre
viril, Melle Beka le décalotte lentement. Jack proteste, deux coups de règle
lui cinglent les fesses, il se tait et laisse faire la professeur.
Mikael qui se bidonne sur son pupitre, soupçonne Jack
d’en rajouter un peu. Bien sûr sa position est vexante de part le sujet abordé
et qu’il en fait la démonstration en prêtant, désigné d’office, ses bijoux de
famille. Cependant, il doit ressentir la subtile et excitante perversité de
cette singulière contribution et c’est uniquement par fausse pudeur qu’il tente
de la dissimuler.
Mademoiselle Beka
ne s’y trompe pas, l’humiliation titille en infusant à Jack une discrète
excitation et une fois décalotté, elle le pousse à descendre de l’estrade et
venir plus près des jeunes femmes pour qu’elles se rendent mieux compte de
l’anatomie du sexe masculin. Il est évident que ces organes n’ont pas de secret
pour elles mais le divertissement vaut bien de jouer les extasiées devant ce
sexe masculin exposé au plus près.
Ellie qui est une chipie diplômée, demande à Melle Beka
d’un air faussement inculte qui lui va à merveille comme les cornes au diable,
de lui montrer comment un sexe masculin se met en érection.
Jack refuse catégoriquement menaçant de se plaindre à
Melle Véra d’un infâme bizutage sexuel.
-
Soit ! Approuve Melle Beka. Mikael, va me chercher la directrice adjointe
et si elle est absente demande à monsieur Baccardi de venir.
Cinq minutes plus tard, Melle Véra arrive dans la classe
et constate avec un grand sourire la nudité exposée de Jack.
- Melle
Véra ! L’interpelle Jack. Voyez comme je suis rabaissé devant toute la classe,
mais en plus la professeur veut faire une démonstration d’érection. Ne trouvez-vous
pas que cela déborde du cadre éducatif de cette institution vénérable et que
cela s’apparente à un humiliant bizutage ? Expose Jack en choisissant bien
ses termes pour être le plus dissuasif possible.
Melle Véra s’approche de lui.
- Quel est
le sujet de ce cours ? Demande-t-elle à Jack.
- Les
organes génitaux masculins ! Répond-il.
- Parfait,
je constate avec satisfaction que Melle Beka à choisit en votre personne le
meilleur exemple. Ironise-t-elle.
- Sans
doute, mais entre montrer et entreprendre des attouchements pour me mettre en
érection devant la classe il y a une différence. Conteste Jack.
- As-tu
des problèmes d’érection ? Demande la directrice adjointe.
- Bien sûr
que non ! Répond Jack légèrement offensé.
- Parfait
car si tel était le cas Mikael t’aurais remplacé, mais puisque tu affirmes haut
et fort être en pleine possession de tes moyens, je ne vois donc pas où est le
problème. Mademoiselle Beka, poursuivez votre cours ! Je reste avec vous
au cas où Jack vous ferait opposition. Inutile de préciser que s’il se rebelle,
il recevra une bonne fessée ce qui le mettra peut-être en érection. Conclus
Melle Véra en s’installant à un pupitre.
- Vous
êtes injuste et ignoble ! Se révolte Jack.
- Tu la
veux de suite la fessée ? Menace la directrice adjointe prête à se relever.
- Heu non…
Non ! Se calme Jack.
- Parfait,
alors à vous Mademoiselle Beka.
La professeur exulte et prend le pénis de Jack à pleine
paume. D’un lent mouvement de va et viens elle travaille le membre, celui-ci ne
tarde pas à prendre du volume et se raidir. Jack trépigne en pinçant ses lèvres
ne pouvant rien faire d’autre car il sait ce traitement irrésistible. A-t-il
d’ailleurs vraiment envie d’y résister ?
Une fois la verge bien dressé, la professeur retire sa
main et présente le résultat.
Marie, Clairette et Ellie se rincent les yeux et y vont
de leurs commentaires. De son côté, Mikael en pleure de rire.
Ellie, qui n’en rate décidément pas une, lève le doigt.
- Tu veux
poser une question ? Lui demande Melle Beka.
- Oui, que
se passe-t-il si vous continuez la masturbation ?
- Je vais
vous montrer ! Dit la professeur en reprenant le pénis en main.
Une rougeur embrase visiblement les joues de jack qui
demande du regard un secours et surtout un véto de Melle Véra. Cette dernière
pour toute réponse lui montre du doigt le martinet accroché au mur. Manière
explicite de lui signifier de se plier aux exigences de la leçon s’il ne veut
pas y goûter. Menace tout à fait dissuasive car elle sait que Jack n’apprécie pas
du tout l’instrument.
Mademoiselle Beka s’applique consciencieusement à
astiquer le membre de Jack. Elle ne brusque pas et agit avec douceur et amour
du travail bien fait.
Le résultat ne faisait aucun doute, le jeune homme ne
peut empêcher la jouissance de lentement prendre ses aises et de s’épanouir en
une éjaculation saccadée et bienfaisante si on en croit ses yeux plissés et son
visage, certes rouge de confusion, mais paradoxalement rayonnant.
Les jeunes femmes et Melle Véra applaudissent. Jack
sourit mollement pour ne pas trop montrer qu’il est en définitif content de sa
prestation. Séance achevée, il se lâche et se courbe comme à la fin d’une pièce
de théâtre réclamant pompeusement un supplément d’applaudissements.
L’après midi est calme, les activités sont baignade et
promenade en barque sur la rivière.
Messieurs, Agramant et Ours s’amusent comme des fous à
faire couler les jeunes femmes et aussi, passant sous l’eau comme des poissons
prédateurs, de leur piquer leurs slips de bain et les envoyer dans les branches
pour qu’ils y restent accrochés.
Ce soir, après le dîner, nouveau rendez-vous avec Arnak.
Baccardi trouve que la bibliothèque n’est pas assez discrète c’est donc dans le
bureau que le contact aura lieu.
Episode 60
Soirée entre amis.
Si la leçon de chose de Melle Beka avait été récréative
pour les filles et que Melle Véra avait approuvé, à l’inverse, elle n’avait pas
été au goût de Baccardi qui en avait fait la remarque à la professeur en
argumentant qu’à Lafleurodent l’humiliation devait être appliqués avec retenue.
Un peu avant le dîner, Jack avait été convoqué par Melle
Béka dans sa chambre et lorsqu’il en était revenu, il affichait un sourire
aussi rayonnant que satisfait. Il avait, disait-il les yeux encore brillants,
reçu une fessée bien plaisante et saupoudré de sensualité des mains de Melle
Béka. Il ajoutait que c’était la justifiée récompense d’avoir accepté d’être le
modèle de la leçon. Baccardi d’un clin d’œil à Melle Béka lui signifiait son
agrément.
Il est un peu plus
de 21 heures quand le petit groupe s’installe dans le bureau.
Mikael ouvre le livre et à sa grande surprise le mage
apparait en quelques secondes. Il salut le jeune homme et se tourne vers les
autres.
- Bonjour
mes amis ! Vous n’êtes pas encore en prison ? Blague-t-il.
L’assemblée rigole.
- Whoo, tu
es encore plus top qu’hier ? Admire Ellie.
- Oui et
encore mieux, mes pieds sont vrais et je peux sentir le sol. Annonce le mage.
-
Seulement les pieds ? S’étonne Jack.
- Oui mon
ami, seulement les pieds et de ce nouveau fait, je peux maintenant me déplacer
aisément en marchant normalement. Je commence à mieux comprendre le mécanisme
de cette téléportation. Plus on en use et plus elle donne et je suppose que je
serai un jour complètement humain mais je dois être prudent car j’ignore jusqu’où
cela peut m’amener.
- Je
partage ta prudence. Approuve Jack.
-
Justement Mikael pour ce qui est de prudence et du livre, il serait préférable qu’il
ne reste pas dans la bibliothèque car quelqu’un pourrait l’emprunter pour le
lire et dans ce cas nous en serions privés. Je serais d’avis que tu le ranges avec
tes affaires personnelles. Conseille le mage.
-
D’accord, je ferai comme vous dites. Acquiesce Mikael.
- Tu peux
me tutoyer, tu fais partie de notre groupe maintenant.
-
J’essayerai.
Le mage se recule pour être face à tout le monde.
-
Avez-vous des nouvelles de cette madame Iris ? Interroge-t-il.
- Pas la
moindre ! Répond Melle Véra.
- Très
bien ! Si elle refait surface prévenez-moi immédiatement. D’ici là, je
vais avec Mikael dès demain faire plusieurs passage afin de me matérialiser totalement
dans votre monde pour y être plus efficace. Comme je sais qu’en ce moment vous
jouez et qu’il y a d’autre pensionnaires, j’aimerai que Mikael me soit
disponible toute la journée de demain. Je compte sur toi Véra pour inventer
quelque chose de plausible afin de l’isoler.
- Je ne
vois que le cachot, Il me suffit de le punir sous un prétexte quelconque.
- Bonne
idée, nous y seront tranquille ! Approuve Arnak avec un petit sourire.
- Ce n’est
pas juste, le cachot c’est sordide ! Proteste Mikael. Il n’y a qu’à dire que
je suis malade et me mettre à l’infirmerie. Présente-t-il en échange.
- Ce
serait une bonne idée aussi mais je crains que tes camarades autres qu’Ellie et
Jack, demandent à te voir pour prendre de tes nouvelles. Au cachot en punition,
les visites sont interdites. Répond Melle Véra.
- Oui, je
suis d’accord, le cachot c’est plus sûr. Tranche le mage.
- Pour ses
repas, je m’en occuperai. Dit Baccardi.
- Très
bien et n’oubliez pas de lui apporter le livre. Ajoute Arnak.
- Veinard,
tu vas passer une journée à l’ombre. Au moins tu ne risques pas de coups de
soleil. Chambre Ellie.
- Tu
ferais mieux de garder tes boniments pour toi si tu ne veux pas lui tenir compagnie.
Menace Baccardi.
- Si c’est
dans la même cellule, je signe illico ! Accepte-t-elle.
- Pas
question, tu seras dans la cellule voisine avec en plus une fessée toutes les
deux heures. En imagine le programme l’ex capitaine.
- Pas cool
ça… Bon, tant pis, j’irai en cours. Se résigne Ellie.
- Et que
dois-je faire pour mériter une journée cachot ? Demande Mikael.
- Met un
hareng pourrit dans le lit de Baccardi. Suggère Ellie.
- Si tu
continues à dire des conneries tu ne vas pas tarder à prendre une trempe ! Vocifère ce dernier en
montrant de l’index la cane en osier.
- Ne pas
faire son lit le matin serait un bon prétexte. Propose plus sérieusement Jack.
- En voilà
une excellente idée, tu sais ce qu’il te reste à faire Mikael. Adhère Melle
Véra.
-
D’accord… Demain matin je ne fais pas mon lit. Accepte-t-il.
- Oui,
comme il y a classe avec Agramant à 10h30, tu iras le chercher et tu l’engueuleras
devant tout le monde ainsi ça paraitra tout à fait crédible. Emet Baccardi.
-
Excellent ! Acquiesce Melle Véra.
- Cela te
va Arnak ? demande Jack.
Le mage répond par l’affirmative.
Durant cette soirée, Mikael en apprend davantage sur
l’enlèvement des deux prédicateurs. Il écoute ce que racontent les
protagonistes de cette affaire avec frénésie. Il ne se pose plus trop de
question sur l’existence de Fantasmaginaire, il n’attache plus vraiment
d’importance à sa réalité sans toutefois y croire. Le mage relate aussi une de
ses premières grandes expériences quand il avait envoyé Mikael dans le
pensionnat de jeune femme. Le jeune homme y ajoute son témoignage avec quelques
savoureux détails.
C’est encore très tard que les amis se séparent. Mikael
emporte le livre avec lui pour le ranger dans son placard et donne la
combinaison de son cadenas à chiffre à Melle Véra et Baccardi.
Avant de disparaitre, le mage Arnak sollicite que tous
protègent au mieux Mikael car sans lui, le livre reste inactif et il ne peut se
téléporter.
Un peu plus tard, chacun se glisse dans ses draps et
s’endort.
Episode 61
Une journée à l’ombre. (Acte 1)
Comme convenu, le lendemain matin Mikael ne fait pas son
lit.
Une fois les corvées accomplies, Ellie, Marie, Clairette,
Jack et Mikael se rendent en classe.
Comme le temps est magnifique, le professeur Agramant
propose des activités de plein air et invite ses étudiantes et étudiants à se
mettre en tenue de sport.
Sur la grande pelouse, un jeu de passe à dix fait tourner
dans tous les sens les joueuses et joueurs. Agramant surveille avec attention à
l’affut d’un moindre mauvais geste ou d’une mauvaise parole pour sanctionner ou
faire sanctionner par Beka ou la directrice adjointe si c’est du masculin.
Un quinzaine de minutes plus tard, Melle Véra les rejoint
et appelle sèchement Mikael. C’était le plan convenu hier soir mais ce qui
l’étonne c’est que la directrice adjointe soit armé d’un martinet.
-
N’aurais-tu pas omis de faire ton lit ce matin ? Interroge Melle Véra.
- Ooh… Oh
si ! Je suis désolé ! Répond Mikael en faisant semblant d’être confus.
- S’il y a
bien quelque chose que je ne supporte pas c’est bien ça ! Lui crie-t-elle
dessus.
-
Excusez-moi, je vais monter le faire de suite.
Melle Véra lui attrape le poignet et lui envoie à la
volée les lanières du martinet en travers des cuisses. Ne s’attendant pas du
tout à être fouetté, Mikael saute autant de surprise que de douleur et se
retrouve à genoux dans l’herbe ? Melle Véra le relève rudement et lui
renvoie une bonne série.
- Il n’y a
pas à dire, elle sait y faire Véra pour que ça fasse vrai. Glisse Ellie dans
l’oreille de Jack.
- Tu l’as
dit, Houlala, elle y va de bon cœur. Répond tout aussi discrètement Jack.
Mikael ce fait bien cingler les cuisses assez rudement,
il sautille, tente de se protéger de ses mains et débite un chapelet de
« Ayayaïe ! » presque sans interruption. Quand Melle Véra estime
que la démonstration est suffisante, elle arrête et tire Mikael sans modération
vers le château.
-
Maintenant tu vas monter faire ton lit et ensuite au cachot, jusqu’à ce
soir ! Condamne-t-elle.
Ils entrent dans le hall, prennent le couloir et la
directrice adjointe ouvre la porte qui donne sur l’escalier de pierre. Arrivés
en bas, avant qu’il soit jeté au cachot, Mikael. Proteste.
- Bordel,
mais ça ne va pas la tête ! Il n’était pas prévu que je sois cinglé au martinet !?!
Dit-il très mécontent en se frottant les cuisses.
- C’est
pour qu’il n’y ait aucun doute sur l’authenticité de ta punition. Explique Melle
Véra avec un grand sourire.
- Vous ne
vous rendez pas compte comment ça fait mal ! Regardez, j’ai les cuisses
toutes marquées ! Que vas dire le mage ?
- Il
pensera que nous avons bien fait notre travail. Rigole Melle Véra en ouvrant la
porte du cachot.
- Vous
vous êtes surtout fait plaisir. Rétorque Mikael en entrant dans la pièce.
- C’est
exact ! Je suis là aussi pour ça, ha, ha, ha, ha !
- Et pour
mon lit je ne devais pas…
- Ne
t’inquiète pas, Baccardi l’a fait. Le livre est sur la couche du cachot, je laisse
la lumière et amuses-toi bien Mikael. Dit Melle Véra en fermant la porte du
local au loquet.
Une fois seul il visite du regard le cachot en soupirant.
- Bordel,
elle n’a pas hésité la Véra ! Pfouuu, quand même elle aurait pu me prévenir
que je me prépare ! Bougonne-t-il en prenant le livre.
Une fois ouvert, le mage se produit presque
instantanément. Son image est parfaitement nette, il tend la main au jeune
homme.
- Tu peux
me la serrer, c’est vraiment ma main. Annonce-t-il.
Mikael prend la main et grimace.
- Que
t’arrive-t-il ? Lui demande le mage.
- Elle est
froide, ça fait bizarre, j’ai l’impression de toucher un mort ! Répond le jeune
homme.
- Oui, je
le sais mais je crois que c’est une question de circulation de sang. Pour cette
fois, je n’aie que mes pieds et mes mains et nous allons ensemble petit à petit
voir jusqu’où je peux me matérialiser. Quand mon cœur battra dans ma vraie
poitrine je serais probablement à bonne température.
- C’est
vraiment étrange que ce passage donne à chaque fois plus. Je me demande ce
qu’il y aura encore quand vous serez complet ? S’interroge Mikael.
-
Figures-toi que j’ai un sérieux doute et je m’interroge si une fois totalement moi
il y aura une suite. Ma plus grande incertitude c’est qu’une fois complet dans
votre monde, je me demande s’il n’y aura pas un effet de non retour. Jusqu’à
maintenant, je n’avais pas besoin de récepteur à Fantasmaginaire…
- Un
récepteur ? Ne comprend pas Mikael.
- Oui, un
récepteur comme toi tu l’es ici pour me permettre le passage. Si Ellie, Jack ou
Baccardi ouvre le livre, il ne se passera rien, tu es donc l’unique récepteur.
Lui explique le mage.
- Vous
êtes sûr de ça ?
-
Absolument Mikael, car Ellie, Jack, Baccardi, Melle Véra et d’autres ont ouvert
ce livre et il ne s’est rien passé, il n’y a que quand c’est toi qui l’ouvres que
je ressens un appel et que le passage est ouvert, dès que de mon côté j’ouvre
mon livre. Pour le retour, comme je te l’expliquais, jusqu’à maintenant je
n’avais nul besoin de récepteur à Fantasmaginaire et cela tiens, j’en suis certain,
à ce que mon vrai corps ou en partie, reste sur place. Maintenant, comme tu le
constates, à chaque nouveau passage quelque chose de moi s’ajoute. Le premier
passage ne fut que pour mon esprit aveugle, sourd, sans voix, sans toucher et
sans odorat ; aujourd’hui je dispose de ces sens et mon vrai corps
s’assemble petit à petit. La question est de savoir, une fois passé complet
dans votre monde, si le retour est toujours possible et de ça, je n’en suis pas
certain et dans ce cas, je ne pourrai pas revenir chez moi.
- Vous
croyez ?.. Bah, il y aura toujours la possibilité des catacombes. Entrevoit
Mikael.
- C’est vrai mais le chemin nous est inconnu, j’ai retiré
les billes qui servaient à le suivre et
le risque de s’égarer est trop important. Répond le mage.
- Oui bien
sûr… Qu’allez-vous faire et que dois-je
faire alors ?
- Pas
grand-chose que d’ouvrir et fermer le livre. Je vais faire des allers et retours
et à chaque fois constater ce qu’il y a de nouveau. Il faut que je m’arrête
juste avant la limite. Oui je suis persuadé qu’il faut de chaque côté se trouve
un élément de réception mais pas un élément neutre, il faut que ce soit une
partie de moi-même et ce ne peut être un vêtement ou un bijou. Les livres ne
servent que pour le passage d’un monde à l’autre mais de chaque côté ils ont
besoin d’un récepteur, ici c’est toi et à Fantasmaginaire c’est donc moi. Tu comprends ?
Développe le mage.
- Heu… Oui
un peu, mais comment allez-vous faire pour laisser quelque chose de vous à Fantasmaginaire ?
Interroge soucieux Mikael.
- C’est
bien la grande question et pour le moment je ne vois pas. Pourtant je suis
presque certain que c’est la bonne solution, par contre, si je me trompe, il me
faudra affronter les catacombes mais le jeu en vaut la chandelle. Explique le
mage en se penchant légèrement pour mieux voir les jambes de Mikael striées.
- Heu, c’est Melle Véra elle à estimé que c’était mieux.
Tente de justifier Mikael pour les traces laissées par les lanières de cuir.
- Ha, ha, ha ! Elle à joué le jeu de la punition jusqu’au
bout. Sacrée Véra, ha, ah, ah, ah ! Rigole le mage. As-tu trouvé ça
bien ? Ajoute-t-il.
- Moi je
n’aie pas apprécié du tout. Retourne Mikael en prenant place sur le lit.
- Hummm… Bon, une fois que je serai parti, tu refermes le
livre et tu attends dix bonnes minutes avant de le rouvrir. Dit le mage.
-
D’accord, on fait comme ça ! Acquiesce Mikael.
Le mage Arnak pose son doigt sur la page ouverte et
s’évanouie, Mikael prend le livre sur ses genoux, le ferme puis patiente en
consultant la montre de son téléphone portable.
Episode 62
Une journée à l’ombre. (Acte 2)
Le temps est écoulé, Mikael ouvre le livre et le mage
revient.
- Alors,
le passage a ajouté quoi cette fois ? Interroge le jeune homme.
- Les deux
jambes et franchement je me sens très stable. Répond le mage.
- Je suis
bien content pour vous. Dites-moi, c’est dans cette cellule que vous aviez
enfermé les prédicateurs ?
- Dans celle-ci, il y avait Childéric Halebard et dans la
voisine à ma gauche il y avait Horace de Fantenay.
- Et ils y
sont restés longtemps ?
- De
Fantenay non mais Halebard y a séjourné plus de deux mois si mes souvenirs ne
me font pas défaut. Dit le mage en tapant ses pieds sur le dallage pour bien
être certain de la fonction de ses deux jambes.
- Deux mois
la dedans ? Whoooo, m’étonne pas qu’il a craqué ! S’exclame Mikael
n’imaginant même pas pouvoir rester dans ce cachot plus d’une journée.
- Ne les
plains pas, ils méritaient bien pire.
- Bien
pire… d’abord le cachot puis les balancer sur une île déserte, je trouve que
c’est déjà pas mal. Estime Mikael.
- Ils
avaient une chance de survivre sur l’île de l’ouest.
- Oui…
Peut-être, mais d’après ce que vous dites ils n’ont pas survécu.
- J’ai
simplement dit que nous n’avions pas de nouvelle d’eux, ça ne veut pas dire
qu’ils sont morts. S’ils sont encore sur l’île c’est qu’ils ont compris qu’il
ne fallait surtout pas attirer l’attention des bateaux qui passent au large.
S’ils n’ont pas été prudents, ils sont peut-être esclaves des Crèvesueur où ont
servit de repas au Entoqués.
- C’est
quand même un monde bizarre Fantasmaginaire.
- Je pense
qu’il est moins pire que le votre. Réplique le mage.
- Je ne
sais pas… Soupire Mikael.
- Cessons
de discuter, nous avons du travail ! Coupe le mage Arnak.
La même opération de transfert est recommencée plusieurs
fois et quand Baccardi vient apporter le repas à Mikael il ne manque au mage
que les épaules et les oreilles. Son corps est maintenant de température
normale. Il explique à Baccardi la progression et ses doutes.
Arnak décide de faire une pause de deux heures afin de
laisser Mikael tranquillement se restaurer.
Une fois le mage reparti pour Fantasmaginaire, Mikael
demande à Baccardi de le laisser sortir pour aller au toilette car il ne ce
sent pas de faire dans le pot de chambre.
Baccardi l’entraine dans les escaliers et avant
d’autoriser Mikael à aller dans le couloir pour rejoindre les sanitaires du
rez-de-chaussée il s’assure que personne ne rôde.
Tout se passe bien, Une fois soulagé, Baccardi le ramène
au cachot. Mikael soulève le couvercle du plateau et découvre le menu.
- Nous
avons ajouté avec Melle Véra une demi-tablette de chocolat, des petits beurres
et un mille feuilles. Lui montre Baccardi.
- Ho c’est
sympa ça ! Se réjouit Mikael.
- Normal,
tu es au cachot pour rien et en plus tu as reçu le martinet.
- Houla le
martinet, j’ai encore des marques ! Montre Mikael.
- Elle
frappe sec Melle Véra hein ? Rigole Baccardi.
- Oui elle
n’a pas tergiversé !
- Il fallait
qu’aux yeux des autres cela paraisse vrai. Justifie l’homme.
- Et bien
c’est réussi, vous pouvez en être certain. Assure Mikael en coupant le petit
pain en deux.
- Je t’aie
aussi apporté ton téléphone portable et j’ai noté mon numéro sur ce papier. Si
tu as besoin de quelque chose tu m’appelles. A plus tard Mikael.
D’avoir son portable arrange bien le jeune homme car
après manger, il va pouvoir faire une petite sieste sans crainte.
Un peu plus tard, il pose le plateau au sol, règle le
réveil de son téléphone, s’allonge sur le lit, se couvre de la couverture et
ferme les yeux.
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