LECTURE DE LA SAGA

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Il en sera de même pour Fantasmaginaire 2, 3, 4 et 5.

samedi 10 mai 2014

F4 épisodes 59, 60, 61, 62




Episode 59


Leçon de choses.



Le soleil est de retour et ce matin, Ellie et Jack semblent avoir un autre regard sur Mikael, une amitié maintenant tenue d’un lien solide.
Classe avec mademoiselle Beka de 10h30 à 11h30. Un cours sur les organes génitaux masculin.
La professeur à certainement un faible pour Jack car c’est lui qu’elle désigne pour la démonstration. Elle l’appelle et l’invite à monter sur l’estrade puis de complètement se déshabiller. Jack proteste et Melle Béka le menace d’une nouvelle séance à genoux sur la règle. Marie Ellie et Clairette soutiennent la professeur dans sa démarche et Mikael regarde le déroulement des opérations d’un œil amusé et surtout soulagé qu’il ne fut pas l’élu.
Au bout d’un moment de tergiversation et de quelques coups de règle sur les cuisses, Jack se soumet sans enthousiasme à faire de ses attributs le modèle de la leçon. Jack est d’autant plus facile à contraindre que tout le monde sait qu’il n’aime pas l’usage d’instruments punitifs tel que la règle et à choisir entre prendre des coups ou obtempérer aux exigences de Melle Beka, il préfère par défaut la deuxième solution.
Une fois nu, la professeur le place face à la classe et du bout de la règle fait le détail de l’appareil génital de Jack.



C’est évident et c’est le jeu ; les jeunes femmes jouent les candides et posent multiples questions sur les particularités exposées.
La professeur afin de répondre aux sollicitations palpe les bourses pour faire ressortir les testicules et soulève le pénis pour bien définir les détails de la hampe en donnant toute les explications morphologique de l’objet.
Jack rouge de honte serre les dents pour ne pas en plus se laisser déborder par une érection qui ajouterait encore à la dégradation ressentie.
Pour mieux approfondir la connaissance de ce membre viril, Melle Beka le décalotte lentement. Jack proteste, deux coups de règle lui cinglent les fesses, il se tait et laisse faire la professeur.
Mikael qui se bidonne sur son pupitre, soupçonne Jack d’en rajouter un peu. Bien sûr sa position est vexante de part le sujet abordé et qu’il en fait la démonstration en prêtant, désigné d’office, ses bijoux de famille. Cependant, il doit ressentir la subtile et excitante perversité de cette singulière contribution et c’est uniquement par fausse pudeur qu’il tente de la dissimuler.
 Mademoiselle Beka ne s’y trompe pas, l’humiliation titille en infusant à Jack une discrète excitation et une fois décalotté, elle le pousse à descendre de l’estrade et venir plus près des jeunes femmes pour qu’elles se rendent mieux compte de l’anatomie du sexe masculin. Il est évident que ces organes n’ont pas de secret pour elles mais le divertissement vaut bien de jouer les extasiées devant ce sexe masculin exposé au plus près.
Ellie qui est une chipie diplômée, demande à Melle Beka d’un air faussement inculte qui lui va à merveille comme les cornes au diable, de lui montrer comment un sexe masculin se met en érection.
Jack refuse catégoriquement menaçant de se plaindre à Melle Véra d’un infâme bizutage sexuel.

          - Soit ! Approuve Melle Beka. Mikael, va me chercher la directrice adjointe et si elle est absente demande à monsieur Baccardi de venir.

Cinq minutes plus tard, Melle Véra arrive dans la classe et constate avec un grand sourire la nudité exposée de Jack.

          - Melle Véra ! L’interpelle Jack. Voyez comme je suis rabaissé devant toute la classe, mais en plus la professeur veut faire une démonstration d’érection. Ne trouvez-vous pas que cela déborde du cadre éducatif de cette institution vénérable et que cela s’apparente à un humiliant bizutage ? Expose Jack en choisissant bien ses termes pour être le plus dissuasif possible.

Melle Véra s’approche de lui.

          - Quel est le sujet de ce cours ? Demande-t-elle à Jack.

          - Les organes génitaux masculins ! Répond-il.

          - Parfait, je constate avec satisfaction que Melle Beka à choisit en votre personne le meilleur exemple. Ironise-t-elle.

          - Sans doute, mais entre montrer et entreprendre des attouchements pour me mettre en érection devant la classe il y a une différence. Conteste Jack.

          - As-tu des problèmes d’érection ? Demande la directrice adjointe.

          - Bien sûr que non ! Répond Jack légèrement offensé.

          - Parfait car si tel était le cas Mikael t’aurais remplacé, mais puisque tu affirmes haut et fort être en pleine possession de tes moyens, je ne vois donc pas où est le problème. Mademoiselle Beka, poursuivez votre cours ! Je reste avec vous au cas où Jack vous ferait opposition. Inutile de préciser que s’il se rebelle, il recevra une bonne fessée ce qui le mettra peut-être en érection. Conclus Melle Véra en s’installant à un pupitre.

          - Vous êtes injuste et ignoble ! Se révolte Jack.

          - Tu la veux de suite la fessée ? Menace la directrice adjointe prête à se relever.

          - Heu non… Non ! Se calme Jack.

          - Parfait, alors à vous Mademoiselle Beka.

La professeur exulte et prend le pénis de Jack à pleine paume. D’un lent mouvement de va et viens elle travaille le membre, celui-ci ne tarde pas à prendre du volume et se raidir. Jack trépigne en pinçant ses lèvres ne pouvant rien faire d’autre car il sait ce traitement irrésistible. A-t-il d’ailleurs vraiment envie d’y résister ?
Une fois la verge bien dressé, la professeur retire sa main et présente le résultat.
Marie, Clairette et Ellie se rincent les yeux et y vont de leurs commentaires. De son côté, Mikael en pleure de rire.
Ellie, qui n’en rate décidément pas une, lève le doigt.

          - Tu veux poser une question ? Lui demande Melle Beka.

          - Oui, que se passe-t-il si vous continuez la masturbation ?

          - Je vais vous montrer ! Dit la professeur en reprenant le pénis en main.

Une rougeur embrase visiblement les joues de jack qui demande du regard un secours et surtout un véto de Melle Véra. Cette dernière pour toute réponse lui montre du doigt le martinet accroché au mur. Manière explicite de lui signifier de se plier aux exigences de la leçon s’il ne veut pas y goûter. Menace tout à fait dissuasive car elle sait que Jack n’apprécie pas du tout l’instrument.
Mademoiselle Beka s’applique consciencieusement à astiquer le membre de Jack. Elle ne brusque pas et agit avec douceur et amour du travail bien fait.
Le résultat ne faisait aucun doute, le jeune homme ne peut empêcher la jouissance de lentement prendre ses aises et de s’épanouir en une éjaculation saccadée et bienfaisante si on en croit ses yeux plissés et son visage, certes rouge de confusion, mais paradoxalement rayonnant.
Les jeunes femmes et Melle Véra applaudissent. Jack sourit mollement pour ne pas trop montrer qu’il est en définitif content de sa prestation. Séance achevée, il se lâche et se courbe comme à la fin d’une pièce de théâtre réclamant pompeusement un supplément d’applaudissements.


L’après midi est calme, les activités sont baignade et promenade en barque sur la rivière.
Messieurs, Agramant et Ours s’amusent comme des fous à faire couler les jeunes femmes et aussi, passant sous l’eau comme des poissons prédateurs, de leur piquer leurs slips de bain et les envoyer dans les branches pour qu’ils y restent accrochés.


Ce soir, après le dîner, nouveau rendez-vous avec Arnak. Baccardi trouve que la bibliothèque n’est pas assez discrète c’est donc dans le bureau que le contact aura lieu.



Episode 60


Soirée entre amis.


Si la leçon de chose de Melle Beka avait été récréative pour les filles et que Melle Véra avait approuvé, à l’inverse, elle n’avait pas été au goût de Baccardi qui en avait fait la remarque à la professeur en argumentant qu’à Lafleurodent l’humiliation devait être appliqués avec retenue.
Un peu avant le dîner, Jack avait été convoqué par Melle Béka dans sa chambre et lorsqu’il en était revenu, il affichait un sourire aussi rayonnant que satisfait. Il avait, disait-il les yeux encore brillants, reçu une fessée bien plaisante et saupoudré de sensualité des mains de Melle Béka. Il ajoutait que c’était la justifiée récompense d’avoir accepté d’être le modèle de la leçon. Baccardi d’un clin d’œil à Melle Béka lui signifiait son agrément.

 Il est un peu plus de 21 heures quand le petit groupe s’installe dans le bureau.
Mikael ouvre le livre et à sa grande surprise le mage apparait en quelques secondes. Il salut le jeune homme et se tourne vers les autres.

          - Bonjour mes amis ! Vous n’êtes pas encore en prison ? Blague-t-il.

L’assemblée rigole.

          - Whoo, tu es encore plus top qu’hier ? Admire Ellie.

          - Oui et encore mieux, mes pieds sont vrais et je peux sentir le sol. Annonce le mage.

          - Seulement les pieds ? S’étonne Jack.

          - Oui mon ami, seulement les pieds et de ce nouveau fait, je peux maintenant me déplacer aisément en marchant normalement. Je commence à mieux comprendre le mécanisme de cette téléportation. Plus on en use et plus elle donne et je suppose que je serai un jour complètement humain mais je dois être prudent car j’ignore jusqu’où cela peut m’amener.

          - Je partage ta prudence. Approuve Jack.

          - Justement Mikael pour ce qui est de prudence et du livre, il serait préférable qu’il ne reste pas dans la bibliothèque car quelqu’un pourrait l’emprunter pour le lire et dans ce cas nous en serions privés. Je serais d’avis que tu le ranges avec tes affaires personnelles. Conseille le mage.

          - D’accord, je ferai comme vous dites. Acquiesce Mikael.

          - Tu peux me tutoyer, tu fais partie de notre groupe maintenant.

          - J’essayerai.

Le mage se recule pour être face à tout le monde.

          - Avez-vous des nouvelles de cette madame Iris ? Interroge-t-il.

          - Pas la moindre ! Répond Melle Véra.

          - Très bien ! Si elle refait surface prévenez-moi immédiatement. D’ici là, je vais avec Mikael dès demain faire plusieurs passage afin de me matérialiser totalement dans votre monde pour y être plus efficace. Comme je sais qu’en ce moment vous jouez et qu’il y a d’autre pensionnaires, j’aimerai que Mikael me soit disponible toute la journée de demain. Je compte sur toi Véra pour inventer quelque chose de plausible afin de l’isoler.

          - Je ne vois que le cachot, Il me suffit de le punir sous un prétexte quelconque.

          - Bonne idée, nous y seront tranquille ! Approuve Arnak avec un petit sourire.

          - Ce n’est pas juste, le cachot c’est sordide ! Proteste Mikael. Il n’y a qu’à dire que je suis malade et me mettre à l’infirmerie. Présente-t-il en échange.

          - Ce serait une bonne idée aussi mais je crains que tes camarades autres qu’Ellie et Jack, demandent à te voir pour prendre de tes nouvelles. Au cachot en punition, les visites sont interdites. Répond Melle Véra.

          - Oui, je suis d’accord, le cachot c’est plus sûr. Tranche le mage.

          - Pour ses repas, je m’en occuperai. Dit Baccardi.

          - Très bien et n’oubliez pas de lui apporter le livre. Ajoute Arnak.

          - Veinard, tu vas passer une journée à l’ombre. Au moins tu ne risques pas de coups de soleil. Chambre Ellie.

          - Tu ferais mieux de garder tes boniments pour toi si tu ne veux pas lui tenir compagnie. Menace Baccardi.

          - Si c’est dans la même cellule, je signe illico ! Accepte-t-elle.

          - Pas question, tu seras dans la cellule voisine avec en plus une fessée toutes les deux heures. En imagine le programme l’ex capitaine.

          - Pas cool ça… Bon, tant pis, j’irai en cours. Se résigne Ellie.

          - Et que dois-je faire pour mériter une journée cachot ? Demande Mikael.

          - Met un hareng pourrit dans le lit de Baccardi. Suggère Ellie.

          - Si tu continues à dire des conneries tu ne vas pas tarder à prendre une           trempe ! Vocifère ce dernier en montrant de l’index la cane en osier.

          - Ne pas faire son lit le matin serait un bon prétexte. Propose plus sérieusement Jack.

          - En voilà une excellente idée, tu sais ce qu’il te reste à faire Mikael. Adhère Melle Véra.

          - D’accord… Demain matin je ne fais pas mon lit. Accepte-t-il.

          - Oui, comme il y a classe avec Agramant à 10h30, tu iras le chercher et tu l’engueuleras devant tout le monde ainsi ça paraitra tout à fait crédible. Emet Baccardi.

          - Excellent ! Acquiesce Melle Véra.

          - Cela te va Arnak ? demande Jack.

Le mage répond par l’affirmative.
Durant cette soirée, Mikael en apprend davantage sur l’enlèvement des deux prédicateurs. Il écoute ce que racontent les protagonistes de cette affaire avec frénésie. Il ne se pose plus trop de question sur l’existence de Fantasmaginaire, il n’attache plus vraiment d’importance à sa réalité sans toutefois y croire. Le mage relate aussi une de ses premières grandes expériences quand il avait envoyé Mikael dans le pensionnat de jeune femme. Le jeune homme y ajoute son témoignage avec quelques savoureux détails.
C’est encore très tard que les amis se séparent. Mikael emporte le livre avec lui pour le ranger dans son placard et donne la combinaison de son cadenas à chiffre à Melle Véra et Baccardi.
Avant de disparaitre, le mage Arnak sollicite que tous protègent au mieux Mikael car sans lui, le livre reste inactif et il ne peut se téléporter.
Un peu plus tard, chacun se glisse dans ses draps et s’endort.



Episode 61


Une journée à l’ombre. (Acte 1)


Comme convenu, le lendemain matin Mikael ne fait pas son lit.
Une fois les corvées accomplies, Ellie, Marie, Clairette, Jack et Mikael se rendent en classe.
Comme le temps est magnifique, le professeur Agramant propose des activités de plein air et invite ses étudiantes et étudiants à se mettre en tenue de sport.
Sur la grande pelouse, un jeu de passe à dix fait tourner dans tous les sens les joueuses et joueurs. Agramant surveille avec attention à l’affut d’un moindre mauvais geste ou d’une mauvaise parole pour sanctionner ou faire sanctionner par Beka ou la directrice adjointe si c’est du masculin.
Un quinzaine de minutes plus tard, Melle Véra les rejoint et appelle sèchement Mikael. C’était le plan convenu hier soir mais ce qui l’étonne c’est que la directrice adjointe soit armé d’un martinet.

          - N’aurais-tu pas omis de faire ton lit ce matin ? Interroge Melle Véra.

          - Ooh… Oh si ! Je suis désolé ! Répond Mikael en faisant semblant d’être           confus.

          - S’il y a bien quelque chose que je ne supporte pas c’est bien ça ! Lui crie-t-elle dessus.

          - Excusez-moi, je vais monter le faire de suite.

Melle Véra lui attrape le poignet et lui envoie à la volée les lanières du martinet en travers des cuisses. Ne s’attendant pas du tout à être fouetté, Mikael saute autant de surprise que de douleur et se retrouve à genoux dans l’herbe ? Melle Véra le relève rudement et lui renvoie une bonne série.

          - Il n’y a pas à dire, elle sait y faire Véra pour que ça fasse vrai. Glisse Ellie dans l’oreille de Jack.

          - Tu l’as dit, Houlala, elle y va de bon cœur. Répond tout aussi discrètement Jack.

Mikael ce fait bien cingler les cuisses assez rudement, il sautille, tente de se protéger de ses mains et débite un chapelet de « Ayayaïe ! » presque sans interruption. Quand Melle Véra estime que la démonstration est suffisante, elle arrête et tire Mikael sans modération vers le château.

          - Maintenant tu vas monter faire ton lit et ensuite au cachot, jusqu’à ce soir ! Condamne-t-elle.

Ils entrent dans le hall, prennent le couloir et la directrice adjointe ouvre la porte qui donne sur l’escalier de pierre. Arrivés en bas, avant qu’il soit jeté au cachot, Mikael. Proteste.

          - Bordel, mais ça ne va pas la tête ! Il n’était pas prévu que je sois cinglé au martinet !?! Dit-il très mécontent en se frottant les cuisses.

          - C’est pour qu’il n’y ait aucun doute sur l’authenticité de ta punition. Explique Melle Véra avec un grand sourire.

          - Vous ne vous rendez pas compte comment ça fait mal ! Regardez, j’ai les cuisses toutes marquées ! Que vas dire le mage ?

          - Il pensera que nous avons bien fait notre travail. Rigole Melle Véra en ouvrant la porte du cachot.

          - Vous vous êtes surtout fait plaisir. Rétorque Mikael en entrant dans la pièce.

          - C’est exact ! Je suis là aussi pour ça, ha, ha, ha, ha !

          - Et pour mon lit je ne devais pas…

          - Ne t’inquiète pas, Baccardi l’a fait. Le livre est sur la couche du cachot, je laisse la lumière et amuses-toi bien Mikael. Dit Melle Véra en fermant la porte du local au loquet.

Une fois seul il visite du regard le cachot en soupirant.

          - Bordel, elle n’a pas hésité la Véra ! Pfouuu, quand même elle aurait pu me prévenir que je me prépare ! Bougonne-t-il en prenant le livre.

Une fois ouvert, le mage se produit presque instantanément. Son image est parfaitement nette, il tend la main au jeune homme.

          - Tu peux me la serrer, c’est vraiment ma main. Annonce-t-il.

Mikael prend la main et grimace.

          - Que t’arrive-t-il ? Lui demande le mage.

          - Elle est froide, ça fait bizarre, j’ai l’impression de toucher un mort ! Répond le jeune homme.

          - Oui, je le sais mais je crois que c’est une question de circulation de sang. Pour cette fois, je n’aie que mes pieds et mes mains et nous allons ensemble petit à petit voir jusqu’où je peux me matérialiser. Quand mon cœur battra dans ma vraie poitrine je serais probablement à bonne température.

          - C’est vraiment étrange que ce passage donne à chaque fois plus. Je me demande ce qu’il y aura encore quand vous serez complet ? S’interroge Mikael.

          - Figures-toi que j’ai un sérieux doute et je m’interroge si une fois totalement moi il y aura une suite. Ma plus grande incertitude c’est qu’une fois complet dans votre monde, je me demande s’il n’y aura pas un effet de non retour. Jusqu’à maintenant, je n’avais pas besoin de récepteur à Fantasmaginaire…

          - Un récepteur ? Ne comprend pas Mikael.

          - Oui, un récepteur comme toi tu l’es ici pour me permettre le passage. Si Ellie, Jack ou Baccardi ouvre le livre, il ne se passera rien, tu es donc l’unique récepteur. Lui explique le mage.

          - Vous êtes sûr de ça ?

          - Absolument Mikael, car Ellie, Jack, Baccardi, Melle Véra et d’autres ont ouvert ce livre et il ne s’est rien passé, il n’y a que quand c’est toi qui l’ouvres que je ressens un appel et que le passage est ouvert, dès que de mon côté j’ouvre mon livre. Pour le retour, comme je te l’expliquais, jusqu’à maintenant je n’avais nul besoin de récepteur à Fantasmaginaire et cela tiens, j’en suis certain, à ce que mon vrai corps ou en partie, reste sur place. Maintenant, comme tu le constates, à chaque nouveau passage quelque chose de moi s’ajoute. Le premier passage ne fut que pour mon esprit aveugle, sourd, sans voix, sans toucher et sans odorat ; aujourd’hui je dispose de ces sens et mon vrai corps s’assemble petit à petit. La question est de savoir, une fois passé complet dans votre monde, si le retour est toujours possible et de ça, je n’en suis pas certain et dans ce cas, je ne pourrai pas revenir chez moi.

          - Vous croyez ?.. Bah, il y aura toujours la possibilité des catacombes. Entrevoit Mikael.

- C’est vrai mais le chemin nous est inconnu, j’ai retiré les billes qui servaient à le suivre et le risque de s’égarer est trop important. Répond le mage.

          - Oui bien sûr… Qu’allez-vous faire et  que dois-je faire alors ?

          - Pas grand-chose que d’ouvrir et fermer le livre. Je vais faire des allers et retours et à chaque fois constater ce qu’il y a de nouveau. Il faut que je m’arrête juste avant la limite. Oui je suis persuadé qu’il faut de chaque côté se trouve un élément de réception mais pas un élément neutre, il faut que ce soit une partie de moi-même et ce ne peut être un vêtement ou un bijou. Les livres ne servent que pour le passage d’un monde à l’autre mais de chaque côté ils ont besoin d’un récepteur, ici c’est toi et à Fantasmaginaire c’est donc moi. Tu comprends ? Développe le mage.

          - Heu… Oui un peu, mais comment allez-vous faire pour laisser quelque           chose de vous à Fantasmaginaire ? Interroge soucieux Mikael.

          - C’est bien la grande question et pour le moment je ne vois pas. Pourtant je suis presque certain que c’est la bonne solution, par contre, si je me trompe, il me faudra affronter les catacombes mais le jeu en vaut la chandelle. Explique le mage en se penchant légèrement pour mieux voir les jambes de   Mikael striées.

- Heu, c’est Melle Véra elle à estimé que c’était mieux. Tente de justifier Mikael pour les traces laissées par les lanières de cuir.

- Ha, ha, ha ! Elle à joué le jeu de la punition jusqu’au bout. Sacrée Véra, ha, ah, ah, ah ! Rigole le mage. As-tu trouvé ça bien ? Ajoute-t-il.



          - Moi je n’aie pas apprécié du tout. Retourne Mikael en prenant place sur le lit.

- Hummm… Bon, une fois que je serai parti, tu refermes le livre et tu attends dix bonnes minutes avant de le rouvrir. Dit le mage.

          - D’accord, on fait comme ça ! Acquiesce Mikael.

Le mage Arnak pose son doigt sur la page ouverte et s’évanouie, Mikael prend le livre sur ses genoux, le ferme puis patiente en consultant la montre de son téléphone portable.



Episode 62


Une journée à l’ombre. (Acte 2)


Le temps est écoulé, Mikael ouvre le livre et le mage revient.

          - Alors, le passage a ajouté quoi cette fois ? Interroge le jeune homme.

          - Les deux jambes et franchement je me sens très stable. Répond le mage.

          - Je suis bien content pour vous. Dites-moi, c’est dans cette cellule que vous aviez enfermé les prédicateurs ?

- Dans celle-ci, il y avait Childéric Halebard et dans la voisine à ma gauche il y avait Horace de Fantenay.

          - Et ils y sont restés longtemps ?

          - De Fantenay non mais Halebard y a séjourné plus de deux mois si mes souvenirs ne me font pas défaut. Dit le mage en tapant ses pieds sur le dallage pour bien être certain de la fonction de ses deux jambes.

          - Deux mois la dedans ? Whoooo, m’étonne pas qu’il a craqué ! S’exclame Mikael n’imaginant même pas pouvoir rester dans ce cachot plus d’une journée.

          - Ne les plains pas, ils méritaient bien pire.

          - Bien pire… d’abord le cachot puis les balancer sur une île déserte, je trouve que c’est déjà pas mal. Estime Mikael.

          - Ils avaient une chance de survivre sur l’île de l’ouest.

          - Oui… Peut-être, mais d’après ce que vous dites ils n’ont pas survécu.

          - J’ai simplement dit que nous n’avions pas de nouvelle d’eux, ça ne veut pas dire qu’ils sont morts. S’ils sont encore sur l’île c’est qu’ils ont compris qu’il ne fallait surtout pas attirer l’attention des bateaux qui passent au large. S’ils n’ont pas été prudents, ils sont peut-être esclaves des Crèvesueur où ont servit de repas au Entoqués.

          - C’est quand même un monde bizarre Fantasmaginaire.

          - Je pense qu’il est moins pire que le votre. Réplique le mage.

          - Je ne sais pas… Soupire Mikael.

          - Cessons de discuter, nous avons du travail ! Coupe le mage Arnak.

La même opération de transfert est recommencée plusieurs fois et quand Baccardi vient apporter le repas à Mikael il ne manque au mage que les épaules et les oreilles. Son corps est maintenant de température normale. Il explique à Baccardi la progression et ses doutes.
Arnak décide de faire une pause de deux heures afin de laisser Mikael tranquillement se restaurer.
Une fois le mage reparti pour Fantasmaginaire, Mikael demande à Baccardi de le laisser sortir pour aller au toilette car il ne ce sent pas de faire dans le pot de chambre.
Baccardi l’entraine dans les escaliers et avant d’autoriser Mikael à aller dans le couloir pour rejoindre les sanitaires du rez-de-chaussée il s’assure que personne ne rôde.
Tout se passe bien, Une fois soulagé, Baccardi le ramène au cachot. Mikael soulève le couvercle du plateau et découvre le menu.

          - Nous avons ajouté avec Melle Véra une demi-tablette de chocolat, des petits beurres et un mille feuilles. Lui montre Baccardi.

          - Ho c’est sympa ça ! Se réjouit Mikael.

          - Normal, tu es au cachot pour rien et en plus tu as reçu le martinet.

          - Houla le martinet, j’ai encore des marques ! Montre Mikael.

          - Elle frappe sec Melle Véra hein ? Rigole Baccardi.

          - Oui elle n’a pas tergiversé !

          - Il fallait qu’aux yeux des autres cela paraisse vrai. Justifie l’homme.

          - Et bien c’est réussi, vous pouvez en être certain. Assure Mikael en coupant le petit pain en deux.

          - Je t’aie aussi apporté ton téléphone portable et j’ai noté mon numéro sur ce papier. Si tu as besoin de quelque chose tu m’appelles. A plus tard Mikael.


D’avoir son portable arrange bien le jeune homme car après manger, il va pouvoir faire une petite sieste sans crainte.
Un peu plus tard, il pose le plateau au sol, règle le réveil de son téléphone, s’allonge sur le lit, se couvre de la couverture et ferme les yeux.

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