épisode 11
Un dernier verre pour la route.
Au bout d’un petit moment, Bonemain invite Mikael à
revenir au canapé. L’érection du jeune homme n’étonne guère les deux amis.
Même position allongé sur les cuisses de Bonemain et
chevilles maintenues par Verbehaut.
Cette fois la fessée et plus rapide, les claques se
succèdent sans laisser trop d’intervalles. Aucune sévérité, c’est une fessée
dense mais qui ne revendique pas l’abus. Bonemain sait que l’épiderme fessier
de Mikael à été déjà bien irrité par les dix grosses claques administrées
précédemment ; il est donc inutile de forcer, juste se contenter
d’entretenir le feu et surtout l’excitation jusqu’à deviner l’instant ou Mikael
ne pourra plus retenir son plaisir.
L’homme tape les deux galbes en soutenant la cadence. Le
jeune homme éjecte de temps en temps quelques petits « Aïe »
feutrés ; presque timide comme s’il craignait qu’une manifestation trop
sonore mette fin à la fessée. Aucun doute pour le fesseur, le moussaillon ne se
lasse pas de cette pluie qui arrose son fessier d’une délicieuse affliction. Le
postérieur murit gentiment et Mikael avale gourmand ce que bonemain lui sert.
Son sexe coincé entre les cuisses du fesseur est gonflé au maximum et ce
dernier sent l’explosion proche. Il est temps de propulser Mikael dans les
étoiles, l’homme serre un peu plus les cuisses pour bien presser l’extrémité du
pénis ; la main se fait plus sévère, le corps de Mikael tressaute et
tremble. C’est comme un feu de paille, bref, aveuglant et brûlant et c’est
l’extase, Mikael ne se contrôle plus, la jouissance l’emporte en dehors de la
réalité laissant juste sa bouche exprimer son bonheur. La main de bonemain
n’est plus bourreau, maintenant elle caresse le temps que le moussaillon redescende
sur terre. Le silence enferme l’espace pendant quelques longues secondes puis
Bonemain et Verbehaut aide Mikael à se relever. Il cherche un moment son
équilibre et fixe son fesseur d’un regard remplit de « Merci ».
-
Ça va bonhomme ? Lui demande Verbehaut.
Mikael ne peut parler, il fait un signe de tête positif.
Bonemain se lève et ricane du sperme qui mouille son
pantalon entre les cuisses. Il ramasse le slip et le tee-shirt de Mikael, les
lui rend et :
-
Viens moussaillon, tu as besoin d’une bonne
douche et moi de me changer. Ensuite je te rejoins pour te passer un baume à
base d’arnica, ça va te faire du bien. Poil aux mandarins.
Mikael confus acquiesce d’un signe de tête.
-
Verbehaut s’il-te-plait, tu sers un autre
pour tout le monde, on en a pas pour longtemps. Sollicite Bonemain.
-
Pas de lézard l’ami, va mettre un autre
falzar, je m’occupe du jaune.
Dix minutes plus tard, Mikael redescend tout frais
précédé de son fesseur. Il se rassoit sur le pouf et Bonemain lui tend son
verre.
-
Punition achevée ! Eclate-t-il de rire.
Les lèvres de Mikael dessinent un sourire pleinement
satisfait.
-
Je m’excuse pour avoir tâché votre pantalon.
Fait-il un peu gêné.
-
Ho moussaillon, pas d’excuse s’il-te-plait et
crois-moi que si tu t’étais retenu comme chez Garcette, je te filais dans les
pattes de mon ami pour qu’il te fesse encore et moi je te branlais. Ha, ha, ha,
ha !
-
A la tienne mon gras ! Trinque
Verbehaut.
Les trois boivent une bonne gorgée et reposent en un même
geste leurs verres sur la pierre de la table basse. Monsieur Verbehaut demande
à Mikael de s’approcher. Ce dernier se lève et viens à lui. L’homme le tourne
et relève un côté de son slip pour dégager une fesse.
-
Pas mal, beau jambonneau juste cuit comme il
faut ! Souffle-t-il d’admiration.
Mikael rigole.
-
J’aime bien les peaux de rouquine et de
rouquin, faut faire plus attention mais c’est plus velouté et ça prend vite de
la couleur, c’est agréable pour le fesseur. Donne son avis Bonemain.
-
Ouais ce sont les meilleurs joufflus !
Approuve Verbehaut.
-
D’ici trois ou quatre heures, il n’y aura
plus rien. Prévoit le fesseur en inspectant la belle couleur de la fesse
découverte.
-
En tout cas, félicitation gamin, tu n’es pas
un blaireau. Dit Verbehaut en lui remettant le slip comme il faut.
Le jeune homme retourne à son pouf.
-
Dis-moi garçon, tu as l’air de bien
encaisser. Pourtant, vu ton âge, tu ne dois pas avoir un max d’expérience. Lui
demande Verbehaut.
-
D’expérience comment ? Réclame précision
Mikael.
-
Tu te fais torgnoler souvent ?
-
Heu… par des fesseuses ou des fesseurs c’est
ça que vous me demandez ?
-
Oui ! Nom des gueux !
-
Souvent, ben…. Quelques fois…. Répond
évasivement Mikael.
-
C’est quoi « quelques fois » ?
En réclame un peu plus Verbehaut.
-
Quand je trouve… Ce n’est pas toujours facile.
Au début j’ai été voir des prostitués.
-
Des
prostitués, avec un cul comme tu as ? Nom des gueux ! t’es un
branque !
-
Ne l’engueule pas Verbehaut, faut bien
débuter et les prostitués c’est ce qu’il y a de plus facile. Le défend
Bonemain.
-
Ouais tu as raison…. Mais à ce jeu c’est ton
crapaud que tu vides plus vite que tes baloustines. Nom des gueux, il y en a
plein des fesseuses qui pleurent des jeunots sur le net.
-
Oui je sais, reprend Mikael, mais je n’osais
pas au début. Relate-t-il.
-
Et maintenant ?
-
Oui je vais sur les forums mais si c’est vrai
qu’il y en à plein qui proposent il y en a peu au rendez-vous. Soupire Mikael.
-
Gast ! Ouais, toujours le même problème,
C’est la même chose pour nous ; dans toutes celles qui veulent des
mandales sur le popotin, beaucoup n’ont que de la gueule. Les lapins je les
collectionne, j’ai de quoi ouvrir un élevage. Je peux comprendre que les
débutantes serrent un peu les miches, mais celles qui te déballent un
curriculum vitae long comme une liste de chômeurs et que tu ne vois jamais se
pointer au rancard, ça me fout en rogne. Dit Verbehaut.
-
Il n’y a pas que les gonzesses d’ailleurs.
Ajoute Bonemain.
-
Ouais, les mecs aussi jouent les matadors et
quand il s’agit de baisser leur froc il n’y a plus personne, mais pour la
jactance sur les forums alors là ils sont balaizes. Je vais te dire l’ami
Mikael, faut pas croire que pour les fesseurs c’est du tout cuit, faut voir
comment qu’on rame pour avoir une paire de miches sous la main. Raconte
Verbehaut.
-
C’est si dur que ça ? S’étonne Mikael.
-
Ouais gamin, un fesseur doit se faire une
réputation et il doit être respectueux. Tu n’as pas intérêt à faire un faux pas
parce que là tu deviens vite tricard. Nom des gueux !
-
Sans compter la concurrence. Ajoute Bonemain.
-
C’est marrant, je ne voyais pas les choses
ainsi de votre côté.
-
Ce n’est quand même pas tout noir, une fois
que tu es connu avec une bonne étiquette, c’est plus facile, mais ce n’est
quand même pas l’opulence, crois-moi il n’y a pas de rab, tu as intérêt à être
le premier servit Ha, ha, ha, ha ! Contrairement à ce que pourrait laisser
croire le nombre d’inscriptions sur les sites, les femmes qui se font vraiment
fesser ne sont pas si nombreuses car beaucoup fantasment mais ne réaliseront
jamais. C’est aussi valable pour les hommes. Explique Bonemain.
-
Je vais te dire gamin, des comme toi, aussi
jeunot, c’est la première fois que j’en vois se recevoir une toise sans
moufeter avant la fin et en plus prendre son panard. Tu pourras maintenant
faire le fanfaron et dire que tu as mis sur le cul Verbehaut. Nom des
gueux !
-
Moi j’en connais un autre et c’est étrange
comme il te ressemble. Dit Bonemain.
-
Ce fameux Mike je suppose, celui qui vous a
dit venir d’une autre planète… Hein, c’est celui là ? Questionne Mikael.
-
Oui lui ! Ses amis aussi disaient venir
du même endroit et ils pensaient que j’allais gober ça !
-
Gast ! C’est quoi cette histoire, tu ne
m’en as jamais parlé ? S’étonne Verbehaut.
-
Un jour je te raconterais mais faudra que tu
t’accroches l’ami, c’est du lourd. Poil à la Pompadour !
-
En attendant trinquons encore ! Réclame
Verbehaut.
Les deux hommes et Mikael lèvent leurs verres.
épisode 12
Petite histoire.
Bonemain ouvre un paquet de cacahuètes salées et le verse
dans une petite soucoupe.
-
Vous m’avez dit que pour vous en tant que
fesseurs c’était galère, mais il y a Garcette quand même ? Pose la
question Mikael.
-
Bien sûr moussaillon, on n’est pas non plus
dépourvu. Il y a Garcette et quelques autres dans le coin, mais faut pas croire
que c’est tout les jours qu’elles se font bronzer les fesses. Répond Bonemain.
-
Et puis de temps en temps on aime bien
découvrir de nouvelles lunes, ha, ha, ha, ha ! C’est là que ça devient
moins fastoche. Nom des gueux ! Ajoute Verbehaut.
-
Oui…. Je comprends.
-
Pour
ce qui est de ta pomme, moi je te le dis gamin, des fesseuses et des fesseurs
tu vas en trouver si tu te démerdes bien. Affirme Verbehaut.
-
J’ai
quand même eut quelques rencontres sur le web. Assure Mikael.
-
Des bonnes ? Interroge curieux Bonemain.
-
Pas toujours ! Il y a trois mois un type m’avait donné
rendez-vous dans sa maison pour jouer le prof et moi l’élève, mais c’était un
piège.
-
Ha oui, raconte ! Veut savoir Verbehaut.
-
Le type en question me paraissait bien ;
il m’avait offert le café et on avait parlé. Un peu plus tard Il ya deux gars
qui se sont pointés, deux potes à lui qui devaient aussi jouer les élèves. De
drôles d’élèves pfffff… Ils m’ont attrapé, mis à poil et enfermé dans une
espèce d’alcôve dans le sous sol. Elle donnait sur une pièce, une véritable
salle de torture comme dans les films. Je ne vous dis pas la trouille quand par
de trou de la porte je constatais le matériel. Des chaînes, des fouets et des
martinets de toutes sortes, des pinces, des aiguilles, des godes, des câbles,
des badines, une gégène, un réchaud, des poulies, une croix de saint André et
plein d’autres trucs de malade. Ils attendaient du monde et je crois qu’ils
avaient bien l’intention d’offrir à ces gens un spectacle dont la vedette ne
pouvait être autre que moi.
-
Non, ce n’est pas vrai dis-moi ? Demande
gravement Bonemain.
-
Si hélas…. C’est sûr c’étaient des dingues et
ils m’auraient torturé pour leur plaisir… Peut-être même jusqu’à… Je n’ose pas
y penser. Ravale sa salive Mikael.
-
Nom de gueux ! tu t’étais embringué dans
un sale merdier ! Faut faire gaffe gamin.
-
Mais comment tu as fais pour t’en
sortir ? Questionne Bonemain.
-
La petite porte était en contreplaqué de pas
plus de trois centimètres d’épaisseur et la serrure était fixée avec des vis à
bois. Le trou où j’étais enfermé n’était pas profond, peut-être un mètre mais
pas plus, j’ai pris soutient sur le fond et je me suis énervé sur la porte en
poussant avec mes pieds. A force, les fixations se sont arrachées. Ensuite je
suis remonté et je me suis enfuit par une fenêtre. Rapporte Mikael.
-
A poil ? Pouffe Verbehaut.
-
Ben oui ! je n’avais franchement pas le
temps de me raser et enfiler un beau costume pour aller au bal. j’ai sauté par
la fenêtre et couru dans la rue comme un fou sans trop m’occuper de ce qui se
passerait si je croisais quelqu’un. Remarquez, il faisait nuit, ça habille.
Finit-il en plaisantant.
-
Tu as couru jusqu’où ; chez les poulets ? interroge Bonemain.
-
Presque, écoutez la suite. En pénétrant dans
l’entrée d’une cour j’ai rencontré une bonne femme qui sortait ses poubelles.
-
Ha, ha, ha, ah ! Nom de gueux !
Elle a du avoir une attaque, ha, ha, ha, ha ! Se bidonne Verbehaut.
-
Mais non, juste un peu étonné de me voir tout
nu. Elle a d’abord blagué mais elle s’est très vite rendu compte que j’avais un
gros problème. Précise Mikael. Elle était super chouette, elle ma conduit chez
elle.
-
Bien tiens, un jeunot plein de vie qui traine
la nuit à poil… Elle t’a même proposé son pieu avec elle dedans, hein ?
Ha, ha, ha, ha ! Continu de rigoler Verbehaut.
-
Non, il y avait son mari dans l’appartement,
ce n’était pas l’endroit idéal pour jouer les amants, en plus le mari était un
flic en retraite. Je venais de me sortir d’un traquenard, pas la peine que je
me jette dans un autre.
-
Arrêtes moussaillon, tu es en train de nous
monter une baraque. Doute Bonemain.
-
Mais non, c’est la vérité ! Par contre à
eux j’ai raconté l’histoire à ma façon, je n’aie pas dis que j’avais un
rendez-vous fessée sinon je crois que je me serais fait jeter.
-
Ou alors, si tu tombes sur des adeptes il
t’en colle une Ha, ha, ha, ha ! Blague Verbehaut.
-
Je ne pense pas que c’était le genre de la
maison et puis je n’avais pas franchement envie de le savoir. La femme m’a filé
un pantalon et une veste puis son homme m’a accompagné jusqu’à la maison du
type pour qu’il me rende mes vrais vêtements. Hé, hé, hé ! Il n’en menait
pas large le faux prof qui voulait me faire danser dans sa cave. Je vous jure
que cette histoire est vraie ! Ajoute Mikael en constatant la mine
septique de Bonemain.
-
Les autres zigues étaient encore là ?
Questionne Verbehaut.
-
Non, quand ils se sont aperçus que je m’étais
barré, ils ont certainement paniqués et ont quitté le navire. Suppose Mikael en
prenant une petite poignée de cacahuètes.
Verbehaut le
regarde fixement au fond des yeux pendant quelques secondes.
-
Je te crois gamin ! Nom des gueux !
Toi tu reviens de loin ! Dit-il au bout d’un petit moment.
-
Oui j’estime avoir eut beaucoup de chance.
Admet Mikael.
-
Et bien sûr tu n’as pas porté plainte ?
Demande Bonemain.
Mikael
répond négativement parce que, invoque-t-il, l’explication aurait été très
délicate et il ne se sentait pas le courage d’avouer aux policiers le véritable
sujet du rendez-vous.
-
Gast ! Ce charognard était un
prédateur ! Tu as son blaze et son adresse ? Demande Verbehaut.
-
Non je n’aie rien gardé mais je sais où
c’est. Répond Mikael.
-
Tu vas me refiler ton numéro de portable,
comme ça, quand je suis sur Paris je te bigophone et on va lui faire une petite
visite à ce salopard. Tu peux être certain que celui là je vais le pendre par
les roustons à sa gégène et tourner la manivelle jusqu’à ce qu’il nous donne de
la lumière.
-
Il faut faire gaffe sur internet surtout un jeune
comme toi. Je te donnerai des combines. Dit Bonemain en vidant son verre.
-
Ouais je compte sur toi pour instruire le
gamin. Bon, ce n’est pas que je m’ennuie, mais je ne crèche pas là et j’ai
encore de la route à faire. Se lève Verbehaut.
-
Je prévois une sortie en mer avec le
moussaillon, ça te dit ? Demande Bonemain.
-
Quand ?
-
Dans trois ou quatre jours, je te préciserai.
Répond évasivement Bonemain.
-
Normalement c’est tout bon, je bosse encore
deux jours et je me prends une semaine. Je ne pense pas que ma tendre bergère
trouvera à redire.
Verbehaut salut et repart. Mikael remet son jeans et avec
Bonemain préparent le dîner.
Pendant le repas l’homme lui donne des conseils pour
tenter de piéger et détecter les prédateurs ; ensuite ils font quelques parties
de Dame et vont se coucher.
épisode 13
Perquisition.
Ce matin le temps est gris, mais la température douce. La
météo ne prévoit aucune précipitation. Mikael prend son café en compagnie de
Bonemain puis monte dans la salle de bain. Dans le miroir il regarde le reflet
de ses fesses. Quelques petites auréoles subsistent mais il est certain
qu’elles disparaitront très vite. Comme la fessée de Garcette, celle de
Bonemain lui laissera un bon souvenir. Il se réjouie d’avoir rencontré cet
homme et ça, juste parce qu’il ressemblait à un certain Mike. La vie réserve
parfois d’étranges surprises.
Aujourd’hui, Bonemain et lui ont décidé d’aller visiter
la presqu’île de Quiberon car les nuages filent vers les terres et le soleil
perce..
C’est vers 9 heures que la sonnette de la porte surprend
Bonemain. Il va ouvrir étonné car il n’attend personne et il l’est encore
davantage quand il découvre sur son seuil une dizaine de gendarme accompagnés
de l’inspecteur Clopobec une vieille connaissance, et d’un commissaire qu’il
n’a jamais vu. Ce dernier est petit, gras, les joues gonflées avec juste une
bordure de cheveux gris qui vont d’une oreille à l’autre laissant tout le haut
de son crâne aussi lisse qu’une boule de billard. Il porte une gabardine beige
qui le fait ressembler à un policier de feuilleton télévisé.
-
Monsieur Bonemain ? Demande le
commissaire en montrant sa carte.
-
Oui, c’est pourquoi ? Répond le maître
de maison très stupéfait de la présence des gendarmes chez lui.
-
Commissaire Duflingue police judicaire de
Brest détaché à Vannes, c’est pour une affaire vous concernant. Nous avons un
mandat de perquisition et pour vous un ordre de mise en garde-à-vue.
-
C’est un canular j’espère ! Commence à
s’emporter Bonemain qui ne peut pas sentir les fonctionnaires de police.
-
Ais-je l’air d’être un comique ? Alors
vous allez gentiment nous laisser perquisitionner puis vous embarquer. Je ne
voudrais pas être obligé de sonner la charge.
-
Pourrais-je d’abord savoir ce qu’on me
reproche ?
-
Vous en prendrez connaissance au
commissariat. Revoie froidement le commissaire.
-
Bon, entrez mais je vous préviens si vous
cassez le moindre objet ou si vous salopez, je vous fais sauter les dents à
tous, compris ?!! Menace Bonemain en reculant dans l’entrée.
-
Inspecteur passez-lui les menottes !
Commande le commissaire.
-
Je n’aie pas l’intention de me faire la belle
mais pour les menottes même pas en rêve. Se bloque Bonemain en commençant à
retrousser ses manches.
-
Inspecteur, j’ai donné un ordre ! Ne
désarme pas le commissaire.
-
Monsieur Duflingue si je peux me permettre,
nous connaissons bien monsieur Bonemain et je vous assure qu’il nous suivra
sans faire d’histoire, pas besoin de menottes. Croyez-moi, vaudrait mieux
éviter tout rapport de force. Réplique l’inspecteur.
Le commissaire mesure la masse de Bonemain et son regard
foudroyant posé sur sa petite personne puis abandonne l’idée de le menotter
ordonnant juste à quatre gendarmes de le surveiller durant la perquisition.
Duflingue suivit de l’inspecteur Clopobec pénètrent dans
la demeure escortés des six autres gendarmes. Dans la grande pièce, il découvre
Mikael.
-
Tiens, tiens, quelle bonne surprise !
Votre nom ? Interroge et semble satisfait le commissaire en dévisageant
Mikael.
-
Mikael monsieur ! Un ami de Bonnemain.
-
Un ami mais aussi un complice, Adjudant,
mettez-moi ce jeune homme avec l’autre, nous l’embarquons également.
-
Complice de quoi ? Réclame plus de
précision Mikael.
-
Vous verrez cela au commissariat ! Lui
retourne le commissaire.
-
Hey, doucement, d’abord je range mes fringues
et ferme ma tente. Montre-t-il sa toile dans le jardin par la porte fenêtre
ouverte.
-
Adjudant, allez avec lui et fouillez sa
tente. Ensuite vous me le flanquez au fourgon.
Mikael ne comprend pas du tout ce qui se passe. Il laisse
l’adjudant inspecter sa tente puis range, ferme, place son casque, ses bottes,
son blouson et ses gants à l’intérieur de la maison. Toujours suivit par l’adjudant,
il va mettre l’antivol sur sa moto avant d’être menotté et introduit à
l’arrière du fourgon.
Dans la maison, le commissaire l’inspecteur et les
gendarmes fouillent toutes les pièces et ressortent une heure plus tard avec
Bonemain et un carton remplit de documents trouvés dans le bureau au premier
étage.
Après avoir bien verrouillé les fenêtres et la porte de
la maison, Bonemain est invité à prendre place dans le fourgon. Constatant
Mikael menotté il demande à ce qu’on lui ôte immédiatement les bracelets. Le
fourgon démarre suivit de deux véhicules.
-
C’est quoi l’histoire ? Demande Mikael à
Bonemain.
-
Interdit de parler ! Coupe un des quatre
gendarmes.
Bonemain ce tourne vers le fonctionnaire en sourcillant.
-
Tu es nouveau toi ? Lui dit-il en esquissant
un sourire qui ne semble pas du tout
amical.
-
Oui et qu’est-ce que ça change au
règlement ? Rétorque le jeune gendarme.
-
Et ton règlement de merde il dit que quand un
mec comme toi me casse les couilles il prends de gros risque pour son intégrité
physique. Dit Bonemain en décollant les fesses du siège.
Les trois autres gendarmes interviennent immédiatement.
-
Bonemain, ne fait pas le con
s’il-te-plait !
-
D’accord Férassoudé mais tu dis à ton
collègue de fermer sa gueule et si je veux parler à mon ami ce n’est pas votre
règlement qui va m’en empêcher.
-
D’accord, discute avec ton ami si tu veux,
mais ne fait pas d’histoire. On se connait tout les deux hein… Nous n’y sommes
pour rien dans cette affaire et nous non plus nous ne savons pas pourquoi ils
ont demandé à t’arrêter… Ordre de Paris !
-
Mais moi je ne… déjà pour les menottes… Tente
de protester le jeune gendarme.
-
Si tu la mettais en veilleuse ce serait
parfait ! Le coupe son collègue assit à côté de lui. Le commissaire et
l’inspecteur sont dans le dernier véhicule, donc ils n’entendent ni ne voient
ce qui se passe dans ce fourgon et si personne ne bave rien ne sortira d’ici.
Adjoint-il.
Le jeune gendarme referme sa bouche et se calle dans son
siège sans rien ajouter.
-
Ordre de Paris tu dis ? C’est quoi cette
embrouille ? Questionne Bonemain.
-
Je n’en sais rien mais ce n’est certainement
pas pour un mauvais stationnement ou un excès de vitesses non payé.
-
Je me doute bien qu’ils ne feraient pas tant
de ramdam pour des prunes non casquées. Hum, à mon avis il doit y avoir erreur
sur la personne.
-
Je ne peux pas te dire grand-chose de plus,
Duflingue à déboulé ce matin à la gendarmerie avec son ordre de mission et
voilà.
Bonemain se tourne vers Mikael.
-
Tu vois moussaillon, personne ne sait rien et
franchement je ne vois pas ce qu’on peut me reprocher. Lui dit-il d’un air
désolé.
-
Attendons d’être au commissariat et on verra
bien ce qu’ils nous dirons. Répond fataliste le jeune homme.
Épisode 14
Garde-à-vue. (Acte 1)
Arrivés au centre ville de Vannes ils sont conduits à
l’intérieur du commissariat et placés chacun dans une cellule séparée après
avoir été fouillés. Les gendarmes sont repartis en souhaitant bonne chance à
Bonemain.
Mikael assit sur le banc de sa cellule se pose des
questions en espérant que cette histoire n’est pas sérieuse.
Plus de lacet, plus de téléphone, plus de portefeuille.
Après avoir reniflé l’odeur humide de crasse, il inspecte la petite pièce d’un
regard dégouté. Murs sol et plafond enduit de ciment peint à la hâte orné d’une
multitude de graffitis plus ou moins humoristiques ou philosophiques et de
vieux chewing-gum collé. Un large banc de bois usé pour s’assoir, au sol
quelques déchets divers ; des mouchoirs papier usagés, un trognon de pomme
moisit, deux pages de journal, une chaussette qu’il devine sale, un bouton de
veste, un peigne édenté, le tube mâchouillé d’un stylo, un paquet de cigarette
vide, l’ensemble éclairé par une faible ampoule sous grillage.
Une quarantaine de minutes plus tard un fonctionnaire
vient chercher Bonemain pour l’emmener dans le bureau du commissaire.
Un bureau dont le mélange déséquilibré entre l’ancien et
le moderne donne l’impression d’une arrière boutique où sont remisés les
invendus. La pièce est éclairée par deux fenêtres aux carreaux poussiéreux.
-
Asseyez-vous monsieur Bonnemain ! Invite
Duflingue en faisant signe au policier de se préparer à taper une déposition.
L’homme se pose les fesses sur une antique chaise en
chêne sombre.
-
Dans l’immédiat, je ne vous donne pas
l’autorisation de prévenir un avocat ou un membre de votre famille. La
commissaire principale Iris en décidera à son arrivée. Lui dit le commissaire.
-
Holà, tant de précautions… c’est quoi
l’erreur ? Répond et réclame Bonemain.
-
Erreur c’est vous qui le dites mais ce n’est
pas l’avis des collègues de Paris. Signifie le commissaire en ouvrant un petit
dossier.
-
Ha ouais… Alors déballez la marchandise que
je me marre un peu. Poil aux bleus !
-
Au mois d’octobre il y a presque deux ans,
vingt et un mois pour être précis vous habitiez chez vos parents dans le
Finistère d’après ce que je lis.
-
C’est exact ! Répond Bonemain.
-
Qu’avez-vous fait de spécial ce mois
d’octobre ?
-
Deux ans ? C’est loin tout ça… Je
bossais avec mon vieux camion mais faudrait que je regarde dans mes
archives, il doit y avoir les factures.
-
Nous avons vos archives mais je n’aie pas eut
le temps de les consulter, je pense que la commissaire principale Iris le ferra.
Moi j’ai juste été missionné pour procéder à la perquisition, à votre mise en
garde-à-vue et dégrossir un peu le dossier. Ménesguen sur la presqu’île du
Crozon ça vous dit quelque chose ? Continue d’interroger le commissaire.
-
Oui je connais c’est un tout petit bled après
Morgat. Poil aux doigts ! Répond Bonemain.
-
Mais encore ? Réclame davantage
Duflingue en se balançant sur son fauteuil.
-
Que dois-je dire de plus ?
-
Que vous y avez été vous promener il y a deux
ans au mois d’octobre par exemple.
-
Possible… répond évasivement Bonemain.
Le commissaire sort du dossier une photographie et la lui
montre. Bonemain est un peu interloqué de se voir sur le chemin côtier appareil
photos autour du cou en compagnie de Melle Véra et par le fait commencer à
comprendre l’objet de sa mise en garde-à-vue.
-
D’où vient cette photo ? Demande-t-il.
-
C’est une prise de vue extraite d’un film
pris pas une caméra de surveillance d’une propriété privée. Les services
techniques et scientifiques de la police de Paris l’ont bien entendu
retravaillée pour qu’elle soit parfaitement lisible. C’est beau l’informatique
n’est-ce pas ? Répond le commissaire avec fierté.
-
Bon… Une photo de moi à été prise par la
caméra de surveillance d’une propriété, OK ! Et alors ?
-
Qui est cette dame ? Interroge le
fonctionnaire.
-
Je suis un vrai tombeur et des femmes j’en
aie eut des centaines alors comment voulez-vous que je me souvienne de celle
là. Poil aux pieds plats ! Répond provocateur Bonemain.
-
Vous me prenez pour un crétin ?!!
S’énerve le commissaire.
-
Non mais je comprends que vous soyez jaloux
parce qu’avec la tronche que vous avez ça na pas dû être facile pour vous.
Ironise Bonemain.
-
Outrage ça peut couter cher !
-
Dire que vous n’avez pas une physionomie de
crooner n’est pas un outrage c’est juste un constat. Lui retourne Bonemain avec
un grand sourire très communicatif car le policier qui s’occupe de taper la
déposition se tourne pour dissimuler son hilarité.
-
Quand la commissaire principale Iris sera là
vous allez surement moins rire ! Préviens Duflingue en rangeant la
photographie dans le dossier.
-
On verra... Bon, et à part ça vous avez autre
chose comme question à la con ?
-
Je vous aie demandé ce que vous faisiez ce 2
octobre sur ce chemin côtier avec cette femme et un appareil photographique
? Répondez déjà à celle là !
-
Je me promenais tout simplement et peut-être
que je cherchais un petit coin tranquille pour m’amuser avec la dame. Poil au
Macadam !
-
Et l’appareil c’était pour prendre des photos
de vos galipettes et les montrer à vos copains ? Plaisante le commissaire.
-
Ha non, j’ai du respect pour mes amantes
monsieur le commissaire. Répond Bonemain.
Duflingue sort une autre photo du dossier et la présente.
-
Et lui, vous savez qui c’est ?
-
Ha oui, c’est un prédicateur disparu, mais je
ne me souviens pas si c’est Halebard ou De Fantenay. De toute façon les deux
étaient des salopards ! Poil au dard.
-
C’est Horace de Fantenay ! Précise le
commissaire.
-
Franchement, je ne vois pas le rapport avec
la photo d’avant, je crois que vous essayez de m’embrouiller. Poil au
policier !
-
Et pourtant il y en a un. Horace de Fantenay,
ce mois d’octobre était planqué dans la propriété. Affirme le commissaire
Duflingue.
-
Dans la propriété, celle avec la
caméra ? Fait l’ignorant Bonemain.
-
Précisément oui ! Avez-vous entendu le
témoignage de madame Larajoden sur l’enlèvement d’Horace de Fantenay ?
-
Non et je vous avoue que ce que sont devenus
les prédicateurs je m’en balance complètement. J’espère seulement que ces deux
salopards ont avalé leur bulletin de naissance. Baratine Bonemain.
-
Pourtant très intéressant ce témoignage.
Madame Larajoden fait une description de celles et ceux qui on kidnappé Horace
de Fantenay et j’ai consulté ce compte rendu avant de vous interpeller. Dans la
brochette des divers protagonistes de l’enlèvement, il y était question d’un
jeune homme rouquin d’une vingtaine d’année qui d’après le portrait qu’en fait
madame Larajoden, ressemble beaucoup à votre ami. Qu’avez-vous à me dire là
dessus ?
-
Des jeunes rouquins il en existe un certain
nombre en France. Maintenant, je ne connais Mikael que depuis cinq jours.
Répond Bonemain.
-
On vérifiera cela mais avouez que c’est quand
même une curieuse coïncidence non ? Vous en ballade vers Ménesguen peu de
temps avant l’enlèvement du prédicateur et aujourd’hui chez vous, votre ami qui
ressemble à un des kidnapeurs.
-
Je vous dis que j’ai rencontré pour la
première fois de mon existence Mikael dans cette ville il y a cinq jours, je ne
l’avais jamais vu auparavant. Poil au cardant ! Répète Bonemain.
-
Vous m’irritez avec vos « poil
à » ! Donc vous rencontrez ce jeune homme il y a cinq jours et sans
le connaitre vous lui proposez l’ébergement ? Vous êtes un vrai Saint Bernard !
Dit Duflingue avec un brin de narquoiserie.
-
Il ne trouvait pas de terrain de camping, en
cette saison c’est blindé. Alors je l’ai dépanné…. Ce n’est pas interdit
ça ?
-
D’accord, Admettons la chose !
Résumons : Ce 2 octobre vous vous promenez par hasard sur ce chemin côtier
devant une propriété privée ignorant totalement qu’Horace de Fantenay y est
planqué. C’est bien ça ?
-
Oui ! Assure Bonemain.
-
En fait une simple ballade avec un appareil
photographique pour aller culbuter votre pute dans un coin ? Précise
caustiquement Duflingue.
Bonemain se lève d’un coup et balance une grande gifle
sur la joue gauche du commissaire. La tête de ce dernier bascule de côté et il
ne doit de ne pas tomber de son fauteuil que grâce aux accoudoirs. Le
fonctionnaire de police quitte son clavier, dégaine et met en joue Bonemain.
-
Mais tu es complètement malade ! Lui
hurle-t-il.
-
J’ai horreur qu’on traite de pute une femme
qui fut un jour en ma compagnie. D’ailleurs j’ai horreur qu’on traite n’importe
quelle femme de pute même si c’est son métier.
-
Ça va vous couter un maximum ! Crie le
commissaire en se tenant la tête.
Alertés par les hurlements et le bruit deux policiers se
précipitent dans le bureau.
-
Renvoyez-moi ce bandit dans sa cellule !
Ordonne le commissaire rouge de colère. Je vais faire mon rapport et il va être
salé ! Eructe-t-il.
Bonemain hausse les épaules et se laisse docilement
conduire jusqu’à sa cellule. Maintenant il sait pourquoi il a été arrêté et ce
n’est pas ce qui le rassure.
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