Episode 63
Une journée à l’ombre. (dernier acte)
13H55 ; l’alarme retentie et extrait Mikael de sa
sieste. Il tâtonne sous le lit pour retrouver ses lunettes qu’il avait glissées
dans une de ses chaussures. Une fois son regard clair, il se redresse ;
s’assoit, se chausse et ouvre le livre.
- Tu es
pile à l’heure bravo ! Félicite le mage en apparaissant et en consultant d’un
coup d’œil la montre du jeune homme.
- Oui,
j’avais mis le réveil de mon portable. Explique Mikael en montrant l’appareil.
-
Merveilleuse petites machines. Rigole le mage.
- Oui
c’est très pratique. Souligne le jeune homme en le remettant dans sa poche.
Alors que vous manque-t-il cette fois ? Pose-t-il la question.
- Les
oreilles ! Mais tu peux me tutoyer, je te l’avais déjà dit il me semble.
- Oui je
sais mais je crois que je n’y arriverai pas. Avoue Mikael.
- Après
tout, fait comme tu veux.
- Pour les
oreilles, vous comptez revenir qu’avec une seule ? Plaisante Mikael.
- Je
l’ignore mais j’ai bien réfléchit à ce que je devais laisser chez moi pour ne peut-être
pas avoir la mauvaise surprise de rester coincé ici. Si mon hypothèse est
exacte et que j’ai bien cerné le mécanisme des passages, comme je te l’avais
dit, il me faut laisser comme émetteur et récepteur de mon retour à
Fantasmaginaire quelque chose de moi. Je ne me voyais pas me couper un petit
doigt ou m’ôter un œil et j’ai trouvé qu’une simple mèche de cheveux pouvait
aussi bien faire l’affaire. Répond le mage.
- C’est
très malin, mais êtes-vous sûr que cela sera suffisant ?
- Je
l’ignore Mikael… Je l’ignore… C’est un coup risqué que je vais tenter.
- Moi
personnellement je ne le tenterai pas avant d’avoir connaissance de l’itinéraire
à suivre dans les catacombes au cas où ça ne marche pas. Propose prévoyant
Mikael.
- Certes,
nous pourrions tenter de retrouver et baliser le chemin, mais cela prendrait du
temps et nous risquerions de nous faire repérer.
- Ce
serait quand même une garantie alors que là vous allez jouer sans filet. Fait
Mikael en consultant sa montre.
- Je crois
en ma théorie Mikael. Ouvre le livre !
- Comme
vous voulez. Abdique Mikael en présentant le livre ouvert.
Pendant ce temps d’attente, Mikael s’inquiète de ce coup
de poker car si le mage ne peut repartir chez lui, il devra repasser par les
catacombes avec toutes les contraintes et les dangers de cet itinéraire très
incertain.
Les dix minutes sont écoulées et c’est le cœur battant
que Mikael rouvre le livre. Le mage Arnak est bien revenu mais pourra-t-il
repartir avec comme récepteur à domicile une simple mèche de cheveux ?
Pas de palabre cette fois, Arnak repose très vite son
index sur la double page ouverte du livre.
-
OUAIS ! BORDEL DE BORDEL, ÇA MARCHE ! Hurle de joie Mikael quand le
mage disparait.
Il ferme le livre et attend fébrilement que les dix
minutes passent.
Quand le mage revient dans la cellule, pas plus lui que
Mikael ne cachent leurs joies.
- Je m’en
doutais ! Fait prétentieux Arnak un plein sourire aux lèvres.
- Vous
n’étiez quand même pas très rassuré. Lui rappelle Mikael.
- C’est
vrai mon ami mais j’avais confiance en mes suppositions. C’est fantastique,
fantastique, fantastique ! Tu te rends compte, je suis physiquement ici. Intégralement ici !
Saute-t-il de bonheur.
- Mais
pour les vêtements, comment avez-vous fait ?
- A partir
du moment où ce qui est matériel touche mon corps, ça suit le mouvement. Répond
le mage Arnak en tournant joyeusement dans le peu d’espace de la cellule.
- Alors si
je vous prends par la main, vous pouvez m’emporter chez vous.
Arnak stoppe sa ronde et regarde Mikael avec de grands
yeux interloqués.
- Ce n’est
pas idiot ce que tu dis et il est très possible que cela fonctionne, mais il y
a un petit problème pour le retour.
- Si ce
n’est qu’une mèche de cheveux, je demande à monsieur Baccardi de nous apporter
un ciseau. Propose Mikael tout excité.
- Non, ce
n’est pas si simple, il faut que je réfléchisse. Il est très possible que je
puisse te faire passer à Fantasmaginaire mais rien ne le prouve. Alors avant de
faire un jour un essai il faut que je m’assure que cette probable possibilité ne
soit pas dangereuse pour toi, comme pour moi. Autre chose, pour passer, il faut
que de chaque côté les livres soit ouvert, imagine quelqu’un qui entre dans
cette cellule et referme ton livre. Explique le mage.
- Hummm,
oui bien sûr, je n’avais pas pensé à ça mais c’est pareil pour vous.
- Sauf que
chez moi personne ne peut y pénétrer en mon absence. Répond le Mage Arnak. Il faut aussi ajouter que je ne suis pas
maitre du transfert, c’est toi qui le commande en ouvrant le livre ce qui n’est
pas vrai à l’inverse. Tu vois comme c’est compliqué. Je te comprends…. Oui
c’est frustrant et crois-moi que je me serai fait un plaisir de te montrer
Fantasmaginaire et te présenter à ton double Mike, mais avant je dois être
certain de ne pas te mettre en danger. Ecoute-moi bien, je te promets de
réfléchir à ça et si c’est possible de t’en faire profiter.
- Alors là
je serais super content ! Pffou même plus que ça ! S’exclame Mikael.
- Surtout,
ne parle à personne de cette possibilité d’autant plus que c’est qu’une simple
hypothèse. Maintenant, j’ai terminé mes essais et les prochains passages
m’apprendront ce que cette merveilleuse machinerie peut encore me donner.
Maintenant avec ton appareil, peux-tu appeler Melle Véra et Baccardi.
Mikael allume son portable et compose le numéro. Cinq
minutes plus tard Melle Véra et Baccardi sont dans la cellule. Le mage Arnak
les instruit de la totale réussite des tests et qu’il va retourner dans son
foyer. Si l’enquête menée par la commissaire principale Iris devient
inquiétante, il prévient que son livre restera ouvert en permanence auprès de
lui et que de ce fait Mikael pourra le faire transiter en cas d’urgence. Il
fait ses adieux et apprécie le touché des joues de Melle Véra avec sa vraie
bouche.
Juste avant de s’évanouir, il lance un clin d’œil à
Mikael qui lui renvoie un signe de main lumineux d’espoir.
-
Maintenant que c’est fini, je dois vraiment rester jusqu’à 18 heures dans ce trou ?
Demande-t-il à Melle Véra.
- Oui
Mikael, je suis désolé. Répond-elle en refermant la lourde porte.
Episode 64.
Le petit chat.
Beaucoup plus tard, à l’heure prévue, Mikael est libéré
par Baccardi. Il remonte au grand salon et de suite ses compagnons de stage
l’entourent.
Le professeur Agramant, Melle Beka et Maître Ours
viennent aussi prendre de ses nouvelles.
- Alors
pas trop dur le cachot ? Lui demande Marie.
-
Epouvantable ! Répond Mikael.
-
Personnellement j’ai trouvé la punition exagérée pour simplement ne pas avoir
fait ton lit. En plus le martinet…
- Il adore
ça ! rigole Ellie.
- C’est
bon à savoir. Note Melle Beka en plaisantant.
- Il ne
faut pas vous fier à ce que raconte Ellie. Contre Mikael.
Melle Véra entre à
son tour dans le grand salon et demande qu’il change sa tenue de sport contre
l’uniforme standard et d’aller ranger le livre. Mikael obéit.
Un peu plus tard, Ellie et Jack le rejoignent dans le
dortoir.
- Alors,
Baccardi nous a dit que les essais étaient concluants. Rapporte Jack.
Mikael explique brièvement le déroulement de la journée
et ensuite, tous trois redescendent au grand salon.
Ce soir pas de rendez-vous avec Arnak donc c’est télé ou
jeux de société.
Le lendemain la journée débute par de la grisaille puis
vers 10 heures le soleil perce et chasse les nuages.
C’est en se promenant avec Clairette et Jack que Marie
découvre sur le bord de la rivière un chaton blanc tout trempé, apeuré et
miaulant de faim. Jack suppose que plus en amont, encore maladroit il a glissé
dans l’eau et c’est accroché à quelque chose de flottant. D’après Clairette,
inspectant l’animal de plus près, il est sevré donc il n’y a aucune crainte
pour sa survie s’il n’est pas laissé à l’abandon. Marie le prend dans ses bras
et le caresse tendrement. Le chaton ses yeux grands ouverts n’ose bouger, il
tremble et poursuit ses miaulements affamés. Tous les trois décident de le
ramener au château et au plus vite le nourrir.
Maître Ours manœuvre la tondeuse sur les grandes
pelouses, Marie lui montre le très jeune félin.
- Où
l’avez-vous trouvé ? Demande monsieur Ours l’air attendri.
- Sur le
bord de la rivière au niveau de l’ancien mur d’enceinte, il était mouillé et
effrayé. Précise Clairette.
- Il est
tombé à la baille ce nigaud et la première habitation est à trois bornes au
moins. Dit Monsieur Ours en gratouillant la tête de l’animal. C’est un male d’au
moins six mois. Estime-t-il.
- Vous
croyez qu’il faut le leur rapporter ? interroge Marie.
- Pfff,
même pas sûr qu’il vienne de là-bas et tu sais, les chats font des petits sans
demander la permission. A la campagne ce n’est pas comme en ville, un de plus ou de moins… Apporte-le à Melle Véra,
tu verras bien ce qu’elle en dit mais avant passe en cuisine, il meurt de faim
ce greffier.
Il est visible que son dernier repas devait remonter car
à peine un peu de poulet haché avec de la pomme de terre servi dans une
assiette à désert posée au sol, que le chaton s’est enfoncé le nez dedans
presque jusqu’aux yeux.
Marie, Clairette, Jack et monsieur Potopheu s’amusent de
la goinfrerie du jeune animal.
Une assiette toute propre, léchée et reléchée à presque
user la porcelaine.
Estomac moins creux, le petit chaton fait quelques pas
timides en reniflant le long des plinthes, il semble chercher quelque chose.
Monsieur Potopheu comprend immédiatement sa quête et
place son journal au sol. L’animal s’y avance, écarte ses pates de derrière et
urine.
- Un
journal tout neuf, je n’avais lu que les titres. Eclate de rire Potopheu.
- En tout
cas il est propre, c’est déjà ça. Est soulagé Marie.
- Reste à
le présenter à Melle Véra et savoir comment elle va réagir.
-
Allons-y ! Dit Marie en reprenant avec difficulté le chaton qui préfère
sans doute rester dans cette cuisine qui sent si bon.
Cinq minutes plus tard ils sont dans le bureau et à la
grande joie de Marie, Melle Véra fond devant cette adorable boule de poil. Le
nom de Farine lui est attribué en raison de sa fourrure blanche et désormais il
sera la mascotte du château décide-t-elle avec l’assentiment des présents.
Folle de joie Marie le présente à tous et il est probable
que ce chaton n’avait jamais reçu autant de caresses en si peu de temps. Maître
Ours lui fabrique une caisse pour ses besoins et Melle Véra lui offre un vieux
coussin pour ses nuits sans grand espoir qu’il en use autrement que pour faire
ses griffes. Pour les heures qui viennent, Farine n’est pas très téméraire et
se contente de se promener qu’entre le grand salon et la cuisine et c’est
d’ailleurs là qu’il à trouvé le tapis à son goût pour y siester.
La journée se passe tranquillement tout juste troublée
par la fessée que Monsieur Ours à administré à Clairette pour lui avoir planqué
les clefs de tondeuse. Superbe fessée de l’avis de tous les témoins ; une
vraie fessée en deux temps, d’abord sur la culotte et ensuite une belle flambée
cul nu. Un œuvre signée par le maître du genre reconnu par tous dans les
Pyrénées.
Quand à Farine, il s’habitue à son nouveau territoire
jusqu’à même tenter de grimper le grand escalier mais il lui faudra un peu plus
d’expérience et d’agilité pour espérer atteindre le premier étage.
Il n’aura d’ailleurs pas besoin d’attendre pour découvrir
le niveau supérieur car une fois la nuit avancée, seul en bas et toutes les
lumières éteintes, le chaton a miaulé sa solitude qui à résonné dans tous les
étages et Marie est descendu pour le prendre et l’amener dans le dortoir sans
oublier sa caisse.
Episode 65.
Caricatures.
C’est très tôt le matin que Farine réveille Marie en
montant sur sa tête et jouant avec ses cheveux ? Certainement une manière
de lui faire comprendre que son estomac réclame d’être rempli. Marie se soumet
en soupirant et descend en cuisine avec la mascotte. Un peu de riz et viande
hachée compose le petit déjeuner du chaton.
A travers le vitrage du salon, le regard agité, Farine
suis la ronde des lapins sur les pelouses avec toute l’acuité d’un futur chasseur.
Marie lui ouvre la porte fenêtre et le jeune félin se précipite autant que ses
petites pattes le lui permettent. Les lapins, loin de le craindre le font
tourner dans tout les sens et Farine comprend rapidement qu’il lui faudra
grandir un peu avant de rivaliser.
10h30, le professeur Agramant ouvre la classe et
distribue des feuilles de dessin format A3 en donnant comme sujet la fessée. Le
meilleur dessin, dit-il, sera encadré et accroché dans le grand salon.
En cette matière, Mikael est le plus doué, mais Ellie qui
n’est pas maladroite fait une caricature d’Agramant fessant Melle Beka qui
n’est pas du tout à l’avantage du professeur. Il est également à pointer, que
la représentation de Melle Beka n’est pas plus flatteuse ; Comme pour
Agramant, Ellie en a volontairement forcés les traits.
Si Ellie cherchait à ce qu’on s’occupe d’elle, c’est
gagné ! Le professeur Agramant qu’on devine un peu en colère d’avoir été
aussi mal croqué, l’attrape par les oreilles et la tire sur l’estrade.
Il place une chaise, s’y assoit et courbe sans ménagement
Ellie en travers de ses cuisses. La punie proteste en criant à la censure de
l’art, le professeur répond par une bonne claque par-dessus sa courte jupe
qu’il trousse juste après pour administrer ce qu’il estime être une juste
réparation à l’offense faite.
Monsieur Agramant prend plaisir à bien préparer le
fessier. Méthodiquement il le monte en température ; un soigneux
préchauffage car entreprendre une fessée par des frappes peu sévères donne
physiquement de meilleures dispositions quand la main se fait plus strict. Il
est à ajouter qu’au niveau du regard du fesseur et des témoins cette mise en
bouche est exquise.
La docile Ellie se laisse apprêter et l’expression de son
visage affiche un consentant bien-être. Son esprit imagine certainement une
suite plus intense et transmet entre ses cuisses un courant stimulant.
Une belle culotte toute blanche bâtie de rondeurs
appétissantes et le bas des fesses non couverte qui se teinte un peu plus à
chaque claque appliquée, offre un contraste attirant.
La main du professeur se fait progressivement plus
vigoureuse et les jambes d’Ellie gigotent davantage. Elle et il savourent n’en
doutons pas.
Plus qu’une punition, c’est avant tout une fessée
complice dont Ellie avait prémédité le prétexte.
Les gifles résonnent un peu plus fort dans la classe.
L’augmentation de décibel excite et la pointe des chaussures d’Ellie tapotent
en cadence l’estrade. La croupe est maintenant chaude, bien chaude et le
professeur Agramant monte encore d’un cran le thermostat.
Ellie plisse les yeux et ouvre grand la bouche pour
expulser de faibles plaintes assaisonnées de fièvre.
Quelques claques bien dosées couronnent ce qu’on pressent
comme une première partie et qui présage d’une suivante plus savoureuse.
La main d’Agramant se pose sur les courbes exaltées et
d’un effleurement en souligne les contours.
Sans empressement il descend la petite culotte dévoilant
doucement le fessier rubis d’Ellie.
Le professeur se force à soutirer son regard des galbes
flamboyant pour demander à Jack d’aller lui chercher la raquette de ping-pong
dans l’armoire du fond.
Une fois l’objet en main il soulève légèrement la tête
d’Ellie par les cheveux et :
- Si tu as
du talent pour la grossière caricature j’en possède bien autant pour le
ping-pong. Prévient-il.
Ellie resserre les muscles fessiers, ferme les yeux
laissant son esprit divaguer vers le futur incendie.
PLAK ! Le premier coup tombe presque par son propre
poids et la dizaine suivante n’est pas plus énergique. Agramant sait y faire et
ajoute doucement par petites pelletées du charbon dans le foyer.
Lente accélération pour enfin arriver à la correction
due. Maintenant les coups sont de force et Ellie en absorbe la cuisson en
gazouillant une mélodie composée de « Aïe ! Ouille ! Aîe ! »
Spectacle divinement provocant pour les témoins et
superbement jouissif pour les interprètes.
Le rouge du revêtement de la raquette l’est presque moins
que l’épiderme fessé. Le professeur Agramant est sous l’emprise d’un séant
éblouissant qui l’envoûte. Ellie est soumise au plaisir qu’elle ne peut plus et
qu’elle ne veut plus maîtriser.
Magie d’une complicité parfaite, d’une fessée jouée en
une commune partition et une fin qui ne laisse aucun regret.
Par discrétion et respect on n’applaudit pas mais l’envie
est.
A midi, tout le monde est autour de la grande table de la
cuisine sauf Farine qui semble ne pas apprécier que Clairette soit assise sur
sa chaise favorite. On parle du cours de dessin et du travail de Mikael. Melle
Véra lui glisse à l’oreille que Mike avait un talent comparable.
Pendant que Baccardi et Melle Beka font la vaisselle,
Farine s’amuse avec la mousse et monsieur Potopheu l’agace en l’éclaboussant de
gouttelettes.
Episode 66
Le Retour de Dame Iris.
Cette nouvelle journée ensoleillé donne de la voix aux
oiseaux et Farine cavale d’arbre en arbre en tentant encore gauche d’y grimper.
En classe, Melle Beka rêvasse en attendant que ses
étudiants terminent l’exercice demandé.
Soudain Melle Véra pénètre dans la salle de cours.
- La
commissaire vient d’arriver au château ! Annonce-t-elle.
- Encore
un entraînement ? S’étonne Melle Beka.
- Non elle
est seule et j’ignore ce qu’elle veut. Répond la directrice adjointe sachant
pourtant bien l’objet de sa venue mais ne voulant le dévoiler à celles et ceux
qui ne sont pas concernés.
- On
arrête la classe ? Demande la professeur.
- Pour le
moment vous ne bougez pas, Baccardi discute avec elle.
Melle Véra referme la porte et retourne dans le hall. La
commissaire principale réclame une pièce où elle pourra s’installer pour
poursuivre son enquête. Elle affirme avoir de nouveaux éléments et compte
rester au château deux ou trois jours pour finaliser son dossier. Melle Véra et
Baccardi s’étonnent de cette singulière démarche mais ne désirent pas s’y
opposer afin de ne pas aggraver la situation.
Au premier étage il y a tout au fond du couloir une
chambre et à côté l’accès à une pièce vide située dans la tour. Madame Iris
inspecte l’endroit et accepte. Melle Véra promet que d’ici deux heures le
ménage sera fait et le lit équipé. Dans la pièce de la tour, une table sera
installée ainsi que deux ou trois chaises.
La fonctionnaire redescend à sa voiture pour y sortir ses
bagages puis s’installe dans le grand salon en attendant que ses quartiers
soient prêts.
Tout en faisant le ménage Baccardi bougonne.
- Elle ne
nous lâchera pas ! Dit-il en colère.
- Il faut
prévenir Mikael qu’il prenne le livre, s’isole et appelle le mage Arnak. Propose
Melle Véra.
-
Attendons un peu savoir ce qu’elle à vraiment de nouveau à nous annoncer. Préfère
être prudent Baccardi.
Pendant ce temps, la commissaire principale lassée du
grand salon fait quelques pas. Elle passe devant la porte qui descend aux
cachots et esquisse un petit sourire. Elle poursuit, passe devant la cuisine et
salut monsieur Potopheu par la porte grande ouverte, elle traverse le hall et
va jusqu’au seuil de la classe. Elle écoute un petit moment et entend quelques
paroles et des rires. Elle frappe à la porte et attend qu’on l’invite à entrer.
Une fois dans la classe elle dit bonjour et visite du
regard la pièce puis monte sur l’estrade très souriante, sans doute amusé de
ces grands élèves en uniforme. Elle ne donne aucune explication à son retour au
château, ne s’attarde pas trop et quitte la classe pour retourner dans le grand
salon.
Un peu avant midi, Melle Véra l’informe que la chambre
ainsi que la pièce qui va servir de bureau sont prêtes ajoutant que si elle
désire prendre son repas avec tout le monde qu’elle est attendu en cuisine.
La commissaire principale aidé de Baccardi monte ses
bagages puis une fois tout déposé elle ne prend pas le temps de déballer. Elle
suit Baccardi et s’installe à une place libre autour de la grande table.
Personne n’ose lancer une conversation et c’est madame
Iris qui brise le silence.
- Vous
êtes vraiment bien ici. Un vaste parc et un beau château. Dit-elle. Dites-moi
Melle Véra, l’entretien doit vous couter cher ? Questionne-t-elle.
- Ce n’est
pas donné mais en dehors des stages, je loue en chambre d’hôte, également pour
des séminaires, des mariages et des baptêmes. Il est arrivé aussi qu’il le soit
pour le tournage d’un film. Tous les ans durant six jours en juin, le parc est
loué pour un festival de musique classique, en octobre pour les rencontres
folkloriques et je touche une petite subvention de la région car le site est
classé.
- Et ça
couvre les frais ? S’étonne la commissaire principale.
- Pour les
frais d’entretien du château et du parc oui mais il ne me reste pas grand-chose
pour moi et je fais l’appoint avec la location de mon ancien appartement.
- Si j’en
crois mon dossier, vous avez acquise cette propriété avec le gain d’un billet
de loto.
- Le gros
lot, c’est exact. J’ai fais une bonne affaire, les anciens propriétaires étaient
âgés et ne voulaient plus assurer l’entretien et vivre dans une aussi grande
demeure, ils me l’ont vendu au plus bas de la valeur estimée. Explique Melle
Véra.
- Et les
petits stages avec vos joueuses et joueurs sont-ils payants ?
- Oui, 8
euros par jour et je demande la participation aux services de vaisselle de ménage
et de lessive. Les stagiaires doivent ajouter au 3 euros journalier la taxe de
séjour. Répond Melle Véra.
- Ce n’est
pas cher !
- Non et
le but n’est pas de faire du bénéfice. Souligne Melle Véra.
-
Parfait ! Cet après midi, après mettre correctement installé, je demande à
vous madame, à mademoiselle Ellie et aux messieurs Baccardi, Jack et Mikael de
ne pas s’éloigner du château. Les autres sont libres d’aller où bon leur
semble.
Après le repas, Mikael attrape discrètement Melle Véra et
annonce qu’il monte au dortoir pour ouvrir le livre et demander secours au mage
Arnak. La femme l’en dissuade et lui explique la raison invoqué par Baccardi.
Mikael n’est pas certain que ce soit la bonne stratégie mais il promet de ne
rien faire sans son accord.
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