épisode 23
Le Baptême du mousse. (Acte 2.)
Un petit pique-nique bien plaisant et une fois tout
débarrassé, Verbehaut et Mikael s’allongent en laissant filer le temps.
Bonemain reste en cabine et remet le cap sur
Locmariaquer, le bateau va toujours au ralenti et berce gentiment les
occupants.
Un bon moment de flemme que la voix forte de monsieur
Verbehaut coupe.
-
Debout gamin, il faut finir ton
baptême ! Nom des gueux ! es-tu paré ?
-
Oui monsieur, se lève immédiatement Mikael le
regard étincelant.
Bonemain sort de la cabine en baillant, il s’approche de
son moussaillon et lui retire son slip. Verbehaut remplit un quart en inox
d’eau.
-
Tu vois ce quart Mikael ? Et bien
Verbehaut va le poser sur ta tête en équilibre et tu vas aller par bâbord,
mains au dos, jusqu’à la proue, tu la touches de la pointe d’un pied et tu
reviens par tribord sans faire tomber le quart. Explique Bonemain.
-
Et s’il tombe ? Interroge Mikael.
-
Gast ! c’est la fessée, dix
claques ! Annonce Verbehaut.
-
Et tu recommences jusqu’à ce que tu
réussisses et chaque fois que le quart retombe on ajoute dix claques. Prévient
Bonemain.
Verbehaut place le quart plein au sommet de la chevelure
rousse de Mikael. Une fois bien équilibré il le lâche.
-
A toi de jouer mon gars et gardes bien tes
paluches dans le dos. Donne-t-il le départ.
Mikael avance vers la proue à petits pas, il n’y a pas
plus de dix mètres aller et retour, mais du peu que la houle incline le pont
d’un bord sur l’autre, Mikael doit compenser la gite en pliant légèrement les
genoux.
C’est presque arrivé au mat que le quart bascule et roule
au sol en éclaboussant. Mikael le ramasse et revient sous la toile en affichant
un petit sourire. Les deux hommes remarquent que le pénis du jeune homme prend
rapidement du volume et s’en amusent. Verbehaut s’assoit sur le capot du sas
moteur et tire le moussaillon en travers de ses cuisses. Mikael ne résiste pas
et se laisse docilement courber. L’homme contemple un moment ces fesses à peine
plus qu’adolescentes sur lesquelles il va exercer. Elles sont encore marquées
des lanières du martinet et relève d’un ton les galbes. Il lève la main et
envoie les dix claques promises. Cinq sur chaque fesse. Pas de quoi hurler,
Verbehaut laisse juste tomber son bras par son propre poids sans lui donner
plus d’élan ; une gentille petite fessée qui n’a que très légèrement
claqué. Quand Mikael se relève, il en est presque déçu.
Bonemain remet de l’eau dans le quart et le replace sur
la tête de son moussaillon.
-
Deuxième tentative. Attention Mikael, si tu
te rates, c’est vingt claques. Prévient-il.
Le jeune homme ne semble pas du tout impressionné ;
si les vingt prochaines sont à l’identique des dix premières ce jeu peut durer
jusqu’au couché du soleil sans craindre de cuisantes rougeurs.
Mikael repart tranquillement avec le quart posé sur sa
tête. Cette fois après avoir d’un orteil touché la proue c’est au retour que le
récipient quitte sa position. Le godet vide en main il revient à l’ombre de la
toile où Bonemain l’attend. Il se place de lui-même sur les cuisses de l’homme
et tend ses fesses pour provocateur, signaler fesseur qu’il ne craint pas ses
claques.
Bonemain ne fait pas plus fort que son ami si ce n’est
que le nombre à doublé. Mikael se relève en marquant une petite lassitude, ces
gentilles fessouillettes ne l’amusent pas et d’ailleurs l’excitation n’est
plus, son sexe est au repos.
Verbehaut reverse de l’eau dans le quart et le remet sur
la tête de Mikael. Il repart tellement décontracté qu’il ne fait pas plus de
trois pas avant que l’inox tinte sur le pont.
Il revient et se courbe en soupirant sur les cuisses de
Verbehaut.
-
Je crois que nous t’avons laissé ta chance
gamin, tu ne sembles pas l’avoir prise. Nom des gueux. Là c’est trente et nous
allons sévir. Annonce l’homme.
Mikael n’en attendais pas moins et à peine les paroles de
Verbehaut envolées que son pénis reprend de la tension.
Dire que les trente claques qui tombent à la suite sont
vraiment douloureuses serait très exagéré mais elles chauffent un peu plus que
les précédentes et Mikael apprécie grandement cette petite augmentation
d’intensité en regrettant toutefois leur trop peu de mordant.
Après cette molle mise en bouche, le moussaillon repart
pour un tour, le touché du pied à la proue est fatal, le quart tombe et il ne
doit de ne pas se plonger dans la mer qu’à un foudroyant reflexe de Mikael qui
le rattrape in-extremis. Il revient sous la toile où l’attend Bonemain.
-
Dommage pour toi moussaillon, c’est quarante
que tu vas recevoir et cette fois pas de cadeaux. Prévient-t-il en s’échauffant
la main sur le tissu de son pantalon.
D’un geste il invite Mikael à se positionner, ce dernier
ne se fait pas prier, cette fois c’est la bonne pense-t-il.
Effectivement, il y a un changement, mais pas franchement
radical, la main est certes bien plus ferme et les fesses prennent un peu de
teinte, mais ce n’est toujours pas une fessée digne de ce nom.
Quand il se relève il se fend d’un petit sourire moqueur
et mutin.
Encore une fois le godet métallique est reposé sur sa
tête. Mikael repart à pas souples vers la proue, touché réussi et c’est à moins
de deux mètres de l’arrivée qu’un roulis un peu plus accentué le déséquilibre
et par la même fait basculer le quart.
Verbehaut s’installe.
-
Cinquante gamin, c’est le tarif ! amène
ta viande ! Lui dit-il enjouée.
Mikael n’a aucune intention de se soustraire à la
sanction, bien au contraire, il se met parfaitement en place sur les cuisses de
Verbehaut en espérant cette fois une vraie fessée.
Au moment ou le fesseur lève la main, son ami bonemain le
stoppe.
-
Attend un peu ! il y a un bateau de
plaisance qui s’approche.
-
Un gros ? Demande Verbehaut toujours la
main en l’air prête à retomber.
-
C’est un bon hors-bord de cinq ou six mètres,
il est encore un peu loin…. Il y a des passagers, peut-être trois ou quatre.
Mikael pense que Bonemain et Verbehaut vont attendre le
passage de ce bateau et qu’il s’éloigne avant de poursuivre le baptême.
-
Quatre, ils sont quatre un mec et trois
gonzesses. Précise Bonemain.
-
Gast ! Encore un petit minet qui à
chouré le rafiot du père pour épater de la gisquette. Juge Verbehaut en levant
le regard pour voir.
-
Ils ralentissent, ils vont nous doubler dans
cinq minutes à dix mètres et du côté fesses. On ne va pas les priver d’un beau
spectacle, je te dirais quand tu pourras commencer à fesser le moussaillon.
Elabore joyeusement Bonemain.
-
Ha non, pas question ! tente de se
relever Mikael.
Verbehaut le rabaisse et le remet en position.
-
Holà gamin, tu n’avais qu’à pas faire tomber
le quart. Tant pis pour ta pomme !
-
Non, pas ça ! Ils vont me voir, non ne
faites pas ça ! Gesticule Mikael pour tenter de s’échapper.
Verbehaut est costaud et n’a aucune difficulté à le
maintenir d’un seul bras.
-
Si tu ne relèves pas la tête, tu ne seras pas
identifiable ! Ha, ha, ha, ha ! Ce n’est pas marqué
« Mikael » sur tes lunes ! Ha, ha, ha, ha ! Rigole l’homme.
-
S’il-vous-plait monsieur Verbehaut,
s’il-vous-plait ! Hurle le moussaillon.
-
Attention prépare-toi ! Prévient
Bonemain. Whouuuu ! en plus elles son canons les demoiselles.
-
S’il-vous-plait ! Supplie encore Mikael
plaqué en force en travers des cuisses de Verbehaut.
-
Vas-y, c’est à toi ! Donne le signal
Bonemain en écartant pour que la vue soit complète.
-
Baisse la tête gamin ! Nom des
gueux !
Verbehaut lève son bras et entame la fessée et cette fois
c’est une bonne bien copieuse pour que les claques s’entendent.
Le hors-bord double au ralenti et ses quatre passagers
peuvent distinctement apercevoir la paire de fesses rougir sous les baffes. Les
jeunes femmes en bikini d’abord surprises se lèvent pour mieux voir et éclatent
de rire.
-
Ho la belle fessée, crie l’une d’elle.
-
Plus fort ! hurle une autre.
-
Mettez-le debout, on veut voir aussi son
anatomie secrète ! Réclame la troisième.
Le pilote du hors-bord baisse le régime pour que ses
passagères continuent à profiter du spectacle.
Tête frôlant le pont bien collée contre le mollet de Verbehaut,
Mikael a le visage aussi rouge que ses fesses. Il serre les dents pour qu’aucun
« aïe ! » ne s’échappe de sa bouche et pourtant ce n’est pas
l’envie qui lui manque car cette fois ça chauffe vraiment
Verbehaut y met du cœur et ça claque fort ; les
jambes de Mikael dansent désordonnées.
Cinquante pas une de plus, l’homme arrête sous les huées
désolées des demoiselles qui se seraient bien divertie d’un peu plus.
-
Le spectacle est terminé ! Leur crie
Bonemain hilare en accélérant et virant de bord pour s’éloigner du hors-bord.
Si le bras de Verbehaut n’a plus de pression pour
maintenir Mikael, se dernier n’ose se relever et reste le visage bien calé sur
le mollet de l’homme.
-
Hey gamin, tu ne vas pas passer ta nuit sur
mes jambes, aller debout, ce n’est pas fini ! Lui dit Verbehaut en le
soulevant.
Instinctivement Mikael se cache le visage avec ses deux
mains tout en trépignant à cause des picotements que la fessée à laissé.
-
Ils ne peuvent plus te voir moussaillon.
C’est de ta faute aussi, si tu n’avais pas fait tomber le quart. S’amuse
Bonemain.
-
Elles vont me reconnaitre, j’en suis
sûr ! Se désespère Mikael en gardant ses mains sur son visage.
-
Elles n’ont vu que ton joufflu tout rouge.
Ha, ha, ha, ha ! Se bidonne Verbehaut.
-
Mais elles vous ont vu vous. Réplique Mikael
en jetant un œil entre deux doigts pour voir où se trouve le hors-bord.
-
Et alors, on s’en balance et en plus ça nous
fait de la pub au cas où. Ha, ha, ha, ha !
-
Tu parles, ce sont des touristes, on ne les
reverra jamais. Considère avec justesse Bonemain.
-
En attendant, ce n’est pas fini pour toi,
alors en piste ! Commande Verbehaut en replaçant le quart plein sur la
tête de Mikael.
épisode 24
Le Baptême du mousse. (Acte 3)
Ce jeu ne l’amuse plus d’autant que le bateau se
rapproche des côtes et qu’évidement les plaisanciers vont se faire de plus en
plus nombreux. Il est bien décidé cette fois à réussir l’épreuve. Il va en
prenant son temps en assurant chaque pas et en maintenant sa tête bien droite.
Derrière, Verbehaut remplit un fond de seau d’eau de mer.
Bonemain maintien la trajectoire de son bateau en regardant à travers la vitre
Mikael progresser. Le pied droit touche la proue, il se retourne délicatement
et entame le retour. Il assure sans énervement jusqu’à la ligne d’arrivée, le
quart reste bien en place. Mikael est soulagé, c’est fini et il va pouvoir se
rhabiller.
-
Bravo gamin ! Le félicite Verbehaut.
Les deux hommes s’approchent sourire aux lèvres, Mikael
soupçonne un supplément.
-
Alors moussaillon, tu dois avoir encore les
fesses chaudes de la dernière fessée, hein ? Lui demande Bonemain en le
saisissant par les aisselles.
-
Un peu, mais… Commence à s’inquiéter le jeune
homme.
Verbehaut trempe sa main dans le seau et mouille la nuque
de Mikael, lui ôte ses lunettes puis se penche et lui attrape les chevilles.
Les deux hommes le soulèvent et s’approchent du bastingage.
-
Mais qu’est-ce que vous faîtes ? Panique
Mikael en se débattant.
-
Fesses rouges, fesses chaudes, il faut les
rafraîchir ! Répond Bonemain.
D’un seul mouvement, les hommes balancent Mikael
par-dessus bord.
Un gros plouf accompagné de rires. Le jeune homme remonte
en surface.
-
Bordel, vous êtes malades, elle est
gelée ! Hurle-t-il au bateau qui s’éloigne.
-
Gast ! En Bretagne la mer n’est pas pour
les lopettes ! Ha, ha, ha, ha ! Se bidonne Verbehaut en faisant de
grand signe d’au-revoir.
-
Hey ! Hoo ! Mais, ho ! Déconnez-pas !
Vous n’allez pas me laisser là ?!! Commence à s’affoler Mikael en tentant
ne nager dans le sillage.
-
Tu rentres à la nage moussaillon ! On
t’attend chez Garcette ! Lui crie Bonemain les deux mains en porte voix.
Mikael relève sa tête pour estimer la distance. La côte
au plus proche est au moins à quatre ou cinq kilomètres de lui. Il n’est pas
assez bon nageur pour couvrir cette longueur… Tout au plus le tiers. Il fait un
tour sur lui-même, le bateau de Bonemain continu de s’éloigner. Il scrute les
environs, Quelques embarcations de plaisances mais encore bien trop loin pour
le repérer. Ce n’est pas possible, pense-t-il, ils vont revenir, ils ne peuvent
pas m’abandonner. Le bateau de Bonemain parait déjà petit et poursuit son
chemin vers Locmariaquer.
La peur commence à envahir l’esprit de Mikael, il nage en
direction de la côte sachant qu’il ne pourra jamais l’atteindre à moins qu’un
bateau ne le repère et le prenne à son bord. Il sait qu’il est très difficile
de voir une petite tête si rousse qu’elle soit sur cette immense étendue d’eau.
De temps en temps au sommet d’une ondulation il aperçoit le bateau de Bonemain.
Pourquoi ont-ils fait ça ? Beaucoup de réponse lui viennent, des plus
farfelues au plus morbide. A sa droite un voilier, il fait des signes mais
personne ne semble le voir.
Il nage tranquillement en essayant de ne pas s’épuiser,
tenir le coup le plus longtemps possible.
Il y a bien dix minutes que Mikael est au bouillon et il
commence à sentir ses muscles s’endolorir et perdre de la puissance. Ses
lunettes sont restées à bord et ses yeux lavés d’eau de mer trouble sa vision,
il voit encore le bateau de Bonemain mais est-ce vraiment celui là ? Il
fait des signes, le désespoir le gagne, il ne comprend pas, il ne comprend plus
ce qui arrive.
Il entend un bruit
de moteur poussé à fond, il relève sa tête, c’est eux, ils reviennent, une
rassurante joie l’illumine.
Un petit moment plus tard, Verbehaut lui lance une bouée
nouée à un filin et le hale jusqu’au bord de la coque. Bonemain place l’échelle
de coupé mais Mikael n’a plus la force de se hisser sur les premiers barreaux.
Bonemain retire ses chaussures, retrousse son pantalon et descend de six
échelons.
Se retenant d’une main à un barreau il se penche au
maximum en tendant le bras pour que Mikael le saisisse. Verbehaut est à la
barre, il manœuvre en fonction.
Le jeune homme attrape la main tendu et pèse se tout son
poids usant encore un peu de force pour nager en arrière. Bonemain en équilibre
ne peut résister, sa main lâche le barreau et à son tour il plonge. Mikael se
presse de rejoindre l’échelle et usant ses ultimes forces, il grimpe à bord et
s’étale sur le pont haletant mais très satisfait du bon tour qu’il vient de
jouer.
Verbehaut en rit aux larmes, et met le bateau en panne pour
que son ami remonte. Mikael reste au sol grelotant, il n’a plus d’énergie et
s’attend à recevoir une raclée de Bonemain. Tant pis, pense-t-il, l’occasion
était trop bonne. Point de correction, Bonemain trempé revenu à bord éclate de
rire tandis que Verbehaut couvre le corps nu de Mikael d’une grande serviette
de bain, il le soulève comme un poids insignifiant, le remet sur ces deux
jambes et le frotte vigoureusement.
-
Nom des Gueux ! Bravo gamin ! Ha,
ha, ha, ha ! Envoyer Bonemain au bouillon, ce n’est pas donné à tout le
monde. Ha, ha, ha, ha !
Mikael se laisse dorloter en affichant un plein sourire.
-
Beau baptême. Conclus Bonemain hilare en
ôtant son maillot trempé. Moussaillon, tu as bien gagné tes gallons de
matelot ! Considère-t-il. Se soir, on va tous dîner chez Garcette.
Propose-t-il en se dirigeant vers l’arrière pour descendre dans le compartiment
et s’y changer.
-
Gast ! et c’est moi qui régale !
Ajoute Verbehaut en finissant de sécher Mikael.
Une fois Bonemain habillé de sec et Mikael revêtu de son
uniforme, Verbehaut apporte du café chaud.
-
Alors matelot, tu n’a pas trop eut la
pétoche ? Demande-t-il.
-
Ben si, forcement, surtout que je ne nage pas
terrible et que je ne vous voyais plus bien.
-
On n’était pas si loin mais à raz de l’eau
l’horizon est très court. Moi j’étais monté sur la cabine, et je te surveillais
aux jumelles. Lui dit Bonemain.
-
Gast ! Tu m’as bien fait rire matelot,
Ha, ha, ha, ha ! Mon ami Bonemain s’est fait avoir comme un bleu, ha, ha,
ha !
-
C’est de bonne guerre. Il me devait bien ça,
Ha, ha, ha, ha ! En rigole Bonemain en se resservant une tasse de café.
-
On rentre au port, on rince le bateau, on va
chez toi, vous prenez une douche, on prend l’apéro et ensuite les panards sous
la table chez Garcette. Organise Verbehaut en entrant dans la cabine pour
barrer le bateau.
épisode 25
Souvenir d’un dimanche de janvier.
Une trentaine de minutes plus tard ils accostent.
Ranger et rincer à l’eau douce le bateau n’est qu’une
formalité. Avant de débarquer, Bonemain passe la grande serviette éponge à
Mikael qui s’en étonne invoquant qu’elle ne lui appartient pas.
-
Je sais matelot mais tu vas devoir la nouer
autour de ta taille. Lui répond Bonemain.
-
Parce qu’elle est humide, vous ne voulez pas
la mettre dans le sac… D’accord je la prends à la main. Accepte Mikael.
-
Gast ! Tu n’y es pas gamin, c’est pour
planquer tes guiboles. Lui dit Verbehaut et balançant son sac marin sur son
épaule.
-
Qu’est-ce qu’elles ont mes jambes ?
Interroge Mikael en se penchant un peu pour regarder par devant ses cuisses et
ses mollets.
-
Ha, ha, ha, ha ! c’est derrière que ça
se passe ! Nom des gueux, tu ne vas pas te balader jusqu’au parking comme
ça, ha, ha, ha, ha ! Tous ceux qu’on va croiser vont bien se fendre la
poire en mirant tes cuisses grêlées par le martinet, ha, ha, ha, ha !
Rigole Verbehaut.
Mikael se contorsionne pour y jeter un œil. Effectivement
les lanières ont par endroit imprimé leur signature. Rien de bien méchant
d’ailleurs, juste de très légères traces mais qui ne laissent aucun doute sur
leur origine.
-
Bordel ! Vous avez raison…. Oh la
honte ! Ricane Mikael en nouant autour de sa taille la serviette pour en
faire une jupe, certes ridicule avec sa vareuse, mais dissimulant parfaitement
ses cuisses.
Dans la maison de Bonemain, en attendant que les douches
soient prises, Verbehaut prépare l’apéro.
Un peu plus tard ils sont tous les trois autour de la
table basse et trinquent. Verbehaut à monopolisé le pouf le trouvant très
confortable.
-
Alors gamin, ce baptême ? Questionne-t-il.
-
Super…. Vraiment super. Merci messieurs mes
fesses et moi avons passés une très bonne journée. Répond enthousiasmé Mikael.
-
En plus tu as régalé des gisquettes, ha, ha,
ha, ha ! Pour un peu elles nous jetaient de la thune pour avoir une partie
gratoche, ha, ha, ha ! Se bidonne Verbehaut.
-
Holàlaaaaa ! La honte, je ne vous
raconte pas. Pfouuuu, j’espère qu’elles n’ont pas vu mon visage ?
-
T’inquiète Mikael, tu avais ta tête tellement
collé aux jambes de Verbehaut que c’était impossible. Poil à la Bible !
Lui assure Bonemain.
-
Gast ! Je suis sûr que tu prenais ton
panard à recevoir une fessée devant ces greluches ?
-
Sur le coup, je vous jure que non, trop la
honte ! ha, ha, ha, ha ! Répond Mikael en éclatant de rire.
-
En tout cas les gisquettes étaient aux
anges ! Nom des gueux !
-
Je peux vous poser une question monsieur
Verbehaut. Sollicite Mikael.
-
Vas-y morveux !
-
Garcette, vous lui donnez aussi la fessée
pour payer les repas ?
-
Ça arrive, quand elle veut ! Répond
Verbehaut.
-
Vous la connaissez depuis longtemps ?
-
Trois ans…. Oui trois ans à peu près sur le
net et il y a environ deux ans je l’avais rencontré en vrai à l’époque où les
mous de la bite étaient au pouvoir.
-
Les mous de la bite ? Ne comprend pas
Mikael.
-
Gast ! Les lèches cul du
prédicateur !
-
Ha oui, je vois. On ne pouvait pas faire
grand-chose question sexe à ce moment. Tout était interdit où presque.
-
Tu l’as dit gamin ! Nom des gueux !
Quelle bande de branleurs ! Bref, la pauvre Garcette ne pouvait pas se
faire banquer le menu avec son joufflu au risque de se faire balancer par ses
propres employés ; quand à internet, pas la peine, c’était surveillé pire
que la banque de France. Elle savait que j’étais fesseur car nous avions déjà
jacté sur un forum avant tout ça et je lui avais posté mon vrai blaze et ma
photo, mais l’arrivée de ces gros branleurs de prédicateurs avait coupé court à
une possible rencontre. Pas pour moi, brigades des mœurs ou brigades blanches
ne me faisait pas peur, mais elle, elle ne pouvait pas jouer comme moi les gros
bras au risque de perdre son gastos. Un jour je la croise sur la jetée, elle
prenait un petit bol d’air avant de retourner au charbon. Nom des gueux elle
n’en pouvait plus la pauvre, il lui fallait une fessée dare-dare. C’était un
samedi de janvier, ça soufflait fort et ça caillait sec, nom des gueux !
Je l’ai monté dans la cabine de mon tracteur et on à pu causer de la chose
peinard. Le dimanche soir je taillais la route pour l’Allemagne avec un
chargement de pièces pour meubles en kit, ma remorque était chargée et garée
dans l’entrepôt de la boite qui fabriquait les pièces. J’avais les clefs de la
lourde pour pouvoir atteler. Bonne aubaine, le dimanche il n’y avait pas un rat
dans la boîte, alors je lui proposais de se pointer l’après midi avant que je
mette les voiles et c’est ce qu’elle a fait la garcette pardi ! Le feu au
derche qu’elle avait ! Un pied dans l’entrepôt que je n’avais même pas
encore bouclé la lourde qu’elle baissait déjà son froc, ha, ha, ha, ha !
Gast c’est que ça pelait un peu dans cette baraque en tôle alors je l’aie
invité dans le burlingue. C’était chauffé même le week-end pour ne pas que les
chefaillons le lundi se gèlent les grelots. Ha, ha, ha, ha, fallait la voir
avec son jeans au mollet elle sautillait pour y aller et je peux t’assurer que
si elle était chaude, mézigue l’était tout autant. Ça n’a pas traîné, je me
suis posé sur une chaise et sans rouscailler la garcette s’est vautrée en
travers de mes genoux le popotin bien en l’air. Comme son jeans était déjà
baissé, pas de fioriture, je pouvais y aller franco. Non de gueux, une dégelée
que je lui aie mis ! Et plaf, et plaf et replaf ! Son magnifique
séant est passé de blanc au rouge en moins de vingt secondes et elle ne
moufetait pas la Garcette. Le blanc de sa petite culotte et le rouge de sa
peau, hummmm, une vision à vous faire péter le thermomètre. Gast, on avait tous
les deux l’aiguille du compte tour en zone rouge, j’ai levé le pied avant de
couler une bielle. Tu vois gamin, faut toujours faire le break pour s’assurer
de l’état des troupes. Ma combine à moi c’est de me pencher et de coller une
joue sur une fesse, c’est le meilleur moyen de prendre la température.
Gast ! La Garcette elle se trémoussait comme une jeunette amoureuse, elle
avait l’entrecuisse mouillé de plaisir et sa culotte tâchée. Petites caresses
histoire de faire redescendre le mercure. Ensuite, on tire la culotte et on
remet les gaz. Une fesse puis l’autre au cas où une soit jalmince. En roue
libre gamin, je lui en collais une copieuse. Gast, fallait voir comment qu’elle
valsait sur mes genoux et Beuglait, mais elle y restait la gourmande. Nom des
gueux ça dégringolait et j’y aie mis les deux mains pour un final solo de
batterie.
Badaboum ! Badaboum ! Ha, ha, ha, ha ! comme il était
bien rouge son joufflu et la belle criait de bonheur, ha, ha, ha, ha !
Entre nous gamin, il n’y avait pas qu’elle qui prenait son panard, nom des
gueux !
-
Vous l’avez fessé avec les deux mains ?
S’étonne Mikael.
-
Comme sur un tam-tam, ha, ha, ha, ha !
Pas très pratique dans la position OTK mais on a fait avec. Pour bien envoyer
avec les deux mains il vaut mieux la position de la brouette. Dit Verbehaut en
mimant la forme.
-
De la brouette ? Ne comprend pas Mikael.
-
Faudra que Bonemain te montre ça, ha, ha, ha,
ha ! Tu verras c’est bien. Lui assure Verbehaut.
-
Je n’en doute pas si vous le dites.
-
Dis-moi gamin, je t’aie bien claqué aussi
devant les gisquettes ?
-
Ben…. Franchement, je m’occupais plutôt de me
cacher. A vrai dire je n’aie pas eut le temps d’apprécier.
-
Gast ! Pourtant j’avais bien dosé !
-
Ha oui, ça faisait un peu mal mais… Voilà ça
faisait un peu mal et c’est tout. Conclu Mikael avec dans la voix comme un
regret d’en n’avoir pas profité autrement.
-
On ferra mieux la prochaine fois. Finissons
nos verres qu’on s’en jette un autre avant d’aller chez la Garcette. Nom des
gueux !
Un dîner joyeux et avant de quitter la table, Verbehaut
invite pour le lendemain soir à prendre l’apéro chez lui profitant de l’absence
de sa femme.
Épisode 26
Changement de programme.
Ce matin du neuf juillet, le soleil est toujours au
rendez-vous. Pendant le petit déjeuner le téléphone portable de Bonemain sonne.
Il va dans la grande pièce pour écouter et répondre tranquillement. Lorsqu’il revient
au bout d’un bon moment les lèvres pincées, il regarde Mikael et finalement
esquisse un tout petit sourire. Il se rassoit, boit une gorgée de café et
annonce un changement de programme pour tous les deux. On vient de lui proposer
un bon boulot qu’il n’a pas refusé car, dit-il, les finances du ménage n’ont
pas trop de gras. Après demain matin il roulera jusqu’à Poitier pour charger
puis livrera à Florence en Italie d’où il repartira avec un nouveau chargement
pour se rendre à Bratislava. A vide il se rendra à Budapest et prendra des
cartons de prêt à porter pour les livrer à Paris. Beaucoup de kilomètres, mais
affirme-t-il, très bien rémunéré. La feuille de route avec tous les détails lui
sera communiquée en fin de matinée.
-
Il faut donc que je déménage. Parachève
Mikael.
-
Oui matelot, je suis désolé mais…
-
Non, c’est normal, je comprends tout à fait
et je suis déjà très satisfait de mon séjours chez vous. Cet après midi je
déplanterai et je remonterai vers le nord.
-
Pas question Mikael, je ne veux pas que tu
t’emmerdes à chercher un camping en soirée ; surtout en cette saison. Tu
vas déplanter ce matin et tout mettre dans la grande pièce, ce soir tu
coucheras dans le canapé comme ça demain matin tu n’auras plus qu’à charger ta
bécane et nous partirons ensemble. N’oublie pas que ce soir on prend l’apéro
chez mon ami Verbehaut, tu ne voudrais quand même pas partir sans lui dire
au-revoir ? Poil au bavoir !
-
Non bien sûr… et j’irai aussi dire au-revoir
à Garcette. D’accord on fait comme ça. Accepte le jeune homme.
-
Tu veux aller où vers le nord ? Pose la
question Bonemain.
-
Longer la côte jusqu’à Roscoff ou plus loin,
je ne sais pas encore. Répond évasivement Mikael.
-
Fait pas le con, ne vas pas sur la presqu’île
du Crozon ! Prévient-il en faisant les gros yeux.
-
Pour l’histoire de l’enlèvement ?!! Au
contraire je vais y aller parce que si je l’évite ça paraitra encore plus
louche. Rétorque Mikael.
L’homme réfléchit un instant puis conclu que c’est
effectivement une bonne stratégie. Cet après midi ils iront tous les deux au
commissariat de Vannes pour y déposer leurs feuilles de route respectives.
Mikael plie sa tente, remet tout dans les sacs et les
range dans un coin de la grande pièce. Vers dix heures il monte sur sa moto et
se rend à Locmariaquer faire ses adieux à Garcette.
A cette heure les tables sont déjà mises, mais le
restaurant est vide. Au comptoir Mikael annonce à Garcette son départ en lui
donnant la raison, cette dernière l’entraine vers une table en terrasse avec
deux cafés.
-
Mince alors, je ne pensais pas que ce serait
si rapide. Dit-elle avec un soupçon d’amertume. Et tu ne veux vraiment pas
rester dans le coin ; si tu veux je peux te trouver une place dans un
camping. Propose-t-elle.
-
C’est gentil mais j’ai envie de visiter un
peu la Bretagne, j’étais d’ailleurs venu pour ça.
-
Moi qui espérais encore avoir tes fesses à
rougir…. C’est la vie. Soupire-t-elle.
-
Je n’aie plus que cinq jours.
-
Et ensuite tu rentres sur Paris ?
-
Non je descends dans le sud ouest, on
m’attend. Répond Mikael.
-
Ha…. Mais alors tu peux repasser par
ici ? S’illumine d’espoir Garcette.
-
Ce n’est pas vraiment le chemin le plus
direct mais peut-être. Dit-il sans vouloir ne rien affirmer.
Garcette se lève, retourne au comptoir et revient avec
une carte de visite qu’elle donne à Mikael.
-
Ecoute, si l’envie te prends de repasser par
Locmariaquer, Téléphone moi au plus tard la veille, je m’arrangerais pour
prendre une après midi rien que pour toi. On sera tranquille tous les deux chez
moi et je m’occuperai bien des tes jolies petites fesses.
-
Mais vous êtes la patronne, vous ne pouvez
pas être absente. S’étonne Mikael.
-
Ma mère est toujours partante pour me
remplacer, ne t’inquiète pas. Assure Garcette.
-
Bon, j’y réfléchirai. Dit Mikael en glissant
la carte de visite dans son portefeuille.
Il se lève et embrasse Garcette.
-
J’espère vraiment te revoir. Lui dit-elle en
l’accompagnant du bout des yeux jusqu’à sa moto.
15h10, Bonemain et Mikael entrent dans le commissariat,
s’annoncent et sont reçu par l’inspecteur Clopobec.
Ce dernier parcoure brièvement la photocopie de la
feuille de route de Bonemain et la classe dans son dossier. Mikael l’avertit de
son déplacement vers le nord de la région et lui donne quelques villes où il
suppose faire escale.
-
Pour vous monsieur Mikael, plus besoin, vous
n’êtes plus rien dans cette affaire alors vous pouvez aller où bon vous semble
sans nous sonner. Ordre du commissaire principale Iris pas plus tard que ce
matin. L’instruit l’inspecteur. Nous allions d’ailleurs vous faire parvenir un
courrier chez monsieur Bonemain pour vous prévenir, bah ça nous fera l’économie
du déplacement. Ajoute-t-il.
-
Et donc moi je suis toujours inculpé ?
Interroge Bonemain.
-
Pas inculpé, juste prévenu, n’exagère pas.
Lui renvoie l’inspecteur en remettant le dossier à sa place en bout d’une
rangée d’autres aux couvertures passées de couleur.
De retour chez lui, Bonemain prépare ses bagages et
téléphone à sa femme pour la prévenir de son long périple. Mikael est allongé
sur la pelouse en attendant l’heure de se rendre chez Verbehaut.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire