Avant propos :
Les chroniques de
Fantasmaginaire ne sont pas un nouveau volet de la saga, ce sont juste de
petits épisodes relatant les relations entre les natifs de Fantasmaginaire et
leur amis de France. En quelque sorte un petit journal.
De courtes fictions, mais qui ne le sont pas tant que ça…
Il est évident que pour celles ou ceux qui n’ont pas lu
la saga, la compréhension des chroniques ne sera pas aisée.
Le séjour d’Ellie et Mikael.
Si les voyages vers Fantasmaginaire Impérial et plus
précisément vers l’île du Centre sont réglementés, ils ne souffrent jamais
d’interdiction et les amis de France peuvent comme convenu y venir quatre ou
cinq fois l’année. Cela faisait un bon moment qu’Ellie harcelait Mikael pour
qu’il l’entraîne jusqu’à Fantasmaginaire. Autorisation sollicitée et accepté
par le Mage Arnak qui représente l’Impératrice pour tout ce qui concerne les
transits d’un monde à l’autre. Donc aujourd’hui Ellie et Mikael sont reçus par
Mirabelle et Gary à Irizème.
Un petit séjour de quatre jours, mais pas dans le luxe de
la résidence. Gary à préparé une longue randonnée dans le nord de l’île.
Ellie et Mikael, après s’être restaurés sont équipés
comme il convient et chacun son sac sur le dos ils quittent la résidence
d’Irizème, Gary conduit le petit groupe vers le refuge de la vallée des
Rocheliss à 2100 mètres d’altitude. Une heure de calèche et quatre heures de
marche à travers une nature vierge pour atteindre le lieu.
Cette étrange refuge en bois sera pour trois nuits leur
camp de base. Si le programme initial est la découverte de la vallée, il n’en
reste pas moins, autant pour Ellie que Mikael, que les règles d’un bon
comportement devront être respectées et s’ils ne le sont pas, il y aura sanction !
Si se plier à une relative discipline
n’est pas une attitude naturelle chez les deux visiteurs, elle n’est pas non
plus quelque chose de contraignant car c’est un jeu accepté et même revendiqué.
Ne pensez pas non plus qu’il est une charge pour Mirabelle et Gary de faire
régner un peu d’ordre et de devoir punir si nécessaire ; leur consentement
est tout aussi égal. Il s’agit donc là de complicité.
Lorsqu’ils atteignent le refuge de Rocheliss, les jambes
sont fatiguées et s’affaler sur les fauteuils de la terrasse est un réconfort
que nul ne boude surtout pour Ellie et Mikael qui accusent le décalage horaire
entre leur monde et celui de Fantasmaginaire.
La construction de bois présente une architecture
amusante qui pourrait aisément figurer dans un parc d’attractions. Vu de
dehors, il n’y a rien d’aplomb ni d’équerre ; c’est comme si le refuge
avait été construit en plusieurs fois par des bâtisseurs différents qui ne se
seraient pas souciés de ce qui avait été édifié précédemment.
L’intérieur est
aussi biscornu que l’extérieur et toutes les pièces sont raccordées au salon
central où trône une cheminée de pierre. Deux petites chambres individuelles
pour Mirabelle et Gary. La troisième un peu plus spacieuse comportant trois
lits est attribuée à Ellie et Mikael.
Il fait doux en cette saison. Dans trois heures la nuit
va obscurcir la vallée, il est grand temps pour Gary de prendre son fusil et
aller chasser pour assurer le diner. Mirabelle entraîne les deux touristes dans
les bois pour aller quêter quelques fruits et champignons.
Un peu plus tard tout le monde s’affaire à la cuisine et
le parfum dégagé par la marmite bouillonnante présage d’un délicieux met.
Ce soir pas de veillée, Ellie et Mikael ne tiennent plus
leur paupières ouvertes. Après une rapide toilette, ils se glissent sous les
couvertures et s’endorment aussi vite. Sans doute pour Mirabelle et Gary le
regret que leurs deux amis ne se soient pas titillés ou balancer quelques coups
de polochon justifiant leur intervention pour leur trousser les chemises de
nuit et leur flanquer une bonne fessée. Demain Ellie et Mikael seront plus en
forme et redeviendront ce qu’ils ont toujours été, une vilaine gamine et un
chenapan.
Au petit matin, le soleil passe par-dessus des roches et
chasse la brume qui s’accroche au toit du refuge. Une bonne odeur de café et de
pain grillé attire vers la table. Ellie et Mikael sont rayonnants, ils
s’installent, raclent le beurre et enduisent les tartines encore tièdes. Il ne
fallait pas être devin pour imaginer que les tranches de pain doré allaient
être disputées, chipées et rechipées. Les rappels verbaux ne servent pas à
calmer le chahut et l’unique solution restante pour Mirabelle et, d’attraper le
garnement et pour Gary la vilaine, de les basculer en travers leurs genoux, de
trousser les tuniques, de baisser les petites culottes et de copieusement leur
claquer les fesses.
Il n’y a pas meilleur traitement que la fessée pour
calmer deux polissons. Bien entendu, il faut que celle-ci soit énergique et
douloureuse pour être efficace et croyez qu’autant Mirabelle que Gary ne sont
pas novices en la matière. Les jambes d’Ellie et Mikael battent l’air en
mesure, leur cris et leur supplications résonnent dans la pièce ; au
dehors quelques oiseaux affolés s’envolent plus loin pour trouver un lieu moins
bruyant.
Les mains punitives cessent d’aller et venir sur les
croupes qu’une fois les épidermes bien teintés et brûlants. Les deux punis sont
invités à finir leur petit déjeuner en silence, débarrasser la table et faire
la vaisselle.
Mirabelle et Gary savent parfaitement que la fessée n’a
pas un effet durable, toutefois, ils apprécient que pour un temps très
variable, le traitement impose une trêve.
Il est agréable de se laisser mener par le dédale des
roches. Ici la nature n’est pas souillée, les humains qui foulent ces régions
sont très rares. Ellie et Mikael ont l’impression d’être des explorateurs
découvrant une contrée inconnue et oubliée. L’émerveillement ne les abstient
pas d’être espiègles et la nature suffisamment généreuse pour offrir à
Mirabelle et Gary de belles badines pour zébrer les cuisses et les fesses des
deux vauriens.
Les souples tiges sont des instruments aussi mordants que
mélodieux. Ecoutez le sifflement finement net qui précède l’impact plus incisif
sur la chair engendrant les vibrations des cordes vocales. Le mariage d’une
voix féminine et masculine est bénéfique à la mélodie et si fausse note il y a,
les deux chefs d’orchestre prennent de radicales mesures pour réaccorder la
partition. Rien à voir avec de la maltraitance, c’est de l’art et ne doutez
point que la composition enfante le plaisir de l’écoute, mais également des
sens.
Un bon séjour vivent-ils ensemble et si le mordant du
martinet en cuir de lapin de mer à fait parfois couler des larmes, elles ne
sont pas de tristesse.
Le fouet en cuir de serpent rouge pour Mikael. Il sent la
lanière qui s’allonge sur la peau, son dos se cambre, son corps tire sur les
liens faisant frissonner les feuilles de la grosse branche au dessus. C’était
une punition pour avoir tenté de baisser la culotte d’Ellie, je dis « c’était »
car le chenapan en déguste chaque coup comme une friandise ardente qui le
transporte de félicité.
Inutile de compter les châtiments administrés durant ce
petit séjour, les chiffres ne sont pas d’usage puisque c’est à la demande. Le
plaisir ne se mesure pas, il se vit !
Quatre jours plus tard, ils sont de retour à Irizème. On
peu lire sur les visages la joie d’avoir passé un bon moment, mais également
l’amer du départ et de la séparation. Il est difficile de quitter
Fantasmaginaire, mais on peut lire sur le tendre des cuisses et le galbe des
fesses que le temps y fut bien employé.